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AVANTAGES ET LIMITES DES 4 MODÈLES

➤ Avantages du modèle transmissif :


L’enseignement fondé sur ce modèle est moins chronophage que nul
autre. Il demande peu de moyens. Sa préparation est aussi économe :
l’enseignant n’a pas à se soucier d’une situation didactique, à effectuer
des hypothèses d’apprentissage sur ses élèves, ni à envisager leur zone
de proche développe- ment. La seule condition est de rédiger les propos
du cours. Il est conforme si les apprenants sont motivés et attentifs
(cours universitaire par exemple). Cette forme d’apprentissage est
longtemps apparue dans les ouvrages scolaires, on y trouve encore
quelques traces. Il s’agissait de découvrir une règle grammaticale ou
mathématique à partir d’un texte ou problème exemplaire. Puis de lire la
règle canonique afférente juste d’avant d’enchaîner des exercices
d’application.
➤ Limites du modèle transmissif :
L’enseignant travaille « en aveugle », sans certitude d’une réception
satisfaisante de son cours ni relevé des écueils rencontrés chez les
apprenants : si une conception initiale inadéquate existe, le danger est
qu’elle ne soit pas remise en cause, et interfère avec la nouvelle
connaissance. Ce qui est dit par l’enseignant n’est pas toujours entendu
de la même façon par tous les élèves. Les erreurs des élèves ne font pas
l’objet d’une analyse ni d’un plan d’adaptation à ce que les élèves
peuvent effectuer et assimiler.
➤ Avantages du modèle comportementaliste : L’enseignant est attentif
aux possibilités et à l’évolution individuelle de l’élève. Il peut lui
proposer des activités bien adaptées avec des tâches très structurées,
délimitées, progressives. L’élève peut progresser à son rythme. Du coup,
l’apprenant est le plus souvent en situation de réussite. Les objectifs
étant définis précisément, l’évaluation est facilitée. Les résultats obtenus
sont clairs et précis.
➤ Limites du modèle comportementaliste :
Les tâches découpées cachent la vision d’ensemble : l’élève peut réussir
chacune des étapes du chemin balisé, mais être incapable, par manque
de vision d’ensemble, de parcourir ce même chemin en l’absence de
balises. Les aspects synthétiques et globaux d’un apprentissage
peuvent manquer, la motivation comme l’apprentissage peuvent être
partiels. Prenons l’exemple des fichiers d’apprentissage mathématique
de l’école. On y trouve un programme d’exercices balisé où l’élève pris
en main ne tâtonne plus. Il finit par ne plus savoir poser des opérations
sinon selon la manière donnée dans le fichier. Les conceptions initiales
n’étant pas prises en compte, elles sont susceptibles de ressurgir
lorsque l’élève se trouvera devant un problème plus complexe. Le
transfert des connaissances dans d’autres situations n’est pas explicite.
Risque d’assimilations figées. Les étapes intermédiaires, à partir d’états
initiaux pas forcément évalués, sont standardisées. Elles ne
correspondent qu’à un élève lambda standard qui n’est pas l’apprenant
du formateur in situ. De surcroît, la conception ne peut prévoir tous les
incidents ou conflits cognitifs qui peuvent jaillir. Il n’y a pas de travail de
réflexion, la priorité est donnée à l’automatisation, il s’agit d’automatiser
des connaissances. Pensons au BLED et aux tonnes d’exercices pour
automatiser des règles orthographiques, qui risquent de tourner à vide
pour l’apprenant.
➤ Avantages du modèle constructiviste :
L’apprenant est confronté à un problème à résoudre, permettant
d’emblée de mettre du sens à son apprentissage et de motiver. Les
conceptions initiales inadéquates ayant été détruites ou réorganisées,
elles ne risquent plus de refaire surface et le nouvel état d’équilibre
s’installe dans la durée.
➤ Limites du modèle constructiviste :
L’enseignement fondé sur ce modèle est très coûteux en temps. Il
nécessite un haut niveau de compétence de l’enseignant, autant pour la
conception de la situation didactique que pour la gestion des relations et
de la communication. Un solide bagage didactique est appelé. Il est
parfois difficile de trouver des situations problèmes adéquates et
suffisamment résistantes afin que l’apprenant mobilise de nouvelles
compétences attendues (objet d’apprentissage) et observe que ses
capacités en la matière sont obsolètes et demandent d’être corrigées,
restructurées. La phase de déstabilisation est délicate chez certains (en
particulier ceux en grande difficulté). C’est une phrase transitoire où
l’apprenant doit maintenir son adhésion à la tâche.

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