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Introduction
Le droit commercial est une branche du droit privé qui, par dérogation au droit civil,
réglemente de manière spécifique certaines activités de production, de distribution et de
services. Le droit commercial est une discipline autonome, indépendante du droit civil dont il
s’est détaché. Le droit commercial régit les rapports juridiques qui naissent à l’occasion de
l’exercice de l’acte commercial.
Le droit commercial est l’ensemble des règles applicables aux actes de commerce et aux
commerçants.
La conception subjective considère que le droit commercial est le droit applicable aux
commerçants. Cette conception entraîne deux conséquences :
- Tous les actes accomplis par un commerçant relèvent du droit commercial ;
- Tous les actes accomplis par un non commerçant relèvent du droit civil.
En ce qui concerne le droit marocain, il a adopté une position intermédiaire. En effet, l’article
premier du code de commerce dispose que « la présente loi régie les actes de commerce et
les commerçants ».
L’article 6 dispose en outre, que la qualité de commerçant s’acquière par l’exercice habituel
ou professionnel de certaines activités (qui sont énumérées par le code).
1
Force est de constater que la relation entre le droit et l’économie n’a cessé de se développer
notamment avec l’apparition d’un droit dit économique. Cette notion de droit économique a
pour objectif de faire apparaître certaines interactions importantes entre les normes
juridiques et le domaine économique.
Dans cet esprit, les économistes considèrent l’entreprise comme le noyau dur de la création
de richesse. De ce fait, ils s’intéressent à tous les aspects qui touchent à l’entreprise aussi bien
d’un point de vue purement financier mais aussi dans un aspect normatif, celui des normes
qui l’encadrent et qui la réglementent. De ce fait, la connaissance du droit commercial qui
régit l’entreprise (entendu en tant que personne physique et personne morale) est un élément
fondamental de la formation en sciences économiques.
Il englobe à la fois le commerce au sens courant du terme, à savoir, des activités d’échange et
d’industrie donc des activités économiques.
Pour des raisons socio-historiques, les agriculteurs et les membres des professions libérales
demeurent soumis au droit civil.
Le droit commercial a pour acteurs les commerçants, personnes physiques mais aussi les
commerçants personnes morales, à savoir, les sociétés notamment celles qui sont
commerciales par leur forme.
Au Maroc, le droit commercial est régi par la loi n°15-95 formant code de commerce qui a été
promulguée par le Dahir n° 1-96-83 du 3 octobre 1996. Le texte est constitué de 736 articles
répartis sur 5 livres se présentant comme suit :
- Le commerçant ;
- Le fonds de commerce ;
- Les effets de commerce ;
- Les contrats commerciaux ;
- Les mesures de prévention et de traitement des difficultés de l'entreprise.
Le code de commerce détermine dans son article premier le champ d’application de la loi. Il
dispose, en effet, que la présente loi régit les actes de commerce et les commerçants.
Définition des actes de commerce : Un acte de commerce est un acte juridique soumis aux
dispositions du droit commercial du fait de sa nature, de sa forme, mais aussi des personnes
qui le réalisent.
L’acte de commerce s’oppose à l’acte civil. Il existe trois types d’actes de commerce, l’acte de
commerce par nature, l’acte de commerce par la forme et l’acte de commerce par accessoire.
2
Définition du commerçant : Le commerçant est défini par le code de commerce à travers les
activités qu’il accomplit. Ainsi, la qualité de commerçant s'acquiert par l'exercice habituel ou
professionnel des activités qui sont énumérées par les articles 6 à 11 du code. Ainsi, il y a les
commerçants personnes physiques qui sont identifiés par rapport à la nature de leur activité.
Et les commerçants, personnes morales, à savoir les sociétés qui sont commerciales par leur
forme et quel que soit leur objet.
A noter que les sociétés sont soumises en ce qui concerne les dispositions juridiques à la loi n°
17-95 relative aux sociétés anonymes et à la loi n° 5-96 sur la société en nom collectif, la
société en commandite simple, la société en commandite par actions, la société à
responsabilité limitée et la société en participation.
Il y a lieu de signaler que le code de commerce depuis son adoption a connu certaines
modifications. Avec un total de 9 modifications pour une durée de 24 ans, le code s’inscrit
dans une dynamique constante d’évolution. Il s’agit, en effet, d’une moyenne assez
importante parallèlement aux normes législatives. La fréquence desdites modifications se
justifie par le domaine du droit commercial en rapport direct avec le monde des affaires. Ce
dernier en constante mutation exige une législation en conformité avec ses besoins.
Définition du droit des affaires : c’est une branche du droit privé qui comporte un ensemble
de droits relatifs aux affaires des entreprises. Il règlemente l’activité des commerçants,
industriels et prestataires de service dans l’exercice de leur activité professionnelle.
L’on peut considérer que le droit des affaires est un droit très large et recouvre différents
domaines :
Le droit des affaires est un droit plus large que le droit commercial. Ce dernier est par
conséquent une branche du droit des affaires. Le cours portant sur le droit commercial se
concentre uniquement sur l’acte de commerce et le commerçant.
D’un point de vue de la terminologie, l’appellation droit des affaires permet de traiter de
plusieurs matières diversifiées car en marge du droit commercial, se sont développées des
disciplines nouvelles qui ont atteint une autonomie certaine (droit de la concurrence, droit
des entreprises en difficultés, droit de la bourse…etc.)
Ainsi, le droit commercial est un sous-ensemble du droit des affaires et se résume aux seules
règles applicables aux commerçants et aux actes de commerce.
3
Le droit des affaires représente une appellation générique qui regroupe toutes les matières
de droit privé applicable aux entreprises, au monde des affaires. Le droit des affaires
réglemente tous ce qui est en rapport avec le monde de l’entreprise.
Ce sont les mécanismes par lesquels la règle de droit est créée. Les sources du droit
commercial sont les mêmes que celles du droit civil (loi, jurisprudence, coutume, contrat).
La différence entre elles se situe au niveau de leurs places respectives.
Et c’est le code de commerce qui détermine dans son article 2 la hiérarchie des normes.
Ainsi, il stipule qu’il est statué en matière commerciale conformément aux lois, coutumes
et usages du commerce, ou au droit civil dans la mesure où il ne contredit pas les principes
fondamentaux du droit commercial.
4
On distinguera les sources nationales des sources internationales.
La loi :
C’est l’expression de la volonté du législateur qui a mis en place un code ou sont regroupés
toutes les dispositions régissant le domaine commercial sur le territoire national (cf.
histoire du droit commercial pour connaitre l’évolution de la législation commerciale au
Maroc.). En tant que pays de droit civil et contrairement aux pays de la Comman Law ou
l’écrit n’est pas exigé; le Royaume a adopté un texte écrit à l’image des autres textes
législatifs.
Sur cette base, c’est principalement la loi n°15-95 qui régit tout le domaine commercial
conformément au champ d’application qui est déterminé par le texte lui-même.
Le droit commercial est un droit d’exception, à savoir que son application est
limitativement définie par le législateur. Par exemple, le contrat de vente est régi par le
droit civil (droit commun). En effet, s’il y a absence de dispositions particulières dans le
code de commerce concernant une situation particulière et si dans les usages et les
coutumes il n’ y a pas d’orientations ou de solutions spécifiques ; le recours au droit civil
se fait en tant que droit commun susceptible d’avoir une solution de principe à toutes les
relations humaines qui naissent dans le cadre civil ou commercial.
Les usages :
Il y a lieu de signaler que certains auteurs assimilent les usages et les coutumes. Pour eux,
usages commerciaux et coutumes commerciales ne font qu’une seule et même chose.
Néanmoins, il y a une autre conception qui réserve le terme de coutume à une catégorie
d’usages commerciaux dotés d’une force juridique particulière. Force est de constater que le
code de commerce dans sa hiérarchisation des normes applicables en matière commerciale
réunis entre les coutumes et usages du commerce les plaçant ainsi au même plan (essayant
ainsi de dépasser toutes les conceptions doctrinales).
Au-delà de ce débat doctrinal, les usages ne découlent pas de la volonté étatique, ils se créent
au fur et à mesure de l’évolution du commerce et du négoce. Ils se distinguent par le fait qu’ils
5
n’ont pas un caractère impératif et peuvent par conséquent, être écartés par les
commerçants.
Les usages sont des comportements professionnels constants, notoires et généralement
anciens. Ce sont des pratiques professionnelles répétées et généralisées. Qui dit usage, dit
habitude et profession. La pratique est créatrice de règles.
Les usages sont destinés aux commerçants entre eux et à l’exercice de leur activités ; par
conséquent, les tiers ne sont pas amenés à connaitre l’usage, à l’appliquer, ou encore qu’il
leur soit imposable.
Enfin, reste à signaler que face à la loi, les usages ont une portée réduite, car ils ne peuvent
déroger à une règle de droit à caractère impératif.
La convention peut définir tout le régime applicable à une opération juridique donnée. Il en
est ainsi des conventions qui fixent les règles applicables aux transports internationaux par
mer (Convention de Bruxelles de 1924), par air (convention de Varsovie de 1929) ou par route
(convention de Genève de 1956).
La convention peut aussi poser des règles uniformes applicables dans les rapports
internationaux, le cas le plus connu est celui de la convention de Genève de 1930 portant loi
uniforme sur les lettres de change et billets à ordre.
En outre, la convention peut mettre en place des organes permanents qui, à leur tour, créent
des règles de droit international ou préparent de futures conventions internationales. A titre
1
Un traité est un accord écrit entre sujets du droit international et destiné à produire des effets de droit. Il
manifeste un accord de volonté qui crée un engagement, lequel doit être respecté par les Etats, sous peine de
voir engagé leur responsabilité internationale.
On distingue les traités selon le nombre des parties ; ainsi les traités bilatéraux sont conclus entre deux Etats,
tandis que les traités multilatéraux réunissent plusieurs Etats.
Sont également appelés, accord, convention, charte, pacte… etc.
6
d’exemple, la convention de Stockholm qui a créé l’Organisation Mondiale de la Propriété
Intellectuelle (OMPI).
Dans ce sens, il y a lieu de signaler que les Nations Unies ont créé en 19662, la conférence des
Nations Unies pour le Droit Commercial International (CNUDCI) pour encourager, harmonier
et moderniser progressivement le droit commercial international.
La CNUCDI élabore des règles modernes et harmonisées sur les opérations commerciales. Ses
travaux prennent la forme de :
-de conventions, de lois types et de règles acceptables dans le monde entier.
- de guides et de recommandations juridiques et législatifs ;
- d’informations actualisées sur la jurisprudence et l’adoption de législations commerciales
uniformes ;
-d’une assistance technique dans le cadre de projets de réforme du droit ;
- de séminaires régionaux et nationaux sur le droit commercial uniforme.
Enfin, il est important avant de clore cette partie relative aux sources du droit commercial de
parler de la Lex Mercatoria qui demeure une source importante du droit commercial
international.
Définition de la Lex Mercatoria : il s’agit d’un corps de règles d’origines et contenus différents,
créées par la communauté marchande pour répondre aux besoins du commerce international.
La Lex Mercatoria est composée des usages, de principes généraux du droit, de contrats types,
de sentences arbitrales qui contribuent à donner des solutions à des problèmes qui se posent
en matière de commerce international. Reste à signaler qu’il s’agit d’une source non étatique
puisqu’elle a été créée au fur et à mesure de l’évolution du commerce international.
Historique
Le droit commercial est un droit très ancien, aussi ancien que les premières opérations de
commerce et de négoce conclus.
L'histoire du droit est souvent compliquée, pour le droit commercial, il faut remonter à
plusieurs millénaires en arrière. Comme la plupart des droits en rapport avec l’activité
économique, le droit commercial aurait pour origine le Code d’Hammourabi. Ce dernier, qui
date de 1750 avant J.C. et provient de Babylone, est un des codes juridiques les plus anciens
et il comportait déjà une partie dédiée au commerce. Ensuite le droit commercial va prendre
de l’importance durant la Rome Antique.
Le Moyen-Âge va être aussi une période où des règles sur les activités commerçantes seront
mise en place, car il y a à cette époque un fort développement des foires (comme les Foires
2
Résolution n° 2205 de l’Assemblée Générale des Nations Unies.
7
de Champagne). Le commerce va aussi être réglementé par l’Église elle-même, car après s’y
être opposée, elle va autoriser les paiements pour le change.
Pour voir l’apparition de règles plus moderne qui régissent l’activité commerciale il faut
attendre la Révolution Française et plus précisément 1791.
Au Maroc, la codification s’est faite au début du siècle dernier. Il est entendu par codification,
un texte écrit et unique qui regroupe l’ensemble des dispositions concernant une matière
déterminée.
Le code de commerce de 1913 : c’est sous le protectorat français que le Royaume s’est doté
d’une première législation écrite réglementant la matière commerciale. Actuellement
abrogée par le code de commerce de 1996, le code de 1913 s’est appliqué pendant 83 ans au
monde des affaires marocain.
Le code de commerce 1913 était la transposition quasi exacte du code de commerce français.
Ce dernier avait pour référence le code civil napoléonien. Le fait de calquer cette situation
pour le droit marocain rendait le travail difficile pour le juriste. En effet, la résultante était que
le code de commerce de 1913 était en dysharmonie avec le DOC avec lequel il devait être en
principe complémentaire.
En effet, les défauts du code français furent transposés au code marocain qui à la veille des
années 90 et avec une volonté affirmée de revoir la législation économique de manière
générale (droit des sociétés, comptabilité des commerçants, droit de la concurrence droit de
la consommation, droit de la propriété industrielle et la création des juridictions de commerce
etc) ; fût abrogé par une législation nouvelle et ambitieuse.
L’adoption du code de 1996 doit être située dans un contexte général visant à mettre les
normes nationales en conformité avec les standards internationaux. Il ne s’agit pas, en effet,
d’une réforme isolée ou limitée dans le temps dans la mesure où cette décennie a
principalement vu la mise à niveau générale du droit des affaires marocain.
Force est de constater que le droit commercial est une construction de l’histoire, c’est un droit
destiné aux professionnels du commerce, il exclut de son champ d’application les actes
accomplis à des fins personnels, dans un but bénévole et à l’exclusion de tous profits.
8
Nonobstant ses controverses doctrinales, le propos de ce cours va s’articuler de la manière
suivante :
Présentation du plan :
I- L’acte de commerce
II- Le commerçant
III- Le fonds de commerce
IV- Les effets de commerce
V- Les mesures de prévention et de traitement des difficultés de l’entreprise
9
Première partie : L’acte de commerce
Acte de commerce ou activité commerciale :
La première question qui se pose en la matière est celle de savoir s’il s’agit d’acte de commerce
ou d’activité commerciale ?
Il ressort des dispositions du code de commerce, que lorsqu’il s’agit d’une opération
déterminée par son contenu tel que distribution d’eau, recherche et exploitation des mines
et carrières, le terme activité est utilisé. Le code se réfère ainsi à la notion de profession.
Par contre, le terme acte est notamment utilisé lorsqu’il s’agit d’acte de commerce par la
forme à savoir lettre de change et billet à ordre, ou tout autre acte accomplit par un
commerçant à l’occasion de l’exercice de son commerce sans qu’il soit qualifié expressément
par le code de commerce.
De ce fait, et au-delà des controverses doctrinales, il y a lieu de préciser que la loi a retenu une
conception qui tourne autour des opérations effectuées et non autour des personnes qui
effectuent ces opérations.
En sus, le code de commerce qualifie d’actes de commerce, les actes accomplis par le
commerçant à l’occasion de l’exercice de son commerce, ce sont les actes de commerce par
accessoire (acte de commerce par accessoire).
Force est de constater que les actes ou les activités énumérées par le code ne deviennent
commerciales que si elles sont répétées, renouvelées et coordonnées entre elles. En effet, ce
n’est pas à raison de leur nature considérée en elle-même, isolément, que ces activités sont
soumises au droit commercial, mais en raison de leur insertion dans une activité d’ensemble,
une activité globale, une activité lucrative qui génère du profit et du gain.
A ce titre, il y a lieu de se demander si l’énumération donnée par le code dans ses articles 6 et
7 a un caractère limitatif ou non. Autrement dit, est-il possible de considérer actes de
commerce certaines activités qui ne sont pas citées par les articles susvisés.
En premier lieu, la formulation des articles ne donne pas un caractère limitatif des listes
données. En outre, il semble que la réponse soit donnée par l’article 8 du code qui dispose
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dans une formulation générale que la qualité de commerçant s’acquiert également par
l’exercice habituel ou professionnel de toutes activités pouvant être assimilées aux activités
énumérées aux articles 6 et 7.
Ainsi, un effort d’interprétation peut être fait pour qualifier d’acte de commerce, certaines
opérations qui ne sont pas listées par le code et déboucher ainsi sur des actes de commerce
par assimilation3.
Les actes de commerce par nature sont énumérés par l’article 6 et 7 du code de commerce
(l’article 8 vient compléter cette liste en précisant que tous les actes pouvant être assimilés
aux activités susvisées confèrent la qualité de commerçant à celui qui les exerce).
L’article 6 énumère de manière non limitative certaines activités que l’article 7 vient
compéter. Il reste entendu que pour être qualifié d’actes de commerce, lesdites activités
doivent être exercées dans un cadre professionnel et habituel, à savoir dans le but de la
recherche de profit et de gain.
L’on peut regrouper les activités énumérées par les articles susvisés en activité de distribution,
activités de production et activités financières.
Les actes de distribution tels qu’ils sont énumérés par le code se présentent comme suit :
Les meubles corporels sont ceux qui peuvent être transportés d’un lieu à un autre (ex. un livre,
un matériel).
Les meubles incorporels sont des droits portant sur des choses mobilières (ex. brevets
d’invention, une créance, la clientèle pour le fonds de commerce).
3
Il semble clair que cet effort d’interprétation ne peut être fait que par le juge pour accorder la qualification
d’acte de commerce.
11
C’est principalement par rapport au concept d’achat pour revendre que l’activité de
distribution est qualifiée.
Le commerçant qui achète pour revendre est un intermédiaire. En amont, il se procure des
biens et, en aval, il les revend. La forme de l’achat est sans influence sur la commercialité de
l’opération, l’essentiel est que l’intéressé se procure les biens en dehors de son entreprise.
En outre, seule l’obtention d’un bien en vue de le revendre est l’indice d’une activité
commerciale. Celui qui achète dans le but de collectionner sans intention de retour sur le
marché n’accomplit pas un acte de commerce, car il ne concourt pas à la circulation des
richesses. Il en va de même de celui qui consomme le bien acheté.
Enfin, cette activité d’achat pour revendre doit être réalisée dans un but de spéculation, de
réaliser du profit. Ce dernier devra être égal à la différence entre le coût des achats et le
produit des reventes. Ainsi, l’achat non suivi de revente ou suivi d’une revente occasionnelle
n’est pas le fait d’un commerçant, ne dégage le plus souvent pas de bénéfice et par
conséquent conserve un caractère civil.
Il s’agit de l’industriel qui utilise des matières premières - achetées ou extraites du sol- procède
à leur transformation partielle ou totale (des produits finis ou semis finis) et procède par la
suite à leur revente.
L’exploitation des mines et carrières s’inscrit dans le cadre d’une activité commerciale en
raison du fait qu’elle est confiée à des sociétés anonymes qui sont commerciales à raison de
leur forme et quel que soit leur objet. Il semble donc logique de qualifier l’acte en lui-même
de commercial. En effet, au-delà de l’entité qui le réalise, il s’inscrit dans le cadre de la
réalisation d’investissements, importants en rapport avec l’exploration minière, les travaux
miniers et la recherche minière.
D’après le règlement minier, les travaux miniers sont les travaux réalisés en vue de l’extraction
et l’exploitation de produits de mines et comportant notamment ceux relatifs aux tranchées,
aux accès, aux galeries, aux puits et aux ouvrages miniers souterrains ou en surface.
L’exploitation minière est l’étude et travaux concernant l’extraction des produits de mines,
leur traitement, leur valorisation et leur commercialisation.
12
Il y a lieu de distinguer entre les activités industrielles et artisanales du fait notamment des
moyens utilisés. En effet, dans la mesure où une activité industrielle nécessite des moyens
importants et partant des investissements conséquents, l’activité artisanale se caractérise par
un besoin en investissement relativement moins important.
L’activité artisanale peut être définie comme une activité indépendante de production, de
transformation ou de réparation de biens.
Pour sa part, l’activité industrielle peut être définie comme la production de biens grâce à la
transformation des matières premières et de l’exploitation des sources d’énergie. Elle se
caractérise par deux éléments importants, d’abord, l’utilisation de machines et une division
du travail contrairement à l’activité artisanale ou la même personne assure en théorie
l’ensemble du processus de production.
3- L'imprimerie et l'édition
Il s’agit d’une production qui s’applique à des œuvres de l’esprit. La publication de livres, de
journaux et de revues représentent des activités commerciales. Ainsi, les éditeurs sont des
commerçants, ils achètent le manuscrit d’un auteur pour le transformer en une série
d’exemplaires imprimés.
Tous les éditeurs sont des commerçants, qu’ils éditent des livres, de la musique ou des
disques.
Il s’agit des entreprises de construction immobilière. Leur objet porte sur la construction
d’édifices, de ponts, de routes, de ports, d’aéroports qui constituent une activité commerciale
au sens du paragraphe 12 de l’article 6 du code de commerce.
Il y a lieu de signaler que la domiciliation a été ajoutée parmi les activités commerciales par la
loi n° 89-17 modifiant et complétant la loi n° 15-95 formant code de commerce en date du 20
juin 2019.
Définition de la domiciliation :
13
1-La banque le crédit et les transactions financières
L’activité de banque a toujours été considérée comme une activité commerciale en raison
notamment de son objet portant principalement sur la location de la monnaie et la fourniture
de services financiers. Les activités de banque exercées par les établissements de crédit sont
spécifiquement délimitées par le texte juridique les concernant.
La loi n° 103-12 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés dispose dans son
article premier relatif à son champ d’application que sont considérés comme établissements
de crédit les personnes morales qui exercent leur activité au Maroc, quels que soient le lieu
de leur siège social, la nationalité des apporteurs de leur capital social ou de leur dotation ou
celle de leurs dirigeants et qui exercent, à titre de profession habituelle une ou plusieurs des
activités suivantes :
Les opérations de crédit sont définis par le même texte comme étant tout acte à titre onéreux,
par lequel une personne :
- met ou s’oblige à mettre des fonds à la disposition d’une autre personne, à charge pour celle-
ci de les rembourser ;
- ou prend, dans l’intérêt d’une autre personne, un engagement par signature sous forme
d’aval, de cautionnement ou de toute autre garantie ;
Il y a lieu de préciser que le banquier a toujours été considéré comme un commerçant. Dans
le cadre du champ d’application de la loi relative aux établissements de crédit ; trois activités
sont exercées à titre principal par le banquier : le crédit, la réception de fonds du public et les
opérations de crédit-bail.
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Il s’agit d’un service financier ;
Doit disposer d’un agrément spécialement accordé par Bank AL Maghrib pour pouvoir
exercer ;
Création d’une société anonyme ;
Exercice à titre habituel et professionnel (recherche de profit) ;
Ne doit pas outrepasser les activités énumérées par la loi bancaire.
La conséquence de l’exercice des opérations de banque sous forme de sociétés anonymes est
l’application en plus du code de commerce, de la loi n° 17-95 relative aux sociétés anonymes
qui sont commerciales par leur forme et quel que soit leur objet.
Les transactions financières telles qu’elles sont prévues par le code de commerce renvoient
aux opérations de bourse sur valeurs mobilières.
La bourse des valeurs mobilières est un marché réglementé sur lequel sont négociés
publiquement les instruments financiers.
La commercialité s’étend à tous les actes et à toutes les polices d’assurances. Les activités
d’assurance sont obligatoirement réalisées sous forme de société anonyme.
L’assurance peut être définie comme un contrat en vertu duquel, une partie, l’assureur
s’engage moyennant une rémunération à payer une prestation à une autre partie (l’assuré)
ou le bénéficiaire en cas d’une réalisation d’un risque déterminé (le sinistre).
Ce sont des activités qui sont qualifiées d’intermédiaires. Et cette activité ne suppose ni vente
ni production de nouvelles matières, son rôle principal est de faciliter à d’autres commerçants
ou aux particuliers l’exercice de leur activité sans leur fournir aucun objet matériel. Il constitue
l’agent de liaison indispensable à la circulation des richesses.
Le courtier rapproche les parties en vue de la conclusion d’un contrat. C’est un professionnel
du commerce qui pratique l’activité du courtage et dont la mission est de mettre en relation
deux ou plusieurs personnes cherchant à réaliser des opérations telles que l’achat ou la vente
de marchandises, la conclusion d’un contrat d’assurance.
15
L’agent d’affaires est un commerçant qui a pour profession habituelle de gérer les affaires
d’autrui litigieuses ou non, de conseiller et de renseigner le public ou d’intervenir en son nom,
moyennant rémunération.
En ce qui concerne les actes de commerce par la forme, le fond de l’acte n’a aucune
importance et c’est la forme de l’acte qui prime. C’est la forme de l’acte qui confère à celui-ci
le caractère de commercialité.
La différence avec les actes de commerce par nature est que le caractère d’habitude et de
professionnalisme n’est pas exigé. En effet, les actes de commerce par la forme acquièrent le
caractère de commercialité du seul fait de leur exécution et nonobstant le caractère de
répétition et de professionnalisme exigé pour les actes de commerce par nature. En outre, ils
n’accordent pas la qualité de commerçant à la personne qui les exerce.
Les principaux actes de commerce par la forme sont la lettre de change et certaines catégories
de sociétés qui sont commerciales par leur forme et quel que soit leur objet.
La lettre de change également appelée traite est un effet de commerce réglementé par le livre
troisième du code de commerce (articles 159 à 231).
Cet effet de commerce n’est pas défini par le code, mais il peut être considéré comme un titre
de paiement et de crédit par lequel une personne (le tireur) donne l’ordre à l’un de ses
débiteurs (le tiré) de verser à un tiers (le porteur) une certaine somme d’argent déterminée
dans l’effet à une date déterminée.
La signature d’une lettre de change représente un acte commercial même si les signataires ne
sont pas des commerçants. La compétence des tribunaux de commerce est ainsi de mise.
Enfin, reste à signaler que l’article 9 du code commerce dispose que le billet à ordre signé
même par un non-commerçant est qualifié d’acte de commerce. De ce fait, sa commercialité
résulte de la nature commerciale de la transaction qu’il a pour effet de régler.
L’article Premier de la loi n°17-95 relative aux sociétés anonymes dispose que la société
anonyme est une société commerciale à raison de sa forme et quel que soit son objet.
16
La loi n° 5-96 dispose dans son article 2 que sont commerciales à raison de leur forme et quel
que soit leur objet :
Ainsi, les sociétés en question sont commerciales même si leur objet est civil. A titre
d’exemple, une société anonyme dont l’objet est l’activité agricole - qui est une activité non
commerciale- demeure une société commerciale.
L’article 10 du code de commerce dispose que sont également réputés actes de commerce,
les faits et actes accomplis par le commerçant à l’occasion de son commerce, sauf preuve
contraire.
Il s’agit d’activités qui ne sont pas commerciales par leur nature, qui ne sont pas commerciales
par leur forme, elles acquièrent le caractère de commercialité du seul fait de leur dépendance
à des actes commerciaux principalement exercés par le commerçant pour les besoins de son
commerce.
17
Deuxième partie : Le commerçant
Pour assimiler le droit commercial, il est important de savoir qui sont les commerçants
auxquels ce droit est destiné.
Le code de commerce dispose que la qualité de commerçant s'acquiert par l'exercice habituel
ou professionnel des activités qui sont énumérées dans l’article 6 et 7 dudit code.
Sur un autre plan, il y a lieu de distinguer entre les commerçants personnes physiques et les
commerçants personnes morales. Les commerçants personnes physiques sont identifiées par
rapport à la nature de leur activité. Les commerçants personnes morales, à savoir, les sociétés
sont identifiées par leur forme.
Ainsi, cette partie réservée aux commerçants sera répartie comme suit : le commerçant
personne physique et le commerçant personne morale.
Ainsi, la qualification de la qualité de commerçant est réelle lorsque les deux critères
d’habitude et de professionnalisme sont effectifs. Et inversement cette qualification pourrait
être retirée si l'un des critères venait à faire défaut.
18
A- Les conditions d’accès à la profession de commerçant
Le principe de liberté d’exercice du commerce connait certaines limites qu’il y a lieu d’étudier.
L’article 35 de la constitution dispose que l’Etat garantit la liberté d’entreprendre. Cette liberté
recouvre la liberté d’exercer le commerce, l’industrie et de manière générale toute activité
économique ayant un but lucratif.
Et dans le même sens, tout changement dans l’exercice de l’activité commerciale, ou arrêt ou
transfert est soumis au même principe de liberté. En règle générale, la qualité de commerçant
peut se perdre aussi aisément qu’elle a été acquise.
Cependant, il y a lieu de signaler que ce principe connait des limites inhérentes d’abord à la
personne même du commerçant et d’autres qui relèvent de l’intérêt général.
19
- Les limites administratives
Sur un autre plan, il y a lieu de signaler que l’exercice de l’activité commerciale peut déboucher
sur des situations de monopole qui sont interdit par la loi sur la liberté des prix et de la
concurrence. Cette interdiction s’explique par l’incidence des situations de monopole sur les
prix et partant la nécessité de contrôle et d’éviter toute éventualité de concentration pouvant
conduire à une situation de monopole.
Il en découle que les limites administratives ont notamment pour objectif de protéger l’intérêt
général.
- Les incapacités
Elles concernent principalement les mineurs qui ne disposent pas de la capacité légale telle
qu’elle est fixée par le code du statut personnel.
- Les incompatibilités
L’exercice d’un certain nombre de professions est incompatible avec l’exercice de l’activité
commerciale. Ainsi, ne peuvent exercer une activité privée à but lucratif, les fonctionnaires
conformément au statut de la fonction publique.
On va étudier les principales obligations auxquelles sont soumis les commerçants, à savoir :
20
Les obligations comptables du commerçant.
a- Le registre du commerce
Il y a lieu de signaler que le code de commerce a subi plusieurs modifications portant sur le
support du registre du commerce. En effet, au départ il s’agissait d’un simple document
administratif tenu au siège du tribunal compétent. Mais la réforme la plus récente a modifié
l’institution même du registre du commerce et a accordé à l’immatriculation au registre des
conséquences juridiques importantes. En effet, le registre du commerce assure aujourd’hui
une certaine centralisation de la publicité commerciale.
Le registre du commerce constitue une base de données regroupant toutes les personnes
physiques ou morales exerçant une activité commerciale sur le territoire national. En effet, il
est destiné à centraliser un certain nombre d’informations légales et de mettre à la disposition
du public une documentation précise sur les caractéristiques des commerçants et des
entreprises commerciales. A ce titre, il y a lieu de signaler que le registre central du commerce
est public et peut éventuellement être consulté par toute personne intéressée.
Le registre du commerce est constitué par des registres locaux et un registre central (article
27 du code de commerce). Il y a lieu de signaler que la réforme du code de commerce en date
du 9 janvier 2019 (loi n° 89-17) a créé un registre électronique du commerce. En effet, la forme
électronique devient le principal outil du registre du commerce. Aussi bien le registre central
que les registres locaux, prennent la forme électronique. La seule différence entre les deux
registres est leur tenue. En effet, chacun est tenu par une entité différente.
Sont tenues à une obligation de se faire immatriculer au registre du commerce toutes les
personnes physiques et morales, marocaines ou étrangères, exerçant une activité
commerciale sur le territoire du Royaume.
En outre, cette règle générale est complétée par d’autres mesures, à savoir l’immatriculation
s’impose également aux organismes suivants :
22
Il en découle que toute modification portant sur les informations qui sont exigées initialement
pour l’immatriculation au registre du commerce, doit être rapportée par une mention
modificative sur le même registre.
La tenue d’une comptabilité régulière est une obligation ancienne, majeure et caractéristique
du statut de commerçant. Indispensable à une bonne gestion, elle a principalement pour
objectifs de donner une image fidèle sur les comptes du commerçant (personne physique et
morale).
Le commerçant tient une comptabilité conformément aux dispositions de la loi n° 9-88 relative
aux obligations comptables des commerçants (article 19 du code de commerce).
a- Les livres comptables : ils sont au nombre de 3, le livre journal, le grand livre et le livre
d’inventaire. Il s’agit de livres dont la tenue est obligatoire par tout commerçant.
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b- Les états de synthèses : ont un caractère annuel, sont établis à la clôture de chaque
exercice sur le fondement des enregistrements comptables et de l'inventaire retracés dans le
livre-journal, le grand-livre et le livre d'inventaire.
Ces états de synthèse comprennent le bilan, le compte de produits et charges, l'état des soldes
de gestion, le tableau de financement et l'état des informations complémentaires. Ils forment
un tout indissociable.
Enfin, reste à signaler que l’intérêt de tenir une comptabilité qui soit régulière et conforme
aux prescriptions légales est celui de faire preuve entre commerçants.
24
Deuxième section : Le commerçant personne morale
Les commerçants personnes morales, à savoir, les sociétés sont identifiées par leur forme. En
effet, il existe des sociétés qui sont commerciales par leur forme et quel que soit leur objet.
Définition de la société : il y a lieu de signaler que le dahir formant code des obligations et des
contrats définit la société comme un contrat par lequel deux ou plusieurs personnes mettent
en commun leurs biens ou leur travail, ou tous les deux à la fois en vue de partager le bénéfice
qui pourra en résulter.
Cependant, il y a lieu de signaler que la définition susvisée est incomplète, elle ne prend pas
en considération toute les caractéristiques de la société. A ce titre, il y a lieu de signaler que
la société peut aussi être considérée comme un groupement de personnes doté de la
personnalité morale qui lui permet d’avoir un patrimoine distinct de celui de ses membres.
Il découle de la définition de la société, deux critères importants indispensable pour
l’acquisition de la qualité de société : le critère de la personne morale et le critère du profit.
En effet, la personne morale renvoie à l’idée d’une personnalité juridique distincte de la
personnalité des membres qui composent la société. En outre, la réalisation du profit dans la
vie de la société est la finalité même de sa création.
Il y a lieu de signaler les multiples avantages que procure la formation d’une entreprise sous
forme sociétaire. En effet, la société en tant que forme juridique procure une organisation des
moyens et du travail selon des dispositions qui sont fixées par la loi.
En outre, la vie de la société est indépendante de la vie de ses fondateurs, membres,
actionnaires et dirigeants (la personne morale).
Enfin, la possibilité de recourir à l’épargne publique en ce qui concerne les sociétés de
capitaux.
Cette section relative aux sociétés commerciales par leur forme sera répartie comme suit :
- Constitution de la société anonyme ;
- Organisation et fonctionnement de la société anonyme ;
- Contrôle des sociétés anonymes.
1- Les statuts
Les statuts de l’entreprise constituent un contrat entre les actionnaires. Ils déterminent les
règles de fonctionnement de la société, les relations des actionnaires entre eux ainsi que les
rapports à l’égard de la société d’une part et des tiers d’autre part.
Les statuts de la société doivent être établis par écrit (article 11 de la loi relative aux sociétés
anonymes) en autant d’exemplaires que nécessaire. Ils sont signés obligatoirement par tous
les actionnaires.
Les statuts doivent contenir principalement les mentions suivantes :
- La forme,
- La durée qui ne peut excéder 99 ans,
- La dénomination,
- Le siège,
- L'objet,
- Le montant du capital
- Le nombre d'actions émises et leur valeur nominale, en distinguant, le cas échéant, les
différentes catégories d'actions créées et les droits afférents à chacune de ces
catégories.
- La forme, soit exclusivement nominative, soit nominative ou au porteur, des actions ;
- En cas de restriction à la libre négociation ou cession des actions, les conditions
particulières auxquelles est soumis l'agrément des cessionnaires ;
- L'identité des apporteurs en nature, l'évaluation de l'apport effectué par chacun d'eux
et le nombre d'actions remises en contrepartie de l'apport ;
- L'identité des bénéficiaires d'avantages particuliers et la nature de ceux-ci ;
- Les clauses relatives à la composition, au fonctionnement et aux pouvoirs des organes
de la société
- Les dispositions relatives à la répartition des bénéfices, à la constitution de réserves et
à la répartition du boni de liquidation.
26
2- Le capital
Le capital social d’une entreprise correspond au montant total des apports de biens et
d’argent réalisés par les associés ou les actionnaires en contrepartie de droits sociaux. Le
capital est divisé en actions dont la valeur nominale est de 50 dirhams au minimum.
- Montant du capital :
Le capital d’une société anonyme doit être égal ou supérieur à 300 000 dirhams. Lorsque la
société fait appel public à l’épargne, le capital doit être égal ou supérieur à 3 millions de
dirhams.
- Les établissements de crédit agrées en tant que banque : le capital doit être de
100 000 000 dirhams, et lorsque l’établissement de crédit fait appel public à l’épargne
le capital doit être de 200 000 000 dirhams ;
- Les sociétés de financement agrées pour effectuer des opérations de crédit à la
consommation : le capital doit être de 20 000 000 de dirhams.
- Les sociétés d’assurance : le capital doit être de 50 000 000 dirhams.
Lesdites exceptions se justifient par l’objet particulier dans lequel opèrent les établissements
susmentionnés. En effet, domaine financier par excellence, il a une répercussion directe sur
l’équilibre de l’économie. Dans ce sens, la constitution d’un capital plus important que pour
les autres sociétés anonymes se justifie pleinement.
- Nature du capital
27
La libération du reste doit intervenir en une ou sur plusieurs étapes dans un délai qui ne peut
excéder 5 ans.
Les apports en nature constituent une alternative idéale pour ceux qui veulent souscrire au
capital d’une société, mais ne disposent pas des liquidités nécessaires pour le faire. Ils
peuvent, de ce fait, apporter des biens, du matériel, des locaux, des fonds de commerce, des
brevets d’invention … etc.
Les actions représentatives d'apports en nature sont libérées intégralement lors de leur
émission. Les statuts contiennent la description et l'évaluation des apports en nature.
Une procédure de vérification est mise en place pour l’évaluation de ses apports en nature.
En effet, l’article 25 de la loi relative aux sociétés anonymes dispose qu’un commissaire aux
apports est nommé parmi les personnes habilitées à exercer les fonctions de commissaires
aux comptes.
Il a principalement pour mission de vérifier que la valeur des apports correspond au moins à
la valeur nominale des actions à émettre.
28
Une copie du document de désignation des premiers membres des organes d'administration,
de gestion ou de direction et des premiers commissaires aux comptes, lorsque ladite
désignation intervient par acte séparé.
Après la mise en place des formalités de publicité susvisées, la société peut être immatriculée
au registre du commerce, conformément à la législation relative audit registre.
La société anonyme est la seule forme de société qui admet deux formules de gestion
différentes. En effet, on peut être en présence de société anonyme à conseil d’administration
et la société anonyme à directoire et conseil de surveillance.
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1- Les assemblées générales
L’assemblée générale est l’organe le plus élevé dans la structure hiérarchique de la société
anonyme. Il dispose d’attributions propres qui ne peuvent être exercées par d’autres organes
de la société. Il s’agit d’un organe démocratique de la société, puisque les décisions sont prises
par voie de vote après délibération.
- L’assemblée générale ordinaire : Elles sont amenées à prendre toutes les décisions qui
n’entrainent pas la modification des statuts. Elles ont une compétence d’ordre
générale, à savoir qu’elles peuvent prendre toutes les décisions qui ne relèvent pas
d’autres organes. L’assemblée doit obligatoirement se réunir une fois par an dans les
6 mois qui suivent la clôture de l’exercice.
- L’assemblée générale extraordinaire : Lorsque l’assemblée générale ordinaire se
réunie de manière extraordinaire. L'assemblée générale extraordinaire est seule
habilitée à modifier les statuts dans toutes leurs dispositions et à autoriser la ou les
cessions de plus de 50% des actifs de la société.
Les assemblées d’actionnaires qui se tiennent au cours de la vie sociale sont générales ou
spéciales.
Les assemblées spéciales : ne réunissent que les titulaires d’une même catégorie d’action
pour veiller à la préservation de leurs intérêts. Ils ont, en effet, des intérêts différents des
titulaires d’autres catégories d’actions.
2- Le conseil d’administration
Le conseil d’administration est un organe collégial qui est composé d’administrateurs nommés
par l’assemblée générale de la société (les actionnaires de la société). La principale
caractéristique de l’existence du conseil d’administration est le besoin de créer un équilibre
de pouvoir au sein de la société de sorte que les décisions ne soient pas prises à titre individuel
par le directeur et qu’elles soient prises à titre collectif au niveau du conseil d’administration.
30
Les sociétés cotées en bourse : le nombre des membres du conseil
d’administration peut être porté à 15 administrateurs (article 39 de la loi relative
aux sociétés anonymes) ;
La fusion entre deux ou plusieurs sociétés : le nombre des administrateurs qui
étaient en fonction depuis six mois, sans que ce nombre puisse dépasser 24 si
aucune des sociétés n’est cotée à la bourse, 27 si l’une d’elle est cotée et 30 si les
deux sont cotées à la bourse.
L’administrateur indépendant : est une personne qui n’entretient aucune relation n’a aucun
lien avec la société ou sa direction qui pourrait éventuellement compromettre son
indépendance. En outre, il ne doit pas être salarié dans l’entreprise ou exercer une fonction
dans la direction de la société. Au fait, il ne doit avoir aucun lien supposé ou réel avec la société
de manière directe comme susvisé ou indirecte (à travers un fournisseur, un client,
actionnaire, banquier … etc).
C’est la réforme la plus récente de la loi relative à la société anonyme (6 juin 2019, loi n° 20-
19) qui prévoit la nomination d’un ou plusieurs administrateurs indépendants dans les
sociétés anonymes faisant appel public à l’épargne.
L'administrateur indépendant doit satisfaire aux conditions suivantes (article 41 bis de la loi relative à la société anonyme) :
- ne pas avoir été, au cours des trois (3) années précédant sa nomination, salarié ou membre des organes d'administration, de
surveillance ou de direction de la société ;
- ne pas avoir été, au cours des trois (3) dernières années, représentant permanent, salarié ou membre de l'organe
d'administration, de surveillance ou de direction d'un actionnaire ou d'une société que ce dernier consolide ;
- ne pas avoir été, au cours des trois (3) dernières années, membre de l'organe d'administration ou de surveillance ou de direction,
d'une société dans laquelle la société détient une participation quel que soit son pourcentage ;
- ne pas être, membre de l'organe d'administration, de surveillance ou de direction d'une société dans laquelle la société dispose
d'un mandat au sein de l'organe d'administration ou de surveillance, ou dans laquelle un membre des organes d'administration
ou de surveillance ou de direction de la société, en exercice ou l'ayant été depuis moins de trois (3) ans, détient un mandat au
sein de son organe d'administration, de surveillance ou de direction ;
- ne pas avoir été ou avoir représenté, durant les trois (3) dernières années, un partenaire commercial ou financier ou exerçant
une mission de conseil auprès de la société ;
- ne pas avoir un lien de parenté jusqu'au deuxième degré avec un actionnaire ou un membre du conseil d'administration de la
société ou son conjoint;
- ne pas avoir été commissaire aux comptes de la société au cours des six (6) années précédant sa nomination.
- Le directoire : est composé de deux à cinq membres, sauf pour les sociétés cotées ou
ce nombre peut être porté à 7. Ce principe de collégialité n’est pas obligatoire, puisque
la loi permet aux sociétés dont le capital est inférieur à 1 500 OOO dirhams, d’avoir
une seule personne à la place du directoire avec le titre de directeur général unique
(article 78 et 79 de la loi relative aux sociétés anonymes).
Le directoire est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toutes circonstances au
nom de la société. Cependant les pouvoirs du directoire doivent être exercés dans la limite de
l’objet social tel qu’il est fixé par les statuts de la société.
31
- Le conseil de surveillance : est composé de 3 membres au moins et de 12 membres au
plus. ce nombre peut être porté à 15 lorsque les actions de la société sont inscrites à
la bourse des valeurs. et en cas de fusion, ce nombre peut être porté à 24, 27 ou même
30.
Reste à signaler que chaque membre du conseil de surveillance doit être propriétaire d’un
nombre d’actions de la société déterminé par les statuts.
Le contrôle effectif des sociétés anonymes est exercé par les commissaires aux comptes
conformément aux dispositions de la loi relative aux sociétés anonymes (article 159 à 181).
Le commissaire aux comptes est un organe légal de la société anonyme, autrement dit,
toute société anonyme doit désigner au moins un commissaire aux comptes.
Le commissaire aux comptes doit obligatoirement être inscrit à l’ordre des experts
comptables. En effet l’article 160 de la loi relative aux sociétés anonyme dispose que nul
ne peut exercer les fonctions de commissaire aux comptes s'il n'est inscrit au tableau de
l'ordre des experts comptables.
Le commissaire aux comptes est investi d’une mission générale de contrôle des comptes.
En effet l’article 166 de la loi relative aux sociétés anonymes dispose que le ou les
commissaires aux comptes ont pour mission permanente, de vérifier, les valeurs et les
livres, les documents comptables de la société et de vérifier la conformité de sa
comptabilité, aux règles en vigueur.
Ils vérifient également la sincérité et la concordance, avec les états de synthèse, des
informations données dans le rapport de gestion du conseil d'administration ou du
directoire et dans les documents adressés aux actionnaires sur le patrimoine de la société,
sa situation financière et ses résultats.
Dans le cadre de leurs attributions, il est interdit aux commissaires aux comptes toute
immixtion dans la gestion de la société.
Enfin, le commissaire aux comptes dispose d’un droit d’information très étendu. En effet,
pour remplir ses missions dans les meilleures conditions, il devra de toute l’information
nécessaire en rapport avec la vie de la société et pas uniquement l’information comptable.
32
A toute époque de l'année, le ou les commissaires aux comptes peuvent se faire communiquer sur place
toutes les pièces qu'ils estiment utiles à l'exercice de leur mission et notamment tous contrats, livres,
documents comptables et registres de procès-verbaux (article 167).
33
Troisième Partie : Le fonds de commerce
Cette troisième partie consacrée au fonds de commerce sera successivement
réservée à étudier la définition du fonds de commerce, ses principaux
éléments constitutifs et enfin, les opérations pouvant porter sur ledit fonds.
A- La clientèle et l’achalandage
Il semble évident de préciser que la clientèle et l’achalandage font partie des
éléments incorporels du fonds de commerce. La clientèle renvoie aux
personnes qui sont attirées par les qualités personnelles du commerçant.
Tandis que l'achalandage renvoie quant à lui aux personnes qui sont attirées
par l’implantation de l’établissement commercial, de sa situation
géographique et de ses propositions. Il s’agit de la clientèle offerte par la
situation géographique d’un lieu (capacité attractive des clients en raison de
l’emplacement d’un commerce). Reste à signaler que l’achalandage désigne
la clientèle occasionnelle ou de passage.
34
La clientèle représente l’âme du fonds de commerce, sans laquelle il n’a pas
d’existence réelle. En effet, la disparition de la clientèle entraine la disparition
du fonds de commerce. De même, une session d’un fonds de commerce
entraine automatiquement, le renoncement du commerçant vendeur, à la
clientèle qui est attachée audit fonds.
Ainsi, elle représente l’ensemble des personnes qui ont avec la maison de
commerce (entendue dans le sens de commerçant pour ses qualités
personnelles et les caractéristiques professionnelles de l’entreprise
commerciale).
35
En ce qui concerne les éléments incorporels, ils sont constitués
principalement par le droit au bail et les droits intellectuels.
1-Le droit au bail : constitue un élément très important parmi tous les
éléments composant le fonds de commerce. Il s’agit d’une composante
immatérielle du fonds de commerce. Ainsi, lorsque le commerçant veut
exploiter un fonds de commerce, il a besoin de locaux pour y élire son
exploitation. Dans la majorité des cas, le commerçant conclue un contrat de
bail avec le propriétaire des locaux. Le commerçant devient donc un simple
locataire et le contrat de bail qui le lie au propriétaire fait partie intégrante
des éléments constituant le fonds de commerce.
2-Les droits intellectuels : il s’agit des droits immatériels pouvant porter sur
la propriété industrielle et commerciale.
4
Cf.ompic.org.ma.
36
Elle peut être définie comme l’appellation générique des monopoles
reconnus aux inventeurs et aux créateurs pour l’exploitation, sous toutes les
formes, des produits de leur imagination, de leur art, de leur expertise
technique ou de leur recherche scientifique. Après son enregistrement en
bonne et due forme, la propriété industrielle devient constitutive d’un
monopole d’exploitation au profit de la personne au nom duquel elle a été
enregistrée.Le brevet d’invention : il a pour objet de protéger l’invention
découverte par l’inventeur. il s’agit d’un titre de propriété industrielle
protégeant une invention pour une durée de 20 ans5.
Les dessins et modèles : ils peuvent être protégés par une procédure
d’inscription au registre des dessins et modèles industriels tenu par
l’OMPIC. l’enregistrement d’un dessin ou modèle industriel donne
lieu à l’établissement d’un titre de propriété industrielle se présentant
comme suit : « certificat d’enregistrement de dessin ou modèle
industriel ».
En tant que valeur juridique, le fonds de commerce peut être apporté dans le
cadre de la constitution de la société.
38
C- Le nantissement du fonds de commerce
Le fonds de commerce peut faire l’objet d’un nantissement conformément aux
articles 106 et suivants du code de commerce.
Le nantissement peut être défini comme une garantie, une sûreté réelle
mobilière portant sur un bien incorporel. Il s’agit d’une garantie pour le créancier
qui obtient un droit sur un bien de son débiteur.
39
Quatrième partie : Les effets de commerce
Les effets de commerce font l’objet du livre troisième du code de commerce
(articles 159 à 238). Cependant, ledit code ne donne aucune définition des effets
de commerce.
Dans ce sens, les effets de commerce peuvent être considérés comme un titre
négociable qui constate l’existence au profit du porteur d’une créance à court
terme et sert à son paiement.
I- La lettre de change
Cet effet de commerce n’est pas défini par le code, mais il peut être considéré
comme un titre de paiement et de crédit par lequel une personne (le tireur)
donne l’ordre à l’un de ses débiteurs (le tiré) de verser à un tiers (le porteur) une
certaine somme d’argent déterminée dans l’effet à une date déterminée.
La lettre de change est émise ou transmise pour que son paiement à l’échéance
par le tiré au dernier porteur éteigne un rapport juridique préexistant à la
création de la lettre.
La lettre de change est un document, un titre qui doit obligatoirement être écrit.
40
En outre, la lettre de change doit contenir les mentions suivantes :
Il y a provision si, à l’échéance de la lettre de change, celui sur qui elle est fournie
est redevable au tireur, ou à celui pour le compte de qui elle est tirée, d’une
somme au moins égale au montant de la lettre de change.
3- L’endossement :
4- L’acceptation :
41
L’acceptation est écrite sur la lettre de change. Elle est exprimée par le mot
« accepté » ou tout autre mot équivalent. L’acceptation est signée du tiré, donc
la simple signature du tiré apposée au recto de la lettre vaut acceptation.
L’acceptation produit l’effet que le tiré s’oblige à payer la lettre de change à
l’échéance.
5- L’aval :
6- L’échéance :
- A vue ;
- A un certain délai de vue ;
- A un certain délai de date ;
- A jour fixe.
42
7- Le paiement :
Sans qu’il soit précisé, il semble évident que le billet à ordre doit être un
document écrit, à l’instar de la lettre de change et du chèque.
Enfin, reste à signaler qu’il existe des billets à ordre qui peuvent être qualifiés de
de particuliers. Il s’agit notamment :
43
- Les warrants, qui sont des billets à ordre garantis par un dépôt de
marchandises ;
- Les billets de fonds qui sont créés pour représenter la créance du prix lors
de la vente d’un fonds de commerce ;
- Et enfin, les bons de caisse qui sont souscrits en représentation d’un
emprunt notamment par une banque et qui stipulent des intérêts. Lesdits
bons peuvent être souscrits au profit d’un porteur anonyme.
44
Cinquième partie : Les contrats commerciaux
Le contrat est une convention, un accord de volontés ayant pour but d’engendrer
une obligation d’une ou de plusieurs personnes envers une ou plusieurs autres
personnes. Il s’agit d’un acte qui produit des effets de droit.
En ce qui concerne le contrat commercial, il s’agit d’un contrat qui est qualifié de
tel lorsqu’il est établi pour régler un acte de commerce et/ou lorsqu’il est
accompli par un commerçant pour les besoins de son activité. Quand le contrat
est commercial, il en découle automatiquement l’application du droit
commercial avec les conséquences qui y sont attachées à savoir, les critères de
souplesse et de rapidité ; critères qui sont spécifiques et exclusif au droit
commercial.
45
A ce titre, il y a lieu de signaler que les contrats commerciaux sont
spécifiquement énumérés par le code de commerce. Ils font l’objet du livre
quatrième du code de commerce (article 334 à 544-11). Il s’agit de huit contrats
se présentant comme suit :
1- Le nantissement ;
2- L’agence commerciale ;
3- Le courtage ;
4- La commission ;
5- Le crédit-bail ;
6- Le transport ;
7- Les contrats bancaires ;
8- La domiciliation.
46
Les contrats Références juridiques Définitions
commerciaux
Le nantissement Titre n° I du livre n4 du code de Il y a deux sortes de nantissement : le gage qui
commerce. articles 336 à article suppose la dépossession du débiteur et le
392. nantissement sans dépossession.
L’agence Titre n° II du livre n° 4 du code de Le contrat d’agence commerciale est un mandat
commerciale commerce. Articles 393 à 404. par lequel une personne, sans être liée par un
contrat de travail, s’engage à négocier ou à
conclure d’une façon habituelle des achats, des
ventes ou, d’une manière générale, toutes
autres opération commerciales au nom et pour
le compte d’un commerçant, d’un producteur ou
d’un autre agent commercial, lequel s’engage,
de son coté à la rémunérer.
Le courtage Titre n° III du livre n°4 du code de Le courtage est la convention par laquelle le
commerce. Articles 405 à 421. courtier est chargé par une personne de
rechercher une autre personne pour les mettre
en relation en vue de la conclusion d’un contrat.
La commission La commission est le contrat par lequel le
commissionnaire reçoit pouvoir pour agir en son
propre nom pour le compte du commettant.
47
Le transport Titre n° VI du livre n°4 du code de Le contrat de transport est la convention par
commerce. Articles 443 à 486. laquelle le transporteur s’engage moyennant un
prix à faire lui-même parvenir une personne ou
une chose en un lieu déterminé.
La domiciliation est un contrat commercial à durée déterminée, qui peut éventuellement être
renouvelé. il devra en outre être établi suivant un modèle fixé par voie réglementaire.
48
Sixième partie
- La première étape dite « système des faillites » qui a été marquée par un
aspect répressif et purgatoire.
- La deuxième étape est marquée par l’installation d’un régime alternatif
basé sur la prévention et le traitement des difficultés de l’entreprise. il a
prévu un certain nombre de procédures applicables en fonction de la
nature et le degré de gravité de ces difficultés.
- La troisième étape a mis en place des mesures de bonne gouvernance et
de diagnostic précoce des difficultés.
Un rôle préventif ;
Un rôle curatif.
49
Les principales mesures qui ont un caractère préventif dans le code de
commerce sont principalement la prévention interne, la prévention externe et
la procédure de sauvegarde.
Le tableau ci-dessous fait état de toutes les procédures prévues par le code de
commerce marocain. Elles concernent aussi bien la prévention que le traitement
des difficultés de l’entreprise.
50
tout autre associé de
la société.
51
judiciaire (les articles s’applique à l’entreprise redressement judiciaire au plus tard dans
575 à 650) lorsqu’elle est en cessation de les 30 jours qui suivent la date de
paiement. cessation de paiement de l’entreprise.
- Le juge commissaire ;
- Le syndic ;
- Les contrôleurs.
52
liquidation judiciaire à partir du jugement d’ouverture jusqu’à la clôture
de la procédure.
Il surveille l’exécution du plan de continuation ou de cession et procède à
la vérification des créances sous le contrôle du juge commissaire. Le syndic
tient informé le juge commissaire du déroulement de la procédure et
prends toute mesure pour informer et consulter les créanciers.
53