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Choix du statut juridique d’une entreprise: Partie 1

Professeur EL HIDANI ASMAE


Matière: Entrepreneuriat
Semestre: 8
• Plan:

I. Les critères de choix du statut juridique

II. Les différents types de statuts juridiques


I. Les critères de choix du statut juridique

• Le statut juridique d’une entreprise désigne l’ensemble de


règles légales, réglementaires et jurisprudentielles régissant
l’organisation et le fonctionnement d’une entreprise. C’est le
cadre légal de l’activité.
I. Les critères de choix du statut juridique
• Les personnes souhaitant créer leur entreprise se trouvent face à un
choix crucial : Quelle forme juridique choisir ?
• Il n’existe pas un statut juridique idéal mais simplement un statut
juridique adapté à la situation de chaque entrepreneur, en fonction de
ses souhaits, de ses capacités financières et de l’importance de son
projet.
• Le statut juridique a une incidence directe sur des points déterminants
comme le régime fiscal, le régime social ou bien les obligations
comptables. C’est la raison pour laquelle il est nécessaire de prendre le
temps de comprendre les différents statuts proposés par le droit, et de
faire un choix en fonction des caractéristiques de son projet.
I. Les critères de choix du statut juridique

1. la volonté de s’associer;
2. la protection du patrimoine;
3. l’ampleur du projet;
4. le régime fiscal de l’entreprise.
1. la volonté de s’associer
• Le choix du statut juridique d’une entreprise dépend, en premier lieu, du
nombre de personnes contribuant au projet de création d’entreprise.
• Lorsque le porteur de projet souhaite travailler seul, il pourra opter pour
les statuts juridiques suivants : Auto-entrepreneur; Entreprise
individuelle; SARL AU : Société à Responsabilité Limitée à Associé Unique.
• Lorsque le porteur de projet souhaite s’associer à d’autres personnes, il
devra obligatoirement opter pour une structure sociétale , dont : Société à
Responsabilité Limitée (SARL); Société Anonyme (SA); Société Anonyme
Simplifiée (SAS); Société en Nom Collectif (SNC); Société en Commandite
Simple (SCS); Société en Commandite par Action (SCA)…..
2. la protection du patrimoine

• Le choix d’un statut juridique par l’entrepreneur permet de déterminer la


protection de son patrimoine personnel.
• Certains statuts juridiques (entreprise individuelle, société en nom collectif,
société en commandite simple..) n’offrent aucune séparation entre le
patrimoine personnel de l’entrepreneur et son entreprise.
• Afin de mettre à l’abri un patrimoine privé des aléas de son activité
professionnelle, il ne faut pas opter pour une structure dans laquelle les
associés sont responsables indéfiniment et solidairement des dettes de
l’entreprise. Dans ce cas, il faut s’orienter vers d’autres statuts juridique
(SA, SARL, SAS…) permettant de limiter la responsabilité des associés aux
montants de leurs apports.
2. la protection du patrimoine
• La responsabilité solidaire signifie qu’un créancier peut se
retourner contre n’importe lequel des associés d’une
entreprise pour obtenir le règlement de l’ensemble des
dettes. Ainsi, un associé disposant de 35 % des parts d’une
société pourrait ainsi devoir 100 % des dettes si les autres ne
sont pas solvables !
• La responsabilité indéfinie implique que les associés sont
responsables sur l’ensemble de leurs biens personnels.
3. l’ampleur du projet

• En fonction de la dimension du projet, certains statuts


juridiques s’avèrent plus appropriés que d’autres. En effet,
les projets qui nécessitent des investissements importants
sont généralement envisagés au sein de sociétés de
capitaux comme la société anonyme (SA). Ainsi, la SA s’avère
particulièrement adaptée aux projets de grande envergure.
Son organisation permet de regrouper une multiplicité
d’actionnaires et d’introduire la société en bourse.
4. le régime fiscal de l’entreprise

• chaque statut juridique possède son propre régime fiscal. En effet,


les bénéfices de l’entreprise sont soumis soit à:
✓l’impôt sur le revenu qui concerne l’entreprise individuelle, dans ce
cas la déclaration fiscal prend en compte les revenus personnels du
créateur et le bénéfice de l’entreprise.
✓l’impôt sur les sociétés (SARL, SA, SAS…) dans ce cas, la déclaration
fiscal prend en compte seuls les bénéfices de l’entreprise.
II. Les différents types de statuts juridiques
1. L’entreprise individuelle

• L'entreprise individuelle appelée aussi entreprise en nom personnel.


C'est la structure de référence des artisans, des commerçants et des
professions libérales. L'entrepreneur est seul (sans associés), et il a le
statut de travailleur indépendant.
• Sous cette forme juridique, l’entreprise et l’entrepreneur ne forment
qu’une seule et même personne. En effet, le patrimoine professionnel
et personnel sont juridiquement confondus et l’entrepreneur se
trouve personnellement responsable des dettes de l’entreprise.
1. L’entreprise individuelle

Avantages Inconvénients
• L’entreprise individuelle est la solution de
choix pour ceux se lançant pour la première • La non distinction entre
fois dans l’entreprenariat car elle n’est pas l’entrepreneur et son entreprise
lourde en termes de procédures ni de temps
à engager pour le lancement du projet; expose ce dernier à la
• Il n’y a ni besoin de rédiger des statuts ni responsabilité sur les dettes et
d’organiser des assemblées générales;
• Il n’y a pas lieu de constituer un capital de ce sur ses biens personnels.
départ comme pour les autres types
d’entreprise;
• L’entrepreneur étant le seul maître à bord, il
peut jouir de toute l’autonomie et la liberté
qui lui est conféré par ce statut.
2. La société en participation
• La société en participation n’existe que dans les rapports entre
associés et n’est pas destinée à être connue des tiers.
• Elle n’a pas la personnalité morale et n’est soumise ni à
l’immatriculation au registre de commerce ni à aucune formalité de
publicité ; son existence peut toutefois être prouvée par tous les
moyens.
• Les associés conviennent librement de l’objet social, de leurs droits et
obligations respectifs et des conditions de fonctionnement de la
société.
2. La société en participation

Avantages Inconvénients
• Simplicité de sa création; • Absence de personnalité
• Discrétion vis-à-vis des tiers; morale;
• Souplesse de son • Responsabilité indéfinie et
fonctionnement; solidaire;
• Absence de capital minimum. • Difficulté en cas de séparation
des associés (le partage des
biens indivis ne se fait qu’après
dissolution de la société).
3. La coopérative

Une coopérative est une personne morale regroupant des individus


volontairement réunis pour satisfaire leurs aspirations et besoins
économiques, sociaux et culturels communs au moyen d’une
entreprise dont la propriété est collective et où le pouvoir est
exercé démocratiquement.
3. La coopérative

Avantages Inconvénients
• Possession et gestion par les • Possibilité de conflits entre les
membres; membres
• Responsabilité des associés
limitée à leurs apports;
4. L’association

• L'association est la convention par laquelle deux ou


plusieurs personnes mettent en commun d'une façon
permanente leurs connaissances ou leur activité dans
un but autre que de partager des bénéfice.
4. L’association
AVANTAGES INCONVÉNIENTS

• Formalités de constitution très • Difficultés pour emprunter;


simplifiées; • Pas de partage de bénéfices;
• L’association ne nécessite pas un • Une responsabilité civile et
capital de départ. pénale, aussi bien pour
l’association, entité juridique
que pour les dirigeants.

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