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I. La logique entrepreneuriale
A. Qu’est-ce que l’entrepreneuriat ?
1. Définition et enjeux
L’entrepreneuriat est une démarche qui consiste à créer ou à reprendre une entreprise
et à avoir les capacités pour la développer. L’acte d’entreprendre, initié par un
individu, l’entrepreneur, preneur de risques, est souvent considéré comme innovateur.
L’entrepreneur n’est pas forcément un inventeur. Concernant l’innovation,
l’économiste autrichien Joseph Schumpeter (1935), avec l’idée de « destruction
créatrice », a donné à l’innovation ses fondements théoriques. Selon cet auteur, les
entrepreneurs constituent le moteur de ce processus de « destruction créatrice » en
repérant les opportunités du marché, développant ainsi les technologies et les concepts
qui vont donner naissance à de nouvelles activités économiques.
Thierry Verstraete et Alain Fayolle (2005) donnent une définition plus large du
phénomène : « initiative portée par un ou plusieurs individus (s’associant pour
l’occasion) construisant ou saisissant une opportunité d’affaires par l’impulsion d’une
organisation pouvant faire naître une ou plusieurs entités et créant de la valeur
nouvelle pour des parties prenantes auxquelles le projet s’adresse ». Les enjeux dans
ce domaine sont nombreux et dépassent la sphère de l’entreprise. L’entrepreneur a un
rôle particulier et primordial dans l’évolution du système économique : il est à
l’origine des innovations de rupture, il crée des emplois et participe activement à la
croissance économique. La création d’entreprise contribuerait à créer annuellement, en
France, environ 400 000 à 500 000 emplois, alors que la reprise d’entreprise
permettrait d’en sauvegarder environ 300 000 (APCE, www.apce.com).
L’entrepreneuriat dépasse aujourd’hui le domaine de l’entreprise pour intéresser
d’autres champs (économie sociale et solidaire, communautaire, collectif, public…).
Peter Drucker (1987) souligne dans son ouvrage « Les Entrepreneurs », les enjeux liés
à l’émergence d’une économie d’entrepreneurs qui dépasse le champ de l’économique
et plus encore le secteur de la haute technologie pour affecter les secteurs de la santé,
de l’administration et de l’éducation avec une approche la plus large possible de
l’innovation. Il livre un véritable plaidoyer pour l’avènement d’une société
d’entrepreneurs et donc d’une culture entrepreneuriale. Une culture entrepreneuriale
est une culture qui valoriserait un système de valeurs fondé sur l’individualisme, le
2. Formes de l’entrepreneuriat
Création : L’entrepreneur crée une activité indépendante nouvelle.
Reprise : L’entrepreneur rachète une entreprise existante pour la développer.
Réactivation : L’entrepreneur redémarre une activité en sommeil.
Essaimage : Création ou reprise d’entreprise par un salarié soutenu par
l’entreprise qui l’emploie.
B. Profil de l’entrepreneur
C. Démarche de l’entrepreneur
Phase 1 : recherche d’une idée ou d’une opportunité à exploiter.
Phase 2 : adéquation entre l’idée (ou l’opportunité) et le projet personnel.
Le plan d’affaires ou business plan est un document qui décrit l’ensemble du projet
d’une entreprise et notamment ses aspects marketing, financiers et budgétaires. Le plan
d’affaires constitue une étape primordiale du lancement d’une entreprise, il permet de
mobiliser les parties prenantes (créanciers, futurs collaborateurs…). L’entrepreneur
peut bénéficier d’aides à la création d’entreprise (financières, en nature…) auprès de
différents organismes (collectivités publiques territoriales,
pépinières d’entreprises, incubateurs…).
D. Processus entrepreneurial
L’entrepreneur Le manager
Mission Assurer le développement Rationaliser l’allocation des
et et la pérennité de son ressources pour assurer la poursuite
responsabilité entreprise. de l’activité de l’entreprise et la
stratégique Responsabilité totale dans rentabilité des capitaux.
le choix et la mise en Les actionnaires valident les choix
œuvre de la stratégie. stratégiques du manager-dirigeant
(co-responsabilité).
Degré Risque élevé car Risque faible car le manager agit
d’exposition l’entrepreneur investit son pour le compte et sous le contrôle des
au risque propre argent et assume propriétaires de l’entreprise.
tous les risques liés à
l'exploitation.
Les PME, caractérisées par un fort degré d’innovation, sont souvent confrontées lors
de leur phase de croissance à des problèmes d’allocation et d’optimisation de
ressources. Elles doivent mobiliser rapidement des compétences managériales.
L’entrepreneur doit assurer le développement de son entreprise en intégrant des
compétences de manager (en se formant ou en recrutant des managers). D’autres
raisons peuvent expliquer la mise en œuvre d’une logique managériale dans les PME :
rachat par un repreneur provenant d’une grande entreprise, modes de gestion
sophistiqués comme par exemple l’introduction de normes de qualité, de politique de
juste-à-temps, sous-traitance et partenariat…).
Les PME peuvent concilier orientation entrepreneuriale et mode de fonctionnement
managérial. Cependant, ces PME confrontées à des environnements instables liés au
juste-à-temps, aux NTIC, à la globalisation, doivent modifier leur organisation interne
afin de rendre compatibles ces deux logiques. Les travaux consacrés au corporate
entrepreneurship montrent que les entreprises de grande taille parviennent également à