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Université Mohammed V-AGDAL

Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales de Rabat

Master spécialisé Monnaie finance banque


Séminaire : Analyse financière

TABLEAU DE FINANCEMENT ET
TABLEAU DE FLUX DE
TRESORERIE

Travail réalisé par : Encadré par : M. BALAFREJ

Melle ALLOUCH Wafâa


M. BOUCHAOUA Soufiane
Melle BOUZIDI Khouloud

Année Universitaire: 2009-2010


TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

Sommaire:

SOMMAIRE
INTRODUCTION ................................................................................................................................................. 3

Partie I : le tableau de financement ......................................................................................................................... 4

Section 1 : la construction du tableau de financement ....................................................................................... 4

A. Synthèse des masses du bilan ................................................................................................................ 5

B. Le tableau des emplois et ressources : .................................................................................................. 7

Section2 : Les apports et les limites du tableau de financement du PCM ....................................................... 10

A. Les apports du tableau de financement du PCM ............................................................................... 10

B. Les limites du tableau de financement du PCM ................................................................................ 10

Partie II : L’analyse des flux à travers le tableau des flux de trésorerie ................................................................ 12

Section 1: Présentation du TPFF et du TF de la Banque de France : ............................................................. 13

A. Tableau Pluriannuel des Flux financiers (T.P.F.F) : ....................................................................... 13

B. Tableau de trésorerie de la banque de France : ................................................................................ 17

Section II : Le Tableau de flux de l’OEC .......................................................................................................... 22

A. Le tableau de flux de l’Ordre des experts Comptables ...................................................................... 22

B. Exemple d’application ........................................................................................................................ 31

CONCLUSION.................................................................................................................................................... 37

Annexes : .............................................................................................................................................................. 38

Bibliographie : ..................................................................................................................................................... 41

2
TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

INTRODUCTION

L’importance de l’analyse financière réside dans sa capacité à éclairer le gestionnaire sur


les décisions passées et les choix à venir. Pour ce faire, il fait généralement appel à l’étude des
états de synthèse comme le bilan et le compte de résultat.

Cependant, cette étude ne permet pas d’obtenir une vision dynamique de la structure
financière de l’entreprise d’où la nécessité d’un tableau d’analyse permettant une vue moins
statique des résultats de l’entreprise.

Afin de répondre à cette nécessité, l’analyse propose un outil particulièrement intéressant :


le tableau de financement qui a pour objectif d’expliquer les transformations du bilan de
clôture par rapport au bilan d’ouverture. Ainsi, il cherche à établir un équilibre entre les
emplois stables et les ressources durables.

D’un autre coté, les tableaux de flux de trésorerie sont des outils fondamentaux qui
bouclent l’analyse financière, ceux-ci cherchent avant tout à imputer à la marge économique
l’incidence des décalages d’encaissements des produits et de décaissement des charges.

C’est ainsi que nous nous interrogeons sur l’utilité de ces tableaux en termes d’analyse de
la structure financière la pratique actuelle en matière d’établissement du tableau de
financement et de tableau de flux de trésorerie, et jusqu’à quel point les différents modèles de
tableaux répondent aux besoins des gestionnaires ?

Afin de répondre à ces questions, une première partie sera consacrée à l’étude de tableau
de financement en traitant les principes d’élaboration du tableau de financement du Plan
Comptable Marocain ainsi ses portées et limites pour l’analyse financière. La deuxième partie
sera pour sa part consacré à la présentation des différents modèles des tableaux de flux de
trésorerie et leur apport en termes d’analyse dynamique des flux de trésorerie.

3
TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

PARTIE I : LE TABLEAU DE FINANCEMENT

Le tableau de financement peut être défini comme un tableau qui « met en évidence
l’évolution de la structure financière de l’entreprise au cours de l’exercice en décrivant les
ressources dont elle a disposé et les emplois qu’elle en a effectué 1».

D’un coté, l’objectif poursuivi par un tableau de financement est de montrer comment les
nouvelles ressources financières dégagées par une entreprise au cours d’un exercice ont
permis de financer ses nouveaux emplois.

Et de l’autre côté, il présente pour les analystes financiers un certain nombre d’intérêts à
savoir :

 Il renseigne sur les politiques d’investissement, de désinvestissement, de


remboursement, d’autofinancement et de financement externe (emprunt ou
augmentation du capital social) de l’entreprise.

 Il constitue un précieux instrument d’élaboration du plan d’investissement, et de


financement qui caractérise à moyen et long terme de l’entreprise.

 Dans le cadre toujours de la gestion prévisionnelle, le tableau de financement est un


outil efficace de contrôle de l’exécution du plan d’investissement et de financement.
Ce contrôle consiste à comparer les réalisations aux prévisions et à analyser les écarts
éventuels qui apparaissent afin de redéfinir les conditions de l’équilibre financier
prévisionnel et mettre à jour le plan d’investissement et de financement.

Dans cette première partie, on va présenter les éléments constitutifs de ce tableau ainsi
ses apports et ses limites.

SECTION 1 : LA CONSTRUCTION DU TABLEAU DE FINANCEMENT


Le tableau de financement du Plan Comptable Marocain de 1992, comporte de deux
parties, La première représente une synthèse des masses du bilan indispensable à l’analyse de
la structure financière de l’entreprise. La deuxième intitulée « Emplois et Ressources »
s’intéressent à l’analyse spécifique de la variation du FR.

1
Salah GRINE, « le tableau de financement analytique » de l’analyse financière à l’analyse stratégique.

4
TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

A. Synthèse des masses du bilan

Le tableau de la « synthèse des masses du bilan » est un tableau succinct établi pour deux
exercices (N et N-1) et dont les donnés sont tirées directement des rubriques du bilan et qui
permet de calculer, sans les analyser, pour chacun des deux exercices.

 Le fonds de roulement fonctionnel (FRF) et ce, par différence entre les masses de
financement permanent et d’actif immobilisé. La variation du FRF étant obtenue par
différence entre les données des exercices N et N-1 et peut être expliquée par l’analyse
des flux de ressources et d’emplois dont fait état la deuxième partie du tableau de
financement.

 Le besoin de financement global et ce par différence entre les masse de l’actif et du


passif circulant (hors trésorerie). La variation du BFG étant obtenu par différence entre
les données des exercices N et N-1 et ne peut être expliqué que par l’analyse, en
dehors du tableau de financement, des variations des postes des bilans d’ouverture et
de clôture.

 La trésorerie nette et ce par différence entre la TA et la TP ou encore par la


différence entre FRF et le BFG.

Le tableau de synthèse des masses du bilan se base sur la relation fondamentale


d’équilibre financier formulée de la façon suivante2 :

Δ FRF = Δ BFR + Δ TN
Cette relation signifie que la situation du cycle de trésorerie dans l’entreprise est
conséquence des situations des cycles d’investissement et des opérations courantes ; en
d’autres termes, la variation de la trésorerie dépend des variations du FRF et du BFR.

Outre, pour élaborer le tableau de synthèse des masses du bilan, il est intéressant de préciser que :

- Les augmentations d’éléments de l’actif, du BFR et de la TN ainsi que les réductions d’éléments du passif
et du FRF correspondent à des emplois à financer ;

- Les augmentations d’éléments du passif, du FRF ainsi que les réductions d’éléments de l’actif, du BFR et
de la TN constituent des ressources de financement.

2
 COHEN E.Analyse financière, ECONOMICA, Coll. Gestion, Série : Politique générale, Finance et
Marketing, 3ème édition. Paris 1990.

5
TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

Masses Exercice a Exercice b Variation (a-b)

Emplois Ressources

1 Financement permanent
2
(-) Actif immobilisé
3 =Fond de roulement fonctionnel (1-2) (A)

4 Actif circulant
5
(-)Passif circulant
6 Besoin de financement global (4-5) (B)

7 Trésorerie nette (actif – Passif) = (A-B)

Toutefois, il est utile de procéder à certain reclassement qui élimine l’impact des
mouvements qui ne constituent pas des flux. Il s’agit :

 Les écarts de conversion actifs ou passifs qui représentent une différence de change
potentielle, autrement dit des plus ou moins values réalisées portant sur des opérations
non dénouées (non totalement réglées), sont neutralisé.
 Etant une opération patrimoniale qui n’entraîne aucun flux, la réévaluation d’actifs
doit être neutralisée.
 Le reclassement des primes de remboursement des obligations consiste à diminuer le
montant des emprunts obligataires au passif de la valeur nette des primes de
remboursement inscrites à l’actif dans les immobilisations en non- valeurs.
 Les virements de compte à compte n’entraînent pas de flux et par conséquent ne
doivent pas être pris en considération. Le montant net des immobilisations financières
est déterminé en le diminuant des écarts de réévaluation et de l’écart de conversion
passif correspondant est augmenté de l’écart de conversion actif.3
 Dans le financement permanent, l’emprunt obligataire est pris net de la prime de
remboursement, et les écarts de réévaluations doivent être exclus des capitaux
propres, afin de sauvegarder le principe de prudence.

3
BELKAHIA R, OUDAD H. Finance d’entreprise : analyse et diagnostic financier .Edition : Tome I.Casablanca.1997.

6
TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

 La prise en compte de crédit-bail n’est pas prévue par le PC Marocain

B. Le tableau des emplois et ressources :

C’est la deuxième partie du tableau de financement, est établi également pour deux
exercices et présente, en liste, les ressources et les emplois stables de l’exercice ; sur lesquels
vient s’imputer la variation du besoin de financement global (BFG), calculée au niveau de la
première partie, pour aboutir à la variation de la trésorerie nette.

Ce tableau vise à interpréter les variations trouvées dans le tableau de synthèse des
masses du bilan. Du fait que les deux premières masses ont analysées en terme de flux de
l’exercice ; les deux dernières apparaissent pour leurs variations nettes globales.

Pour construire ce tableau, il convient de préciser que:

 La base est l’analyse fonctionnelle du bilan, en ce sens qu’il faut apporter à ce


tableau les mêmes corrections que celles pour le bilan fonctionnel ;
 Les virements de compte à compte ne doivent pas être retenus ;
 Les flux ne doivent pas être compensés, les augmentations et les réductions
doivent être analysées séparément.

TABLEAU DES EMPLOIS ET RESSOURCES


Exercice Exercice précédent

Emplois Ressources Emplois Ressources

RESSOURCES STABLES (FLUX) DE


L’EXERCICE

AUTOFINANCEMENT (A) X X

Capacité d’autofinancement

(-)Distribution des bénéfices

CESSION & REDUCTION D’IMMOBILISATIONS


X X
(B)

 Cessions d’immobilisations incorporelles


 Cessions d’immobilisations corporelles
 Cessions d’immobilisations Financières
 Récupération sur créances immobilisées
AUGMENTATION DES CAP PROPRES &
X X
ASSIMILES (C)

7
TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

 Augmentation de capital, apports.


 Subvention d’investissement
AUGMENTATION DES DETTES DE
X X
FINANCEMENT

TOTAL DES RESSOURCES STABLES X X

EMPLOIS STABLES DE L’EXERCICE

ACQUISITION & AUGMENTATION DES


X X
IMMOBILISATIONS

 Acquisitions d’immobilisations incorporelles


 Acquisitions d’immobilisations corporelles
 Acquisitions d’immobilisations financières
 Augmentation des créances immobilisées
REMBOURSEMENT DES CAPITAUX PROPRES X X

REMBOURSEMENT DES DETTES DE


X X
FINANCEMENT

EMPLOIS EN NON VALEUR X X

TOTAL EMPLOIS STABLES X X

VARIATION DE BESOIN DE FINANCEMENT


X OU X X OU X
GLOBAL

VARIATION DE LA TRESORERIE X OU X X OU X

TOTAL GENERAL X X X X

Toutefois, certaines rubriques du tableau des emplois et des ressources nécessitent des
explications :

• Détermination de la CAF : elle peut être calculée par deux méthodes différentes : soit à
partir du résultat net, soit à partir de l’excédent brut d’exploitation (méthode soustractive ou
additive).

Ainsi, le PCG Marocain n’inclut pas dans le calcul de la capacité d’autofinancement les dotations de
l’exercice relatives à l’actif et au passif circulant ; il considère que les provisions sont justifiées donc elles ne
révèlent pas le caractère de réserve.
• Cessions ou réductions d’immobilisations : les cessions d’immobilisations sont enregistrées
pour leurs prix de vente (« produits de cessions des immobilisations cédées » dans le CPC). Il

8
TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

ne faut pas donc inscrire au tableau des emplois et des ressources la valeur d’origine des
immobilisations cédées. S’agissant des réductions d’immobilisations, elles concernent les
prêts immobilisés ou les dépôts et cautionnement remboursés pendant l’exercice et
l’information existe au niveau du tableau des immobilisations ;
• Augmentation des capitaux propres : seules les augmentations en numéraire par la souscription des
actions ou parts sociales, ou la conversion des dettes en actions comme la conversion des obligations en actions,
ainsi une augmentation par incorporation des réserves ne doivent pas être comprise ici car elle ne reflète pas un
flux externe c’est un déplacement entre poste. Aussi que les augmentations en apports, qui reflète une
neutralisation de flux au haut du bilan (une entrée des actifs accompagnée par une augmentation du passif).

• Subventions d’investissement : On doit retenir les augmentations des capitaux propres


assimilés (nouvelle subvention d’investissement obtenue ou à obtenir par l’entreprise au cours
de l’exercice) ;
• Augmentation des dettes de financement : Il s’agit des emprunts nouveaux contractés par
l’entreprise au cours de l’exercice (compte tenu du retraitement des opérations de crédit-bail
et déduction faite des primes de remboursement des obligations émises au cours de
l’exercice). La faute qu’il faut éviter à ce niveau est de prendre cette évolution de la différence
à partir du bilan fonctionnel.
• Distribution des dividendes : il s’agit des dividendes versés au cours de l’exercice provenant
du résultat de l’exercice précédent.

•Acquisitions et augmentations d’immobilisations : Il s’agit essentiellement des nouvelles acquisitions (y


compris celles par crédit-bail), des productions immobilisées, des dépôts et cautionnement et des prêts
immobilisés accordés au cours de l’exercice. Il ne faut pas prendre en compte les augmentations provenant de
virements de poste (transferts d’immobilisation en cours vers un poste d’immobilisations).

• Remboursement des capitaux propres : Il s’agit des prélèvements effectués par les actionnaires sur les fonds
propres de l’entreprise (cas assez rare dans la réalité) ;

• Remboursement des dettes de financement : il correspond à la quittance des dettes contractées à long terme,
son montant figure parmi les diminutions dans le tableau des dettes de financements.
Il faut noter que le règlement des concours bancaires n’est pas inclut par le PCG marocain puisqu‘elles ne sont
pas considérées comme ressources durables ; comme les considère le PCG Français.

•Emplois en non valeurs : sont des investissements réalisés dans l’exercice par des éléments placés parmi les non
valeurs, comme les compagnes publicitaires ou une charge latente tel que la prime de remboursement.

Malgré que ce tableau présente un document d’analyse essentiel pour l’entreprise et le gestionnaire, le
tableau de financement du PCM contient des insuffisances qu’il faut relever.

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TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

SECTION2 : LES APPORTS ET LES LIMITES DU TABLEAU DE FINANCEMENT DU PCM

A. Les apports du tableau de financement du PCM


Le tableau de financement permet de rapprocher les besoins financiers de l’entreprise
(immobilisations et BFR) aux ressources collectées pour les couvrir (autofinancement, capital,
endettement). L’ajustement se fait par la trésorerie.

Un tableau de financement établi sur plusieurs années permet de caractériser :

 La stratégie de croissance (ou de décroissance) interne (acquisitions


d’immobilisations corporelles et incorporelles) ou externe (acquisition
d’immobilisations financière) de l’entreprise ;
 La stratégie de financement : financement interne ou externe (augmentation de
capital, recours à l’endettement) ;
 La politique de dividendes en étudiant l’évolution des dividendes distribués.

B. Les limites du tableau de financement du PCM

Le tableau de financement préconisé par le Plan Comptable Marocain présente quelques


imperfections à savoir4 :
 Il n’opère aucune distinction entre Besoin de Financement d’exploitation et celui
hors exploitation, et ne permet pas, par conséquent, de juger de la capacité de
l’entreprise à dégager de la trésorerie par le seul fait de son exploitation.
 Il ne permet pas, non plus d’analyser le BFR pour déterminer éventuellement le
ou les éléments responsables de la détérioration de la trésorerie ou à l’origine de
son amélioration.
 La présentation en deux partie ne facilite pas la mise en évidence des
mécanismes financiers et rend plutôt difficile la lisibilité du tableau.
 Comme dans le TF du Plan comptable Général Français de 1982, les valeurs
mobilières de placement sont considérées comme une composante du BFR hors
exploitation alors qu’elles peuvent être une utilisation d’excédents de trésorerie.
La liquidité qui caractérise de nos jours, nombre d’entre elles (SICAV de

4
Salah GRINE, « le tableau de financement analytique » de l’analyse financière à l’analyse stratégique.
10
TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

trésoreries, titres de créances négociables,…) doit en faire une composante de la


trésorerie ;
 Le tableau de financement du Plan Comptable Marocain, qui aurait pu sortir
quelque peu des sentiers battus, en raison de son élaboration relativement
récente, ne nous semble pas avoir tiré parti des évolutions enregistrées, ces
dernières années, en matière d’analyse financière.
De même qu’il ne nous semble pas, malgré les affirmations de ses auteurs, avoir
suffisamment marqué son arrimage aux normes internationales, en l’occurrence
la HH64Norme IAS n°7 qui précise, en autres que « dans tous les cas, les
variations des éléments de fonds de roulement, tels que les stocks et travaux en
cours, clients, fournisseurs et trésorerie, doivent être mentionnés » dans le
tableau de financement ; et que les emplois et ressources provenant des
opérations d’exploitation doivent être distingués des autres emplois et
ressources.
Face à ces imperfections, des travaux récents ont permis l’élaboration de cadres
différents d’analyse des flux financiers qui s’intéressent, non pas aux flux de fonds, mais aux
flux de trésorerie effectivement dégagés par les opérations de l’entreprise.

C’est pourquoi, nous allons nous intéresser dans ce qui suit, aux caractéristiques de ces
tableaux, ainsi que leurs apports aux tableaux de financement et les limitent qu’ils mettent en
jeu.

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TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

PARTIE II : L’ANALYSE DES FLUX A TRAVERS LE TABLEAU DES FLUX


DE TRESORERIE

Alors que l’objectif du tableau de financement est d’expliquer en termes d’emplois et


de ressources la variation du patrimoine et de la situation financière de l’entreprise, les
tableaux de flux de trésorerie ont davantage pour vocation de fournir une explication de la
variation de trésorerie. Après une présentation de l’intérêt des tableaux de flux de trésorerie,
nous procéderons à une revue des modèles qui sont les plus couramment utilisés au niveau
international.

L’intérêt des tableaux de flux de trésorerie :

Les tableaux de flux de trésorerie constituent un instrument de choix pour guider les
managers dans les politiques de dividendes de financement et d’investissement.

Ses tableaux sont bâtis sur le principe de l’encaisse et non sur l’affectation des
emplois-ressources. Autrement dit, Ils cherchent à expliquer les causes des variations de
trésorerie et non pas l’affectation des ressources aux emplois.

La trésorerie constitue un indicateur central pour l’analyse et la gestion financière de


l’entreprise, dans le sens où elle constitue le résultat à la fois de l’équilibre financier et de la
rentabilité des opérations de l’entreprise, par rapport au concept d’autofinancement qui ne
représente qu’un potentiel de liquidités disponibles.

L’analyse de la trésorerie de l’entreprise privilégie la liquidité du résultat plutôt que le


résultat lui-même et permet d’établir les liens entre la trésorerie disponible et les emplois
effectués par l’entreprise dans son cycle d’investissement et/ou d’exploitation. Le concept de
trésorerie disponible constitue donc un indicateur beaucoup plus accessible , même à des non
initiés .

Les tableaux de flux de trésorerie présentent l’avantage majeur de mettre en évidence


la capacité de l’entreprise à générer de la trésorerie et l’affectation de ces flux.

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TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

La présentation des principaux modèles de tableaux de flux de trésorerie :

* Le Tableau Pluriannuel des Flux Financiers (T.P.F.F)

* Le tableau de trésorerie de la banque de France .

* Le tableau des flux de trésorerie de l’ordre français des experts comptables et des comptables agrées

(l’O.E.C.C.A).

SECTION 1: PRESENTATION DU TPFF ET DU TF DE LA BANQUE DE FRANCE :

A. Tableau Pluriannuel des Flux financiers (T.P.F.F) :

Conçu par le français ‟Geoffroy de Murard” en 1977 et qui repose sur la notion
centrale d’excédent de trésorerie d’exploitation (E.T.E) . Il est non seulement un tableau de
flux de trésorerie, mais aussi un modèle conceptuel de la gestion de l’entreprise.

D’après ce modèle, il ressort qu’une :

- Trésorerie suffisante permet d’autofinancer les investissements.


- Trésorerie insuffisante entraine un recours à l’endettement et risque de compromettre la
pérennité de l’entreprise.

Le TPPF s’établit généralement sur 4 exercices successives voire plus, afin de


visualiser son évolution dans le temps.

L’idée maîtresse du TPFF est de prendre comme point de raccordement entre le compte de
résultat et les bilans d’ouverture et de clôture de l’exercice, l’EBE pour reconstituer les flux
de trésorerie. C'est-à-dire que Le TPFF se base sur l’EBE et non pas sur la CAF, comme point
de raccordement entre le compte de résultat et les bilans d’ouverture et de clôture de
l’exercice. Autrement dit, L’abandon de la capacité d’autofinancement au profit de l’Excédent
Brut d’Exploitation et à terme du solde économique .

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TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

La reconstitution des flux s’effectue par nature :

• Recettes et dépenses liées à l’exploitation courante.


• Investissement
• Flux liés aux engagements financiers : frais financiers, loyers de crédit-bail et
remboursement de la dette.
• Flux de répartition : dividende, impôts sur les bénéfices, etc.
• Flux et dépenses liées à des opérations exceptionnelles

Le TPFF repose sur le principe suivant : l’EBE doit financer en priorité les
investissements en besoin en fond de roulement d’exploitation et en immobilisations
corporelles.

TABLEAUX PLURIANNUEL DES FLUX FINACIERS

An1 An2 An3 An4 An5


Ventes de marchandises
Production de l’exercice
Total
- consommations intermédiaires
Valeur ajoutée
-Impôts et taxes
-frais de personnel
Excédent brut d’exploitation
- BFRE
Excédent de trésorerie d’exploitation
(ETE)

-investissements dans l’exploitation


E = Solde économique (ou DAFIC)

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TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

Variation de la dette financière


- Frais financiers et de crédit-bail
- Impôt/bénéfices
- Participation
F = solde financier
Solde courant G = E +F

A chaque niveau correspond un solde qui sera utilisé pour effectuer le diagnostic de
l’entreprise.

 Le premier solde est le résultat brut d’exploitation , ou EBE.

L’Excédent de Trésorerie d’Exploitation traduit l’aptitude de l’entreprise à faire face à ces


investissements. Cet excédent qui est dégagé par la différence entre l’EBE et la variation du
BFR induit par l’exploitation :

ETE = EBE - BFRE


L’ETE est un indicateur synthétique de la variation de la trésorerie lié strictement à
l’exploitation pour apprécier la capacité théorique de l’entreprise à rembourser ses dettes.5
L’entreprise qui dispose d’une trésorerie suffisante pourra autofinancer sans problème ses
investissements industriels. Dans le cas contraire, elle devra recourir à l’endettement pour
réaliser ses investissements et elle compromettra à terme sa pérennité.6

On peut calculer aussi l’ETE selon une approche direct :

ETE = Encaissement d’exploitation – Décaissements d’exploitation

 ce deuxième solde est le solde d’exploitation , ou solde économique ou encore


« disponible après financement interne de la croissance » (DAFIC).

5
BALLADA .S et COILLO. J.C. Outils et mécanismes de gestion financière. Edition : Maxima. Presses Universitaires de
France .1993 .
6
BALLADA .S et COILLO. J.C. Outils et mécanismes de gestion financière. Edition : Maxima. Presses Universitaires de
France .1993 .

15
TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

 Le troisième solde appelé solde financier, est calculé en retranchant de la variation


nette de la dette à long, moyen et court terme, les frais financiers et le leasing, l’impôt
sur les sociétés, la participation des salariés et les dividendes.
On calcule le solde E + F = G qui est appelé solde courant. Ce dernier solde est la
combinaison entre le solde financier et le solde d’exploitation ou le DAFIC .

Normes du TPFF :
Selon l’auteur ,G. de Murard, l’équilibre de l’entreprise se caractérise par :
* Un solde d’exploitation (E) légèrement positif ;s’il est positif à l’excès peut traduire une
politique de sous-investissements ou de déstockage qui peut être préjudiciable à l’entreprise ;
s’il est négatif sur plusieurs exercices, l’entreprise ne dégage pas un E.T.E suffisant, elle
devra s’endetter auprès du système bancaire pour pouvoir rembourser ses emprunts. En effet,
Le solde d’Exploitation ou le DAFIC : doit être positif pour couvrir partiellement ou
totalement le solde financier.

* Un solde financier (F) légèrement négatif est le signe d’un endettement équilibré ; un solde
positif signifie que les nouveaux crédits contractés ont permis de dégager des excédents qui
ont servi au financement des investissements et à l’amélioration des disponibilités de
l’entreprise. Un solde négatif indique un faible recours à l’endettement qui peut être justifié
par l’importance du flux de trésorerie d’exploitation ou par la difficulté de l’entreprise à lever
du crédit.

* Un solde courant(G) proche de 0; S’il est strictement négatif, alors que le solde
d’exploitation est légèrement positif, il traduit une insuffisance d’endettement : l’entreprise se
prive de l’effet de levier et recherche des ressources exceptionnelles.

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TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

B. Tableau de trésorerie de la banque de France :

L’accent est mis sur les flux de trésorerie positifs ou négatifs liés aux fonctions de
l’entreprise (exploitation, investissement, financement).C‘est par ces mots que la centrale de
bilans explique la nécessité d’analyser les flux de liquidités.

Objectifs et intérêts du tableau des flux de la centrale des bilans :

La centrale des bilans de la banque de France a présenté en 1988 , un tableau de flux


s’inspirant d’une logique financière , d’une logique globale et d’une logique stratégique .
Le tableau des flux de la centrale des bilans a pour objectif de mesurer l’autonomie de
l’entreprise dans le financement de la croissance.
La trésorerie, fonction centrale dans l’entreprise est de plus en plus considérée comme une
variable stratégique .
Ce tableau des flux est centré sur la trésorerie, présentée comme la véritable
stratégique de l’entreprise ; elle témoigne des décisions de gestion du dirigeant, de la position
de l’entreprise par rapport à ses contraintes externes, et est un instrument d’action pour
atteindre les objectifs. Toutes les opérations engagées se traduisent avec un décalage plus ou
moins long, par mouvements de trésorerie, le maintien de l’équilibre dynamique des flux de
trésorerie est indispensable à la pérennité de l’entreprise pour éviter le risque de cessation de
paiement.

L’analyse des flux retenue par la centrale des bilans s’inspire d’une logique financière
et globale de la trésorerie du seul fait de son exploitation (ETE) et le degré de maîtrise des
dirigeants sur les flux hors exploitation. Les flux liés aux investissements et aux cessions sont
représentatifs des choix stratégiques. Les flux liés au financement présentent des arbitrages
financiers auquel il a été procédé pour assurer le financement ou placer les excédents.

Cette analyse est orientée vers une norme de comportement qui suppose que
l’entreprise consacre d’abord l’autofinancement à ses investissements, puis trouve en
financement externe ce qui lui manque, que ce financement soit « long ou court ». Elle est
différente de celle du tableau du PCG qui pose comme normatif l’équilibre financier sépare
les ressources stables et les ressources de trésorerie.

17
TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

Aussi, on dit que le tableau des flux de trésorerie de la banque de France constitue un
moyen de diagnostic et permet ainsi :

- de montrer le degré de maîtrise des dirigeants sur leur trésorerie. En effet, les
Flux de Trésorerie Actif ne peuvent pas être considérés comme un montant de trésorerie
disponible, puisque les engagements antérieurs imposent des versements à opérer en priorité,
en particulier le service des emprunts, et que le respect d’une certaine politique de
distribution, par exemple, engage l’avenir. L’importance de ces « prélèvements obligatoires »
va donc plus ou moins conditionner la liberté de décision des dirigeants en matière
d’investissement et de croissance.

- de montrer la cohérence des politiques suivies par l’entreprise. En effet, le


montant et l’évolution des FTI permettent, sur plusieurs exercices, d’apprécier la cohérence
de la politique d’investissement, de l’entreprise face aux moyens dont elle dispose. Les
investissements nets des cessions, des subventions reçues, et du financement obtenu de
fournisseurs d’immobilisation représentent le besoin de trésorerie auquel l’entreprise doit
faire face. Cela dépend donc de la stratégie de développement suive et du niveau de risque
économique retenu par les dirigeants. L’analyse de l’apport en ressources stables et de la
variation de la trésorerie permet de mettre en évidence les arbitrages effectués entre la
rentabilité globale, le coût des différentes ressources et les risques économiques et financiers.

Le modèle de tableau de flux de trésorerie de la centrale des bilans peut être schématisé
comme suit :

18
TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

Source : RAMAGE P. Analyse et diagnostic financier. Edition d’organisation. Paris 2001.

Présentation du tableau des flux de la centrale des bilans :

Ce tableau calcul les flux selon la méthode directe en distinguant la contribution de


chaque fonction à la formation de la trésorerie. Ce tableau est divisé en trois parties :

 les flux d’activités, eux-mêmes divisés en deux parties : les flux d’activités liés à
l’exploitation et les flux d’activité hors exploitation,
 les flux d’investissement,
 les flux de financement.

19
TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

Tableau de flux de la Banque de France

N N-1 N-2

Excédent Brut Global


-Variation des Besoins en fonds de roulement

A= Excédent de Trésorerie Globale

- Intérêts
- Impôts sur les bénéfices
- Distribution mise en paiement au cours de l’exercice
- Remboursements:
• Emprunts bancaires
• Autres emprunts
• Emprunts obligataires

B= Flux de Trésorerie disponible

Investissements productifs
- Subventions d’investissement
+ Acquisitions de participations et titres immobilisés
+ Var. des autres actifs immobilisés hors exploitation
- Cessions d’immobilisations

C= Investissements nets

Augmentation ou réduction du capital


+ Variation de groupe et associé( dans dettes financières)
+ Nouveaux emprunts:
• Emprunts bancaires
• Autres emprunts
• Emprunts obligataires

D = Apports en ressources stables

E= Variation de trésorerie = ( B+ D) – C
= + Variation des disponibilités
- Variation des crédits bancaires courants

20
TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

Composantes du tableau:

• L’excédent de trésorerie globale(ETG) Permet d’apprécier à un premier niveau


l’indépendance d’une activité à l’égard de ses partenaires extérieurs.

• Le Flux de trésorerie disponible : c’est le solde-pivot du tableau de flux. Il est le


révélateur de la maîtrise des fonds. Le flux de trésorerie disponible est comparé aux
investissements nets ,sur plusieurs périodes , il donne une information sur la cohérence
des politiques suivies.
• Les investissements nets: conditionnent la pérennité de l’entreprise. Ils sont
rapprochés du flux de trésorerie disponible, ils montrent la capacité d’une activité à
s’autofinancer.
• Les apports en ressources stables : ce solde permet d’apprécier le financement des
besoins résiduels ou au contraire l’utilisation des surplus de financement dégagés.

La logique du tableau:

o Une logique financière dans la mesure où il permet d’apprécier la capacité


d’une activité à générer de la trésorerie , le degré de cohérence des choix
financiers qui ont été réalisés et les arbitrages de financement auxquels il a été
procédé.

o Une logique globale dans la mesure où ne sont dissociés les flux nés de
l’exploitation et ceux issus d’autres opérations.

o Une logique stratégique : dans la mesure où il fournit des éclairages sur les
choix stratégiques, sur les éventuelles contradictions pouvant apparaître entre
objectifs et ressources dégagées.

21
TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

SECTION II : LE TABLEAU DE FLUX DE L ’OEC

A. Le tableau de flux de l’Ordre des experts Comptables

1. PRESENTATION DU TABLEAU DE L’OEC

L’Ordre des Experts Comptables classe les flux de trésorerie en trois catégories :

• Les flux de trésorerie liés à l’activité ;


• Les flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement ;
• Les flux de trésorerie liés aux opérations de financement.

Les flux de trésorerie liés à l’activité :

L’OEC classe dans l’activité toutes les activités d’exploitation au sens large, c'est-à-dire tout
ce qui n’est pas lié aux opérations d’investissement et de financement.

Les flux de trésorerie comprennent l’ensemble des produits encaissés (créances clients…) liés
à l’exploitation.

 Recettes liées à l’activité :


Produits encaissables - variation des créances de l’actif (sauf créances sur cessions
d’immobilisations et capital appelé, non versé)

 Dépenses liées à l’activité :


Charges décaissables – variation des dettes du passif circulant (sauf dettes sur cessions
d’immobilisations).

Une recommandation de l’OEC datant de 1993, propose deux options pour les seules
opérations d’exploitation :

 L’option 1 : qui utilise comme point de départ le résultat pour le calcul du CAF (OEC)
 L’option 2 : qui utilise comme point de départ l’EBE hors variation de stock.

22
TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

Etude de l’option1 : La Marge brute d’autofinancement :

Cela consiste à éliminer du résultat net les charges et les produits sans incidence sur trésorerie
afin de déterminer la marge brute d’autofinancement, puis de déduire la variation du besoin en
fonds de roulement pour obtenir le flux net lié à l’activité.

Nous aurons donc le schéma suivant :

Option 1 N N-1
Résultat net
Élimination des charges et produits sans incidence sur la trésorerie ou non liés à
l'activité :
+/- amortissements et provisions (hors actif circulant)
-plus values de cessions nettes d'impôts
- transfert de charges au compte de charges à répartir
- quote-part des subventions d'investissement virée au résultat
Marge brute d'autofinancement (MBA)
- Variation du besoin en fonds de roulement lié à l'activité
- Variation des stocks
- Variation des créances d'exploitation
+ Variation des dettes d'exploitation
- Variation des autres créances liées à l'activité
+ Variation des autres dettes liées à l'activité
Flux net de trésorerie généré par l'activité

Etude de l’option 2 : Le résultat d’exploitation

Cela consiste à éliminer du résultat d’exploitation les charges d’exploitation calculées


(dotations aux provisions sur l’actif circulant d’exploitation) et les produits d’exploitation
calculés (reprises sur provisions de l’actif circulant d’exploitation) afin de déterminer le
résultat brut d’exploitation, puis, enfin de déduire les autres décaissements liés à l’activité
diminués des encaissements liés à l’activité pour obtenir le flux de trésorerie lié à l’activité.

23
TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

Nous aurons donc le schéma suivant :

Option 2 N N-1

Résultat d’exploitation
Élimination des charges et produits sans incidence sur la trésorerie ou non liés à l'activité :
- +/- amortissements et provisions (hors actif circulant)

= Résultat brut d’exploitation


Variation du besoin en fonds de roulement d’exploitation
= flux de trésorerie provenant d’exploitation
Autres encaissements et décaissements liés à l’activité:
– Frais financier
– Produit financiers
– Impôts sur les sociétés, hors impôt sur plus values de cession
– Charges et produits exceptionnels liés à l’activité
– Autres

=Flux net de trésorerie généré par l'activité

Le flux net de trésorerie fournit une indication essentielle sur la capacité de l’entreprise à
rembourser ses emprunts, à payer les dividendes et à procéder à de nouveaux investissements
sans faire appel à des financements externes.

Les flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement :

L’OEC classe dans les opérations d’investissement l’ensemble des opérations qui ont
contribué au développement ou au renouvellement de l’activité.

Les flux de trésorerie comprennent l’ensemble des produits encaissés (cessions…) augmentés
des réductions et diminués des acquisitions d’immobilisations.

 Recettes liées aux opérations d’investissement :


Produits encaissables (produits des cessions) + réduction d’immobilisations financières
(remboursement des prêts par exemple)- variation des créances sur cessions
d’immobilisations.

 Dépenses liées aux opérations d’investissement :


Acquisitions d’immobilisations - variation des fournisseurs d’immobilisations.

24
TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

Le flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement fournit une mesure des sommes
affectées au renouvellement et au développement de l’activité en vue de préserver ou
d’accroître le niveau des flux futurs de trésorerie.

Les flux de trésorerie liés aux opérations de financement :

L’OEC classe dans les opérations de financement l’ensemble des opérations qui ont contribué
au financement de l’activité. Les flux de trésorerie comprennent l’ensemble des ressources
encaissées (emprunt, augmentation de capital…) diminué des dividendes versés.

 Recettes liées aux opérations de financement :


Apports en capital et prime d’émission - variation du capital non appelé +emprunt (hors
intérêts courus et concours bancaires non permanents)7 +subventions d’investissement reçues
+soldes créditeurs de banque et concours bancaires courants permanents.

 Dépenses liées aux opérations de financement :


Dividende8 +remboursement d’emprunt.

Le flux net de trésorerie lié aux opérations de financement fournit une information sur le
financement externe que l’entreprise a contracté pour faire face à ses besoins en cas
d’insuffisance.

Nous aurons le schéma suivant pour les flux liés aux opérations d’investissement et de
financement :

Flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement et financement N N-1

+cessions d’immobilisations incorporelles et corporelles

+cessions d’immobilisations financières

- acquisitions d’immobilisations incorporelles et corporelles

- acquisitions d’immobilisations financières

-/+ variation des dettes et créances sur immobilisations

7
Les charges financières relatives aux emprunts normalement affectées aux opérations d’exploitation peuvent
être affectées aux opérations de financement. Il en est de même pour les intérêts courus à payer ainsi que des
charges constatées d’avance relatives aux charges d’intérêts.
Les emprunts obligataires ne sont comptabilisés que pour leur montant prime de remboursement exclue.
8
Les dividendes rémunèrent les capitaux propres, ils sont donc assimilés à des opérations de financement.
25
TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

Flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement (B)

+ augmentation de capital

- réduction de capital

- dividendes versés

+ augmentation des dettes financières

- remboursement des dettes financières

+ subventions d’investissement reçues

- variation du capital souscrit non appelé

- variation du capital souscrit, appelé, non versé

Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement (C)

2. Intérêts et limites du tableau de Flux de Trésorerie de l’Ordre des Experts Comptables.

Intérêts du tableau de flux de trésorerie de l’Ordre des Experts Comptables

Selon l’avis de l’Ordre des Experts Comptables de 1997, le tableau de flux de trésorerie
présente l’avantage de faciliter la comparaison entre les états financiers de l’entreprise avec
ceux des autres entreprises, les flux de trésorerie constituant des indicateurs objectifs non
affectés ni par le choix des méthodes comptables ni par les estimations nécessaire à l’arrêté
des comptes. Il semble donc que le tableau puisse être un outil adéquat pour s’affranchir de la
« comptabilité créative »

Le tableau de flux fait apparaître une relation d’équilibre qui peut s’énoncer comme suit :

Le flux de trésorerie résultant du financement dépend du niveau de couverture des


investissements par la trésorerie d’exploitation.

Le tableau de trésorerie fait ainsi ressortir la relation suivante :

Flux de Trésorerie d’exploitation — Flux de trésorerie nécessaire aux investissements = Flux


de trésorerie après financement des investissements TAFI.

26
TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

Si ce solde est positif, cela signifie que l’entreprise est en mesure de financer par son
exploitation ses investissements. Elle peut ne pas avoir recours à des opérations de
financement.

Dans le cas contraire (solde négatif), l’entreprise doit faire appel à des financements externes
(emprunts, augmentation de capital..) pour assurer sa croissance.

L’intérêt d’un Tableau de Flux peut être résumé comme suit :

 C’est un tableau qui est centré sur la notion de trésorerie qui est considérée comme un
indicateur central pour l’analyse financière, ce qui est utile pour mesurer la solvabilité
de l’entreprise, pour apprécier sa vulnérabilité par rapport à ses concurrents et enfin
pour assurer le développement et la pérennité de l’entreprise ; ainsi une entreprise qui
génère régulièrement une trésorerie importante est, en même temps, solvable, rentable
et apte à assurer son développement. C’est pourquoi l’objectif assigné au tableau
d’analyse de variation de trésorerie est de fournir une information sur la capacité de
l’entreprise à générer des liquidités et sur l’utilisation qu’elle en a faite au cours de
l’exercice écoulé.
 C’est un Tableau qui permet également d’informer l’ensemble des partenaires sur la
rentabilité de l’activité, sur le degré de maîtrise du Besoin en Fond de Roulement, sur
le niveau d’endettement et donc le risque financier, ainsi que sur les politiques
retenues notamment les stratégies de croissance de recentrage etc.
 Il est adapté pour une démarche prévisionnelle et facilite la réalisation de plans de
financement et la prise de décision
 Il répond parfaitement aux normes internationales, ce qui facilite l’établissement des
comptes consolidés et permet la comparaison d’entreprises internationales
appartenant au même secteur d’activité.

Limites du tableau de flux de trésorerie de l’Ordre des Experts Comptables :

Le tableau de flux de trésorerie présente tout de même des insuffisances et quelques


imperfections qui peuvent être regroupées comme suit :

27
TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

 L’activité d’exploitation englobe des éléments financiers et des éléments


exceptionnels (rubriques : autres charges et autres produits liés à l’exploitation) qui ne
font pas expressément partie de la notion d’exploitation.
 L’incidence de la variation de trésorerie sur opérations d’exploitation regroupe les
intérêts courus non échus et la variation de l’IS, opération que l’entreprise réalise dans
le cadre de son activité d’ensemble et non d’exploitation.
 Le fait de prendre en considération certains éléments d’exploitation en valeur nette
(stocks et créances) laisse supposer qu’une provision pour dépréciation est une
ressource pour l’entreprise.
 Enfin, le retraitement du crédit bail n’est prévu que pour les comptes consolidés.

3. Comparaison entre les deux tableaux de flux de trésorerie de la Banque de France et


de l’Ordre des Experts comptables.

Première distinction à dégager des deux tableaux de Flux de Trésorerie (TFT de l’Ordre des
Experts Comptables et celui de la Banque de France) est celle tenant à l’intérêt de chaque
Tableau de Flux ; ainsi le TFT préconisé par la Banque de France s’intéresse à la solvabilité
des entreprises tandis que le Tableau de Flux présenté l’Ordre des Experts Comptables
s’intéresse à une analyse par fonction sera plus intéressant.

Une ressemblance entre les deux Tableaux de Flux tient au fait que tous les deux optent pour
l’établissement de deux états :

 Un tableau de financement analysant la variation de trésorerie.


 Un tableau de financement analysant la variation du Fond de Roulement.
Une autre différence entre les deux tableaux relève du fait qu’on reproche au tableau de Flux
de Trésorerie de l’Ordre des Experts Comptables d’être synthétique que celui de la Banque de
France. Ainsi, le TFT de l’Ordre des Experts Comptables ne met pas en évidence la séparation
entre les opérations d’exploitation et celles hors exploitation alors que celui de la Banque de
France met l’accent sur ce point et traite séparément ces deux types d’opération.

D’autre part, le tableau de flux de l’Ordre des Experts Comptables néglige la fonction de
répartition de la richesse produite représentée par la Valeur Ajoutée Globale alors que celui de
la Banque de France met en évidence cette fonction.

28
TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

Comme on l’a déjà dit il existe plusieurs tableaux de flux, notamment celui utilisé par la
Centrale des bilans de la Banque de France et celui recommandé par l’Ordre des Experts
Comptables.

Les deux Tableau de trésorerie se distinguent également quand au traitement retenu pour
certains postes, ainsi ;

 production immobilisée :
Le traitement de ce poste diffère d’un tableau à un autre.

En effet, la production immobilisée peut être considérée en tant qu’immobilisation et donc


sera incluse dans la partie « investissement » du tableau de flux, ou en tant que charge et donc
figurera dans la partie « activité »du tableau de flux de trésorerie.

Dans ce dernier cas, le poste de « production immobilisée » est ignoré dans le tableau de flux.

 Charges à répartir :
Les charges à répartir sont des charges enregistrées dans le compte de résultat, puis
transférées au bilan.

Les nouvelles charges à répartir sont considérées comme une dépense relative à l’activité. Il
faut donc retirer le transfert du résultat.

 Subvention d’investissement :
Les subvention d’investissement reçues pendant l’exercice peuvent être considérées comme
un financement et donc doivent figurer parmi les postes de la partie relative au
« financement ».

Elles peuvent également venir en déduction des investissements qu’elle ont aidé à financer et
par conséquent doivent figurer dans la partie « investissement » du tableau des flux.

 Concours bancaires courants :


Ces concours bancaires peuvent être considérés soit comme :

-De la trésorerie passif ;

-Un financement à part entière .

 Frais d’établissement :
29
TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

Il y a deux façons de traiter l’augmentation des frais d’établissement de l’exercice :

 En tant qu’acquisition d’un actif immobilisé, l’augmentation des frais d’établissement


figure alors dans la partie « investissement » du tableau de flux.
 En tant que charge liée à l’activité courante ; et donc prend place dans la partie
« activité » du tableau de flux.
 Les redevances de crédit bail et de location financement :
Les opérations de crédit bail peuvent faire l’objet d’un retraitement comme dans le tableau de
flux de la centrale des bilans de la Banque de France, ou ne pas faire l’objet de retraitement
quand il s’agit du tableau de flux de trésorerie adopté par l’Ordre des Experts Comptables
Français.

 Les effets escomptés non échus :


Ces effets, comme c’est le cas des redevances de crédit bail, peuvent être retraités (tableau de
flux de la centrale des bilans) comme ne pas l’être (tableau de flux de l’Ordre des Experts
Comptables).

D’autres différences sont relatives à la méthode utilisée par la Centrale De Bilans pour
évaluer le flux de trésorerie interne et celle utilisée par l’OEC pour évaluer le flux de
trésorerie généré par l’activité, ces différences peuvent être résumées comme suit :

 A la différence du TFT de l’OEC, la CDB propose de déterminer la « trésorerie


générée par l’activité » selon une méthode directe. Celle-ci consiste à évaluer le flux de
trésorerie en diminuant les produits encaissés des charges décaissées alors que la méthode
indirecte de l’OEC consiste à éliminer d’un résultat les éléments sans incidence sur la
trésorerie.
 Le retraitement du crédit bail est nécessairement pris en compte par la CDB, alors
qu’il n’est pas effectué par l’OEC (sauf pour les comptes consolidés).

Les distributions de dividendes interviennent dans les flux de financement pour l’OEC, alors
qu’elles sont considérées comme des dépenses liées à l’activité pour la CDB.

Les charges à répartir sont incluses dans les dépenses liées à l’activité pour la CDB et incluses
dans les dépenses d’investissement pour l’OEC.

30
TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

B. Exemple d’application9

La société PRECIPLAN, implantée en France, est spécialisée dans la fabrication de pièces


mécaniques de haute précision pour l’automobile et l’aéronautique. Elle assure par ailleurs, la
revente de lubrifiants. Elle réalise principalement son chiffre d’affaires sur le territoire
français, mais développe depuis quelques années les ventes à l’exportation. En pleine
restructuration, cette entreprise souhaite étudier de façon plus précise ses flux de trésorerie.

A partir des documents suivant et renseignements complémentaires, nous allons présenter le


tableau de flux de l’Ordre des Experts Comptables pour l’exercice N:

 Bilan
 Compte de résultat N
 Tableau des immobilisations
 Tableau des amortissements des immobilisations
 Mouvements de l’exercice N affectant les charges à répartir sur plusieurs
exercices
 Tableau des provisions
 Renseignements complémentaires :
 Un seul emprunt obligataire a été émis au cours de l’exercice N. Valeur de
remboursement 16 200.
 Il n’y a pas eu de nouvelles subventions au cours de l’exercice N.
 Les charges constatées d’avance et les produits constatés d’avance relèvent de
l’exploitation.
 Les effets escomptés non échus (EENE) et les intérêts courus non échus se
répartissent comme suit :

N N-1

Effets escomptés non échus 5 400 4 500

Intérêts courus non échus autres que sur solde créditeur de banque 459 342

9
Tiré de l’ouvrage de RAMAGE P. Analyse et diagnostic financier. Édition d’organisation. Paris 2001. Page :
349
31
TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

 Les valeurs mobilières de placement sont des Sicav monétaires aisément


convertissables en disponibilité.
 Les soldes créditeurs de banque correspondent à des découverts momentanés.
 Toutes les sommes sont exprimées en K €.
 Le taux d’impôt sur les sociétés est de 33%.

SOLUTION :

Modèle de tableau d’analyse de la variation de la trésorerie de l’OEC (option1) :

Libellés Exercice N

Opérations d’exploitation:
Résultat de l’exercice 1215

Elimination des éléments sans incidence sur la trésorerie ou non liés à


l’exploitation

+ Dotations aux amortissements et provisions1 13 334

- Reprises sur provisions 2 -967

- Plus-values de cession nettes d’impôt3 980

- Quote-part de subventions virées aux résultats (compte de résultat) -187

- Transfert de charges au compte « charges à répartir » -718

- Augmentation des frais d’établissement 0

Marge brute d’autofinancement 11 697

Incidence de la variation des décalages de trésorerie sur opérations d’exploitation

- Variation de stocks 4 620

- Variation des créances clients et autres créances 5 -174

+ Variation des dettes fournisseurs et comptes rattachés et autres dettes6 -1 020

- Autres créances diverses 0

+ Autres dettes diverses7 -111

Flux de trésorerie généré par l’activité (A) 11 012

1- Dotations aux amortissements et provisions :

Augmentation dotation de l’exercice 9224

32
TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

+Provisions pour dépréciation (exceptées celles de l’actif 3010+45


circulant)

+ Charges à répartir sur plusieurs exercices 95

+ Prime de remboursement des obligations 220

+ Provisions réglementées 2+1

+ Provisions pour risques et charges 737

Soit un total de 13 334.

2- Reprises sur provisions :

Reprises sur provisions sur immobilisations, réglementées et risques et charges : 7+960 = 967

Reprises sur provisions sur réglementées 7

+ Reprise sur provisions pour risques et charges 277+625+58

3- Plus values de cession nette d’impôt

PEAC: Produit des éléments d’actif cédés (compte produit/ prod exceptionnels) =5460

VNCEAC : Valeur nette comptable des éléments d’actif cédés (compte charges/ char
exceptionnelles

(5460 (PEAC) – 3990 (VCNEAC))* 2/3= 980

4- Variation des stocks en valeurs nettes

Libelles N N-1 Variation

Matières premières et autres approvisionnement 3435 4250

Produits intermédiaires et finis 2952 2802

Marchandises 270 225

6657 7277 -620

5- Variation des créances en valeurs nettes

Libellés N N-1 Variation

33
TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

Avances et acomptes versés sur commande

Créances clients 19364 27153

Autres créances 9382 1800

Charges constatées d’avance 2048 1667

30794 30620 174

6- variation des dettes

Libellés N N-1 Variation

Avances et acomptes reçus sur commande

Dettes fournisseurs 11803 12856

Dettes fiscales et sociales 2732 2802

Produits constatés d’avance 906 803

15441 16461 -1020

7- variation des autres dettes

Libellés N N-1 Variation

Dettes fiscales (IS) 60 100

Autres dettes diverses 365 436

425 536 -111

Présentation de la deuxième et la troisième parties du tableau de flux de l’OEC:

Opérations d’investissement
- Décaissements provenant de l’acquisition d’immobilisations corporelles et -21 445
incorporelles1

+Encaissement résultant de la cession d’immobilisations corporelles et incorporelles2 4970

- Décaissements provenant de l’acquisition d’immobilisations financières 0

+Encaissement résultant de la cession d’immobilisations financières3 360

34
TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

-Variation des créances sur immobilisations 0

-Variation des dettes sur immobilisations 0

Flux de trésorerie provenant des opérations d’investissement (B) -16 115

Opération de financement

+Sommes reçues des actionnaires suite à une augmentation de capital4 4 500

-Dividendes versés aux actionnaires5 -1 713

+Encaissement provenant de nouveaux emprunts6 15 715

-Remboursement d’emprunts6 -7 072

+subvention d’investissement 0

-Variation des intérêts courus non échus sur prêts 0

+Variation des intérêts courus non échus sur emprunts 117

Flux de trésorerie provenant des opérations de financement (C) 11 574

1- Décaissement provenant de l’acquisition d’immobilisations corporelles et incorporelles

tableau des immobilisations : immobilisations incorporelles (excepté les virement de poste à


poste)+ immobilisations corporelles immobilisations financières :

(237+301)+(13597-345)+7655= 21445

2- Encaissement résultant de la cession d’immobilisations corporelles et incorporelles :

PEAC - Impôt sur plus value de cession : 5460-490 = 4970.

3- Encaissement résultant de la cession d’immobilisations financières :

Remboursement du prêt

4- Somme reçues des actionnaires suite à une augmentation de capital:

Capital appelé, versé+ variation de la prime d’émission :

35
TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

24390-2700(capital non appelé)-18990)+(13158-11538)= 4500

5- Dividendes versés aux actionnaires:

Résultat N-1 – variation des réserves :

2360-(1004-886)-(3278-2817)-(81-13) =1713

6- Encaissement provenant de nouveaux emprunts:

Libellés N-1 Souscription Remboursement N

Autres emprunts obligataires 10910 16200 22570

Emprunts auprès des


2812 1526
établissements de crédit

Soldes créditeurs de banque -669 -378

Intérêts courus non échus -342 -459

Emprunts divers 7600 6180

total 20311 16200 7072 29439

15 715= 16200-485 (prime de remboursement des obligations).

COMMENTAIRE DE L’ETUDE DE CAS :

Flux de trésorerie généré par l’activité (A) 11 012

Flux de trésorerie provenant des opérations d’investissement (B) -16 115

Flux de trésorerie provenant des opérations de financement (C) 11 574

Variation de trésorerie (A + B + C) 6 444

Trésorerie d’ouverture 5 555

Trésorerie de clôture 11 999

 Le flux de trésorerie provenant de l’exploitation est élevé : en raison des fortes


dotations aux amortissements, mais ce résultat est insuffisant pour faire face aux
investissements.

36
TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

 Pour financer ces investissements, l’entreprise a eu recours à des apports externes :


augmentation de capital et émission d’un emprunt obligataire. Ces apports étant
supérieurs au besoin d’investissement, l’entreprise a dégagé une trésorerie positive.

 Cependant, ces apports notamment l’émission de l’emprunt obligatoire, vont à terme,


venir gonfler les charges financières ainsi que les dividendes à distribuer

CONCLUSION

Le Tableau de Financement, qui adopte une approche d’analyse des flux de fonds, permet
de rapprocher les besoins de financement de l’exercice avec les ressources mises en œuvre
pour les couvrir, l’ajustement se fait alors par la trésorerie, dont l’étude permet de déterminer
aussi bien la stratégie de l’entreprise en matières de recours aux fonds propres interne via
l’autofinancement ou externe par des augmentations de capital, que sa politique financière et
le degré de l’endettement dans son passif.

Cependant, l’incertitude qui entoure la réelle liquidité de l’Autofinancement de l’entreprise


et de la nécessité d’une analyse plus fine en termes de trésorerie, a permis le développement
de nombreux tableaux de flux de trésorerie, dont le fondement est cependant commun :
imputer à la marge économique l’incidence des décalages d’encaissement des produits et de
décaissement des charges. En accord avec ce principe de base, les différents partenaires de
l’entreprise ont développé leurs propres schémas d’analyse. Ces tableaux classent les flux de
trésorerie générés par l’entreprise généralement en trois catégories selon qu'ils sont générés
par l'activité, les investissements ou le financement. La différence quant au traitement d’un
flux de trésorerie au niveau d’une catégorie ou de l’autre constitue la principale divergence
entre eux.

37
TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

Annexes :
 Bilan (Exercice N) :

 Compte Produits et Charges (Exercice N) :

38
TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

 Tableaux des immobilisations :

 Tableau des amortissements des immobilisations :

39
TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

 Mouvements de l’exercice affectant les charges à répartir sur plusieurs exercices.

 Tableaux des provisions :

40
TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

Bibliographie :
Ouvrages :

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 PEYRARD J. Analyse financière. Edition : Vuibert. 8éme édition. Paris 2003.


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Articles :

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TABLEAU DE FINANCEMENT ET TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

 CHRAIBI R . Le tableau de flux de trésorerie. Mesure de la dynamique des


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