Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
Février 2022
V- Résultats analytiques...................................................................................................... 16
5.1. Questions politiques et institutionnelles - gouvernance électorale............................................... 16
5.2. Défense et sécurité – souveraineté – lutte contre le terrorisme – questions géostratégiques et
géopolitiques........................................................................................................................................ 17
5.3. Justice et droits de l’homme – gouvernance – transition numérique – médias............................. 17
5.4. Politique étrangère – Coopération internationale – Maliens établis à l’Extérieur – Intégration
africaine................................................................................................................................................ 18
5.5. Dialogue social : enjeux, défis et perspectives – réformes sociales-fonction publique – formation
– emploi des jeunes – entreprenariat.................................................................................................... 18
5.6. Planification développement économique et industriel – développement rural – questions
économiques et financières – fiscalités – dépenses publiques.............................................................. 19
5.7. Santé et affaires sociales – questions humanitaires – réfugiés et déplacés internes...................... 19
5.8. Administration du territoire – réorganisation territoriale – détermination des circonscriptions
électorales - décentralisation – accès aux services sociaux de base – questions foncières.................. 19
5.9. Paix, réconciliation et cohésion sociale – appropriation Accord pour la Paix et la Réconciliation au
Mali issu du Processus d’Alger – Démobilisation – Désarmement – Réinsertion............................... 19
5.10. Arts – culture – tourisme............................................................................................................. 20
5.11. Jeunesse – sport – éducation civique – construction citoyenne.................................................. 20
5.12. Développement durable – environnement – assainissement....................................................... 20
5.13. Education – questions scolaires, universitaires et recherche scientifique................................... 20
VI- Recommandations des Assises Nationales................................................................... 20
ANNEXES
Annexe 1: Discours de son Excellence Colonel Assimi Goïta Président de la Transition Chef de l’Etat à
l’Occasion de la Céremonie d’Installation des Membres du Panel des Assises Nationales
de la Refondation......................................................................................................................................... 45
Annexe 3 : Discours de Son Excellence le Colonel Assimi Goita, Président de la Transition,
Chef de l’Etat à l’occasion de la Clôture des Assises Nationales de la Refondation................................... 50
Annexe 4 : Décret N° 2021-0729/PT-RM du 16 octobre 2021 portant création, missions, organisation et
fonctionnement des organes des Assises Nationales de la Refondation...................................................... 53
Annexe 5 : Décret N° 2021-0730/PT-RM du 16 octobre 2021 portant nomination des membres du Panel
des Hautes Personnalités des Assises Nationales de la Refondation........................................................... 56
Annexe 7 : Termes de Référence des Assises Nationales de la Refondation validés en Conseil des
ministres du 20 octobre 2021....................................................................................................................... 60
Annexe 9 Liste des membres des sous commissions de la CNO et le personnel d’appui......................... 70
-- Atelier n°3 : Questions relatives au développement social, au genre, à la gestion des inégalités et
des équilibres :
• Thématique N°5 : Dialogue social : enjeux, défis et perspectives – Reformes sociales – Fonction
V- Résultats analytiques
Les résultats analytiques découlent d’un traitement des données comprenant :
-- une base de données dans un système d’information géographique (SIG) ;
-- un extrait des données sur Excel pour faciliter les croisements ;
-- une analyse par tableaux dynamiques croisés.
Par la suite, une méthode d’analyse a permis de faire un croisement des localités (communes, cercles,
régions ou diaspora) avec les thèmes et sous thèmes des différentes thématiques. Les réponses ont été
quantitativement et qualitativement évaluées pour établir les options et les orientations stratégiques de
refondation de l’Etat. La validation des données est faite par recoupement avec les données des Assises du
niveau national.
Les résultats sont ci-dessous présentés par sous thème pour chaque thématique.
La forme de l’Etat :
85% des résultats des différents échelons cumulés recommandent un Etat unitaire décentralisé et 15% un
Etat fédéral.
La durée de la transition :
En vue d’assurer les élections et de mettre en place un fondement solide de la Refondation, les participants
ont introduit lors des débats un point sur la durée de la transition. A cet égard, plusieurs propositions ont été
faites. Les localités se sont prononcées pour une durée comprise entre 6 mois et 5 ans.
L’indépendance de la justice :
100% des localités ont demandé l’amélioration de la performance des services de la justice et son
indépendance.
La lutte contre la corruption au sein de la justice et la responsabilité des acteurs de la justice dans le
cadre de l’exécution de leurs missions :
-- 100% des localités ont demandé une meilleure formation des magistrats et des acteurs de la justice
ainsi que la mise en place d’un organe régulateur (en matière de contrôle par les pairs du respect de la
déontologie) ;
-- 100% des localités ont sollicité la valorisation des autorités coutumières en matière de justice civile ;
-- 40% des localités ont souhaité la représentation au niveau national des légitimités coutumières et
traditionnelles.
La représentation des Maliens établis à l’Extérieur dans les Institutions de la République et la contribution
des Maliens dans le développement du Mali :
85% des localités ont demandé que les Maliens établis à l’Extérieur aient accès aux postes électifs et de
nomination dans les Institutions du pays à condition d’en avoir les expertises et les compétences requises.
5.5. Dialogue social : enjeux, défis et perspectives – réformes sociales-fonction publique – formation
– emploi des jeunes – entreprenariat
Le syndicalisme et la politique :
-- les participants ont demandé de dissocier syndicalisme et activités politiques ;
-- ils ont réclamé l’organisation d’élections professionnelles permettant l’émergence de syndicats
représentatifs et de personnalités ayant une culture de l’intérêt général.
La gestion des handicapés, des indigents, des enfants de la rue, des talibés :
- 10% des participants ont réclamé l’établissement d’un plan de gestion du quota des handicapés aux
recrutements et création des centres ;
• De la forme de l’Etat
- maintenir la forme de l’Etat unitaire, républicain, décentralisé, laïc, démocratique et social.
• Du régime politique
- élaborer un mécanisme constitutionnel de destitution du Président de la République en cas de
forfaiture ou de non-respect de son serment ;
- relire le mode de désignation des membres de la Cour Constitutionnelle ;
- assurer la redevabilité des agents de l’Etat à tous les niveaux et l’élaboration des mécanismes
d’interventions citoyens dans le contrôle et la gestion des affaires publiques.
• De la durée de la Transition
- les participants se sont prononcés pour la prorogation de la transition afin de pouvoir réaliser
les réformes institutionnelles structurantes et, par conséquent, permettre des élections crédibles,
équitables et transparentes. Les délais avancés varient de 6 mois à 5 ans.
Développement rural
-- mettre en place des pôles de développement dans les campagnes centrés sur les potentialités et le savoir-
faire de chaque localité en vue de créer des emplois et freiner l’exode rural ;
-- mettre en place une politique d’exploitation et de valorisation des eaux souterraines, de surface et
pluviales en utilisant les énergies renouvelables ;
-- valoriser les potentialités de l’Office du Niger et autres Offices en augmentant les superficies aménagées ;
-- engager des réformes au niveau du secteur Agricole touchant l’enregistrement des Exploitations
Familiales et des Entreprises Agricoles, la mise en place des Coopératives d’Utilisations des Matériels
Agricoles (CUMA), la prise de textes pour favoriser les achats institutionnels avec les producteurs
Agricoles et des centrales d’achat de stockage des produits afin d’éviter le bradage des productions et
de stabiliser la production pour les besoins de consommation intérieure ;
-- prendre les dispositions pour arrêter les changements de vocations des terres Agricoles au profit des
programmes immobiliers (constructions des maisons) ;
-- appliquer les dispositions de la Loi sur le foncier Agricole attribuant au moins 15% des terres aménagées
aux femmes, jeunes et groupes vulnérables ;
-- procéder à la relecture des dispositions de la charte pastorale ;
-- créer une Assurance Maladie Obligatoire (AMO) pour les producteurs Agricoles ;
-- mettre en place un plan d’investissements pour la transformation agro-industrielle de toutes les matières
premières en général et des produits Agricoles du Mali en particulier ;
-- renforcer la productivité Agricole à travers la gestion axée sur les résultats tout en utilisant des énergies
renouvelables ;
-- faire du secteur Agricole une priorité nationale pour un développement durable ;
-- renforcer la recherche Agricole.
Questions foncières
-- appliquer les textes sur l’octroi de 15% des terres aménagées aux femmes, jeunes et groupes vulnérables ;
-- assurer la vulgarisation à grande échelle des textes sur la nouvelle Loi domaniale et Foncière et la loi
sur le Foncier Agricole surtout le volet guichet unique portant sur les formalités d’acquisition du titre
foncier ;
-- rendre effective l’implication des légitimités traditionnelles et coutumières dans les commissions
foncières Agricoles ;
-- voter une loi sur le droit de surface à accorder aux villages afin de sauvegarder leurs terres Agricoles
par rapport aux permis miniers.
Dialogue social – Réformes sociales – Fonction publique – Formation – Emploi jeunes – Entrepreunariat
-- réorganiser la société civile pour plus d’autonomie et de rendement ;
-- parvenir à un syndicalisme constructif et apaisé ;
-- consolider la justice sociale au sein de la fonction publique ;
-- améliorer les conditions de vie des travailleurs ;
-- améliorer la performance des services publics ;
-- poser la problématique des quotas dans les recrutements ;
-- dépolitiser les nominations dans l’administration ;
-- renforcer le mécanisme de dialogue social entre la population rurale et l’administration publique ;
-- mettre en place des programmes d’incitation du secteur privé pour l’emploi des jeunes ;
Mesures pour garantir la stabilité des cadres dans les hautes fonctions de l’Etat
-- dépolitiser les nominations dans les services publics ;
-- faire les nominations sur la base de la performance et des compétences (encourager l’excellence au
niveau de la fonction publique).
Emploi – Jeunes
-- intégrer dans le programme de formation scolaire et universitaire des modules incitant à l’entrepreneuriat
et l’auto emploi ;
-- encourager la création des emplois verts ;
-- rétablir la taxe emploi jeunes (TEJ) et la taxe à la formation professionnelle (TFP) ;
-- organiser régulièrement le concours d’entrée à la fonction publique ;
-- mettre en place une bonne politique de promotion de l’emploi en milieu rural ;
-- réinstaurer le service civique.
Entrepreneuriat
-- mettre en place un dispositif efficace de financement de l’entrepreneuriat ;
-- intégrer dans le programme de formation scolaire et universitaire des modules sur l’entrepreneuriat et
l’auto emploi ;
-- former les jeunes entrepreneurs et promouvoir l’octroi des marchés basés sur les compétences et non
sur les relations ;
-- élaborer une politique fiscale adaptée aux PME ;
-- créer un Département Ministériel dédié exclusivement à l’entrepreneuriat ;
Promotion de la gestion durable des ressources pour l’amélioration de l’économie malienne et le bien-
être de ces populations
-- améliorer la gestion durable des ressources naturelles, notamment des sols et promouvoir la conservation
et l’utilisation durable de la diversité biologique (faune, flore et écosystèmes) en mettant un accent
particulier sur l’intégration durable du secteur forestier et de ses produits dans l’économie nationale ;
-- lutter contre la dégradation des terres et la désertification en s’attaquant aux causes réelles de ces
phénomènes ;
-- trouver des activités de diversification comme alternatives à la coupe abusive du bois ;
-- promouvoir et valoriser les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et la bioénergie ;
-- créer un fonds national d’efficacité énergétique.
Arts
-- créer un village des artisans dans chaque région ;
-- développer l’artisanat et établir le répertoire national des artisans ;
-- mettre en place un fonds de développement de l’artisanat et subventionner les activités artisanales ;
-- valoriser les tissus traditionnels nationaux ;
-- créer le Centre de Formation des tisserands ;
-- promouvoir les produits artisanaux locaux dans les commandes publiques (meubles, ameublement) ;
-- favoriser la formation aux métiers et former les jeunes diplômés pour créer des emplois dans le domaine
de l’artisanat ;
-- mettre en place une politique pour monétiser les Arts ;
-- organiser des foires et expositions de produits de l’artisanat malien ;
-- appuyer les artisans pour participer aux foires et expositions internationales.
Culture
-- organiser les semaines culturelles, sportives et artistiques aux niveaux local, régional et national ;
-- créer un fonds spécial pour soutenir les activités culturelles, sportives et artistiques ;
-- promouvoir les festivals culturels et restaurer les biennales artistiques et culturelles comme facteur
d’unification et de brassage ;
-- mettre sur pied un fonds cinématographique pour promouvoir notre culture à travers le cinéma ;
-- favoriser les échanges culturels entre les jeunes de différentes localités (caravanes culturelles) ;
-- accélérer le processus de rapatriement de nos œuvres d’art et renforcer le contrôle sur leur exportation ;
-- réhabiliter les monuments et sites historiques et touristiques ;
-- rattacher l’Institut Ahmed BABA de Tombouctou au Ministère de la Culture afin d’améliorer
l’exploitation des manuscrits de Tombouctou ;
Tourisme
-- favoriser la formation aux métiers du Tourisme et de l’Hôtellerie ;
-- répertorier nos sites touristiques et les protéger afin d’en tirer des ressources pour les collectivités
locales et le ministère du tourisme ;
-- développer l’éco-tourisme et promouvoir le tourisme national ;
-- renforcer les écoles hôtelières ;
-- sécuriser les touristes ;
-- conserver et sauvegarder le patrimoine touristique et culturel ;
-- adopter des tarifs préférentiels dans les hôtels pour les Maliens ;
-- encourager les écoles à organiser des sorties touristiques ;
-- instituer une journée nationale du Tourisme.
Sport
-- valoriser les entraineurs locaux ;
-- augmenter les infrastructures sportives pour développer la pratique sportive;
-- développer les sports interscolaires ;
-- redynamiser l’athlétisme ;
-- réhabiliter les espaces sportifs ;
-- encourager les clubs professionnels à recruter des lycéens ;
-- créer des lycées Sports et études ;
-- répertorier les sports traditionnels ;
-- créer des conditions pour la rémunération des sportifs et la formation des entraineurs.
Recherche scientifique
-- organiser la recherche sur les traditions en vue d’une meilleure prise en compte de nos valeurs culturelles
dans la pratique démocratique au Mali ;
-- améliorer la recherche islamique (exploiter les manuscrits historiques) ;
-- construire une université des Sciences et Technologies à Kayes ;
-- réhabiliter les laboratoires et en construire là où il n’en existe pas ;
-- créer des espaces d’échanges et de collaboration entre les scientifiques, les ingénieurs et les artisans ;
-- instaurer une gouvernance de la recherche sur le plan financier et scientifique ;
VIII- Budget
Les ressources afférentes à l’organisation des Assises ont été mises à la disposition de la Direction des
Finances et du Matériel du Ministère de la Refondation de l’Etat, chargé des Relations avec les Institutions.
Les dépenses ont été exécutées conformément aux procédures du budget d’Etat. Un rapport financier détaille
l’état d’exécution du budget (Annexe 14).
Toutefois, l’exécution a connu un dépassement budgétaire du fait que le budget initial avait
été établi sur la base de 538 communes, alors que dans les faits, les ANR se sont tenues dans 725 communes.
a. Missions
Le Comité bénéficiera du soutien technique de cadres professionnels compétents et intègres, familiers des
thématiques des ANR, afin de conduire les évaluations techniques et financières périodiques des programmes
publics et d’aider à faire opérer à temps et toutes les fois que nécessaires, toutes les corrections pertinentes
à apporter auxdits programmes publics.
Le Comité de suivi-évaluation appréciera les résultats de la mise en œuvre, en rendant publics ses
conclusions sur les progrès, les difficultés et les évolutions éventuelles du contexte opérationnel, afin de
maintenir une mobilisation forte et soutenue de la Nation malienne autour des actions de développement
du Gouvernement.
b. Membres
Le Comité de Suivi-Evaluation sera composé de citoyen(ne)s connu(e)s, y compris de représentants des
Maliens établis à l’Extérieur, de notoriété établie, avec de solides aptitudes et compétences, ayant un sens
élevé de l’intérêt général, répondant tous aux mêmes critères de compétence, d’intégrité, de moralité,
d’honneur et de dignité. Il s’agit de citoyen(ne)s malien(ne)s, bénéficiant d’une solide crédibilité et pouvant
exercer, en accompagnement des actions du Gouvernement, une magistrature d’influence efficace et
respectueuse des valeurs sociétales supérieures de la Nation malienne.
Tous les membres du Comité de suivi-évaluation seront désignés par le Président de la Transition Chef de
l’Etat.
c. Organisation et fonctionnement
Le Comité de suivi-évaluation est dirigé par un Président, une personnalité de préférence apolitique, ayant
une compétence avérée de leadership, et jouissant par ailleurs d’une bonne moralité. En outre, il doit avoir
une connaissance avérée du pays, de ses institutions et de ses différentes composantes sociales.
Le Comité de Suivi-évaluation est représenté au niveau des Départements ministériels par des points focaux.
Mesdames et Messieurs,
Ainsi que cela a été dit à maintes occasions, les missions des organes de la Transition découlent des aspirations
profondes de notre peuple, qui ont été exprimées en termes d’exigences et qui tiennent désormais lieu de
boussole pour ceux qui ont la charge de diriger le pays aujourd’hui. Il s’agit principalement d’assurer la
sécurité sur l’ensemble du territoire national ; de mener la lutte contre la corruption et l’impunité ; d’apaiser
le climat social et de mettre en œuvre des reformes institutionnelles en vue d’élections transparentes et
crédibles.
Le Gouvernement de la Transition que j’ai nommé et auquel j’ai adressé une lettre de cadrage, s’y attelle
avec courage et abnégation.
Mesdames et Messieurs,
Les maux qui minent notre Etat et notre société et qui nous ont conduits dans la situation complexe actuelle,
ont besoin d’être traités par des solutions endogènes et durables. C’est sur cette base que nous avons décidé
de donner la parole au peuple qui doit, en dernier ressort, déterminer son avenir, ainsi que les voies et
moyens pour y parvenir.
C’est tout l’esprit et l’objectif des Assises Nationales de la Refondation proposées par le Gouvernement
dans son Plan d’actions, validé par le Conseil National de Transition. Ces Assises devront permettre à
toutes les couches et sensibilités de notre peuple de se prononcer sur la situation critique de notre pays et de
décider des mesures à mettre en œuvre dans tous les secteurs de la vie nationale.
En réalité, nous nous engageons dans une œuvre de refondation de l’Etat pour organiser des élections
crédibles, avoir des institutions dont la légitimité ne sera pas contestée et d’instaurer une gouvernance
vertueuse.
Mesdames et Messieurs,
Le Mali, notre cher pays, a besoin qu’on en prenne soin, comme d’une vieille mère qui a tout donné à ses
enfants que nous sommes. C’est bien dans cette dynamique patriotique que nous devons tous inscrire nos
actions quotidiennes. Ce noble état d’esprit fera indéniablement du concept du MALI KURA une réalité.
Chers membres du Panel des Assises de la Refondation,
De même que les autorités de la Transition, vous êtes tous, par la force des choses, des acteurs de ce Mali
nouveau qui se dessine sur les cendres des erreurs du passé. Nous devons donc être à la hauteur des enjeux
actuels afin de mériter de notre chère Patrie.
Qu’Allah bénisse le Mali et protège les Maliens!
Je vous remercie.
Chers Compatriotes,
Commençant par rendre grâce à Dieu dans sa Miséricorde, je voudrais avoir une pensée pieuse pour toutes
les victimes civiles et militaires, notamment celles qui viennent de faire, il y a moins d’une semaine, les
frais d’une barbarie innommable à Songho, dans la région de Bandiagara.
Une fois de plus, les épreuves du moment s’accentuent tout en resserrant l’étau de l’insécurité autour de
nos paisibles populations. Cependant, à y voir de plus près, ces actes criminels, contraires à toute logique
de respect des droits humains, ne sont en réalité, que des signes de désespoir et de décadence des forces du
mal face à la volonté affirmée des Maliens et de leurs autorités, pour jeter les bases d’une nation équitable,
soucieuse du respect de la place qui revient à tous et à chacun.
En plus de la compassion du Gouvernement adressée aux populations éplorées de Songho, de fortes pressions
restent maintenues sur les groupes criminels dont la cruauté est fonction des restrictions de mouvements
que leur imposent les différentes opérations de sécurisation des populations et de leurs biens, engagées par
les Forces de Défense et de Sécurité sur le terrain.
Cet engagement, nous le devons au peuple malien sans la mobilisation et les contributions duquel, le
rééquipement et la montée en puissance de l’Armée seraient illusoires.
Chers compatriotes,
Il y a de cela quelques mois, le Conseil National de Transition validait le Programme d’Action gouvernemental
dans lequel est consignée la tenue des Assises Nationales de la Refondation. L’heure est enfin arrivée d’y
faire face avec détermination et sur fond d’amour ardent de la Patrie.
À cet égard, les Assises Nationales de la Refondation de l’État du Mali constitueront un moment privilégié
d’examen collectif de conscience et de prospective, un événement précurseur du processus de renaissance
de notre Pays.
C’est l’occasion rêvée de suspendre les clivages politiques, sociaux et idéologiques, pour créer une
dynamique novatrice de mobilisation sociale autour des idéaux historiques de la nation malienne. C’est
également l’opportunité de focaliser toutes nos énergies et nos intelligences sur le devenir de notre chère
Patrie qui en a vraiment besoin.
Les Assises Nationales de la Refondation, qui s’engagent ce samedi 11 décembre et se terminent le jeudi
30 décembre 2021, sont une aubaine pour instaurer entre toutes les filles et tous les fils de ce Pays un
dialogue franc, direct et fécond, afin d’atténuer les querelles infécondes qui tendent à miner le processus de
Transition en cours et nuire à l’espoir de renaissance du Peuple malien, pourtant épris de paix et de justice,
mais particulièrement attaché à ses valeurs.
C’est dans cette logique que les autorités de la Transition ont initié, en prélude aux Assises Nationales de
la Refondation, des consultations avec les acteurs sociaux et politiques en mesure de décrisper le climat
Vu la Constitution ;
Vu la Charte de la Transition ;
DECRETE :
Article 1er : Il est créé, pour la conduite des Assises nationales de la Refondation ;
-- un Panel de Hautes Personnalités ;
-- une commission nationale d’organisation.
Article 2 : Le Panel des Hautes Personnalités est chargé :
-- de préparer les Assises nationales de la Refondation ;
-- de conduire les concertations avec les forces politiques et sociales, notamment les partis et regroupements
politiques, les faitières de la société civile, les mouvements signataires de l’Accord pour la paix et
la réconciliation issu du processus d’Alger, les organisations socio-professionnelles, les légitimités
traditionnelles, les autorités religieuses et les organisations syndicales, en vue de préparer la tenue des
Assises et d’assurer leur participation ;
-- d’élaborer des éléments de directives et le règlement intérieur des Assises Nationales de la Refondation;
-- de mettre en œuvre le calendrier des Assises Nationales de la Refondation ;
-- d’élaborer un plan de communication sur les Assises et de suivre sa mise en œuvre ;
-- d’approuver les plans opérationnels des assises ;
-- de centraliser les rapports des étapes intermédiaires et les actes des Assises Nationales de la Refondation;
-- de produire et de soumettre au Président de la Transition un Rapport des Assises Nationales de la
Refondation.
Article 3 : Sous l’autorité du Panel des Hautes Personnalités, la Commission nationale d’Organisation est
chargée :
-- d’assurer la préparation scientifique, matérielle et logistique des Assises Nationales de la Refondation ;
-- d’élaborer les plans opérationnels de conduite des Assises Nationales de la Refondation ;
Article 9 : Au terme de leur mission, et dans un délai d’un (01) mois, à compter de la clôture de la phase
nationale des Assises nationales de la Refondation, le Panel des Hautes Personnalités remet au Président de
la Transition, les actes des Assises nationales de la Refondation ainsi qu’un rapport qui dresse le bilan de
son action.
Vu la Constitution ;
Vu la Charte de la Transition ;
Vu le Décret n°2021-0729/PT-RM du 16 octobre 2021 portant création, mission, organisation et
fonctionnement des organes des Assises Nationales de la Refondation ;
DECRETE :
Article 1er : Les Hautes Personnalités dont les noms suivent, sont nommées membres du Panel des Assises
Nationales de la Refondation, en qualité de :
Président :
-- Monsieur Zeyni MOULAYE, Ancien ministre ;
Membres :
-- Monsieur Seydou Idrissa TRAORE, Ancien ministre ;
-- Madame SANOGO Aminata MALLE, Médiateur de la République
-- Madame ZOUBOYE Fatoumata DICKO, Notaire, Association des Juristes Maliennes ;
-- Général de Division Yamoussa CAMARA, Secrétaire permanent du Conseil de Sécurité nationale ;
-- Madame MAIGA Sina DAMBA, Ancien ministre ;
-- Monsieur Mohamed Alhousseïny TOURE, Ancien ministre ;
-- Monsieur Mossadeck BALLY, Promoteur d’entreprises ;
-- Madame Marie Madeleine TOGO, Ancien ministre ;
-- Monsieur Mamadou DIAMOUTANI, Haut Conseil Islamique du Mali ;
-- Monsieur Baba Ould DEYE, Société civile ;
-- Madame DIALLO Fadimata Bintou TOURE, Enseignante à la retraite ;
-- Madame Bintou SANANKOUA, Historienne ;
-- Professeur Jean-Bosco KONARE, Historien ;
BT C/DLE
PRIMATURE REPUBLIQUE DU MALI
SECRETARIAT GENERAL Un Peuple-Un But - Foi
DU GOUVERNEMENT
------------
DECRET N°2021 _____ ____/PM-RM DU
PORTANT NOMINATION DES MEMBRES DE LA COMMISSION NATIONALE
D’ORGANISATION DES ASSISES NATIONALES DE LA REFONDATION
LE PREMIER MINISTRE,
Vu la Constitution ;
Vu la Charte de la Transition ;
Vu le Décret n°2021-0729/PT-RM du 16 octobre 2021 portant création, mission, organisation et
fonctionnement des organes des Assises Nationales de la Refondation ;
Vu le Décret n°2021-0361/PT-RM du 07 juin 2021 portant nomination du Premier ministre,
DECRETE :
Article 1er : Sont nommés membres de la Commission Nationale d’Organisation des Assises Nationales de
la Refondation en qualité de :
Président :
-- Monsieur Mamadou Hachim KOUMARE, Ancien ministre ;
Membres :
-- Monsieur Harouna NIANG, Ancien ministre ;
-- Monsieur Modibo KADJOKE, Ancien ministre ;
-- Général Broulaye KONE, Militaire à la retraite ;
-- Monsieur Sidi Mohamed ICHRACH, Ancien Gouverneur de Région ;
-- Inspecteur Général Hildebert TRAORE, Officier de police à la retraite ;
-- Maître Cheick Oumar KONARE, Avocat ;
-- Maître Abdourahamane Ben Mamata TOURE, Avocat ;
-- Monsieur Abdoullah COULIBALY, Président de Forum de Bamako ;
-- Docteur Alfousseyni DIAWARA, Professeur de l’Enseignement supérieur ;
-- Madame DOUMBIA Mama KOITE, Enseignante ;
-- Madame SEYE Mariame TRAORE, Journaliste ;
-- Madame Coumba YARESSI, Enseignante à la retraite ;
1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION
De son accession à l’indépendance à nos jours, le Mali s’est engagé dans un processus de construction
nationale d’une République démocratique, plurielle et laïque, souvent ponctué de crises sociopolitiques
caractérisées par des ruptures à l’ordre constitutionnel établi.
Depuis 2012, le Mali est confronté aux conséquences d’une nouvelle rébellion dans le septentrion du pays
qui a favorisé l’avènement d’une crise multidimensionnelle ébranlant les fondements de la Nation elle-
même. En effet, la dégradation progressive de la situation sécuritaire, conséquence de la déliquescence
accrue de l’État pendant plusieurs décennies, s’est ajoutée aux dysfonctionnements des institutions étatiques,
au délitement du lien social et à l’effritement de la cohésion sociale.
En 2015, un accord intitulé Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger
est signé les 15 Mai et 20 Juin à Bamako. La signature de cet accord n’a pu produire les effets escomptés
notamment la paix, la réconciliation et la stabilité au Mali, malgré la forte présence et l’assistance de la
Communauté internationale.
Pire, l’insécurité s’est étendue aux régions du Centre, au Sahel occidental et à certaines localités du Sud du
Mali.
En 2020, la détérioration du climat politique et la grogne sociale ont entrainé un vaste mouvement de
contestation populaire qui a engendré le Mouvement du 5 juin Rassemblement des Forces Patriotiques
(M5-RFP). Composé de partis politiques, de syndicats, d’organisations religieuses et de la société civile,
le M5-RFP a été créé pour, entre autres, lutter contre la corruption, la mauvaise gouvernance, le népotisme
et l’impunité, la prise en otage de l’Etat par une oligarchie. Ce mouvement populaire a exigé et obtenu le
départ de l’ancien Président et de son régime, avec le concours des Forces armées et de sécurité conduites
par le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) le 18 Août 2020.
Ces évènements avaient suscité un grand espoir chez les Maliennes et les Maliens épris de paix et de justice.
L’ensemble des forces vives s’attendait à une période de Transition politique qui consacrerait la rupture tant
souhaitée. Mais des divergences de vue dans la gestion de la Transition entre les plus hautes autorités n’ont
pas permis au processus de transition d’évoluer à hauteur des attentes. Cette situation a abouti le 25 Mai
2021 à la démission du Président de la Transition, du Premier ministre et de son Gouvernement.
Ainsi, le pays a entamé une seconde phase de la Transition, avec l’investiture du Vice-président en qualité
de Président de la Transition le 07 juin 2021 et la nomination d’un nouveau Premier ministre. Un nouveau
gouvernement a été formé le 11 juin 2021.
Se fondant sur l’engagement pris par le nouveau Président de la Transition, Chef de l’État, le Colonel Assimi
GOÏTA, de s’atteler à la satisfaction rapide des besoins prioritaires des populations, le Premier ministre,
Chef du gouvernement, Choguel Kokalla MAÏGA a, dès l’entame, mis en exergue les axes d’intervention
suivants : le renforcement de la sécurité, les réformes politiques et institutionnelles, l’organisation d’élections
crédibles, la réduction du train de vie de l’État, la moralisation de la vie publique, la fin de l’impunité et la
satisfaction d’une part importante de la demande sociale.
La construction d’un État républicain et démocratique se fonde assurément sur trois idées forces que sont la
sécurité pour tous et sur l’ensemble du territoire, une justice indépendante et des réformes globales en vue
d’une gouvernance vertueuse.
7. SUIVI - EVALUATION
Les résolutions des ANR seront exécutoires. Un comité de suivi-évaluation sera mis en place et reflètera la
configuration des participants. Les missions et les attributions de comité sont à définir.
8. CHRONOGRAMME
Cf. Annexe.
9. BUDGET
Le financement est assuré par le budget national.
66 78 32 52 /
2 M. Seydou Idrissa TRAORE seyjoko@gmail.com
70 15 77 04
70 08 02 08/
5 Général Division Yamoussa CAMARA yamouca@gmail.com
65 07 22 55
78 55 24 04/
6 Mme MAIGA Sina DAMBA maigsurad@gmail.com
66 74 13 43
66 76 47 04/
9 Mme Marie Madeleine TOGO madeleinetogo@yahoo.fr
78 69 81 31
66 79 14 00/
12 Mme DIALLO Fadimata Bintou TOURE diallofbintout@gmail.com
76 11 29 09
66 68 20 10/
16 M. Pr Oumar KANOUTE profoumark@yahoo.fr
73 46 85 59
79 33 95 20/
19 Me Fatoumata SIDIBE- DIARRA maitre@fsdconseils.com
74 03 03 03
Bureau de la CNO
N° Nom et Prénoms Contact
1 Mamadou Hachim KOUMARE, Président 78108462
2 Me Abdourahamane TOURE, Vice-Président 70829920
3 Fatim SIDIBE, Vice-Présidente 64806093
4 Bougouna SOGOBA, Rapporteur Général 76474732
Sous-commission Scientifique et Technique
N° Nom et Prénoms Contact
1 Souleymane KONE, Président 76616696
2 Mamady SISSOKO, Rapporteur 73647686
3 Bougouna SOGOBA 76474732
4 Koumba Yaressi 75455887
5 Simpara Assitan Keita 66730849
6 Dr. Alfouseyni DIAWARA 77546480
7 Abdourahamane TOURE 70829920
8 Mme DOUMBIA Mama KOITE 76203732
9 Sidy Mohamed ICHRACH 62928119
10 Me Elias TOURE 75276775
11 Modibo KADJOKE 66748003
12 Hinna Mahamar HAIDARA 77936411
13 Harouna NIANG 66741049
Sous-commission Organisation Logistique et Matérielle
N° Nom et Prénoms Contact
1 Général Broulaye KONE, Président 76320955
2 Mme MAIGA Oumou DEMBELE, Rapporteur 74020609
3 Mme MACALOU Bintou KONE 75759558
4 Karo KONE 76319422
5 Hildebert TRAORE 76696904
6 Fatim SIDIBE 64806093
7 Abdoullah COULIBALY 76403373
8 Ousmane SANOGO 76463713
9 Karim DRAME 75393230
10 Mme TRAORE Oumou TOURE 64849272