Les Modes de la femme de

France

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

 . Les Modes de la femme de France. 1920-08-01.

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 Les trois amies de Coiine, lorsqu'elles
s'en sont allées à la mer, à la montagne
ou aux champs, n'avaient pas choisi comme
manteau de voyage la cape, qui, vraiment,
tombe un peu clans le commun.
ha- première portail un manteau tout
droit en bure amadou >, avec de très larges
<•
manches pagode -montées assez bas. Ce
vêtement rappellerait assez une robe de
moine, n'étaient les gros boutons d'écaillé
en olive qui ferme le manteaii jusqu'à la.
taille, et le grand col. montant haut- derrière
la nuaite et entièrement soutaché « tabac».
Mais pour la promenade au Casino, la
même voyageuse emportait un manteau de
satin noir très élégant avec son large col-
châle auclacieusemeni- drapé de manière
à dégager le décolleté. Le devant du manteau
est soutaché de blanc, les motifs dessinent
un mouvement plongeant, donnant mi effet
de corsage l^es manches en patte d'éléphant
sont copieusement brodées de soutaché
jusqu'à mi-bras.
La seconde amie aime la simplicité du
bon faisan. Llle vovageû avec ce manteau
en gabardine gris-argent sans aucune gar-
<< -
niture, qui doit son élégance à la finesse
du tissu et à la- sûreté de la coupe. La taille
est légèrement cintrée par une série de pinces
disposées originalement; le col es/ ckâl;,
les manches sont légèrement évasées sans
trop d'ampleur.
]Zl la troisième, amie avait un manteau
t-'ès ample en- velours'de laine «prune»; ce
li'cul col entonnoir entoure le cou sans l'en-
grneer ; ce col est brodé et souligné d'un galon
ciré noir qui couvre le long du manteau,
le bas des manches est mémement brodé et
bordé. .Deux boutons de corne constituent
la fermeture.
 Notre grande famille vient d'être
frappée d'un nouveau deuil en la per-
sonne de notre chère RogerBontcmps. Que
sa famille trouve ici l'expression de notre
sympathie attristée.
!" 11S7. — Le Fou, le fou,.vous me
rendez fou. J'ai beau feuilleter les lïuchcs,
me servir de mon microscope. Rien...
plusde fou. Oïl perchc-l-i! donc? Allons,,
les Abeilles, en essaim parlons à sa rc-
»•;:• rche. — Guignol, vous me comblâtes,
s'.:;s pas à hauteur... suis comme le gen-
darme... suis battu. — Mes félicitations,
Aimant le miel si lin psychologue.
LE PIRÉE.
F 11SS. — Etes-vous Abeille, sérieuse
madame au manteau gris, bas gris et
souliers daim gris, petit chapeau brun,
qui preniez le thé, le samedi 5 juin, vers
1() heures et demie, au salon de thé de la
place .Tean-Bari, à D...que, en compagnie
d'un jeune Frelon, marin? Vous aviez
notre Journal en mains quand je suis
arrivée, vous avez parcouru la Ruche et
l'avez passé audit Frelon qui, lui, s'est
plongé avidement dans la lecture de nos
communiqués. J'ai lixé mon insigne bien
en évidence. L'avcz-vous remarqué?...
L'ANDALOUSE.
F11S9. — Sonate pathétique, je par-
donne à votre jeunesse; il mon tour, je
vous demande, n'avez-vous jamais ren-
contré d'enfants qui vous ont dit que leur
maman était pariie. Moi, j'en ai ren-
contré et beaucoup. Je sais même de ces
femmes qui avouent qu'elles n'étaient
pas malheureuses mais qui préféraient une
autre vie ! l^our ce, elles n'ont pas craint
d'abandonner leurs enfants. C'csl décolles
lfi dont j'ai voulu parler, Abeilles pi-
quantes ! BHISAMIÎOURG.
F 1190. — Ma filleule, auriox-vous
oublié voire marraine? Je serais dési-
reuse de vous rendre Jean d'Agrcvc que
vous m'avez si gentiment prêté et que. je
suis confuse d'avoir gardé si longtemps,
mais j'ai égaré voire adresse!!! Vite,
écrivez-moi. — Quelles seraient les
Abeilles qui voudraient m'envoyer les
Claudines, Poupée Japonaise, les Fleurs
du Mal et les doux derniers volumes des
Ciuly, ainsi que Georges à Paris. J'offre
eu échange d'autres volumes, ou bien de
gros registres, couvertures toile noire,
pouvant servir de livre de cuisine, à
moins que l'on ne préfère y copier pensées
et poésies? RAYON DE LUNE.
F 1191. — Wondcrful. Je correspon-
drai avec plaisir si vous le. voulez bien.
Une do mes amies admire beaucoup
Baugé de l'Opéra-Comique et voudrait sa
photo signée. Qui peut me la procurer?
Je ne serai pas ingrate. NICOSTS.
F 1192. — Question : Quelle est l'ar-
tiste dramatique — parmi les jeunes —
dont l'art vous semble le plus originale-
ment personnel ? Ida Rubinstcin, pour
ma part. Qui se souvient de sa merveil-
leuse création du Martyre de. Saint-Sé-
bastien? Son regard inspiré, sa souplesse
étrange, sa voix qui semblait venir de
l'au-delà. LA TZIGANE.
Fil93.— Sur la rive étrangère. I-ïabitcz-
vousB.? Votre 955S me le fait supposer.
Savez-vous que Bombila est aujourd'hui
un parrai t homme du monde ; sa femme
est, en elTct, Barcelonaise ctd'une beauté
extraordinaire. Un souvenir ému pour le
pauvre -7o.se/fio,le phéuomène espagnol, et
qui vient de trouver la mort en pleine
jeunesse. — Pépouelte. Si vous veniez en
Espagne, ony vous dirait, vous êtes Sala-
ctisima, déridez-vous Abeilles, lisez Pè-
pouette. '— Ma chère Iïosc rougre, je crois
qu'il y a un peu de différence entre les
perles fouines Sx 3 fr. 50 et les les perles
a un million. — Le Foile sur l'Eau (7741).
Jecroisqu'il yaencorebcaucoup dc'jeunes
filles qui vous répondront comme moi :
elles contracteraient l'union sans hésiter.
VIRGO FIDEMS.
F 1195. — Serai au mois d'août à Lu-
dion, rencontrerai-je une Abeille trente-
cinq à quarante ans pour excursions ?
M'écrire au Journal. L'ÉCRASÉE.
F 1196. —• Mes soeurs m'entendrez-
vous? Où me procurer des oiseaux-
mouches, colibris, bengalis, empaillés de
« préfération » dame, au prix où nous
payons les bégonias... Je désirerais aussi
un flamant ou un ibis rose, où m'en pro-
curer un et dans quelles conditions?
Ui.
F 1197. — Fanfan prie toutes ses ai- clysme. Puis, cala se tasse. Mais c'est un
mables correspondantes d'excuser son moment bien écoeurant !—-Le songe d'une
silence involontaire, causé par la maladie. nuit d'été (9907). Vous osez...? C'est de la
— Crustos quid de Nortc (7192). Sublime, témérité ! C'est tellement beau ! Seule-
mais est-elle sûre de sou coeur, qu'elle ré- lemen'., pour une fois,jepuis vous direque
lléchissc avant, l'avenir est là ! — Myriam l'Aboli bibclor d'inanité sonore primitive
de Magdala (S002). Complètement de ment Insolite vaisseau d'inanité sonore
votre avis au sujet, de la femme qui sut est... un violon. Comme c'est simple ! Il
réunir le pratique et l'idéalisme! — sullisait d'y penser. Après cela, on peut
L'Idole d'Argile (S02S). On aime tou- l'appliquer au basson, nu cor anglais ou
jours lorsqu'on a aimé. — Mon Zinc et à la grosse caisse. SPHINX ATROPOS.
inoi (S041) et votre profession de foi me F 1200. — Rubis à Toi dreil. Chambre
plaisent. — Gyptis et Euxènc (8040). Mon déjeune fille: lit, armoire, petite table
amie Baigneuse, n'a, et je le souhaite, érable gris (délicieux et nouveau d'un ton
peut-être jamais souffert. Sourire joyeux d'aluminium) papier gris uni, ou rayé
de : FANFAN. blanc et gris, large lande vieux rose en
F 1198. — Nina cl ses deux anges serait encadrements des panneaux. Rideaux et
bien gentille de donner des nouvelles de dessus délit toile ou taffetas rayé gris
la dernière tombola de bienfaisance et vieux rose ou taffetas changeant rose,
qu'elle organisa il y a déjà plusieurs mois ; plafonnier assorti, et gros coussin rose
je lui avais envoyé le montant d'un billet, pour lefauteuil de velours gris. Petit bu-
mais n'ai jamais reçu avis do réception. reau de même bois que l'ameublement,
— ;!mie des As. Alors, vous voilà lancée faïences grises de Copenhague sur le des-
dans toute la règle «Amour, hélices, et... sus et en encrier. Rmus.
gare à l'ogre ! » — Aux Abeilles éper- F 1201. — Je m'excuse auprès des
dues de danse : utilisez-vous le petit ap- Abeilles qui m'ont écrit ces derniers
pareil taxi-lungo-mèlre, qui s'attache temps, je n'ai pu leur répondre, je les rc-
soit à la ceinture, soit au genou, et enre- raeriâe et leur adresse mes pensées affec-
gistre la résistance de danseurs et dan- tueuses. — L'iicui/èrc. Pourquoi ne
seuses? Allez, entrez dans la danse, m'avoir pas répondu? J'aurais eu tant de
frottez, fox-frottez... et embrassez qui plaisir a vous lire. — Je voudrais con-
vous voudrez (air connu). — Cléo-pûtra. naître les Abeilles faisant du cinéma.
Si je voyais une jeune fille ayant dans la M'écrire directement. I-I20.
main le Petit Chose, de Daudet, ce que je
dirais?... je ne le dirais pas, mais je pen-
serais": t c'est une p'tite gâcheuse, une
p'tite coquine, » et elle me rappelle le
conte du Rossignol, de Boccace. Voilà. —
Encïdc. Des conseils pour accommoder
vos yeux? cil bien, il y a trente-six façons ;
les plus connues sont: sur le plat, à la
coque, pochés, durs et, aussi brouillés,
ça dépend des goûts ! — Pour amuser la
Ruche, je recueille les avis de nos artistes
les plus connues à propos 'delà question:
« Qu'est-ce que
l'amour? » Quand j'aurai
fini, je vous en reparlerai. En attendant,
que chaque Abeille me réponde aussi.
J'enverrai un joli souvenir à la plus spiri-
tuelle. — Attention, hein ! il y a de
grandes oreilles (sur des petits pots !)
qui nous écoutent. UNE PARISIENNE.
F 1199. — Ma Ncile (9S48). Excel-
lente ! la réponse à Pan-Pan. Pas de pré-
tention, mais, pour l'avouer aussi tran-
quillement, une personnalité. Je suis
lière de ma lillelile. — Milouhj (9804).
Bon,cela! 11 n'est pas nécessaire de cher-
cher dans les autres ce qu'on peut trouver
en soi. Et je préfère une pensée originale,
que toutes les compilations du monde.
— Centaure et sans reproche (9870). Aux
anciens combattants, tout est permis ;
mais j'en ai rarement rencontré dans les
dancings. — Une Réaliste (9871). Un
paysan me disait pendant la guerre :
« Peu de millionnaires aux tranchées?
Parbleu ! Comme pour un homme riche,
11 y a 100 000 gueux (sic), la proportion
restelamême.» Seulement,il ajoutait : «Il
a encore moins d'ouvriers ! Ils sont
ydans
les usines ». — La Liane (9895). Il
en fut de même après chaque grand cata-
les lettres d'un Satyre, mais je pense
pareillement. Eh ! bien, pou.s un inno-
cent ! (Réponse à Ky (999). Toutes, que
pensez-vousde l'Incertaine? Pas celle de
la Ruche, mais l'autre couronnée. Hourrah,
j'ai rencontré une Abeille à Nice, une
jeune Abeille de blanc vêtue dont l'in-
signe brillait éperdumeut. C'était dans
le tramway7 Gambetta-Masséna et vous
avez dû le trouver' indiscret le rose (pas
rosse, typo en la circonstance !) :
VIEUX LAIDERON.
F 1209. — Petite Madone ayant dû
installer campement dans les ruines
son
(c'est pas peu de chose), prie ses gentilles
correspondantes d'excuser son long si-
fence.—JeremercieSi jevousle disaispour-
iunt de sou offre aimable, j'ai pu obtenir
les renseignements que je désirais.
PETITE MADONE,
F 1210. — Moineau Parisien. Quel
luxe votre installation déjeune mariée!
Trois planches, mazetle! jen'en ai qu'une,
moi ! Véritable Abeille. Merci de la
XJÎerre dans mon jardin « les natures ex-
pansives sontles plus aimantes », ça c'est
parler marseillais ! — Ky. Vous êtes
bien avec Anastasie pour pouvoir dire à
Vénus ce que je pensais. Juger une
oeuvre en allant au cinéma ! Profane !
— Nougatine. Point n'est besoin de
penser aux dancings pour reconnaître
que l'humanité est laide, 'fout vous le
prouve ! — Spleen. Moi ce qui me fait rire
• comme une petite folle » c'est le Canard
déchatné, également l'Acfîon Fran-
çaise.
Jn PENSE, DONC JE SOUFFRE.
F 1211. — Ne lar-
dez pas vos yeux vul-
gairement,donnez-leur
de l'éclat, de la pro-
fondeur en épaisis-
snnl et allongeant les
cils par la Sève mon-
golienne, employée
chaque jour par les
élégantes raffinées. En
dépôt, au Laboratoire
ut- Montholen, Paris.
cieii;imu:e, 10, rue.
fc&jF 1212. — Que nous sommes donc
un peuple bizarre, chères Abeilles ! Tou-
jours prêt à se dénigrer et à se mo-
Voyez plutôt : le
quer de soi-même... agréable
Journal vient, en un concours,
de faire élire, la plus belle femme de
France (pour ma part, je la trouve abso-
lument ravissante, d'une pureté de
traits admirables, et ne suis pas la seule
puisqu'elle, obtint sur ses concurrent es une
écrasante majorité). Eh bien ! sitôt cette
reine, de beau lé consacrée, tous nos plus
spirituels chroniqueurs de faire â son
sujet mille articles ironiques, dédaigneux,
agressifs, risquant, en lin, de diminuer son
prestige de représentante de la beauté
française. Pourtant, nos amis d'outre-
Mnnche et d'oufro-Allauliquc font assez
de comment dirai-je? de « bat fage » avec
les beautés de leur pays, dont les plus
aristocratiques ne dédaignent pas les
honneurs du magazine. Pourquoi es-
beauté natio-
sayer de diminuer «notre»spirituellement
nale? Comme le disait,
Clément. Vante] à propos du chapeau de
50 000 francs que voulaient offrir les
Américaines à M'"" Wilson «laissez à la
nie de la Paix h; monopole du chic et de
l'élégance », ne laissez pas s'en aller do
France ce qui, toujours, fut son apanage.
Conservons donc.nousaussi,jalousement,
notre beauté française, qui, pcul-êti'e,
aura le pas sur les beautés anglaises et
américaines que l'on compte lui opposer,
NlNE ET SES DEUX ANGES.
F 1213. — On s'émeut dans mon pays.
Plusieurs décès causés pas la maladie du
sommeil. Pas de remèdes contre ce mal
affreux? Abeilles et Frelons toubibs qui
connaissez remèdes efficaces, faites-nous-
en part. En remerciements (expéri-
menté) contre les fièvres paludéennes :
infusions de feuilles de chênes noirs.
Prendre deux heures avant la crise.
Contre la fièvre thyphoïde : infusions de
chardons suisses. — Collier d'ambre. Ai
été témoin de plusieurs phénomènes psy-
chiques, en ai été effrayée. Vous décon-
seille ces travaux. — Eh ! les typos, est-ce
mon portrait... moral que vous avez
voulu tracer dans le n° 264? Grâce à la
clairvoyance, à l'amabilité des Abeilles,
bicntôl, j'espère ne plus signer :
NUIT SANS ÉTOILES.
F 1214. — Utile dulci. Je m'en voudrais
de ne pas répondre à votre appel. Et en
. ces projets, charmante madame, je sais bijoux est bien laid.
attendant qu'un Leurre nous donne les
réalités promises : Carpe sur le grill La
mettez
carpe bien préparée, ciselez-la, d'huile,
mariner une heure, avec peu
vinaigre, sel,poivre. Entre temps, prenez
la laitance, maniez-la avec mie de pain
trempée d.ans du lait, persil et échalote
hachées, sel, etc.. Égouttcz la carpe, far- Nous irons cet hiver à Biarritz, puis en pilez
p le tout ensemble jusqu'à ce que
cissez-en l'intérieur avec cette farce, re- Espagne, ce serait, pour moi un grand vvous ayez obtenu un patc bien lisse que
couvrez l'ouverture et mettez sur gril feu plaisir d'y connaître des Abeilles aimant y
vous dressez dansun ravier. Amicalement
doux trois quarts d'heure, retournez sou- le tennis. Lesquelles de vous m'enverront à toutes.
S
vent en arrosant chaque fois avec la mari- leur photo? j'en serai ravie. UNE FEMME DE TRENTE ANS.
nade. Posez-la sur le plat chauffé, et MAÏA. F 1231. — Toutes les anciennes corres-
dessous elle une maître d'hôtel. F 1223. — Le Pirée (9196). Mais moi, pondantes P de Fillette veulent-elles
RÉSÉDA. moa, je les approuve les dancings. Je n'y m'écrire? n Elles retrouveront en moi une
F 1215. — Pour les ménagères cf. les vais jamais, en quoi me gêneraient-ils? — amie. a — Belle Dame en blanc, tout en
gourmandes, une recette de confiture déli- Maman-Marraine(9233). La Ruche m'ap- bblanc, je vous connais. Votre prénom est :
cieuse et qui demande peu de sucre. Pour prend de-ci de-là diverses choses. Elle £Amina, n'est-ce pas, jolie madame aux
1 lrïlogr. de côtes de rhubarbe, 1 demi- m'enseigne l'indulgence indispensable de- grands g yeux noirs?
livre d'abricots secs, et 1 livre de sucre. vaut le mascaret des erreurs, pas toutes LA VIE EST BELLE !
Mettre le soir tremper les abricots dans involontaires. Elle me console de mon F 1232. — J'ai envoyé des timbres
un peu d'eau, éplucher les côtes, les pessimisme.— (9256). Pas mol ! pas mal ! étrangers c à toutes les Abeilles qui ont
mettre dessus avec le sucre. Cela doit Il y a un effort pour être équitable. C'a joint j un timbre à leur demande ; j'aurais
mariner ainsi toute une nuit, cuire douce- été dur ! Et cette sentimentalité musse- rbien voulu faire plaisir à toutes mes char-
ment car les abricots s'attachent vite. tique qui transsude me réjouit infini- mantes T soeurs, qui avaient omis cette
— Bravo, Etoile errante, j'en suis du clan ment. — P'iil Gâcheur (9625). Le mot petite
j formalité, mais elles étaient trop et
des Charentaises, puisque de : charité exprimé quelque chose de très mon j budget postal est, hélas, restreint :
BlUSAMliOURG. clair pour la foule. Je commente ce sens- donc, ( je tiens toujours des vignettes
F 1216. — Merci aux nombreuses là. Mais je reconnais qu'il existe — pour (étrangères à la disposition des collection-
Abeilles qui ont si aimablement répondu les âmes généreuses — autre chose que la neuses j contre un timbre pour la réponse.
à mon appel. Je suis heureuse de vous teuse d'obliger satisfaction un autrui.
peu sadiquement vani- J'échangerais
, l'année 1918 de la Vie Pari-
annoncer que notre soeur ta Chanson des régie générale ne vise que Tout existe et la ssienne et l'année 1919 du Sourire de
yeux a gagné le prix. Je lui serai recon- souhaite
le « snob ». Je Fnmce, j contre des livres de la collection
naissante de m'envoyer son adresse, afm une infinité d'exceptions. ]Nelson, en bon état. M'envoyer liste et
de lui faire parvenir'directement le petit KY. m'indiquer
I combien on me remettrait de
souvenir prr mis. LA LAMPE D'ALADIN. F 1224. — Ufilc dulci (E 9814). Je 1livres contre l'une des collections ci-dessus
F 1217. — Moquerie et ironie sont ioin lève tous les doigts, moi ! — Miloulg ou les deux si elles intéressent la même
<
d'être synonymes, Soleil de Minuit ; la (E 9864). Vous avez donc fait cette Abeille. BRIN DE RÊVE.
moquerie a le rire franc et s'attaque au apaise constata lion aussi. Cela me console, et F 1233. — Où pcrche-l-il Pi-ziccali? le
ridicule apparent ; elle entraîne même ù l'émotion ma conscience... lorsque je songe gai? j force sara sparso n'el océancot chou
ses victimes... quand elles ont de l'esprit ;
causée à H'O. — Existe-t-il la
j sua barcarèlla è la Ghittarra? ! !
l'ironie, au sourire plein de fiel, est plus un traité de la dentelle de Bruges? Une BRIGATTA SASSARI.
aimable Abeille
sournoise, elle blesse souvent parce diquer le titre et l'éditeur? Comment re- pourrait-elle m'en in- F 1234. — Est-il dans la Ruche des
qu'elle nous surprend au plus intime de mercier? Petite Tubéreuse. Nulle indis- Abeilles libraires qui, moyennant rétri-
notre orgueil ou de nos sentiments ; elle crétion si—j'en connaissais moi-même le bution, se chargeraient d'exposer et de
est faite de nuances et sa portée est plus pourquoi, exact ! La vie, je crois. —Echan- vendre les livres d'une soeur? M'écrire
étendue. — Devofre avis, Aïicha (9802) ; gerais volumes neufs, lus une fois le sérieusement et directement, mon adresse
l'amour-passion s'use à cause même de sa Triomphe de la mort (d'Annunzio) : est au Journal.
violence, alors que l'amour-affcction croît l'Amour qui pleure (M. Tynaire) ; l'Amour; LE CHANTEUR SOLITAIRE.
avec les années. C'est la durée surtout guette (L. de Nouy), contre filet, dentelle, F 1235. — Que pensez-vous, ô Ruche,
qui importe et non la force. broderie. de ces quelques lignes de Rémy de Gour-
,u. :;..• .. Sors LE MASQUJ;.'"| LA DANSE DEVANT LE MIROIR. inont : « Une vie de grandes satisfactions
.....
F1218. — Le Pingouin s'excuse auprès
-.
passionnelles, même traversée de luttes
de. la Ruche du long silence qui a suivi son F 1225. — Abeille au théâtre ou autre et de difficultés, vaut mieux qu'une exis-
premier communiqué ; la période des m'indiquer aimable soeur (E 9S39), pourriez-vous tence sacrifiée à la poursuite d'une fortune
examens seule en est cause, car le Pin- gaies; en serais quelques titres de chansons qui arrive trop tard quand le ressort
gouin va encore à l'école ! V a-t-il dans du Vent (E 9SS7).Ma reconnaissante. — Fille vital est brisé, quand l'homme solitaire
la Ruche des Abeilles abonnées à la Revue, votre pseudo. Spleensympathie; j'aime n'est plus qu'une somptueuse horloge qui
littéraire Forlunio, éditée ù Aix-en-Pro- l lie déserte, de — Jacques(EChcnevières
9S94). Lisez :
et marque des heures inutiles? »
vence ; qu'en pensent-elles ? LA TOUR EIFFEL.
LE PINGOUIN. l'Oncle Flo, de Theuriet : tous deux sont F 1236. — 'Troublant Sillage ; Sous les
amusants.
F 1219. —Par.lora. Je mejoins à Inuel- LA JJII.LE AUX IÎRAS NUS. Tumaris, noms charmants choisis pour dé-
dctle pour vous demander quelle partie signer deux délicieux et nouveaux par-
de l'Espagne vous habitez. — Aïtcha. L'amour F 1226. — llis dear Utile friend (9672). fums composés spécialement pour les
Votre E 9S02 m'intéresse beaucoup el me contrée... ne peut être une question de lectrices de ce Journal dont la réputa-
mais les différences' de tempé-
console; j'ai inspiré l'amour-affcction, rament créent bien vile des divergences tion d'élégance et de goût sûr n'est plus
et cet amour a tint oublier l'autre. — (pli tuent: cet amour. forget. à faire. Le premier, capiteux, subtil con-
Voulez-vous correspondre? 1 do nol
— d'indifférence, viendra spécialement aux brunes ; le
Soîiin ANNE. Le silence est une preuve second délicat, enivrant, devrait être pré-
on ne résiste pas au désir d'associer à ses féré par les blondes. Toute femme sait
F 1219 bis. — Qui voudra me prêter les actions, à ses pensées quelqu'un que l'on (pic l'on
Cadys et Claudine faisant suite à Clau- aime. Serais heureuse que des Abeilles vidualité doit se parfumer selon son indi-
particulière. Laboratoire scien-
dine à Paris'l Désirerais échanger : les devant venir prochainement à Londres tifique, 10, rue Montholon, Paiis.
Larmes qu'on ne pleure pas. Education m'écrivent ; remercierai par souvenir.
de Prince, l'Immortel, la Femme cl le GIMMY'S SÎHILE. F 1237. — Groin de sel (9730). Mais
Paulin, l'Envers d'une Courtisane, la £:' F 1227. —Décidément, les Stéphanoiscs non, voyons ! ! nous n'avons pas toutes
Maîtresse du Prince .Jean, Femmes nou- ne veulent pas se montrer. Je pensais (pie le maquillage en horreur ! Que. peut-on
velles. TOINKTTK. reprocher à celles qui, le soiraux lumières,
nous suivions l'exemple donné par les avoir un teint si frais?? Pour
Pour Mou/le. Peigner la mongolic tout Abeilles des grandes villes, tant pis. paraissent arriver à ce beau résultat, qu'ont-elles??
simplement. Celles qui ont entendu le ténor Cil. Priant, Un rien, un léger rien ! A peine un tan-
F 1220. — Dudéshabillementde Samain que pensent-elles de lui? Pour moi, il est tinet de violet et d'indigo, un peu dcbleu,
en Ruelle, je pense, Docteur M irobolamponf, m'envoyer admirable. Je demande aux Abeilles de de vert et de jaune, une pointe u'orange
que c'est un peu osé. 11 est. vrai que je. prise ture de leur en gros caractères la signa- et un soupçon, oh rien qu'un soupçon de
particulièremen-t certains de ses vers oii Souvenir. Merci d'avance. pseudo pour un coussin. ronge ! ! Entièrement de votre avis, les
l'on sent tant de langoureuse tristesse.— femmes non fardées ont l'air mal lavées.
Echangerais jolie applique dentelle arabe K. PRICE. Mais vous, mesdames, ô vous... ce que
contre ouvrage, même usage, Sionkiowicz F 1228. — A'ilcha, je préfère les orages vous êtes bien peintes ! ! ! Quelle richesse
Mcssirc Wolodowshi', que l'Abeille qui vou- ou temps calme. — Trouvcrois-jo, dans de coloris, cela ferait rêver Vercstcha-
dra bien me satisfaire joigne à son envoi son toute la Ruche, une Abeille de vingt-trois guine s'il vivait encore.
adresse directe. — Ky si docte et si obli- ans ou plus, ayant à peu près mes idées DRAY WARA YON ME.
geante, voulez-vous me dire s'il existe (voir communiqués), qui pourrait être F I23S.— Soleil de Minuit. Je tendrais
une appellation technique de la poudre pour moi une correspondante, une la perche à l'embarrassé ! Soyez la bien-
imbriquée sur les ailes des lépidoptères? amie, peut-être compagne de voyages venue : C'est une gamine charmante, de
Suis-je étourdie! Mais Sphinx Atropos ou de vacances, plus tard: je ne tiens pas Bordeaux, peut-être? Votre pseudo, tiré
doit bien savoir comment s'appelle ce absolument à ce qu'elle ait des idées dePlii-Phi? Vous appelez-vousAspasie?—^
qui le couvre? A toutes deux ma vive analogues aux miennes, en tous points, je Allons, les Abeilles bordelaises t Vous
sympathie. LA LIANE. n'y tiens même pas trop, j'aime la dis- êtes nombreuses et on ne vous voit ja-
F 1221. — Jîufiis à-Madame Bleu Nal- cussion. Mais ayant comme moi, et ceci mais d'insignes dans nos rues ! Pourquoi
ller, Tonltin. Merci de votre gracieuse plus est. une condition essentielle, le respect le ne formerions-nous pas un club à l'instar
absolu du droit
lettre, votre beau Iravail étant carré, parler el agir comme il leur plaît,penser, des autres à de vos soeurs lyonnaises? Serions-nous
est-ce
vous pouvez le l'aire monter en store de- possible et trouverais-jc? Voudrait-on plus sauvages à Bordeaux qu'ailleurs?
Coup DE VENT.
vant une i'eiiêlres en l'allongeant de toile, m'écrire. JOËLLE.
du haut, et d'une grande frange en bas, F 1239 (suite). — « Bartct, c'est Sand,
macramé ou ellilû. On peut aussi le. mettre F 1229. — Mouette du Golfe. Ne com- Coflet, Musset,... Barlet passant sa main
en store, entre deux pièces comme une parez donc pas les vers de l'Hérodicnne sur ses yeux, croyant rêver et ravie : « Vous
portière, en jouir également et l'admirer. avec ceux de Racine. Auparavant lisez ici, ô mon poète? » Musset: charmé, ému, lui
En fond de lit légèrement soutenujau' un donc sa Bérénice et ensuite vous pourrez baisant la main. « Vous, ô ma muse ! »
bâton de bois laqué ou de cuivre. wBmes- vous faire une opinion. — La Parisienne. Ky : « C'est touchant. » La Parisienne à
sus de lit, monté sur linon pour faire 'du Tous mes remerciements pour la recette Spleen: «C'est délicieux». De Max à la
plus Hou, il serait fort beau ! Enfin, pour- Loucoum, malheureusement il n'a belle Louise Collet, « demain pour le thé?»
quoi ne pas l'employer en nappe à thé, ou pas été réussi.— La Dame en blanc tout Le beau Spleen parle bas à George Sand.
à déjeuner élégant? Choisissez entre tous en blanc. Vous avez raison, l'étalage de La Parisienne à l'Inconnue de Mérimée :
LE CONTRE-MAÎTRE. « Cette Ky, elle en a
de belles relations,
que vous êtes charmante par une parente ma chère ! » On sonne. Sphinx Atropos
qui vous a connu au Tonkin. Souvenirs de. F 1230. — Pour celles qui demandent blancs, entre, il est grand, ses cheveux sont
RUBIS. des recettes de cuisine. Aubergine en hors- ses vêtements couverts de pous-
F 1222. — Après un superbe voyage d'oeuvre. Pelez vos aubergines, faites-les sière. Ky vient à fui. « Pourquoi celte
par les Antilles, la Martinique, etc., je. griller,2 mettez-les alors dans un mortier tenue, qu'avez-vous? » elle sourit. Sphinx
suis enfin revenue d'Amérique du Sud avec ou 3 cuillerées d'huile d'olive, essouffé : « C'est bien ma veine, j'ai fait
et: Paris m'enchante comme toujours. un jus de citron, sel, poivre, un piment; 700 kilomètres aliu que vous m'expli-
 quïcz aujourd'hui même tout Mallarmé et
c'est plein de monde chez vous... « Lit
Parisienne et Spleen qui son au courant
ensemble : « Patatras ! ! Kg charmante,
Voulez-vous une tasse de thé, cher? aux
autres : Mes amis, voici un de mes amis,
un Breton charmant... La conversation
continue. LA FEMME EN MARCHE.
F 1240. — La Femme en marche, Bona-
parte, Petite Fleur d'Algérie, vos fri- " c
mousses, plcase, la mienne en échange. —
La Flambée. Quoique très jeune, j'ai
éprouvé de grandes souffrances morales,
et aujourd'hui, je suis pleinement heu-
reusc ; espérez, espérez, chère Flambée,
l'adversité se lasse, vaincue parfois pur
une âme forte.
SONATE PATHÉTIQUE.
F 1241. — Obligeantes Abeilles, vou-
driez-vous m'indiquer le de blan-
moyen
chir à neuf ou nettoyer à la maison, des
petits bonnets du matin en dentelle ocrée,
le lavage les défraîchit, et ils ne retrouvent
Merci d'avance. —
pas leur joli apprêt. l'élourdcrie
Abeille, dont j'ai eu d'égarer
le pseudo, voici les renseignements de-
mandés. Contre la couperose: Appliquer
au pinceau, cinq à six jours de suite.
Soufre précipité, 15 gr. ; alcool camphré,
15 gr. : eau, 20 gr. Laisser la nuit. Le
matin, lotions chaudes. Au bout de cinq
à six jours, remplacer par la pommade :
Glycérolê d'amidon, 40 gr. ; oxyde de
zinc, 8 gr. Alterner ainsi pendant deux
mois. Pour votre teint, ajoutez à 3 cuil-
lerées de lait frais et crémeux, le jus d'un
. demi-citron et 10 gouttes de teinture de .
benjoin ; appliquez et gardez aussi long-
temps que possible. Contre les cheveux
gras et numides: Eau disliilée, de 250 gr. ;
borate de soude, 3 gr. ; essence roma-
rin, 1 gr. ; essence de Portugal, 1 gr. —
Je désirerais les ouvrages suivants de
Z. Flcuriot, pour patronage de jeunes
filles : Bouche en coeur, Une Parisienne
sous la foudre, Alberto, Alix, etc., etc., la
collection complète si possible ; que dé-
sire-t-on en échange?
CARPE HORAM.
F 1242. — Fleur Bleue. Ah, ah ! J'ai
consulté, à ce sujet, mon. ami Don Juan
qui m'a répondu : « Je n'aurais pas été
ton parrain si tu ne t'y étais pas entendu.
Et c'est un sage, vous savez. Don Juan,
depuis qu'il a rencontré ce bec de gaz de
Statue du Commandeur. — Fantaisie
(E 9851). Non et non ! — Spleen a tort et
vous aussi. C'est bien plus beau une belle
femme qu'un beau IIl-lHl-lommc. —
Spleen (E 9894). A quinze ans : la Pucellc
de Bellevillc, de Paul de Kock. Celte
année : le conte de Pépouelte dans l'Al-
munach. Signe de ra jeunissement
cérébral. ' UN LEURRE.
F 1243. — Un jeune écrivain Ky, ça
peut être l'apprenti en lettres qui a
toutes qualités et tous défauts des débu-
tants. Jeune écrivain, aussi, celui qui
garde la probité et la sincérité deson art,
c'est-à-dire qui n'emploie pas les vieux
« trucs » nécessaires pour plaire au grand
public el devenir académicien(à cepointde
vue,R. Dorgelès me paraît moinsjeuneque
Haulc-Suvoisiennc ne semble le croire en
son 9670). Jeune écrivain, le novateur,
le littérateur d'avant-garde. C'est pauvre,
comme réponse. La faute en est à une
accapareusc de ma connaissance. — Un
brin de laurier à Spleen pour sa réponse
à La Griffe (9697), ù Utile dulci (9644),
Grain de sel (9730), Mouette -du Golfe
(9782), Fantaisie (9749). Puisque l'au-
teur du Devoir d'être heureux lit la Ruche,
je lui demande de trouver ici, non des
compliments ou des félicitations, mais
ma sympathie profonde.
MANOLITA.
F 1244. — Aïlcha. Que la vue serait
donc monotone sans certaines rafales où
l'on puise la force du devoir et celle du
sacrifice. — La Flambée (E 9971). Chaque
jour suffit à sa peine. Courage ! La vie est
une grande roue qui ne peut se mouvoir
sans briser quelqu'un. Vous souffrez
cruellement an ourd'hui, demain vous
vous souviendrez seulement d'avoir
souffert. NOÉLINET.
F 1245. — Le Voile (9741). Toutes,
loyalement, vous répondront que l'as-
cension n'est pas ,.our les effrayer ;
qu'elles atteindront au sommet avant que
soit épuisé leur provision de joyeux cou-
rage. Mais soyez sûre que si quelqu'un y
parvient ce sera, non par ses propres
moyens, mais bien parce que son com-
épaules
pagnon l'aura d'avoir sur écrit
chargée ses
(9798). Si, au lieu été en 1915,
le Miracle du feu l'eût été en 1918, pro-
bable que nous en aurions retrouvé le
héros plus égoïste et sceptique qu'il ne
l'était avant la guerre. Celle-ci n'a pas
rabourré l'homme. — (9749). Suis con-
tent de vous, Fantaisie. — Brume légère
(9754). Parfait, mais combien le com-
prennent et le pratiquent ainsi? Et qui
rddira la part
d'obscur égoïsme gisant au
fond de ce sentiment? — Richesse, bien-
i<
fait ou épreuve? Petit enfant j'ay ouy
f;
recorder
r qu'il n'est trésor que de vivre à son
aise.
c SPLEEN.
F 1246. — Vous toutes, Abeilles chari-
ttables, jebibelots
vous débarrasserai de tous vos
inutiles et fanfreluches, perles,
il
chiffons, joujoux, images, etc., mille
choses enfin qui encombrent vos tiroirs
c langue française est la plus claire, la plus
c elles sont oubliées. Fouiilez-les pour
où
mes petites élèves en échange de jolies
1)
peintures
I d'égale valeur à vos envois.
PASTORA.
F 1247 — Pas très polie, Le Pirée, je
vous ai envoyé renseignements sur J'at-Ver-
>
dun, pas même un simple merci.
(
1tends toujours votre liste, Nine.
— qu'est l'Affreuse petite Chose. Que voulez-
VERDUN L'IMPRENABLE.
F 1248. — Sphinx Atropos. J'applau-
dis
( à votre F 82 et je trouve que chaque
auteur
; vaut au moins une fois la peine
d'être
, lu ! — Dame, Une Réaliste (F110),
, grand cerveau, ça ne se voit pas, tan-
un
dis
( qu'un « uppercut » ça se voit donner
et ça se sent recevoir ! — A toutes les
<
Abeilles pratiquant les arts et en parti-
À
culier à Pastora avez-vous vu au Salon un
(
,portrait de vieille Flamande et un autre
de
, jeune fille, par A. Dequene? qu'en
pensez-vous?
j Je tiens beaucoup à con-
naître votre appréciation !
,
DJINN.
F1249. — Mell (F 132). Je m'adres-
sais à toutes les Abeilles de la ville rose.
Le typo a oublié le point et les s. — Mon
Madey. Une jeune lifte de vingt-six ans
épouse un homme de cinquante-trois
qui a un lîls de vingt-cinq. Mon Dieu, ce
mariage peut êlre heureux... mais cela dé-
pend de beaucoup de choses... qu'Anas-
tasie ne me permettrait pas d'expliquer
ici. IDOLE D'ARGILE.
F 1250. — Echangerais neuf années
Grande Revue et dix années Lccturcspour
Tous, contre lilet ou livres usagés.
MIRANDA.
F 1251. — Je rentre d'une excursion
aux Ruines sacrées d'Olympie où j'ai pu
contempler le Génie des anciens (pie notre
civilisation est incapable d'égaler. J'en-
verrai aux Abeilles qui le désireront,
l'Hermès de Praxitèle retrouvé au cours
des fouilles d'Olympie prosqu.: intact, j'ai
pu le phtographier pendant (pie mes
amis occupaient legardien du Musée; j'ai
vu également Delphes, Sparte el Mistral
ville construite par les Français au moyen
âge et presque intacte avec son château
fort, sa vieille abbaye, ses maisons pitto-
resques, et j'avoue que j'étais lier de ces
ruines françaises si bien conservées par
l'air pur de la Grèce où toutes les vieilles
murailles prennent un ton doré au lieu de.
devenir grisailles comme chez nous. —
Abeilles parisiennes écrivez-moi, je com-
mence tout de même à regretter Paris.
MAROUF.
F 1252. — Madame vêtue de noir qui
êtes montée, avec votre Frelon dans un
tramway, arrêt après «Deux cnlêles »
(le 13 juin). Vous aviez comme breloque
une très grosse Abeille (ailes d'argent,
corps pierre taillée), qui avez souri de-
vant mon air interrogateur. Eles-vous
Abeifle? NYMPHE DES Bois.
.
F 1253. — Cassiopéc. Les mauresques
se frottent les dents avec du « djouz »,
autrement dit de l'écorec de noyer séchée.
Je m'en sers moi-môme en évitant de
toucher aux gencives qui deviendraient
marron. On obtient le même résultat
avec les feuilles d'héliotrope. — Zinah.
11 faut vous les voir exécuter pour ne rien
reprocher
roiiruphni- nnv
aux danses nou-
rlnnCAC îirm
velles. Sincères félicita-
tions. — Ce que je pense,
Lumière des yeux (E 9S1S)
du numéro dont vous par-
lez, épouseur d'une Chi-
noise?... Que pour faire si
peu de cas de l'épouse il
ne peut invoquer comme
excuse sa culture, si haute
soit-elle. Combien de mes
soeurs Avettcs vont grincer
des mandibuîes en vous
séant. — Ky, vousmeplai-
hsz mais peu vous chaut,
pas? — Quel ennui de
rechercher en vain le numéro des Modes
que l'on voudrait, n'est-ce pas, petite
dame, peut-être Avette, à la chevelure
blond cuivre et au tailleur damier blancct
noir sur jupe blanche qui vous trouviez;J
à la librairie Relin, le 12 juin, à 18 homes?
LA LIANE.
F 1254. — Merci aux Abeilles qui m'ontt
renseigné sur les revues d'art. — Quii
connaît H. P. Gassier, le caricaturiste ett
pourrait me céder quelques-uns de sesi
croquis? — Qui pourrait me prêter Jecuines
d'Arc, d'A. France? — Je continue ma
collection de photos et d'autographes
d'hommes (et femmes) politiques... éco-
nomiques, littéraires et sociaux, illustres
et contemporains^ qui m'aidera. — Ach-
/coun? J'ai grand'envie de vous débiter
quelque belle phrase arabe, ou berbère
pour... coller les « ceuss » qui nous as-
somraentde grec et de latin et d'anglais.
Dommage que M. Brunelière soit mort.
Il aurait affirmé une fois de plus que la
riche (on dirait pas : puisqu'on a recours
à 5 ou 6 autres), la plus indépendante
aussi et la plus universelle... Grisez-vous,
Français ! GRAND'CAPOTE KAKT.
F 1255. — Jolies Mèches Rousses,
n'attaquez point votre adorable protégée
vous, des goûts, des couleurs ... — Hélas,
oui, Un Leurre (9832), nous avons mis à
mal vos... « ribouis » et le regrettons fort.
A notre cher Parrain Pourpre, nos
—sourires !
LES PLUIES D'ÉTÉ.
F 1256. — Mistouflelte. Je pense obso-
lument comme voire Frelon, au sujet des
danses ; sympathie. —• Nyselle. Si vous
êtes Sarlhoise, je vous connais, ma mie.
— Heureux Moineau Parisien, je l'envie
votre cagibi au 7°. Fanfan aussi, n'est-ce
lias? — Adrienne. C'est bien le portrait
de Bouclwnclte que je faisais dans mon
E 90S7, mais je puis faire le vôtre si vous
le désirez? Vous ôles bien MllcB. L., n'est-
ce pas? Je vous intrigue, petite.
LA NUIT.
F 1257. — Un Bleuet, se glisse parmi
l'essaim après mille hésitations, qui lui
fera bon accueil. Sera-ce vous? Fermière
Bourbonnaise'! De quelle région êles-
vous? Nous sommes payses, je crois?
UN BLEUET.
F 1258. — Qui pourrait me donner
moyen de revernir des souliers de bonne
qualité mais dont le vernis reste toujours
mat? — J'aimerai aussi des titres de
monologues pour jeunes filles de vingt
ans entre autres : Un jeune homme. Re-
mercierai par cartes du salon. Je suis
assez pressée. MADONINA.
F 1259. — Comme je les vois 'suite.)
Pauluselle. Ce n'est: pas un rébus :
Rcv'nanl d'ia r'vu, ma vieille,
Tout comm' noire Paulus,
Le chapeau sur Vorei-ci-lle.
Châtaigne. Pour l'instant, oh, comme
le hérisson du fond de not'jardin ; bien
sûr, hérissé de piquants, quoi ! — Le
Chevalier Labérius. Il me paraît un Don
Quichotte blond, blond, blond et rose,
mué en Alfred de Musset rêvant... à hi
dernière nuilde Don Juan. Pas surpre-
nant : il excelle, dans l'art des « Mimes ».
— Sempcr Idem. Rouspéteur inconscient
et désorganisé, essayant de mettre à mal
l'austère censure et demeurant pourtant
« toujours le même » : souriant et saccha-
retlieux. — Le Cormoran. Cet oiseau marin
palmé ne pèche qu'en des eaux loin-
taines où la pauvreté interdit de pori-
griner. UN LEURRE.
F 1260. — Une Abeille quelconque.
Aurais été ravie recevoir quelques mots
encore. Vous me sembliez si drôle et
votre graphisme dit tant de choses éton-
nantes? — Réponse tardive à Darling :
de l'amour, du bonheur et du chocolat; le
tout, denrées périssables autant que rares.
Je parle de la bonne qualité sans contre-
façons. — Mercurc-VotanZ. En l'occur-
rence Le Mercure, se change en Diane, il
pourrait plus mal faire puisqu'il a déjà
plus mal fait, mais, chère Abeille, nin-ès
l'étude de l'antique, ma distraction pré-
férée est de cultiver les poires et appri-
voiser les ours mal léchés. C'est si drôle,
parfois. Salut, et à votre disposition
quand les restrictions papelardes feront
réduire le format de votre «papier à
lettre », en ai des stocks ! !
SINE QUA NON.
F1261. — LeSongc.d'unenuitd'ététnS).
Je pense comme vous (et Sphinx Atro-
pos) que nous ne devons pas juger la
valeur d'une oeuvre d'après le nom qui la
signe. Encore moins devons-nous re-
garder si ce nom est américain, chinois ou
turc. Parce que l'Art n'a pas de patrie,
parfaitement, madame. L'artiste en a
une, entendu ; il donne à son oeuvre le
[ caractère de sa race, avec ses qualités et
!
ses défauts. Mais il me semble intéressant
de connaître son voisin et de l'admirer
lorsqu'il est plus grand ou plus beau que
nous, car cela arrive parfois, malgré votre
affirmation chauvine, ainsi Descàrtcs ne
m'emballe pas tellement. Je crois que
Spinoza... le snobisme, le bluff n'ont
rien à voir là-dedans. C'est la Femme
enchaînée qui s'est insurgée ici contre
cette manie lamentable qui consiste à
ttraiter de snob toute personnela qui ne
pense
p comme vous ou comme masse.
Je
J m'unis à elle une fois de plus. Avec de
ttelles idées,choisi Songe, pourquoi, diable,
avez-vous
a un pseudo inspiré de
Shakespeare?
S MANOLITA.
F 1262. —Faites attention, Plus jeune
q jamais (F 44) si vous ne vous arrêtez
iplus
que
de rajeunir, vous allez tomber en
£
enfance ; laissez-moi vous dire que les
jféministes ont déjà pensé à se faire tondre
j cheveux et à défendre le sol natal...
les
j jour oii les hommes voudront bien
le
enfanter
{ à leur place. — Étant modeste,
(Cyrano de L., je ne puis répondre à
votre F 133. Je veux croire et lire entre
'les
-,
lignes une ironie douce pour tous ceux
qui
< pensent ainsi, vous réservant le
droit de penser autrement. Mon Frelon
J
'lui, dira tout haut ce que les féministes
sont, d'après ses déductions... je lui passe
;la
' plume.
CLAUDINETTE.
F 1263. — Abeilles féministes, dont
i courage ne s'émousse pas devant tant
le
de sarcasmes, Claudinette el Claudincl
J
sont des vôtres. Luttez sans discon-
tinuer ; votre coeur, votre cerveau vous
]
donnent
, le droit de devenir l'égal de votre
compagnon, lui étant supérieure déjàpar
,
maints côtés. — Cyrano. Sans chercher à
,
modifier votre opinion, votre erreur est
]
jbien grande... Ma Claudinette est une ar-
dente féministe et: elle est jolie, ne vous
(
déplaise; sans amour! dites-vous... Voici
ses références : pas un nuage dans notre
ciel, depuis sept années de mariage; sans
fortune, ça c'est vrai, mais, l'amour peut
exister ailleurs que dans un cadre doré.
Je sais autour de nous beaucoup de fémi-
nistes qui lui sont semblables. Croyez-
moi, Cyrano, il n'y a pas que la cuisine et
les ravaudages qui puissent intéresser une
femme et la féministe est beaucoup moins
ridicule que la petite poupée frivole à cer-
veau vide et à idées étroites.
CLAUDINET.
F 1264. — Amiènoisc Pctrisicime. Suis
vôtre, si déjà vous n'avez fait un choix.
— Mauve (156). Ironie, ou simple ques-
tion, je veux bien vous répondre que je
rêve parfois... que ma volonté s'en trouve
amoindrie, puisque « je ne veui: pas» réa-
liser ce que je pourrais et désire, parce
que «je ne le dois pas». Après tout, agir ainsi,
estpeut-être une des formes delà volonté.
Donc, la rêverie a du bon ! — Femme
en marche (225). Voire réponse à La Ga-
mine est très juste, comme tous vos com-
muniqués, d'ailleurs. VOULOIR
F 1265. — Abeilles bordelaises, je vous
donne rendez-vous le 12 septembre au
pied du monument des Girondins. Venez
en nombre. Peut se dispenser Cormà- de s'y
rendre l'oiseau pédant qu'est !,e
ran ! ! — Y aiira-t-il des Abeilles (pas
poseuses surtout) à Andernos, en août?
Serais heureuse de faire leur connais-
sance. Inclinez-vous, mes soeurs devant
la respectabilité du Skalina à mouettes de
l'Innocent. ZEYNER.
F 1206. — Zéranina. Malgré toute ma
bonne volonté, je ne peux comprendre
le dadaïsme. Connaissez-vous Cannibale
dont F. Pieabio est directeur? — Ky. Je
ne connais que. le Jean Cocteau du Échan-
Prince
frivole, et jeté trouve charmant. —
gerais, confie autres bouquins. Ruches
depuis le numéro 190, illustrations théâ-
trales, livres divers. Demander liste et
faire offre directement. TANAGRA.
F 1267. — Maryllis (77). Vous collec-
tionnez les Fariboles? Mort humaine :
. moment précis, caractérisé scientifique-
ment et arbitrairement, par l'arrêt défi-
nitif du viscère, qui perpètre en nous
l'irr'gat'on sangume, où la synthèse ani-
male s'effondre et se dissémine clans le
réservoir initial, pendant que notre âme,
parcelle de Dieu, lancée sur un orbe
ignoré, franchit un nouveau stade vers un
but inconnaissable !
MOUETTE DU GOLFE.
F 126S. —• Rien ne me réussit (8078).
Le Soleil de Minuit n'est pas immodeste,
puis vous le dire, puisqu'il me fait l'hon-
neur de me compter parmi ses amis, aussi
tout lui réussit, voilà pourquoi toutes les
sympathies de l'essaim vont à lui. — Viva
Napoli (80S8). J'aime beaucoup la Rêve-
rie de Schumann, et vous. — Mouelle du
Golfe (9019). Bravo pour votre opinion
sur la femme idéaliste et pratique. —
La Dame en blanc, tout en blanc (9048).
J'approUve, c'est plus économique, nos
bourses de « Nouveaux Pauvres » y ga-
gneront, puis, je n'aime pas les femmes
« porte-bijoux » — (9069). La Mascotte
des Mimosèes et moi aussi A + H — D.
" —'Vieux Sphinx philosophe (90S9). Cher,
les Frelons ont-ils le droit de concourir?
FANFAN.
F 1269, — Abeilles, Abeilles, j'ai be-
soin de vous... Je suis pas un renard, et
comme vous n'avez rien du corbeau, je
vous dirai sans aucune phrase mielleuse
« rendez-moi service et cédez-moi ou
échangez llacons de parfum vides et boîtes
à poudres ». Adresse au Journal. Écrire
nour faire offres. Alors ! ça va Cantain
Cap? TACO.
F1270. —Dites-moi,belle Pannyre aux
talons d'or, ne seriez-vous pas celle qui
délaisse si facilement ses amies, qu'elles
ne l'oublient pas? —Une Abeille habi-
tant Biarritz voudrait-elle me donner
un renseignement qui n'a rien d'indis-
cret? LA SORCIÈRE.
F 1271. — (9256). Avez pas tort, beau
Spleen à « l'âme couleur de lavande ».
Vous ne retirez pas mais atténuez, c'est
bien. Dites donc, je vous disais dernière-
ment de venir me voir'pour les 13, il ne
vous en resterait que trois, — CailZou
blanc Etes-vous un peu heureuse? —-
Qnasimodo, le mardi 27 avril, à 5 heures,
se promenait dans un chemin des Alpes,
avec une très jeune fille. — Pantin rose,
le 24 avril, un samedi à 6 h. 20, montait
les Champs-Elysées en bavardant gaiement
avec une jeune tille. — Ce même samedi,
Catherine d'Aragon, une heure après
Le Pantin.- est passée au même endroit
en devisant avec une amie. — Le di-
manche 25, Symphonie, à 5heures, regar-
dait, jouer au croquet uue jeune fillette
et un jeune homme barbu, dans son jardin
tout fleuri de myosotis et de pensées. —
Le vendredi 14 avril, Ky était chez
Polin-Sébastopol ù 11 h. 30. Il est revenu
à sa tourelle à 12 h. 20. j —
LA FEMME EN MARCHE. "'
F 1272. — Caplain Cap (9837). Puisque
c'est à lui que vous vous adressez, per-
mettez à mon specticisme de vous ré-
pondre que, hormis l'exception — et je
veux croire que le cas, soumis par vous, en
est une devant quoi je m'incline très bas—
les infirmières devenues tuberculeuses le
serai -nt devenues aussi bien et à même
époque, à fréquenler les thés ou coudre
des robes. — Soleil (9S21). L'embarrassé
cela va de soi. Embarrassé de petits
paquets, de petits cadeaux... — Aïtclta
(9802). Si ça peut vous satisfaire, je vous
apprendrai qu'un de mes surnoms — j'en
compte à peu près autant que d'années —
est Oiseau de tempête ; que je suis parti-
san de l'exclusivisme et méprise la tié-
deur. — Nolhing (9S69). Cellesdu «devoir»
conseilleront àvotreamie de prendre son
baluchon el de retourner près de l'époux
à sonlhiienfs remontants ; et, ma foi, sans
être des susdites, je pense que cette com-
binaison est la moins mauvaise.
SPLEEN.
F 1273. — Allô... les Dijoniiaises. Ren-
dez-vous le samedi qui suivra la date de
paru lion des Modes, square Darcy, près
du bassin, 4 heures. Journal ou insigne.
Soyez nombreuses. Er cas de mauvais
temps, remis à huilai' ;. — Centaure et
sans reproche. Demanc-jz à mes amies...
Ma sympathie en retour de la vôtre. —
Brume Lécjèra. Vous voulez rire !. La ri-
chesse, une épreuve de la vie?... Au prix
des bas de soie' et du chocolat !... —
Aiic.ha (9862). L'amour-passion. Durable,
si l'on sait attiser la flamme de l'autre...
et si on ne s'en lasse pas la première.
LA VOILE SUR L'EAU.
F 1274. — .l'annonce à toutes que j'ai
trouvé le parfum idéal, troublant, suave
et distingué. Toute femme élégante vou-
dra être reconnue à son :
TROUBLANT SILLAGE.
F 1275. — Vers vous toutes, qui m'avez
approuvée ou si gentiment accueillie,
vont mes pensées très douces... Si ma
jeune amitié peut vous être une joie,,
laissez-moi le bonheur de vous en faire
l'humble offrande et dites-moi vite que
vous l'avez faite vôtre.
LA GAMINE ET SON CHIEN.
F 1275 bis.— Folelle. Je connaisMorgat
délicieuse petite plage. — Oui, il est beau
de savoir chanter pour les autres et pleu-
rer pour soi, c'est ce que l'on nomme
abnégation. — Amitiés aux charmantes
Abeilles rencontrées au troisième samedi,
VIOLETTE DE PARME.
F 1276. — J'irai cet été en Bretagne (flr
juillet et août). J'espère rencontrer quel
ques Abeilles. Je porterai l'insigne. —
Abeilles grenobloises Star Love, La vie
est belle, etc., écoulez-moi, j'ai un grrrand
-.
service à v.ous demander... Voilà : il fau-
drait me trouver pour novembre un petit
appartement meublé, 2à3 pièces, pour
jeune ménage. Quelque chose de simple,
Xxmrvu que ce soit propre. Vaisselle, linge
à ma charge. Voulez-vous m'écrire?
LA PRINCESSE.
F 1277, — Ayant eu une avalanche de
demandes, je préviens les Abeilles que je
n'enverrai l'horoscope qu'aux demandes
accompagnées de photo signée du pseudo tÇF 1286. —Qui êtes-vous, pelitc Abeille
et donnant date de naissance exacte (mois qui avez écrit le F 1 et signé. .Son P'tiol.
et année). J'attends. — Qui parlait une On vient de me retourner le petit mot que
fois ici de la forêt de Sainte-Bcaumc?Est- je vous adressai. Faites-vous connaître,
ce vous, Rondo Capricioso? Où se trouve- voulez-vous? — Eh bien, Youpy, vous
t-elle exactement? J'aimerais la con- boudez? ça n'est pas joli.
naître, vous l'avez chantée avec tant de NOISETTE.
ferveur et j'adore le séjour en forêt, Pou- F 12S7. — Merci Perluisane, reçu 7«
vcz-vous me renseigner, chère Abeille? Prière d'un malin bleu; sourire reconnais-
— Maintenant, je demande aux Abeilles sant. — Cyclamen Solitaire. Je vous ai
ayant petits pieds une adresse, maison de adressé des vers sur l'oubli et le. souvenir
chaussures, ayant pointures 34 et 33. Je et à vous, Corrfne, deux cafai'ds (inof-
suis fort en peine de nie chausser et les fensirs), j'aimerais savoir s'il vous sont
grands bottiers sont inabordables ! parvenus? — Abeilles spirituelles. Quelle
LA VISION FUGITIVE. est la ville de France la plus comme il
F 1278. — J'ai encore 200 cartes-por- fol)'? ROSE PRÈS DU SOIR. -:
traits d'actrices. Qui les veut ? J'ai aussi
une petite collection 5 cartes couleurs :
jy/nie Sans-Gène. L'enverrai à première
demande. — Sphinx Atropos. Votre F 113
me défrise, je ne vous voyais aucun dé-
faut... — Pépouelte. Moi aussi, j'adore les
perles, et les les huîtres aussi... sinon plus..
L'OISEAU EN CAGE.
F 1279. — Amies Abeilles, que pensez-
vous du récent livre de Flammarion la
Mort, cl son Mystère, il m'a bien intéressée.
Y en a-t-il parmi vous qui aient été té-
moins de laits semblables à ceux qu'il
cite? — Anti-Sceptique. Vous pouvez
vous vanter de m'avoir fait rire (E 9933),
Ma sympathie, voule-.-vous?
LA DAME AUX CHEVEUX VERTS.
F12S0. — Mais, certainement, V/allone,
les qualités engendrent les défauts. —
Un Masque a raison (E 6991). - Moi aussi,
Presfo Ayiiafo, j'aime Baudelaire (E 7104).
Voire girondin bonjour a lait plaisir
à une Girondine exilée. — Rondo Capri-
cioso. Y o-l-il indiscrétion à demander
quelle région (E 7137)? — J'ai connu une
femme qui réunissait les charmes des
deux dont vous parlez, Symphonie en
blond majeur (E 67831 ; cela ne vous
.étonnera pas que j'eusse cessé les rela-_.-
tions. — D'une tristesse navrante, mais
très bien, Romultts Coucou, L'Antt-mèche
cl Frisectplal. Parce que vous êtes heu-
reuse La Liane. Cela peut paraître un
paradoxe, mais c'est ainsi. Je suis dans
votre cas (E6959). — Vous avez raison.
Je suis de Careassonnc (E 6606), mèina
ici, après quelques mois de séjour à la
colonieonarrive ù reconnaître des «beau-
tés » parmi les noires, tandis qu'au début
on les trouve foules affreuses.
(PETITE CONGOLAISE.
•F 12S1. — M»" C... de Lyon. Compli-
menls pour votre délicatesse; la femme
de chambre experie à faire les jours est
encore sans doute en... Espagne. —
Très bien. L'Andctlouse, la réponse à
Rochcloise. — Qui aime avec moi Wcllset
qui veut en parler? — Avec Rose du soir
pour adorer le rose.
MERCURE-VOLANT.
F 12S2. — J'envoie ma photo à loules
les Abeilles amateurs, mais je reçois rare-
ment celle promise en retour, men appel
en Ruche est également resté sans écho,
ou presque, pourquoi donc tant d'in-
différence? SONATE PATHÉTIQUE.
F 1283. — Abeilles aimables, j'ai un
album d'autographes à remplir, qui veut
m'aider? — Pastora veut-elle se charger
de quelques décorations? je l'enverrai à
celles qui voudront inscrire quelques mots
d'amitié ou une'pensée signés du pseudo,
une fois terminé ce sera un Livre d'or de
notre Ruelle, tous frais à ma charge.
Abeilles, répondez vite au :
MYOSOTIS BLEU.
F 1284. -7- Moineau Parisien. Aimerais
correspondre avec vous. Voulez-vous?
Viciulra-l-il des Abeilles à Saint'
—
Sébastien, cet été? — Amitiés à Calhcrinc
d'Aragon qui est bien silencieuse. — Qui
m'enverrait dessins de coussinsoriginaux
contre cartes postales, musique, ou livres
en échange? — Une* question, amies
ailées : L'amour finit-il toujours par être
le vainqueur en attirant l'amour ou
quand on se heurte à l'indifférence, faut-
il se déclarer vaincu? IGUELDETTE.
F 1285. — Abeille soeurs. Mélissa qui
parlez de l'Amour. Voici la définition
que je viens de concevoir : L'Amour est
une « bonbonnière » remplie de berlin-
gots ; les uns ù la menthe, les autres à la
vanille, la plupart acidulés. Croyez-vous
que cela puisse fournir matière à contro-
verse. Non? Alors quel berlingot choi-
siriez-vous? — Fleur Bleue (38 bis). Ne
pleurez pas toujours, ou bien moi aussi,
je pleure et Spleen sera désarçonné...
Sursum Corda. — Le Voile sur l'Eau
(101). Ne me confondez pas dans la masse.
Je ne suis étonnée, que lorsqu'on parle.
.Je pense donc tout autrement. — Une
Réaliste (110). Je proteste contre l'indiffé-
rence absolue. 11 reste toujours le parfum,
pour vous rappeler l'infidèle, et le sou-
venir renaît. SOLEIL DE MINUIT.
UNdésavantages
des avantages, ou des
de Paris
en été, c'est que l'on y
fait tout ce que l'on
veut. Je parle des toilettes;
bien entendu.
On v voit simultanément la
robe habillée et la robe de bains
de mer, le coton, l'organdi, le
satin, les modes de la province,
de l'étranger, les modes de l'hi-
ver, et celles que timidement on
ébauche pour demain.
 soudre pour les autres, puisqu'ils com-
portent toutes sortes de questions de
ressources et de goûts personnels.
Je rappelle aussi que la vogue des
galons et galondellas continue. On a
même revu la robe de jersey de laine de
couleur vive, bordée de ganses. Beau-
coup de galons de laine blancs sur des
robes bleu-marine, ce qui est toujours
seyant, quoique un peu commun ; beau-
coup de robes en tissu éponge à grandes
raies ou grands quadrillés. Ces robes-là
doivent être aussi peu garnies que pos-
sible. Tout au plus, si le fond du tissu
est d'un ton vff, jaune-citron, jade, aza-
lée, rayé ou quadrillé de noir, peut-on
glisser une note d'un noir plus brillant,
un mince liséré de cuir verni noir aux
poches, une étroite ceinture de cuir
verni à la taille. Le seul inconvénient de
ce .terne de garniture est de ne pouvoir
se laver comme la robe.
De toute façon, ces robes sont un peu
négligées pour Paris. Mais existe-t-il
encore — avec la furie du décolletage et
des manches courtes — des robes vrai-
ment négligées? Et ne doit-on pas parfois

Et, à propos de man-

ches, la question vient
encore de se poser-, sacriiier un peu
doit-on les porter très
courtes ou très longues?
la mode à son
La manche courte est confort person-
plus seyante et moins nel, surtout en
pratique (j'allais dire été'.
qu'elle exige des gants Et puis, pour
longs, mais où ai-je la beaucoup de
tête). bourses modes-
La manche longue est tes, la robe né-
plus distinguée, mais gligée c'est le
quand il fait très chaud, commence-
elle vous fait cruelle- ment de la vil-
ment souffrir; et pour légiature, l'illu-
sion de la mon-
ce qui est du gant qui tagne ou de la
l'accompagne, si l'on
peut se permettre par- mer.
fois de retirer ses gants
Et comme je.
l'ai dit plus
avec, une manche courte, haut déjà, l'il-
on n'en a jamais le droit lusion...
avec une manche longue.
Somme toute, ce sont
de ces problèmes qu'il
est impossible de ré-
 sont aussi très coquettes. Je ne sais plus leur prénom ; leur
habillement seul vous importe, n'est-il pas vrai? Je me sou-
viens de telle grande blonde fluide dans une robe en voile uni et
plissé couleur de la glycine pâlie qui sourit mélancoliquement
à la grille de la belle maison de la grand'rue ; les plissés étaient décou-
pés en dents et, à la ceinture, cette blonde si blonde avait une
guirlande de marguerites jaunes.

Telle autre, longue brune, a une robe en tussor « rose de Chine »,

ce rose si rose; le corsage est quadrillé de jours, et rehaussé d'une
collerette plissée, et plissée la jupe, dont les plis sont prisonniers
d'un biais, dans le bas.

En serge blanche, la robe et la cape de cette brune laiteuse, qui

est blonde de peau. Le corsage est souple, drapé autour du buste
dont il vante l'exquise gracilité, la jupe est plissée... et plissé
le bas de la cape, dont le haut est froncé abondamment sous un
grand col ample et croisé.

Cette belle femme de trente ans, qui laisse coquettement paraître

quelques cheveux gris sous son grand chapeau, est toute de satin, noir
vêtue satin noir, chantilly el franges de singe. Je vous assure qu'ells
est très séduisante.

Une robe en'drapella noir, brodée de mo-
tifs chinois en perles.
Une robe en organdi mauve, découpée Une robe d'organdi blanc brodé, assom-
Une robe en organdi blanc, à volants en Une robe en taffetas bengali noi: et Une robe en taffetas java « marine » brie de taffetas noir.
forme. prgandi ocre, brodé (lu Ion, porté p^i" brodée à, l'anglaise de spirales blanches. en pointes sur un bas de dentelle.
Mm» JANE B... t.
IL y a fort longtemps, je crois, que nous n'avons parlé des « tout petits »; c'est qu'il
n'y a guère de modes pour eux.
Voici quand même tout un choix de minuscules vêtements.
Les chemises seront en toile très fine ou, à défaut, en linon ou en batiste de colon;
on les fait de trois tailles, cinq ou six pièces suffisent pour les premier et deuxième
âges — le bébé si petit n'usant pas ; six ou huit pour le troisième âge; on les
fait généralement d'une pièce sans couture sous les-bras, une simple fente pour monter
les manches, coutures rabattues sur les épaules; les manches se font courtes ou longues;
cependant pour le premier et le deuxième âge, il est préférable de les faire longues; le cou
est très peu échancré, on le borde, ainsi que les manches (et, si on veut, le bas de la chemise)
d'une petite valenciennes cousue à plat. Vous savez que les chemises doivent être très
courtes afin de ne pas être mouillées par les couches, elles sont ouvertes dans le dos afin
de se passer plus facilement, il n'y a pas de boutons, mais elles sont coupées suffisamment
larges pour se redoubler de o",io environ, ce qui les fait tenir. La brassière se coupe et
s'exécute généralement de la même façon, elle sera en finette ou en piqué molletonné pour
l'hiver, en tissu plus léger pour l'été, on la ferme par deux ou trois boutons de nacre bien
plats. En hiver, le bébé porte en plus une brassière de flanelle qui se met entre la chemise
et la brassière de dessus (on passe les trois pièces l'une dans l'autre afin d'en vêtir le bébé
d'une même fois), coupée de la même façon, on les orne d'un simple feston; il vaut
mieux faire les manches courtes, au-dessus du coude, afin de ne pas engoncer les petits bras.
Quant aux couches, elles doivent absolument être en toile tout fil, très souples, usagées
 Elle brode cm point lancé, au point passé,
au point de tige — tous les points possibl/is
cl imaginables. Elle finira par en inventer
1111* Ce n'est pas elle
que vous rencontrerez
dans les dancings. Elle s'asseoit à l'ombre
d'un, vieux chêne, et elle brode. Elle aimera,
ces épis étoiles de bleuets parce qu'elle aime
le beau froment.. qui dore sous le soleil
d'Auvergne. C'est qu'on en peut faire, des
choses, avec ce dessin-là.
Un tablier en linon rose, brodé de « bleu
vif», suggère Séraph; vous le fixerez à vos
épaules cl à votre taille par un ruban « bleu
vif. »
Une robe en organdi blanc, à tuyautés,
dont la ceinture est failli d'un ruban de
faille i mandarine» que vous broderez en bleu
<<
vif ».
Remarquez que le haut de cette robe,
arrêté au plissé de la taille, pourrait fort
bien être une. chemisette accompagnant
une jupe de lainage.
Enfin une robe de mousseline crème,
brodée d'un, ruban cerise, avec une broderie
bleue pour les bleuets et jaune pour les épis.
UN joli store est indispensable
pour orner la fenêtre d'une
pièce agréablement meublée. Je
pense que le croquis que nous vous
donnons ici vous plaira, amies lec-
trices, car il en est d une composi-
tion décorative et d'un ensemble très
ajouré. Il est traité en Richelieu
avec quelques points lancés pour les
châtaignes.
Il peut être simplement brodé
d un gros feston sur de la toile blanche,
ou interprété de façon plus moderne
en le posant sur un transparent de
voile de coton tango, vert-jade,
cerise, ou or; ou encore plus original
en le brodant sur de la toile verte ou
bleue avec un transparent tango, ou
de la toile jaune avec un transparent
violet ou vieux bleu. Toutes les fan-
taisies sont alors permises, il s'agit
seulement de bien assortir les tons
choisis à ensemble de 1 ameuble-
1

ment.
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Paris (X).
 LE "PAS RELEVÉ
LEoùvieux petit château de Vornay, au temps
Marguerite et Pierre se parlèrent l'un
ce qu'il était : l'enfant d'un jardinier, le fils de
ce Nicouleau, qui possédait dans Vornay même,
à l'autre pour la première fois, n'avait tout proche le château, une enclave d'une soixan-
déjà plus pour habitants que Marguerite taine d'ares, cultivée maraîchèrement.D'ailleurs,
elle-même et son père, qu'on appelait dans le Pierre n'était point destiné à travailler la terre.
pays : le vicomte, ou bien te labaronet. Vicomte Ses parents, qu'on disait riches, le faisaient étu-
de Vornay, c'était sou titre : branche cadette dier, avec le curé, pour être prêtre.
de cette ancienne famille berrichonne possédait
ie château « depuis un temps immémorial », Quand Pierre fut introduit dans la salle à man-
disaient les actes notariés. Mais pourquoi baro- ger, où se tenaient à l'ordinaire le baronet et sa
net ? Les per omies renseignées y découvraient fille, il oublia de regarder, comme il se l'était
une allusion à un certaiu vicomte de Vornay, promis, ce mobilier dont on parlait tant : le buf-
aïeul de l'actuel, émigré à Londres durant la fet en chêne acheté à Paris, les sièges en peau de
Révolution, et qui était rentré au pays riche- porc, les rideaux de peluche. 11 ne vit que le
ment marié à une Anglaise. Depuis, la fortune maigre vieillard costumé de velours à côtes, assis
des Vornay avait lentement décliné, comme la au coindel'âtre, —sa chienne à ses pieds, le mu-
plupart des fortunes terriennes qu'une activité seau sur l'un des gros souliers de chasse, — et,
intelligente ne vivifie point. Ajoutez que, de plus en arrière, un peu dans l'ombre, une jeune
père en fils, les Vornay étaient joueurs : quand fille d'une vingtaine d'années, vêtue de noir,
l'un deux allait à Bourges, il s'allégeait de cin- penchant sur une bande de toile cirée verte
quante louis ; s'il poussait jusqu'à Paris, il y recouverte de batiste a festons son visage enca-
laissait dix mille livres. Voilà comment, vers dré de bouclés châtain, tirebouchonnées à l'an-
1840, époque où Marguerite et Pierre échan- glaise.
gèrent quelques paroles pour la première fois, Monsieur, c'est le petit, avait dit Antoine
—introduisant Pierre.
le vicomte de Vornay, père de la jeune fille, en
gardait pour tout patrimoine le vieux petit M. de Vornay ôta sa pipe de sesd.nts, cracha
château, une cinquantaine d'hectares autour, en dans le feu, repoussa la tête de la chienne, qui
bois et prairies, et le titre bizarre de baronet. grogna, et leva sur Pierre son visage ratatiné,
couperosé, aux yeux de faucon, aux traits courts
Les gens du baronet étaient un ménage, An- et durs.
toine et Catherine, elle cuisinière, lui valet de Ah ! c'est toi, mon garçon ?
chambre et cocher, qui, depuis quelques années — Nul ne s'étonna que M. 110 de Vornay se fit con-
Kt, après une pause :
déjà, avaient perdu l'habitude de recevoir des Tu vas à la messe, le dimanche, n'est-ce pas?
gages. — une
— Oui, monsieur le comte.
ils entretenaient soigneusement le château, C'est tout naturel, puisque tu veux être
dont le mobilier, renouvelé quand le baronet —
curé. Tu ferais mieux de h-availler comme ton
s'était marié, excitait leur orgueil. On avait alors père et ta mère... Mais enfin, puisqu'ils le
relégué au grenier les pe ites chaises à mé- veulent, c'est leur affaire... Ecoute-moi. Tu vas
daillons, les fauteuils en bois sculpté, les canapés à la messe sur un bidet, m'a dit Antoine?
harmonieux et vermoulus, les trumeaux fanés Oui, monsieur, sur le poney qui porte
qui racontaient l'histoire des cent dernières —
années. On les avait remplacés par des meubles maman au marché.
neufs du plus pur style Louis-Philippe : belles — Eh bien, voilà...
glaces au cadre de plâtre doré, solides divans
Ici, la voix du baronet s'enroua; il cracha de
d'acajou à velours rouge, sièges massifs tendus nouveau entre les chenets, puis reprit, regar-
d'inusable reps. dant Pierre eu face d'un air presque menaçant :
Antoine demeurait spécialement chargé de la — Voilà... Tn sais que la jument de
à Mllc Marguerite est crevée... Je vais lui en
meufe et de l'écurie. La meute, conservée tout acheter bien
prix par M. de Vornay, chasseur éméritc, n'avait foire... dès une autre, entendu... à la prochaine
jamais dé-ru au-dessous de dix tètes. Quant à que je trouverai... Mais, demain di-
l'écurie, bien montée du vivant de Mm de Vor- ner manche, Mademoiselle n'a personne pour la me-
elle avait périclité après mort, faute d'ar- à l'église. Veux-tu la prendre avec toi, eu
nay, sa croupe, comme ou dit ? Vous n'êtes gros ni l'un
gent. Il n'y resta bientôt plus qu'un étalon assez l'autre... et puis, ce n'est qu'une fois en pas-
brillant, nommé Pouf, dont le baronet usait à la ni sant... Eh bien? tu ne réponds rien?... oui ou
chasse, et Une toute petite jument poussive,
nommée par dérision Gargamelle, qui servait à non ?
Marguerite pour aller à la messe le dimanche. La Pierrre, rouge jusqu'à la racine de ses cheveux
jeune fille s'asseyait sur sa large échine et se lais- de chanvre, balbutia :
sait mener, d'un trot paisible, jusqu'à l'église. —- Mais, bien volontiers, monsieur le comte.
Personne ne l'accompagnait : le vicomte, un peu Le baronet se tourna vers sa fille.
libertin, n'aimait pas les prêtres. D'ailleurs, le te —mènera Alors, c'est convenu, Marguerite. Ce petit
sûr. Pendant l'office, Gargamelle, demain, et tu ne perdras pas ta
pays était messe... Il est sage, au moins, ton poney ? ques-
qu'on n'attachait point, broutait l'herbe maigre s'adressant de nouveau à Pierre.
devant le porche, en compagnie de quelques tionna-t-il, Oh ! monsieur, répliqua l'enfant qui repre-
autres quadrupèdes modestes, —•
venus, comme nait courage. C'est une bien bonne bête.- On la
elle-même, pour la messe. mènerait avec un fil de laine.
Or, un dimanche du mois de janvier 1840, Non sans fierté, il ajouta :
Gargamelle revint de l'office avec une mauvaise — Elle va le pas relevé.
toux. Antoine la soigna de son mieux ; M. de Ce renseignera.nt ne parut faire aucune im-
Vornay et Marguerite l'y aidèrent. Même un pression sur le baronet. En revanche, M110 Mar-
vétérinairefut mandé. Rien n'y fit. Dans la nuit guerite tourna vers Pierre sa fraîche frimousse,
du mercredi, la pauvre jument expira. Cette perte et sa voix dit, en're les anglaises :
coûta des larmes aux jolis yeux cris de Margue- — Merci, monsieur Pierre.
rite. Elle en pleurait encore de longues années
après : car, vivant dans une étroite solitude, le
passé lui semblait toujours récent. Il faut croire que* cette année-là, les marchés
« Pourtant, songeait-elle en s'essuyant les du Berry furent dépourvus de bidets, ou que le
paupières, si Gargamelle n'était pas morte, je vicomte fut trop occupé par la chasse. Car les
n'aur..is peut-être jamais parlé à Pierre ! » dimanches succédèrent aux dimanches sans
qu'on remplaçât Gargamelle.
Marguerite s'abstint de réclamer. Elle savait
Pierre, lui aussi, ne devait pas oublier certain que, sauf pour sa meufe, le vicomte n'aimait
samedi soir où Antoine vint le chercher en lui guère la'dépense. D'ailleurs, elle sortait si peu !...
disant que M. le vicomte le demandait. Pourvu qu'elle ne manquât point la messe, elle
Pierre avait alors seize ans accomplis. C'était n'avait que faire des promenades. Or, le di-
un garçon maigre, délicat, taché de rousseurs sur manche, à neuf heures un quart du matin, arri-
sa figure pâle, avec des cheveux d'un jaune quasi vait devant le perron Pierre Nicouleau monté
blanc. Il n'avait pas, mais pas du tout l'air d'être sur Bijou. Bijou, c'était le poney. Pierre mettait
La semaine prochaine nous commencerons : L'AUTRE LUMIÈRE, roman, par PAUL MARGUERITTE
21
pied à ferre, salué parfois d'un : « Je descends,
Pierre ! » qu'une vo.x juvénile lançait par la
fenêtre... M110 Margaerite apparaissait sur les
marches.
-— Bonjour, mademoiselle !
-^ Bonjour, Pierre. Nous partons ?
— Quand il vous plaira, mademoiselle.
— Eh bien ! moutez, Pierre...
— Que mademoiselle m'excuse...
Pierre sautait à califourchon sur Bijou, puis
tendait la main à Marguerite, qui, s'aidant de
l'étrier, s'asseyait derrière lui. Elle entourait sans
façon de son bras la taille du jeune homme.
— Allez, Bijou !
Et l'on partait.
Le chemin qui menait à l'église s'enfonçait
tout de suite dans les bois de chênes qui envi-
ronnaient le château. La lisière franchie, c'était
une veste découverte, fleurie de bruyères vio-
lettes, qu'on coupait en diagonale, par une tra-
verse bien mauvaise au temps des orages. On
contournait un groupe oe maisons appelé le
Prieuré. On passait sur un pont rustique un ruis-
seau nommé l'Airelle. Et, tout de suite après, on
joignait la grande route qui menait en cinq
minutes au bourg et à l'église.
Sur la route, le monde se pressait vers la
messe, piétons, carrioles et cavaliers. Souveni,
le même bidet ou le même ânou portait un
homme avec sa femme ou sa voisine eu croupe.
duire par le petit Nicoleau, déjà regardé comme
sorte d'abbé. Dans ce pays traditionnel, les
moeurs demeuraient, et demeurent encore bien-
veillantes el simples.
Ainsi, les dimanches succédèrent aux diman-
ches, ramenant pour Pierre Nicoleau el pour
Marguerite de Vornay la promenade accoutu-
mée, diverse seulement par J'aspict dont les sai-
sons changeantes revêtaient le paysage. Il y eut
des dimanches d'automne trempés de bruine, les
chênaies rougies, le ciel gris comme une vitre
dépolie. Le parapluie de Marguerite s'égouttait
lentement dans le cou de Pierre, qui ne se plai-
gnait point. Il y eut de? dimanches de gel, après
la neige, la campagne tout en velours"blanc et
en veri c filé. Souvent, par les dimanches d'été,
le soleil pesait ferme, au retour, sur les épaules
des deux cavaliers : Marguerite ôtait son châle et
le donnait à porter à Pierre... Mais certains
dimanches d'avril et de mai, l'odorante jeunesse
delà terre les enivrait à ce point qu'ils n'osaient
regarder l'un l'autre, Jor.-qu'eu se quittant
se
devant le perron du vieux petit château ils se
disaient :
— Au revoir, Pierre.
— Jusqu'à dimanche, mademoiselle.
Les dimanches succédèrent aux dimanches...
Cela lit des mois, des mois, des années...
Parmi le flux continu des choses, une obscure
destinée sembla vouloir que, seule, cette prome-
nade dominicale restât identique à elle-même,
inévitable, inchangée.
M. de Vormy mourut. Le père et la mère
Nicouleau moururent. Le curé fut plusieurs fois
remplacé. Une crue emporta le ponceau de
l'Airelle, qui fut rebâti en pierre. On refit la
façade de l'église. D'humbles semis d'arbres de-
vinrent des taillis ; des bois turent abattus et
découvrirent sur le chemin des coins nouveaux
de l'horizon. Une maison brûla au Prieuré. Mais,
chaque dimanche, Pierre. Marguerite et Bijou se
rejoignirent devant le perron du petit château.
Marguerite, restée orpheline, ne se maria point.
Pierre ne fut point prêtre : on le jugea trop déli-
cat de santé pour entrer au séminaire. Laïque, il
vécut comme un abbé, dans le bien que lui
avaient laissé ses parents... Dimanches d'été,
dimanches d'irver, le temps coula... La fine
fleur de jeunesse se fana sur le visage de M1'" de
Vornay. Pierre se voûta légèrement ; mille rides
précoces sillonnèrent son front et le coin de
ses yeux. Ni l'un ni l'autre n'en avaient souci,
et ils se retrouvaient toujours avec le même
contentement, assis ensemble sur l'échiné de
Bijou vieillistauf, qui toujours allait le pas re-
levé, encore qu'un peu moins alerte d'année en
année.
Là-bas, du côté de Paris, des événements
eurent lieu, dont le contre-coup parvint très
affaibli au fond de cette province forestière, un
peu sauvage. Comme on lit 1' istoire d'un autre
temps, Pierre et Marguerite surent que la Répu-
blique succédait au roi, puis l'empereur à la
République, puis, de nouveau, la République à
l'empereur.
Et Pierre fut tout à fait un petit vieux hâtil,
d'âge mal définissable, mais vieux. Et M110 de
Vornay eut des anglaises grisonnantes, et un
peu de couperose aux pommettes.
I ^Un dimanche d'avril, comme Pierre, leste
encore, aidait la vieille fille à descendre devant
le perron, celle-ci lui dit :
Pierre, voulez-vous attacher Bijou et entrer
—
quelques instants avec moi ? J'ai à vous parler,
Pierre, étonné, obéit. C'était la première fois,
depais vingt ans, que Mile de Vornay lui propo-
sait cela. Le coeur troublé comme aux jours de
sa jeunesse, il la suivit dans la salle à manger.
M"° de Vornay s'assit dans le fauteuil, au coin
l'àtre vide. Pierre resta debout.
— Pierre, dit-elle, le nouveau curé m'a dit,
lier une chose singulière. Il parait qu'on
s'étonne, dans le bourg, de nous voir arriver
ensemble, à l'église, sur le dos de Bijou. Les
moeurs ont changé autour de nous, mon pauvre
Pierre, sans que nous nous en soyons aperçus.
11 ny a que nous deux et quelques vieux couples
de paysans qui chevauchent ainsi.
— A'.ors?... balbutia Pierre effrayé, croyant
qu'il allait perdre la seule joie de sa vie...
— AJors... moi, cela m'est égal... Je me moque
des méchants propos. J'ai tenu seu'ement à vous
raconter ce que m'a dit le curé : que d'aller en
croupe avec un autre que son mari, cela prête
à rire et à jaser... Voilà...
Elle se tut, les yeux baissés. Elle était ner-
veuse. Pierre ne comprit-il point ? Ne voulut-il
pas comprendre ? Ou pcut-êlre, vraiment, n'y
ayait-il rien à comprendre ? Il répliqua après un
silence.
— Je ferai ce que vous voudrez, mademoi-
selle... Mais moi aussi, cela m'est égal, les propos
des gens.
Mlle de Vornay le regarda un instant dans les
yeux. Elle haussa imperceptiblement les épaules,
se leva, tapota du pied contre un chenet.
— C'est bon,
dit-elle... Vous avez raison.
Nous sommes assez vieux l'un et l'autre pour
n'en faire qu'à notre tête...
Elle le regarda encore ; elle n'était plus ner-
veuse ; mais ses yeux s'humectèrent un peu et
sa voix tremblait quand elle dit, comme d'habi-
tude:
— Au revoir Pierre !
Pierre, malgré l'émotion qui lui serrait la
gorge, répondit avec assez de fermeté :
— Jusqu'à dimanche, mademoiselle!...
MARCEL PRÉVOST,
de l'Académie française.
PETIT COURRIER
Un bon massage, en plus du raffermissement
des chairs, doit rechercher l'assouplissement et
le décapage de l'épiderme : évitez donc l'emploi
des corps gras qui bouchent les pores de la peau.
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crite par le corps médical. Soluble dans l'eau, ne
graisse pas, ne tache pas. Se trouve partout et
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v., sam., de 3 à 4 et fixe rendez-vous.
Toute demande d'horoscopèXouJde graphologicjdoil
être accompagnée d'un mandat-poste de 5 francs, pour
une réponse de 15 lignes au maximum, dans le Jour-
nal. Aucune somme supérieure ne sera acceptée, i
Consultations par lettre particulière à partir de
S francs.
Nos lectrices doivent attendre environ six semaines
les réponses par le Journal et quatre semaines les
réponses directes.
156;}. — Jacmtj. Vous m'écrivez : « J'ai été heu-
reuse jusqu'ici parce que je n'ai rien demandé à la
vie. 1 C'était d'une sagesse remarquable, et puis,
voici que l'envie vous prend de lui demander quelque
chose à la vie, et vous ne me le dites pas, mais je
soupçonne fort que ec quelque chose consiste en un
petit brin d'amour. Au fond vous savez rien d'éton-
nant à cela, vous avez l'écriture très inclinée d'une
a flcctucuse,très élevée d'une imaginative, assez grasse
d'une instinctive et incurvée volontiers, donc à
«tendresse ». Et votre astrologie, que nous dit-elleV
Vous êtes née un lundi, donc lunarienne, et les hma-
riennes demeurent rarement vieilles filles, seulement
c'est le Scorpion qui vous signe, et je ne l'aime pas
beaucoup le Scorpion, il prédispose au mariage
éprouvé, et parfois même au veuvage prématuré,
alors il y faut prendre garde ! Seulement, on se rat-
trape en bonheur par les enfants, la, je vous vois pas
mal de joies intimes. Et puis, le Soleil aidant, pour-
quoi ne réussiriez-vous pas votre vie? Cependant,
attention au caractère. Rien d'une méchante tille,
mais assczsusceptible, parce que très sensible, fît la
santé? C'est encore une des caractéristiques du Scor-
pion de s'amuser de détraquer l'organisme alors, ici
encore, prenez vos précautions.
Et Lui?... Il vous soignera puisque... — Ce qui fe
caractérise d'abord c'est qu'il est d'une vivacité in-
tellectuelle dont rien n'approcheet avec cela lin pu nui
les lins, et avec cela encore : intuitif en diable,
et doué d'une assimilation étonnante. Mais au point
de vue nerveux, ah ! la ! la ! grands dieux ! quelle
poudre ! !... qui n'est pas dans ses ordonnances !... Et
s'il y a un sensitif sur terre, un être mobile, agité,
vibrant, saccadé, je crois que c'est bien celui-là ! Et
certes, il n'est pas méchant de caractère, seulement,
il n'est pas calme (lu tout, et pour ce qui est du coeur,
il a une telle variabilité dans son tracé, une telle irré-
gularité de hauteur des lettres et d'inclinaison que je
me demande s'il sera jamaisbien fixé? Etles ses données
Poissons,
astrologiques? Mcrcurien-marsicn sous
il ne peut manquer d'arriver, en tant que situation,
parce qu'il est malin comme un singe, passez-moi
l'expression, et de quelque côté que j'envisage son
horoscope, c'est toujours la-dessus que je retombe :
savoir-faire, diplomatie, habileté, finesse, etc., vie.
mouvementée, agitée, difficile, mais, comme les chats,
retombera toujours sur ses pieds ! En amour?... Hum
plaise à Dieu qu'il y trouve quelque bonheur, mais ce
n'est pas sûr du tout !
1564. — La Dame du Mail. Alors vous avez eu
peur de me soumettre l'écriture fille de votre gendre
-avant le mariage, parce que votre n'aurait rien
voulu savoir pour changer sa décision si le diagnostic
eût été mauvais?... Avouez que cela est pou brave et
vous auriez mérité toutes deux une punition, celle
d'avoir un mauvais lot pour époux et gendre. Il n'en
est pas ainsi, heureusement ! Ça n'est pas un méchant
garçon, je ne lui vois pas de défauts graves,qu'elle et si
votre fille sait le prendre, elle en fera tout ce
voudra, mais quelles natures différentes tout de -
même : votre fille est impulsive, lui un contenu
extraordinaire; votre fille est un caractère ferme
et énergique, lui est tout douceur et tout miel;
votre fille est toute naturelle, lui, très précieux ;
votre fille est très expansive, et lui très concentre et
vivant surtout de vie interne ; elle, a une vue assez
large de la vie et des événements, elle a le cerveau qui
bout et. travaille ; lui a l'écriture d'un sagace qui
s'attache aux petits détails, il a le graphisme d'un
minutieux, d'un méticuleux ; votre fille a l'écriture
appuyée d'une audacieuseet presque d'une téméraire ;
lui ' coule » son écriture, c'est un doux, qui ne s'em-
balle pas : votre tille n'est pas personnelle du tout,
et lui y est bien quelque peu ; et je pourrais leurs rem-
plir tout un numéro de ce Journal à signaler
divergences ; cependant, malgré tout, il peut y avoir
fusion, donc entente !
1565. — Parmi les Roses. Aulant que je puisse m'en
souvenir, vous êtes mariée ; eh bien, dans ce cas, et si
j'ai un conseil à vous donner, faites le possible et l'im-
possible, malgré tout l'attrait qui est en vous, pour
que votre filleul de guerre ne vienne pas habiter avec
Certes,
vous 1 Ce serait la dernière des imprudences. Nord,
il n'est pas méchant garçon, et, si, homme du
il est loin d'avoir voire vibranceméridionale,il est
certain néanmoins qu'il est affectueux, qu'il est
tendre, qu'il ne manque pas de « force aimante », el
n'arguez ni de votre, différence d'âge, ni de ceci, ni de
cela ; n'allez jamais au-devanl des embêtements,
n'amenez]pus fe loup dans la bergerie, c'est le meilleur
moyen pour qu'il n'y ait pas de grabuge. Vous dites :
«Je n'ai pas d'enfanl, l'instinct de maternité crie
parfois en nous et se fait douloureusement sentir, le
gâter serait donc le but de ma vie, ele... ».Nou ! non !
non ! mille fois non ! oîi s'arrêteraient vos gâteries?...
I>e but de votre vie est tout autre !... Quant à sa
nature : il est d'une intellcclualilô quelconque, mais
il doit être bavard, ce qui lui donne, les apparence
d'une, certaine intelligence. Il n'est pas si obstiné que
vous le croyez, il a même une volonté quelconque, el
il est très influençable ; s'il se toque de vous, com-
ment ferez-vous pour vous eu débarrasser? 11 n'est
pas faux, mais «exagérant». Un peu intéressé,
« accaparant » plutôt. Pas mauvais caractère. « bonne
bête » au fond, mais cela ne fait rien, ne jouez pas
avec, le feu !
1566. — Perplexe. Mais non, il n'y a aucune ama-
bilité particulière à vous permettre de me raconter
vos misères ; du moment que cela vous fait plaisir et
(lue eeta vous Tait du bien, je n'ai qu'à me louer de
votre persistance à m'écrire. Soyez sans inquiétude ;
ceci ne m'ennuie nullement et je ne dirai pas... quel
crampon ! comme vous en avez peur ! cl: malgré voire
écriture assez laborieuse :'i dcehilïivr rapidemenl.
Pour ce qui est, cette fois-ci; du conseil (pie vous me
demandez, la solution m'en paraît très simple. Votre
ami vous préviendra ou ne vous préviendra pas, olli-
eiellement, par un faire-part, du décès de sa pareille.
S'il vous prévient, si vous en recevez avis, il n'y a pas
situation délicate qui tienne, vous lui devez envoyer
vos eondoféances, banales au besoin, je dirai niènie
les plus banales possibles pour éviter les histoires du
«Cerbère» mais c'est là une question de politesse!
S'i ne vous prévient pas ou ne vous fai l pas aviser olli-
1
eiellemcnl, c'est qu'il désire éviter avec vous jus-
qu'aux moindres apparences de liaison intime, et,
dans ce cas, non seulement vous ne devez pas en pro-
fiter pour renouer, mais vous devez, au contraire,
vous tenir dans le silence le plus absolu. C'est clair
comme du cristal de roche. Et s'il y a quelque flotte-
ment dans son attitude à ce înonienf-fà, c'est-à-dire
qu'il vous le fasse savoir sans en avoir l'air... abs-
tenez-vous !
1567. — Elagda. Pourquoi doue qu'il redresse
ainsi son écriture, Flagcla? Savez-vous que tout ceci
n'indique pas qu'if soit vraiment impulsif? lit pour-
tant, par métier, si je puis dire, il va de l'avant, et
très vite, alors pourquoi dans celte contention vis-à-
vis de vous? A-l-il peur de se compromettre? ou
bien encore veut-il vous éviter des histoires? ou bien
encore, crainl-il que son coeur vibre trop e.L nuise à sa
sécurité dans son Spad? Et. je croirais volontiers que
sa contention est voulue, et non pas « de fond » car,
par ailleurs, son écriture est très chaude et non seule-
ment chaudc/niais « grasse » ; voyez comme la lettre e,
notamment, est gorgée d'encre! C'est un «amou-
reux», ce gaillard-là, et non pas seulement amou-
reux de l'air, ou des nues, ou des envolées à travers le
ciel: je le crois, de fond,plus positif que eeta! Cepen-
dant l'imagination monte aussi haut que son Spad,
et on ne peut pas dire qu'il n'ait pas l'âme très ou-
verte. II ne manque pas de volonté, mais une volonté
sèche un peu. Il serait assez entêté que ceci ne m'éton-
nerait pas du tout. Il est plein d'ambition (signature
extrêmement grimpante, et toute détachée d'un in-
tuitif). Il ne manque pas d'intelligence nette ; il a le
coup d'oeil clair, et la décision précise. Qu'il ait pfus
de spontanéitéavec vous, et tout ira au mieux.
1568. — Loulou. Vous êtes lunariemie-solarieiiue.,
sous le Bélier, et voire écriture s'en ressent : elle a
bien la variabilité de la lunarienne, le désir de rayon-
nement de la solarienne et la combativité volontaire
du Bélier. Et,cependant,je me demande si vous arri-
verez à un bon résultat dans la vie? je n'en suis pas
1res assurée, d'abord parce que votre horoscope le dil,
et ensuite, parce que votre éerilure me le confirme. !
Vous avez, malgré tout, l'écriture un peu artificielle.
nn peu « guindée » (passez-moi le mot !) trop hachée,
trop peu courante; on sent en vous une jeune tille
qui ne demande qu'à se laisser aimer et à en jouir
huit qu'elle pourra. Que vous ayez des probabilités
de mariage, e'esL un fait, et que vous puissiez avoir
des enfants, c'est encore, un fait incontestable. Que
vous manquiez d'énergie? Quand vous le voulez bien,
non ! mais le voulez-vous de toutes vos forces?... fl y
a maigre tout, quelque flasque dans votre vouloir, il y
a, du lunarieneii masse, cl c'est sensitif, c'est hésitant,
c'est angoissé, c'est concentré, c'est rêvasseur ! que.
sais-jc encore? !... Avez-vous, avec cela, des gra-
titudes artistiques? Possible, cL 1116111e, probable,
mais en tirerez-vous fe meilleur parti? Pas sûr! 11
vous manque, voyez-vous, la continuité d'action el
la rude persistance dc.volonf é !
KNIGMA.
 dont
F 1302 liis. — Dédié aux Abeilles,l'amie
le ecMir souhaite une amie. Pour
qu'on attend :
Tous seriez ma douceur, ma douceur cares-
sante,
Mclailcoliquc à peine uinsi qu'un soir fer-
[vcnl,
Ou bien comme un lys pur qu'aurait courbe
\le vent.
Vous seriez mon ivresse... Oh ! combien
[consolante.
Mon ivresse... Ah ! si chaste el pourtant
\très ardente.
Egalement suave... Est-ce au soleil levant ?..
Dans le soir violent, à Vciromc énervant
Que vous viendrez ainsi qu'une soeur très
[(ïimunfe.
Nous joindrions nos mains frémissantes
l'un peu.
Si le ciel était sombre, on 'aurait un coin
[bleu...
U:t beau rêve berceur, cl des beautés d'au-
[rore.
partager ainsi qu'on partage dus fleurs,
.-'.
Kl comme un miel enclos en le sein, d'une
[amphore.
Plus d'an instant divin, serait doux à nos
[coeurs.
LE ClIANTlîUK So:,ITAll!E.
E 1303. — Aflons, chères soeurs, des
idées pour le « Club des Abeilles fran-
çaises » qu'il faut que nous fondions. Ce
coin amical oit ne sera distillé que du miel
et ou chacune n'aura en vue. que le bon-
heur de toutes. Voici les miennes : Un
local hier, aéré et de décoration simple et
claire dans un quartier assez central.
L'avance du loyer fait par quelques
Abeilles serviables qui seront remboursées
à. la première fêle que nous donnerons. A
cette fête chacune et chacun s'il y a !
devra apporterson tribut. Les uns par leurs
latents : musique, chant, poésie. Les
autres par leurs travaux : peinture, des-
sin, objets artistiques, bibelots confec-
tionnés à la main el celles qui ne sau-
ront rien Taire, eh bien! elles se priveront
d'une jolie inutilité qui agrémente leur
home. Entrera qui veut, moyennant un
billel dont le prix sera fixé, et les travaux
seront vendus séparément ou mieux,
loterie en sera faite. Ces fêtes pourront
avoir lieu trois ou quatre fois dans l'année
suivant les besoins du club. Si le résultat
n'en est pas favorable, chaque Abeille,
pour en faire partie, devru apporter sa
cotisation annuelle afin d'en couvrir les
frais. Si, au contraire, il surpasse nos
espérances, la somme qui formera le sur-
plus du loyer et de. l'entretien du local,
servira à aider quelques Abeilles déshé-
rités. (A suivre.) FRANÇAISE.
F 1301. — Un Requiem, chères soeurs,
pour Boficmicmie qui va mourir du moins
pour quelques mois. Adieu, toutes, avec
espoir de résurrection.
BOHÉMIENNE.
Poitrine parfaite. — Grâce au maintien-
gorge idéal invisible Le Grlsina, breveté
S. G. D. G., le seul qui soutienne la poi-
trine sans la comprimer et donne au
buste une ligne irréprochable. L.e Grisina
existe en toutes tailles. Pour le jour :
51) fr. Le maintien-gorge permettant le
grand décolleté : 45 fr. Toutes les com-
mandes doivent être adressées à son
inventeur (en indiquant le tour de la
poitrine au-dessus et au dessous) :
M"'° Aïassa,7,square Théophile-Gauthier,
Auteuil 29-73.
 La Beauté et l'Hygiène
LA COUPEROSE
LAducouperose est une congestion permanente
visage et je n'ai pas besoin de décrire
l'aspect désagréable qu'elle donne au teint.
Tout le monde connaît, la rougeur pourprée
qu'elle occasionne ainsi que la l'orme variqueuse
qu'elle dessine sur les joues ou le nez des femmes
qui en sout atteintes.
Mais cette couperose ne s'établit pas d'emblée;
elle procède par étapes successives, sous des causes
diverses. Par exemple, à la suite d'influences
variées, vous sentez des boudées do chaleur vous
dans votre
monter ù. la face; vous vous examinezluisante,
miroir; votre visage est rouge, la peau les
pores ouverts; vous avez la sensation que votre
épidémie est brûlant, gonllo. Au bout de quelques
instants lout cela passe; votre teint reprend son
coloris naturel. Ou bien encore, après les repas, le
nez est gras, le visage s'empourpre, les pommettes
luisent et cet état dure.une heure, quelquefois
plus, autant que la digestion. Peu a. peu ces pous-
sées do congestion impriment leur trace, les vais-
seaux superficiels de la peau se dilatent, et la cou-
perose s'établit. d'autres
11 y a encore causes : l'abus de l'eau
froide, le vent, sec, la chaleur excessive des appa-
reils de chauffage, les cosmétiques de mauvaise
qualité, tout cela peut provoquer le teint rouge;
mais c'est surtout la circulation générale qui reste
la coupable. N'attendez pas que la couperose soit
définitivement installée sur votre visage pour la
combattre. Efforcez-vous plutôt de remédier à. ses
atteintes, dès que vous constatez ses premières
manifestations. Surveillez l'étal de vos digestions,
le fonctionnement de l'estomac ou do l'intestin,
et si tout vous paraît parlait, suivez une hygiène
raisonnable et quelques soins appropriés.
Pour la toilette du visage, n'employez que de l'eau
bouillie tiède, usez d'une crème rafraîchissante
telle que :
Lanoline anhydre ' 42a gr.
Eau de rose 10 —
Eau d'haniamelis 00 —