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Cours d’Informatique Industrielle Numération et Codage

Numération et Codage
I. Les systèmes de Numération
1. Système décimal

Le système décimal, aussi appelé système à base 10, utilise 10 chiffres ou symboles qui sont 0,
1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9. Ce système s’est imposé tout naturellement à l’homme, puisqu’il utilisait
ses 10 doigts pour compter.

Les nombres sont décomposés suivant les puissances de 10.

Exemple : (1789) = 1.103+7.102+8.101+9.100

Malheureusement, le système décimal est difficile à adapter aux équipements électroniques car
ceux-ci devraient fonctionner avec dix niveaux de tension différents. C’est pourquoi on utilise
le système binaire.

D’une manière générale, dans une base b quelconque (comportant b éléments), le nombre N
représenté par anan-1…a0, a pour représentation décimale :

(N)10 = an.bn + an-1.bn-1 + … + a1.b1 + a0.b0

Chaque chiffre d’un nombre est repéré par son rang (position) et son poids (valeur) : le chiffre
de rang j a pour poids bj.

2. Le système binaire

Comme son nom l’indique, il nécessite deux symboles 0 et 1, appelés bits (binary digit). C’est
le code utilisé physiquement par tous les systèmes électroniques numériques car on sait faire
très facilement des interrupteurs (transistors) de très petite dimension.

Les nombres sont donc décomposés suivant les puissances de 2. Un nombre binaire est
communément appelé un mot binaire. Les ordinateurs travaillent avec des mots de 8, 16, ou 32
bits.

Exemple : % 101001 = 1.25 + 0.24 + 1.23 + 0.22 + 0.21 + 1.20 = (41)10

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%1010,01 = (1010,01)2 = 1.23 + 0.22 + 1.21 + 0.20 + 0.2-1 + 1.2-2 = (10,25)10

Le passage d’une base 10 à la base 2 peut s’effectuer par soustractions successives : on


décompose le nombre initial en lui soustrayant la puissance 2n qui lui est égale ou
immédiatement inférieure et on recommence l’opération avec le reste de la soustraction (c’est
l’exemple précédent).

Exemple : (75)10 en binaire

75 – 26 = 11
11 – 23 = 3 (75)10 = 1.26 + 0.25 + 0.24 +1.23 + 0.22 + 1.21 + 1.20 = % 1001011
3 – 21 =1
1 – 20 = 0
Une seconde méthode consiste à procéder par divisions successives du nombre par 2.

(75)10 = % 1001011

3. Le système octal :

Il est composé de 8 caractères (de 0 à 7). La valeur décimale est la somme des différents
caractères multipliés par le poids correspondant.

Exemple : (172)8 = 1.82 + 7.81 + 2.80 = 16 + 56 + 2 = (122)10

Pour convertir un nombre décimal en octal, on procède par divisions successives du nombre
par 8.

Tableau de conversions Octal Binaire :


Octal Binaire
0 000
1 001
2 010
3 011
4 100
5 101
6 110
7 111

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4. Le système hexadécimal

Le système hexadécimal utilise 16 symboles : 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 A B C D E F. Il est très


employé en informatique industrielle car c’est une façon abrégée de représenter les nombres
binaires (puisque 24 = 16). Un chiffre hexadécimal représente donc un mot de 4 bits, ce qui
permet de travailler avec des nombres beaucoup plus courts.

Exemple : $6FD = (6FD)16 = 6.162 + F.161 + D.160 = 1536 + 240 + 13 = (1789)10

Pour convertir un nombre décimal en hexadécimal, le principe est toujours le même : on le


décompose en puissances successives de 16 ou par divisions successive par 16.

Exemple : (1789)10 en hexadécimal

1789 – 6.162 = 253 (1789)10 = (6FD)16


253 – F.161 = 13
13 – D.160 = 0
On utilise souvent la conversion du binaire vers hexadécimal ou la conversion inverse.
Tableau de conversions :
Décimal Hexadécimal Binaire Décimal Hexadécimal Binaire
0 0 0000 10 A 1010
1 1 0001 11 B 1011
2 2 0010 12 C 1100
3 3 0011 13 D 1101
4 4 0100 14 E 1110
5 5 0101 15 F 1111
6 6 0110 16 10 10000
7 7 0111 17 11 10001
8 8 1000 31 1F 11111
9 9 1001 32 20 10 0000

$6FD =% 0110 1111 1101


(137)10 = %1000 1001 = $89
II. Les différents codes utilisés en Informatique Industrielle
L’action de faire correspondre à des nombres, des lettres ou des mots, un groupe spécial de
symboles s’appelle le codage et le groupe de symboles s’appelle un code.

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Le code le plus connu est le morse. Il utilise une série de traits et de points pour représenter les
lettres de l’alphabet. Les codes décrits ci-après ne répondent plus à la relation de décomposition
en puissance d’une base.
1. Le code GRAY
On l’appelle aussi code binaire réfléchi. C’est un code à distance minimale, c’est-à-dire qu’entre
deux codes successifs, il n’y a qu’un seul bit qui change d’état :
Décimal GRAY Décimal GRAY
0 0000 8 1100
1 0001 9 1101
2 0011 10 1111
3 0010 11 1110
4 0110 12 1010
5 0111 13 1011
6 0101 14 1001
7 0100 15 1000

Ce type de codage permet d’éviter les aléas des transitions multiples : une seule ligne
d’information (un seul bit) peut changer d’état entre deux combinaisons successives. Il est
particulièrement intéressant pour des applications très rapides.
2. Le code BCD
Le code Décimal Codé en Binaire (en anglais BCD) consiste à coder séparément chaque chiffre
décimal en binaire. Ce codage nécessite 4 bits pour chacun des chiffres, ce qui représente une
perte de 6 combinaisons, mais évite de nombreuses conversions.
Décimal BCD Décimal BCD
0 0000 5 0101
1 0001 6 0110
2 0010 7 0111
3 0011 8 1000
4 0100 9 1001

Exemple : (142)10 = %0001 0100 0010

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3. Le code excédent 3
Le principe est le même que celui du code BCD, sauf qu’on ajoute 3 au chiffre décimal avant
de le coder en binaire. Ce code est dit « symétrique » car le complément à 1 (complément
logique de chaque bit) correspond au complément à 9 (9-n) du chiffre correspondant. Cette
propriété est intéressante pour effectuer des opérations arithmétiques.
Décimal Excédent 3 Décimal Excédent 3
0 0011 5 1000
1 0100 6 1001
2 0101 7 1010
3 0110 8 1011
4 0111 9 1100

4. Le code AIKEN
A l’image des deux codes précédents, le code Aïken n’utilise que dix combinaisons sur les seize
possibles. C’est un code dit « symétrique » dans lequel on code en binaire naturel les 5 premiers
chiffres 0 à 4, puis les chiffres suivants symétriquement par rapport à 4, en complémentant
chaque bit :
Décimal AIKEN Décimal AIKEN
0 0000 5 1111
1 0001 6 1110
2 0010 7 1101
3 0011 8 1100
4 0100 9 1011

Remarque : le code Aïken est aussi un code pondéré, de poids 2 4 2 1.


5. Le code de p parmi n
Le code binaire pur n’est pas protégé. Si un bit est perturbé, la nouvelle valeur est aussi
vraisemblable que la précédente. Si au lieu de représenter les nombres en binaire pur, on utilise
un nombre limité de combinaisons pour coder l’information, il y a des chances qu’une
combinaison erronée soit en dehors du code et soit donc détectée. Dans le code 2 parmi 5, un
chiffre de 0 à 9 présente toujours deux bits à "1" parmi les cinq bits d’information :

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Décimal 2 parmi 5 Décimal 2 parmi 5


0 11000 5 01010
1 00011 6 01100
2 00101 7 10001
3 00110 8 10010
4 01001 9 10100

6. Codage des données alphanumériques


Pour représenter une information alphanumérique, le code ASCII (American Standard Code
International Interchange) est le plus utilisé. Il code chaque caractère sur 7 bits :
0 1 2 3 4 5 6 7
0 Nul Dle SP 0 @ P ` p
1 Soh Con ! 1 A Q a q
2 Stx Rep " 2 B R b r
3 Etx Sep # 3 C S c s
4 Eot Coff $ 4 D T d t
5 Enq Nak % 5 E U e u
6 Ack Syn & 6 F V f v
7 Bel Etb ' 7 G W g w
8 BS Can ( 8 H X h x
9 HT ) 9 I Y i y
A LF Sub * : J Z j z
B VT Esc + ; K [ k {
C FF FS , < L \ l |
D CR GS - = M ] m }
E SO RS . > N ^ n ~
F SI US / ? O _ o Del

Exemples : 5 sera codé $35


Le code $20 est un espace

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