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Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

INTRODUCTION

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 1


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

INTRODUCTION

Depuis le début des années 1990, l’industrie radio-mobile a connu des développements
considérables aussi bien en terme de technologie que d’abonnés notamment avec les réseaux
de la deuxième génération dont plus le répandu est le GSM. Ce dernier connut un grand
succès dans le monde surtout pour la transmission numérique de la voix. Pour satisfaire les
demandes de plus en plus croissantes dans le domaine du multimédia (Streaming multimédia,
visioconférence, jeux vidéo,…), les débits plus élevés sont nécessaires et impliquent une
évolution vers les réseaux cellulaires de troisième génération (3G). Ces derniers basés sur le
WCDMA en mode FDD offrent ces services.

Lorsque l’on parle de couverture d’un réseau radio 3G on parle de la zone où la réception de
ce signal est possible. Cette dernière est outdoor si l’on est à l’extérieur et indoor si l’on est
dans un bâtiment. Cette problématique concerne tous les réseaux mobiles et plus
particulièrement la 3G. En tenant également compte des nombreuses expériences réussies de
déploiement de l'UMTS dans les pays de l'Europe ainsi que les faibles coûts d'acquisition des
terminaux 3G contribuant grandement à ce succès, nous avons mené une étude de la
couverture dans les localités de Ouesso et de Nzassi. Notre projet consiste à réaliser la
première phase par laquelle tout opérateur doit passer et qui est la planification cellulaire du
réseau 3G à accès WCDMA.

Cette planification du réseau 3G permettra de surmonter certains problèmes majeures en


procédant à la configuration des équipements du réseau, l'augmentation de la fiabilité des
transitions entre réseaux GSM et 3G, l’assurance d’une meilleure couverture radio entre les
bâtiments et l’adaptation des paramètres de liaison. Elle va se scinder en plusieurs étapes à
savoir la gestion du plan de fréquence 3G, la modélisation de l’environnement de propagation
du signal associée aux calculs des bilans de liaisons sur les voies montante et descendante et
enfin une automatisation des résultats à l’aide de l’outil de simulation Atoll. Visant à garantir
une couverture optimale pour les deux modes PS et CS, cette étape est d’une importance
majeure puisque toute tentative d’optimisation se base sur une bonne planification.

Ce travail de mémoire s’articule en trois (03) parties. La première partie présentera, de façon
brève la société Airtel Congo dans laquelle le stage s’est passé. La deuxième portera sur les
généralités des réseaux mobiles 2G et 3G qui permettront de se familiariser avec les notions
de planification cellulaire. Enfin la dernière nous édifiera sur la couverture radio en 3G en
ressortant les éléments nécessaires pour une bonne planification cellulaire des ressources 3G
accompagnée de la simulation avec Atoll.

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Partie I : Présentation de la
Société Airtel Congo

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1- Historique
La société Airtel Congo B est une des filiales de télécom Bharti Airtel, géant international
dans les télécommunications. En juin 2010, Airtel rachète les actions africaines du groupe
Zain International, le coup de la transaction s’élève à 10 millions de dollars américain. Il
possède des filiales dans 19 pays d’Asie et 17 d’Afrique 66 millions de clients et 5000
employés. Son PDG est Sunil Bharti Mittal.

En octobre 2011, la société obtient la licence pour le lancement de la plateforme 3G puis


lance la 3,5G offrant la voie descendante théorique jusqu’ à 21Mbps.

Le 27 Mai 2014, la compagnie signe un accord de roaming avec la société Warid Congo S.A
qu’il finit par racheter six mois plus tard à 120 millions de dollars américains. Cette
acquisition va permettre à Airtel, de devenir le premier opérateur mobile du Congo
Brazzaville devant MTN avec 2,6 millions de clients Airtel car, avec 1,6 millions, Airtel va
en effet récupérer le 1 million de clients de Warid. En Mai 2015, le siège de la société est
amené à l’immeuble de Warid.

2- Capital social et coordonnées


Airtel-Congo B, société anonyme CA au capital de Francs CFA 5.200.000.000 est une filiale
de la société Bharti Airtel Limited avec un conseil d’administration de près 5.200.000.000 de
francs CFA , immatriculé au registre du commerce et du crédit mobilier de Brazzaville sous le
numéro 07B299 dont le siège social est à Brazzaville sis Immeuble SCI MONTE CRISTO
(ex Warid Congo SA ), la société privée Airtel-Congo B évolue dans le secteur de la
téléphonie mobile au Congo.

3- Objectif
Devenue premier opérateur de télécommunication implanté au Congo, devant MTN (ex
Libertis) et AZUR, Airtel-Congo B rehausse le conteste compétitif et se lance le défi de :
marquer sa présence pour conquérir le marché congolais des télécoms.

4- Activités et services
La principale activité de la société Airtel-Congo, est la télécommunication via la vente de
temps de communications et de divers autres services de communication à valeur ajoutée via
les téléphones mobiles. La compagnie offre des services de téléphonie mobile, voix et
données services lignes fixes, bande passante haut débit, de la TV sur IP, services DTH, des
solutions de Telecom « bout-à-bout » pour les entreprises ainsi que des services de transport
longue distance des données en national et en international. Pour vulgariser ses services, la
société propose également à sa clientèle des téléphones portables, des i-phones et des i-pads
ainsi que des routeurs et modems 3G. Des modems 3G. La compagnie offre des services de
mobile voix et données, services lignes fixes, bande passante à haut débit, de la TV sur IP,
services DTH, des solutions de télécom « bout-à-bout ».

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5- Organigramme de la société Airtel Congo

Comité de Direction
Managing Director

Personal Assistant Governance


Manager

Finance HR Director COO Director SCM


Director

Network Regulatory
IT Director
Director Director

Director Airtel Director Director


Money Commercial Marketing

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Partie II : Généralités sur les


réseaux mobiles GSM et 3G

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Chapitre 1 : Généralités sur


le GSM

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1.1-Historique de GSM
L’idée des communications cellulaires est apparue dans les années 1940. La technologie de
communications de l’époque (tubes électroniques) ne permettait pas de résoudre le problème
principal (le changement de cellule au cours du déplacement du mobile). Avec le
développement des circuits intégrés les premiers systèmes cellulaires sont apparus dans les
années 1970. Ces systèmes, appelés de première génération (1G), ont étés analogiques et ont
démontré la faisabilité du principe cellulaire ainsi que la possibilité de son exploitation
commerciale. Vers la fin des années 1980 sont apparus les systèmes de communications
cellulaires numériques ou de deuxième génération (2G).

Années 80 :

 Technologie analogique (1G) qui utilise une bande de fréquences non enregistrée (902-
928 MHz) ce qui cause des interférences avec toutes sortes de machines.
 AMPS et Radiocom 2000 en 1982
 En 1984, Le Projet de GSM (Global System for Mobile communications) soutenu par le
CEPT (Comité Européen des Postes et Télécommunications) reçoit l’approbation de la
commission européenne. C’est le Groupe Spécial Mobile (GSM) du CEPT qui
développe la norme GSM.
 En 1985, Adoption des recommandations
 En 1986, Premiers tests sur l’interface radio
 En 1987, le choix du TDMA/FDMA (duplexage fréquentiel) est fait et signature du
MoU (Memoranding of Unterstanding) entre les opérateurs de 13 pays à Copenhague.
Le système est entièrement numérique (codage numérique de la parole, codage du
canal, etc.) et peut offrir les services de voix, de données à 9,6kbit/s et les SMS.
 En 1989, le GSM est repris par l’ETSI (Europeen Telecommunication Systems Institut)
et préconise l’introduction de la bande de fréquence 1800 MHz au dépend de la bande
900MHz

Années 90 :

 Transmission numérique pour augmenter la capacité, améliorer la sécurité et offrir la


messagerie texte (SMS).
 En 1992 : Vrai lancement du GSM ; c’est l’année d’ouverture vers un marché mondial.
 En 1994, les USA réservent une grande partie de la bande 1900MHz à la norme GSM
sous l’appellation Personal Communication System (PCS 1900).
 En 1997, le DCS 1800 est renommé GSM 1800 pour refléter l’affinité entre les deux
systèmes.
 En 1999, Le GSM devient la norme de réseau mobile la plus implantée. Elle regroupe
en effet plus de 325 membres représentant plus de 130 pays.

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1.2- Notion de couverture cellulaire


Les réseaux de première génération possédaient des cellules de grande taille (50 km de rayon)
au centre desquelles se situait une station de base (antenne d'émission). Au tout début, ce
système allouait une bande de fréquences de manière statique à chaque utilisateur qui se
trouvait dans la cellule qu'il en ait besoin ou non. Ce système ne permettait donc de fournir un
service qu'à un nombre d'utilisateurs égal au nombre de bandes de fréquences disponibles. La
première amélioration consista à allouer un canal à un utilisateur uniquement à partir du
moment où celui-ci en avait besoin permettant ainsi d'augmenter "statistiquement'' le nombre
d'abonnés, étant entendu que tout le monde ne téléphone pas en même temps. Mais ce
système nécessitait toujours des stations mobiles de puissance d'émission importante (8 W) et
donc des appareils mobiles de taille et de poids conséquents.

De plus, afin d'éviter les interférences, deux cellules adjacentes ne peuvent pas utiliser les
mêmes fréquences. Cette organisation du réseau ne permettait pas une possibilité de mobilité
des usagers d'une zone de couverture à l'autre. C'est pour résoudre ces différents problèmes
qu'est apparu le concept de cellule.

1.2.1- Notion de cellule


Le principe de ce système est de diviser le territoire en de petites zones, appelées cellules, et
de partager les fréquences radio entre celles-ci ; ce qui permet la réduction des interférences
intercellulaires. Ainsi, chaque cellule est constituée par un émetteur/récepteur appelé station
de base, qui assure la liaison radio avec les terminaux mobiles sous sa zone de couverture, à
laquelle on associe un certain nombre de canaux de fréquences à bande étroite.

Une cellule est communément représentée sous la forme d’un hexagone ; en effet, l’hexagone
est le motif géométrique le plus proche de la zone de couverture d’une cellule qui assure un
maillage régulier de l’espace.

1.2.2- Notion de motif

C’est un ensemble de cellules contenant toutes les fréquences une fois seulement. Comme
précédemment, ces fréquences ne peuvent pas être utilisées dans les cellules adjacentes afin
d'éviter les interférences mais le spectre étant limité, il faut réutiliser les mêmes fréquences
sur des cellules suffisamment éloignées. Ainsi, on définit des motifs, aussi appelés clusters,
constitués de plusieurs cellules, dans lesquels chaque fréquence est utilisée une seule fois
constitués de plusieurs cellules, dans lesquels chaque fréquence est utilisée une seule fois. La
figure 1 montre un tel motif, en guise d'exemple.

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Figure 1. Représentation d’un motif élémentaire (à gauche) et un ensemble de motifs dans


un réseau (à droite).

1.2.3- Notion de transfert intercellulaire (Handover)

La mobilité est la possibilité qu'a le mobile de maintenir la communication lors de son


déplacement. Pour cela, le réseau effectue la procédure de Handover, c'est-à-dire le passage
d'une cellule à l'autre sans interruption de la communication afin d'assurer la meilleure qualité
de services.

1.2.4- Interférences

Les interférences sont des brouillages ayant pour origine les émissions de signaux dans la
même bande ou proche de celle du système. Elles ont un impact considérable en comparaison
avec les perturbations créées par le bruit en termes de capacité et qualité de service (QoS).

Les interférences sont particulièrement importantes dans les réseaux cellulaires GSM, basés
sur le principe de réutilisation des fréquences. Dans les réseaux cellulaires, on note C/I le
rapport du signal utile (Carrier) sur le niveau d’interférence (I).

Deux types d’interférences existent : les interférences co-canal (même fréquence) et les
interférences sur canal adjacent (fréquence successive).

 Interférences Co-canales

Ce sont des interférences induites par des signaux émis sur la même porteuse. Ceci se produit
quand un point de la zone de couverture reçoit plusieurs signaux provenant de différents BTS
et émis sur la même fréquence.

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Puissance

f1 Spectre de fréquences

Figure 2. Interférences co-canales

 Interférences canaux-adjacents

Les signaux émis sur des fréquences adjacentes entrainent des interférences non négligeables.

Puissance

f1 f2 Spectre de fréquences

Figure 3. Interférences canaux-adjacents

1.2.5- Réutilisation de fréquences


Le spectre de fréquences disponible (ressource radio) et la portée des sites étant limités, on
réutilise les mêmes fréquences sur plusieurs cellules comme dans le schéma de la figure 1
ci-dessus. Cette réutilisation se fait de manière à minimiser les interférences (co-canal et canal
adjacent). Elle peut se faire suivant un motif ou non.

1.2.6- Rapport signal sur bruit (C/N)


La taille des cellules est limitée par la qualité du signal. En effet, du bruit s’ajoute au signal.
Ce bruit est du aux autres émetteurs téléphoniques, radio et télévisuels, à la circulation
automobile, à la température, etc. Pour évaluer la qualité de l’information en réception, nous
devons avoir un rapport signal sur bruit acceptable afin de fournir aux abonnés une bonne
qualité de service. En co-canal, ce rapport doit être supérieur à 9 dB et en canal adjacent il
doit être supérieur à -9 dB.

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1.3- Architecture de GSM


L'architecture d'un réseau GSM peut être divisée en trois sous-systèmes :

1. Le sous-système radio (BSS) contenant la station de base (BTS) et son contrôleur (BSC).
2. Le sous-système réseau ou d’acheminement (NSS).
3. Le sous-système opérationnel ou d'exploitation et de maintenance (OSS).

NSS (Network Switching Sub-system)


RTCP (PSTN) Gestion de l’acheminement des
appels
RNIS, etc.

BSS (Base Station Sub-system)


Gestion transmission et ressource
radio

BTS TRAU

MS
OMC-R OMC-S

NMC

OSS (Operation Support


System) Gestion de
l’administration du réseau

Figure 4. Architecture du réseau GSM

1.3.1- Station mobile MS (Mobile Station)


La station mobile est un terminal mobile authentifié et autorisé à accéder au réseau mobile
(RAN, Radio Access Network). Elle comprend l’équipement mobile (ME) identifié par un
numéro d'identification unique de 15 chiffres appelé IMEI (International Mobile Equipment
Identity) et la carte SIM (Subscriber Identity Module) pour identifier l'usager de façon
unique. Ces deux éléments suffisent à réaliser l'ensemble des fonctionnalités nécessaires à la
transmission et à la gestion des déplacements.

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La principale fonction de la carte SIM est de contenir et de gérer une série d'informations.
Elle se comporte donc comme une mini-base de données dont les principaux champs sont
fournis dans le tableau I.

Commentaires
Paramètres
Données de sécurités
PIN (Personal Identity Number) Mot de passe d’utilisateur permettant de valider
l’usage du mobile SIM par le client
PIN 2 Autre mot de passe relatif au module SIM qui
permet de définir une liste de restriction d’appel
par indicatif, par partie ou totalité du numéro
PUK (Personal Unlock Key) Clé de déblocage suite à trois mauvais codes PIN
permettant l’Authentification de l’opérateur
Clé Ki Clé d’identification de l’abonnement utilisée lors
des procédures d’authentification et de
chiffrement
Données permanentes non modifiables
IMSI (International Mobile Subscriber Identité internationale de l’abonné qui comprend
Identity) le code pays MCC (Mobile Country Code), le
code réseau MNC (Mobile Network Code), etc.
Table de service SIM Contient les fonctions optionnelles activées par
l’opérateur
Algorithmes A3, A5 et A8 Algorithmes de calcul utilisés par les procédures
d’authentification et de chiffrement
Données temporaires
TMSI (Temporary Mobile Subscriber Identité temporaire qui supplante l’IMSI
Identity)
LAI (Location Area Identity) Conditionne la mise à jour de localisation
standard
Clé Kc Clé de chiffrement de l’interface radio recalculée
à chaque transaction du mobile avec le réseau
Données optionnelles
MSISDN (Mobile Subscriber Integrated Numéro d’appel permettant à chaque abonné
Services Digital Number) d’être joint conforme au plan de numérotation
téléphonique international

Tableau I.1. Liste partielle des informations contenues dans une carte SIM

L'identification d'un mobile par le réseau s'effectue exclusivement au moyen de la carte SIM.
En effet, elle contient des données spécifiques comme le code PIN et d'autres caractéristiques
de l'abonné, de l'environnement radio et de l'environnement de l'utilisateur.

L'identification d'un utilisateur est réalisée par un numéro unique IMSI différent du numéro
de téléphone connu de l'utilisateur MSISDN, tous deux étant incrustés dans la carte SIM.

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Le mobile peut être allumé ou éteint. Lorsque le mobile est éteint il ne peut communiquer
mais il avertit le réseau dès l’instant où il est hors tension : on parle de demande de
détachement (“detach“) au réseau par le mobile. Dès l’instant où il est allumé, il demande une
mise à jour de localisation : on parle de demande de rattachement (“Attach“) au réseau.

1.3.2- Sous-système radio BSS (Base Sub-System)

Le sous-système radio assure les transmissions hertziennes entre MS (station mobile) et BTS
(station de base) et s’occupe de la gestion des ressources radio ; sa partie aérienne correspond
au réseau d’accès RAN (Radio Access Network). Il se divise en deux éléments fonctionnels, la
station d’émission-réception de base (BTS) et le contrôleur de station de base (BSC).

1.3.2.1- BTS (Base Transceiver Station)

Appelée plus communément antenne-relais GSM, la BTS est un ensemble d’émetteurs-


récepteurs appelés TRX1 qui relie les stations mobiles à l’infrastructure fixe du réseau. Elle
est l'équipement radio exigé pour servir une cellule.

Les rôles principaux d'une BTS sont :

 l'activation et la désactivation d'un canal radio ;


 le multiplexage temporel (TDMA) et la gestion des sauts de fréquences (frequency
hopping) ;
 le chiffrement du contenu à transmettre (pour la confidentialité de la communication
sans fil) ;
 le codage canal, chiffrement des trames, modulation, démodulation et décodage du
signal radio (protection contre les erreurs de transmission, interférences, bruits....) ;
 le contrôle de la liaison ;
 la surveillance des niveaux de champ reçu et de la qualité des signaux (nécessaire pour le
handover) ;
 le contrôle de la puissance d'émission (limiter la puissance à ce qui est suffisant pour ne
pas trop perturber les cellules voisines).

1.3.2.2- BSC (Base Station Controller)

C’est l’organe " intelligent " du BSS, qui gère les ressources radio. Il commande l’allocation
des canaux, utilise les mesures effectuées par la BTS pour contrôler les puissances d’émission
des mobiles et/ou de la BTS et prend la décision de l’exécution d’un handover. C’est
également un commutateur qui réalise une concentration des circuits vers le MSC. Il gère
l'administration de données de la cellule, l'algorithme de localisation, et les commandes
transferts. Le BSC compte plusieurs BTS. La liaison BTS-BSC est similaire au réseau
numérique à intégration de services (RNIS).

1
TRX signifie que le matériel est capable de gérer une paire de fréquences GSM
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1.3.2.3- Transcodeur (TRAU)

Le TRAU peut être implémenté comme un nœud autonome ou intégré avec le BSC. Sa
fonction est de fournir le transcodage de la parole et adaptation de débit de données entre le
BSC et le MSC. Il permet également de rendre compatibles les signaux du GSM avec les
signaux du réseau fixe (PSTN en anglais, RTCP en français).

1.3.3- Sous-système réseau NSS (Network Switching System)

Le sous-système réseau, appelé Network Switching System (NSS), joue un rôle essentiel dans
un réseau mobile. Alors que le sous-système radio gère l'accès radio, les éléments du NSS
prennent en charge toutes les fonctions de contrôle et d'analyse d'informations contenues dans
des bases de données nécessaires à l'établissement de connexions utilisant une ou plusieurs
des fonctions suivantes : chiffrement, authentification ou roaming.

Le NSS est constitué de :


- Mobile Switching Center (MSC)
- Home Location Register (HLR) / Authentication Center (AuC)
- Visitor Location Register (VLR)
- Equipment Identity Register (EIR)

1.3.3.1- Centre de commutation mobile (MSC)

Le centre de commutation mobile (MSC) est le commutateur du service mobile. Celui-ci gère
l’établissement, le cheminement et la surveillance des appels à et de l'abonné mobile ainsi
que la transmission des messages courts (SMS) et l’exécution du handover lorsqu’il y est
impliqué. Il dialogue avec le VLR pour gérer la mobilité des usagers : vérification des
caractéristiques des abonnés visiteurs lors d’un appel départ, transfert des informations de
localisation… Dans la pratique, un MSC intègre les fonctionnalités d'un VLR d’où
l’appellation MSC/VLR. Un MSC peut être relié à Plusieurs BSS.

Le MSC peut également posséder une fonction de passerelle, GMSC (Gateway MSC) qui est
activée au début de chaque appel d'un abonné fixe vers un abonné mobile. Il peut alors
recevoir un appel d'un autre réseau et assurer le routage de cet appel vers la position de
localisation d'un mobile.

1.3.3.2- Enregistreur de localisation nominale (HLR)


La base de données HLR stocke et contrôle tous les abonnements mobiles appartenant à un
opérateur spécifique. Le HLR stocke des données permanentes (IMSI, MSISDN, …) au sujet
des abonnés, y compris les services supplémentaires de l'abonné, l'information de localisation,
et les paramètres d'authentification. Quand une personne achète un abonnement, il est
enregistré dans le HLR de l'opérateur. Le HLR peut être mis en application avec le
MSC/VLR ou comme base de données autonome. Avec l'introduction de GPRS, le HLR
stockera également des données d'abonné concernant des services de commutation par
paquets.
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1.3.3.3- Centre d’authentification (AUC)


La base de données AUC est reliée au HLR. L'AUC fournit au HLR des paramètres
d'authentification et des clefs de chiffrage en produisant des triplets2. L'utilisation de ces
triplets de chiffrement de la parole, des données et de signalisation est réalisée sur l'interface
Air. Tous les deux fournissent la sécurité de système.

L'AUC mémorise pour chaque abonné une clé secrète utilisée pour authentifier les demandes
de services et pour chiffrer les communications ; ce qui permet de vérifier si le service
demandé par un abonné est autorisé et permet de protéger tant l'abonné que l'opérateur du
réseau des violations indésirables du système de la part de tiers.

1.3.3.4- Enregistreur de localisation des visiteurs (VLR)

Le VLR (Visitor Location Register) est une base de données qui mémorise les données
temporaires d'abonnement des clients présents dans la zone géographique qu’il contrôle. Les
données mémorisées par le VLR sont similaires aux données du HLR auquel vient se rajouter
l’identité temporaire du mobile TMSI.

1.3.3.5- Enregistreur des identités des équipements (EIR)

La base de données EIR valide l’équipement mobile. Le MSC / VLR peut demander l'EIR de
vérifier si une station mobile a été volé (liste noire), non réceptionnée (liste grise), normale
enregistrée (liste blanche) ou inconnu.

C’est une base de données annexe contenant les identités des terminaux mobiles (IMEI) ;
elle peut être consultée lors des demandes de services d’un abonné pour vérifier que le
terminal utilisé est autorisé à fonctionner sur le réseau.

1.3.4- Sous-système d’exploitation et de maintenance (OSS)

L’administration du réseau GSM consiste à évaluer ses performances et optimiser l’utilisation


des ressources de façon à offrir un niveau de qualité aux usagers. Cette administration se fait à
plusieurs niveaux :

 administration commerciale (déclaration des abonnés, terminaux, facturation…) ;


 gestion de la sécurité (détection d’intrusion) ;
 exploitation et gestion des performances (trafic) ;
 contrôle de la configuration du système ;
 maintenance.

2
c’est ensemble constitué de trois éléments qui sont le nombre aléatoire RAND, la clé Ki et l’algorithme de
calcul A3 afin de générer la signature SRES pour l’authentification
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Le centre d’opération et maintenance OMC est un élément de base d'un réseau de téléphonie
mobile GSM ou UMTS. Son rôle est d'assurer la gestion de plusieurs BSC et BTS. Il est
subdivisé en deux parties qui sont l’OMC-R pour la partie radio (BSS) et l’OMC-S pour la
partie réseau (NSS).

Il contient des informations diverses sur le réseau mobile :

 reflet des paramétrages utilisés sur le réseau


 compteurs et statistiques, par exemple le nombre de communications ayant coupées
par jour sur une cellule

L'OMC permet à l'opérateur de connaître les points faibles de son réseau, de les analyser et de
les corriger. Le centre de gestion du réseau NMC permet ainsi l’administration générale de
l’ensemble du réseau par un contrôle centralisée.

1.3.5- Interfaces
Les interfaces désignées par des lettres de A à H dans le tableau ci après ont été définies par la
norme GSM.

Nom Localisation Utilisation


Um MS-BTS Interface Radio
A-bis BTS-BSC Divers
A BSC-MSC Divers
B MC-VLR Divers
GMSC-HLR Interrogation HLR pour appel entrant
C SMS/GMSC-HLR Interrogation HLR pour message court entrant
VLR-HLR Gestions des informations d’abonnés et de localisation
D HLR-VLR Services supplémentaires
MSC-MSC Exécution des handover
E MSC-SMS/GMSC Transport des messages courts
F MSC-EIR Vérification de l’identité du terminal
G VLR-VLR Gestion des informations d’abonnés
H HLR-AUC Echange des données d’authentification

Tableau I.2 Interfaces en GSM

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1.4- Caractéristiques de l’interface radio Um

1.4.1- Techniques de multiplexage

1.4.1.1- Multiplexage fréquentiel

La norme GSM occupe deux bandes de fréquences; l'une est utilisée pour la voie montante,
l'autre pour la voie descendante. Chacune de ces bandes est divisée en canaux fréquentiels
d'une largeur de 200 KHz : c’est le multiplexage fréquentiel.

Figure 5. Représentation graphique de l’accès multiple à répartition de fréquences

1.4.1.2- Multiplexage temporel

Tant pour des questions d'interférences électromagnétiques que pour des raisons
d'augmentation de capacité, le multiplexage fréquentiel se double d'un multiplexage temporel.
Le multiplexage temporel consiste à diviser chaque canal de communication en 8 timeslot
(intervalles de temps) de 0, 577 ms chacun. On définit dès lors une trame élémentaire de 8
intervalles pour une durée de 4, 615 ms appelée "trame TDMA".

Figure 6. Représentation graphique de l’accès multiple à répartition de temps

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1.4.2- Modulation

En raison de la forte variabilité de l'amplitude des signaux dans un environnement mobile, on


préfère recourir à une technique de modulation angulaire pour ce type d'environnement. La
technique de modulation utilisée pour porter le signal à haute fréquence est la modulation
GMSK (Gaussian Minimum Shift Keying). Comme le suggère son nom, il s'agit d'une
variante d'une modulation MSK appartenant à la famille des modulations de fréquences
numériques.

1.4.3- Bandes de fréquences

On utilise les bandes de fréquences 900 (GSM 900) et 1800 (DCS 1800). En GSM 900, Les
blocs 2 × 25 MHz (P-GSM) sont utilisés pour la voie montante et l'autre pour la voie
descendante fournissant 124 porteuses avec un écart entre canaux de 200KHz. Ce système fut
augmenté plus tard de 2 × 10 MHz pour donner 50 porteuses en plus et devenir GSM étendu
(E-GSM). Le GSM (DCS) 1800 utilise les bandes 2 × 75 MHz fournissant ainsi 374
porteuses. Le tableau II illustre les bandes de fréquences ainsi que les autres caractéristiques
d’une interface radio.

P-GSM 900 E-GSM 900 DCS(GSM) 1800

Bande de fréquence (↑) 890 – 915 [MHz] 880 – 915 [MHz] 1710 - 1785 [MHz]

Bande de fréquence (↓) 935 - 960 [MHz] 925 - 960 [MHz] 1805 - 1880 [MHz]
Ecart Duplex 45 MHz 45 MHz 95 MHz

Nombre des canaux 1≤ n ≤124 0≤ n ≤124 512≤ n ≤885


(n=ARFCN) 975≤ n ≤1023

Fréquence montante (↑) FI(n)=890+0.2*n FI(n)=890+0.2*n FI(n)=1710.2+0.2*(n-512)


FI(n)=890+0.2*(n-1024)

Fréquence descendante (↓) Fu(n)= FI(n) + 45 Fu(n)= FI(n) + 45 Fu(n)= FI(n) + 95

Largeur de bande (écart 200 KHz 200 KHz 200 KHz


entre canaux)

Largeur de bande 2×25 MHz 2×35 MHz 2×75 MHz


Débit de parole 13 Kbit/s 13 Kbit/s 13 Kbit/s
Débit de données 9,6 Kbit/s 9,6 Kbit/s 9,6 Kbit/s

Tableau I.3 Caractéristiques de l’interface radio

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 19


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

1.5- Evolution de GSM

Le GSM a été conçu, surtout, pour la communication de la parole. Bien que la norme offre
également des services de données, leurs possibilités sont limitées par un débit de 9.6 kbps.
Pour satisfaire les demandes croissantes des applications de plus en plus complexes de
données, par exemple dans les multimédia ou le secteur d'Internet, des débits plus élevés sont
nécessaires. Par conséquent, la capacité du système constamment est augmentée ; ainsi le
GSM s’oriente de plus en plus vers la transmission de données et principalement vers de
l’internet en commençant par les circuits de transmission de données à grande vitesse
(HSCSD), pouvant atteindre un débit maximal de 64 kbits/s, jusqu’à la technologie EDGE
tout en passant par le GPRS.

1.5.1- Evolution vers le réseau GPRS

Le service général de radiocommunication par paquets GPRS, ou encore la 2.5G, est à


commutation de paquets à la place de commutation de circuits. Les ressources de réseau radio
ne peuvent être utilisées que si les données sont réellement en cours de transmission. Ainsi, la
facturation ne se fonde plus sur la durée de l'appel, mais sur le montant de données transmis.
En outre, le type de service de données peut être chargé, par exemple la navigation Web ou
d'accès WAP.

En regroupant jusqu'à 8 canaux, un débit théorique maximal de données jusqu'à 171,2 kbps
peut être réalisé, avec un maximum de 8 abonnés par canal mais en pratique le débit maximal
est d'environ 114 kbit/s. Plus les abonnés transmettent des données au sein d'une cellule,
moins le débit de données disponible pour chaque utilisateur individuel est réduit. Avec
HSCSD, GPRS est une nouvelle étape vers le multimédia mobile.

L’introduction du service général de radiocommunication par paquets GPRS nécessite


quelques modifications à l'infrastructure GSM existante pour lui permet de traiter à la fois les
données à commutation de paquets et ceux à commutation de circuits.

Pour cela, trois nouvelles entités doivent être ajoutées au réseau, notamment :

 Unité de contrôle de paquets (PCU)


 Nœud de support GPRS de service (SGSN)
 Nœud de support GPRS de transit (GGSN)

La Figure 7 illustre l’architecture d’un réseau GPRS comme suit :

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 20


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

Figure 7. Architecture du réseau GPRS

PCU (Packet Control Unit) : dont la fonction est d’assurer la segmentation des paquets pour
que la taille soit convenable pour la transmission, de déterminer les mesures de la qualité de
service (QoS) et pour attribuer les canaux radio.

SGSN (Serving GPRS Support Node) : est relié au BSS (Sous-système radio du GSM) de
l'opérateur. Il permet la gestion des données d'abonnés, la gestion de sa mobilité ainsi que la
phase d'établissement d'une session et du contrôle de la qualité de service lié à l'établissement
de cette session.

GGSN (Gateway GPRS Support Node) : Le GGSN est relié à un nombre de SGSNs, ainsi
qu’à des réseaux externes. Il fait fonction de pare-feu qui empêche tout accès indésirable des
réseaux externes ; il est responsable du chargement avec le SGSN et du routage des paquets.

Interface Gb : Inteface entre le SGSN et le BSS (PCU) ; elle utilise normalement le relais de
trames.

Interface Gn : Interface entres deux GSNs. Elle est reliée au réseau intra-backbone.

Interface Gi : Interface entre le GPRS (GGSN) et un réseau externe de paquets de données.

Interface Gr : Interface entre le SGSN et le HLR. Certains fabricants peuvent utiliser un


HLR provisoire

Interface Gs : Interface entre le SGSN et le MSC/VLR.

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 21


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

1.5.2- Evolution vers EDGE (Enhanced Data rates for Global Evolution)

EDGE est une technologie se concentrant sur l'interface-air située entre le mobile et la station
de base. Basé sur un nouveau procédé de modulation, 8-PSK (8- Phase Shift Keying), EDGE
atteint trois fois les taux de données de HSCSD et GPRS à l'interface air. En outre, avec
EDGE, l'abonné peut utiliser les 8 intervalles de temps à l'interface-air. Contrairement au
GSM, une unité de données numériques à l'interface-air, un symbole, est non seulement un
bit, mais trois bits (3 bits/symbole).

Cette technologie permet théoriquement d’atteindre un débit maximum de 474 kbit/s par
utilisateur. En pratique, le débit (maximum) a été fixé au niveau du standard de la norme
EDGE à 384kbit/s par l’ITU (International Telecommunication Union) dans le but de
respecter la norme IMT-2000 (International Mobile Telecommunications-2000). D'autre part,
EDGE est une erreur très peu sensible et nécessite une planification minutieuse et un nombre
suffisant de stations de base.

Encore appelé 2.75G, EDGE est une extension du réseau GPRS. Seul le sous-système radio est
sensiblement modifié comme illustrer par la figure 8 ci-après :

VLR
PSTN
EDGE
Tranceiver
MS BTS
BSC MSC
HLR
EDGE PCU
GR
MS Tranceiver

BTS
SGSN GGSN PDN

Légende :
GSM GPRS EDGE

Figure 8. Architecture du réseau EDGE

Le déploiement du réseau EDGE nécessite :


 La mise à jour du BSC et de la BTS.
 L’ajout d’un émetteur-récepteur (EDGE Transceiver) au niveau de la BTS, capable de
supporter la modulation 8-PSK.

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Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

1.6- La propagation des ondes

1.6.1- Propagation en espace libre


Les ondes électromagnétiques se propagent uniformément entre l’antenne d’émission et
l’antenne de réception. Entre les deux antennes il n’y a pas d’obstacles.

Figure 9. Propagation en espace libre

(1.1)

Avec :
d, la distance entre les deux antennes et λ, la longueur d’onde
PE et PR respectivement les puissances émission et réception ;
GE et GR respectivement les gains d’antennes d’émission et de réception.

Cette propagation en espace libre des ondes électromagnétiques engendre des affaiblissements
L0 donnés par la formule :

L0 = 10log = 20 log (4πd/λ) dB (1.2)

Soit L0 = 32.5 + 20logd + 20logf dB (1.3)

Où : d est en kilomètres (km) et f en mégahertz (MHz).

On conclue de ce qui précède que L0 dépend de la fréquence f et de la distance d. Plus la


fréquence est élevée, plus la longueur d’onde est courte et plus l’affaiblissement de
propagation en espace libre est grand. Ainsi, pour un niveau donné de puissance, la portée
utilisable est plus petite pour les hautes transmissions de fréquence.

A une fréquence donnée, l’affaiblissement augmente de 6 dB à chaque fois que la distance est
doublée. C’est équivalent à une augmentation de 20 dB par décade. Pour une distance donnée,
le doublement de fréquence augmente l’affaiblissement de 6 dB.

Le modèle de l’espace libre est trop simplifié, toutefois exactes pour les courtes distances, où
il y a un élément de signal direct, non obstrué et dominant. Cependant, pour les plus grandes
distances dans un environnement obstrué où les effets d’entassements entraînent
l’augmentation des affaiblissements, le modèle de l’espace libre échoue et l’exposant linéique
de propagation augmente pour être compris entre 3 et 4 (30 à 40 dB par décade).

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 23


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

1.6.2- Propagation en visibilité (LOS – Line of sight)


Les deux antennes sont visibles mais entre eux il peut y avoir un obstacle.

Figure 10. Propagation en visibilité LOS

La première zone de Fresnel est un ellipsoïde qui délimite la région où est contenue la plus
grande partie de l’énergie électromagnétique. Le rayon de Fresnel est obtenu par :

mètres (1.4)

Où (toutes les mesures sont effectuées en mètres) :

d1 = distance entre l’antenne de l’émetteur et le point de calcul


d2 = distance entre l’antenne du récepteur et le point de calcul
λ = longueur d’onde d’exploitation
d = longueur totale du trajet (d= d1 + d2)

La propagation s’effectue en mode LOS (ou en visibilité) s’il n’y a pas d’obstacle qui pénètre
dans la zone de Fresnel à plus de 40%. L’idéal serait que cette zone soit totalement dégagé
(100%) de sorte qu’aucun obstacle n’y pénètre.

1.6.3- Propagation en non visibilité (NLOS – Non Line of sight)


Les deux antennes ne sont pas directement visibles. Il y a quatre types différents de
propagation en non visibilité : la réflexion, la transmission, la diffraction et la diffusion.

Figure 11. Propagation en non visibilité NLOS


Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 24
Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

Sur la Figure 11 sont illustrés les différents types de propagation :

1- visibilité (LOS)

2- La réflexion : elle a lieu lorsqu’une onde est incidente sur une surface relativement unie.
L’onde est réfléchie suivant un angle de réflexion égale à l’angle d’incidence, et avec une
force qui dépend de la conductivité du réflecteur. Les matériaux comme le béton armé
réfléchissent les ondes, ce qui permet d’assurer une couverture satisfaisante, en particulier
dans les villes.

3- La transmission ou pénétration : une partie de l’onde pénètre à l’intérieur de l’objet.


Cette pénétration du signal engendre un affaiblissement qui tend à augmenter avec la
fréquence et atteint une valeur considérable sur les fréquences utilisées pour la téléphonie
cellulaire.

4- La diffraction : elle a lieu lorsqu’une onde traverse le bord d’un objet.

5- La diffusion : elle a lieu lorsqu’une onde est réfléchie sur une surface rugueuse (feuillage
des arbres par exemple).

1.6.4- Evanouissement (Fading)

Les effets de diffraction, diffusion, réflexion et affaiblissement provoquent la variation du


niveau du signal capté autour d’une moyenne locale alors que le récepteur mobile tourne
autour de la zone de service d’une cellule. Les variations sont désignées par le terme
évanouissement qui peut être rapide ou lent, selon le mécanisme qui le provoque.

L’évanouissement lent (ou macroscopique) est provoqué par l’impact d’un obstacle ou effet
d’ombre causé par des entassements, comme les bâtiments, véhicules, terrains, arbres, etc.
L’effet se manifeste en tant qu’une variation relativement lente au niveau de l’intensité du
signal capté autour d’une moyenne locale. Le réglage de puissance aide à compenser
l’évanouissement lent. L’évanouissement rapide (ou microscopique) est le résultat de la
propagation par trajets multiples des ondes radioélectriques où les obstacles (bâtiments,
véhicules, ...) provoquent la réflexion, diffusion et diffraction. Les porteuses du signal réfléchi
et du signal direct peuvent avoir un décalage de phase. Comme les deux signaux se
superposent au niveau de l’antenne de réception on a une interférence qui peut être
constructive (et obtenir un total relativement grand), destructive (et obtenir un total
relativement petit ou même zéro), ou d’une manière entre les deux. Ceci provoque une
variation continue de la puissance reçue au cours du temps ou en se déplaçant.

En pratique, il y aurait un très grand nombre de trajets entre l’émetteur et le récepteur, et les
signaux arrivant à travers de différents trajets seront probablement différents les uns des
autres non seulement au niveau de la phase, mais aussi au niveau de l’amplitude, à cause des
différentes longueurs de trajets, ainsi que les effets de réflexion où les ondes sont encore plus
diffusées et affaiblies. En plus, les ondes se heurtent à des réflexions fixes et mobiles, ce qui
complique encore plus l’analyse. Selon le type de l’environnement, on distingue
l’évanouissement (fading) de Rayleigh ou de Rice.
Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 25
Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

Figure 12. Fading de Rayleigh (variation de la puissance reçue au cours du temps).

En plus de l’évanouissement rapide, la propagation par trajets multiples entraine la dispersion


temporelle. Ceci est dû au fait que les signaux traversent différents parcours de différentes
distances, et expérimentent par conséquent de différents temps de propagation. Cela provoque
non seulement des différences au niveau de la phase, mais également des problèmes avec les
signaux numériques de la bande de base récupérés qui échangent leur place dans le domaine
temporel. La figure 13 illustre cet effet de dispersion temporelle entrainant une interférence
entre symboles.

Figure 13. Interférences entre symboles

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 26


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

Chapitre 2 : Généralités sur


la 3G

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 27


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

Ce chapitre présente les notions les plus importantes concernant la 3G comme les bandes de
fréquences utilisées, son architecture, le principe du WCDMA, etc. afin de pouvoir mieux
faire la couverture du territoire national pour qu’il y ait une bonne qualité du signal avec un
meilleur niveau de réception. Nous verrons aussi les évolutions de la 3G vers les autres
générations de réseaux mobiles.

2.1- Présentation de l’UMTS

L'UMTS (Universal Mobile Telecommunication System) est un terme générique pour les
technologies radio de troisième génération développées au sein de 3GPP (3rd Generation
Partnership Project). Plusieurs préfèrent utiliser le terme W-CDMA (Wideband Code
Division Multiple Access) qui reprend le nom de la technologie déployée en Europe et par
certains opérateurs asiatiques ou release 99 pour le numéro de version de la technologie
UMTS.

L’apparition de ce système a deux raisons fondamentales à savoir la nécessité d’augmenter le


débit des données et le développement fulgurant de l’internet demandant ainsi que cette
technologie soit intégrée complètement dans les systèmes mobiles. L’UMTS réalise des débits
allant jusqu'à 2 Mbit/s si le mobile est statique et qu’aucun autre utilisateur ne transfère les
données au même moment : le transfert de la vidéo devient envisageable. Les situations
réalistes vont permettre à un maximum de 144 kbit/s en milieu extérieur rural (grande
mobilité) ou 384 kbit/s en milieu extérieur urbain (mobilité réduite). En pratique, il est limité
à un débit maximal de 384 Kbits/s dans les sens montant et descendant.

Les objectives de l’UMTS, release 99, sont :

- remplacer le GSM en assurant une continuité et amélioration des services existants (voix,
SMS, données)
- proposer une large gamme de nouveaux services (TV, vidéo, ...)
- assurer des hauts débits dans différentes conditions de propagation radio et particulièrement
dans des environnements urbains et à l’intérieurs des bâtiments (in-door)
- assurer la convergence téléphonie - données vers un réseau unique « tout IP »
- réutilisation possible de l’infrastructure GSM.

L'introduction de l'UMTS ne fera pas du GSM inutile. Les services simples comme la parole
seront traités par GSM à l'avenir, alors que le taux de données élevé des services multimédias
et les applications de bureau mobile seront traités par l'UMTS. L’UMTS affecte
principalement l'interface radio, où un procédé de transmission à large bande (WCDMA)
permet d'obtenir des vitesses de transmission élevées et supportant les deux schémas de
duplexage FDD (les voies montante et descendante travaillent sur fréquences différentes
comme en GSM) et TDD (les voies montante et descendante utilisent la même fréquence avec
un multiplexage temporel). Cela nécessite des changements considérables à l'architecture du
réseau. Ainsi, surtout au début, une coopération étroite avec la structure du réseau GSM
existant est nécessaire pour garantir que les services sont fournis à l'échelle régionale.

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 28


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

2.2- Bandes de fréquences 3G

La conférence administrative mondiale des radiofréquences (CAMR) de 1992 a défini les


bandes de fréquences qui peuvent être utilisées pour les systèmes de troisième génération.
Pour l’IMT2000, un spectre de 230 MHz, compris entre 1 885 MHz et 2 025 MHz d’une part
et entre 2 110 MHz et 2 200 MHz d’autre part, a été retenu. En Europe et en Afrique, pour
l’UMTS, les fréquences retenues sont 1 900-2 025 MHz et 2 110-2 200 MHz.

En 1997, la CEPT (Conférence européenne des postes et télécommunications) a précisé la


répartition des deux modes d’accès retenus dans ces bandes, et à échéance 2002 (figure 14) :

— 1 900 à 1 920 MHz : TDD ;


— 1 920 à 1 980 MHz : FDD, sens mobile vers station de base ;
— 2 010 à 2 025 MHz : TDD ;
— 2 110 à 2 170 MHz : FDD, sens station de base vers mobile.

Les bandes 1 980 à 2 010 MHz et 2 170 à 2 200 MHz sont attribuées aux systèmes
satellitaires MSS.

Figure 14. Bandes de fréquences UMTS

2 modes, dans la figure 15, sont alors harmonisés :

 Mode FDD en W-CDMA pour les bandes appairées (2 x 60 MHz)


 Mode TDD en W-TDMA/CDMA pour les bandes non appairées (35 MHz)

Figure 15. Modes retenues par l’UMTS


Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 29
Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

2.2.1- Paramètres de l’UMTS


Mode FDD TDD

DS- CDMA TDMA/CDMA


Accès multiple
Débit chip 3.84 Mchip/s
Espacement entre porteuses 4.4 à 5 MHz avec un pas de 200KHz

Durée trame 10ms


Structure de trame 15 slots par trame

Modulation QSPK
Facteur d’étalement
4 à 256 1 à 16

Codage canal Convolutionnel (1/2 à 1/3)


Turbo Codes pour BER ˂ 10-3

Tableau II.1. Paramètres de l’UMTS

2.2.2- La planification des fréquences


La planification des fréquences CDMA est différente de celle faite en GSM. En GSM, on
utilise la notion de réutilisation de fréquence alors qu’en CDMA la même fréquence est
réutilisée dans chaque cellule ou secteur (application d'un scrambling code) tel que cela est
illustré dans la figure 16 :

Figure 16. Planification de fréquences en GSM puis en CDMA

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 30


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

2.3- Architecture de la 3G

Figure 17. Architecture de l’UMTS

2.3.1- Mobile (UE, User Equipment)

L'utilisateur UMTS est équipé d'un UE qui se composé du Mobile Equipment (smartphone) et
la carte USIM. Le rôle de l'USIM est semblable à celui de la carte SIM en GSM. Elle
enregistre les identités de l'abonné (IMSI, TMSI, données de souscription, la clé Ki,…). L'UE
peut se rattacher simultanément aux domaines circuit (MSC) et paquet (SGSN) et peut alors
disposer simultanément d’un service GPRS et d’une communication téléphonique, comme un
terminal GPRS Classe A.

2.3.2- Sous-système radio (RNS, Radio Network Subsystem)

Le sous-système radio se compose de deux éléments distincts, à savoir le Node B et le


contrôleur de réseau radio RNC (Radio Network Controller). Cette partie constitue le réseau
d’accès UMTS (UTRAN), ce qui permet au mobile de communiquer directement avec le
réseau. Dans les réseaux 2G (GSM/EDGE), la fonction RAN (Radio Access Network)
s’appelle GERAN (GSM Edge Radio Access Network).

2.3.2.1- Node B

Le Node B est équivalent à la BTS du réseau GSM. Il peut gérer une ou plusieurs cellules
utilisant différentes bandes de fréquences (900 MHz, appelée U900 et 2,1 GHz en Europe) sur
différents secteurs (un secteur équivaut à une antenne physique). Il inclut un récepteur CDMA
qui convertit les signaux de l'interface Uu (Interface Air) en flux de données acheminés au
RNC sur l'interface Iub. Dans l'autre sens, le transmetteur CDMA convertit les flux de
données reçus du RNC pour leur transmission sur l'interface Air.

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 31


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

2.3.2.2- RNC

Le RNC possède et contrôle les ressources radio des Node B auxquels il est connecté. Il
fournit ainsi les fonctionnalités de contrôle et de passerelle (gateway) pour plusieurs Node B.
Un Node B et un RNC peuvent être colocalisés dans le même équipement, même si la plupart
des implémentations comportent un RNC distinct situé dans un site central et qui sert de
concentrateur pour le trafic de nombreux Node B répartis géographiquement. Le RNC est
l’équivalent de la BSC en GSM.

2.3.3- Sous-système réseau CN (Core Network)

Les équipements du cœur réseau UMTS sont les mêmes que dans un réseau GSM/GPRS :

 Réseau cœur circuit (CN-CS [Circuit Switched])

MSC/VLR : routeur (switch) et base de données servant le mobile pour les services transitant
par le CN-CS ;
GMSC (Gateway MSC) : noeud de connexion au réseau fixe (PLMN) ;
HLR (Home Location Register) : une base de données qui stocke les profils de service des
mobiles, par exemple, les infos sur les services autorisés en fonction de l’abonnement.

 Réseau cœur paquet (CN-PS [Packet Switched])

Le domaine PS est composé de plusieurs modules :

SGSN : routeur servant le mobile pour les services de données.


GGSN : noeud de connexion aux réseaux de données (internet).

2.4- Interfaces et protocoles : modèle général


La figure 18 représente la structure en couches des interfaces réseau de l'UTRAN (Iu, Iur et
Iub). Ce modèle est générique et s'applique à l'ensemble des interfaces. Il permet d'assurer
d'une part l'indépendance des données transportées par rapport à la technologie utilisée pour le
transport et d'autre part la séparation complète entre les plans usager et contrôle.

Figure 18. Structure en couche des interfaces Réseaux de l'UTRAN


Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 32
Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

Le modèle en couche des interfaces réseau peut être décrit en fonction d'une découpe
horizontale ou verticale.

La découpe horizontale fait apparaître deux couches :

• La couche radio (radio network layer) contenant les protocoles d'application (Application
Protocol) et de données (data streams).
• La couche de transport (transport network layer) est constituée de la couche physique
(physical), des canaux de communication pour la signalisation ou les données (Signaling and
Data Bearers) et de la couche ALCAP (Access Link Control Protocol Application Part) qui
permet l'établissement de canaux de transmission du plan usager (data bearer).

Tous les aspects spécifiques à l'UTRAN ne se retrouvent que dans la couche radio alors que la
couche transport utilise des technologies de transport standard non spécifique à UTRAN.

La découpe verticale fait apparaître trois plans :

• Le plan de contrôle (control plane) comprend d'une part les protocoles d'application
permettant l'échange de signalisation entre les équipements de l'UTRAN et d'autre part les
protocoles assurant le transport de cette signalisation (protocoles support).
• Le plan usager (user plane) est le plan par lequel transitent toutes les informations
échangées par l'utilisateur (voix, données). Le plan usager comprend les flux de données
(data streams) qui utilisent des protocoles support pour le transport de ces données (data
bearer).
• Le plan de contrôle du réseau de transport (transport network control plane) n'est
présent que dans la couche transport et donc absent de la couche radio. Il utilise le protocole
ALCAP nécessaire pour l'établissement des supports de données (data bearer) pour le plan
usager. Lorsqu'un message de signalisation est initié par un protocole d'application du plan
de contrôle, ALCAP déclenche l'établissement d'un support de données spécifique à la
technologie utilisée dans le plan usager. Ce plan n'est pas toujours présent sur les interfaces
de l'UTRAN, notamment lorsque les canaux du plan usager sont préétablis.

2.4.1- Interface Iu
L'interface Iu relie le réseau d'accès radio UTRAN au réseau cœur CN. Elle devient Iu-Cs
lorsque le réseau d'accès radio s'interface au domaine circuit (3G MSC) et IuPs pour
l'interface au domaine paquet (3G SGSN).

2.4.1.1- Interface Iu-CS


Les trois plans (découpe verticale) partagent au niveau de l'interface Iu-Cs le mode de
transfert ATM. Les piles de protocoles sur l’Iu-CS sont différentes dans la couche de
transport uniquement.

2.4.1.2- Interface Iu-PS


L’interface Iu-PS s’appuie initialement sur un transport ATM. La pile de protocoles du plan
de contrôle est similaire à celle de l'interface Iu-Cs avec en plus la possibilité de transporter la
signalisation RANAP sur SIGTRAN, donc sur le protocole IP.
Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 33
Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

2.4.2- Interface Iub


L'interface Iub est présente entre un Node B et le RNC qui le contrôle. Elle a pour Fonctions
principales la gestion de la couche physique du réseau d’accès radio à savoir l’allocation des
ressources physiques , le contrôle de puissance sens montant et descendant, le contrôle
d’admission de charge, la gestion de la puissance et des interférences et le transfert des
décisions prises dans le RNC.

2.4.2- Interface Iur


L'interface Iur supporte la mobilité inter-RNC et le soft handover entre Node B connectés à
différents RNCs. Les piles de protocoles de la couche transport (Transport Network Layer)
sont les mêmes que celles de la couche de transport de l'interface Iu-PS.

2.5- Interface radio Uu


L’interface radio se situe entre la Node B et le mobile. La Node B assure la fonction de relais,
ne décode pas les messages transmis entre le RNC et l’UE ; ce qui permet le dialogue entre le
RNC et le mobile. L’architecture des protocoles sur l’interface Radio est donnée par la figure
suivante :

Figure 19. Architecture des protocoles sur l’interface Radio Uu

La couche physique 1 : fournit des services à la couche MAC via des canaux de transport

La couche 2 : contient les couches MAC et RLC et les protocoles BMC et PDCP. La couche
MAC fournit des services sur des canaux logiques, et effectue le mapping des canaux logiques
sur les canaux de transport. La couche RLC permet le transfert de données via le protocole
BMC (Transfert de messages du Cell Broadcast Centre (SMS)) et le protocole PDCP (pour la
compression d’entête pour les services PS).

La couche 3 : contient uniquement le protocole RRC qui a pour fonctions la transmission de


messages directement entre l’UE et le RNC (pas interprétés par le Node B), la gestion de la
mobilité d’un UE en mode connecté (le CN n’intervient pas),…

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 34


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

2.5.1- Caractéristiques générales de la couche physique UMTS

2.5.1.1- Principes du WCDMA


Le WCDMA (Wideband direct-sequence Code Division Multiple Access) est une technique
de transmission à large bande permettant de gérer :

 Les flux des différents utilisateurs différenciés entre eux en utilisant l'orthogonalité des
codes d'étalement,
 Les bits d'information correspondant aux flux des différents utilisateurs étalés sur une
large bande de fréquence, du fait de l'application des codes d'étalement (débit chip
résultant) avant l'application de la modulation QPSK
 La longueur de code, dite facteur d'étalement (spreading factor), variable permettant
d'allouer différents débits aux utilisateurs.

Il présente les avantages suivantes:

 Efficacité spectrale
 Sécurité de la transmission : le signal codé est détectable comme étant du bruit.
 Handover
 Gestion du plan de fréquences
 Concentration de trafic

2.5.1.1.1- Etalement de spectre


C’est une technique de transmission radioélectrique dans laquelle un signal est transmis sur
une largeur spectrale plus grande que l’ensemble des fréquences qui composeraient le signal
original si celui-ci était transmis par des méthodes classiques de modulation. Cette technique
diminue le risque d’interférences avec d’autres signaux parasites tout en garantissant une
certaine confidentialité.

Son but est, d'une part, de rendre les signaux occupant une bande de fréquence, comme un
signal de parole, plus résistants aux brouillages et aux interférences rencontrés lors de la
transmission ; d'autre part de permettre à plusieurs équipements de partager la même
fréquence porteuse (accès multiple par répartition en code).

Le W-CDMA réalise un étalement de spectre selon la méthode de répartition par séquence


directe (Direct Sequence). Pour cela, chaque bit de l’utilisateur à transmettre est multiplié
(OU exclusif) par un code pseudo aléatoire PN (Pseudo random Noise code) propre à cet
utilisateur. La séquence du code (constituée de N éléments appelés "chips") est unique pour
cet utilisateur, et constitue la clé de codage. Cette dernière est conservée si le symbole de
donnée est égal à 1, sinon elle est inversée. La longueur L du code est appelée facteur
d’étalement SF (Spreading Factor).

En uplink (UL), ce facteur d’étalement est de SF=256/2k pour kЄ[0;6] alorsqu’en downlink
(DL), il est de 512/2k pour kЄ[0;7].

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 35


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

Figure 20. Principe d’étalement du spectre

Afin de pouvoir lire le message codé envoyé, le récepteur doit réaliser la même opération. En
effet, ce dernier génère la même séquence d’étalement qu’il multiplie au signal reçu afin
d’obtenir les données. Les données des autres utilisateurs (pas de multiplication avec la
séquence d’étalement) restent étalées. L’étalement du signal UMTS en mode FDD nécessite
l’emploi des codes d’embrouillage (scrambling codes) ainsi que les codes d’étalement.

Les codes d’embrouillage distinguent les mobiles entre eux pour le sens montant soient 224
codes différents pour le sens montant et distinguent les stations de base entre elles pour le
sens descendant soient 512 codes différents pour le sens descendant. Le fait que tous les MS
dans une même cellule utilisent le même code demande une bonne planification cellulaire sur
le sens Downlink seulement avec comme solution, le motif sur les codes d’embrouillage. Ces
codes garantissent également «l’orthogonalité» entre les différentes cellules (rejection de
l’interférence des cellules voisines).

Les codes d'étalement distinguent les canaux physiques entre eux et permettent de supporter
différents débits d’information sur l’interface radio en fonction du facteur d’étalement SF qui
définit la nature de ces codes. Les codes d'étalement garantissent l’orthogonalité à l’intérieur
de chaque cellule ainsi que l’étalement variable selon le service demandé.

2.5.1.1.2- Orthogonalité des codes


Chaque utilisateur possède un code, il est donc nécessaire de n’avoir aucune interférence entre
ceux-ci dû à l’utilisation d’une bande de fréquence commune favorisant une indépendance
entre les codes. Pour cela, nous utilisons des codes orthogonaux dits codes OVSF (Orthogonal
Variable Spreading Factor Code) afin de modifier le facteur d’étalement et de conserver
l’orthogonalité des différents codes d’étalement. Du fait de la propriété d’orthogonalité des
codes, l’interférence intracellulaire sur le sens descendant est réduite. Ces codes sont définis
par un arbre OVSF qui peut être représenté sous la forme de la matrice de Hadamard.

A cause des effets de trajets multiples, l’orthogonalité des signaux intracellulaires n’est pas
parfaite ce qui nécessite un algorithme de contrôle d’admission qui prend en compte les
codes utilisés par les mobiles en macro-diversité.

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 36


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

Figure 21. Arbre des codes OVSF

2.5.1.1.2- Contrôle de puissance

Figure 22. Contrôle de puissance

En UMTS, un contrôle de puissance rapide est primordial pour lutter contre les
évanouissements rapides (fading de Rayleigh). Sans lui, un seul terminal mobile émettant à
une puissance trop élevée pourrait empêcher tous les autres terminaux mobiles de la cellule de
communiquer, puisque plusieurs utilisateurs différents émettent dans la même bande de
fréquence. Chaque utilisateur peut être une source d’interférence pour les autres. Il est donc
important de mettre en œuvre un mécanisme qui permette aux terminaux mobiles d’ajuster
leur puissance d’émission tout en garantissant une bonne réception de la station de base. Ce
problème de puissance se pose aussi pour les puissances émises par la station de base pour
limiter les interférences intercellulaires. Le contrôle de puissance est donc nécessaire dans les
deux sens uplink et downlink pour lutter contre les effets proche/loin.

Figure 23: Les différents types de contrôle de puissance


Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 37
Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

Le contrôle de puissance en boucle ouverte (open-loop-power control) : qui permet de


déterminer le niveau de puissance du signal à transmettre avant de rentrer en communication
avec la station de base. Il permet de compenser des évanouissements à long terme et, en
particulier, les évanouissements dus au phénomène de Shadowing.

Le contrôle de puissance en boucle fermée (closed-loop-power control) : qui a lieu dans


les deux sens au cours d'une communication et qui comprend une boucle interne et une boucle
externe. Il est utilisé dans le but de compenser les évanouissements rapides qui suivent en
général une loi de Rayleigh. Il est appelé « à boucle fermée » puisque, à la différence du
contrôle de puissance en boucle ouverte, le récepteur concerné calcule des commandes de
contrôle et les envoie à la source émettrice pour que celle-ci règle sa puissance d'émission.

Le contrôle de puissance en boucle externe (outer-loop-power control) : permet de


maintenir le BLER autour d’un BLER target fixé en fonction du service en corrigeant le SIR
(C/I) cible utilisé par l’inner loop soit un BLER de 10-3 pour la voix et de 10 à 20% pour les
data. Il permet aussi de corriger le shadowing (Evanouissement lent) ou variation de canal en
cas de changement d’environnement

2.5.1.1.3- Respirations de cellules

Figure 24. Cell breathing

Lorsque le nombre d’utilisateurs dans la cellule augmente, la puissance de signal reçu requise
au niveau de la station de base pour atteindre un certain C/I (donc une certaine qualité)
augmente. Le rayon de la cellule diminue lorsque la charge dans la cellule augmente : ce
phénomène est appelé respiration des cellules (“cell breathing”). La couverture et la capacité
sont étroitement liées en CDMA ce qui nécessite de contrôler le niveau d’interférences dans
un réseau UMTS (contrôle d’admission et contrôle de charge).

2.5.1.1.4- Soft Handover en mode FDD

Figure 25. Soft-handover


Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 38
Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

La technologie radio FDD permet une communication simultanée avec plusieurs stations de
base travaillant sur la même fréquence porteuse. Les données pour les différentes stations de
base sont codées avec des différents codes d’étalement. La connaissance de ces codes permet
au mobile de recevoir les stations choisies. Ce mode de communications s’appelle Macro
diversité. Dans ce mode il est possible d’envoyer vers le mobile les mêmes informations à
partir de stations de base différentes. Ainsi on peut augmenter sensiblement la fiabilité de la
liaison.

Ce mode permet d’effectuer des changements de cellules particuliers qu’on appelle soft
handover. Pendant ces changements le flux de données n’est pas interrompu et transféré
d’une cellule vers une autre. Le mobile communique ensemble avec l’ancienne et la nouvelle
station de base et au moment du transfert on arrête simplement le flux de l’ancien Node B et
on ne garde que celui du nouveau. Le soft handover est totalement contrôlé par le réseau
(RNC). Sur la liaison montante (Uplink), tous les secteurs de site cellulaire qui appuient
activement un appel en soft handover envoient le flux de bits qu'ils reçoivent en retour au
contrôleur de réseau radio (RNC), avec des informations sur la qualité des bits reçus. Le RNC
examine la qualité de tous ces flux de bits et choisit le flux de bits avec la plus haute qualité
dynamiquement.

Le softer handover se produit quand les stations de base sont sectorisées. Cette technique est
une forme de handover mobile assistée, pour téléphones cellulaires CDMA qui font en
permanence des mesures de puissance d'une liste de sites cellulaires voisins, et de déterminer
si oui ou non à la demande ou de cesser soft handover avec les secteurs de cellules sur la liste.
Deux codes d'étalement doivent alors être utilisés dans le sens DL afin que le terminal mobile
puisse distinguer les deux signaux issus des deux secteurs et on a deux connexions
simultanées pour cet usager. Dans le sens UL, les signaux provenant du terminal sont reçus
par les deux secteurs de la station de base et routés vers le même récepteur de Rake (Râteau).

2.5.1.1.5- Classes de services 3G

L’UMTS introduit quatre (04) classes de service : Conversational (A), Streaming (B),
Interactive (C) et Background (D).
Classe de Conversational Streaming Interactive Background
service
Préservation de la Préservation de la Motif "demande- Le destinataire n'attend
relation temporelle relation temporelle réponse". pas les données dans une
Caractéristiques entre informations du entre informations Préservation de certaine période.
flux. du flux. l'intégrité des Préservation de l'intégrité
Délai court, motif données. des données.
conversationnel
Voix Streaming Internet, jeux en Téléchargement en tache
Exemples de vidéo-téléphonie multimédia (vidéo, réseau de fonds (emails).
services jeux vidéo audio)
Ex: TV live, radio
Tableau II.2. Tableau récapitulatif des services en UMTS
Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 39
Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

2.5.2- Présentation de la couche physique en UMTS

2.5.2.1- Description des canaux

Les canaux en UMTS sont classés en trois (03) types selon le strandard 3GPP :

*Les canaux logiques : sont les points d'accès aux services de la couche MAC ;
*Les canaux physiques : sont les ressources utilisées sur l'interface radio pour la transmission
des informations ;
*Les canaux de transport : sont les points d'accès aux services de la couche physique.

2.5.2.1.1- Canaux logiques


Définis par le type d’information qu’ils transportent, les canaux logiques en UMTS identifient
une connexion logique entre 2 entités paires.

Types Canal radio Fonctions Liens


BCCH (Broadcast diffusion permanente
Control Channel) d’informations de la cellule DL
Canaux logiques de PCCH (Paging Control envoi des messages de paging aux
Control CHannel ) mobiles DL
envoi ou réception d’informations
CCCH (Common de contrôle à des mobiles non UL/DL
Control Channel) connectés au réseau

DCCH (Dedicated transmission de signalisation pour


Control Channel) un mobile donné UL/DL
Canaux logiques de DTCH (Dedicated échange de données usager avec un
trafic Traffic Channel) mobile connecté au réseau UL/DL

CTCH (Common canal point-multipoint de trafic


Traffic Channel) partagé entre plusieurs utilisateurs DL

Tableau II.3. Canaux logiques UMTS

2.5.2.1.2- Canaux de transport

Les services offerts par la couche physique aux couches supérieures sont les canaux de
transport, classés selon :

 Les canaux de transport communs


 Les canaux de transport dédiés

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 40


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

Canal radio Fonctions Liens


Types
BCH (Broadcast diffusion d’informations système DL
Channel)
Canaux de transport transmission de signalisation et des
communs FACH (Forward petites quantités de données usager
Access CHannel) vers le mobile UE DL
PCH (Paging Transporte les données ou les
CHannel) informations aux UEs qui sont registrés
dans le système DL
RACH (Random canal de transport mobile vers réseau,
Access CHannel) équivalent du FACH UL
pour transmettre de paquets de petite et
CPCH (Common moyenne taille (pas utilisé en fait) UL
Packet CHannel)
peut être partagé entre plusieurs
DSCH (Downlink utilisateurs, transmission de
Shared CHannel) signalisation ou de données DL
Canaux de transport DCH (Dedicated utilisés pour transmettre des données
dédiés CHannel) utilisateur et de la signalisation UL/DL

Tableau II.4. Canaux de transport UMTS

2.5.2.1.3- Canaux physiques


Les canaux physiques sont des canaux ayant les structures et les champs d’information
nécessaires pour transmettre avec succès les canaux de transport. Sur l'interface radio
UTRA/FDD, un canal physique est défini par une fréquence porteuse, un code de canalisation
(Channelization code), un code d'embrouillage (Scrambling code), une durée dans le temps
(avec un instant de temps de début et de fin qui dépend du type de canal) et une phase relative
pour la voie montante. Les métriques suivantes sont également référencées pour définir la
durée des canaux physiques : un slot est un intervalle de temps de longueur fixe et égale à
2560 chips (=0,667ms), le nombre de bits par slot est variable et une trame radio est une durée
où l'on traite de l'information qui s'étend sur quinze intervalles de temps ou slots, soit 38 400
chips (10ms).

Les canaux physiques sur la voie montante : PRACH, PCPCH, DPDCH et DPCH.

Les canaux physiques sur la voie descendante : certains canaux physiques sur la voie
descendante supportent les canaux de transport décrit précédemment, d'autres ne transportent
que des informations de signalisations internes de la couche physique. Nous distinguons :
DPCH, SCCPCH, PICH, PDSCH, AICH, PCCPCH, CPICH et SCH.

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 41


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

Types Canal radio Fonctions Liens


CPICH (Common PIlot CHannel) aider l'estimation de canal au terminal
pour le DCH et de fournir la référence de DL
phase pour d’autres canaux physiques
AICH (Acquisition Indicator Permet au Node B d’indiquer la
CHannel) réception d’une signature sur PRACH DL
(attachement d'un mobile, mise à jour de
localisation)
SCH (Synchronisation Channel) canal de synchronisation utilisé par l’UE DL
pour se synchroniser sur une cellule
Canaux PICH (Paging Indication informer le mobile sur le DCH et peut DL
physiques CHannel) être utilisé pour communiquer avec le
communs Node B
PRACH (Physical Random
Access CHannel) pour transporter le RACH UL
PCPCH (Physical Common
Packet Channel) canal supportant le CPCH UL
PCCPCH (Primary Common
Control Physical CHannel) transporte le BCH DL

SCCPCH (Secondary Common


Control transporte le FACH et le PCH DL
Physical CHannel)
PDSCH (Physical Downlink
Shared transporte le DSCH DL
CHannel)
Canaux DPCH (Dedicated Physical sert à alerter un utilisateur ou le réseau et
physiques CHannel) contrôlent l’information entre le réseau
dédiés et l’utilisateur et inversement UL/DL
il est composé du DPDCH et du DPCCH

DPDCH (Dedicated Physical Data


CHannel ) canal dédié de données UL/DL
DPCCH (Dedicated Physical
Control canal dédié de contrôle UL/DL
CHannel)

Tableau II.5. Canaux physiques UMTS

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Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

2.5.2.1.4- Mapping des canaux en UMTS

Figure 26. Mapping canaux logiques / de transport / physiques

2.5.2.2- Structure de la trame


Chaque canal, en mode FDD, se compose de trames de durée 10 ms. Chaque trame est
divisée en 15 intervalles de temps (slots) de longueur 2560 chips chacun.

Figure 27. Structure du DPCH sur le lien descendant

Chaque slot possède quatre champs utilisés pour transmettre les bits pilotes servant à aider le
récepteur à corriger les changements de phase et d'amplitude, l’indicateur TFCI (Transport
Format Combination Indicator) pour les informations de débit, les bits TPC (Transmission
Power Control) pour le contrôle de puissance et les bits FBI (Feedback Information) pour la
Tx diversity. Les canaux physiques DPDCH et DPCCH sont multiplexés en temps sur la voie
descendante et transmis en parallèle sur la voie montante.

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 43


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

Figure 28. Structure du DPCH sur le lien montant

2.6- Evolution de l’UMTS (HSDPA, HSUPA, vers LTE)


Rapidement, la volonté apparut d’effacer les limites de L’UMTS Release 99 en matière de
débits. Les évolutions HSPA, aujourd’hui connues commercialement sous le nom de 3G+,
furent introduites : le HSDPA (High Speed Downlink Packet Access) pour la voie descendante
et le HSUPA (High Speed Uplink Packet Access) pour la voie montante. Ces évolutions ont
permis d’accroître les débits possibles à 14.4Mbit/s (HSDPA) et à 5.8Mbit/s (HSUPA) et de
réduire la latence du système à 70ms. Enfin, un nouveau mécanisme de retransmission rapide
des paquets erronés, appelé HARQ (Hybrid Automatic Response reQuest), est défini entre
l’UE et la station de base, afin de réduire la latence du système en cas de perte de paquets.

HSPA+ est un terme qui regroupe plusieurs évolutions techniques visant principalement à
améliorer les débits fournis aux utilisateurs et la capacité du système. La fonctionnalité
MIMO est également introduite pour améliorer les débits en voie descendante. Encore appelé
la 3.75G ou 3G++, Le HSPA+ propose des débits allant jusqu’à 42Mbit/s en downlink ainsi
que des améliorations pour supporter un fonctionnement “Always On” et apporter une plus
grande capacité système avec une meilleure efficacité spectrale pour le support de la VoIP.

La LTE (Long Term Evolution of 3G) est un projet mené par l'organisme de standardisation
3GPP visant à rédiger les normes techniques de la future quatrième génération en téléphonie
mobile. Elle permet le transfert de données à très haut débit, avec une portée plus importante,
un nombre d’appels par cellule supérieur et une latence plus faible. En théorie, elle permet
d’atteindre des débits de l’ordre de 50 Mbps sur la voie montante et de 100 Mbps sur la voie
descendante, à partager entre les utilisateurs mobiles d'une même cellule. Pour les opérateurs,
la LTE implique de modifier le cœur du réseau et les émetteurs radio. Il faut également
développer des terminaux mobiles adaptés. En terme de vocabulaire, le futur réseau s’appelle
EPS (Evolved Packet System). Il est constitué d’un nouveau réseau d’accès appelé LTE
(Long Term Evolution) et d’un nouveau réseau cœur appelé SAE (System Architecture
Evolution).

2.7- Approches de déploiement d’un réseau UMTS

Les opérateurs de réseau qui disposent d’un réseau GSM/GPRS et ayant obtenu une licence
UMTS ont deux approches possibles afin d’aborder le déploiement de leur réseau UMTS :
approche intégrée ou approche overlay (recouvrement).

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 44


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

Avec l’approche recouvrement (overlay), l’opérateur utilise un autre réseau de base constitué
de 3G MSCs et 3G SGSNs pour supporter l’interface UTRAN. Cette solution permet un
développement parallèle du réseau UMTS sans impact sur le réseau GSM/GPRS courant.

Avec l’approche intégrée, leur réseau de base GSM/GPRS est actualisé et réutilisé avec les
mêmes entités de commutation (MSC) et routage (GSN) pour les deux interfaces radio GSM
et UMTS. La nouvelle interface radio UTRAN est reliée par l’interface IuCs au MSC.

Cette approche permet la réutilisation des systèmes de gestion existants et des sites de
commutation pour permettre une augmentation de la fiabilité des transitions entre GSM et 3G,
mais le rattachement d’une nouvelle technologie radio non encore complètement maîtrisée à
un réseau existant peut poser des problèmes de capacité, de performances et de stabilité. Les
terminaux bi-modes (compatibles GSM et GPRS) pourront choisir la technologie la plus
favorable en fonction du service et au cas où la zone de couverture UMTS est réduite pour
charge donnée, un handover est possible entre les deux.

Figure 29. Architecture 2G/3G intégré

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 45


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

Partie III : Couverture radio


en 3G

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Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

Chapitre 3: Planification
cellulaire des ressources 3G

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 47


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

La planification des réseaux cellulaires est une phase très importante dans le cycle de vie de
tout réseau malgré sa complexité car c’est comme faire un puzzle sans instructions. De ce fait,
un opérateur doit se focaliser sur la planification, avant la mise en œuvre de son réseau, dans
le but d’optimiser le coût de déploiement et devenir plus concurrent sur le marché.

Ce présent chapitre présentera de façon générale les éléments de cette planification. La


planification cellulaire 3G nous permet de faire le choix de la taille des cellules UMTS à
couvrir en fonction du modèle de propagation approprié au type d’environnement ainsi que
les équipements nécessaires pour assurer cette couverture afin d’estimer le nombre de sites
d’installation, vérifier le respect des contraintes et optimiser les configurations des
équipements en se basant sur les données du terrain à couvrir, le partage des interférences en
CDMA, … Une étude du site cellulaire sera présenté pour permettre une meilleure prédiction
de couverture.

Les phénomènes les plus remarquables dans la technique WCDMA de l'UMTS par opposition
au réseau GSM sont: la respiration des cellules et le dynamisme de capacité. Dans cette
technique l'interférence est très importante à considérer car elle est inversement
proportionnelle à la couverture; d'où une rigueur sur la gestion de la puissance.

3.1- Etapes d’une planification cellulaire 3G

La planification cellulaire 3G comprend :

 La configuration initiale du réseau.


 L’estimation des valeurs moyennes pour le bilan de puissance ;
 L’estimation de la taille de cellules ;
 L’estimation du nombre des stations de base nécessaires ;
 L’estimation des sites d’installations ;

Pour bien saisir cette notion, nous proposons une description séquentielle simplifiée de ce
type de dimensionnement (voir schéma en annexes) :

 Gestion de la bande de fréquence à transmettre ;


 Etablir le bilan de liaison radio pour aboutir à l’affaiblissement maximal de parcours
(y compris le calcul de la sensibilité du récepteur).
 Choisir le modèle de propagation adéquat pour déterminer le rayon de la cellule.
 Calculer la surface de couverture en se basant sur le rayon de cellule et la
configuration du site en déduisant ainsi le nombre nécessaire de sites pour couvrir la
surface de déploiement considérée.
 Faire une prédiction de couverture à l’aide d’un outil logiciel efficace de simulation
Atoll.

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 48


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

La couverture totale doit être faite pas à pas et l’outil de simulation Atoll sera utilisé pour
automatiser la tâche. On commence par choisir un certain nombre de sites ainsi que leurs
emplacements (par exemple les sites GSM existants). On entrera les paramètres d’entrée des
équipements utilisés afin de déterminer sa portée maximale et donc sa couverture. Après avoir
optimisé leurs portées, on supprime les sites qui se chevauchent exagérément et on ajoute
d’autres sites pour combler les trous de couverture puis on reprend les processus
d’optimisation de portée.

3.2- Généralités sur les modèles de propagation 3G

3.2.1- Prédiction et modélisation de propagation


Un modèle de propagation sert à estimer la portée d’un émetteur radio en estimant les pertes
de propagation, qui relie la puissance émise par le node B et celle reçue par le mobile ainsi
que la qualité du signal reçu en fonction de la distance et de la fréquence, des hauteurs des
émetteurs et des récepteurs et des caractéristiques de l’environnement de propagation, à
calculer le niveau d’interférence lorsque plusieurs émetteurs coexistent et à déterminer et
configurer les équipements nécessaires pour assurer une couverture radio une capacité et une
qualité de service suffisante. Les deux méthodes générales adoptées pour la planification de la
couverture en 3G sont la méthode déterministe et celle empirique.

La modélisation déterministe essaie de déterminer les conditions de propagation à travers la


modélisation mathématique des mécanismes physiques appropriés. Une méthode consistera
d’utiliser une approche de modélisation en espace libre, puis justifier toutes les obstructions
(ou entassements) en matière de réflexion, diffusion, diffraction, etc. causées. Ceci nécessite
de vastes données caractérisant les trajets radioélectriques ; la charge informatique de cette
approche est considérable. Elle pourrait être plus facilement applicable dans les petites zones
telles que les microcellules et les zones couvertes ; plusieurs outils sont disponibles à cette fin.
Ils modélisent d’habitude les signaux radioélectriques comme des rayons, et sont souvent
désignés par le terme outils du lancer des rayons.

La modélisation empirique est basée sur l’analyse statistique d’une grande quantité de
données mesurées. Ces résultats peuvent être ensuite modélisés mathématiquement afin de
produire des formules empiriques permettant de calculer l’affaiblissement de propagation.
C’est la meilleure méthode pour effectuer la prédiction de couverture dans les larges zones, et
l’ETSI recommande les modèles spécifiques pour différentes bandes de fréquences et types de
cellules. C’est de cette méthode dont nous parlerons dans la suite de ce chapitre et également
dans la planification cellulaire pour les cas de Nzassi et de Ouesso.

3.2.2- Classification des environnements terrestres


La relation de la propagation en espace libre s’applique rarement dans un environnement réel
(non prise en compte de l’effet des obstacles). Les deux modèles analytiques trouvent
rapidement leurs limites dans des environnements terrestres réels, car ils ne peuvent pas
prendre en compte la multitude de mécanismes de propagation qui entrent en jeu. Ils ne
peuvent donc conduire qu’à une évaluation optimiste de la perte de propagation.

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 49


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

Avant de classifier les grandes familles de modèles adaptées à la prédiction de la propagation


des ondes électromagnétiques, nous devons d’abord voir comment sont classifiés les
environnements terrestres. En fonction de leur taille et leurs caractéristiques, certains modèles
seront adaptés, d’autres non.

On distingue 3 types d’environnements terrestres :

 Milieu rural (macrocellule) : zone quasi-découverte, découverte. On observe parfois la


réflexion des ondes sur le sol, présence de montagnes, forêts, lacs et mers. Leur taille
est supérieure à plusieurs dizaines de kilomètres, il présente une faible densité
d’obstacles d’origine humaine.

 Milieu urbain (micro et picocellule) : propagation multi trajets. Leur taille va de


quelques dizaines/centaines de mètres à quelques kilomètres, en fonction de la densité
d’habitation. Les pertes de propagation évoluent très rapidement en fonction de la
distance, en raison du très grand nombre d’obstacles.

 Milieu indoor : à l’intérieur d’un bâtiment. La propagation se fait par réflexion le long
de couloirs (similaire à une propagation guidée), de diffraction contre les ouvertures
de portes, de passage à travers les cloisons ou les dalles (atténuation importante).

Figure 30. Type d’environnement

3.2.3- Les modèles Okumura-Hata


Aux alentours de 1980, monsieur Hata expose ses modèles mathématiques pour
l’affaiblissement de propagation, basés sur son analyse de données publiés par Okumura pour
les terrains japonais quasi-unis.

La formule de base est celle pour l’affaiblissement de propagation dans un entassement


urbain. Les autres environnements sont modélisés en considérant le trajet comme urbain, puis
appliquer les facteurs de correction montrés afin de corriger l’affaiblissement de propagation
pour les autres environnements : Notons que, pour un ensemble donné de conditions :

Lp (urbain) = 69.55 + 26.16logf – 13.82loghb – a(hm) + (44.9 - 6.55loghb)logd (4.1)

Lp (Suburbain) = Lp (urbain) - 2[log(f/28)]² - 5.4 (4.2)

Lp (quasi-découvert) = Lp (urbain) - 4.78 (logf)² + 18.33logf - 35.94 (4.3)

Lp (zone découverte) = Lp (urbain) - 4.78 (logf)² + 18.33logf – 40.94 (4.4)

Ces modèles sont utilisés pour des fréquences comprises entre 150 MHz et 1500 MHz. Ils
sont mieux adaptés à des modèles de grandes cellules (macrocellules), c'est-à-dire que les
antennes sont généralement montées sur un mât lui-même parfois érigé sur le toit d’un
immeuble.
Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 50
Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

Termes utilisés dans les formules :

Lp = Affaiblissement de propagation en dB
f = Fréquence de porteuse en MHz (150-1500 MHz)
hb = Hauteur de l’antenne de station de base (Node B) en mètres (30-200 m)
hm= Hauteur de l’antenne du mobile en mètres (1-10 m)
d = Distance de la station de base en kilomètres (1-20 km)

Le facteur de correction d’antenne a(hm), souvent négligeable, est obtenu par :

a(hm) = (1.1logf – 0.7) hm – (1.56logf – 0.8) pour une ville de taille moyenne ou petite

a(hm) = 3.2[log (11.75 hm)]² - 4.97 pour une grande ville

3.2.4- Modèle COST 231 Hata


Ce modèle est adapté pour des raisons de validation, de 1500 jusqu’à 2000MHz, permettant la
modélisation de couverture pour l’UMTS à 2100 MHz (valeur proche de 2000MHz). Il
correspond aux macrocellules urbaines, mais peut être corrigé pour les environnements
utilisant les corrections standards d’Okumura-Hata. La formule des affaiblissements est
données par :

Lp (urbain) = 46.3 + 33.9logf – 13.82loghb – a(hm) + (44.9 - 6.55loghb)logd + Cm (4.5)

Avec :

Fréquence : 1500-2000 MHz


Hauteur de l’antenne du mobile : 1-10 m
Hauteur de l’antenne de station de base : 30-200 m
Distance : 1-20 km
Cm = 0 dB pour les villes moyennes et centres suburbains
3 dB pour les centres métropolitains

3.2.5- Modèle COST 231 Walfish-Ikegami


Pour utiliser ce modèle, nous considérons les fréquences allant de 800 à 2000 MHz. Il est
conçu pour modéliser les petites cellules (microcellules), c'est-à-dire que les antennes sont
accrochées aux murs des maisons à quelques mètres à peine du sol, dans les zones urbaines et
demande plus de données sur les entassements que dans les cas des modèles Hata tel
qu’illustré par la figure 31.

Lp = L0 + Lrts + Lmsd (3.6)

L0 = 32.4 + 20logd + 20logf (3.6.1)

Lrts = -16.9 – 10logw +10logf +20log (hr – hm) + Lcri (3.6.2)


Lcri = -10 + 0.354 Ø pour 0 < Ø < 35º ; soit -10 < Lcri < 2.39 (3.6.2.1)
Lcri = 2.5 + 0.075 (Ø – 35) pour 35º < Ø < 55º ; soit 2.5 < Lcri < 4 (4.6.2.2)
Lcri = 4 – 0.114 (Ø – 55) pour 55º < Ø < 90º ; -2.27 < Lcri < 4 (4.6.2.3)

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 51


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

Lmsd = Lbsh + Ka + Kd logd + Kf logf – 9logb (4.6.3)


Lbsh = -18 log (1 + hb - hr) pour hb > hr (4.6.3.1)
Lbsh = 0 pour hb ≤ hr (4.6.3.2)

Ka = 54 pour hb > hr
Ka = 54 – 0.8 (hb - hr) pour d ≥ 0.5 et hb ≤ hr (4.6.3.3)
Ka = 54 – 0.8 (hb - hr).(d/0.5) pour d < 0.5 et hb ≤ hr (4.6.3.4)

Kd = 18 pour hb > hr
Kd = 18 – 15 (hb - hr) / hr pour hb ≤ hr (4.6.3.5)

Kf = -4 + 0.7 (f/925 – 1) (4.6.3.6)


Pour les villes moyennes et centres suburbains à densité d’arbres modérée
Kf = -4 + 1.5 (f/925 – 1) (4.6.3.7)
Pour les centres métropolitains.

Termes utilisés dans la formule :

Lp = Affaiblissement de propagation total en dB


L0 = Elément d’espace libre
Lrts = Diffraction du toit sur la rue et affaiblissement par diffusion
Lmsd = Perte de diffraction à écrans multiples
f = Fréquence de porteuse en MHz (800-2000 MHz)
hb = Hauteur de l’antenne de station de base (4-50 m)
hm = Hauteur de l’antenne du mobile (1-3 m)
d = Distance de la station de base (0.02-5 km)
hr = Hauteur des bâtiments en mètres
w = Largeur des routes en mètres
b = Séparation entre les bâtiments en mètres
Ø = Orientation de la route en degrés

Figure 31. Modèle COST 231 Walfish-Ikegami


Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 52
Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

3.2.6- Modèle COST 231 Microcellulaire


Les microcellules se prêtent à des modèles déterministes et plusieurs outils de ce type
existent. Ils nécessitent tout de même une connaissance détaillée de l’environnement
radioélectrique.

Une alternative proposée par COST 231 est un modèle statique power-law. Ce modèle
suppose un élément de visibilité directe (LoS) dominant du signal, le trajet est prépondérant
devant les diffractions et les réflexions. Pour d > 0.02 km et 800 MHz < f < 2 GHz :

Lp = 42.6 + 20logf + 26 logd (4.7)

Si le mobile n’est pas dans la même rue, comme celle-ci joue le rôle de guide d’onde, on peut
simplement retrancher 20 dB à chaque coin de rue jusqu’à environ trois tournants. Au-delà, le
modèle complet Walfish-Ikegami doit être utilisé.

Termes utilisés dans la formule :

Lp = Affaiblissement de propagation total en dB


f = Fréquence de porteuse en MHz (150-1500 MHz)
d = Distance en km

3.3- Bilan de liaison radio WCDMA

Pour estimer la portée maximale d’une cellule, un calcul de bilan de liaison radio est
nécessaire. Il y a quelques éléments spécifiques dans le bilan de liaison WCDMA, par rapport
aux systèmes à accès radio basé sur la technique TDMA tels que le GSM. Ceux-ci
comprennent la marge d’interférence, la marge de fast fading, l’augmentation de la puissance
de l’émetteur et le gain de soft handover. La seule sortie du bilan radio est l’affaiblissement
de parcours maximal (MAPL). Il est calculé à partir des éléments du bilan de liaison. La
figure suivante illustre le bilan de puissances mis en jeu lors de la propagation radio en
UMTS:

Figure 32. Bilan de liaison radio WCDMA

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 53


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

Le sens décisif dans la liaison est le sens montant. Ceci revient au fait que l’UE est limité en
terme de puissance d’émission.

3.3.1- Paramètres de l’UE (Emetteur)

Les terminaux mobiles 3G sont répartis selon leurs puissances d’émission en quatre classes.
La classe 3 représente les mobiles émettant à 0.25 W (24 dBm) est utilisée dans le bilan de
liaison.

L’équipement d’utilisateur est doté d’une antenne omnidirectionnelle avec un gain de 0 dBi.

Connaissant la puissance d’émission du mobile (PE), le gain de l’antenne (G) et les pertes
dues au corps humain (L), on peut calculer la puissance isotropique rayonnée équivalente
(PIRE) telle que :

PIRE = PE + G – L (4.8)

3.3.2- Paramètres du Node B (Récepteur)

Le gain d’antenne de Node B est le rapport entre la puissance rayonnée dans le lobe
principal et la puissance rayonnée par une antenne 3G de référence, isotrope ou dipolaire.
Pour notre bilan de liaison à antennes tri-sectorielles directives avec des angles d’ouverture
d’environ 65°, ce gain est fixé à 18dBi.

Les pertes câbles (cable Loss) au niveau du récepteur sont comprises entre 0,5 et 3dB.
Puisque le câble utilisé pour le bilan de liaison est la fibre optique, elles s’élèvent à 0,5dB.

La sensibilité du récepteur est le niveau minimal du signal RF à l’entrée du récepteur


permettant de maintenir à sa sortie une qualité de signal acceptable. Elle dépend du rapport
Eb/No requis, du gain de processing, du facteur de bruit et de la puissance de bruit.

3.3.3- Marges

Dans le bilan de liaison montante, la marge d’interférence (interference margin) est


fonction de la charge de cellules. Le facteur de charge en uplink (ƞUL) est défini comme suite :

Où : K est le nombre de mobiles dans la cellule, Rk est le débit binaire du mobile k, ρk est le
rapport Eb/No requis, W est le débit chip et représente le rapport de la puissance
reçue des mobiles reliés à d’autres cellules par celle reçue des mobiles reliés à la même
cellule dont nous évaluons la charge.

Le dimensionnement sur la liaison descendante suit la même logique que celle de la liaison
montante. Le facteur de charge en downlink (ƞDL) est estimé ci-dessous :

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 54


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

Où : LPmi est la perte de liaison du Node B m vers le mobile i, LPni est la perte de liaison d’un
autre Node B n vers le même mobile i, N est le nombre de NodeBs, ν est l’activité du service
due à la sectorisation, I est le nombre de connections dans un secteur et αi est le facteur
d’orthogonalité. Le terme en somme sur N représente simplement l’interférence inter-
cellulaire pour le lien descendant.

A partir de la charge, la marge d’interférence L pour l’un ou l’autre des deux bilans de
liaison est donnée par la formule :

Plus la charge augmente dans le système, plus une grande marge d’interférence est nécessaire
et ce qui signifie que plus l’on élargit la taille de la cellule dans une zone où il y a plus
d’abonnés, le niveau d’interférence dans la cellule augmente et inversement ; d’où la zone de
couverture se rétrécit (Respiration de cellule). Si le nombre d’utilisateurs dans la cellule et le
niveau d’interférence augmentent, les utilisateurs aux périphéries de la cellule ne seront plus
pris en charge pour cause d’une détérioration énorme du signal.

Le gain de soft handover (SHO gain) est le gain engendré par le soft handover qui permet
de réduire la marge d’évanouissement due aux effets de masque.

La marge d’évanouissement rapide (fast fading Margin) est la marge nécessaire sur la
puissance d’émission de la station mobile pour maintenir en bon état la boucle interne de
contrôle de puissance dans des conditions de propagation défavorables. Elle est inversement
liée à la vitesse du mobile.

La marge d’évanouissement lent (Slow fading Margin) est la marge réservée aux pertes
créées lorsque l’onde traverse des obstacles. Il est plus important en indoor qu’en outdoor.

Les pertes de pénétration indoor (Penetration Loss) sont les pertes causées lors de la
pénétrations du signal à l’intérieur des bâtiments puisque le signal doit traverser les murs, les
fenetres et les portes, afin d’atteindre l’abonné. Cet affaiblissement est pris en compte dans le
bilan de liaison pour s’assurer que les abonnés en indoor sont couverts.

3.3.4- Estimation du rayon de cellule et de la surface de couverture


Après avoir calculé l’affaiblissement de parcours maximum (MAPL) par l’établissement d’un
bilan de liaison équilibré, on peut déterminer le rayon de la cellule en utilisant le modèle de
propagation adéquat. En effet, lorsque l’affaiblissement de parcours est égal à sa valeur
maximale, la distance parcourue en kilomètre est égale au rayon de la cellule R. Généralement
ce rayon est calculé en fonction du bilan de liaison montante.

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 55


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

Une fois que le rayon de la cellule R est calculé, la superficie S de couverture de la cellule
dans la configuration hexagonale peut être estimé par :

(4.12)

Où K un facteur qui dépend bien du nombre de secteurs par site [1].

Configuration de site Omni Bi-sectoriel Tri-sectoriel Six secteurs


K 2.6 1.3 1.95 2.6

Tableau III.1 Facteur K en fonction du nombre de secteurs

3.4- Prédiction de couverture par un outil logiciel


Pour fournir une prédiction de la couverture radioélectrique, l’outil logiciel nécessite plusieurs
ensembles de données d’entrée comme :

 Le modèle de terrain numérique ;


 Le modèle de propagation convenable à l’environnement;
 Le modèle de diffraction ;
 Les détails sur le site hertzien ;
 Les données du drive test CW ;
 Et les données des entassements.

Un modèle en relief numérique (DTM), définissant les hauteurs du terrain, doit être fourni
pour permettre une modélisation de diffraction. Les données sur l’utilisation des
entassements/terrains permettent de prendre les effets des différents types d’entassements
comme facteurs dans les prédictions.

Un modèle convenable de propagation, correspond au type de l’environnement


radioélectrique et la taille des cellules, doit aussi être fourni. Les données du site hertzien,
dont le niveau de puissance, la fréquence et les caractéristiques de l’antenne sont encore
nécessaires. Enfin les données de l’essai CW peuvent être encore utilisées afin de syntoniser
la modélisation

3.5- Ingénierie cellulaire

3.5.1- Etude du site cellulaire (Site survey)


Les sites cellulaires doivent faire l’objet d’un effet de convenance selon un ensemble de
critères. Il se peut que les sites soient déjà possédés ou loués par l’opérateur, ou des sites
communs (partagés) ou complètement nouveaux.

3.5.1.1- Position
Les sites macrocellulaires doivent être positionnés de façon à pouvoir servir une zone
relativement grande. L’évaluation de la visibilité directe (LOS) doit être effectuée,
probablement en utilisant des auxiliaires tels qu’une caméra vidéo. La position réelle du site
doit être vérifiée en utilisant le système mondial de positionnement (GPS).
Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 56
Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

Les sites microcellulaires doivent être évalués de la même façon, en s’assurant qu’autant de la
zone de service que possible ait une visibilité directe dégagée par rapport à l’antenne.

3.5.1.2- Espace
Le site doit offrir un espace suffisant pour une tour, des pylônes, des antennes et des cabines
(Node B) pour l’outillage. On doit tenir en compte de même de l’accès au site, pour la
construction initiale et la maintenance en cours. L’accès aux sites au niveau du toit peut être
particulièrement difficile, dans toutes les directions, et nécessite une attention spéciale.

3.5.1.3- Dégagement
Pour les macrocellules, la première zone de Fresnel doit (dans les conditions idéales) être
toujours dégagée pour les 100 mètres dans chaque direction. Cela nécessite que la partie la
plus basse de l’antenne soit placée au dessus de tous les obstacles d’au moins 5m (900MHz)
ou 3,5m (1800MHz) pour une portée de 100m dans toutes les directions du site. En UMTS,
pour les antennes qui opèrent sur la fréquence 2100MHz, il faut que la partie a plus basse de
l’antenne soit placée au dessus des obstacles à moins 3.5m au moins. L’incapacité d’assurer le
dégagement approprié entraine une certaine perte de couverture et les modèles de
rayonnement d’antennes seront interrompus.

3.5.1.4- Alimentation électrique


Dans les zones rurales comme Nzassi, le coût de provision de nouveaux approvisionnements
peut être bien élevé. Une batterie ou même un générateur de secours seront disponibles dans
la plupart des cas.

3.5.1.5- Liens de transmissions


Le site nécessite une connexion au réseau via des liens de transmission qui peuvent appartenir
à l’opérateur du réseau ou être loués d’un autre fournisseur. Le lien physique peut être en
cuivre, fibre optique ou une liaison hertzienne de point à point, la dernière éttant bien
fréquente et populaire vu la facilité et la rapidité de son déploiement. Pou les liaisons
hertziennes, la visibilité directe (LOS) doit exister entre le site cellulaire et un nœud local, et
l’antenne à hyperfréquence est normalement fixée sur la même tour ou le même pylône que
les antennes cellulaires.

3.4.2- Antennes
Les antennes sont classifiées d’une manière approximative en antennes omnidirectionnelles
et antennes sectorielles. Une antenne Omnidirectionnelle a une ouverture de faisceaux
horizontale de 360° alors que les antennes de secteurs ont une ouverture de faisceaux
horizontale de 120° ou moins. Ces dernières sont les plus utilisées, car elles permettent
d’assurer la couverture d’une zone donnée (notion de cellule) et d’éviter les interférences
adjacentes avec les cellules du même site ou de sites voisins.

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 57


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

3.4.2.1- Caractéristiques fondamentaux d’une antenne


Outre les aspects mécaniques, les principales caractéristiques d’une antenne sont :

- la bande de fréquence de fonctionnement,


- l’impédance (en général 50 Ω),
- la puissance maximale admissible,
- le gain,
- le diagramme de rayonnement.

3.4.2.2- Gain d’antenne


Le gain d’antenne est réalisé par la concentration de l’énergie d’antenne dans une direction
spécifique, au lieu d’une manière isotrope. Il s’exprime en dB mais, pour signifier que
l’antenne de référence utilisée est isotrope, il est d’usage de parler de dBi (pour dB isotrope).
Plus l’antenne est directive, plus le rayonnement est concentré dans une direction et, par
conséquent, plus le gain est fort.

3.4.2.3- Diagramme de rayonnement


Dans les réseaux UMTS, un bon positionnement et un bon paramétrage des antennes
permettent d'optimiser le rapport C/I sur l'espace de couverture. Or le rapport C/I a une
incidence directe sur le taux d'erreurs binaires et donc sur le débit et la qualité des
communications.

Le diagramme de rayonnement permet de déterminer l’ouverture horizontale et verticale du


faisceau à 3 dB, c’est-à-dire l’angle à l’intérieur duquel la puissance est atténuée d’au plus 3
dB par rapport à la direction principale dans le plan considéré. De façon très synthétique, il est
possible de caractériser une antenne par l’ouverture à 3 dB, l’ouverture à 10 dB et le rapport
avant-arrière, c’est-à-dire le rapport en dB entre la puissance rayonnée dans la direction
opposée à la direction principale et la puissance rayonnée dans la direction principale.

Figure 33. Diagramme de rayonnement d’antenne

Afin de limiter ou d’augmenter la zone de couverture d’une antenne on tilt l’antenne vers le
sol ou vers le ciel : on parle alors de downtilt et uptilt. Le tilt est l’angle d'inclinaison du lobe
principal de l'antenne dans le plan vertical.

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 58


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

Il ex i s t e deux t ypes de t i l t : Le t i l t m écani que et l e t i l t él ect ri que. Le tilt


électrique se fait via le réglage du déphasage entre les dipôles qui forment l’antenne alors que
le tilt mécanique se fait en tournant mécaniquement l’antenne. La figure ci-dessous montre un
exemple de tilt mécanique :

Figure 34. Uptilt mécanique et downtilt mécanique

Le uptilt mécanique permet d’étendre la zone de service pour, par exemple, atteindre les
abonnés aux sommets des montagnes autour du site et donc moins de site à installer tandis
que le downtilt mécanique permet de réduire la zone de couverture en assurant une bonne
pénétration du signal à l’intérieur des bâtiments mais nécessitant un grand nombre de sites
pour couvrir une zone suffisamment grande.

3.4.3- Réception en diversité


La diversité en réception consiste simplement à combiner de manière optimale deux ou
plusieurs antennes de la station de base (Node B) afin d'optimiser le rapport signal à bruit plus
interférence de la voie montante (des mobiles vers le Node B). Cette combinaison demande la
transposition en bande de base et la numérisation de tous les signaux capteurs. Une fois ces
derniers obtenus, il s'agit simplement de les combiner numériquement de manière optimale
afin de « retrouver » un signal de référence émis par le mobile. La figure 35 illustre le
principe de la diversité en réception.

Figure 35. Diversité d’antennes en réception

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 59


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

Cette diversité permet de lutter à la fois contre les interférences issues des autres mobiles ainsi
que contre les évanouissements du canal au niveau du node B. Dans le cas d'un récepteur avec
une seule antenne, le traitement des multitrajets du canal de propagation est en général
effectué au moyen d'un récepteur RAKE.

Il existe deux méthodes principales pour fournir une réception en diversité dans les systèmes
cellulaires : la réception en diversité d’espace consistant à séparer deux antennes de plusieurs
longueurs d’onde (typiquement 10λ) et la réception en diversité de polarisation nécessitant
une séparation d’un angle de 45° entre deux antennes. La réception en diversité engendre un
gain, appelé « gain de diversité », pouvant être ajouté au bilan de liaison montante UL.

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 60


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

Chapitre 4 : Couverture 3G
des villes de Ouesso et de
Nzassi

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 61


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

Dans ce chapitre, le travail consiste en une planification des cellules et éventuellement


l’estimation du nombre de sites nécessaires pour assumer la couverture 3G en se basant sur le
bilan de liaison radio WCDMA lié au modèle de propagation adapté à un environnement rural
(quasi-découvert) pour Nzassi et un environnement suburbain pour Ouesso puis une
prédiction de couverture à l’aide du logiciel de simulation Atoll pour automatiser la tâche.
Nous procéderons d’abord à une gestion du plan de la fréquence d’émission pour les deux cas
cités précédemment puis nous ferons le choix du modèle de propagation adapté à chaque
milieu en fonction de la fréquence choisie qui nous servira dans le calcul des bilans de liaison
WCDMA, une présentation du logiciel Atoll et enfin à une prédiction de la couverture 3G des
localités de Tchiamba-Nzassi et de Ouesso en 2100 MHz et en 900 MHz.

4.1- Ouesso et Nzassi

4.1.1- Gestion du plan de fréquences

En UMTS, L’IMT 2000 a prévu un spectre de fréquence compris entre 1885MHz et


2025MHz d’une part et entre 2110MHz et 2200MHz. En Europe et en Afrique, pour l’UMTS
2100MHz, les fréquences retenues sont 1900-2025MHz et 2110-2200MHz.

En mode FDD, la répartition de fréquences se fait de manière à avoir 2 × 60 MHz de largeur


de bande pour les voies montante et descendante telle que de 1920 à 1980 MHz en uplink et
de 2110 à 2170 MHz en downlink. En mode TDD, ces deux continents utilisent les bandes de
fréquences prévues par l’IMT-2000 à savoir de 1900 à 1920 MHz et de 2010 à 2025 MHz soit
une largeur de bande totale de 35 MHz dans les deux sens (uplink et downlink).

Au Congo-Brazzaville, l’Agence de Régulation des Postes et des Communications


Electroniques (ARPCE) a reparti de la même manière que précédemment son spectre de
fréquences 3G à savoir que:

 Les fréquences prévues pour les technologies 3G en mode FDD vont de 1920 à 1980 MHz
uplink et de 2110 à 2170 MHz downlink
 Fréquences prévues pour les technologies 3G en mode TDD vont de 1900 à 1920 MHz
uplink et downlink

En UMTS, la société Airtel Congo à Brazzaville occupe une largeur de bande de 15 MHz
compris entre 1920 et 1935MHz en uplink et entre 2110 et 2125 MHz en downlink pour le
mode FDD.

Après publication de la décision N°053/ARPCE-DG/DAJI/DRT/14 du 30 juin 2014 portant


réutilisation des bandes de fréquences 900 MHz et 1800 MHz pour les technologies UMTS et
LTE, l’Agence de Régulation des Postes et Communications Electroniques (ARPCE) autorise
à l’aide de cette dernière aux opérateurs congolais de pouvoir déployer leur réseau 3G sur la
bande 900 MHz. Préalablement, la demande est venue de la part d’un opérateur qui a souhaité
réutiliser ses fréquences 900 MHz pour son réseau 3 G déployé sur les fréquences 2100 MHz,
dans le but d’améliorer la couverture à l’intérieur des bâtiments. Pour ce faire l’opérateur a
sollicité 5 MHz supplémentaires pour en faire une porteuse 3G à utiliser en zone urbaine.
Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 62
Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

L’état à examiner la question dans son ensemble (profitant également de la fusion de Airtel et
Warid pour établir les règles d’équité) a autorisé aux deux grands opérateurs congolais
(Airtel Congo et MTN Congo) d’utiliser 21 canaux supplémentaires (P-GSM et E-GSM
compris) de façon à optimiser leurs besoins en vue de créer une porteuse 3G de 5 MHz à
déployer en ville afin d’améliorer la couverture Indoor. L’opérateur MTN a réutilisé les
fréquences GSM afin de déployer la 3G dans les zones rurales. Qu’apporte vraiment l’accès à
la bande 900 MHz pour les réseaux 3G ? Une étude comparative entre les bandes de
fréquences 2100 MHz et 900 MHz utilisables en UMTS sera menée pour montrer comment
une gestion judicieuse du plan de fréquences disponibles peut jouer sur la couverture en 3G.

4.1.1.1- Etude comparative entre les bandes 2100MHz et 900MHz en 3G

La bande 2100MHz nous offre une largeur de bande de 2×60 MHz en mode FDD
contrairement au E-GSM et P-GSM qui nous offrent une largeur de bande allant de 880 à 915
MHz uplink et de 925 à 960 MHz downlink soit 2×35 MHz. Pour déployer le réseau 3G, étant
donné que la largeur de bande en WCDMA est de 5 MHz, la largeur de bande de 60 MHz
nous permet d’avoir 12×5 MHz soit 12 porteuses 3G par rapport à 35 MHz disponibles qui ne
nous donneras que 7×5 MHz, donc 7 porteuses 3G partagées entre les deux grands opérateurs
au Congo. La bande 2100 MHz a plus de capacité que la bande 900MHz car elle offre une
bande de fréquence beaucoup plus large soit 12 porteuses 2100 MHz contre 7 seulement en
900MHz.

Outre l’aspect capacité, cette bande est limitée par sa longueur d’onde λ. Pour un signal de
fréquence f de 2100 MHz et se propageant à la vitesse de la lumière C, on a :

λ = C/f = 3.108/2100.106 Soit λ = 14,28cm.

Comparable à la bande de fréquence 900 MHz dont le signal a une longueur d’onde de
33,33cm, en utilisant la formule précédente, la bande de fréquence 2100 MHz a donc une
portée réduite par rapport à la bande de fréquence 900 MHz.

Bien que n’ayant pas assez de ressources disponibles, la bande 900 MHz est mieux adaptée
que la bande 2100MHz en terme de couverture 3G dans les zones rurales, à l’exemple de
Nzassi, et à l’intérieur des bâtiments en zone urbaine. Il est nécessaire de choisir de manière
judicieuse cette bande pour éviter les interférences entre systèmes (2G et 3G). Etant en
frontière avec le Cabinda en Angola, la localité de Tchiamba-Nzassi n’est pas en marge des
interférences entre les réseaux des deux opérateurs frontaliers. Outre cette aspect, cette
opportunité d’utilisation de la fréquence 900 MHz en UMTS n’est pas encore exploitée par la
société Airtel Congo qui ne déploie jusqu’alors son réseau 3G que sur les fréquences 2100
MHz et 1800 MHz.

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 63


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

4.1.2- Calcul sur les modèles de propagation

4.1.2.1- Nzassi
Le district de Tchiamba Nzassi, rattaché au département de Pointe-Noire en 2011, est situé à
30 kilomètres de la ville océane. Il s’étend sur une superficie de 1 081 km2 de Nkotchi-Fouta
à Tchissakata. Elle a une frontière commune avec la province angolaise du Cabinda. C’est un
environnement rural comparé aux grandes villes comme Brazzaville et Pointe-Noire. Elle
n’est couverte uniquement qu’avec la norme GSM d’où exploitation de cet environnement en
vue de permettre une extension du réseau 3G dans cette localité.

Lorsque l’affaiblissement MAPL sera déterminé dans le bilan de liaison, il ne restera plus qu’à
adopter un modèle de propagation approprié pour déterminer la portée de la cellule. Pour un
environnement rural (quasi-découvert) comme Nzassi, nous appliquerons le modèle COST 231
Hata pour une antenne de Node B haute de 40 m, un mobile haut de 1,5m et une fréquence
porteuse à 1950MHz, on a :

Lp (quasi-découvert) = Lp (urbain) – 4,78 (logf)² + 18,33logf – 35,94

Lp (urbain)=46,3 + 33,9logf – 13,82loghb – a(hm) + (44,9 – 6,55loghb)logd avec a(hm)=0,05

Lp (quasi-découvert)=MAPL

D’où :

(4.1)

Et donc la portée R s’écrit :

(4.2)

4.1.2.2- Ouesso

Ouesso est une ville du nord de la République du Congo, située au bord de la rivière Sangha,
un affluent du Fleuve Congo et entourée par la forêt équatoriale. Son port fluvial est l'un des
plus actifs de la partie septentrionale du pays. La ville, dotée d'un aéroport, est desservie par
une liaison aérienne régulière depuis Brazzaville. Elle sert de centre administratif à l'une des
principales régions d'exploitation forestière de République du Congo (notamment autour de la
ville de Pokola), peuplée en grande partie de peuples autochtones.

Pour le cas de Ouesso, nous allons appliquer le modèle de propagation COST 231 Hata qui
modélise bien les environnements macro-urbains avec une fréquence de 1950MHz, des hauteurs
des antennes hm=1,5m et hb=40m choisies puis faire une déduction pour le cas d’une zone
suburbaine. Le rayon de couverture est donné par la formule :

(4.3)

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 64


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

Pour un environnement suburbain en supposant qu'il y a un facteur de corrélation de


l'environnement égale à 8 dB et soustrait à la formule précédente, on obtient l'équation
suivante :

Soit (4.5)

4.1.3- Calcul du bilan de Liaison radio WCDMA

Le calcul du bilan de liaison radio WCDMA dans les cas de Nzassi et Ouesso prend en
compte les éléments précités dans le chapitre 3 à savoir les puissances des mobiles et des
Node B, le facteur de bruit, le facteur de charge, les gains d’antennes des mobiles et de
NodeB et les débits des services offerts (voix et données). Le service voix est à 12,2 kbps et
les services de données sont offerts à 128 kbps et 384 kbps pour un débit de 64 kbps sur la
liaison montante.

Pour Nzassi, les bilans de liaison montante et descendante seront présentés dans le cas d’un
mobile à 3km/h, en Indoor, et qui est en soft handover. Nous présenterons aussi les bilans de
liaison de Ouesso dans les mêmes conditions. Nous commencerons par Nzassi et Ouesso dans
le sens interviendra le cas de Ouesso.

4.1.3.1- Paramètres d’entrée

UE Paramètres Unité Valeur


Puissance maximale dBm 24
Gain d'antenne dBi 0
3 pour le CS_12.2kbps
Pertes de corps dB 0 pour le PS_Data
Node B Paramètres Unité Valeur
Puissance maximale
totale dBm 43 dBm
2 en UL
Facteur de bruit dB 7 en DL
50 en UL
Facteur de charge % 80 en DL
Gain d'antenne dBi 18
Perte de câble dB 0,5 (car fibre optique)
4,4 UL (CS_12,2kbps)
Eb/No dB 7,9 DL (CS_12,2kbps)
dB 4,7 (PS_128kbps)
dB 4,8 (PS_384kbps)

Tableau IV.1. Paramètres d’entrée de l’UE et du Node B

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 65


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

4.1.3.2- Bilans de liaison montante (Uplink)

Bilan de liaison Nzassi (UL)

Paramètres Unité Uplink Uplink Commentaires


Transmetteur UE (CS) UE(PS_Data)
Puissance maximale dBm 24 24 b
Gain d'antenne dBi 0 0 c
Perte Corps dB 3 0 d
Puissance rayonnée
(PIRE) dBm 21 24 e = b + c - d

Débit kbps 12,2 64 Rb

Récepteur Node B Node B


densité spectrale de puissance
du bruit thermique dBm/Hz -174 -174 f
Facteur de bruit dB 2 2 g
Densité de bruit du récepteur dBm/Hz -172 -172 h = f + g

Puissance du bruit de réception i = h + 10log(W) avec


(Bruit thermique) dBm -106,2 -106,2 W=3,84Mchip/s
Marge d'interférence (NR) dB 3 3 j
Interference totale dB -103,2 -103,2 k=i+j
Gain de Processing dB 25,0 17,8 10log(W/Rb)
Eb/N0 requis dB 4,4 2,0
Sensibilité du récepteur
(Sensitivity) dBm -123,7 -118,9 Eb/No - 10log(W/Rb) + k
Ec/Io requis dBm -17,6 -12,8 Sensitivity - i
Gain d'antenne dBi 18,0 18,0 l
Perte câble dB 0,5 0,5 m
Marge de Fast fading dB 1,8 1,8 n
Marge de shadowing dB 7,8 7,8 o
Gain de soft Handover dB 1,5 1,5 p
Perte Indoor dB 6,0 6,0 q
Affaiblissement maximal de
parcours (MAPL) dB 148,1 146,3 r=e-Sensitivity+l-m-n-o+p-q

Rayon de service km 14,389 12,757 R=10^((MAPL-108,3)/34,4)


Superficie de la ville km² 1081 1081 Sville
S=K*R² avec K=1,95
superficie km² 403,74 317,4 (trisectoriel)
nombre d'antennes 3 4 Sville/S
nombre de sites 1 2 Sville/S/3

Tableau IV.2. Bilan de liaison montante de Nzassi

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 66


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

Bilan de liaison Ouesso (UL)

Paramètres Unité Uplink Uplink Commentaires


Transmetteur UE (CS) UE(PS_Data)
Puissance maximale dBm 24 24 b
Gain d'antenne dBi 0 0 c
Perte Corps dB 3 0 d

Puissance rayonnée
(PIRE) dBm 21 24 e = b + c - d
Débit Kbps 12,2 64 Rb

Récepteur Node B Node B

densité spectrale de puissance


du bruit thermique dBm/Hz -174 -174 f
Facteur de bruit dB 2 2 g
Densité de bruit du récepteur dBm/Hz -172 -172 h = f + g
Puissance du bruit de réception i = h + 10log(W) avec
(Bruit thermique) dBm -106,2 -106,2 W=3,84Mchip/s
Marge d'interférence (NR) dB 3 3 j
Interference totale dB -103,2 -103,2 k=i+j
Gain de Processing dB 25,0 17,8 10log(W/Rb)
Eb/N0 requis dB 4,4 2
Sensibilité du récepteur
(Sensitivity) dBm -123,7 -118,9 Eb/No - 10log(W/Rb) + k
Ec/Io requis dB -17,6 -12,8 Sensitivity - i
Gain d'antenne dBi 18,0 18,0 l
Perte câble dB 0,5 0,5 m
Marge de Fast fading dB 1,8 1,8 n
Marge de shadowing dB 7,8 7,8 o
Gain de soft Handover dB 1,5 1,5 p
Perte Indoor dB 12,0 12,0 q
Affaiblissement maximal de
parcours (MAPL) dB 142,1 140,3 r=e-Sensitivity+l-m-n-o+p-q

Rayon de service Km 2,63 2,33 R=10^((MAPL-127,7)/34,4)


Superficie de la ville km² 4,5 4,5
S=K*R² avec K=1,95 (tri-
superficie km² 13,5 10,6 sectoriel)
nombre d'antennes 3 3
nombre de sites 1 1

Tableau IV.3. Bilan de liaison montante de Ouesso

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 67


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

4.1.3.3- Bilans de liaison descendante (downlink)

Bilan de liaison Nzassi (DL)

Paramètres Unité Downlink Downlink Downlink Commentaires


Transmetteur Node B Node B Node B
Puissance maximale (par
lien radio) dBm 34,2 38 38 b
Gain d'antenne dBi 18 18 18 c
Perte de Câble dB 0,5 0,5 0,5 d
Puissance rayonnée
(PIRE) dBm 51,7 55,5 55,5 e = b + c - d
Débit kbps 12,2 128 384 Rb

Récepteur UE (CS) UE (PS) UE (PS)


densité spectrale de
puissance
du bruit thermique dBm/Hz -174 -174 -174 f
Facteur de bruit dB 7 7 7 g
Densité de bruit du
récepteur dBm/Hz -167 -167 -167 h = f + g

Puissance du bruit de i = h + 10log(W) avec


réception (Bruit thermique) dBm -101,2 -101,2 -101,2 W=3,84Mchip/s
Marge d'interférence
(NR) dB 7 7 7 j
Interference totale dB -94,2 -94,2 -94,2 k = i + j
Gain de Processing dB 25,0 14,8 10,0 10log(W/Rb)
Eb/N0 requis dB 7,9 4,7 4,8
Sensibilité du récepteur
(Sensitivity) dBm -111,2 -104,2 -99,4 Eb/No - 10log(W/Rb) + k
Gain d'antenne dBi 0,0 0,0 0,0 l
Pertes de corps dB 3,0 0,0 0,0 m
Marge de Fast fading dB 0,0 0,0 0,0 n
Marge de shadowing dB 7,8 7,8 7,8 o
Gain de soft Handover dB 2,5 2,5 2,5 p
Perte Indoor dB 6,0 6,0 6,0 q
Affaiblissement maximal
de parcours (MAPL) dB 148,6 148,4 143,6 r=e-Sensitivity+l-m-n-o+p-q

Tableau IV.4. Bilan de liaison descendante de Nzassi

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 68


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

Bilan de liaison Ouesso (DL)

Paramètres Unité Downlink Downlink Downlink Commentaires


Transmetteur Node B Node B Node B
Puissance max dBm 34,2 38 38 b
Gain d'antenne dBi 18 18 18 c
Perte de Câble dB 0,5 0,5 0,5 d
Puissance rayonnée
(PIRE) dBm 51,7 55,5 55,5 e = b + c - d
Débit kbps 12,2 128 384 Rb

Récepteur UE (CS) UE (PS) UE (PS)


densité spectrale de
puissance
du bruit thermique dBm/Hz -174 -174 -174 f
Facteur de bruit dB 7 7 7 g
Densité de bruit du
récepteur dBm/Hz -167 -167 -167 h = f + g

Puissance du bruit de i = h + 10log(W) avec


réception (Bruit thermique) dBm -101,2 -101,2 -101,2 W=3,84Mchip/s
Marge d'interférence
(NR) dB 7 7 7 j
Interference totale dB -94,2 -94,2 -94,2 k = i + j
Gain de Processing dB 25,0 14,8 10,0 10log(W/Rb)
Eb/N0 requis dB 7,9 4,7 4,8
Sensibilité du récepteur
(Sensitivity) dBm -111,2 -104,2 -99,4 Eb/No - 10log(W/Rb) + k
Gain d'antenne dBi 0,0 0,0 0,0 l
Perte corps dB 3,0 0,0 0,0 m
Marge de Fast fading dB 0,0 0,0 0,0 n
Marge de shadowing dB 7,8 7,8 7,8 o
Gain de soft Handover dB 2,5 2,5 2,5 p
Perte Indoor dB 12,0 12,0 12,0 q
Affaiblissement maximal
de parcours (MAPL) dB 142,6 142,4 137,6 r=e-Sensitivity+l-m-n-o+p-q

Tableau IV.5. Bilan de liaison descendante de Ouesso

Il est difficile d’avoir un bilan de liaison équilibré en 3G. Communément la couverture de


services en 3G est effectuée sur la base du bilan de liaison UL, mais il est bon de vérifier la
couverture aussi pour le service de liaison descendante DL. On ajoute les amplificateurs
MHA au niveau de la station de base pour assurer l’équilibre du système afin que les portées
UL et DL soient généralement égales. Ces amplificateurs peuvent avoir un gain variable
permettant de compenser le bilan montant tout en considérant les pertes dues à l’insertion de
cet amplificateur dans le bilan descendant.

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 69


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

4.1.4- Simulation de couverture sur Atoll

4.1.4.1- Atoll

4.1.4.1.1- Présentation du logiciel Atoll

La croissance du secteur de télécommunications mobiles (Systèmes de communications


numériques de plus en plus complexes) a apporté certaines contraintes industrielles (coût,
facilité de conception, temps) qui ont poussées les experts à mettre en place des logiciels de
planification des réseaux de télécommunications mobiles parmi lesquels Atoll.

Atoll est un logiciel de planification radio qui a pour but d’accompagner les opérateurs de
télécommunication sans fils tout au long du cycle de vie de leur réseau. La page d’accueil se
présente de la manière suivante :

Figure 36. Page d’accueil Atoll

4.1.4.1.2- Création d’un projet Atoll


Tout d’abord il est utile de créer un nouveau dossier où l’on enregistrera tous les fichiers créés
lors des différentes étapes du projet de la création de la zone de service, à l’analyse de couverture
et jusqu’aux calculs de performance. On procède comme suite : File New From a Document
Template Select UMTS HSPA et clique OK

Figure 37. Création d’un nouveau projet UMTS

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 70


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

4.1.4.1.3- Définition du système de coordonnées mondiale (WGS)


Il convient premièrement de définir le système de coordonnées géographiques
(Longitude/Latitude) de la zone que l’on veut étudier. Pour le cas du Congo Brazzaville nous
choisissons le WGS84 UMT zones dans lequel nous cliquons sur WGS 84 / UTM zone 33S.

Figure 38. Système de coordonnées géographiques

4.1.4.1.4- Importation des données géographiques

Elle consiste à faire apparaitre le modèle de terrain numérique de terrain (DTM) sur l’espace
de travail. Cette carte DTM est obtenue auprès de l’INCT (Institut National de Cartographie
et de Télédétection) et permet de charger les attributs graphiques sur les clutters (classes et
tailles des données géographiques de la carte du Congo numérisée), les vecteurs (Rivières,
lacs, mers, aéroports, autoroutes, rues, etc.) et l’altitude (niveau par rapport à la mer).

On procède de la manière suivante : File Import Clutter, Height and Vectors


(Sélectionner Index File). Pour clutter sélectionner sur clutter classes, pour Height
sélectionner Altitudes et pour les vecteurs sélectionner.
Clutter Height Vectors

Figure 39. Données géographiques du terrain

Ces informations géographiques permettent au logiciel d’effectuer les calculs de propagation


et à l’utilisateur de mieux choisir l’emplacement des sites.

On peut à partir d’ici visualiser le profil de terrain :

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 71


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

Figure 40. Modèle de terrain numérique

Pour changer l’affichage des clutters, on double click sur la carte puis on va sur display.

Figure 41. Propriétés des classes de clutters

4.1.4.1.5- Définition de la zone de service (service area)


Il convient de définir la zone à couvrir. Dans notre cas, nous avons choisi de délimiter la zone de
Nzassi et de Ouesso en fonctions de certains points stratégiques comme l’aéroport, le
commissariat et la mairie, les écoles, la préfecture, la banque, la gare, le stade, les ports, les
buvettes, ...

Pour importer les sites sur l’espace de travail, on clique sur sites dans l’onglet Network puis
on donne les noms et les coordonnées géographiques (Longitude/Latitude) des sites comme
dans la figure ci-dessous :
Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 72
Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

Figure 42. Définition de la zone de service

En ce qui concerne les sites radio à implanter, plusieurs paramètres sont à définir : sa position
géographique (longitude et latitude), sa hauteur et le type d’équipement utilisé. Les propriétés
radio sont introduites dans la définition des émetteurs puisque les secteurs d’un site n’ont pas
nécessairement la même configuration. Les sites sont à antennes tri-sectorielles.

Afin de fixer le nombre et type d’utilisateurs désirés, il est essentiel de sélectionner la zone de
service. Cela se fait en dessinant un polygone de couverture à l’intérieur duquel se trouvent
tous les points stratégiques de terrain sélectionnés.

Figure 43. Polygone de couverture

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 73


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

4.1.4.2- Simulation

4.1.4.2.1- Définition des paramètres de simulation

Cette partie traite des différents paramètres de simulation qui influencent les résultats et les
calculs futurs. Les paramètres de simulation principaux dont nous avons besoin sont les
suivants :

modèle de propagation
Le rayon de cellule
autres paramètres (Node B, hauteur et modèle des antennes, …)
Seuils de couverture 3G.

4.1.4.2.1.1- Définition du modèle de propagation


Le canal de propagation dans un environnement radio mobile réel est inconstamment variable.
Ces changements brusques sont essentiellement liés au type d’environnement considéré ainsi
qu’aux phénomènes physiques que subisse l’onde lors de la propagation.

Le modèle de propagation COST 231 Hata utilisé dans les calculs du bilan de liaison nous a
permis de considérer le plus de pertes possibles que peut engendrer un canal de propagation
radio mobile. Comparable au modèle de Okumura Hata, Ce modèle produit plus
d’affaiblissements dus à l’élévation de la fréquence d’émission ; ce qui peut être un atout
majeur dans la planification 3G puisque les fréquences utilisées sont élevées et permettre de
justifier le fait qu’un autre modèle est choisi dans la prédiction à l’aide de l’outil logiciel
conçu à base d’une analyse des experts en planification.

On double clique sur l’un des secteurs du site 3G puis on entre dans propagation et
propagation model pour choisir le modèle de propagation qui convient. Dans la prédiction de
couverture, nous définissons comme modèle de propagation idéal, le modèle d’Okumura-Hata
pour la couverture à Ouesso et Nzassi.

Figure 44. Choix du modèle de propagation

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 74


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

4.1.4.2.1.2- Définition du rayon de couverture

Nous avons fixé le rayon de cellule des services voix en uplink à 14,389 km pour Nzassi et
2,63 km pou Ouesso. Pour les services de données, le rayon de couverture est de 12,757 km
pour Nzassi et de 2,33 km pour Ouesso.

4.1.4.2.1.3- Définition des autres paramètres de simulation

Les autres paramètres de simulation comme les paramètres du Node B (facteur de bruit, pertes
câble, facteur de charge, puissance), la hauteur des antennes, les caractéristiques de l’antenne
(degré d’ouverture du faisceau, tilt, Azimut, fréquence) et la diversité en réception sont
définis par services.

Figure 45. Choix des autres paramètres de simulation

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 75


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

4.1.4.2.1.4- Seuils de couverture 3G

Les seuils de couverture en 3G se présentent comme suite :

 de -120 dBm à -100 dBm, Bad service


 de -100 dBm à -90 dBm, Outdoor
 de -90 dBm à -80 dBm, Incar
 de -80 dBm à -70 dBm, Indoor
 de -70 dBm à -10 dBm, Deep Indoor

4.1.4.2.2- Gestion et sélection de sites GSM existants

Le but de l’étape initiale de planification étant d’estimer la densité requise du site et les
configurations nécessaires à la couverture de la région d’intérêt, elle doit donc prendre en
considération le réseau mobile existant (GSM ou autre) pour la sélection des Node B à mettre
en place pour le réseau UMTS à déployer.

4.1.4.2.3- Créations des nouveaux sites UMTS

Dans cette partie, on va s’intéresser à la création des sites UMTS à partir des coordonnées
géographiques des sites GSM existants. Pour la couverture d’un réseau 3G à Nzassi, nous
avons créé au nouveau site dans un emplacement autre que celui à antennes tri-sectorielles
placé lors du déploiement du réseau GSM dans cette localité. Pour Ouesso nous avons garder
le site au même endroit où est placé le site avec une optimisation en changeant le plan de
fréquence à émettre.

4.1.4.2.4- Prédiction de couverture

La prédiction de couverture dans les cas de Nzassi et Ouesso est effectuée par rapport au
niveau réception du signal reçu par le mobile. Elle n’est toujours pas conforme au travail
préliminaire de dimensionnent appelé dimensionnent orienté couverture en se sens que le
modèle de propagation utilisé pour le calcul n’est pas la même utilisée qu’on utilise dans
l’outil de prédiction pour optimiser la couverture radio. Le modèle de propagation étant le
modèle d’Okumura Hata, nous vous offrons dans la suite des simulations de couverture 3G à
Ouesso puis à Nzassi avec des conclusions tirées de ces simulations.

4.1.4.2.4.1- Couverture de Ouesso

Pour la couverture de Ouesso, nous avons procédé à une étude comparative entre les
couvertures en bande 2100 MHz et 900 MHz. La figure ci-après montre le niveau de signal
reçu en bande 2100 MHz pour antenne de station de base haute de 40m et une antenne de
mobile à 1,5m du sol.

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 76


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

Figure 46. Prédiction de couverture 3G Ouesso en 2100 MHz

Après changement des données précédentes notamment le changement de la bande de


fréquence d’émission 2100 MHz au profit du 900 MHz, nous avons pu améliorer les
couvertures dans les zones urbaines tout en gardant la hauteur de l’antenne de la station de
base à 40m et les mêmes coordonnées géographiques du site précédent ; ce qui est visible
dans la figure 47.

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 77


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

Figure 47. Prédiction de couverture 3G Ouesso en 900 MHz

La couverture en 900 MHz est meilleure qu’en 2100 MHz. L’opérateur peut alors faire un
choix judicieux dans la gestion de cette bande de fréquence pour améliorer la couverture à
l’intérieur des bâtiments dans la ville de Ouesso. C’est pour cette raison, que nous proposons
que les ressources 900 MHz soient utilisés au dépend du 2100 MHz avec seulement un seul
site.

5.1.4.2.4.2- Couverture de Nzassi

En procédant également à une étude comparative entre les bandes 2100 MHz et 900MHz pour
les mêmes hauteurs d’antennes (Hb=40m et Hm=1,5m) à Nzassi, nous proposons d’abord la
couverture 3G pour la bande de fréquence 2100 MHz puis 900 MHz. La figure 48 montre la
prédiction de couverture 3G à Nzassi pour la bande 2100 MHz.

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 78


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

Figure 48. Prédiction de couverture 3G Nzassi en 2100 MHz

La figure suivante montre le cas de la couverture 3G à Nzassi pour la bande 900 MHz :

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 79


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

Figure 49. Prédiction de couverture 3G Nzassi en 900 MHz

La bande de fréquence 900 MHz est nettement mieux que la bande 2100 MHz en ce sens
qu’elle étend encore de plus belle la zone de couverture. Cependant, il pourrait se poser un
problème d’interférences entre la frontière qui sépare le Cabinda et la localité de Nzassi
puisque la 3G est déjà déployé en Angola mais ce problème peut être résolu en signant des
accords entre l’Angola et la République du Congo afin de revoir de chaque coté l’utilisation
du plan fréquence disponible en 3G.

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 80


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

CONCLUSION

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 81


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

CONCLUSION
Cette étude à consister à procéder au maillage d’un réseau 3G en cellules de façon à satisfaire
les contraintes de couverture et de trafic tout en se basant sur les notions d’ingénierie
cellulaire (Etude du site, configuration des antennes RF, Bilan de liaison, etc.) dans les zones
urbaine et rurale. Ces zones géographiques sont respectivement Ouesso et Nzassi.

Cette couverture permettra de résoudre les problèmes d'ingénierie rencontrés en s’assurant


que l’échange des informations se fasse avec une puissance et une qualité suffisantes
permettant aux usagers de pouvoir communiquer partout où ils peuvent se trouver dans la
zone de service définie par l’opérateur. Cette étude est très enrichissante car elle nous a
permis non seulement de se familiariser avec le travail d’Ingénieur planificateur au sein de
l’équipe d’un opérateur, mais également de profiter des outils logiciels disponibles (Atoll,
TEMS investigation,…) et de l’expertise de l’équipe de planification et d’optimisation.

La planification est d’importance majeure dans le cycle de vie d’un réseau cellulaire
puisqu’elle est la base sur laquelle les étapes suivantes s’appuient. Cependant les tâches
réalisées à travers ce projet de fin d’études ne représentent que les premiers pas de la
planification : les résultats obtenus doivent être vérifiés sur le terrain car il faudrait procéder à
une anticipation des évolutions (construction des nouveaux immeubles, les obstacles
saisonniers, etc) qui peuvent avoir lieu.

L’interprétation des prédictions et des différentes analyses nécessite une bonne


compréhension de l’ensemble des mécanismes naturels et des paramètres de configuration du
système intervenant dans les résultats pour pouvoir ensuite appliquer les modifications
adéquates.

Notre projet servira de base d’étude à une continuation future pour d’autres projets visant la
validation des résultats de la planification en environnement réel et l’optimisation du réseau
basée sur les tests appropriés. Le présent mémoire en servira de guide efficace décrivant la
procédure à suivre et les solutions à entreprendre.

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 82


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

BIBLIOGRAPHIE

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 83


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

BIBLIOGRAPHIE

[1] Maciej J. NAWCROCKI, Mischa DOHLER, A. Hamid AGHVAMI, Understanding


UMTS Radio Network Modelling, Planning and Automated Optimisation Theory and
Practice, Chichester, Angleterre, John Wiley & Sons Ltd, 2006.

[2] Jaana LAIHO et Achim WACKER, Radio Network Planning and Optimisation for
UMTS, Chichester, Angleterre, John Wiley & Sons Ltd, 2006, 2ème édition.

[3] Javier SANCHEZ et Mamadou THIOUNE, UMTS, Paris, France, Lavoisier, 2004, 2ème
édition.

[4] Harri HOLMA et Antti TOSKALA, UMTS Les réseaux mobiles de troisième
génération, Paris, Osman Eyrolles Multimedia, 2001, 2ème édition.

[5] European COST Action 231, DIGITAL MOBILE RADIO TOWARDS FUTURE
GENERATION SYSTEMS COST 231 Final Report.

[6] Halonen, T., Romero, J. and Melero, J., GSM, GPRS and EDGE Performance
Evolution towards 3G/UMTS, John Wiley & Sons, 2003, 2nd edition.

[7] Haas, H., McLaughlin, S. and Povey, G.J.R., The effect of inter-system interference
inUMTS at 1920 MHz. Proc. 3G, 2000.

[8] Chevallier, C., Brunner, C., Garavaglia, A., Murray, K.P., et Baker, K.R., WCDMA
(UMTS) Deployment Handbook: Planning and Optimization Aspects, John Wiley & Sons,
2006, Chichester, Angleterre.

WEBOGRAPHIE

http://www.umtsworld.com

http://www.generation-nt.com/enjeux-3g-bande-900-mhz-article-50749-1.html

http://www.generation-nt.com/enjeux-3g-bande-900-mhz-article-50749-2.html

http://www.generation-nt.com/enjeux-3g-bande-900-mhz-article-50749-3.html

http://www.alexandre-boyer.fr/alex/enseignement/4IR
BE_dimensionnement_interface_radio_2014.pdf

https://fr.scribd.com/doc/99376436/Rapport-Lassoued-Ali

https://fr.wikipedia.org/wiki/Universal_Mobile_Telecommunications_System

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 84


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

ANNEXES

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 85


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

Annexe A : Dimensionnement orienté couverture

Début du
dimensionnement

Paramètres Bilan de liaison


d’entrée radio WCDMA

Affaiblissement
Modèle de
Maximal de
Propagation
parcours (MAPL)

Surface de Rayon de
couverture cellule

Nombre
Sectorisation
d’antennes de
Node B

Nombre de
sites radio

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 86


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

Annexe B : Cartographie de TCHIAMBA-NZASSI

Annexe C : Cartographie de OUESSO

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 87


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

Annexe D : Histogramme de couverture OUESSO 2100 MHz

Annexe E : Histogramme de couverture OUESSO 900 MHz

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 88


Etude de la couverture 3G en zones urbaine et rurale

Annexe F : Histogramme de couverture NZASSI 2100 MHz

Annexe G : Histogramme de couverture NZASSI 900 MHz

Mémoire de fin de cycle présenté par Adner Sodrel LEPHOYO 89

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