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comment nous le. sa onent qui le plus souvent gon approche vers la ¥ fnéquement teinté d! angoisse Je.vous ai montrd auss: tion de L'anclyste qui, varce Séminaire do t Docteur J. Lacan lo tévrier 195¢ Geux qui étaient 1A la derniére fois ont pu poursuivre un développement sur le passage central de 1! écrit de Freud sur ia dynenique du transfert. Je reppellevour coux qui peut-dtre n'éteient pas 18. cette derniare fois, que tout mon d Sveloppement a consisté & vous montrer comme étant le phénoméne majeur du transfort cc quelque chose qui part de ce que je pourrais apgeler le fond du mouvenent de la résistance; c'est co quelque chose qui reste masqué dens par toutes ces formes et-ces voles; & savoir ia r4: dans aon fond le plus essentiel se menifeste per cette sorte @e mouvement que j'ai appelé “bascule de la parole vers la présence! de 1' auditeur et du témoin qu'est l'enalyste, et ce moment of le sujet s'interrompt — et, nous le savons, dans > Freud, ost eyvonue pour certains prosau‘cutonatique + "vous pansez A quelque chose cui ne rogarde, moi, 1 tes savoir ce moment of la théorie analyticw issons en quelque sorte & l'état pur dans eat le plus stenificatiz de érité - dans une sorte de sontixent do la présente de 1 analyste. ou indicus, que 1'interrogs- qu'elle vous a été indiquée - Mego dens 1! anelysfe. Je ne dis ras ce qu'est 1! ego on tant aa | n'est 1A qu'une sorte d'activismo tout prét en effet & cristalliser.un discours plus orients vers L'analyste, mais ou ne fait que se manifester ce fait qu'en effet pour autant _que le discours n'arrive pag jusau'A cette perole’ pleine qui est celle of doit se régéler ce fond inconscient du sujet: déj& le discours en lui-m@me s'adresse & L'analyste, L'inté~ se manifeste dans cette forme aliénée de 1'8tre qui est identique & ce qu'on appelle son ego. i resse, est fait pour intéreaser l'nnalyste, et pour tout aan | En d'autres termes, que la relation de 1'ego & l'autre, le rapport du sujet & cet autre lui-méme, & ce semblable per rapport auquel d'ebord {1 s'est formé, et qui constitue une structure essentielle de la constitution humaine, et qui est certainement la fonction imaginaire A partir de laquelle nous pouvons comprendre, concevoir, exoliquer ce quiest que ce qu'il est dans. la psychologie, fonction de synthése, corme dens toutes les formes o& nous pouvons certainement le suivre et le voir eh maniféster ~ mais dans sa fonction @ynemique dans 1!analyse, l'ego pour eutant qu'il se mani- | feste alors come défense, refus quisk insorit en quelque. | sorte toute l'histoire des successives oppositions quta { manifestées le sujet & L'intdgration-de ce qu'on appelle ensuite sevlement,ce qui se manifeste ensuite comme étent 13, dans la-théoris, ses tendances, ses pulsions les plus profondes et les plus méconnues. 133 Bx d'autres termes, que nous saisisoons dans ces morrents si bien indiqués par Freud, ce per quoi le mouvement réme de l'expérience analytique rejoint la fonction de méconnaia~ - sance fondamentale de l'ego. Nous somes donc amenés & la fin de ce progrés, de cette démonstration, dont je vous ai montré quel. est le res- sort, le point sensible de 1'investigation de Freud sur - toutes sortes d'autres plans, je vous 1'ai montré a propos de ce qui pour Freud se manifeste Stre l'essence méme de itanalyse du réve, et je vous l’ai montré 14, saisissable sou:! une forme presque paradoxele, combien pour Freud l'analyse du! réve est L'analyse littéralement de quelque. chose qui e dans son ‘investigation fonction de parole, et combien cecd est dé- montré par le fait que ce qu'il saisit comme la derniére : “trace d'un réve évanous ect tris précisément ou moment ot ie se tourne tout entier vers lui, vers Freud, que c'est ‘en ce Point qu'il n'est plus qu'une trace, uh débris de réve, que 18 nous retrouvons cette pointe transférentielle per.oh le réve se modéle en un mouverent identique, cette interruption significative manifestée ailleurs comme le point tournant G'un rément dela séance onalytioue. : Je vous ai également montré la signification du rapport entre la parole non-dite, parce que refusse, parce que “verworfen"A proprement parler, rejotée par le sujet, le poids Propre de parole dans un fait de lapsus, plus execterent G'oubli d'un mot (exemple extrait de la psychopathologie de ta vie quotidienne) et combien 18 aussi le. mécanisme ‘est sensible de ce cuf'eurait df formuler 1a parole du sujet 5 We : (4 | -4e i 2 “et de ce qui reste pour s'adresser 2 l'autre, c'est~d-dire dans le cas présent de ce qui manque, la soustraction d'un | mot, "Horr", au vocable 'Signorelli", qu'4l ne pourra plus évoquer Yin instant d'aprés, précisément avec 1'interlocu= teur devant qui, de £agon potentielle, ce mot Herz a été appelé avec sa pleine signification. ous voici done amengs-autour de ce moment révélateur du rapport fondanental de la résistance et de la dynenique du mouveront de l'expérience analytique - nous voilA done emenés autour d'une question qui pout se polariser entre ces deux termes :.- L'ego ~ et - 1a perole ~. Quelque chose qui pargtt si peu approfondi dans cette relation qui pourtant devrait Stre pour nous l'objet de 1! investigation essentielle, que quelque pert, sous la plume de K. Fenichel nous trouvons par exemple que A "clest par l'ego qu'incontestablenenti. (42 est tena en quelque sorte pour acquis, donnd) "vient au sujet le sens des mots". Pourtent, est-1l besoin d'8tre enalyste pour trouver quitng pareil propos paut tre pour le moins sujet A contestation? Est-ce qu'on peut méme dire qu’ actuellement notre discours nniy(en admettant quiten effet L'ego soit ceci qui, comme on dit, dirige nos manifestations motrices, Par conséquent L'issuc. en effet de ces vocables qui s'ap- pellent des mobs)=- est-ce qu'on peut dire méme que dans cet acte L'ego soit maitre de tout ce. que recélent les. mots ? Est-ce que le systtme syrbolique formideblenent e Iss cet angle. Si nous Laprenicns sous Liangle génétique, nous a “55 intriqué, entro-croisd, marqué de cette Verschlugenheit, en effet, de co quelque chose qui est impossible A traduire | | | autrement que par propriété d'entre-croiserents, et gue le treducteur des Gcrits techniques , ol le mot est dans cet. article que je présentais devant vous, a treduit par complexité, qui est conbien faible; tandis que Verschlugenh: " symbole | 4 i | est pour désigner L'entre-croisements Linguistique, tout | guistique aisément isolé, solidaire, non cauceag de l'ensemble, mais se recoupe et se constitue par toute une série d'affluences, de surdSterminations oppositionmnelles q | 5 boud ' le situent A la fois dans plusieurs registres, pour nous dire | | que wécisément ce systére du langage, dans lequel se d4place notre discours,n'est“Das quelque chose qui dépasse infiniment toute l'intention monentanée que nous y pouvons mettre! et combien c'est précisémont sur cette fonction de r4@ nance, Glembiguité, de communications , de richesses inpliquées Wores ct déjA dans le systime symbolique tel qu'il a été constitué par la tradition dans laquelle nous nous insfrong comme individus, bien plus que nous ne 1'épelons ot ne 1!ap= prenons. : : Combien ce langage est justerent ce eur quod joue Mexpérienes analytique, puisqu' a tout instant ce que fait cette expérience est de lui rontmr qu'il w’en dit plus qu'il ne croit en dire - pour ne prendre cette question que sous sertons portés & toute 1a question de savoir comment l!enfans appreml le langage, et nous serions alors entrainés dans une question d'investigation pay: clégique dont on peut dire quielle nous nnereit si loin & propos de méthode que nous ne fae pouvons méxe pes L'aborder. Mais 41 semble incontestable que nous ne pouvons pas juger précisément de 1' acquisition du langage par l'enfant par la maitrise motrice qu'il on montre, par l'apparition des promiers mots, et que ces pointages, sans aucun doute trés intdressants, ces-catalo- gues de mots que les observateurs se plaisent & enregistror chez pour savoir 2X tel ou tel enfant quels ont les premiers mots qui apparaissent, et A en tirer des significations ri-~ goureuses, laissent entier le probléme de savoir dans quell. mesure ce qui émerge en effet dans la représentation rotric ne doit pas &tre considérdég comme justement émergeant afune premiire appréhension de l'ensemble du syst3re symbo- lique comme tel, qui donne & ces premitres apparitions, cox. me d'ailleurs la clinique le manifeste, une signification toute contingente; car chacun sait avec quelle diversité paraissent ces premiers fragments du lengage qui so révélen dans 1'élocution de l'enfant; ‘corbien il est frappent d'en-— tendre.1'enfant exsrimer par exemple des adverbes, des particules, des mots comme "peut-étre", ou "pas encore’, avant. d'avoir ex rimé un mot substantif, le moindre rom alobjet. IL y a 1A manifestement une question de “pré-positic du vroblime qui parait indispensable A situer toute obser- vation. valable. Hl En d'autres termes, é& nous n'arrivons pas & bien saisir et comprendre La fonction essenticlle, 1'eutonomie de cette fonction symbolique dms la rialisation hunaine, | il est tout & fait impossible do partir tout brutalemont b> -T- des feits sans faire oussitét les plus grossires erreurs de compréhension. Co n'est pas ici un cours de psychologic. générale, et sans doute je n'aurai pas l'occasion de reprenire le probléme que souléve 1'acauisition du langage chez l'enfant. " Aujourd'hui, je ne pense pouvoir qu'introduire le probléme essentiel de l'ego et de la perole, et en partant | bien entendu de 1a fagon dont il eo révéle dans notre expé= rience. Ce problére qué nous ne pouvons{qu!au point of en est la formulation du problime; (c'est-i-dire que nous ne pouvons pas faire comme si ld théorie de 1'ego, dans toutes ies questions qu'elle nous pose, théorie de l'ego telle que Freud 1'a formulde dans cette opposition avec le ga, un jour proférde per Freud et qui imprégno toute une partie de nos conceptions théoriques et du méme coup techniques; ét cleat pourquos aujourd'hui, je voudrais attirer votre: attention sur un texte qui s'appelle 1a. "Verneinung". "Vorneinung", autrement dit, comme x. Hippolyte > le faisait remarquer tout & l'heure "la dénégation", et non pas la négation, comme on l'a traduit for insuffisamment en frangais. C'est bien toujours ainsi que moinmne L'ai évoonde ns chaque fois quand j'en ai eu l'occasion, dens nes explicati ou séminaires, ou conférences... (3s - on Be co texte est de 1925, et postérieurgs A la parution de ces articles si on peut dire/Isnites par rapport & la péricde que nous dtudions des écrits techniques, ceux qui coneernent La psychologie du moi et son rapport...l'article “das Ich und das Es". Il reprend done cette relation toujours présente et vivante pour Freud, Cette relation de l'ego avec la manifestation parlée du sujet dans la séance. Il est done & ce titre extrémement significatif.... 7 Tl m'a paru, pour des raisons que vous allez voir se manifester, que E. Hippolyte qui nous fait le grand honneur de venir participer ici A nos travaux par sa présence, voire par ses interventions, 11 m'a paru qu'il pourrait m!'apporter une grende aide pour établir ce cialogue,pendant lequel on Lequel ne peut pas dire que je-me repose, mais perdent/tout au moins je ne me maniféste plus d'une fagon notrice, de nous epporter “Le témoignage d'une critique Slaborée par la réflexion méne de tout ce que nous connaissons de ses travaux cntérieurs, de nous apporter 1'élaboration d'un probléme qui, vous Yallez le voir, n'intéresse rien de moins que toute la théorie sinon de la connaissance, eu moins du jugement. Ctest pourquol je lui ai demandé, sens doute avec un peu d'insistance, de bicn vouloir non seulement me suppléer, wAis apporter ce que lui seul peut apporter dens sa rigueur Aun texte de la naturo de celui que vous allez voir, préci~ sérent, sw la dénégation. 5. @ crois quiil y a 18,4 propos Acs difficultés de ce texte dans toute sa rigueur; et certainenent qu'un esprit autre qu'un ceprit formé aux disciplines’ vhilosophiques ~- dont nous ‘ne seurions nous or dans 1a fonction. que nous cecupons - notre fonction n'est pas celle d'un vague frotti-frotta affectif dans lequel nous aurions & provoquer chez le sujet a cours d'une expérionce confuse do ces retour a'expériences pous ou moins évenescentes en quoi consisterais toute la magic de 1a paychanalyse. Nous ne faisons pas ce que nous faisons dans une expSrience qui se poursuit au plus sen- sible de L'ectivité humaine, ctest&h-dire celle de 1'intelli- gence raisonnente$ le ‘scul rate you's, stagit d'un diseours; nous ne faisons rien d'autre que d'approximatif, @i n'a .au- eun titre A le psychenalyse. i Nous sommes done en pleindans notre devoir en Scoutant sur un texte comme cel: que vous allez voir les opinions qualifiges de quelqu'un d'exercé & cette critique du Langage, A cette appréhension de la théorie, worms vous allez voir, que ce texte de Freud manifeste, une fois de plus chez on auteur cette. sorte de valeur: fondamentale qui fait que le moindre’ moment d'un texte de Froud nous permét une appréhen- sion technique rigoureuse, que chaque mot mirite d'étre mesuré & son incidence précise, & son accent, @ son tour par- tioulier, mérite d'@tre ins4ré dans 1! analyse logique 1a plus vigoureuse. C'est en quoi il se diffdrencie des mames termes groupés plus ou moins vaguement par des disciples pour qui L'appréhension des problames a été de seconde main, si l'on peut dire, et eprés tout jamais pleinement élaborée, d'ok résulte cette sorte de dSeredation oh nous voyons se manifes- ter sens cesse par ses héditations le développement de la théorie analytique. —- Peraetee fvant de céder la parole AN. Hippolyte, je voudrats simplement attirer votre attention sur une intervention i. Hippolyte r Lacan ~ilo- qu'il avait faite un jour, conjointe & une sorte de, disons do débat, quiavait provoqué une certaine fagon de presenter tes choses sur le sujet de Freud et sur l'intention & LJendroit du malede..u. Hippolyte avait apporté A Jnzieu un secours.. «smomentané. 7 ++soul, un secours momentané A Anzfeu. IL g!agis- sait de voir quelle était l'attitude fondanentale, inten- tionnelle do Freud & L'endroit du patient a moxent o& i2 prétendait substituer 2! enalyse des résistences (nous sommes: en plein dans notre sujet), 1‘ analyse des résistances par 1a parole & cette sorte de subjugation, de prise, de gubsta. tution & la parole die A la personne du sujet, qui s'opire Per la suggestion ou per l'hypnose- Je m'éteis montré trés réservé sur le mjet de savoir stil y avait 1A chez Freud une manifestation de combattivité, voire de domination, cearactéristique de reli- quats du style asbitieux quo nous pourrions voir ‘se trahir dans sa jeunesse. : Je, crois que ce texte est assez ddcisif. IL parle de la suggestion, et c'est pour cela que je L'a d'hui, parce que ‘c'est aussi au cours de notre problaze. Clest dans le texte sur"la psychologie collective et Ltandlyse du moi". Clest done & propos de la psychologic collective, ctest-A-dire des rapports % l'autre que pour la premfére fois le moi en tant que fonction autonome es§ qmené dana l'oeuvre de Freud - simple remarque que je ive sai : | | pointe aujourd'hui; mrce qu'elle est assez évidente et Jus~ tifie l'angle us lequel je vous 1'améne par ses rapsorts xx 7 . : 5 | avec l'autre. Clest dans le chnpitre IV de cet article qui s'appelle "suggestion et.libido", nous avons le texte | suivant 3 ; PECeHE zr+:"on est ainsi orévaré & adrettre que la sugges~ tion est un phénomine, un fait fondarentel; et de L'avis de personnes dént j'ai pu voir moi-méme en 1699 les tours de force extraordinaires. Mais je me rappelle que déjaA clors j'éprouvais une sorte ae sourde rivolte contre cette tyrannie de la i suggestion; lorsqu'on disait & uA malade qui se ' montrait récaleitrant : "sh bien, que faites-vous? Vous yous contro~suggestionnes!", je ne vouvais nmiempécher de ponser cu'on se livrait A une violenus. L'homme avait certainement le droit. ,s¢mon opinion a pris plus tefd la forme d'une révolte contre le maniine .. s.et Je citais la viville plaisanterte :si St Christophe susportait le Christ, et que & Christ supportait le monde,ok done St Christophe a pu Poser ses picds?,, Variteble révolte qu'éprouvait Freud devant proprerent cette violence qii peut Stre incluse dang la parole, A ne pas voir prdcisérent ce peng’nt potentiel de 1'analyse des (| A résistences dans ie sens ob L'indiquait L'autre jour Anzieu, et gui est précisénent co que nous somes 1A pour vous rontrer qui est justement ce qui est A éviter dens la mise en pratique Si vous voulez, c'est le contre-sens A 4viter dans le mise en pratique de ce qu'on appelle enalyse des résistances. by? -12 - ent, et vous Gest bien dens ce ropos que s'insére ce m 7 résultera | verrez que s'instrera le progrés quis de notre dlucidation dns ce nomrentaire. i Je crois que ce texte a sa valeur et mérite d'étre cité. Bn remercient encore de la collaboration qu'il veut bien nous apporter, je demande Ak. Hippolyte qui, d'aprés ee que j'ai ontendu, a bien voulu consccrer une attention prolongée & ce texte, qu'il veuille bien nous apporter sins ment son sentiment la-dessus. 10.2.1954 "Die Verneinung". Elppolyte i Diabord, je dois remercior le Dectour Lacan de 1! insie i tance qu'il a mise, parce que cela n'a procuré l'occasion : “d'une nuit de travail; et d'apsorter l'enfant de cette muit devant vous. Je ne sais ms ce qu'il vaudra. Le Docteur Lacey a bien voulu m'envoyer non seulement le texte frengais, mais aussi le texte allemsnd. Il a bien fvit car je crois que je n'aurais absolurent rien compris dans le toxte frangds si je nlavais pas eu le texte allemand. Je ne connaissais pas ce texte; et il était d'une structure absolurent extraordinaire, et au fond extraordinat- -rement énignatique. La construction n'est Pas, du “tout une construction de professaur, c'est une ‘construction, je ne Yeux pas dire dielectigue, on ebuse cu sok, mais oxtrémement subtile du texte. Sb il a fallu que je wo livre, avec le “texte allemand et le texte frangais,(dont la traduction n'es pas trés...Enfint, rar rapport A a'autres, elle est honndte ) & une véritable interprétation. Et c'est cette intorpréta- tion que je vais vous donner. Je crois qu'elle est valable, mais elle n'est pas la seulg elle mérite certainenent d'étro discutés. Freud cormence pear présenter le titre "Die Verneinungs % je me suis apergu, le découvrant apr3s le Docteur Lacan, qu'il vaudrait mieux traduire par "Z4négation", olutét _ Dene gation “que "Négation". . _ De, mére vous verve employs ¥sxuct “Urteil verneinent - gui est non pes la négaticn Gu jugement, mel s une aonte de aéjugemont. Je crols qu'il faudra faire une diffdérence entre eee la négation interne & un jugement et l'attitude de la ‘négation; car autrenent l'article ne me paratt pas com: ensibld, si-on ne fait pas cette diffsrence, ee Le texte frengeis ne met pas’ en relief ni coment analyse de Freud a quelque chose d'extrémenont concret, et pres -que anusent, ni comment, par des exemples qui renfermont dtatlior: une projection qu'on pourrait sitver dons les analyses qu'on fait fol, celuf o& le melade dit..ou le psychanalys4 dit & son ena~ lysbe : "vous avez sens doute pensé aie je vais vous dire quelque chose d'cffensant, mais il n'en est rien", "Hous comprenong.... (dit Freud) s+sque le feit de'refuser une pareille inei- 7 Gence par la projection, c'est-A-dire en prétant soontendment cette ponsde au‘ psycha- nalyste, en est précisévent l'aveu. Je me suis apergu que dans.la vie coursnte, il était trés fréquent de dire : "je ne veux certainezent pas vous offen- ser dens ce que je vais vous dire"...I1 fmt traduire "je veux ‘\vous offenser. C'ést une volonté qui ne manque pas. @ Freud continue jusqu'aé une généralisation plein de hardicsse, et qui l'antnera & poser le probléwe de la négation eut~étre de L'intelligence. C'est ainsi que commé origine mére Je couprends l'article qui a une certaine densité philosophique. + Ib raconte un. autre exemple, de celuf qui'dit : "jlai yadans mon réve une personne, mais co n'était certainenent pas na mere". Il faut traduire : "clétait sGrenent elle". Lacan ippolyte “l'neure. ~15 4 Naintenant 41 cite un procddé que out employer le psycha~ | et ove peut aussi employer n'importe gui d'autre : y nalyste/7;"Uites-roi ce qui dans votre situation eat le plus incroyable, & votre avis, ce qui est le plus impossible". gE le mtient, le yoisin, l'interlocuteur trouveront quélque chose | { 1 | | | | qai est le plus incroyable. Kais c'est justement cela qu'il | faut croire. ; Vos1& une analyse de cas concrets généralisée jusqu'é un nojlde de présentad co qu'on est sur le mode de ne 1'étre pas. Glest exactement cela ai eat fondamentaly "je vais vous dire ce que je ne suis pas; faites attention, c'est précisément ce i que je suis? Seulement Freud remarque ici qelle est en quelque sorte la fonction mi appartiont A cotte dénigation; et 42 emploieun mot que jtai senti fanilier, il emplote Je mot "aufhebung", mot qui vous le savez a ou des f unes diverses, ce n'est pas & moi de le dire., : Mais si, cranes précisément 3 vous. i Clest le mot dialectique de Hegel, qui veut dire & 1a fois nier, supprimer, conserver, et somme toute soulever; ce pout étre 1'AUPhebung d'une pierre; ou aussi la cessation de mon abonne- ment. un journal. “wa dénégation nous dit Freud, 7 : ++-est une Aufhebung du refoulement, et non une aceeptation". Et voicd quelque chose qui est vraiment extraordinaire dans, tienalyse de Freud, par moi se dégage de ces exemples cof@rets que nous aurions pu prendre comme tels, une portée philosophiqus prodigieuse que j! ossaicrai de résumer tout a . ys ‘) ~ to = Présenter on 8tre sur lc modo de ne l'étre pas, clest vrainont ¢a} c'est une Aufhebung du refoulement, mais non uno ecceptation. Bn d'autres termes, celui qui dit :"vollA ce que Je ne suis pas) 42 n'y 2 plus 1A de refoulement, puisque rofoule- ment signifie inconscience, puisque c'est conscient. La dénéga~ tion est une maniére de faire passer dans la conséience ce qui était dans l'inconscient; tout devient conscient. Kais le refoule- ment subsiste toujours sous la forme de la non-acceptation. La continue cette espdce de sudtilitd Dhilosophique que fait Freud. IL dit + : "Sed L'intellectuel se sépare de l'affectif". Et il y a vraiment 1a une espace de découverte profonde. Pour faire ‘une enalyse de 1'intellectuel nous voyons, comment poussant mon hypoth3se, je dirats non.comment 1'intellectuel se sépare de L'affectif, mais comment il est, 1’intcllectuel, cétte espice de suspension}dans une certeine mesure on direit, dans un’ langage un peu Eaxkinktes bavbare,une sublimation; ce n'est pas tout 2 felt Gaj en tout vas l!intellectuel ae séparede l'affectit; et — peut~étre nafitil comme telle la pensée{ c'est le contenu effecté d'une dénégation « Pour-reppoler un texte philosophigue (encore ‘ane fois je ‘len excuse, mais le Docteur Lacan, lui aussi...), 5 la fin d'un chapitre de Hegel, 11 s'agit de substituer la négativité réelle & cet appétit de destruction qui s'sitkes du désir et qui a qelque chose de profonddrent mystique, plus que psychologigue & cet appétit de destruction qui stempare du désir et qui fat que quand les deux combattants s'affrontent, dientét il n'y cura can opolyte N -17 - plus personne pour constater leur victoire ou leur défaite : une négation idéale. Ici la dénégation dont parle Freud est exactement - eb gtest pour cela qu'elle introduit dans i‘intellectuel une ndgatio: id Gale, une négativité idéale, car nous allons voir justement une sorte de genése, ok Freud va employer le mot négativité, de certains - comment peut-on dire? - psychosés? Psychotiques. TL va montrer conment cette négativité eat au fond airfé— rente mythiquement parlant. Dans sa genése de la dénégation A proprement parler, dont 41 parle ici, A mon sens, 11 faut, pour comprendre cet article admettre cola qui n'est pas inmédiatement visible; de la rene fa- gon qu'il faudra admottre une disyjmétrie traduite per deux moments dang le texte de Freud, et qu'on traduit de la nme fagon en francais, une dgssimétrie entre le passage A 1! affirzation depuis le passage & L'amour} le véritable réle de la genése de 1'intelligonce appartiont & la dénégation; la dénégation est la position méxe de la ponsée- Kais, cheminons plus doucoment. Nous avons va que Freud disait : "L'intellectuel so sépare de L'affectifn, et 11 ejonte l'autre modification de l' analyse, "L'acceptation du refoulé". Pourtant le refoulement n'est pas suppriné . Essayons de nous représenter la situation. Premigre situation : voilA ce que je ms suis pas - on en conclut-: ce que je suis. Le refoulement-existe toujours sous la forme idéale de la dénégation. Deuxitmenent, le psychanalyste m'oblige A accepter ce que tout AoLths jo minis. ' ge Seay Et Froud ajoute - (avec des petits points dms le texte, 41 ne nous donne pas d'explication lA-dessus) - s+stet pourtant, le refoulerent n'a pas Pour tel disparu". Ce qui me parait trés profond; si le psychanalysé accepte, 11 revient sur sa dénégation, et pourtent le refoulezent est encore 28 1 Jlen conclus ‘qu'il faut donner un nom philosopnique A cela, qui est un nom que Freud n'a pas donné ? c'est une négation de la négation, Littéralement, ce qui apperatt ici, clest L'ar imation intellectuelle, mais seulement intellectuelle, en tmt que négation de 1a négation. Le mot ne se trouve pas dens Froud) mais sorme toute, je crois que yous pousons le prolonger sous cette forms; c'est bien ce que ca veut dire. : Alors Freud, & ce moment-18 (la difficulté du-texte...) nous dit: Fi +++"nous sormes done on mesure, puisque nous avons séparé l'intellectugl de l'affectif, de formuler une sorte de gen&se du jugerent, c'ést-a- dire, en somme, une gonése ce 1a pensde", Je nl excuse auprés des psychologues qui sont ici, mais je n'aime pas beaucoup la psychologie positive en elle-réme; cette genése pourrait Etre prise pour une psychologie positive; elle me parait plus profonde, come une sorte d'histoire A la fois a : étique et mythique. Bt jo pense gue ,de méme que.cet affectir primordial va engendrer d'une certaine fagon l' intelligence, chez Freud, comme-le disait le Docteur Lacan, la forme prineire que Psycholosiquexent nous eppelons affective est elle-mére une forne humaine qui, si elle engendre Lintelligence, c'est parce qu'elle comporte elle-méze & son départ déja-une historicité fondamentale; elle n'est pas l'affectif cur d'un cétdé, ct de l'autre cdté iL > rad -1g9- aurait l'intelloctuel pur. Dans cette genése je vois unc sorte de granghythe;derriére une apparence do sositivité ches Freud i1° ¥ a cox un grand nythe. Et quoi? Derrigre l'affirmation qutest-¢ qu'il y a? I y a la Vernoinung qui est Eros. Et derrigre la nggation (attention, la négation intellectuelle sera quelque chose de plus), l'apparition d'un symbole fondamental Gzssfnétrique. Liaffirmation; ce ntest/aatrimers mais ctest plus de nier que de youloir détruiro. Ce mot qu'on traduit mal par rejet, clest Verwerfung qu'on devrait erployer, alors quiad S a Ausstossung qui signifie expulsion. On a en quelque sorte les dex fornes premidres ea force d'expulsion et la force d'attraction, toutes les deux me senble-t-41 sous 1a domination du plaisir, toutes les deux dons le texte, ce qui est frappant. _/ Le jugenont a donc une histoire. Et tei Freud nous montre qu'il y a da.x types: +7 Ce que tout le monde sait, philosophie la plus élémen- tetres“i1 y a-un jugement attributie et un jugenent d'existence. Pl ya: dire d'une chose qu'elle et ou n'est pas ceci ~ et dire d'une chose qu'elle est ou qu'elle n'est pas -.? Et alors Proud montre-ce qu'il y ad crrigre le jugement Sbtributif et derritre le jugerent d'existence. Et 41 me semble < que pour comprendre on article il faut con du jugerent attributif, et 1a négation. du jugement d'e: co: ne n'étent pas encore la négation done elle apperait come symbole. 4u fond, il n'y 2 pas encore jugement danse ette Sendse, il y @ un premler xythe de la formation du dehors et du dedans, clest 1A toute la question. ~ Vous voyez quelle importence ace rythe de la formation ¢ 20 = {; 7 du dehors et du dedans, de l'alignation entre les deux mots qui est traduit par l'opnosition des deux, c'est quand r3ne Ce qui rend si denses ces trois pages, c'est vonre vous passe { L'alidnation et ‘une hostilité des deux. | voyez que ca met tout en cause, et combien on Rana de ces | Pemarques concrétes, si menues en apparence, et si vrofondes : dans leur généralité A quelque chose qui met Axexnse2’en cause | toute une philosophie et une structure de ponsée. Derrigre le « jugement atéributif, qutest-ce qu'il y a 7,I1 y ale "jo veuxt approprié, introjecté, ou “je voux expulser", ? "Il y a au début (senble dire Freud, mais "au début" ne veut rien dire, ctest come un mythe “41 était une fols..."):..Dansfette histoire 41 était une fois... pour lequel ii n'y ranger..." eeeTun moi (un suf. avalt encore rien a! ga l'étranger et:lui-m8me, c'est une opération, une expulsion, ¢a rend compréhensible un texte qui curgit brusquement et a lair un peu contradotoire : e "Des Schlechte" (ce gui est mauvais), das dem Ieh Frodo". (co aui est étranger au nod, \naxqtere,izansanrauxdenarsh “das Aussendef liche"(ce qui se trouve au'dehors) “ist ihm zunichst identiser (lui est d'abord identigque). Or, avant, Freud venait de dire qu'on expulse, qu'il y a done une opération qui est l'opération d'expulsion, ct une autre qi est l'opération d'introjection. Gette.forme est la forme prizordiale de ce ai sera le jugement d' attributions mais ce qui est & l'origine du jugenent d'exiatence, c'est i mae 7 | le rapport, entre la roprésentation. (Bt ici clost tras difficilo). Freud epprofondit le rapport entre la représen— * tation et la perception. Ce qui est important c'est qu'au début clest également neutre de savoir s'il y a, ou s'il n'y a pas. Ty a. Keis le sujet révéle sa représentation des choses A la perception primitive qu'1l en a eue. Et la question est de savos: quand 11 dit que cela existe, sa dette reproduction ~Gonserve encore’ son étant dansla réalité, qu'il pourra A nouveau precxan | i | | | yuur retrouver ou ne pas retrouver; ga c'est le rapport entre ia représcntation et la possibilité de retrouver & nouveau son objet. Tl faudra le retrouver; ce qui prouve toujours que Freud se meut dans une dimension plud phogonde que celle de Jung, dans une sorte de dimension de la wémoire, et mr 1A ne perdent pas le £41 de son analyse. (Heis j'ai peurde vous 1e faire perdre, tellement clest difficile et minutieux ). Ce dont il s'agibsait dans le jugemont d! attribution, Ghaxpuksianx c'est d'oxpulser ou.d'introjecter. Dms le jugement at existence, 11 s?ogit d'attribuer eu rol - ou plutét au sujet - (ctest plus général} une reprdsentation, done de. définir un intérieur par une roprésentation A lequelle ne correspond plus, .. mais a correspondu dans un retour en arriére, son objet; ce qui est tot nis en cause cast La gendse te llintéricur et de » L'extériour. Eb", nous dit Freud, "on voit dence la neientnce du jugement a partir des pulsions primeires™ TL y a Gone une sorte d!Svclution finalisée : "do cette introjection et de cette uision qui sent viglées par le 2 au plaiain". iz ~22~ "Die Bojahung" (1'effirmation)... nous dit Freud, est simplenent "als Ersatz der Vereinigungigenhéxt com Exos on! ce quill ya & 1a source de ce que nous appelons effimation, "ctest'l'Eros} clest-A-dire dms le Jugement d'abbribugion par excnple le fait d'introjecter, de nous approprier ai lieu d'expul ser eu dehors, Four la négation, 11 n'omploie pas le uot Ersatz, 41 emploic le mot Nachfolge - ais le traductour le traduit on | frengais de la méme fagon qu'Ersatz -. Me toxte allemand était : “Ll affirmation ost l'irsatz de Vereinigung, et La négation le Nachfolge de 1! expulsion ou plus exectement de l'instinet-de destruction". Cela devient donc tout A fait mrthique : deux instincts qui sont pour sinsi dire entrem@lds dars ce mythe qui porte le. sujet : l'un est delud de-l'union, et l'autre est celui de le destruction. Vous voyez, un grand bythe, et qui répdte d'autres wythes, ais la petite nuance que liaffirmtion ne fait en quelque A L'unification a me parait tandis-que la négationJ&t vésulte bien aprés/seule capable da! sorte que so substituer purement et si mpl cr: quer 1a phrase suivante, quand ils'agit simplement de négativité, dire d'instinct de destruction. Alors i1 yout bien Y avoxr un phaisir de nicr un négetivisne qui résulte simplexent de la supp ession des cenvosentes libidincles; clast-B-dive que ce gut a disnaru dang ce plaisir de nier (Qippruyl = refould), ce sont ies composantes Libidinales; 2%: Par conséquent’1' instinct de. destruction dépend-il | aussi du Plaisir? Je eroig cect tris important, caot fo dens oa SEE EEE la technique. nous dit Freud, et c'cst 1A qu'apparait 1a dgssimétrie entre v l'affimetion et la négation, p "le fonctionnement du jugoment *zzt futyncinieocs ff et cette fois-ci le mot est Urteil; avant nous é tions dang les limites primaires qui’ préludent le Jugement. niest rendu possible que par la eréation du symbole de la négation". Pourquoi est-ce que Freud ne nous dit pas "le fonctionnen au jugemert est rendu possible par l‘affirmation"? Bt pourquod 1a négation va-t-elle jouer un réle non pas comme tendance des- tructrice ou & l'intérieur d'une forme au jugenent, mais en tent quiattitude fondamentale de symbolité et d'explicité > ; "Création du symbole de la négation qui rend la pensée indéyendante des résultats du refoulerent et par conséquent du principe du plaisir", phrase de Freud qui ne wendrait pas de snns pour moi si je niavais déjA rattaché la tendance § la destruction au principe du plaisir. TL ya la une. espéce de difficulté; quiest-ce que signifie par conséquent, cette dissymdtrie entre l'affirmation et.la négation? Elle signifie que tous le refoulé peut en quelque sorte 2 nouveau 8tre repris et ré-utilisé dans une espice de suspension, et qu'en quelque sorte au lieu d'étre sus la domination des instincts d'atrraction et d'expulsion, 11 peut sé produire une marge de 14 pensée,de 1'8tre, sous la forme de n'Stre-pas, qui spperait avec la dénigation, Le symbole 45% eat so de dénégation rattaché A L'attitude conera’te de la” co négation, cer il faut bien comprondre ainsi le texte, si on admet la conclusion qui m'e paru un peu étrange: . “A cette interprétetion de la négation, coincide trés bien qu'on ne trouve dans Ltanalyse aucun "non" & partir de 1'dnccnacient." ~ Mais on y trouve bien de 1a destruction. Done il faut absolu~ ment séperer lUnstinct de destruction de la forme de destruc~ tion, car on ne comprendrait pas ce que veut dire Freud. Il # feut voir iodtorigimmxcuxsszhsts dang la dénégation une attitude coneréte a l'origine du symbole explicite de la ndgation, lequel synbole éxplicite rend seul. possible quelque chose qui est comme l'utilisation de 1'inconseient, tout en maintenant le refoulement. fel me parait Stre le sens du texte, "et, que la reconnaissance du cdté du mol s'exprime dans une formule négative™. Clost 1a le résuné : on ne trouve dans 1L'enalyse aucun ‘hon" a partir de l'inconscim t, mais la reconneisence de 1'incons~ elent du cdté du moi, lequel est toujours méconnaissance} méze dans la connaissance, on trouve toujours du cété du moi dans une formule négative la possibilité de détenir 1'inconscient tout en le refusant. “aucune preuve plug forte de 1a découverte qui 2 abouti de 1'inconscient que si l'ana~ 1s réogit.evec cette proposition : cela je ne 1'ai pea pensdé, ou méne je-ne l'ei jamais pensé", Asx Ti Xa done dans ce texte de trois pages de Freud, dont, jo m'excusc, je suls moi-néze arrivé péni= blerent 4 cn trouver co que je crois en 3tre le £41, Gtune part cette espice d'attitude coneréte, qui résulte de l'observation méme de 1a dgné, getion; d!autre~part ja possibilité par 1a de dissocier 1'intellectuel de Ltaffectif; d'autre part, une genése de tout ce qui précéte dens.le primaire, texyz axesk et pap conséquent l'origine réme du Jugement ot de la penséa me{sous la forme de pensée comet elle, car 1a Pensée est bien avant, dans le primaire, mais elle nty est pas comme pensée)~ par 1'intermédiaire de la a énégation. x a ‘x Lacan (séminaire de textes du = 26 - 10.2.54 - suite) Nous ne saurions 6tre trop feconnaissants A x. Hippolyte- de nous avoir donnd l'occasion, par une sorte de mouvement coextensif A la pensée de Froud, de rejoindre im: édLatemont ce-quelque chose que M, Hippolyte a je crois situéd trés renar- quablenent corme étant vraiment au-delA de 1a psychologie Positive. os Je vous fais remarquer en passant qu'en inststant come nous le faisons toujours dens ces séminaires sur le caractive trans-poychologique du champ peychanalytious, je eros que nous ne faisons 18 que retrouver ce qui est 1'évidence de notre pratique, mais ce que la ponsée méxe de celui qui nous on a ou- vert les portes manifeste sans _cesse dans le moindre de ses textes. : : Je crois qu'il y a beducoup & tirer de la réflexion cur ce texte. Je pense qu'il ne. serait pas mal,(puisaue Melle Guéainchault a Labonté d'en prendre des notes )qu'il bénéficie d'un tour de faveur et qu'il soit rapidement ronéoté pour yous Stre distripué. Cette trop courte legon que vient de nous faire Me Hippolyte mérite au moins un traitement spéclel, a moing dans 1! inmédiat. : Je crois. que L'extréme condensation et l'apport des repéres tout & fait précis,est certainement peut-Stre en un sens beaucor plus didactique que ce que je vous exprime moi-méme dans mon style, et.dans certaines intentions. Je le ferai rondotypé & usage de ceux qui viennent ici. Je crois qu'il ne peut pes 7 avoir de moilleure préface.& toute une distinction de niveaux, toute uno Titique de concepts, out est celle dens laquelle je nlefforce do vous introduirc, dens le dessein a'éviter 7 TES} eerteines confusions. ie = 27 = g 4 + Je. crols pay oxemple que ce gui’ vient de s te de Freud par li. Hippolyto, nous ” de 1'Glaboration de ce te. montrant la différence de niveaux de la "Bejahung", de L'effir mation et de la ni ité en tant qu'elle inoteure en somme 4 un niveau (clest exprés que je prends des expressions beaucoup ye Pe plus pataudes) & un niveau“inférieur la constitution du rappor sujet - objet. Je crois que c'est 1&.ce & quoi ce texte, on apparence si mii » de Freud nous introduit d'enblée, rejoi~ gnant sens aucun doute par 1A certaines des élaborations les plusactuelles de 1a méditation pt JLosophique. Et Je crois: que du méme coup cecd nous permet de critia au premier plan cette sorte d'ambiguité toujours entretemue autour de la femeuse oprosition intellectuclle ~ comme si en quelque sorte Vaffectivzs4 était une serait ce qui doit 6tre cherché en lui- Sne, et en quelque, sor’ - d'une fagon indépendente de cette sorte de"pesu vidde" que serait’ la réalisation purement intellectueble d'une r élation gu sujet. . E Je crois que cette notion qui pousse lL! analyse dans des voles paradoxales singulitres ect A proprement parler puérile...sorte de connotation de suceés sentationnel le moindre sentiment accusé par le sujet avec.un caractére de singularit’, voire d'étrengeté,dans le texte de la séance A proprement parler, est ce qui découle de ce malentendu * fondementeal . : = 28 - L'affectif n'est pas cuelque chose cozme une densité spéciale qui manquerait A 1'élaboration intellectuelle, et un " autre niveau de 1a production du symbole, Louverture, sion peut dire, du sujet & la création symbolique est quelque chose qui est dans le rogistre of nous le disions eu début cet ie qui est nytt que, dons ce registre, et entériour A la formletion discursive. (Yous entendez bien?). Et ceci seul pout nous perm mettre je ne dis pes d'enbiée de situer, mais de discuter, G'appréhender ce en quoi consiste ce que j'appelle cette réali- gation pleine de la parole. il nous reste un peu de terps. Je voudrais tout de suite essayer d'incerner 1h dans dex exemples, plus oxactexent. d¢essaye: de pointer par deg exerples conment la question se pose. Je vais vous le montrer par deux cétés. Diabord, par le cSté d'un phénoméne qu'on appelle psycho~ —- , phénoméne auquel pathologique, qui est celui de on peut dire que 1'élaboration de 1a pensée psycho~pathologique @ apporté une nouveauté ebsoluiiont de premier plan, une rénova- tion‘totale de la perspective; c'est le phénoméne de 1'halluci- “\nabion. Jusqu'& certaine date, l'hallucinetion a $té aforopremont ne critique autour parler considérée compe une sorte de phénor duquel se posait la question de la valeur discriminative de la conaglence; ga ne pouvait pas étre la conscience’ qui était hallucinée; c'était eutre chose. 29 + En fait, 11 suffit de nous introduire tihouvelle phdnoné- nologie de le perception, telle qu'elle se dégsge dans le livre de ki, Kerloau-Ponty, pour voir que 1'hallucination au controire est intdgrdée come essentielle A 1!intentionnalité du sujet. Cette hellucinetion, nous nous contentons d'un certain nombre de thénes, de registres, tels que celui de principe du plafsir pour en expliquer la production, considérde comme en quelque sorte fondanentale, come le premier mouvement dans l'ordre de le satisfaction du sujet. Nous ne pouvons nous contenter de quelque chose d'aussi simple. : En fait, rappelez-vous 1'exemple que je vous al cité la dernitre fois, dans l'homme-aux-loups. Il est indiqué per le progrés de l'analyse de ce sujet, par les contradictions que présentent les traces & travers lesquelles nous suivons 1'délabo- ration qu'il s'est faite de sa situation dans le monde humain; cette Verwerfung,/Glelque chose-qui fait que le plan génital & proprement parler a été pour lui littsgralement toujours comme 9): niexistait pas} co quelque chose que nous avons été-amenés A situer trés précisénent ai niveeu, de dirais, de 1a, "non=Bejahun: ce quelque chose que, vous le voyez,nous ne pouvons phs mettre, absolument.pas, sur le méme niveau qu'une dénégation. Or, ce.qui est tout & fait frappant, clest la suttet Je vou: at dit que je vous indiquerais, et je reprends aujourd'hui), ce: te rapport en quélque sorte immédtat qui sont d4ja, qui est tells ment plus compréhensidle & la lumiére, sux explications aui vous ont été données aujourd'hui, mtour de ce texte de Freud; ctest, encore que rien n'ait été manifesté sur le plan syrbolique, cer oy ~ g0- il semble que ce soit 1a justement la condition pour que quel- que chose existe, qu'il y ait cette Bejanung, cette Be jahung qui n'est pas une Bejanung en quelque sorte da nég:tion de la négatic; qui est eutre chose. Qu'est-ce qui se masse quand cette Bejohung ne/produtt Pas? Clest que la soule trace que nous ayons de ce | Plen sur lequel'n'a pas été réblisé pour le anjet le pla génital ctest domme une sorte a'émergence dans, non pes du tout son his~ toire, mais vraiment dans le. monde extérieur. Diune petite hallucination, clest le ronde extériour qui es! menifesté au sujet; La castration qui est trés précisément ee qual Pour lui n'a pas existé cous la forme de ce qu'il. s'imagine ; s'étre coupé le petit doigt; s'étre coupé le petit doigt si pro- fondément qu'il ne tient plus que mr un petit bout de peau; et shomtaizix 11 ost submergé du sentiment d'une si inexprinable catastrophe qu'il n'ose méme pas en perler & la personne A cdté | ge lui, co dont il n'ose pas parlésc ‘est que justement cette, per gonne. A odté de lui, & laquelle 42 rérare -aussitét toutes seg Emotions, clest iittdéralement comme si elle, & ce moment-1a, était ennulée. Ty nty a plus d'autre, Il y a une sorte de ronde extériour tmigdiat de menifestations percgues dans une sorte de » de réel non-cymbolisé, malgré La forme symbolique | G1 sens courant du mot que prend Je phénomdne o& on peut voir en quelque sorte cect que : ce qui n'est pas reconnmu est wu. Je crois que pour 1'élucidation, non pas de la psychose, entendoz-mof, cer il n'est pas du tout. psychotique au moment of il a cette hallucination,-41 poutta @tre paychotique plus tard, mais pas au moment oh 11 ace vécu absolument linité, nodal, étranger. au vécu de son enfanco, tout. A fait désintégré ~ risn Abt Psat Permette de le classer ou moment de son enfance como un schizovhréne. Done etest d'un phénomine de la psychose qu'il stagit - je vous prie de l'entendre de comprendre cette sorte | de corrélation, de belancement qui fait qu'e niveau d'une Sugainmg exvérience tout & fait primitive A L'origine,’& Le source qui ouvre le sujet & un cortain rapport au monde, per la 5 a c Possibilité du symbole, “83¥ n'est pes reconm, fait irruption dons la conscience sous 1a forme du vu. ~ Si vous approfondissez suffisanment cette polarisation Particulitre,:i vous apparattra beaucoup plus facile dtaborder ce phénoméne embigu qui, s'appelle le a6ji' vu, qui cst trds exac~ tement entre ces deux modes de relations du reconna ot duw, Bt pour autent que quelque chose qui est dans le monde extériear communicable, pensable, dans les termes du discours intégré, comme la vie quoéidienne;pour de certaines raisons se trouve .Portét quand méme gu niveauslinite, ou reconnué a'étre quand 3x! & le linite de ce qui surgit avec une sorte de pré-signification spéélale, se.reporte avec l'illusion rétrospective dag le Gomaine du déja vu; c'est&a-dire deco pergu d'une qualité ori~ ginale qui n'est en fin de compte rieng d'autre que ce dont nous parle Freud quand & propos de cette spreuve du monde extériour ML nous abe que toute épreuve du monde extériour se révéle in-, plicitonent & quelque chose quia dé jd Sté pergu dans le passé — mais cecd s'applique A l'infini — avec une cextaine facon, toute spece de pergu nécessite cette référence & cette perspective. “C'est pourquod nous. sommes vamenés 14 au niveau du plan de l'inaginatro en tant que. tel, au niveau de l'image, modélo- 7 162 - - 92- i oak fay originclle,da ce qui fait quaid un oxtre sens que de La fo le sens du reconnu synbolisé/reconnu symbolisé verbalisé; mous nous retrouvons 14 dans les problénes évoqudés par la théorie platonicienne non pas de 1a remémoration mais de la réminiscence. Je vous ai ennoneg un autre exemple, proposé A votre réflexion & ce sujet. : . Ye prends un exerple qui est précisément de lfordre de ce qu'on eppelle plus ou moins proprement la manidfre moderne G'analyser. OM imagine que les modernes...Maig vous alle z voir que ces principes sont déja exposés en 1925 dans ce texte dé Froud. On so fait grand état du fait que nous enalysons, comme on dit, d'abord la sufface, et que clest la fin au rth pour Pemnettre au ‘sujet de progresser d'une fagén qui soit , disons, non‘livfée A cette sorte de hasard que représente la stériti- sation intellectuallese du contenu, comme on dit, qui est ré-évoqué par 1! analyse. Je prends un exemple que donne Kris dans un de ses articles, un de ses sujets qu'il prend en analysc et qui a agja dtailleurs été analyaé uno fois; on a $té certeinenent assez loin dens l'utilisation du matériel. Ce ajet ade graves entraves dens son nétior; et ctest un métior intellectuel, qui semble bien, dans ce qu'on entrevoit dans, son observation, quelque choze de tris proche des préoccupations qui peuvent Stre les ndtres. : De sujet éprouve toutes. sortes de difficultés & produire comne on dit. C'est en effet. quo sa vie est comme entrivée ‘ 1f Heat Per le fait néxo des efforts nécessaires pour sortir quelque chose de publiable, aussi bicn quelque chose, une entrave, qui n'est rien que le sentiment qu'il a en somme, disons pour abrége: a'étre un plagiaire, Quelquiun qui est trés proche de lui-méme Gens son entourage, un biillant scholar, disons un peu plus qutw Gtudiant, qui ost avec lui, et aved lequel 11 échenge sans cesse des idées, il se sent toujows tenté de prendre ces idges qu'il fournit & son interlocuteur, et c'ést 1A pour lui une entrave per pétuelle & tout ce qu'il veut sortir. Kris explique ces problames de L'analyse; tout de méne 4& un moment i1 est arrivé & mettre debout un certain texte; un jour il arrive, en déclarant d'une fagon quasi-triomphante que tout ce qu'il vient de nettre debout comme thdse ve trouve dé ja dans un bouquin, dens la bibliothéque, dans un article publis, ot qui en présente aéja les manifestations essenticlles. Le vollA donc, cette fois, plagieire malgré lui. En cuok va consister 1a prétendue Interpréteion par 1a surface que nous propose kris 2 Proba ‘Plexent en ceci : Hrig mani- festant quelque chose, quien effet une certaine fazén de prendre Lianalyse détournerait peut-étre les débutents, s'intéresse effectivencnt. & ce qui s'est passé, A ce qu'il y a dans ce "Nbouquin; et on yx regardent de plus prés (je suppose en se référan au texte méne) on s'apergoit qu'il n'y 2 en offet absolurent ven dons ce bouquin qui représente 1'essentiel dee thdses apportses par le sujet} des choses, bien ehtendu, sont amoredos qui posent }e question; mais rien dea thdses nouvelles epportées par le sujet; soit donoMine facon,adja,1A/ingloud 4g on d'autres termes -que la thése est on offet pleinement effectiverent originale. “(64 - 34 - Ctest donc & partir de la, dit Kris; et c'est ce quiil appelle ( jo ne sais pourquoi ) une prise des choses par la surface. Si l'on veut pour autant considérer la signification de co qui est apporté par le sujet; c'est & partir de 1A que Kris est introduit 2uc en renversant compldtement 1a position abordés par le sujet A lui manifester que tous ses besoins sont menifestés x & dang sa conduite entravée, paradoxale, et ressortissent & une certaine relation & son pére, et qui tient en ceci, c'est que précisément le pére n'est jemais arrivé & rien sortir, et cela parce qu'il était écrasé per un grand-pire,(dans tous les sens du rot) qui, lui, éteit un Pergonnage fort constructif et fort fécond; et quien soume ce que représente, dit Kris, la conduite du sujet n'est vion @tautre qu'un besoin d'imputer A gon pore, de trouver daas son pere, un grand pére (cette fois-ci dens l'autre sens du mat grand), qui, lui, serait capable de faire quelque chose; ct que ce besoin étant cinsi satisfait, en se forgemt des sortes de tuteurs ou de plus grands que lui, dais 1a dépendence descucts il se trouve par l'intermédiaire d'un plagiabisme, qu'alors il s@ reproche, et A l'aide duquel il se aétruit. Il ne fait rica a‘autre que manifester 18 un besoin qui est en réalité celui né son qui a tourmenté son enfance, &t par conséquent do: histoire. Incontestablerent, l'interprétation est velable; et il est importont de voir corment le sujet y réagit. Il y réagit Per quoL? Qu'est-ce que Kris va considérer corne étant-la confirmation dela portés de7Gu's, dntroduit, et qui mene fort loin ? 3 ‘i lec Ensuito toute l'histoire se aéveloppo, toute tiont a Proprenent perler pénienne, de ce besoin ¢ et puissant ost passé travers boutes sortes de jeux dans 1! cn- fance, des jeux de péche..que le pare p&che un plus ou moins gros poiason..-etc...Meis la réection imrédiate du sujet est ” cect 3 le sujet garde le silence; et clest Ala sSence suivante qu'il dit :*L'autre jour, en sortait, je xz suig allé dans telle rue, (ga se passe & New-York, la rue ob.il y a des restaurants étrangers, ot l'on mange des choses un peu relevées), Jia tioullérement friand : des cavelles fraiches". Je crois que vols aves 1X la représentation de ce que signifie la réponse, & savoir le niveau en quelque sorte A la fois paradoxal et plein dans sa signification de la garole, et fant quielle est Svoquée par une intersrétation juste. gue cette interprétation ici soit juste, & quoi cela est-il di ? Est-ce & dire qu'il s'agisse de quelque chose qui soit plus ou moins 4 la surface? Qu'est-ce que ca veut dire? Cela ne veut rien dire d'au- tre, sinon que Kris, sans aucun doute par un ddtour appliqué, mais dont aprés tout il aurait pu fort bien prévoir le termo, s'est apergu préciaément de cecd : qu'en une telle matiére, 12 ‘\manifestation du sujet dans cette forme spéciale qui est la nenifestation intellcctuslle, la production d'un discours orga- nt sujet A ce processus qui s'appelle nisé, étant essentiellex ra dénégation; c'est & savoir que clest exactement sous une forme inverse que sa relation fondamentalee& quelque chose que nous serons amenés A-reposer comme question dans la ‘suite de notre

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