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II.

Analyse de l’existant
II.1. Description de l’existant

Dans un contexte où la population camerounaise va de plus en plus croissante, elle fait


davantage face au problème d’accès au logement locatif. D’une manière générale, trouver un
logement de qualité conforme à ses besoins et à ses ressources représente pour bon nombre de
familles en ville un véritable défi. Quelles stratégies déploient-elles pour accéder au logement
locatif, un droit conditionnant d’autres droits vitaux ? Répondre à cette question consiste à
appréhender les stratégies mises en place lors de la quête du logement. Pour ce faire, cette
analyse s’appuie sur les entretiens menés dans les villes de Bafoussam et Dschang, avec
trente-quatre personnes, notamment douze bailleurs et vingt-deux locataires de statuts sociaux
variés, suivant un questionnaire présenté en annexe 3. Notre choix de ces villes se justifie par
leur caractère de ville régionale et de ville départementale et universitaire pour la dernière.

Nous allons donc présenter les stratégies déployées par les demandeurs de logements pour
accéder à un logement et celle emprunter par les propriétaires pour passer les annonces de
disponibilité de logement.

II.1.1. Présentation des stratégies d’accès au logement locatif au


Cameroun

Dans le cadre de leur quête d’habitations, les demandeurs dans les villes camerounaises
développent diverses stratégies. Notamment :

 La stratégie par connaissance arrimée à la méthode de « bouche à oreille »: C’est


l’un des procédés les plus rependus pour accéder à un logement. Elle est fondée sur le réseau
de relations sociales qui est fondamental dans l’acquisition du logis. Les camerounais
interrogés mobilisent les connaissances directes ou indirectes à l’instar des membres de la
famille, amis et collègues disséminées à travers les coins de la ville, font également recours à
leurs réseaux interpersonnels, maximisant ainsi les chances de trouver plus vite un logement.

 La méthode par substitution de personnes : est une autre stratégie déployée pour
accéder à l’habitat locatif en milieu urbain camerounais. Elle consiste, pour une personne déjà
installée ou à la recherche d’un habitat, à intégrer une maison aussitôt qu’une autre personne
directement ou indirectement connue la libère.

 Le parcours des artères urbaines à la recherche d’un logement à louer : il est


question ici d’un autre procédé pour avoir accès à un logement. L’individu motivé par le
besoin d’acquérir un logement est appelé à faire permanemment des descentes sur le terrain
afin de trouver quelque chose qui puisse le satisfaire. Il consulte les affiches qui jonchent les
murs, les arbres et autres surfaces dans les rues. Sur ces affiches, il exploite toutes les
informations indiquant l’existence d’un habitat locatif, pour aussitôt enregistrer l’adresse qui
y est associée. Ainsi, il peut contacter la personne dont le numéro figure sur une annonce afin
de se rapprocher de lui et de visiter le bâtiment pour une éventuelle négociation de son prix.
Une autre option pour trouver un habitat au Cameroun en parcourant la ville, est de demander
auprès des personnes rencontrées sur le chemin des renseignements sur l’existence éventuelle
de maisons à louer dans leurs environs. Le nécessiteux est quelquefois orienté vers un
propriétaire détenteur d’une habitation inoccupée. Parfois, au bout de son effort quotidien, il
n’obtient rien de satisfaisant, voire rien du tout.

III.1.2. Présentation des moyens utilisés pour passer des annonces de


disponibilité de logement au Cameroun

La majorité des possesseurs de logements interrogés s’emploient eux-mêmes à trouver des


preneurs pour leurs logis, à travers des écris sur des plaques et portails, des affiches dans les
artères fréquentées de la ville et le recours aux relations sociales qui renseignent sur quelques
informations tels que le type du logement, l’adresse (quartier), la description et leur contact
téléphonique. Peu sont les propriétaires de logement qui font recours aux agences
immobilières afin d’éviter des dépenses qu’ils considèrent inconvenantes car ceux-ci sont
tenus de verser à l’agence immobilière, d’une part, des frais d’enregistrement et d’autre part
un pourcentage sur la valeur du loyer au cas où la médiation est concluante.

III.2. Les limites ou critique de l’existant

Autour de notre analyse il en ressort de nombreux manquements à savoir :


 Le procédé d'accès au logement est long, fastidieux et nécessite un investissement
considérable en temps et en effort ;
 Les moyens utilisés pour la communication des annonces de disponibilités de
logement sont inappropriés et difficiles d’accès ;
 Les informations transmises lors dans les annonces de disponibilités sont pour la plus
part insuffisantes et imprécises.

III.3. Proposition d’une nouvelle solution

Aux vues des nombreux manquements décelés à la suite de notre analyse, nous avons donc
décidé dans le cadre de notre projet de réaliser une solution d’accès facile et rapide au
logement sur l’étendue du territoire camerounais (géolocalisation des points de logements).

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