SOMMAIRE
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REVISION DES COMPTES DES IMMOBILISATIONS
I. Définitions
Le terme immobilisation a plusieurs définitions, parmi lesquelles on peut citer celles-ci :
Selon le code général de normalisation comptable, les immobilisations sont des éléments de
l’actif appartenant à l’entreprise et destinés à être conservés durablement par celle-ci (hors
éléments d'exploitation).
Une immobilisation corporelle est un actif physique détenu, soit pour être utilisé dans la
production ou la fourniture de biens ou de services, soit pour être loué à des tiers, soit à des
fins de gestion interne et dont l’entité attend qu’il soit utilisé au-delà de l’exercice en cours.
Elle peut être évaluée au coût d’acquisition ou au coût de production.
Éléments corporels destinés à servir de façon durable à l'activité de l'entreprise. Ils ne se
consomment pas par le premier usage.
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Les immobilisations entièrement amorties, à l'exception des non valeurs, demeurent inscrites
au bilan tant qu'elles subsistent dans l'entreprise.
Les immobilisations sorties de l'actif, soit par cession, soit par disparition ou destruction,
cessent de figurer aux comptes d'immobilisations. Les comptes d'amortissements et de
provisions de toutes natures correspondant à ces immobilisations sont simultanément x² retirés
de leurs comptes respectifs. Les immobilisations reçues gratuitement par l'entreprise sont
comptabilisées à leur valeur actuelle au jour du transfert de propriété. Cette valeur est en
principe portée au débit du compte d'immobilisation intéressé par le crédit du compte
1311«Subventions d'investissement reçues».
1- Les charges d’exploitation : Les charges courues par l’entreprise sont considérées comme
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étant des charges d’exploitation dans le cas où ces dernières auront pour effet de maintenir les
immobilisations dans leur état normal. Sur ce les charges de maintenance et de réparation sont
considérées comme des charges d’exploitation / Fonctionnement. Plus encore, toute
modification qui n’aura pas de changement au niveau des performances ou de la productivité
de l’entreprise par rapport au passé n’aura pas à considérer la charge comme étant une
immobilisation.
De ce fait, toute charge portant sur la réparation / entretien des biens de l’entreprise est
considérée comme une charge correspondant uniquement à l’exercice ayant subis cette charge,
même si les montants y correspondant sont significatifs. Toutefois une décision de gestion peut
exceptionnellement peut remettre ces charges en charges à repartir sur plusieurs exercices.
2-Les charges d’immobilisations :
Les charges constatées par l’entreprise ayant pour effet d’augmenter la valeur des
immobilisations détenues par l’entreprise et ce en augmentant ca durée d’utilisation ou même
le fait d’améliorer la productivité / performance, sont considérées comme étant des
investissements.
Sur ce, les dépenses constituent des immobilisations au cas où ces dernières ont :
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- Pour contrepartie, l'introduction d'un nouvel élément à l'actif de l'entreprise, et que cette
dernière envisage garder durablement, et ayant pour vocation à augmenter la valeur de son
patrimoine ;
- Pour effet d'augmenter la valeur d'une immobilisation existante, ou d’améliorer sa capacité de
production, ou augmenter sa durée de vie au-delà de la période normale d'amortissement.
Toutefois dans ce cas, la distinction entre charges et immobilisations doit tenir en compte les
règles fiscales. En effet, Si la dépense de réparation > la valeur résiduelle, l’administration
fiscale peut revoir cette dernière entant que l’immobiliser. Ainsi l’entreprise, doit être en
mesure de justifier que cette réparation ne prolonge pas la durée de vie normale du bien.
3-Les charges comptabilisées en tant qu’immobilisations :
Il s’agit d’une autre catégorie qui se situe entre les deux catégories qu’on vient de citer.
Frais d’établissement : Dépenses engagées qui conditionnent l’existence ou le
développement de la société mais qui ne peuvent pas être associes à la production. Ils sont
comptabilisés entant qu’immobilisations en non-valeur.
Frais de recherche et développement : Dans ce cas il s’agit des dépenses courues par
l’entreprise pour des raisons de recherche scientifique ou technique, sauf que pour que ces
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dernières soient admises elles doivent remplir quelques conditions :
1. Les projets en question doivent être nettement individualisés
2. Elles doivent avoir un coût distinctement établi
3. Elles doivent avoir de sérieuses chances de rentabilité commerciale
Frais d’émission : Il s’agit de tous les frais lies a l’émission des actions,
il s’agit des charges qui ont des effets sur la durée de vie ou la performance des
immobilisations existantes, en plus du fait qu’elles concernent aussi bien les
exercices futurs et non seulement l’exercice actuel.
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leur coût de production pour celles qui sont produites par l'entreprise pour
elle-même.
Le coût d'acquisition est formé :
Du prix d'achat augmenté des droits douane et autres impôts et taxes non
l'exclusion des frais d'essais et de mise au point qui sont à classer dans les charges de l'exercice
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ou, le cas échéant, susceptibles d'être répartis sur plusieurs exercices.
Les frais généraux et les charges financières engagés pour l'acquisition d'immobilisations sont
exclus du coût d'acquisition de ces immobilisations.
Toutefois, dans le cas exceptionnel d'acquisition supérieur à un an, les frais financiers
spécifiques de préfinancement se rapportant à cette période peuvent être inclus dans le coût
d'acquisition de ces immobilisations.
Le coût de production des Immobilisations est formé de la somme :
Du coût d'acquisition des matières et fournitures utilisées pour la production de
l'élément des charges directes de production tels les charges de personnel, les services
extérieurs, les amortissements.
Des charges indirectes de production dans la mesure où elles peuvent être
raisonnablement rattachées à la production de l'immobilisation.
2- La valeur d’entrée : (Cas particulier)
Immobilisations acquises par voie d'échange :
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Les immobilisations sont comptabilisées à la valeur actuelle du bien cédé, présumée égale à
celle du bien acquis. Toutefois, lorsque l'une de ces deux valeurs actuelles est difficilement
déterminable (exemple : valeur actuelle d'une 'servitude' foncière), est retenue comme valeur
d'entrée la valeur actuelle dont l'estimation est la plus sûre.
La valeur d'entrée est égale à la valeur actuelle, 'valeur estimée' à la date de l'entrée en fonction
du marché et de l'utilité économique du bien pour l'entreprise.
Ensembles immobiliers :
La valeur d'entrée d'un ensemble immobilier,tel un terrain construit ou un immeuble
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importante ; elle doit faire l'objet d'une estimation raisonnable en fonction du prix de cession
probable exprimé en dirhams de la date d'entrée, ramené le plus souvent à un pourcentage de
cette valeur d'entrée ; le montant amortissable est alors égal à la différence entre la valeur
d'entrée et cette valeur résiduelle.
Plan d'amortissement :
La répartition systématique du montant amortissable sur chaque exercice pendant la
durée d'utilisation du bien constitue le 'plan d'amortissement' de l'immobilisation. Ce
plan prend la forme d'un tableau préétabli faisant apparaître le montant des amortissements
successifs, leur cumul à la fin de chaque exercice ainsi que la 'valeur nette d'amortissements'
en résultant.
Dans le cas particulier où ce tableau ne peut être préétabli, du fait que l'amortissement annuel
est calculé en fonction d'un paramètre physique ou économique (exemple nombres d'heures
d'utilisation, nombre d'unités physiques fabriquées, nombre de kilomètres parcourus...), la
règle retenue doit être clairement mentionnée dans le tableau d'amortissement (mention du
nombre d'unités préétabli correspondant au montant amortissable.).
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Le mode de répartition de l'amortissement sur les différents exercices doit être choisi sur la
base de considérations essentiellement économiques : il peut conduire à des amortissements
annuels constants (méthode de l'amortissement linéaire), dégressifs ou plus
exceptionnellement progressifs.
a- Début du calcul :
L'amortissement est calculé à compter de la date de réception de l'immobilisation acquise ou
de la livraison à soi-même de l'immobilisation produite. L'entreprise peut différer le calcul
de l'amortissement jusqu’à la date de mise en service effective lorsque l'immobilisation
ne se déprécie pas notablement dans l'intervalle.
b- Fin du calcul :
L'amortissement est calculé jusqu'à la date de sortie du patrimoine de l'immobilisation dans la
limite de la valeur d'entrée ; En cas de sortie de l'immobilisation en cours d'exercice, il y a lieu
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Les moins-values latentes sur immobilisations, si elles sont d'un montant relatif notable,
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De la valeur d'apport ;
Du coût d'acquisition ;
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Lors des cessions ou des retraits, la valeur d'entrée des éléments sortis et les amortissements
correspondants sont retirés des comptes où ils sont inscrits. Le montant net en résultant est
porté au débit du compte 6513 'Valeurs nettes d'amortissements des immobilisations
corporelles cédées'.
Simultanément, le compte 7513 « Produits des cessions des immobilisations corporelles» est
crédité par le débit du compte 3481 « Créances sur cessions d'immobilisations » ou d'un
compte de trésorerie.
Terrains
Les comptes de terrains 231 enregistrent le montant des terrains dont l'entreprise est
propriétaire. Suivant leur nature, les terrains sont enregistrés :
-Au compte 2311 « Terrains nus » :s'il s'agit de terrains nus sans constructions ;
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- Au compte 2313 « Terrains bâtis » s'il s'agit de terrains bâtis supportant une ou plusieurs
constructions ;
- Au compte 2314 « Terrains de gisement » s'il s'agit de terrains de gisement tels que les
carrières. Cette catégorie de terrains est amortissable dans les conditions définies au compte
2831 ;
Les constructions
Les comptes de terrains 231 enregistrent le montant des terrains dont l'entreprise est
propriétaire. Suivant leur nature, les terrains sont enregistrés
- Au compte 2311 « Terrains nus » :s'il s'agit de terrains nus sans constructions ;
- Au compte 2313 « Terrains bâtis » s'il s'agit de terrains bâtis supportant une ou plusieurs
constructions ;
- Au compte 2314 « Terrains de gisement » s'il s'agit de terrains de gisement tels que les
carrières. Cette catégorie de terrains est amortissable dans les conditions définies au compte
2831 ;
Installations techniques
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− Les installations qui, dans une profession, sont affectées à un usage spécifique et dont
l'importance justifie une gestion comptable distincte.
− Le matériel constitué par l'ensemble des équipements et machines utilisés soit pour
l'extraction, la transformation, le façonnage, le conditionnement des matières ou fournitures
soit pour les prestations de services à l'exclusion du matériel de transport et du matériel de
bureau ;
Matériel de transport
Le matériel de transport comprend tous les véhicules et appareils servant au transport par terre
par fer, par eau ou par air, du personnel, des marchandises, matières et produits.
Le mobilier de bureau (compte 2351) comprend les meubles et objets tels que tables, chaises,
classeurs et bureaux utilisés dans l'entreprise ;
− Le compte 2355 est réservé au matériel informatique tel qu'ordinateurs, terminaux etc.
Le compte 2356 est utilisé lorsque l'entreprise n'est pas propriétaire des agencements,
installations et aménagements effectués, c'est à dire quand ils sont incorporés dans les
immobilisations dont elle n'est pas propriétaire ou sur lesquelles elle ne dispose d'aucun droit
réel (cas des immobilisations en location ou en crédit-bail).
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Les risques généraux qui peuvent touché la réalité des immobilisations se résument comme suit
:
- La comptabilisation d’actifs fictifs ;
Si ces risques surviennent, la réalité comptable des immobilisations se trouve surestimée par
rapport à leur réalité « physique » (en particulier pour les immobilisations corporelles). Pour
les immobilisations qui n’ont pas de matérialisation physique (certaines immobilisations
incorporelles telle que la recherche et développement …), la réalité est généralement établie
Grâce à la justification, par des pièces et documents juridiques authentiques et probants
(factures, contrats, procès-verbaux, décomptes…), qui concernent l’entreprise.
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L’immobilisation corporelle est définie comme étant « une chose sur laquelle s’exerce un droit
de propriété ».Cependant, à cette réalité juridique il y a deux exceptions :
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Le non exhaustivité des immobilisations se matérialise par les risques généraux suivants :
▪ Entrées d’actifs non comptabilisées ;
▪ Entrées d’actifs comptabilisées à tort en charges ;
▪ Sorties ou pertes fictives comptabilisées. Le non exhaustivité se traduit souvent
par une minoration de la réalité comptable des immobilisations par rapport à leur réalité
physique et juridique.
Les sources de risques liés à l’exhaustivité des immobilisations sont multiples et peuvent être
classés en :
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Les risques de procédure : Ces sources engendrées par l’incapacité des procédures de contrôle
à détecter ou prévenir le risque de non exhaustivité. Ceci se matérialise souvent par les failles
suivantes :
-Absence d’une séparation des tâches liées à l’engagement, la réception, la conservation, la
comptabilisation et au contrôle des immobilisations ;
-Absence de procédures permettant le respect d’une bonne séparation des exercices ;
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-Absence des règles claires et préalablement définies de distinction entre charges et
immobilisations ;
-Absence d’inventaires physiques et de raccordements avec la comptabilité ….
Les risques liés à l’évaluation des immobilisations sont appréhendés en égard au respect des
principes, méthodes et règles de présentation comptables. Ils se traduisent par des mouvements
ou situations d’immobilisations (entrées, sorties ou valeurs d’inventaire) :
Mal évalués ;
Comptabilisés dans la mauvaise période ;
Comptabilisés dans le mauvais compte
Mal totalisés ou centralisés.
Les sources de risques liés à l’évaluation des immobilisations peuvent se résumer comme suit :
Les risques inhérents : équipements acquis à l’étranger ; complexité et multiplicité de certains
coûts d’immobilisations ; abandon d’activité ou de branches d’activité ; système comptable à
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prédominance manuelle.
Les risques de procédure, qui découlent souvent des situations suivantes :
-absence de règles claires et précises en matière de composition et de suivi des coûts
d’immobilisations acquises ou produites ;
-inadéquation de la politique d’amortissement par rapport aux durées de vie économique et aux
taux d’usage dans le secteur d’activité ;
-mauvaise application des règles comptables…
Signalons que si les risques ne peuvent être complètement éliminés, ils peuvent tout au moins
être considérablement réduits en maîtrisant les sources des risques de non maîtrise. En effet, si
les premiers risques sont indépendants de la volonté et de l’action de l’entreprise, les seconds
dépendent fortement de ces deux facteurs.
Par ailleurs, à côté des risques liés à l’entreprise et à son contrôle interne, il existe des risques
liés à l’auditeur lui-même à savoir : les risques liés à l’utilisation de procédures d’audit
inadaptées ou incomplètes ; les risques liés à une mauvaise application des procédures d’audit ;
19 le risque d’échantillonnage. La diversité de ces risques doit être connue. Elle ne manquera pas
d’avoir un impact certain sur l’opinion de l’auditeur.
Tout d’abord, documenter et évaluer les flux de transaction, les processus et les contrôles ou en
d’autres termes comprendre les procédures et les contrôles mis en place par l’entreprise
notamment en ce qui concerne l’acquisition, la cession, la mise au rebut et le transfert des
immobilisations ;
A partir des descriptions de flux recueillies au cours de la phase préliminaire, l’on doit
documenter les procédures et les contrôles mis en place sur le cycle, à savoir :
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Identifier les contrôles portant sur les applications y compris les contrôles manuels et
informatiques (procédures programmées, ...) ;
Identifier les indicateurs clés à collecter (ou identifier les principaux indicateurs que
recueille la société), portant sur les données accumulées et les données permanentes.
Cette documentation une fois obtenue, peut être schématisée dans des diagrammes de
circulation. En effet, ces diagrammes sont le meilleur moyen pour décrire les procédures de
manière synthétique et concise.
Les contrôles relevés devront être rattachés aux objectifs de contrôle suivants
Sécurité d’accès aux actifs et aux enregistrements : L’existence physique des biens
doit être réelle, c’est pourquoi, il est nécessaire de sécuriser leurs accès et les
enregistrements qui leur sont relatifs ainsi que de vérifier la fiabilité des procédures
surtout celles de cessions et de mises au rebut.
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REVISION DES COMPTES DES IMMOBILISATIONS
terme, repérer les points faibles relatifs aux procédures et évaluer les risques d’erreurs de telle
manière à s’assurer que les objectifs d’exhaustivité, de réalité, d’exactitude.
Après avoir pris connaissance des contrôles et des procédures mis en place, il faut s’assurer
que :
21 L’inventaire physique des immobilisations est fait régulièrement, les écarts sont
analysés et corrigés ;
Les amortissements sont correctement calculés en accord avec la loi comptable (s’assurer que
les taux d’amortissement des véhicules de tourisme sont conformes avec la loi fiscale)
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− Les contrôles mis en place par la direction sur lesquelles nous pouvons nous
appuyer ;
Pour chaque erreur potentielle pour laquelle un risque accru est identifié :
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Pour chaque erreur potentielle pour laquelle aucun risque accru n’est identifié :
Tout compte fait, Le contrôle interne est indispensable, il a un impact sur les sondages de
l’audit mais il ne faut pas sous-estimer ces limites. Le dispositif de contrôle interne aussi bien
conçu et aussi bien appliqué soit- il, ne peut fournir une garantie absolue quant à la réalisation
des objectifs de l'entreprise.
La probabilité d'atteindre ces objectifs ne relève pas de la seule volonté de la société. Ces
limites résultent de nombreux facteurs, notamment des incertitudes du monde extérieur, de
l'exercice de la faculté de jugement ou de dysfonctionnements pouvant survenir en raison d'une
défaillance humaine ou d'une simple erreur.
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En outre, Le contrôle interne a pour fonction primordiale de mettre en place l’ensemble des
dispositions pour rendre les risques tolérables pour l’entreprise. Autrement dit, le contrôle
interne n’élimine pas les risques, pas plus qu’il ne garantit l’atteinte des objectifs de
l’entreprise d’où la nécessité d’un travail d’audit rigoureux qui prend en considération, les
zones de risque relevées lors des missions de contrôle interne.
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I. Le tableau des mouvements des immobilisations. Il s’agit d’un tableau qui donne en
détail et par catégories d’immobilisations, les soldes d’ouverture et de clôture, les acquisitions,
cessions de l’exercice, ainsi que les amortissements cumulés d’ouverture, de clôture et enfin
les dotations et reprises relatives à l’exercice.
Le but ultime étant par ailleurs, la validation des valeurs brutes des Immobilisations
corporelles à la clôture de l’exercice.
Pointer le solde des acquisitions et cession de L’exercice clos avec les fichiers de la
société
L’objectif étant de comparer les fichiers des immobilisations aux existants. Pour un
certain nombre de postes d'immobilisations, ce contrôle présente peu d'intérêt.
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REVISION DES COMPTES DES IMMOBILISATIONS
Pour les terrains, il existe un meilleur outil de contrôle qu'est la confirmation par la
conservation des hypothèques ou du cadastre.
Pour les bâtiments, la méthode présente davantage d'intérêt, mais elle est globale, c'est-
à-dire que l'on pourra constater que sur un emplacement donné, est bien érigé un bâtiment dont
il est fait mention dans les comptes.
L'auditeur pourra tout de même se faire une opinion sur la vétusté de l'équipement et
vérifier si son utilisation entre dans le cadre de l'objet social.
L'observation physique ne pourra que difficilement être pratiqué sur les agencements et
installations qui, par définition, constituent des immeubles par destination et sont difficilement
individualisables.
C'est surtout à la catégorie des biens meubles que pourra être appliquée cette technique.
Il partira du fichier des immobilisations pour constater ensuite l'existence des biens. De
25 même, il notera, lors de la visite des locaux, les caractéristiques de certains équipements
choisis par lui et se fera présenter par la suite les fiches comptables correspondantes. Mais il
faut reconnaître que cette technique de contrôle n'est applicable que s'il existe un bon contrôle
interne des immobilisations. Ceci suppose une organisation appropriée dont les éléments
principaux sont :
Des inventaires physiques périodiques effectués par l'entreprise. Il doit donc exister une
véritable comptabilité des immobilisations. L'auditeur peut cependant effectuer ce contrôle en
cours d'exercice et profiter notamment d'un inventaire physique fait par l'entreprise.
La revue analytique permet de porter une opinion sur la compréhension qu’a l’entité de ses
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REVISION DES COMPTES DES IMMOBILISATIONS
Identification des faits marquants, ayant eu une incidence sur les processus de
production des comptes
La revue de vraisemblance : en effet l’évolution annuelle d’un solde sur l’exercice, une
position créditrice ou débitrice anormale, impliquent des investigations ciblées
Après avoir récupéré le détail des acquisitions, on essaye de vérifier, grâce à un test sur les
acquisitions, qu’il n’y a pas de charges immobilisées à tort. L’auditeur sélectionne tout
d’abord, par sondage, des immobilisations figurant exclusivement parmi les soldes d’ouverture
de l’exercice, en retenant comme base la valeur nette à l’ouverture, et vérifie que leur maintien
à L’actif est justifié (absence de dépréciation prévisible…).
S’assurer que les acquisitions de l’exercice ont fait l’objet d’une autorisation en bonne
et due forme, ou ont été approuvées par le conseil d’administration (vérification des procès-
verbaux).
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s’assurer que les acquisitions sont comptabilisées pour le bon montant et sont rattachés
au bon exercice.
s’assurer que les frais accessoires sont des éléments constitutifs du prix de revient ainsi
que la TVA non déductible.
S’assurer que la T.V.A. n’a pas été récupérée indûment sur des biens exclus du droit à
déduction (véhicule de tourisme).
L’auditeur sélectionne les principales cessions de l’exercice afin d’obtenir un scope qui
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correspond au niveau de confiance accordé aux contrôles et effectue sur l’échantillon retenu les
procédures suivantes :
Rapprocher les valeurs nettes des immobilisations cédées avec le compte de résultat
(exactitude),
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REVISION DES COMPTES DES IMMOBILISATIONS
S’assurer que les cessions ou mises au rebut de l’exercice ont été approuvées et
autorisées par un responsable habilité par le management de la société.
Valider les dotations aux amortissements de l’exercice soit en appliquant un taux estimé
sur les principales catégories d’immobilisations soit en vérifiant par sondage le calcul de la
dotation d’amortissement d’immobilisations prises individuellement ;
Comparer les résultats obtenus aux dotations enregistrées et justifier les écarts
28 importants.
On peut également valider les amortissements par test de cohérence, lorsque le niveau de
confiance accordé est élevé, en examinant les résultats de la revue analytique et des tests sur
les procédures de contrôle.
Lorsque ces résultats ne sont pas concluants, il faut valider la vraisemblance de la dotation
aux amortissements de l’exercice
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CONCLUSION
En guise de conclusion, on peut dire que les immobilisations constituent une partie plus
maintenus dans leur meilleur état pour éviter tous les préjudices qui peuvent avoir lieu. Ceci
dit, le recours à une mission d’audit interne répondra dans une large mesure à ce besoin.
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