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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA

RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE


UNIVERSITE D’ORAN 2 MOHAMED BEN AHMED
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DES SCIENCES
DE GESTION
MASTER AUDIT ET CONTROLE DE GESTION

• Spécialité : 1ère Année Master


Audit etContrôle de Gestion
G 02
Présenté par :
FARADJI REDOUANE
M BOUKHATEM NESRINE
BOUALEM SARRA
BESTARSA ASMAA
BOUDRAA HADIL IKRAM

REVISION DES COMPTES DES IMMOBILISATIONS


2020/2021
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REVISION DES COMPTES DES IMMOBILISATIONS

SOMMAIRE

SECTION 1 : DEFINITIONS………………………………………………………………... ………….03


SECTION 2 : DISTINCTION CHARGES / IMMOBILISATIONS : …………………………………...04
SECTION 3 : CARACTERISTIQUES DES IMMOBILISATIONS…………………………………….06
SECTION 4 : COMPTABILISATION DES OPERATIONS LIEES AUX IMMOBILISATIONS …….12
SECTION 5 : RISQUE LIES AUX IMMOBILISATIONS CORPORELLES …. 15
SECTION 6 : DOCUMENTATION ET EVALUATION DES FLUX DE TRANSACTION, LES
PROCESSUS ET LES CONTROLES…………………………………………………………………….19
SECTION 7 : TESTE ET DOCUMENTATION DU CONTROLE DU PILOTAGE DU CYCLE DES
IMMOBILISATIONS ………………………………………………………………………………….....21
SECTION 8 : EVALUATION DU CONTROLE INTERNE…………………..…………………………22
SECTION 9 : LA PROCEDURE D4AUDIT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLE……………..24
SECTION 10 : CONCLUSION …………………………………………………………………………..30

REVISION DES COMPTES DES IMMOBILISATIONS

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REVISION DES COMPTES DES IMMOBILISATIONS

I. Définitions
Le terme immobilisation a plusieurs définitions, parmi lesquelles on peut citer celles-ci :
Selon le code général de normalisation comptable, les immobilisations sont des éléments de
l’actif appartenant à l’entreprise et destinés à être conservés durablement par celle-ci (hors
éléments d'exploitation).
Une immobilisation corporelle est un actif physique détenu, soit pour être utilisé dans la
production ou la fourniture de biens ou de services, soit pour être loué à des tiers, soit à des
fins de gestion interne et dont l’entité attend qu’il soit utilisé au-delà de l’exercice en cours.
Elle peut être évaluée au coût d’acquisition ou au coût de production.
Éléments corporels destinés à servir de façon durable à l'activité de l'entreprise. Ils ne se
consomment pas par le premier usage.

On distingue 4 types d’immobilisations :

Immobilisations en Immobilisations Immobilisations Immobilisations


3 non valeurs incorporelles corporelles financières

 Immobilisations en non valeurs : Immobilisation regroupant, à la clôture de


l’exercice, des charges qui ont concouru à l’établissement ou au développement de l’entreprise
et qui doivent profiter normalement aux exercices futurs mais qui n'ont en principe aucune
valeur de revente à des tiers en tant que telles.
 Immobilisations incorporelles : Immobilisations regroupant des dépenses
constitutives de moyens d'activité générateurs de revenus futurs et susceptibles d'avoir une
valeur de revente à des tiers en tant que tels
 Immobilisations corporelles : Immobilisations portant sur des biens physiques.
 Immobilisations financières : Immobilisations constituées par les sommes employées
par l’entreprise en achat de titres (durablement conservés) et en créances et prêts (nés à plus
d'un an d'échéance et non liés à l’exploitation).

 Les immobilisations sujettes à dépréciation sont assorties de corrections de valeur qui


prennent la forme d'amortissements et de provisions pour dépréciation à inscrire aux comptes
portant la racine 28 et 29.

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REVISION DES COMPTES DES IMMOBILISATIONS

Les immobilisations entièrement amorties, à l'exception des non valeurs, demeurent inscrites
au bilan tant qu'elles subsistent dans l'entreprise.
Les immobilisations sorties de l'actif, soit par cession, soit par disparition ou destruction,
cessent de figurer aux comptes d'immobilisations. Les comptes d'amortissements et de
provisions de toutes natures correspondant à ces immobilisations sont simultanément x² retirés
de leurs comptes respectifs. Les immobilisations reçues gratuitement par l'entreprise sont
comptabilisées à leur valeur actuelle au jour du transfert de propriété. Cette valeur est en
principe portée au débit du compte d'immobilisation intéressé par le crédit du compte
1311«Subventions d'investissement reçues».

II. Distinction charges / immobilisations :


Certaines dépenses peuvent susciter des doutes par rapport à leur comptabilisation soit, sous
forme de charge de fonctionnement ou en investissement. Pour remédier à cette situation, nous
devons prendre en considération les éléments ci-dessous :

1- Les charges d’exploitation : Les charges courues par l’entreprise sont considérées comme
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étant des charges d’exploitation dans le cas où ces dernières auront pour effet de maintenir les
immobilisations dans leur état normal. Sur ce les charges de maintenance et de réparation sont
considérées comme des charges d’exploitation / Fonctionnement. Plus encore, toute
modification qui n’aura pas de changement au niveau des performances ou de la productivité
de l’entreprise par rapport au passé n’aura pas à considérer la charge comme étant une
immobilisation.
De ce fait, toute charge portant sur la réparation / entretien des biens de l’entreprise est
considérée comme une charge correspondant uniquement à l’exercice ayant subis cette charge,
même si les montants y correspondant sont significatifs. Toutefois une décision de gestion peut
exceptionnellement peut remettre ces charges en charges à repartir sur plusieurs exercices.
2-Les charges d’immobilisations :
Les charges constatées par l’entreprise ayant pour effet d’augmenter la valeur des
immobilisations détenues par l’entreprise et ce en augmentant ca durée d’utilisation ou même
le fait d’améliorer la productivité / performance, sont considérées comme étant des
investissements.
Sur ce, les dépenses constituent des immobilisations au cas où ces dernières ont :

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REVISION DES COMPTES DES IMMOBILISATIONS

- Pour contrepartie, l'introduction d'un nouvel élément à l'actif de l'entreprise, et que cette
dernière envisage garder durablement, et ayant pour vocation à augmenter la valeur de son
patrimoine ;
- Pour effet d'augmenter la valeur d'une immobilisation existante, ou d’améliorer sa capacité de
production, ou augmenter sa durée de vie au-delà de la période normale d'amortissement.
Toutefois dans ce cas, la distinction entre charges et immobilisations doit tenir en compte les
règles fiscales. En effet, Si la dépense de réparation > la valeur résiduelle, l’administration
fiscale peut revoir cette dernière entant que l’immobiliser. Ainsi l’entreprise, doit être en
mesure de justifier que cette réparation ne prolonge pas la durée de vie normale du bien.
3-Les charges comptabilisées en tant qu’immobilisations :
Il s’agit d’une autre catégorie qui se situe entre les deux catégories qu’on vient de citer.
 Frais d’établissement : Dépenses engagées qui conditionnent l’existence ou le
développement de la société mais qui ne peuvent pas être associes à la production. Ils sont
comptabilisés entant qu’immobilisations en non-valeur.
Frais de recherche et développement : Dans ce cas il s’agit des dépenses courues par
l’entreprise pour des raisons de recherche scientifique ou technique, sauf que pour que ces
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dernières soient admises elles doivent remplir quelques conditions :
1. Les projets en question doivent être nettement individualisés
2. Elles doivent avoir un coût distinctement établi
3. Elles doivent avoir de sérieuses chances de rentabilité commerciale
 Frais d’émission : Il s’agit de tous les frais lies a l’émission des actions,

obligations, celles-ci peuvent aussi bien la commission de placement, frais


juridiques, etc.
 Charges à repartir sur plusieurs exercices : Comme nous l’avons déjà expliqué,

il s’agit des charges qui ont des effets sur la durée de vie ou la performance des
immobilisations existantes, en plus du fait qu’elles concernent aussi bien les
exercices futurs et non seulement l’exercice actuel.

III. Caractéristiques des immobilisations :


1. La valeur d’entrée : (Cas général)
Les immobilisations corporelles sont inscrites à :

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REVISION DES COMPTES DES IMMOBILISATIONS

 leur coût d'acquisition pour les Immobilisations acquises à titre onéreux ;

 leur coût de production pour celles qui sont produites par l'entreprise pour

elle-même.
Le coût d'acquisition est formé :
 Du prix d'achat augmenté des droits douane et autres impôts et taxes non

récupérables et diminué des réductions commerciales obtenues et des taxes légalement


récupérables ;
 Des charges accessoires d'achat y afférentes, tels que : transports, frais de transit, frais de

réception, assurances, transport, etc. à l'exclusion des taxes légalement récupérables.


Sont cependant à exclure des charges accessoires d'achat des immobilisations, les
immobilisations qui consistent en : les droits de mutation, les honoraires et commissions, les
frais d'actes.
Ces frais sont à inscrire en 'charges à répartir sur plusieurs exercices', et à amortir sur cinq
exercices au maximum.
 Des charges d'installation qui sont nécessaires pour mettre le bien en état d'utilisation à

l'exclusion des frais d'essais et de mise au point qui sont à classer dans les charges de l'exercice
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ou, le cas échéant, susceptibles d'être répartis sur plusieurs exercices.
Les frais généraux et les charges financières engagés pour l'acquisition d'immobilisations sont
exclus du coût d'acquisition de ces immobilisations.

Toutefois, dans le cas exceptionnel d'acquisition supérieur à un an, les frais financiers
spécifiques de préfinancement se rapportant à cette période peuvent être inclus dans le coût
d'acquisition de ces immobilisations.
Le coût de production des Immobilisations est formé de la somme :
 Du coût d'acquisition des matières et fournitures utilisées pour la production de
l'élément des charges directes de production tels les charges de personnel, les services
extérieurs, les amortissements.
 Des charges indirectes de production dans la mesure où elles peuvent être
raisonnablement rattachées à la production de l'immobilisation.
2- La valeur d’entrée : (Cas particulier)
Immobilisations acquises par voie d'échange :

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REVISION DES COMPTES DES IMMOBILISATIONS

Les immobilisations sont comptabilisées à la valeur actuelle du bien cédé, présumée égale à
celle du bien acquis. Toutefois, lorsque l'une de ces deux valeurs actuelles est difficilement
déterminable (exemple : valeur actuelle d'une 'servitude' foncière), est retenue comme valeur
d'entrée la valeur actuelle dont l'estimation est la plus sûre.

Immobilisations acquises à titre gratuit :

La valeur d'entrée est égale à la valeur actuelle, 'valeur estimée' à la date de l'entrée en fonction
du marché et de l'utilité économique du bien pour l'entreprise.

Immobilisations acquises à titre d'apport :

La valeur d'entrée est égale au montant stipulé dans l'acte d'apport.

Immobilisations acquises au moyen de subventions


D’investissement :
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Ces immobilisations sont à enregistrer à leur coût d'acquisition ou à leur coût de production,
sans déduction de la subvention (portée au passif du bilan dans les rubriques capitales propres
et assimilées).
Paiement à terme :
La valeur d'entrée des biens, fondée sur le prix convenu, est indépendante des modalités
futures de règlement en cas de paiement différé.
Clauses d'indexation de la dette :
En cas de règlement différé avec indexation de la dette, les variations de l'indice retenu restent
sans influence sur la valeur d'entrée.

Clauses de révision de la dette :


Lorsque le prix n'est pas définitivement fixé à la date d’entrée de l'immobilisation, la valeur
d'entrée est modifiée, en hausse ou en baisse, en fonction des stipulations du contrat jusqu'à
fixation du prix Définitif.

Ensembles immobiliers :
La valeur d'entrée d'un ensemble immobilier,tel un terrain construit ou un immeuble

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REVISION DES COMPTES DES IMMOBILISATIONS

acheté, doit être ventilée entre ses deux éléments constitutifs


- La valeur d'entrée du terrain
- La valeur d'entrée de la construction.

Immobilisations acquises conjointement ou produites conjointement :


La valeur d'entrée de ces immobilisations est déterminée à partir de leur coût global d'achat
ou de production, proportionnellement à la valeur relative qui peut être attachée à
chacune de ces immobilisations dès qu'elles peuvent être individualisées.

3 - Immobilisations amortissables : Valeur nette d'amortissements :

Immobilisations amortissables : Ce sont celles dont le potentiel de services


attendus s'amoindrit normalement avec le temps en raison : de phénomène d'usure ou de
désuétude ; d'inadaptation aux conditions changeantes de la technique ou de l'économie
(obsolescence) ; de toute autre cause.

Ces amoindrissements de potentiel, de caractère prévisible et définitif ont pour conséquence


8 la constatation d'une réduction progressive de la valeur de l'immobilisation, tout au long de
son utilisation, jusqu'à une 'valeur résiduelle' souvent très faible, voire nulle, par rapport à la
durée d'utilisation de l’immobilisation.
Amortissement des immobilisations : L’amortissement est la répartition de la
différence entre la valeur d'entrée et la valeur résiduelle (ou montant
'amortissable') sur la durée d'utilisation de l'immobilisation.
Cette durée d'utilisation prévisionnelle peut être :
Soit la 'durée de vie' probable de l'immobilisation, laquelle est appréciée en fonction
de facteurs physiques (usure ...) ou économiques (obsolescence, marché ...) qui la
conditionnent.
A la fin de la « durée de vie », la valeur résiduelle révisionnelle est généralement à
considérer comme nulle ; le montant amortissable est alors égal à la valeur d'entrée
Soit une 'durée d'utilisation' propre à l'entreprise, inférieure à la durée de vie, et choisie en
fonction de sa politique ou de sa stratégie (renouvellement systématique au bout de
‘n’années ...), ou d'autres facteurs (exemple : limites juridiques légales ou contractuelles
d'utilisation ...)
Dans cette hypothèse, la valeur résiduelle prévisionnelle est en principe relativement

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REVISION DES COMPTES DES IMMOBILISATIONS

importante ; elle doit faire l'objet d'une estimation raisonnable en fonction du prix de cession
probable exprimé en dirhams de la date d'entrée, ramené le plus souvent à un pourcentage de
cette valeur d'entrée ; le montant amortissable est alors égal à la différence entre la valeur
d'entrée et cette valeur résiduelle.

Plan d'amortissement :
La répartition systématique du montant amortissable sur chaque exercice pendant la
durée d'utilisation du bien constitue le 'plan d'amortissement' de l'immobilisation. Ce
plan prend la forme d'un tableau préétabli faisant apparaître le montant des amortissements
successifs, leur cumul à la fin de chaque exercice ainsi que la 'valeur nette d'amortissements'
en résultant.
Dans le cas particulier où ce tableau ne peut être préétabli, du fait que l'amortissement annuel
est calculé en fonction d'un paramètre physique ou économique (exemple nombres d'heures
d'utilisation, nombre d'unités physiques fabriquées, nombre de kilomètres parcourus...), la
règle retenue doit être clairement mentionnée dans le tableau d'amortissement (mention du
nombre d'unités préétabli correspondant au montant amortissable.).
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Le mode de répartition de l'amortissement sur les différents exercices doit être choisi sur la
base de considérations essentiellement économiques : il peut conduire à des amortissements
annuels constants (méthode de l'amortissement linéaire), dégressifs ou plus
exceptionnellement progressifs.

Début et fin du calcul de l'amortissement :


Le calcul de l'amortissement est opéré dans les conditions suivantes:

a- Début du calcul :
L'amortissement est calculé à compter de la date de réception de l'immobilisation acquise ou
de la livraison à soi-même de l'immobilisation produite. L'entreprise peut différer le calcul
de l'amortissement jusqu’à la date de mise en service effective lorsque l'immobilisation
ne se déprécie pas notablement dans l'intervalle.

b- Fin du calcul :
L'amortissement est calculé jusqu'à la date de sortie du patrimoine de l'immobilisation dans la
limite de la valeur d'entrée ; En cas de sortie de l'immobilisation en cours d'exercice, il y a lieu

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REVISION DES COMPTES DES IMMOBILISATIONS

de comptabiliser l'amortissement couru depuis le début de l'exercice jusqu'à la date de sortie du


bilan, pour déterminer « la valeur nette d'amortissements » de l'immobilisation à cette date.
 Lorsque le cumul des amortissements est égal à la valeur d'entrée, le calcul est arrêté, et
le bien figure au bilan pour une « valeur nette d'amortissements » nulle et y reste inscrit aussi
longtemps qu'il n'est pas cédé ou retiré du patrimoine.
 Amortissements « dérogatoires » : Devant être justifié exclusivement par des
considérations d'ordre économique, l'amortissement comptable ne coïncide pas nécessairement
avec l'amortissement fiscalement ou réglementairement autorisé :
 Lorsque l'amortissement fiscal est inférieur à l'amortissement comptable, ce dernier est
maintenu en écritures, la différence faisant l'objet d'une 'réintégration' fiscale extracomptable
Lorsque l’amortissement fiscal, supérieur à l'amortissement comptable, doit être, en vertu des
textes législatifs ou réglementaires, enregistré dans les écritures (et non simplement déduit de
façon extracomptable), il y a lieu de porter dans les « provisions réglementées » l'excèdent de
l'amortissement fiscal sur l'amortissement comptable dénommé «amortissement dérogatoire».
Cette règle n'est toutefois à appliquer que si le montant des amortissements dérogatoires est
significatif dans les états de synthèse, eu égard à l'objectif détention d'une 'image fidèle'.
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 Informations relatives aux amortissements : Pour chaque catégorie principale
d'immobilisations amortissables (correspondant à un 'poste' du bilan, ou, pour les postes d'un
montant important, à des éléments significatifs de ce poste) doit mentionner la méthode
d'amortissement utilisée.
Les méthodes d'amortissement retenues doivent être appliquées de façon constante d'un
exercice à l'autre, à moins que des circonstances nouvelles ne justifient un changement
(exemple : innovation technologique devant rendre rapidement obsolète un équipement
installé).
A la fin de l'exercice au cours duquel intervient la révision du plan d'amortissement, il y a lieu
de faire mention de ce changement dans l'ETIC, en y indiquant ses motifs et son influence sur
le patrimoine, la situation financière et les résultats.

4-Valeur actuelle des immobilisations


Conformément aux méthodes d'évaluation, la valeur actuelle d'une immobilisation incorporelle
ou corporelle est déterminée à partir du marché et de l'utilité du bien pour l’entreprise. La

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REVISION DES COMPTES DES IMMOBILISATIONS

référence du marché est normalement le prix actuel d'achat de l'immobilisation (à la date de


l'inventaire), majoré des charges accessoires d'achat et d'installation, ou du coût actuel de
production pour les immobilisations produites par l'entreprise pour elle-même et n'ayant pas
d'équivalent sur le marché ; ces coûts sont corrigés en baisse en fonction de l'usure ou de l'âge
de l'immobilisation.
L'utilité du bien pour l'entreprise doit être tout particulièrement prise en considération car
l'immobilisation doit être évaluée dans l'état et le lieu où elle se trouve en fonction de son
utilisation future par l'entreprise.
Dans cette évaluation, il est normalement supposé que l'entreprise restera en continuité
d'exploitation' tout au long de la durée d'utilisation prévue du bien. Tenant compte de ces
références, la valeur actuelle de l'immobilisation peut être considérée comme étant le prix
qu'accepterait d'en donner un acquéreur éventuel de l'entreprise dans l'état et le lieu où elle se
trouve. La valeur actuelle de l'immobilisation ne doit pas en conséquence, être confondue avec
son prix actuel de revente éventuelle.
En revanche, en l'absence de continuité d'exploitation, la valeur actuelle doit tenir compte de
perspective plus ou moins proche de cession voire de liquidation de l'entreprise ou de la
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branche d'entreprise concernée, ou de celle de la cession de l'immobilisation ; la référence de
marché devient alors le prix probable de cession sous déduction des frais relatifs à cette cession
(tels que démontage, transport...).
5-La valeur du Bilan : valeur comptable nette
La valeur comptable nette devant figurer au bilan est :
- La valeur d'entrée (immobilisations non amortissables) ou la valeur nette
d'amortissement (Immobilisations amortissables), dans le cas général.
- La valeur actuelle dans le cas où celle-ci est notablement inférieure soit à la valeur
d'entrée soit à la valeur nette d'amortissement révélant une moins-value latente.
Les plus-values latentes n'étant pas comptabilisées en vertu du principe de prudence car non
réalisées, sont conservées comme valeur- comptable nette, soit :

- La valeur d'entrée pour les immobilisations non amortissables.

- La valeur nette d'amortissements pour les immobilisations amortissables.

Les moins-values latentes sur immobilisations, si elles sont d'un montant relatif notable,

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REVISION DES COMPTES DES IMMOBILISATIONS

donnent lieu à constatation de 'provisions pour dépréciation', ou dans le cas exceptionnel où


elles présenteraient un caractère définitif, d' « amortissements exceptionnels ».

L'observation d'écarts importants entre la valeur actuelle et la valeur nette d'amortissements


d'une immobilisation est de nature à conduire à une révision du plan d'amortissement si les
causes de ces écarts risquent de se maintenir durablement.

IV. Comptabilisation des opérations liées aux immobilisations :


Les comptes d'immobilisations corporelles sont débités à la date d'entrée des biens dans le
patrimoine de l'entreprise soit :

 De la valeur d'apport ;

 Du coût d'acquisition ;

 Du coût de production du bien

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Lors des cessions ou des retraits, la valeur d'entrée des éléments sortis et les amortissements
correspondants sont retirés des comptes où ils sont inscrits. Le montant net en résultant est
porté au débit du compte 6513 'Valeurs nettes d'amortissements des immobilisations
corporelles cédées'.

Simultanément, le compte 7513 « Produits des cessions des immobilisations corporelles» est
crédité par le débit du compte 3481 « Créances sur cessions d'immobilisations » ou d'un
compte de trésorerie.

Terrains

Les comptes de terrains 231 enregistrent le montant des terrains dont l'entreprise est
propriétaire. Suivant leur nature, les terrains sont enregistrés :

-Au compte 2311 « Terrains nus » :s'il s'agit de terrains nus sans constructions ;

- Au compte 2312 « Terrains aménagés » s'il s'agit de terrains aménagés ou viabilisés ;

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REVISION DES COMPTES DES IMMOBILISATIONS

- Au compte 2313 « Terrains bâtis » s'il s'agit de terrains bâtis supportant une ou plusieurs
constructions ;

- Au compte 2314 « Terrains de gisement » s'il s'agit de terrains de gisement tels que les
carrières. Cette catégorie de terrains est amortissable dans les conditions définies au compte
2831 ;

- Au compte 2316 « Agencements et aménagements de terrains » s'il s'agit de dépenses


faites en vue de l'aménagement des terrains (clôtures, mouvements de terre etc.). Ces dépenses
pourraient être amorties.

Les constructions

Les comptes de terrains 231 enregistrent le montant des terrains dont l'entreprise est
propriétaire. Suivant leur nature, les terrains sont enregistrés

- Au compte 2311 « Terrains nus » :s'il s'agit de terrains nus sans constructions ;

13 - Au compte 2312 « Terrains aménagés » s'il s'agit de terrains aménagés ou viabilisés ;

- Au compte 2313 « Terrains bâtis » s'il s'agit de terrains bâtis supportant une ou plusieurs
constructions ;

- Au compte 2314 « Terrains de gisement » s'il s'agit de terrains de gisement tels que les
carrières. Cette catégorie de terrains est amortissable dans les conditions définies au compte
2831 ;

- Au compte 2316 « Agencements et aménagements de terrains » s'il s'agit de dépenses


faites en vue de l'aménagement des terrains (clôtures, mouvements de terre etc.). Ces dépenses
pourraient être amorties.

Installations techniques

Le compte d' « installations techniques » 2331 enregistre :

− Les unités fixes d'usage spécialisé, pouvant comprendre constructions, matériels ou


pièces qui, même séparables par nature, sont techniquement liés pour leur fonctionnement et

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REVISION DES COMPTES DES IMMOBILISATIONS

que cette incorporation de caractère irréversible rend passibles du même rythme


d'amortissement ;

− Les installations qui, dans une profession, sont affectées à un usage spécifique et dont
l'importance justifie une gestion comptable distincte.

Le compte « Matériel et Outillage » 2332 enregistre :

− Le matériel constitué par l'ensemble des équipements et machines utilisés soit pour
l'extraction, la transformation, le façonnage, le conditionnement des matières ou fournitures
soit pour les prestations de services à l'exclusion du matériel de transport et du matériel de
bureau ;

− L'outillage comprenant les instruments tels qu'outils et machines dont l'utilisation,


concurremment avec un matériel, spécialise ce matériel dans un emploi déterminé.

Le compte 2333 enregistre les emballages identifiables susceptibles d'être provisoirement


conservé par les tiers et que l'entreprise s'engage à reprendre dans des conditions déterminées.
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Matériel de transport

Le matériel de transport comprend tous les véhicules et appareils servant au transport par terre
par fer, par eau ou par air, du personnel, des marchandises, matières et produits.

Mobilier, Matériel de bureau et Aménagements divers

Le mobilier de bureau (compte 2351) comprend les meubles et objets tels que tables, chaises,
classeurs et bureaux utilisés dans l'entreprise ;

− Le compte 2352 enregistre le matériel de bureau qui comprend les machines et


instruments tels que machines à écrire, machine à calculer, utilisés par les différents services ;

− Le compte 2355 est réservé au matériel informatique tel qu'ordinateurs, terminaux etc.

Le compte 2356 est utilisé lorsque l'entreprise n'est pas propriétaire des agencements,
installations et aménagements effectués, c'est à dire quand ils sont incorporés dans les
immobilisations dont elle n'est pas propriétaire ou sur lesquelles elle ne dispose d'aucun droit
réel (cas des immobilisations en location ou en crédit-bail).

14
REVISION DES COMPTES DES IMMOBILISATIONS

 Autres immobilisations corporelles


Ce compte est utilisé lorsque les spécificités des immobilisations corporelles ne permettent
pas leur inscription dans les autres comptes d'immobilisations (Exemple cheptel...).

Immobilisations corporelles en cours


Les immobilisations corporelles en cours comprennent :
Les immobilisations non terminées à la clôture de l'exercice qui sont Imputées selon le cas aux
comptes :
 2392 Immobilisations en cours des terrains et constructions ;
 2393 Immobilisations encours des installations techniques, matériel et outillage ;
 2394 Immobilisations encours de matériel de transport ;
 2395 Immobilisations encours de mobilier, matériel de bureau et aménagements
divers.
Les avances et acomptes versés sur d'immobilisations corporelles qui au compte 2397. Les
avances sont les sommes versées avant tout commencement d'exécution de commandes ou en
dépassement de la valeur des fournitures déjà faites ou déjà exécutés.
Les acomptes sont les sommes versées sur justification d'exécution partielle des commandes.
15
Les avoirs pour immobilisations corporelles en cours peuvent avoir pour origine

V. Risque liés aux immobilisations corporelles


Avant de traiter les étapes principales des missions de contrôle interne, nous allons tout
d’abord traiter les principaux risques selon les principes importants auxquels doivent répondre
les comptes d’immobilisations à savoir :
A. Les risques liés à la réalité ;
B. Les risques liés à l’exhaustivité
C. Les risques liés à la valorisation
Ces risques généraux peuvent être détaillés de plusieurs manières. Je propose de les analyser
en deux grandes catégories de risques :
 Les risques inhérents, qui sont des risques induits naturellement par chaque type
d’activité économique quel que soit l’entité économique qui les entreprend ;
 Les risques de procédure : en vue de faire face aux risques inhérents ci-dessus
l’entreprise met en place un dispositif « de contrôle interne ». Les risques de procédures

15
REVISION DES COMPTES DES IMMOBILISATIONS

expriment ainsi les insuffisances de ce dispositif à éviter ou à alerter sur la possibilité ou la


survenance effective d’un risque inhérent.
 Risques liés à la réalité des immobilisations.

Les risques généraux qui peuvent touché la réalité des immobilisations se résument comme suit
:
- La comptabilisation d’actifs fictifs ;

- La sortie ou la perte non comptabilisées d’actif.

Si ces risques surviennent, la réalité comptable des immobilisations se trouve surestimée par
rapport à leur réalité « physique » (en particulier pour les immobilisations corporelles). Pour
les immobilisations qui n’ont pas de matérialisation physique (certaines immobilisations
incorporelles telle que la recherche et développement …), la réalité est généralement établie
Grâce à la justification, par des pièces et documents juridiques authentiques et probants
(factures, contrats, procès-verbaux, décomptes…), qui concernent l’entreprise.
16
L’immobilisation corporelle est définie comme étant « une chose sur laquelle s’exerce un droit
de propriété ».Cependant, à cette réalité juridique il y a deux exceptions :

- La première d’ordre particulier : en effet, certaines immobilisations incorporelles


telles que les brevets, les marques, les droits similaires peuvent être inscrits à l’actif sans être
nécessairement la propriété de l’entreprise ;

- La seconde d’ordre général : en effet, l’entreprise peut, sous certaines conditions,


déroger au principe de la patrimonialité et adopter le principe de la prééminence de la réalité
sur l’apparence juridique. La norme n° 9 de cette instance internationale stipule que « les
transactions et autres événements de la vie de l’entreprise doivent être enregistrés et présentés
conformément à leur nature juridique. Les principales sources des risques liés à la réalité des
immobilisations se détaillent comme suit :

 Risques inhérents : ces sources se rapportent à des caractéristiques relatives aux


activités, aux structures et aux politiques de l’entreprise telles que :

-l’implantation géographique éparpillée ;

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REVISION DES COMPTES DES IMMOBILISATIONS

-l’évolution technologique trop rapide ;

-des participations dans des secteurs en crise ;

-des échecs fréquents des projets de recherche ;

-des équipements acquis à l’étranger ;

-des emballages consignés auprès des revendeurs, …

 Risques de procédure : ces facteurs concernent la qualité des procédures en place


dans l’entreprise et en particulier à leur capacité à prévenir ou détecter ces risques. Aussi, quel
que soit l’activité, la structure et les politiques de l’entreprise, le dispositif de contrôle interne
doit intégrer des contrôles- clés dont l’objectif est de prévenir ou détecter ces risques. Ces
contrôles clés sont multiples et comprennent principalement : une organisation basée sur la
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séparation des tâches d’engagement, de réception, de conservation, de comptabilisation et de
contrôle des immobilisations ; des inventaires physiques des immobilisations et leur
rapprochement avec ce qui figure dans les comptes
; Le suivi du budget d’investissement et le contrôle régulier des réalisations/prévisions ; la
confirmation et contrôle régulier des immobilisations détenues par des tiers…

 Risques liés à l’exhaustivité des immobilisations :

Le non exhaustivité des immobilisations se matérialise par les risques généraux suivants :
▪ Entrées d’actifs non comptabilisées ;
▪ Entrées d’actifs comptabilisées à tort en charges ;
▪ Sorties ou pertes fictives comptabilisées. Le non exhaustivité se traduit souvent
par une minoration de la réalité comptable des immobilisations par rapport à leur réalité
physique et juridique.

Les sources de risques liés à l’exhaustivité des immobilisations sont multiples et peuvent être
classés en :

17
REVISION DES COMPTES DES IMMOBILISATIONS

Les risques inhérents sont :

 Implantation géographique éparpillée des sites administratifs et des sites de production


;

 Importance et fréquence des dépenses d’entretien, de réparation et leur diversité ;

 Composition complexe de coûts des immobilisations (coûts des matières, charges


engagées par l’entreprise, frais d’approche …).

Les risques de procédure : Ces sources engendrées par l’incapacité des procédures de contrôle
à détecter ou prévenir le risque de non exhaustivité. Ceci se matérialise souvent par les failles
suivantes :
-Absence d’une séparation des tâches liées à l’engagement, la réception, la conservation, la
comptabilisation et au contrôle des immobilisations ;
-Absence de procédures permettant le respect d’une bonne séparation des exercices ;
18
-Absence des règles claires et préalablement définies de distinction entre charges et
immobilisations ;
-Absence d’inventaires physiques et de raccordements avec la comptabilité ….

 Risques liés à l’évaluation des immobilisations :

Les risques liés à l’évaluation des immobilisations sont appréhendés en égard au respect des
principes, méthodes et règles de présentation comptables. Ils se traduisent par des mouvements
ou situations d’immobilisations (entrées, sorties ou valeurs d’inventaire) :
 Mal évalués ;
 Comptabilisés dans la mauvaise période ;
 Comptabilisés dans le mauvais compte
 Mal totalisés ou centralisés.
Les sources de risques liés à l’évaluation des immobilisations peuvent se résumer comme suit :
Les risques inhérents : équipements acquis à l’étranger ; complexité et multiplicité de certains
coûts d’immobilisations ; abandon d’activité ou de branches d’activité ; système comptable à

18
REVISION DES COMPTES DES IMMOBILISATIONS

prédominance manuelle.
Les risques de procédure, qui découlent souvent des situations suivantes :
-absence de règles claires et précises en matière de composition et de suivi des coûts
d’immobilisations acquises ou produites ;
-inadéquation de la politique d’amortissement par rapport aux durées de vie économique et aux
taux d’usage dans le secteur d’activité ;
-mauvaise application des règles comptables…

Signalons que si les risques ne peuvent être complètement éliminés, ils peuvent tout au moins
être considérablement réduits en maîtrisant les sources des risques de non maîtrise. En effet, si
les premiers risques sont indépendants de la volonté et de l’action de l’entreprise, les seconds
dépendent fortement de ces deux facteurs.

Par ailleurs, à côté des risques liés à l’entreprise et à son contrôle interne, il existe des risques
liés à l’auditeur lui-même à savoir : les risques liés à l’utilisation de procédures d’audit
inadaptées ou incomplètes ; les risques liés à une mauvaise application des procédures d’audit ;
19 le risque d’échantillonnage. La diversité de ces risques doit être connue. Elle ne manquera pas
d’avoir un impact certain sur l’opinion de l’auditeur.

VI. Documentation et évaluation des flux de transaction, les processus


et les contrôles

Tout d’abord, documenter et évaluer les flux de transaction, les processus et les contrôles ou en
d’autres termes comprendre les procédures et les contrôles mis en place par l’entreprise
notamment en ce qui concerne l’acquisition, la cession, la mise au rebut et le transfert des
immobilisations ;

A partir des descriptions de flux recueillies au cours de la phase préliminaire, l’on doit
documenter les procédures et les contrôles mis en place sur le cycle, à savoir :

 Identifier tous les flux de transaction significatifs, de la source à la balance générale, en


identifiant dans chaque cycle les fonctions clés ;

19
REVISION DES COMPTES DES IMMOBILISATIONS

 Identifier les contrôles portant sur les applications y compris les contrôles manuels et
informatiques (procédures programmées, ...) ;

 Identifier les indicateurs clés à collecter (ou identifier les principaux indicateurs que
recueille la société), portant sur les données accumulées et les données permanentes.

Cette documentation une fois obtenue, peut être schématisée dans des diagrammes de
circulation. En effet, ces diagrammes sont le meilleur moyen pour décrire les procédures de
manière synthétique et concise.

Les contrôles relevés devront être rattachés aux objectifs de contrôle suivants

 Exhaustivité de la saisie : En effet, il faudrait s’assurer qu’il existe bien une


procédure fiable permettant d’enregistrer les écritures relatifs à tous le Mouvements
des immobilisations à savoir : acquisition, cession, mise au rebut, transfert ;

 Exactitude de la saisie : Cette étape pourra notamment être vérifiée au niveau du


contrôle des comptes. A partir des pièces probantes on peut vérifier l’exactitude de
20
l’enregistrement ;

 Autorisation : tout mouvement d’immobilisation doit être soumis à un visa de la part


de la personne habilité à cela.

 Sécurité d’accès aux actifs et aux enregistrements : L’existence physique des biens
doit être réelle, c’est pourquoi, il est nécessaire de sécuriser leurs accès et les
enregistrements qui leur sont relatifs ainsi que de vérifier la fiabilité des procédures
surtout celles de cessions et de mises au rebut.

VII. Teste et documentation du contrôle du pilotage du cycle des


immobilisations
Ensuite, tester et documenter le contrôle de pilotage du cycle des immobilisations, en d’autre

20
REVISION DES COMPTES DES IMMOBILISATIONS

terme, repérer les points faibles relatifs aux procédures et évaluer les risques d’erreurs de telle
manière à s’assurer que les objectifs d’exhaustivité, de réalité, d’exactitude.

Après avoir pris connaissance des contrôles et des procédures mis en place, il faut s’assurer
que :

1. Les immobilisations sont correctement comptabilisées et contrôlées :

Ce contrôle est basé sur plusieurs tests à savoir la vérification que :

 Le registre des immobilisations est tenu de manière suffisamment détaillé (année,


identification, coût, amortissement cumulé, taux) ;

 La balance générale concorde avec le registre des immobilisations ;

 Les immobilisations acquises en leasing sont identifiées et comptabilisées


séparément ;

21  L’inventaire physique des immobilisations est fait régulièrement, les écarts sont
analysés et corrigés ;

 Les immobilisations font l’objet d’un contrat de maintenance.

2. Les acquisitions et cessions d’immobilisations sont correctement autorisées


et comptabilisées :
La procédure de cession, acquisition et mise au rebut est adéquate et correctement autorisée.

3. Les amortissements sont correctement calculés

Les amortissements sont correctement calculés en accord avec la loi comptable (s’assurer que
les taux d’amortissement des véhicules de tourisme sont conformes avec la loi fiscale)

VIII. Evaluation du contrôle interne


Pour résumer tout ce qui a été dit précédemment, un questionnaire par objectifs peut être utilisé
en vue d’une meilleure appréciation du contrôle interne.

21
REVISION DES COMPTES DES IMMOBILISATIONS

Ce questionnaire fait référence au suivi des mouvements à l’inventaire physique, à


l’enregistrement, au suivi comptable et à la protection des immobilisations.
Concernant le concept de séparation des tâches, l’idée fondamentale est qu’aucun employé ou
groupe d’employés ne doit être en mesure à la fois de commettre et de dissimuler des erreurs
ou irrégularités dans le cadre de ses fonctions. En général, les fonctions incompatibles, et qui
doivent donc être dissociées, se résument à l’autorisation ou approbation d’opérations affectant
les actifs, protection des actifs et comptabilisation des opérations. La grille de séparation de
tâches permet de détecter ce type d’incompatibilité.
Un exemple de cette grille ainsi que celui du questionnaire de contrôle interne concernant la
section immobilisations est présenté dans la seconde partie de ce mémoire (cas pratique).
Cette étape d’audit formalise l’analyse des risques inhérents et des facteurs stratégiques
identifiés. Elle résume les principaux risques d’inexactitudes au niveau des comptes pris
individuellement et dans leur ensemble.
En outre, elle permet de réaliser un audit des comptes fondé sur les risques ce qui génère des
gains de productivité.
Ce qui va aider encore plus dans la suite de cette procédure, c’est la prise en considération :
22

 Pour chaque compte significatif :

− Tous les risques identifiés et les erreurs potentielles correspondantes ;

− Les contrôles mis en place par la direction sur lesquelles nous pouvons nous
appuyer ;

− L’étendue des procédures de validation nécessaires compte tenu des risques et du


contrôle interne.

 Pour chaque erreur potentielle pour laquelle un risque accru est identifié :

− Soit mettre en œuvre les procédures de validation directes ;

− Soit tester le fonctionnement des contrôles qui réduisent ce risque identifié.

22
REVISION DES COMPTES DES IMMOBILISATIONS

 Pour chaque erreur potentielle pour laquelle aucun risque accru n’est identifié :

− Soit mettre en œuvre des procédures intermédiaires ;

− Soit adopter une stratégie fondée sur la fiabilité des systèmes.

Tout compte fait, Le contrôle interne est indispensable, il a un impact sur les sondages de
l’audit mais il ne faut pas sous-estimer ces limites. Le dispositif de contrôle interne aussi bien
conçu et aussi bien appliqué soit- il, ne peut fournir une garantie absolue quant à la réalisation
des objectifs de l'entreprise.

La probabilité d'atteindre ces objectifs ne relève pas de la seule volonté de la société. Ces
limites résultent de nombreux facteurs, notamment des incertitudes du monde extérieur, de
l'exercice de la faculté de jugement ou de dysfonctionnements pouvant survenir en raison d'une
défaillance humaine ou d'une simple erreur.
23
En outre, Le contrôle interne a pour fonction primordiale de mettre en place l’ensemble des
dispositions pour rendre les risques tolérables pour l’entreprise. Autrement dit, le contrôle
interne n’élimine pas les risques, pas plus qu’il ne garantit l’atteinte des objectifs de
l’entreprise d’où la nécessité d’un travail d’audit rigoureux qui prend en considération, les
zones de risque relevées lors des missions de contrôle interne.

IX. La procédure d’audit des immobilisations corporelles se


déroule en plusieurs étapes :

23
REVISION DES COMPTES DES IMMOBILISATIONS

I. Le tableau des mouvements des immobilisations. Il s’agit d’un tableau qui donne en
détail et par catégories d’immobilisations, les soldes d’ouverture et de clôture, les acquisitions,
cessions de l’exercice, ainsi que les amortissements cumulés d’ouverture, de clôture et enfin
les dotations et reprises relatives à l’exercice.
Le but ultime étant par ailleurs, la validation des valeurs brutes des Immobilisations
corporelles à la clôture de l’exercice.

Il doit vérifier la formule suivante :

Immobilisations corporelles brutes à l’ouverture +Acquisitions de l’exercice –Cessions de


l’exercice = Immobilisations

Corporelles brutes à la clôture

Ensuite l’auditeur doit :

 Vérifier l’exactitude arithmétique des soldes.


24
 Pointer le solde des immobilisations corporelles brutes à l’ouverture avec les papiers de
travail de l’exercice précédent

 Pointer le solde des acquisitions et cession de L’exercice clos avec les fichiers de la
société

 Pointer le solde des immobilisations corporelles à la clôture avec la balance générale de


l’exercice clos et avec le fichier des immobilisations.

L’auditeur, toujours au cours de sa mission d’audit, doit procéder acertaines


vérifications physiques qui lui permettront de s’assurer de l’existence de certaines
immobilisations importantes.

L’objectif étant de comparer les fichiers des immobilisations aux existants. Pour un
certain nombre de postes d'immobilisations, ce contrôle présente peu d'intérêt.

24
REVISION DES COMPTES DES IMMOBILISATIONS

 Pour les terrains, il existe un meilleur outil de contrôle qu'est la confirmation par la
conservation des hypothèques ou du cadastre.

 Pour les bâtiments, la méthode présente davantage d'intérêt, mais elle est globale, c'est-
à-dire que l'on pourra constater que sur un emplacement donné, est bien érigé un bâtiment dont
il est fait mention dans les comptes.

 L'auditeur pourra tout de même se faire une opinion sur la vétusté de l'équipement et
vérifier si son utilisation entre dans le cadre de l'objet social.

 L'observation physique ne pourra que difficilement être pratiqué sur les agencements et
installations qui, par définition, constituent des immeubles par destination et sont difficilement
individualisables.

 C'est surtout à la catégorie des biens meubles que pourra être appliquée cette technique.

Le réviseur pourra effectuer deux contrôles :

Il partira du fichier des immobilisations pour constater ensuite l'existence des biens. De
25 même, il notera, lors de la visite des locaux, les caractéristiques de certains équipements
choisis par lui et se fera présenter par la suite les fiches comptables correspondantes. Mais il
faut reconnaître que cette technique de contrôle n'est applicable que s'il existe un bon contrôle
interne des immobilisations. Ceci suppose une organisation appropriée dont les éléments
principaux sont :

 Une nomenclature des immobilisations ;

 Un fichier des immobilisations comportant le numéro de nomenclature et la localisation


de l'immobilisation ;

 Des fichiers des mouvements d'immobilisations portant l'autorisation du mouvement ;

 Des inventaires physiques périodiques effectués par l'entreprise. Il doit donc exister une
véritable comptabilité des immobilisations. L'auditeur peut cependant effectuer ce contrôle en
cours d'exercice et profiter notamment d'un inventaire physique fait par l'entreprise.

II. Effectuer une revue analytique :

La revue analytique permet de porter une opinion sur la compréhension qu’a l’entité de ses

25
REVISION DES COMPTES DES IMMOBILISATIONS

comptes et sur leur niveau de vraisemblance et de

Cohérence. Elle se déroule en trois temps :

 Identification des faits marquants, ayant eu une incidence sur les processus de
production des comptes

 Identification des grandes évolutions chiffrées significatives type chiffres clés

 Explication des évolutions, de leur cause, de leur niveau d’impact, etc.

Cette revue analytique se base sur trois principales techniques d’audit :

 La revue de vraisemblance : en effet l’évolution annuelle d’un solde sur l’exercice, une
position créditrice ou débitrice anormale, impliquent des investigations ciblées

 Comparaison de données absolues ou relatives, incohérence, budget/période


antérieure/année en cours

 Pourcentages d’évolution et ratios atypiques dans le temps et dans l’espace.


26
III. Test sur les acquisitions

Après avoir récupéré le détail des acquisitions, on essaye de vérifier, grâce à un test sur les
acquisitions, qu’il n’y a pas de charges immobilisées à tort. L’auditeur sélectionne tout
d’abord, par sondage, des immobilisations figurant exclusivement parmi les soldes d’ouverture
de l’exercice, en retenant comme base la valeur nette à l’ouverture, et vérifie que leur maintien
à L’actif est justifié (absence de dépréciation prévisible…).

L’auditeur sélectionne ensuite des immobilisations figurant parmi les acquisitions de


l’exercice considéré et encore détenus à la clôture de l’exercice et procède aux contrôles
suivants :

 Pointer la valeur comptable des immobilisations corporelles sélectionnées avec les


documents justificatifs.

 S’assurer que les acquisitions de l’exercice ont fait l’objet d’une autorisation en bonne
et due forme, ou ont été approuvées par le conseil d’administration (vérification des procès-
verbaux).

26
REVISION DES COMPTES DES IMMOBILISATIONS

 s’assurer que les acquisitions de l’exercice ne comprennent pas de montant présentant


un caractère de charge

 s’assurer que les acquisitions sont comptabilisées pour le bon montant et sont rattachés
au bon exercice.

 s’assurer que les frais accessoires sont des éléments constitutifs du prix de revient ainsi
que la TVA non déductible.

 Vérifier le caractère probant de la pièce justificative.

 S’assurer que la T.V.A. n’a pas été récupérée indûment sur des biens exclus du droit à
déduction (véhicule de tourisme).

Au cas où il y a eu production d’immobilisations par l’entreprise, s’assurer que les coûts


imputés sont corrects.

IV. Test sur les cessions :

L’auditeur sélectionne les principales cessions de l’exercice afin d’obtenir un scope qui
27
correspond au niveau de confiance accordé aux contrôles et effectue sur l’échantillon retenu les
procédures suivantes :

 Valider l’amortissement cumulé (exactitude),

 Rapprocher les valeurs nettes des immobilisations cédées avec le compte de résultat
(exactitude),

 Vérifier la correcte comptabilisation (PC/ VNA).

 Examiner les documents justificatifs (contrats de vente, acte notarié, procès-verbal de


mise au rebut, facture), de cessions et vérifier que le prix de cession est raisonnable par rapport
à la nature et l’âge de l’immobilisation.

 Recalculer la plus ou moins-value de cession et s’assurer de sa correcte


comptabilisation.

 S’assurer que les acquisitions significatives de renouvellement ont entraîné la mise au


rebut ou la cession du bien remplacé.

27
REVISION DES COMPTES DES IMMOBILISATIONS

 S’assurer que les cessions ou mises au rebut de l’exercice ont été approuvées et
autorisées par un responsable habilité par le management de la société.

 Vérifier le reversement de T.V.A

V. Validation des amortissements

L’objectif de ce test est de s’assurer de l’exactitude de la dotation aux amortissements,


comptabilisée par l’entreprise. Pour s’assurer que l’objectif d’exactitude est atteint, l’auditeur
doit obtenir un scope qui correspond au niveau de confiance accordé aux contrôles et effectuer
par la suite les travaux suivants :

 S’assurer que les durées d’amortissement appliquées sont raisonnables ;

 Valider les dotations aux amortissements de l’exercice soit en appliquant un taux estimé
sur les principales catégories d’immobilisations soit en vérifiant par sondage le calcul de la
dotation d’amortissement d’immobilisations prises individuellement ;

 Comparer les résultats obtenus aux dotations enregistrées et justifier les écarts
28 importants.

On peut également valider les amortissements par test de cohérence, lorsque le niveau de
confiance accordé est élevé, en examinant les résultats de la revue analytique et des tests sur
les procédures de contrôle.

Lorsque ces résultats ne sont pas concluants, il faut valider la vraisemblance de la dotation
aux amortissements de l’exercice

 En appliquant un taux estimé sur les principales catégories d’immobilisations

 En vérifiant par sondage le calcul de la dotation aux amortissements de certaines


immobilisations prises individuellement.

 Et enfin il faut justifier les écarts importants

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REVISION DES COMPTES DES IMMOBILISATIONS

CONCLUSION

En guise de conclusion, on peut dire que les immobilisations constituent une partie plus

ou moins importante de l’actif de l’entreprise en fonction du secteur d’activité, d’où

l’importance et la nécessité de la maîtrise de la gestion des immobilisations pour qu’ils soient

maintenus dans leur meilleur état pour éviter tous les préjudices qui peuvent avoir lieu. Ceci

dit, le recours à une mission d’audit interne répondra dans une large mesure à ce besoin.

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