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Rédigé par :
TIA FOFIE Ricardo Cyrille
Option : Actuariat
Je tiens tout d’abord à remercier Dieu le tout puissant et miséricordieux, qui nous a
donné la force et la patience d’accomplir ce Modeste travail.
Mots-clés : IAS 19, site web, hypothèses actuarielles, indemnités de fin de carrière.
Abstract
IAS 19, the International Accounting Standard on Employee Benefits, deals with ac-
counting and employer disclosures for benefits to employees. The standard pursues one
essential goal : to apply a transparent and reliable method to determine the cost of the
company’s long-term commitments. The purpose of this dissertation is to present the
methods of evaluation of the end-of-career indemnities (IFC), to present the parameters
and hypotheses, to study the sensitivities of the assumptions on the valuation of the com-
mitments, to evaluate the differences actuaries and to design and build a web platform
dedicated to the evaluation of IFC. There are four methods of which two are the most
used (UCM and POB). These methods are sensitive to valuation assumptions (economic
and demographic). The challenge is to propose a web platform that will allow companies
to evaluate the compensation of their employees in a short time and at a lower cost.
Introduction Génerale 1
1 La norme IAS 19 2
1.1 Présentation générale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.1.1 Historique,Description et objectif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.1.2 Avantages du personnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.3 Indemnités de fin de contrat de travail ou termination benefits . . 5
1.2 Principaux chargements et impacts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2.1 Disparition de la méthode du corridor . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2.2 Comptabilisation immédiate du coût des services passés . . . . . . . 6
1.2.3 Modification du rendement attendu des actifs . . . . . . . . . . . . 6
i
3 Application des méthodes au données 22
3.1 Présentation et analyse descriptive des données . . . . . . . . . . . . . . . 22
3.1.1 Présentation des données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
3.1.2 Analyse descriptive des données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
3.2 Calcul de l’IFC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
3.2.1 Hypothèses financières et de simulation . . . . . . . . . . . . . . . . 26
3.2.2 Hypothèses démographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
3.2.3 Evaluation de l’indemnité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3.2.4 Etude de la sensibilité des hypothèses . . . . . . . . . . . . . . . . 30
3.2.5 Comparaison entre UCM et POB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
Conclusion générale 37
Bibliographie 37
ii
Liste des tableaux
iii
Table des figures
iv
Liste des abréviations
v
Introduction Générale
1
Chapitre 1
La norme IAS 19
Les dispositions du 21ième chapitre du code OHADA s’inspirent des traitements pré-
conisés par la norme comptable internationale IAS (International Accounting Standards)
19 «Avantages du personnel» et les amendements successifs à cette norme. L’objectif de
cette disposition est de prescrire le traitement comptable des engagements en matière de
retraite et les informations à fournir à leur sujet.
Ce chapitre présente le cadre général des normes comptables internationales ainsi que
les avantages sociaux du personnel selon la norme IAS 19.
La norme IAS 19 a été publiée par l’IASB (International Accounting Standards Board)
en février 1998. Et adoptée par la commission européenne en 2003. C’est la norme spéci-
fique relative aux «Avantages du Personnel». Elle a pour objectif de fournir aux investis-
seurs financiers une information comptable leur permettant de se forger une opinion sur la
juste valeur des entreprises. Cette norme traite toutes les formes de contrepartie donnée
2
1.1. PRÉSENTATION GÉNÉRALE
par une entité au titre des services rendus par son personnel, en termes de comptabili-
sation et d’évaluation pendant ou après leur période d’activité. Seules les rémunérations
liées d’une façon ou d’une autre à la valeur de l’action de l’entreprise (en particulier les
stock-options) sont hors du champ d’application de la norme IAS19, car soumises à la
norme IFRS2[7].
Ils comprennent les avantages du personnel (autres que les indemnités de cessation
d’emploi) dont le règlement intégral est attendu dans les douze mois qui suivent la clôture
de l’exercice où les membres du personnel ont rendu les services correspondants. S’y
trouvent :
— les rémunérations ;
— les cotisations de sécurité sociale ;
— les congés payés ;
— les congés maladie ;
— l’intéressement et les primes ;
— les avantages non monétaires
Ce sont tous les avantages du personnel autres que les avantages à court terme, les
avantages postérieurs à l’emploi et les indemnités de cessation d’emploi dus pendant la
vie active, payables après 12 mois ou plus suivant la fin de l’exercice pendant lequel les
membre du personnel ont travaillé au bénéfice de l’entreprise :
— les congés liés à l’ancienneté ;
— les médailles du travail ou autres avantages liés à l’ancienneté ;
— les indemnités d’incapacité de longue durée ;
— l’intéressement ou la participation à payer 1 mois au moins après la fin de l’exercice ;
— les rémunérations différées (à plus d’un an).
Ce sont les avantages dûs qui sont payables après la fin de l’emploi :
— les indemnités de fin de carrière ;
— les régimes de préretraite ;
— les pensions et autres prestations postérieures à l’emploi ;
— l’assistance médicale postérieure à l’emploi.
du conjoint.
Comme inconvénient : le niveau inconnu de la rente (fonction de la carrière et des produits)
et la rente est faible pour les salariés proches de la retraite[8].
Il s’agit de régimes pour lesquels l’entité a l’obligation de payer les prestations convenues
aux membres de son personnel en activité et aux anciens membres de son personnel. Le
risque actuariel et le risque de placement sont supportés par l’entité (employeur).
Ce régime garanti, au moment de départ à la retraite, une pension dont le montant est
conventionnellement prédéterminé (généralement en % du dernier salaire) et souvent lié à
l’ancienneté dans l’entreprise. Ainsi, le montant des prestations de retraite est indépendant
de la carrière et de la progression du salaire. Les contributions des participants sont
clairement définies alors que les contributions de l’employeur varient selon l’expérience
afin d’acquérir le montant des prestations à la retraite. Le calcul de ces régimes est très
complexe car des hypothèses actuarielles sont nécessaires pour évaluer l’obligation et la
charge et que des écarts actuariels peuvent exister. La comptabilisation de ces régimes
implique d’utiliser des techniques actuarielles pour estimer d’une façon fiable le montant
des avantages accumulés par les membres du personnel en contrepartie des services rendus.
Le traitement comptable de ces régimes implique l’évaluation actualisée de l’obligation au
titre des prestations définies que l’entreprise s’est engagée à verser au salarié lors de son
départ (dette actuarielle)[11].
Principales conséquences :
— Augmentation de la charge financière pour les entreprises avec des fonds significatifs
en actions.
— L’allocation stratégique d’actifs n’aura plus d’impact direct sur le résultat.
En conclusion, la norme IAS 19 apportera une amélioration sur la qualité et la trans-
parence des états financiers :
— Des bilans plus lisibles et qui reflèteront la situation financière des régimes avec la
suppression des éléments en hors bilan ;
— Une comparabilité des bilans d’une société à l’autre plus facile : une seule méthode
de reconnaissance des pertes et gains actuariels et des annexes plus détaillées.
Mais aussi de nouvelles contraintes et charges pour les entreprises :
— Une augmentation de la charge financière (pour les sociétés ayant des actifs signi-
ficatifs) ;
— Une volatilité des provisions et des fonds propres avec une obligation de les ajuster
à chaque clôture intermédiaire
— Un frein à la mise en place des nouveaux régimes ou aux amendements des régimes
existants (dans le cas d’une reconnaissance des services passés)
En effet, lors du départ en retraite de leurs salariés, les entreprises doivent verser des
indemnités de fin de carrière dont le montant peut varier en fonction des conventions
collectives de branche, des accords d’entreprise ou des contrats de travail. L’indemnité
de fin de carrière (IFC) est un régime à prestations définies qui garantit au salarié le
versement d’une indemnité lors de son départ à la retraite.
8
2.1. PRÉSENTATION DES L’IFC
La particularité des indemnités de départ à la retraite est que leur coût futur pour
l’entité est incertain à la clôture de l’exercice. L’engagement de retraite est le montant
des droits accumulés par le salarié en matière d’indemnités de départ à la retraite, qui est
à actualiser et à pondérer de la probabilité de devoir verser ces droits. Cette évaluation
se fait selon la méthode des unités de crédits projetées(PUC).
Le calcul doit être effectué salarié par salarié. Le montant de l’engagement de retraite
(indemnité de départ à la retraite) représentant la valeur actuelle de l’obligation à la
clôture de l’exercice, est obtenu à partir de la formule suivante :
Figure 2.2 – Formule d’évaluation des IFC selon l’OHADA ; Source : OHADA[9]
Depuis le 1er janvier 2018, toutes les entreprises ont l’obligation de provisionner ou
d’externaliser à un assureur vie leurs engagements d’IFC vis-à-vis de leurs salariés (cf.
Titre VIII, chapitre 21 du Système comptable OHADA).
laquelle les entreprises préfères investi eux même les fonds dans leurs activités.
— Sur le plan fiscal enfin, l’externalisation de l’IFC permet à une entreprise de béné-
ficier d’avantages fiscaux, les primes versées au titre de l’externalisation de l’IFC
étant à déduire du bénéfice imposable (conformément à l’article 7 du Code Général
des Impôts, modifié par la Loi de Finances 2009)[5]. Ce qui n’est pas vrai dans tous
les pays.
Dans le décompte effectué, il est tenu compte des fractions d’années dans la limite du
mois échu.
carrière ou encore le turnover. Le choix de ces hypothèses est fondamental puisque chaque
paramètre a un impact direct sur l’engagement à évaluer. L’on distingue les hypothèses
démographiques et les hypothèses financières.
L’âge de départ à la retraite est celui auquel les salariés sortent des effectifs en activité
pour liquider leur retraite. Il s’agit de l’âge auquel l’indemnité de fin de carrière et /ou la
retraite supplémentaire sont versées et l’âge à partir duquel les gratifications d’ancienneté
ne peuvent plus être attribuées.
Mortalité
Elle traduit la probabilité de décès de la population étudiée année après année. Cette
hypothèse de mortalité est primordiale puisque si elle est mal estimée, l’entreprise risque
de sous ou surestimer l’engagement. L’une des tables de mortalité utilisée correspond à la
table CIMA F qui concernant l’ensemble de la population de la zone CIMA. Celle-ci est
utilisée pour les assurances en cas de vie car du fait de l’allongement de l’espérance de vie
résiduelle les tarifs et les provisions des contrats en cas de vie seront impactés à la hausse.
L’autre table est la table nationale élaborée par le BUCREP qui donne la situation réelle
de la mortalité au Cameroun.
Turn-over
Les observations empiriques montrent que le turn-over est décroissant avec l’âge. Les
jeunes salariés sont plus mobiles que leurs aînés qui trouveront moins facilement un nouvel
emploi et ont intérêt à rester dans la société pour cumuler les avantages liés à un départ
à la retraite plus proche[11].
En couverture de l’engagement, l’entreprise réalise des placements dans des actifs, direc-
tement ou indirectement (par le biais d’un assureur par exemple). Le taux d’actualisation
doit refléter un taux minimal de rendement attendu par les actifs de couverture, il s’agit
d’un élément de l’approche prudentielle préconisée par les normes comptables.
Projections
m × (1 − q
lx+ m+1 = lx+ 12 m ) × (1 − to m)
x+ 12 x+ 12
12
Sx+1 = Sx × (1 + ex ) × (1 + ssx )
QxR −x
SxR = Sx × j=1 (1 + exj )(1 + ssxj )
Méthodes rétrospectives
Dans ces méthodes, l’engagement est déterminé en fonction des droits acquis à la date
d’évaluation. Les droits comptabilisés augmentent avec les services rendus par les salariés.
l xR 1
U CM0 = Sx Dx,ancx lx i+1)xR −x
l xR 1
U CM = SxR Dx,ancx lx (i+1)xR −x
P A = PxR −xU CM
lx+j 1
= U CM
äx:xR −x
j=0 lx (1+i)j
Méthode prospective
lxR 1
P U C = V AP Fx = SxR DxR ,ancxR lx (i+1)xR −x
Cette méthode est appelée méthode «escalier» parce qu’elle se base sur les droits
acquis à la date de calcul. Ainsi, la PBO est calculée comme étant égale à la VAPF
(Valeur Actuelle Probable futur des prestations prévues par le régime) multipliée par le
prorata entre les droits acquis à la date d’évaluation et les droits au terme[8].
Droits acquis
P OB = V AP Fx Droits au terme
Cette méthode calcule les engagements au prorata de l’ancienneté actuelle sur l’an-
cienneté au terme :
Ancienneté actuelle
P OB = V AP Fx Ancienneté au terme
La PBO est donc égale à la VAPF des droits au terme, incluant la projection du salaire,
calculée au prorata de l’ancienneté actuelle sur celle au terme.
Ancienneté actuelle
P OB = V AP Fx Ancienneté ”plaf ond”
La PBO est donc égale à la VAP des droits au terme, en incluant la projection du
salaire, au prorata de l’ancienneté actuelle sur l’ancienneté plafond des droits.
Cette méthode est spécifique à certains régimes, notamment pour les IFC en «escalier»,
mais est peu adaptée aux autres prestations, particulièrement celles indépendantes de
l’ancienneté.
lxR 1
(1 + i) U CMx = SxR Dx,ancx
lx (1 + i) R −(x+1)
x
Dx,ancx lx+1
= U CMx+1
Dx+1,ancx+1 lx
lx+1 Dx+1,ancx+1
U CMx+1 = (1 + i) U CMx
lx Dx,ancx
Dx+1,ancx+1
= (1 + i) U CMx + (1 + i) U CMx ( − 1)
Dx,ancx
Dx+1,ancx+1
= U CMx + i U CMx + (1 + i) U CMx ( − 1)
Dx,ancx
avec :
lx+1
lx
U CMx+1 :IFC à provisionner si le salarié est présent à l’age x + 1.
U CMx : IFC provisionné à l’age x.
i U CMx : intérêt
Dx+1,ancx+1
(1 + i) U CMx ( Dx,ancx
− 1) : cout des droits acquis pendant l’année(entre x et x + 1).
lx+1 Dx+1,ancx+1
U CMx+1 = U CMx (1 + i)
lx Dx,ancx
Dx+1,ancx+1
= U CMx + i U CMx + ( − 1)(i + 1)U CMx
Dx,ancx
0
lx+1 0 lx0 1 SxR lx+1 lxR
= (SxR Dx+1,ancx+1 0 R )
lx lx+1 (1 + i)xR −(x+1) Sx0 R lx+1 lx0 R
0
l 0 Sx lx
= x+1 U CMx+1 0 R 0 R
lx SxR lxR
0
l 0 1 + ex 1 − tox 1 − qx
= x+1 U CMx+1 ( )( )( )
lx 1 + e0x 1 − t0ox 1 − qx0
0 0 0 0
lx+1 0 Dx+1,ancx+1 e − ex tox − tox qx − qx
U CMx+1 = U CMx (1 + i) (1 + x ) (1 + ) (1 + )
lx Dx,ancx 1 + ex 1 − tox 1 − qx
0 Dx+1,ancx+1 0
= U CMx + i U CMx + ( − 1)(1 + i ) U CMx
Dx,ancx
0 Dx+1,ancx+1
+ (i − i ) U CMx
Dx,ancx
0
e − ex Dx+1,ancx+1
+( x ) (1 + i) U CMx
1 + ex Dx,ancx
0 0
tox − tox 1 + ex Dx+1,ancx+1
+( )( ) (1 + i) U CMx
1 − tox 1 + ex Dx,ancx
0 0 0
qx − qx 1 + ex 1 − tox Dx+1,ancx+1
+( )( )( ) (1 + i) U CMx
1 − qx 1 + ex 1 − tox Dx,ancx
marge financière
0 Dx+1,ancx+1
(i − i ) U CMx Dx,ancx
marge salariale
0
x −ex
Dx+1,ancx+1
( e1+e x
) (1 + i) U CMx Dx,ancx
marge de mortalité
0 0 0
x −qx Dx+1,ancx+1
( q1−q x
) ( 1+ex
1+ex
) ( 1−tox
1−tox ) (1 + i) U CMx Dx,ancx
lxR 1 ancx
(1 + i) P U Cx = SxR DxR ,ancxR x −(x−1)
lx (x + 1) R ancxR
ancx lx+1
= P U CMx+1
ancx+1 lx
lx+1 ancx+1
P U Cx+1 = (1 + i) P U Cx
lx ancx
ancx+1
= (1 + i) P U Cx + (1 + i) P U Cx ( − 1)
ancx
ancx+1
= P U Cx + i P U Cx + (1 + i) P U Cx ( − 1)
ancx
avec :
lx+1
lx
P U Cx+1 :IFC à provisionner si le salarié est présent à l’age x + 1.
P U Cx : IFC provisionné à l’age x.
i P U Cx : intérêt
(1 + i) P U Cx ( ancx+1
ancx
− 1) : cout des droits acquis pendant l’année(entre x et x + 1).
0 0
lx+1 lx+1 0 l 1 ancx+1 SxR lxR lx+1
P U Cx+1 = (SxR DxR 0xR )
lx lx lx+1 (i + i)x R −(x+1) ancxR Sx0 R lx0 R lx+1
0
l 0 Sx lx
= x+1 P U Cx+1 0 R 0 R
lx SxR lxR
0
lx+1 0 1 + ex 1 − tox 1 − qx
= P U Cx+1 ( )( )( )
lx 1 + e0x 1 − t0ox 1 − qx0
0 0 0 0
lx+1 0 ancx+1 ex − ex tox − tox qx − qx
P U Cx+1 = (1 + i) P U Cx (1 + ) (1 + ) (1 + )
lx ancx 1 + ex 1 − tox 1 − qx
0 ancx+1 0
= P U Cx + i P U Cx + ( − 1) (1 + i )P U Cx
ancx
0 ancx+1
+ (i − i ) P U Cx
ancx
0
ex − ex ancx+1
+ (1 + i) P U Cx ( )
1 + ex ancx
0 0
tox − tox 1 + ex ancx+1
+ (1 + i) P U Cx ( )( )
1 − tox 1 + ex ancx
0 0 0
qx − qx 1 + ex 1 − tox ancx+1
+ (1 + i) P U Cx ( )( )( )
1 − qx 1 + ex 1 − tox ancx
marge financière
0 ancx+1
(i − i ) P U Cx ancx
marge salariale
0
x −ex
(1 + i) P U Cx ( e1+e x
) ancx+1
ancx
marge de mortalité
0 0 0
x −qx
(1 + i) P U Cx ( q1−qx
) ( 1+ex
1+e x
) ( 1−tox
1−t ox
) ancx+1
ancx
Ce chapitre fait une étude statistique descriptive sur les données, illustre l’application
des différentes méthodes d’évaluation d’IFC et en fin étudie la sensibilité des hypothèses
sur les IFC.
22
3.1. PRÉSENTATION ET ANALYSE DESCRIPTIVE DES DONNÉES
Figure 3.1 – Taux de sortie des employés par cause et par année
De ce tableau nous constatons que le taux moyen de décès est de 0,56% ; le taux moyen
de retraite de 1,13% ce qui signifie que la population salariale est en grande majorité
jeune ; le taux de sortie moyen (autre cause que le décès et la retraite) ou turn-over est
de 11,64% et est en baisse progressive depuis 2014.
Avant toute évaluation il nous faudra identifier toutes les anomalies et apporter des
corrections. Les différentes anomalies rencontrées sont :
— Espace et point entre les années et les mois (20-Jul. -2007) : ces anomalies ont étés
rectifiées dans la totalité des données.
— Des salariés avec une date de naissance de 2018 (31/12/2018). Pour palier à ce
problème le jour et le mois ont étés conservées et pour l’année, nous avons appliqué
la moyenne des années de naissance des individus employés à la même année et de
la même catégorie.
Répartition de la population
La population salariale est en majorité jeune. Ainsi 3304 salariés sont âgés de moins
de 35 ans soit 50,2% de la population salariale. De même le sexe masculin est représenté
à 74,8%.
Afin d’avoir une vision plus précise de la structure de la population dans le temps
avec hypothèse de non recrutement, le graphique suivant présente la l’évolution de la
population sur 45 ans :
L’effectif salarial décroit de façon soutenue chaque année alors que les retraites sont
très faibles cela est dû à un taux de turn-over annuel assez élevé.
Droit
Lors du départ à la retraite de leurs salariés, les entreprises doivent verser des
indemnités de fin de carrière dont le montant peut varier en fonction des conventions
collectives de branche, des accords d’entreprise ou des contrats de travail, mais ne peut
être inférieur à un minimum de droit commun.
Figure 3.5 – Droits au titre des Indemnités de Fin de Carrière en fonction de l’ancienneté
Les courbes des secteurs d’activités représentées sur ce graphique ont la même allures
et la même évolution des droits. Les droits augmentent avec l’ancienneté mais plafonnent
à partir de 21 ans d’ancienneté. Nous constatons que les droits du secteur bancaire sont
les plus élevés, ceux du secteur agricole les plus faibles et ceux du secteur commercial et
des télécommunications égaux.
Les droits que nous utiliserons dans notre évaluation sont ceux du secteur agricole,
secteur d’activité de notre entreprise.
Taux d’actualisation
Le taux d’actualisation utilisé pour l’évaluation est de 3,5%, taux maximal d’actuali-
sation recommandé par la CIMA.
Le taux moyen de croissance des salaires est de 13,2% par an. Ce taux est obtenu en iso-
2018 −salaire2017
lant les salaires des salariés présents sur 2 ans. En appliquent la formule salairesalaire 2017
nous obtenons le taux d’évolution de chaque salarié. C’est la moyenne des taux qui donne
13,2%. 3,8% comme taux moyen d’évolution des salaires de la grille salariale. Présentée
sous forme d’un tableau, elle définit les règles de rémunération minimum ou maximum du
salarié en fonction de son échelon et de son statut. 9,4% comme taux d’évolution du sur-
salaire ( somme d’argent payée par une entreprise à son salarié en plus du salaire indiqué
sur le contrat de travail.).
Taux de turnover
Catégorie Taux de sortie hors dé- Taux de sortie hors dé- Taux de sortie moyen
cès et retraite en 2017 cès et retraite en 2018 (hors décès et retraite)
en 2017-2018
1 52,63% 21,71% 37,17%
2 9,07% 8 ;82% 8,94%
3 5,49% 4,43% 43,96%
4 3,31% 0,65% 1,48%
5 2,28% 2,72% 2,5%
6 à 12 2,31% 3,53% 2,92%
Tables de mortalité
Nous avons retenu la table de mortalité CIMA F avec un taux d’abattement égal
à 276,52% pour refléter la mortalité réelle de l’entreprise. Ce taux est obtenu grâce à
l’étude de la mortalité de l’entreprise qui appliqué à la table CIMA F permet d’obtenir
des probabilités de décès proche de la réalités de l’entreprise.
UCM PBO
Engagement (XAF) 5 412 234 144 6 295 238 174
l’entreprise devra inscrire à son passif au titre des Indemnités de Fin de Carrière le
montant obtenu en fonction de la méthode retenue.
Engagement au 31/12/2019
UCM PBO
Engagement (XAF) 6 099 793 937 7 149 997 350
La marge financière et salariale sont négatives ; cela traduit le fait que l’engagement a
vu sa valeur revue à la hausse : ces écarts représentes une perte actuarielle. Par contre la
marge de turn-over est positive ce qui traduit un gain actuarielle.
La table retenue dans notre évaluation est la table CIMA F avec abattement de
276,52% mais afin de mettre en évidence l’impact du choix de la table de mortalité, le gra-
phique ci-dessous présente l’engagement calculé avec les tables CIMA F sans abattement
et la table du BUCREP.
L’indemnité évaluée en utilisant la table du BUCREP est moins élevée que celle ob-
tenue en utilisant la table CIMA F. En fait la table CIMA F donne la mortalité moyenne
des pays appartenant à la zone d’où les qx assez faibles. La table du BUCREP est celle
qui reflète la mortalité du Cameroun, pays de résidence de l’entreprise avec des taux de
décès relativement élevés.
Le choix de l’âge de départ à la retraite à utiliser dans l’évaluation peut être imposé par
les dispositions légales ou par les conventions collectives. Le graphique ci-dessous présente
donc la simulation de l’engagement avec des âges de départ de 55 à 62 ans :
L’indemnité de fin de carrière est une fonction croissante de l’age. Plus l’age de départ
à la retraite est élevé, plus le salarié met long en entreprise avant la retraite, plus sont
indemnité est importante et vice-versa.
Un des éléments les plus importants dans l’évaluation des engagements est le choix
du taux permettant d’actualiser les prestations probables futures. Dans la mesure où
les engagements s’inscrivent le plus souvent sur le long terme, la détermination du taux
d’actualisation s’avère à la fois capitale et très difficile.
Le taux de croissance des salaires sert à projeter le salaire au terme et ainsi à déterminer
l’IFC théorique versée au salarié au moment de son départ à la retraite. Le profil de carrière
peut se présenter sous la forme d’un taux unique pour toute la population et pout tout les
âges, mais il arrive que l’on distingue les catégories sociales ou encore que l’on détermine
un taux d’augmentation pour chaque âge.
Une variation relativement faible du turn-over impacte le résultat de manière non né-
gligeable l’engagement. L’utilisation du turn-over moyen impacte fortement l’engagement,
cela est dû au fait que la catégorie 1 est celle ayant le turn-over et les salaires les plus
élevés. En appliquant un turn-over moyen (1/3 du turn-over initial), les individus de cette
catégorie sortent 3 fois moins dont plus de provisions pour faire face aux engagements.
salarié en fonction des années d’évaluation (30 ans). Au vu de ce dernier nous constatons
que les courbes ont la même allure, la même évolution dans le temps et se superpose à
l’année de départ en retraite. Bien que lisse par rapport à la courbe de l’UCM, la courbe
du PUC proratisé est toujours en-dessous de celle de l’UCM ce qui signifie que : le montant
de l’indemnité évaluée avec la méthode de l’UCM est toujours supérieure à celle du PUC
sauf à l’année de départ en retraite du salarié ou ils sont égaux.
Bien que le code OHADA préconise l’utilisation de la méthode des unités de crédit
projetées proratisé par l’ancienneté (POB) , les résultats obtenus nous montrent que la
méthode des unités de crédit projetées bien qu’elle ne donne pas un montant assez régulier
dans le temps, impose à l’entreprise de provisionner un montant assez considérable par
rapport au PUC pour faire face à ses engagements futurs.
Dans ce chapitre nous allons vous présenter la démarche effectuée dans la modélisation,
la conception et la réalisation de notre site web.
Confidentiel.
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Conclusion générale
Au terme de notre étude, nous pouvons dire qu’il existe plusieurs méthodes d’évaluation
d’IFC parmi lesquelles deux (UCM et POB) sont fréquemment utilisées par les actuaires.
Ces 2 méthodes sont issues de l’interprétation du code IAS 19 qui n’illustre pas de ma-
nière spécifique une formule de calcul. C’est dans ce sens que le code OHADA préconise
l’utilisation de la méthode PUC au prorata de l’ancienneté acquise et de l’ancienneté au
terme (POB).
Le caractère obligatoire des IFC en zone OHADA nous a incité à développer une plate
forme web dont la conception et la réalisation ont été présentées dans le Chapitre 4 qui
permettra aux entreprises et particuliers d’évaluer leurs indemnités de fin de carrière sans
avoir recourt aux services d’un actuaire, cela à moindre coût et en peu de temps.
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Bibliographie
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