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EXERCICES

MP 2021-2022 Paul Valéry


4-Compléments d’algèbre linéaire

Ex 1 : Soit (n, N ) ∈ N2 . On pose fn : x 7→ cosn (x). Montrer que la famille (f0 , f1 , ..., fN ) est libre.

Ex 2 : Soit u = (0, 1, 2, 3), v = (3, 2, 1, 0) et w = (1, 1, 1, 1) trois vecteurs de R4 . Trouver une condition
nécessaire et suffisante pour qu’un vecteur (x, y, z, t) soit dans vect(u, v, w).

Ex 3 : Soient a0 , ..., an ∈ K deux à deux distincts. Soit i ∈ [[0, n]] et on pose Pi = (X + ai )n . Montrer
que (P0 , ..., Pn ) est une base de Kn [X].

Ex 4 :
1. Montrer que l’ensemble de suites {(un )n∈N / ∃a ∈ R : ∀n ∈ N, un + un+2 = 2a} est un R-espace
vectoriel, cet ensemble est noté E dans la suite.
2. Montrer que Ψ : u 7→ (a, u0 , u1 ) est un isomorphisme de E dans R3 .
nπ nπ
3. Montrer que n 7→ 1, n 7→ cos , n 7→ sin forment une base de E.
2 2

Ex 5 : Soient a0 , a1 , ..., an+1 , (n + 1) points distincts appartenant à l’intervalle [0, 1]. Montrer qu’il
Z 1 X n
n+1
existe un unique (n + 1)-uplet (c0 , ..., cn ) ∈ R tel que : ∀P ∈ Rn [X], P (t)dt = ck P (ak ).
0 k=0

Ex 6 : Soit P ∈ Q[X] tel que P (Q) ⊂ Q. Montrer que P est dans Q[X] (on pourra penser aux
polynômes interpolateurs de Lagrange).

Ex 7 : Dans C3 [X], soient P1 = 1 + X 2 , P2 = −2X − 3X 2 , P3 = 1 − X + 2X 2 − 3X 3 , P4 = 1 + X + 2X 2


et P5 = 3 − X + 6X 2 − 6X 3 . On pose F = Vect(P1 , P2 ) et G = Vect(P3 , P4 , P5 ).
Trouver des bases des sous-espaces F , G, F ∩ G et F + G.

d
X
2
Ex 8 : Soit d ∈ N. On pose Hd l’ensemble des fonctions de R dans R de la forme (x, y) 7→ ak xk y d−k .
k=0
Montrer que H0 + H1 + ... + Hn est directe pour n dans N.

Ex 9 : Soit E = R5 [X] et on pose F = {P ∈ R3 [X], P (0) = P (1) = P (2) = 0},


G = {P ∈ R3 [X], P (1) = P (2) = P (3) = 0}, H = {P ∈ R3 [X], P (X) = P (−X)} et
K = {P ∈ R5 [X], P (3) = P 0 (3) = P 00 (3) = P 000 (3) = 0}. Montrer que tous ces ensembles sont des
sous-espace vectoriels de R5 [X], puis montrer que : F ⊕ G ⊕ H = R3 [X], puis F ⊕ G ⊕ H ⊕ K = R5 [X].

Ex 10 : Dans R3 , on considère F = Vect{(1, 1, 0), (2, 0, −1)} et G = Vect{(1, −1, 0), (1, 0, −2)}.
1. Justifier sans calculs que F ∩ G 6= {0}, puis expliciter F ∩ G.
2. Trouver un supplémentaire de F ∩ G dans F .

Ex 11 : Soient E = C 1 (R), F = {f ∈ E / f (0) = f 0 (0) = 0} et G = {x 7→ ax + b, a, b ∈ R}.


Montrer que E = F ⊕ G.
Ex 12 : Soit E un espace vectoriel et E1 , ..., Ep des sous-espaces vectorielsde E. Montrer
 que la
p
X X
somme Ei est directe si et seulement si pour tout j de [[1, p]] , on a : Ej ∩  Ei  = {0E }.
i=1 i∈[[1,p]]\{j}

Ex 13 : Soient E = {P ∈ R3 [X]/ P (X 2 ) = X 2 P (X)} et F = {P ∈ R3 [X]/ P (−1) = P (2)}.


1. Montrer que E et F sont des espaces vectoriels dont on donnera la dimension et une base.
2. Montrer que E et F sont supplémentaires dans R3 [X].

Ex 14 : Quelle est la dimension du Q-espace vectoriel de C engendré par U5 ?

Ex 15 : Soit E un espace vectoriel de dimension finie n > 1 sur K.


1. Montrer que si U = (u1 , . . . , un ) est une base de E, alors V = (u1 , u1 + u2 , u3 , . . . , un ) l’est aussi.
2. Soient a, b ∈ E. On suppose que la famille (a, b) est libre. Construire un automorphisme g de
l’espace vectoriel E tel que g(a) = a et g(b) = a + b.

Ex 16 : Pour K = R ou K = C, et u dans KN , on pose ∆(u) = (un+1 − un )n∈N .


1. Montrer que ∆ est un endomorphisme de KN .
2. Pour tout p de N, déterminer Ker (∆p ).
3. Pour tout p de N et u dans KN , expliciter ∆p (u).

Ex 17 : Soit V un espace vectoriel de dimension finie. Soient a, b ∈ L(V ) tels que les seuls sous-
espace vectoriels stables à la fois par a et par b soient {0} et V . On considère u ∈ L(E) non nul qui
commute avec a et b. Montrer que u est bijectif.

Ex 18 : Soient E, F et G trois K-espaces vectoriels, u ∈ L(E, F ) et v ∈ L(F, G) et on pose w = v ◦ u.


Montrer que les proposition suivantes sont équivalentes :
1. w est un isomorphisme de E dans G.
2. u est injective, v est surjective et F = Ker v ⊕ Im u.

Ex 19 : Soient E un espace vectoriel de dimension finie n et u, v ∈ L (E).


a. Montrer que : |rg u − rg v| 6 rg (u + v) 6 rg u + rg v.
b. Montrer que : Im (u) ∩ Im (v) = {0} =⇒ Ker (u + v) = Ker (u) ∩ Ker (v).
c. Montrer que rg (u + v) = rg u + rg v ⇔ [Im u ∩ Im v = {0} et Ker u + Ker v = E].
d. On suppose que v ◦ u = 0 et u + v ∈ GL(E). Montrer que : rg u + rg v = n.

Ex 20 : Soit A = diag(1, 2, ..., n) on pose g : M ∈ Mn (R) 7→ AM − M A.


1. Montrer que Im (g) est l’ensemble des matrices à diagonale nulle.
2. Montrer que toute matrice de trace nulle est semblable à une matrice de diagonale nulle.
3. Soit M ∈ Mn (R). On suppose tr(M ) = 0. Montrer que : ∃B, C ∈ Mn (R), M = BC − CB.
4. Si U est nilpotente, montrer que h : M ∈ Mn (R) 7→ U M − M U est nilpotente.
Ex 21 : Soient E un R-espace vectoriel de dimension n ∈ N∗ , u ∈ L(E) tel que u3 = 0.
1. Montrer que rg (u) + rg (u2 ) ≤ n.
2. Montrer que 2rg (u2 ) ≤ rg (u).

Ex 22 : Montrer l’existence et l’unicité d’une famille de polynômes (Bn )n≥0 telle que, pour tout
n, X n = Bn (X) − Bn (X − 1) et Bn (0) = 0. Vérifier que Bn0 (X) = Bn0 (0) + nBn−1 (X).

Ex 23 : (CCP 62) Soient E un K-espace vectoriel et f ∈ L(E) telle que : f 2 − f − 2Id = 0.


1. Montrer rapidement que : Ker (f + Id) ⊕ Ker (f − 2Id) = E.
2. On suppose E de dimension finie. Montrer que : Im (f + Id) = Ker (f − 2Id).

Ex 24 : Soient u un endomorphisme d’un K-espace vectoriel E de dimension finie et P ∈ K[X] annu-


lateur de u. On suppose que l’on peut écrire P = QR avec Q et R avec premiers entre eux. Montrer
que : Im (Q(u)) = Ker (R(u)).

Ex 25 : Soient E un K-espace vectoriel de dimension finie et f ∈ L(E) tel que f 3 − 3f 2 + 2 = 0


et f 8 + 16f 4 = 0. Déterminer le polynôme minimal de f , puis en déduire f .

Ex 26 : Soit E un K-espace vectoriel possédant une base B = (e1 , ..., en ), avec n ≥ 2.


Pour tout i dans [[1, n]], on pose Gi = Vect(ek , k ∈ [[1, n]] \ {i}) et Hi = {f ∈ L(E), Gi ⊂ Ker f }.
1. Expliquer pourquoi les Hi sont des sous-espaces vectoriels de L(E).
2. Montrer que la somme des Hi est directe.

p
M
Ex 27 : Soit E = Fi .
i=1
M
1. Justifier que pour tout j de [[1, p]], les espaces Fj et Gj = Fi sont supplémentaires.
i∈[[1,p]]\{j}
2. Pour tout j de [[1, p]], on note pj le projecteur de Fj parallèlement à Gj . Déterminer pi ◦ pj pour
p
X
tout i, j de [[1, p]] et pi .
i=1
p
X
3. Réciproquement, soient f1 , ..., fp dans L(E) tels que fi ◦ fj = 0 si i 6= j et fi = IdE . Montrer
i=1
p
M
que E = Im fj et caractériser les fj .
j=1

Ex 28 : Soient E R-espace de dimension finie et f ∈ L(E), vérifiant f 2 = −IdE .


1. Montrer que dim(E) est paire.
 
2. Montrer que si a 6= 0, a, f (a) est libre ; on pose F (a) = vect a, f (a) .
p
M
p
3. Montrer qu’il existe (a1 , . . . , ap ) ∈ E tels que E = F (ai ).
i=1
4. Trouver une base dans laquelle la matrice de f est simple.
Ex 29 : Soient E un K-espace vectoriel et u ∈ L(E) tel que : u3 − 3u2 + 2u = 0.
1. Montrer que E = Ker u ⊕ Ker (u − idE ) ⊕ Ker (u − 2idE ).
2. Soient p la projection sur Ker u parallèlement à Ker (u − idE ) ⊕ Ker (u − 2idE ), q la projection
sur Ker (u − idE ) parallèlement à Ker u ⊕ Ker (u − 2idE ) et r la projection sur Ker (u − 2idE )
parallèlement à Ker u ⊕ Ker (u − idE ). Déterminer p + q + r.

Ex 30 : Soient E et F deux espaces vectoriels, u ∈ L (E, F ) et v ∈ L (F, E) tels que u ◦ v = IdF .


a. Montrer que Ker u ⊕ Im v = E.
b. Montrer que v ◦ u est la projection sur Im v parallèlement à Ker u.

Ex 31 : Soient E un K-espace vectoriel et f ∈ L(E) tel qu’il existe a, b dans K distincts tels que :
(f − aidE ) ◦ (f − bidE ) = 0.
1 1
1. Soient p = b−a
(f − aidE ) et q = a−b
(f − bidE ). Montrer que p et q sont des projecteurs.
2. Expliciter p + q, p ◦ q, q ◦ p et bp + aq.
3. Soit n ∈ N. Déterminer f n en fonction de p et q.

Ex 32 : Soient E un K-espace vectoriel et f et g deux symétries de E telles que


Ker (f − idE ) = Ker (g − idE ). On pose h = g ◦ f − idE .
1. Montrer que Im (f + idE ) = Ker (g − idE ).
2. Montrer que h peut s’exprimer comme combinaison linéaire de f et g.
3. En déduire une condition nécessaire et suffisante pour avoir : g ◦ f = f ◦ g.

Ex 33 : Soient E un K-espace vectoriel de dimension n et p un projecteur de E. On pose


F = {u ∈ L(E), u ◦ p = p ◦ u}.
1. Montrer que F est un sous-espace vectoriel de L(E).
2. Montrer que : u ∈ F ⇔ [u(Im p) ⊂ Im p et u(Ker p) ⊂ Ker p]. En déduire dim(F).

Ex 34 : Soient E un R-espace vectoriel de dimension finie, G un sous-groupe fini de GL(E).


1 X
1. Soit p = g. Montrer que p est un projecteur.
|G| g∈G

2. Soit E G = {x ∈ E, ∀g ∈ G, g(x) = x}. Montrer que Im (p) = E G .


1 X
3. En déduire que dim(E G ) = tr(g).
|G| g∈G

 
1n
Ex 35 : Soit P ∈ Rn [X] et on pose f (P ) = X P . Montrer que f est un endomorphisme de
X
Rn [X], puis une symétrie vectorielle et donner son polynôme minimal.

Ex 36 : Soit u1 = (1, −1, 1), u2 = (1, 1, −1) et u3 = (−1, 1, 1). On pose F = vect(u1 , u2 ) et
G = vect(u3 ). Quelle est la matrice dans la base canonique de R3 de la projection p sur F paral-
lèlement à G ?
Ex 37 : Soient E un C-espace vectoriel de dimension fini n ≥ 1 et ϕ1 , .., ϕp , ψ des formes linéaires
sur E telles que (ϕ1 , .., ϕp ) soit libre. On considère les propositions suivantes :
p
\
i) ψ ∈ vect(ϕ1 , .., ϕp ) ; ii) Ker ϕk ⊂ Ker ψ ; iii) ∃C ∈ R+ , ∀x ∈ E, |ψ(x)| ≤ C max |ϕk (x)|.
1≤k≤p
k=1
1. Montrer les implications évidentes.
2. En montrant que θ : x ∈ E 7→ (ϕ1 (x), ..., ϕp (x)) ∈ Cp est surjective, montrer que ii) implique i).
p
\
3. En considérant un supplémentaire de Ker ϕk , montrer que ii) implique iii).
k=1

n
X
Ex 38 : 1. Montrer que toute forme linéaire sur Cn [X] est de la forme P 7→ λi P (i) (0), avec λi ∈ C.
i=0
2. Sur C, en déduire que si Q est de degré n, alors (Q(X + k))0≤k≤n est une base de Cn [X].

Ex 39 : Soit n ≥ 4 et on définit Φ : P 7→ XP 00 + (X − 4)P 0 − 3P sur R[X].


1. Montrer que Φ est un endomorphisme de Rn [X].
2. Déterminer une base du noyau de Φ.
3. Quel est le rang et la trace de Φ.

Ex 40 : Soient E un espace vectoriel réel de dimension finie et f ∈ L(E). On suppose que f possède un
polynôme annulateur P vérifiant P (0) = 0 et P 0 (0) 6= 0. Montrer qu’on a alors Im (f ) ⊕ Ker (f ) = E.

Ex 41 : Soient E un K-espace vectoriel de dimension finie, et soient F, G deux sous-espaces de E


supplémentaires stables par u. On note πu le polynôme minimal de u, πF le polynôme minimal de u|F
et πG le polynôme minimal de u|G . Démontrer que πu = ppcm(πF , πG ).

Ex 42 : Soit A ∈ Mn (R) telle que A2 = A. Montrer que l’endomorphisme φ : M 7→ AM + M A


de Mn (R) a une trace égale à 2nrg (A).

Ex 43 : Déterminer le cardinal de GL3 (Z/2Z), puis de {M ∈ GL3 (Z/2Z), ;, det(M ) = 1}.

Ex 44 : Soit n un entier naturel donné avec n ≥ 2. On pose E = Rn [X]. On appelle fn l’endomorphisme


de E défini par : ∀P ∈ E, fn (P ) = (X 2 − 1)P 00 + 2XP 0 − n(n + 1)P.
1. Soit P ∈ E. Montrer que d◦ (fn (P )) = d◦ P si on a d◦ P ≤ n − 1 et d◦ (fn (P )) < d◦ P sinon . Puis
en déduire Im fn et montrer que Ker fn est une droite vectorielle.
2. Soit S l’endomorphisme P 7→ P (−X).
a. Quelle est la nature de S ? Montrer que S et fn commutent. En déduire que Ker fn est
stable par S.
b. Soit P un élément non nul de Ker fn . Que vaut d◦ P ? Montrer que P (−X) = (−1)n P .
3. On pose H = (X 2 − 1)n et L = H (n) . En observant que (X 2 − 1)H 0 − 2nXH = 0, montrer que
L est dans Ker fn et en déduire Ker fn .

 
1 1 0
Ex 45 : 1.Soit A = 0 1 1. Calculer An pour tout n de N et A−1 .
0 0 1
2. Déterminer une matrice B ∈ M3 (R) telle que : B 2 = A.

1 0
Ex 46 : Soit A =   . Calculer An pour tout n dans N. A est -elle inversible et si oui
1 0
déterminer son inverse.

Ex 47 : 1. On dit qu’un matrice de Mn (C) est stochastique si tous ses coefficients sont positifs et
si la somme des coefficients de chaque ligne est égale à 1.
a. Montrer que le produit de deux matrices stochastiques est stochastique.
b. Soit A ∈ Mn (C) une matrice stochastique. Montrer que A − In n’est pas inversible.
2iπ
2. On note ω = e n et A = (ω (p−1)(q−1) )16p,q6n .
a. Calculer AA.
b. En déduire que A est inversible et A−1 .
c. Calculer det(A).

Ex 48 : Pour U et V vecteurs de Rn on pose M = In + U t V et t = tr (U t V ).


Montrer que M 2 − (t + 2)M + (t + 1)In = 0.
En déduire les cas où M est inversible et exprimer M −1 en fonction de U et V .

 
a b b b
b a b b
Ex 49 : Soit M =   ∈ M4 (R) ; calculer M n pour n ∈ N.
b b a b
b b b a

Ex 50 : Déterminer les formes linéaires φ de Mn (K) telles que : ∀A, B ∈ Mn (K), φ(AB) = φ(BA).

Ex 51 : Soit n > 2 entier. On considère A ∈ Mn (R) telle que A2 = In et A 6= ±In .


Montrer que Tr A ≡ n [2] et que Tr A 6 n − 2.

Ex 52 : On pose Bk = X k (1 − X)n−k pour k dans [[0, n]].


1. Montrer que pour tout i de [[0, n]], X i est combinaison linéaire des Bk et expliciter celle-ci.
2. Que peut-on en déduire de (B0 , ..., Bn ) ?
3. Donner la matrice de passage de la base canonique de Rn [X] à la base (B0 , ..., Bn ).

Ex 53 : Soit A et B deux matrices de Mn (C). Résoudre les équations d’inconnue X ∈ Mn (C) :


2
1. X + tr(X)A = B ; 2. X +t X = 2(trX) In 3. X + tr(X)t X = In .
n

Ex 54 : Soit E un K-espace vectoriel quelconque non réduit à {0} et f ∈ L(E) de rang 1.


1. Justifier qu’il existe u ∈ E \ {0} tel que Im (f ) = Ku.
2. Montrer qu’il existe une forme linéaire ϕ tel que : ∀x ∈ E , f (x) = ϕ(x)u.
3. En déduire qu’il existe α ∈ K tel que f 2 = αf .
4. Montrer que si α 6= 1, alors f − IdE est un isomorphisme.
Ex 55 : Les matrices suivantes sont-elles semblables ?
       
−2 −2 0 −2 1 −3 3 1 1 0 t
5. A et  A, avec
1. et ;
5 4 1 2 3. −2 −6 13 et 0 1 1 ; 1 ··· ··· 1

−1 −4 8 0 0 1 .. .. 
   
0 0 0 0 0 1 0 0 0
 . .
A = . .
   
0 0 1 0 0 0 0 0 0 1 2 0 1 1 .. . . .. 
2. 
  et 
  ;  .. . . .
0 0 0 1  0 0 0 1  4. 1 0 1 et 1
   0 2 ;
0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 1 0 0 ··· 0 1

Ex 56 : Soient n ∈ N∗ , E un espace vectoriel de dimension 3n et f ∈ L(E) tel que rg (f ) = 2n


et f 3 = 0.  
0 0 0
1. Montrer qu’il existe une base B de E telle que M atB (f ) = In 0 0 .
0 In 0
2. Quelle est la dimension de {g ∈ L(E), f g = gf } ?

   
1 0 0 1
Ex 57 : 1. Montrer que dans M2 (C) les matrices et sont semblables.
 0 −1 1 0 
0n In In 0n
2. Montrer que dans M2n (C) les matrices A = et B = sont semblables.
In 0n 0n −In

 
−3 2 −4
Ex 58 : Soit f ∈ L(R3 ) telle que sa matrice dans la base canonique soit  −2 3 −1  . Mon-
−1 −1 −3
trer que le plan d’équation x + 2z = 0 est stable par f .

Ex 59 : On appelle groupe de Mn (K) toute partie de Mn (K) stable par produit et qui munie de
la loi induite est un groupe.
1. Donner un exemple de groupe de Mn (K) non inclus dans GLn (K).
  
A 0
2. Soient r ∈ [[0, n]] et Gr,n = , A ∈ GLr (K) . Montrer que Gr,n est un groupe de Mn (K).
0 0
3. Soit G un groupe de Mn (K) et on note J son élément neutre.
 
Ir 0
a. Montrer que J est semblable à une matrice du type , pour un certain r de [[0, n]].
0 0
b. En déduire qu’il existe P ∈ GLn (K) tel que G soit un sous-groupe de {P M P −1 , M ∈ Gr,n }.

Ex 60 : Soit f : Mn (C) → R une fonction non constante sur Mn (C). Cette fonction vérifie ;
∀ (A, B) ∈ Mn (C), f (AB) = f (A)f (B).
1. a. Calculer f (In )
b. Montrer que f (0) = 0.
2. Montrer que A inversible implique f (A) 6= 0.
3. Montrer que si A et B sont semblables alors f (A) = f (B)
4. Soit r ∈ N tel que 1 6 r 6 n − 1. On suppose A de rang r.
a. Montrer que si f (A) 6= 0 alors f (B) 6= 0 pour toute matrice B telle que rg (B) = r.
b. Montrer que si f (A) 6= 0 alors f (B) 6= 0 pour toute matrice B telle que 1 ≤ rg (B) 6 r.
5. Prouver la réciproque de la question 2.
Ex 61 : Soit A ∈ Mn (K) de rang un.
 
0 ... 0 x1
 .. .. .. 
1. Montrer que A est semblable à  . . . ,.

 
0 ... 0 xn
2. Montrer que : A2 = tr(A)A.
3. Donner une condition nécessaire et suffisante pour que A soit nilpotente.

Ex 62 : Soit A ∈ Mn,p (K) de rang r. Montrer que : ∃(B, C) ∈ Mn,r (K)× ∈ Mr,p (K), A = BC.

 
1 0 0
Ex 63 : On veut résoudre l’équation X 2 = A = 1 1 0, avec X dans M3 (R). Soit φ (respec-
1 0 0
tivement a) l’endomorphisme canoniquement associé à X (respectivement à A).
1. Montrer que : φ ◦ a = a ◦ φ et φ ◦ (a − idR3 ) = (a − idR3 ) ◦ φ.
2. Montrer que les noyaux de a et de a − idR3 sont stables par φ.
 
λ1 0 0
3. En déduire que X est de la forme  α λ2 0 , avec λ1 , λ1 , λ1 , α, β dans R, puis conclure.
β 0 λ3

Ex 64 : X 2 + 1 est-il le polynôme minimal d’une matrice de Mn (R) ? Même question pour X 2 + X + 1


et X 4 + X 3 + 2X 2 + X + 1.
 
8 −3 −6
Ex 65 : Soit A = −2 3 2 .
6 −3 −4
1. Calculer A2 et en déduire le polynôme minimal de A.
2. Montrer que A est inversible.
3. Calculer An pour n ∈ N.

Ex 66 : Soit J ∈ Mn (R) ne comportant que des 1. Quel est le polynôme minimal de 3In + J ?

Ex 67 : Soit A nilpotente de Mn (C). Montrer que ϕA : M 7→ AM − M A est nilpotente.

Ex 68 : Soit A ∈ Mn (K), une matrice inversible et B la matrice obtenue en échangeant les colonnes i
et j. Montrer que B est aussi inversible. Comment passe-t-on de A−1 à B −1 ?

Ex 69 : Calculer le rang des matrices (m, a, b ∈ R) :


     a b (0)

1 1 1 1 1 1 a 1 b  
2 −1 3 1 −2 a 1 b 1  ... ...  1 cos θ cos 2θ
1 2 4 −1 5 , 1 b 1 a , 
   et cos θ cos 2θ cos 3θ .
    
 (0) . .. b 
cos 2θ cos 3θ cos 4θ
3 9 11 −2 19 b 1 a 1 b (0) a
Ex 70 : Inverser si possible les matrices suivantes :
··· 1
     
    1 2 3 ... n 1 1 0 1 ... 1
1 (−1) 1 ... 1 ...   . . ..   . . . . .. 
 ..   ..  0 1 2

0 1 . .  1 . . .
 , . , , , .
 
. . . .. .. .. . . .
. . .. . 1   .. . . . . 1
  
1 1 (0)
   . .
(0) 1 0 ··· 0 1 1 ... 1 0

Ex 71 : Déterminer le rang, la trace et le déterminant des endomorphismes suivants :


1. f l’endomorphisme de Mn (K) défini par f : M 7→ aM + bt M , avec a, b dans R.
2. g l’endomorphisme de Rn [X] défini par g(P ) = P + P 0 .
3. k l’endomorphisme de Rn [X] défini par k(P ) = P (aX + b), avec a, b dans R.

Ex 72 : Soit M une matrice qui n’est


 pas une homothétie, Montrez que M est semblable à une matrice
0
1
 
 0 .
dont la première colonne est  
...
0


P (x)
P (x + 1) ··· P (x + n)
P (x + 1) P (x + 2) · ·· P (x + n + 1)
Ex 73 : Soit P ∈ Kn−1 [X]. Calculer pour tout x de K : .

.. .. .. ..

. . . .

P (x + n) P (x + n + 1) · · · P (x + 2n)

Ex 74 : 1. Montrer que : ∀M ∈ Mn (C), det(M ) = det(M ).


A −B
2. En déduire que : ∀A, B ∈ Mn (R), > 0.
B A

 
In B
Ex 75 : Soit A = , avec B dans Mn (R). À quelles conditions A est-elle inversible ? Cal-
B In
culer son inverse lorsque celui-ci existe.

Ex 76 : Soit (a, b, x) ∈ C2 avec a 6= b et r1 , ..., rn des nombres complexes. On pose A = (aij )1≤i,j≤n avec
aij = ri si i = j, aij = b si i > j et aij = a si i < j. On pose D(x) = det([aij + x]1≤i,j≤n ).
1. Calculer D(−a) et D(−b).
2. Montrer que D(x) est un polynôme de degré au plus un et en déduire D(x).
3. En déduire det(A).

Ex 77 : On considère une matrice A = (ai,j )06i,j6n de GLn+1 (R) et un vecteur colonne B = (bi )06i6n
de Mn+1,1 (R). X = (xi )06i6n l’unique solution de AX = B. Montrer alors l’égalité xi = det(A
det(A)
i)
, où A0
est la matrice obtenue en remplaçant la colonne i de A par B.

Ex 78 : Soient A, B dans M3 (R) telles que det(A) = det(B) = det(A + B) = det(A − B) = 0.


Montrer que : ∀x ∈ R, det(xA + B) = 0.
Ex 79 : Soit V un C-espace vectoriel de dimension p et u ∈ L(V ). Pour n ∈ N∗ , soit un l’endo-
morphisme de V n défini par : ∀(v1 , ..., vn ) ∈ V n , un (v1 , ..., vn ) = (u(vn ), v1 , ..., vn−1 ). Montrer que :
∀t ∈ C, det(idV − tn u) = det(idV n − tun ).

 
a b
Ex 80 : Soit A = ∈ M2 (C) et M ∈ Mn (C). On note P la matrice de M2n (C) définie
 c d 
aM bM
par blocs par : P = . Déterminer la valeur de det(P ).
cM dM

Ex 81 : Soient n ∈ N∗ , A et B dans Mn (R). On suppose que rg (B) = 1.


Comparer det(A + B) det(A − B) et det(A2 ).

Ex 82 : Calculer les déterminants


suivants :
0 a2 an−1 an
a a2 · · · an 0 n (0) 1 α 0
an−1 an 1

1 − bc (1 + b2 )(1 + c2 ) a1 0

b + c .. .. .. .. ..

.. ..
. .. . . . 1 . . . .
1 − ac (1 + a2 )(1 + c2 ) , a1 a2 . .

a + c
. , , ,

,

.. .. .. ..
2 . . . a2 . . n .
0
a + b 2
1 − ab (1 + a )(1 + b ) .. ..
α
0 a
n


a a (a1 ) a1 (0) 1 0 α 0 1
1 2 an−1 0
1 ··· ···

1
(0) n − 1 1 1
2 cos θ 1 (0)


1 · · · −1 2 0 ··· 0 1 1 · · · 1
1
1 n − 2
n−1

.. ..


.. . . ... .. , 0 . . . . . . . . . .. 1 2 · · · 2 1 . .
(0) , . , .. , .

. . . .. ..
. . .
1 ... 1

1 (0) 1 (0) 1 −1 2 0 1 n · · · nn−1
n − 1 n − 2 · · · 1 1 0 · · · 0 −1 (0) 1 2 cos θ
2

Ex 83 : Soit r ∈ [[0, n]]. Soit Jr la matrice de Mn (C) diagonale ayant r coefficients égaux à 1, puis
uniquement des coefficients nuls sur la diagonale. Déterminer com(Jr ).

Ex 84 : Soit M ∈ Mn (Z) inversible. Montrer que M −1 est dans Mn (Z) si et seulement si | det(M )| = 1.

Ex 85 : Soit n ≥ 2 et A, B ∈ Mn (R) inversibles.


1. Calculer com(comA).com(comA) = (det A)n−2 A.
2. Montrer que : com(AB) = com(B)com(A)

   
2 1 0 0 2
Ex 86 : Soit M = {aI2 + bJ ∈ M2 (R) ; (a, b) ∈ R }, où I2 = ,J= .
0 1 1 0
1. Calculer J 2 et montrer que si a, b ∈ R et aI2 + bJ = 0 alors a = b = 0.
2. Montrer que M , muni des lois usuelles sur M2 (R), est un anneau. Est-il commutatif, intègre ?
3. L’ensemble M est-il un corps, une R-algèbre ?

Ex 87 : Soit A une R-algèbre intègre de dimension finie n ≥ 2 et a ∈ A.


1. Montrer que x 7→ ax est linéaire.
2. Montrer que a est inversible si et seulement si a 6= 0. Qu’en déduire ?
3. Montrer qu’il existe P ∈ R[X] non nul tel que P (a) = 0.
4. Que dire de I = {P ∈ R[X], P (a) = 0} ?
5. Soient U, V ∈ R[X] tels que : U V ∈ I. Montrer que U ou V est dans I.

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