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Chapitre 1 

: Le contexte d’émergence
de PNEI :

Section 1 : le contexte international :


Engagé en 2005 sur la base d’une étude réalisée par MC
KINSEY / COMPANY et s’inspirant du modèle mexicain des
<<maquiladoras>> , le programme émergence s'est inscrit
dans un contexte mondial marqué par une bataille pour
attirer les investissements extérieurs, la question de la
compétitivité est encore plus critique. Les investissements
directs étrangers représentent en effet le levier de
développement le plus efficace pour les pays ne disposant
pas de richesses naturelles. Dans ce contexte, le choix de la
destination Maroc représente le baromètre le plus juste de sa
compétitivité réelle.

1 : Un positionnement à l’international plus


marqué
Les mesures visent à améliorer le positionnement du Maroc à
l’international.
S’agissant de sa situation sur les marchés extérieurs, les
efforts d’accompagnement Seront concentrés sur les secteurs
à fort potentiel d’exportation pour améliorer la compétitivité
de l’offre exportable du Royaume. Un suivi rapproché des
Accords de Libre Echange (ALE) en cours de négociation sera
assuré, ainsi que la surveillance du respect précis des
dispositions des ALE existants.
En parallèle, la stratégie prévoit de promouvoir
l’investissement étranger en instaurant une culture de deal-
making pour ouvrir le Maroc aux opportunités de l’évolution
du marché international, par exemple la délocalisation
annoncée de 85 millions d’emplois chinois. A cet effet, une
équipe dédiée est mise en place.
Des mesures de concrétisation de la vocation africaine du
Maroc, orientation donnée au plus haut niveau de l’Etat. Les
relations privilégiées avec les partenaires africains s’étoffent
dans une perspective de collaboration mutuellement
bénéfique.

2: La nouvelle donne industrielle internationale :


Alors que le Maroc essaie de mettre en œuvre sa nouvelle
stratégie industrielle, une nouvelle révolution industrielle
commence à naitre et se développer en Occident,
débouchant sur la quatrième révolution industrielle ou
industrie 4.0. Au départ, c'est en 2005, aux Etats Unis qu'ont
été lancés les premiers financements publics via la National
Science Fondation pour la recherche sur les systèmes cyber-
physiques, événement qui a été l'un des déclencheurs de
l'initiative Advanced Manufacturing Partnership, qui, lui-
même a débouché sur la création du National Network for
Manmufacturing Innovation (NNMI) en 2013. Ce projet vise la
création de quinze Institutes for Manufacturing Innovation (et
vise même un objectif de 45 d'ici 2025) .Ces IMIS rassemblent
des chercheurs, conseillers du gouvernement et industriels
qui développent chacun une spécialité technologique tout en
se coordonnant de manière à offrir des compétences larges
aux entreprises : aux technologies centrales de l'usine du
futur (ex : fabrication additive), s'ajoutent des programmes
dédiés aux semi- conducteurs et aux matériaux composites
ou à faible densité. (Frey C., Osborne M., 2013, « The Future
of Employment: How Susceptible are Jobs to
Computerisation? », September.)
En Europe, une nouvelle révolution industrielle commence à
se sentir, initiée par le gouvernement fédéral allemand qui
lança en 2006 une stratégie high-tech, sorte de réflexion
menée par le monde universitaire de ce pays et les grands
partenaires industriels, portant sur l'avenir du secteur
manufacturier, qui donna naissance à la quatrième révolution
industrielle, dite l'usine 4.0 depuis 2010. Très rapidement,
cette idée d'industrie 4.0 gagna la plupart des industriels des
pays développés et émergents, comme le Japon, la Corée du
Sud, le Royaume Uni, la France, l'Italie, la Chine....

3 : le besoin du Maroc des marchés financiers


étrangers
Le Maroc aura besoin de grosses mises financières étrangères
pour y parvenir. Unscoring a été effectué dans l’objectif
d’évaluer la compétitivité actuelle du Maroc par rapport à un
benchmark pertinent. Aussi, le Royaume a-t-il été comparé à
un groupe de compétition constitué de pays à économie
similaire tels que l’Algérie, la Tunisie, l’Egypte, la Jordanie, le
Sénégal, la Turquie ou encore la Roumanie. Pour cela, une
douzaine de facteurs de compétitivité ont été déclinés,
comptant parmi eux le climat des affaires, la main-d’œuvre,
les taxes et avantages fiscaux ou encore l’énergie et la
position logistique. Ainsi, comparé à ses concurrents, le
Maroc se situe dans une molle moyenne. L’étude “zoome”
sur les secteurs de la pêche et de l’automobile comme
représentant dans un avenir immédiat une grosse manne
pour l’économie marocaine. L’agroalimentaire et le textile
sont déjà sur la bonne voie. Les deux bons points actuels du
Maroc, mais qu’il faudra bien évidemment remettre au goût
du jour. Aussi, le rapport propose-t-il de diversifier ses
débouchés et de développer d’autres secteurs porteurs
supplémentaires: le tourisme, l’offshoring, l’électronique et
l’artisanat. Et l’aéronautique, un secteur en pleine expansion
mondiale et dont la progression évolue très favorablement au
Maroc ces dernières années. Au total, ce sont 8 leviers
prioritaires de croissance dont le repositionnement et
l’encouragement doivent également conduire à la
constitution de “champions nationaux” en mesure de jouer le
rôle de locomotive dans la stratégie d’ancrage mondial du
Maroc.

4: Politique d'ouverture internationale:


Pour réussir cette nouvelle stratégie industrielle, le Maroc a
procédé à la signature d'une série d'accords de partenariat,
dont l'Accord de libre échange avec les Etats-Unis en Juin
2004, entré en vigueur en Janvier 2006. La participation au
projet de l'union pour la Méditerranée du 13 juillet 2008,
destiné à renforcer le partenariat euro-méditerranéen
(Euromed) mis en place en 1995, sous le nom du Processus
de Barcelone et à augmenter l'intégration Nord-Sud et Sud-
Sud dans la région méditerranéenne afin de soutenir le
développement socio-économique des pays et d'assurer la
stabilité dans la région. Dans le cadre du projet l'union pour la
Méditerranée, le Maroc a obtenu en 2008 le statut avancé,
par l'adoption et la mise en œuvre du plan d'action Maroc -
UE, dans le cadre de la Politique Européenne de Voisinage,
qui vise à consolider les acquis, à les approfondir et à ouvrir
de nouvelles perspectives de relations multidimensionnelles
mutuellement bénéfiques entre le Maroc et l'UE. Cet accord a
été consolidé par la tenue du premier sommet Maroc-UE à
Grenade en Mars 2010, qui a permis de réitérer la volonté
commune des deux parties, de mettre en œuvre les
dispositions du Statut Avancé et à insuffler une nouvelle
dynamique aux relations bilatérales. C'est dans cette
perspective que le Maroc et l'UE se sont engagés, depuis
2010, dans un processus de négociations afin d'élaborer un «
Plan d'Action pour la mise en œuvre du Statut Avancé »
(PASA). En 2012 l'accord de partenariat Maroc et l'UE
constitua la feuille de route de la coopération entre les deux
parties pour la période 2013-2017. Et en 2013 ont été lancées
des négociations sur un Accord de Libre Echange Complet et
Approfondi (ALECA), et un Partenariat Pour la Mobilité
(PPM)... L'impact de ces accords et bien d'autres, est le
lancement d'une série de plans, dont le plan industriel
émergence, la stratégie logistique, la stratégie portuaire, le
plan Halieutis, le plan Maroc vert.. Ces différents plans ont
pour impact le développement des délocalisations et des
investissements directs étrangers au Maroc.

Section 2 : Le contexte national :


Dans le contexte national, on retrouve l’invitation du roi
Mohamed 6 à travers un discours le 30 juillet 2008 et le 20
aout 2008 dans l’lequel il a appelé le gouvernement à
adopter une nouvelle stratégie dans les domaines de
l’industrie et des services et le développement des
technologies modernes.
Ainsi, ce programme est venu pour répondre à trois objectifs,
premièrement attirer de nouveaux investissements
industriels au Maroc, deuxièmement on parle de
développement des secteurs qui répondent aux métiers
mondiaux dans lesquels le Maroc dispose d’un avantage
compétitif (l’automobile, l’électronique, l’aéronautique ….),
et finalement réorienter l’exportation vers les marchés à
forte expansion. Le PNEI avait comme ambition de réaliser
une croissance de 6%, apporter une valeur ajoutée de 53
milliard de DH, et créer plus de 250000 emplois directs. Ce
contrat-programme va nécessiter des fonds de l'ordre de 12,4
milliards de DH, dont 34 % dédiés à la formation et aux
ressources humaines et 24 % à l'incitation à l'investissement.
Il s’inscrit dans la même logique que celle du Plan Emergence
pour faire émerger une vraie industrie nationale. Un pacte
ambitieux qui survient dans un contexte économique mondial
très difficile et national assez impacté.
Mais l’Etat maintient ses choix stratégiques puisque le Plan
Emergence avait créé une vraie émulation industrielle, autant
ne pas rompre cet élan créé, Surtout que le secteur financier
n’a pas été impacté par la crise tandis que la hausse de 20%
de la demande des crédits en 2008 laisse entrevoir le
développement de certains secteurs, même si d’autres sont
en berne comme le textile ou l’automobile. Ce contrat-
programme fera en sorte que le secteur privé reste compétitif
tout en veillant à avoir un tissu économique sain, sans
informel, mais incitera aussi l’ensemble du secteur à entrer
dans la conformité.
Ce dernier (CP) avait pour objectif de favoriser le
développement de l'industrie au Maroc en attirant des
investissements étrangers dans les métiers pour lesquels le
Maroc offre un avantage compétitif durable, Ces
investissements permettront de créer les emplois nécessaires
au développement du pays.
De ce fait, le Pacte National pour l’Emergence Industrielle
s’inscrit parfaitement dans cette logique, En mobilisant et
coordonnant les actions de l’Etat et des opérateurs
économiques, il vise principalement à construire un secteur
industriel compétitif et à créer un cercle vertueux de
croissance. Pour en donner du goût et du sens, l’Etat et le
privé ont scellé ensemble ce Pacte en formalisant un contrat
programme couvrant la période 2009-2015. Cette formule
contractuelle est également une garantie de bonne exécution
des mesures décidées en assurant la mobilisation de tous
(mais vraiment de tous…!) autour d’actions précises,
concrètes, concertées et budgétisées.
Les pouvoirs publics ont décidé de mettre en place, à partir
de 2005 , la nouvelle stratégie industrielle dans sa première
version (le plan émergence 1) dans un premier but
d’accélérer le processus de mise à niveau de tissu industrielle
et d’améliorer sa compétitivité dans un contexte marqué par
l’ouverture accrue de l’économie national , et dans un second
but de prévoir développer certains secteurs porteurs
notamment : l’offchoring , l’industrie
automobile ,l’électronique, la modernisation des branche de
l’agro alimentaire , de la transformation des produits de la
mer et textile, qui sont de grands pourvoyeurs d’emplois.
Cette nouvelle stratégie (PE1) avait comme objectifs
d’accroitre de 1,6 point le PIB, réduire le déficit commercial,
créer 440000 poste d’emploi sur une période de 10ans et
l’élaboration de ce plan a recherché à remédier aux faiblesses
du système industriel marocain.
Après, et afin de consolider des acquis du plan émergence 1
le pacte national pour l’émergence industrielle « PNEI » dans
sa seconde version a été mise en place pour la période 2009-
2015.
Le PNEI a donné lieu à un contra programme, il a été signé le
13 février 2009 à Fès sous la présidence effective du Roi
MOHAMED VI et vise à faire du Maroc une plateforme
d’investissement industriel.
Le Pacte national pour l’émergence industrielle s'est focalisé
essentiellement sur les métiers mondiaux du Maroc (MMM),
c’est-à-dire les filières dont le Maroc présente des avantages
compétitifs. Ces derniers se déclinent en deux catégories : les
métiers orientés Investissements directs étrangers (IDE) et les
métiers traditionnels, il a défini 6 métiers mondiaux du
Maroc : l’offshoring, l’automobile, l’aéronautique,
l’électronique, les textiles et cuirs et l’agro-alimentaire.
Le secteur de l'Offshoring est le secteur le plus avancé en
termes d'implémentation de la stratégie Emergence. Le plan
d'action défini en 2006 a été en grande partie mis en place.
Les zones dédiées, les incitations sectorielles ainsi que le plan
de formation, malgré les retards de lancement initiaux, sont
aujourd'hui opérationnels.
Egalement, le Secteur Automobile a connu sur les 5 dernières
années un fort développement au Maroc sur les deux fronts
Equipementiers et Constructeurs. Il présente des
opportunités de développement encore plus importantes
pour la prochaine décennie.
Les activités les plus présentes sont le câblage, la plasturgie et
l’industrie textile, ainsi que l’intégration des filières à forte
valeur ajoutée : traitement de surface, emboutissage,
électronique.
Compte-tenu de la restructuration profonde que connaît le
secteur Aéronautique et Spatial à l'échelle internationale,
cette industrie, en plein essor au Maroc, représente une
opportunité majeure, ce secteur est constitué de véritables
centres d'excellence couvrant la production, les services, la
maintenance et l’ingénierie.
Le secteur Electronique comprend deux branches très
différentes : l'Electronique grand public (composants en
amont, produits bruns, produits blancs etc.) et l'Electronique
de spécialité/intégrée (électronique embarquée, industrielle,
médicale etc.).
Le secteur de l'Electronique de spécialité, en croissance
encore limitée au Maroc (environ 30 entreprises à 2008),
présente un potentiel très prometteur et peut contribuer
fortement à l'industrialisation du pays.
Le secteur Textile et Cuir constitue un secteur de première
importance pour l'industrie nationale avec un poids majeur
dans les emplois (40% des emplois industriels) et une
contribution importante au PIB et aux exportations industriels
(respectivement 13% et 27%).
La filière agroalimentaire représente un secteur industriel
primordial (environ 35% du PIB industriel et 15 à 20% des
entreprises industrielles, des emplois formels et des exports
de produits transformés). On constate néanmoins
actuellement une stagnation globale du secteur à tous les
niveaux, du fait notamment d'un tissu d'acteurs fragile et peu
compétitif.
Le terme agroalimentaire comprend toutes les industries de
transformation de produits issus de l’agriculture, de l'élevage
ou de la pêche en biens alimentaires et produits destinés
essentiellement à la consommation alimentaire. Les matières
premières utilisées sont des produits d’origine animale ou
végétale qui subissent des transformations plus ou moins
complexes avant d’être mises sur le marché.

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