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Chapitre 3 : Gestion des opérations de

transport & Choix d’un moyen de transport

1. Les opérations de transport

2. Les modes de transport

3. Les aspects financiers de transport


1. Les opérations de transport
La chaîne logistique regroupe les opérations suivantes :
 L’unitisation des expéditions (constitutions des unités de charges)
 L’emballage et le marquage des colis
 La documentation (préparation des documents qui accompagnent les
expéditions)
 L’entreposage
 La manutention
 Le transport
 L’assurance
 Le dédouanement
 Les opérations de payements
1. Les opérations de transport
 Ces opérations doivent permettre la gestion des flux
physiques de marchandises et les flux d’informations (de plus
en plus informatisés) tout au long de la chaîne logistique (de
bout à bout) c'est-à-dire depuis les vendeurs expéditeurs
(exportateurs) jusqu’aux acheteurs receveurs de la
marchandise (importateurs)
 Le choix en matière de transport de marchandises a une
grande importance sur le plan des coûts, des délais de
livraison et au niveau de la qualité du service rendu (sûreté
et sécurité des expéditions, respect des délais, image de
marque de l’entreprise…)
2. Les modes de transport

Chaque mode de transport a ses avantages, ses désavantages et


ses exigences opérationnelles propres. Dans cette partie, nous
examinons les principales caractéristiques des différents modes de
transport.

 Transport routier
Le transport routier a plusieurs avantages : sa rapidité, la
possibilité de rejoindre des localités difficiles d’accès, les
cueillettes et les livraisons porte-à-porte, les possibilités de
groupage, etc.
2. Les modes de transport

Il n’est toutefois pas sans inconvénients : des restrictions de poids et de


dimensions limitent le type de marchandises qui peuvent être
transportées et les coûts encourus peuvent être excessifs pour de
longues distances.

Le système de tarification utilisé par les transporteurs publics est


complexe et il peut varier en fonction de la situation particulière des
parties. En général, trois grandes catégories de facteurs sont prises en
compte pour établir un tarif :

- le type de marchandises (classe) ;


- la distance entre l’origine et la destination ;
- le poids de la cargaison totale.
2. Les modes de transport

Le service des transporteurs routiers est composé de trois systèmes :


 Camion complet : quand le chargeur dispose d’une cargaison
suffisante pour remplir le véhicule à pleine charge
 Camion avec charge partielle : la capacité du camion est complétée
avec des marchandises d’autres expéditeurs : le groupage est assuré
par l’entreprise de transport ou par un groupeur.
 Le transport combiné : c’est le cas des camions ou de remorques
transportés par des navires (RO/RO trans-roulage) ou sur des wagons
ferroviaires (RA/RO le ferroutage).
2. Les modes de transport

 Transport ferroviaire

Les principaux avantages du train sont son coût peu élevé, la


possibilité d'expédier des produits lourds et en vrac (papier, bois,
grain, produits chimiques, phosphate...), l’existence de wagons
adaptés à plusieurs besoins spécialisés, une procédure simple et
des assurances généralement incluses dans les frais.

Ses principaux inconvénients sont sa lenteur, les risques de dégât,


la non accessibilité de plusieurs localités, etc. En plus, les
expéditeurs sont responsables de la cueillette, du chargement et
de l'ancrage des marchandises à bord des wagons.
2. Les modes de transport
 Transport ferroviaire

La compagnie ferroviaire gère deux types de services :

- Le Wagon : il peut être complet ou partiel :


Le wagon complet est demandé à la gare ferroviaire en spécifiant la
nature et le poids de la marchandise pour choisir le plus adéquat.
Pour un Wagon partiel, le groupage est assuré par la compagnie
ferroviaire ou par le transitaire qui utilise tout le wagon pour
regrouper diverses marchandises appartenant à plusieurs clients.

- Le transport combiné : il combine le mode ferroviaire avec


d’autres modes de transport comme le ferroutage (RA/RO) assurant
le transport sur wagon de semi remorques, camions, …
2. Les modes de transport
 Transport ferroviaire

La SNCFT gère deux régimes pour le transport de marchandises :


- le transport en grande vitesse : ce transport est effectué le jour
même par le premier train voyageur correspondant à la destination
demandée. Il concerne les denrées périssables et les colis express
(médicaments, journaux,…) à condition que le poids soit inférieur ne
dépassant pas 50 Kg.
- le transport en petite vitesse concerne les envois qui dépassent les
50 Kg par expédition. Sous ce régime elle se charge d’acheminer les
envois en détail et les envois en wagons complets pour lesquels elle
offre deux gammes de prix différents. Sous ce régime de petite
vitesse, le délai de livraison est en moyenne de 24 heures pour 200
Km. La SNCFT offre une tarification dégressive en fonction des
quantités à livrer, le tonnage et les distances à parcourir.
2. Les modes de transport
 Transport maritime

- Ce moyen est très souvent utilisé pour le transport des minerais


(charbon, phosphate, …) et du pétrole, ainsi que de denrées comme
le blé, le maïs, l’orge , le sel, ...

- Le transport maritime est aussi souvent utilisé pour les produits


finis, à l’international. L’utilisation de conteneurs facilite la
manutention dans ce contexte et diminue les risques de perte et de
vol.
2. Les modes de transport
 Transport maritime

Sur le plan de la tarification, le coût du fret dépend en général de la


classe de marchandises ainsi que du poids brut (en tonnes) ou du
volume (en mètres cubes). Le coût du transport par conteneur est
forfaitaire sur une base de porte-à-porte, ce qui rend le groupement
très avantageux. Pour minimiser les coûts et les délais, il faut tenir
compte des installations et des coutumes en vigueur dans les ports
considérés. Chaque port a ses propres règles relatives à l'inclusion
des manutentions portuaires à l'embarquement.
2. Les modes de transport
 Transport maritime

Selon certains rapports, « plus de 90% des entreprises y ont


recours» et « les États-Unis, utilisent à eux seuls 70% du transport
maritime du commerce mondial ». Cependant, parcourant de très longues
distances et étant dépendant de points de passages stratégiques (Canal de
Suez et de Panama...), le transport maritime ne respecte pas toujours les
délais initialement prévus. Il peut aussi être exposé aux risques de
piraterie, de collision ou encore de naufrage.
2. Les modes de transport
 Transport aérien

Les principaux avantages du transport aérien sont les suivants :

• on peut rejoindre des clients éloignés de façon sûre et rapide ;


• l'exportation de denrées périssables est simplifiée ;
• le groupage est possible en passant par des transitaires internationaux ;
• les délais de livraison courts permettent de réduire les coûts de stockage
et/ou réagir rapidement face aux aléas.
2. Les modes de transport
 Transport aérien

Le principal désavantage : coût élevé. Il faut aussi tenir compte du


fait que les frais de cueillette et de livraison ne sont pas compris
dans le coût du fret. De plus, il faut prévoir des assurances. Les
tarifs sont fixés selon le poids et le volume. Des remises sont par
contre souvent possibles durant les périodes creuses.
2. Les modes de transport
 Transport intermodal et multimodal

- Les transports intermodales et multimodales sont des modes de transport


combinés qui englobent plusieurs modes de transport pour une seule
expédition, comme le transport aérien, maritime, ferroviaire ou encore
routier.

- Ces modes de transport sont très avantageux puisqu'ils sont flexibles et


rentables. En effet, ils permettent de transporter les marchandises plus
efficacement jusqu’à destination, sans les laisser au port d’arrivée. Par
exemple : L’acheminement par camion complète le moyen de transport
maritime jusqu’au local du vendeur ou de l’acheteur.
2. Les modes de transport
 Transport intermodal et multimodal

- Le transport intermodal combine divers modes de transport


et plusieurs fournisseurs sont contactés pour s’occuper du même voyage.
Ainsi plusieurs contrats de transport seront réalisés pour encadrer et
contrôler l’acheminement des marchandises.

- Le transport multimodal, quant à lui, combine plusieurs modes de


transport mais ce dernier est encadré et géré par un transporteur unique
qui réalise un seul contrat de transport.
3. Les aspects financiers de transport
3.1. Les règles de tarification en transport conventionnel
(en vrac)

Un vraquier Un navire citerne


3. Les aspects financiers de transport
3.1. Les règles de tarification en transport conventionnel
(en vrac)

Les facteurs à prendre en compte sont :

- Le mode de transport.

- La distance à parcourir.

- La nature du produit (standard, fragile, dangereux …).

- La vitesse du transport (délais imposé).

- Le volume du produit (son encombrement).

- La masse du produit (son poids).


3. Les aspects financiers de transport
3.1. Les règles de tarification : les équivalences
poids/volume
 Pour un transporteur le poids et le volume comptent.
 Le poids va très largement déterminer l’énergie à mettre en œuvre.
Chaque poids supplémentaires équivaut à des frais supplémentaires.
 Le volume détermine l’encombrement du moyen de transport. Tout
volume supplémentaire induit un manque à gagner car moins de
possibilité pour charger d’autres marchandises.
 Les deux éléments déterminent les plus ou moins grandes difficultés
de manutention (chargement et déchargement).
 Un transporteur ne peut pas se désintéresser par le poids ou le
volume. Les tarifs de transport conventionnel sont établis en Unité
payante. Cette unité payée s’exprime en Kilo ou en Tonne.
3. Les aspects financiers de transport
3.1. Les règles de tarification : Calcul des unités payantes
appelées poids taxable

Pour chaque mode de transport, les choses se présentent de façon


différente :
 Pour l’aérien, le poids est essentiel et le volume est secondaire.
 Pour le routier, le poids est important mais le volume compte aussi.
 Pour le maritime, le poids et le volume tiennent la même place.
 Pour le ferroviaire, le poids a peu d’importance et c’est le volume qui
compte le plus.
3. Les aspects financiers de transport
3.1. Les règles de tarification : Calcul des unités payantes
appelées poids taxable

En général, un transporteur annonce pour un trajet et un produit donné,


un prix au kilo transporté (ou à la tonne en maritime). C’est ce qu’on
appelle le taux de fret.

Il faut toutefois distinguer :


 Le poids réel du produit transporté : il s’agit du poids brut (le produit
et son conditionnement).
 Le poids de taxation : il s’agit du poids taxable ou poids payant qui
peut être supérieur ou égal au poids réel.
3. Les aspects financiers de transport
3.1. Les règles de tarification : Calcul des unités payantes
appelées poids taxable

C’est donc le poids taxable qui détermine le montant à payer. Il faut


donc avoir calculé le poids taxable d’une marchandise pour évaluer
son coût de transport. Ce coût dépend du poids réel mais aussi du
volume pour tenir compte des contraintes d’encombrement.

Le calcul du poids taxable est particulièrement important en aérien, en


routier et en maritime. Pour chacun de ces modes de transport, des
normes d’encombrement existent et sont appliquées en général par le
transporteur.
3. Les aspects financiers de transport
3.1. Les règles de tarification : Calcul des unités payantes
appelées poids taxable
Il n’y a que deux cas possibles :
 Soit le volume de la marchandise respecte l’encombrement standard :
poids taxable = poids réel.
 Soit le volume de la marchandise dépasse l’encombrement standard :
poids taxable > poids réel (pénalisation).

Cela revient à dire que chaque mode de transport définit, pour le


transport conventionnel, le volume maximum (en dm3) qu’un kilo doit
normalement occuper. Il faut bien retenir que ces règles ne
concernent que le transport conventionnel. Pour les transports
conteneurisés, les règles sont différentes.
3. Les aspects financiers de transport
3.1. Les règles de tarification : Calcul des unités payantes
appelées poids taxable

Les équivalences poids volume standards à retenir :

- En aérien, 1kg doit occuper au maximum 6 dm3.


- En routier, 1kg doit occuper au maximum 3 dm3.
- En maritime, 1Kg doit occuper au maximum 1 dm3 et 1T doit occuper
au maximum 1 m3
3. Les aspects financiers de transport
Exercice
- Soit 1 marchandise composée de 10 caisses contenant chacune 40KG
de produits.
- Chaque caisse a un poids à vide de 6 KG.
- Chaque caisse a les dimensions suivantes : 90cm*50cm*40cm
(L/l/h).

Déterminer le poids taxables de cette expédition :


- En aérien.
- En routier.
- En maritime.
3. Les aspects financiers de transport
3.2. L’utilisation des tarifs par tranche et le payant pour
Pour inciter les clients à faire transporter un maximum de marchandises,
les transporteurs pratiquent souvent une tarification dégressive par
tranche. C’est en particulier le cas du transport aérien.

Quelque soit la quantité chargée on paiera au minimum une taxation qui a


pour but de décourager les petits envois.

Exemple de tranche d’un transporteur aérien :


- De 1 à 80 Kg : 5 euros / kg.
- De 81 à 140 Kg : 4 euros / kg.
- + de 140 Kg : 3 euros / kg.
3. Les aspects financiers de transport
3.2. L’utilisation des tarifs par tranche et le payant pour

L’utilisation de ces tarifs comporte néanmoins des effets de


seuil. Pour pallier cet inconvénient les transporteurs
appliquent la règle du payant pour.

Prenons l’exemple d’un client ayant un poids taxable à faire


transporter de 75 Kg.
Il est dans la première tranche et devrait théoriquement payer :
75*5 = 375 euros.
Or, s’il avait 81 Kg à faire transporter il aurait payé simplement :
81*4 = 324 euros.
3. Les aspects financiers de transport
3.2. L’utilisation des tarifs par tranche et le payant pour
Autrement dit pour 6 Kg de plus il avait payé 51 euros de moins. Il s’agit
d’un effet de seuil. Dans ce cas semblable, le transporteur appliquera la
règle du payant pour et lui fera effectivement payer 324 euros au lieu de
375. Lorsqu’on calcule le prix d’un transport, il faut systématiquement
vérifier si le payant pour s’applique ou non.

Plus on s’approche du seuil supérieur d’une tranche et plus il y a de chance


que la règle du payant pour s’applique. Les transporteurs admettent
qu’un client déclare « payer pour » une quantité supérieure à la charge
réelle de façon à passer dans une tranche plus favorable lorsqu’il y a un
intérêt à le faire. Cette règle dite « du payant pour » est universelle et
même automatiquement appliquée.
3. Les aspects financiers de transport
3.3. La tarification pour les transports en conteneur ou
palette
1. Les conteneurs
Les tarifs sont annoncés pour un conteneur. Le poids et le volume ne
rentrent pas en ligne de compte. Il faut que le conteneur soit le plus
rempli possible et que le poids total ne dépasse pas la tolérance en
charge.

Sauf rares exceptions, celui qui a de la marchandise à faire transporter,


et qui veut utiliser le conteneur, ne passe jamais directement un
contrat avec un transporteur. Il s’adresse à un intermédiaire :
transitaire-groupeur. C’est ce dernier qui loue les conteneurs à une
compagnie de transport. Il refacture ensuite au chargeur en ajoutant
sa marge. Le tarif de louage, pour un trajet donné, est fourni pour le
conteneur complet.
3. Les aspects financiers de transport
3.3. La tarification pour les transports en conteneur ou
palette
C’est donc à celui qui retient le conteneur de le remplir le mieux
possible.
En cas de groupage, le prix du conteneur est réparti par le groupeur
entre les différents chargeurs proportionnellement au poids ou au
volume chargé.
Exemple de cas de groupage :
Trois producteurs de trois produits A, B et C s’adressent au même
groupeur pour faire transporter leurs produits de Bordeaux à New
York.
- A occupera 8 m3. - B occupera 10 m3. - C occupera 14 m3.
3. Les aspects financiers de transport
3.3. La tarification pour les transports en conteneur ou
palette

Le transitaire-groupeur louera donc un conteneur d’un volume de


32m3 auprès d’une compagnie maritime. Celle-ci lui facturera 1500
euros.

Le transitaire refacturera ensuite à chaque producteur en ajoutant sa


marge, supposons 20%.
3. Les aspects financiers de transport
3.3. La tarification pour les transports en conteneur ou
palette

2. Les palettes

Elles peuvent être facturées en conventionnel ou faire l’objet d’une


tarification spécifique « à la palette ».

La tarification « à la palette » se rencontre pour des produits


spécifiques (agro-alimentaire par exemple).

Les palettes peuvent aussi être conteneurisées.

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