Ce chapitre peut être considéré comme une révision et un complément de ce qu’on a appris en
deuxième année dans le module « Séries et Equations différentielles » en S3.
Systèmes d’ordre un
Dans la résolution d'un grand nombre de problèmes, on demande de trouver des fonctions 𝑦𝑦1 =
𝑦𝑦1 (𝑥𝑥), 𝑦𝑦2 = 𝑦𝑦2 (𝑥𝑥), … , 𝑦𝑦𝑛𝑛 = 𝑦𝑦𝑛𝑛 (𝑥𝑥) satisfaisant à un système d'équations différentielles qui
contiennent la variable 𝑥𝑥, les fonctions inconnues 𝑦𝑦1 , 𝑦𝑦2 , … , 𝑦𝑦𝑛𝑛 et leurs dérivées.
Considérons le système d'équations différentielles du premier ordre :
′
⎧ 𝑦𝑦1 = 𝑓𝑓1 (𝑥𝑥, 𝑦𝑦1 , 𝑦𝑦2 , … , 𝑦𝑦𝑛𝑛 )
� 𝑦𝑦 ′ = 𝑓𝑓 (𝑥𝑥, 𝑦𝑦 , 𝑦𝑦 , … , 𝑦𝑦 )
2 2 1 2 𝑛𝑛 (1)
⎨ ⋯
� ′
⎩𝑦𝑦𝑛𝑛 = 𝑓𝑓𝑛𝑛 (𝑥𝑥, 𝑦𝑦1 , 𝑦𝑦2 , … , 𝑦𝑦𝑛𝑛 )
où 𝑦𝑦1 , 𝑦𝑦2 , … , 𝑦𝑦𝑛𝑛 sont les fonctions inconnues et 𝑥𝑥 la variable.
Un tel système, résolu par rapport aux dérivées premières, est appelé système normal.
Intégrer ce système, c’est déterminer les fonctions 𝑦𝑦1 , 𝑦𝑦2 , … , 𝑦𝑦𝑛𝑛 vérifiant les équations (1) et
satisfaisant aux conditions initiales données :
𝑦𝑦1 (𝑥𝑥0 ) = 𝑦𝑦10 , 𝑦𝑦2 (𝑥𝑥0 ) = 𝑦𝑦20 , … , 𝑦𝑦𝑛𝑛 (𝑥𝑥0 ) = 𝑦𝑦𝑛𝑛0 (2)
On intègre le système (1) comme suit.
Dérivons la première des équations (1) par rapport à 𝑥𝑥 :
𝜕𝜕𝑓𝑓1 𝜕𝜕𝑓𝑓1 𝜕𝜕𝑦𝑦1 𝜕𝜕𝑓𝑓 𝜕𝜕𝑦𝑦
𝑦𝑦1″ = + + ⋯ + 1 𝑛𝑛
𝜕𝜕𝜕𝜕 𝜕𝜕𝑦𝑦1 𝜕𝜕𝜕𝜕 𝜕𝜕𝑦𝑦𝑛𝑛 𝜕𝜕𝜕𝜕
Remplaçons les dérivées 𝑦𝑦1′ , 𝑦𝑦2′ , … , 𝑦𝑦𝑛𝑛′ par leurs expressions 𝑓𝑓1 , 𝑓𝑓2 , … , 𝑓𝑓𝑛𝑛 tirées de (1), on obtient
l’équation
𝑦𝑦1″ = 𝐹𝐹2 (𝑥𝑥, 𝑦𝑦1 , … , 𝑦𝑦𝑛𝑛 ).
Dérivant l'équation obtenue et procédant de la même manière, on trouve :
𝑦𝑦1‴ = 𝐹𝐹3 (𝑥𝑥, 𝑦𝑦1 , 𝑦𝑦2 , … , 𝑦𝑦𝑛𝑛 ).
Continuant ainsi, on trouve en définitive
(𝑛𝑛)
𝑦𝑦1 = 𝐹𝐹𝑛𝑛 (𝑥𝑥, 𝑦𝑦1 , 𝑦𝑦2 , … , 𝑦𝑦𝑛𝑛 )
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On obtient ainsi le système suivant :
′
⎧ 𝑦𝑦1 = 𝑓𝑓1 (𝑥𝑥, 𝑦𝑦1 , 𝑦𝑦2 , … , 𝑦𝑦𝑛𝑛 )
� 𝑦𝑦 = 𝐹𝐹 (𝑥𝑥, 𝑦𝑦 , 𝑦𝑦 , … , 𝑦𝑦 )
″
1 2 1 2 𝑛𝑛
⎨ ⋯⋯⋯⋯ (3)
� (𝑛𝑛)
⎩𝑦𝑦1 = 𝐹𝐹𝑛𝑛 (𝑥𝑥, 𝑦𝑦1 , 𝑦𝑦2 , … , 𝑦𝑦𝑛𝑛 )
On tire des 𝑛𝑛 − 1 premières équations 𝑦𝑦2 , 𝑦𝑦3 , … , 𝑦𝑦𝑛𝑛 en les exprimant en fonction de 𝑥𝑥, 𝑦𝑦1 et des
(𝑛𝑛)
dérivées 𝑦𝑦1′ , 𝑦𝑦1″ , … , 𝑦𝑦1 ;
Substituant ces expressions dans la dernière équation (3), on obtient une équation du 𝑛𝑛ème ordre
portant sur 𝑦𝑦1
(𝑛𝑛) (𝑛𝑛−1)
𝑦𝑦1 = Φ�𝑥𝑥, 𝑦𝑦1 , 𝑦𝑦1′ , … , 𝑦𝑦1 � (5)
On détermine 𝑦𝑦1 en résolvant cette expression :
𝑦𝑦1 = 𝜓𝜓1 (𝑥𝑥, 𝐶𝐶1 , 𝐶𝐶2 , … , 𝐶𝐶𝑛𝑛 ) (6)
(𝑛𝑛−1)
Dérivons cette expression 𝑛𝑛 − 1 fois ; on trouve les dérivées 𝑦𝑦1′ , 𝑦𝑦1″ , … , 𝑦𝑦1 comme fonctions de
𝑥𝑥, 𝐶𝐶1 , 𝐶𝐶2 , … , 𝐶𝐶𝑛𝑛 .
Substituons ces fonctions dans les équations (4), on détermine 𝑦𝑦2 , 𝑦𝑦3 , … , 𝑦𝑦𝑛𝑛
Remarque :
Si le système (1) est linéaire par rapport aux fonctions inconnues, l’équation (5) saura aussi linéaire.
Exemple :
Intégrer le système
𝑦𝑦 ′ (𝑥𝑥) = 𝑦𝑦 + 𝑧𝑧 + 𝑥𝑥, 𝑧𝑧′ (𝑥𝑥) = −4𝑦𝑦 − 3𝑧𝑧 + 2𝑥𝑥 (𝑎𝑎)
avec les conditions initiales
𝑦𝑦(0) = 1, 𝑧𝑧(0) = 0 (𝑏𝑏)
Solution
On dérive la première équation par rapport à 𝑥𝑥
𝑦𝑦 ″ (𝑥𝑥) = 𝑦𝑦 ′ (𝑥𝑥) + 𝑧𝑧 ′ (𝑥𝑥) + 1
On remplace les premières dérivées par leurs expressions via le système
𝑦𝑦 ″ = (𝑦𝑦 + 𝑧𝑧 + 𝑥𝑥) + (−4𝑦𝑦 − 3𝑧𝑧 + 2𝑥𝑥) + 1
(𝑐𝑐)
= −3𝑦𝑦 − 2𝑧𝑧 + 3𝑥𝑥 + 1
De la première équation du système on tire 𝑧𝑧
𝑧𝑧 = 𝑦𝑦 ′ − 𝑦𝑦 − 𝑥𝑥 (𝑑𝑑)
Qu’on remplace dans la dernière équation
𝑦𝑦 ″ = −3𝑦𝑦 − 2(𝑦𝑦 ′ − 𝑦𝑦 − 𝑥𝑥) + 3𝑥𝑥 + 1
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Qui donne finalement l’équation différentielle du second ordre en 𝑦𝑦
𝑦𝑦 ″ + 2𝑦𝑦 ′ + 𝑦𝑦 = 5𝑥𝑥 + 1 (𝑒𝑒)
Dont la solution (voir Math 3, Séries et Équations Différentielles de 2ème année S3) est
𝑦𝑦(𝑥𝑥) = (𝐶𝐶1 + 𝐶𝐶2 𝑥𝑥) 𝑒𝑒−𝑥𝑥 + 5𝑥𝑥 − 9 (𝑓𝑓)
Et compte tenu de (𝑑𝑑)
𝑧𝑧(𝑥𝑥) = (𝐶𝐶2 − 2𝐶𝐶1 − 2𝐶𝐶2 𝑥𝑥)𝑒𝑒−𝑥𝑥 − 6𝑥𝑥 + 14 (𝑔𝑔)
Les constantes 𝐶𝐶1 et 𝐶𝐶2 se déterminent via (b)
𝑦𝑦(0) = 𝐶𝐶1 − 9 = 1 ⇒ 𝐶𝐶1 = 10
𝑧𝑧(0) = 𝐶𝐶2 − 2𝐶𝐶1 + 14 = 0 ⇒ 𝐶𝐶2 = 6
Finalement, la solution est
𝑦𝑦(𝑥𝑥) = 2(5 + 3)𝑒𝑒−𝑥𝑥 + 5𝑥𝑥 − 9
𝑧𝑧(𝑥𝑥) = −2(7 + 6𝑥𝑥)𝑒𝑒−𝑥𝑥 − 2(3𝑥𝑥 − 7)
Remarque
Nous avons supposé dans les raisonnements précédents que l’on pouvait tirer les fonctions
𝑦𝑦2 , 𝑦𝑦3 , … , 𝑦𝑦𝑛𝑛 des 𝑛𝑛 − 1 premières équations (3). Mais on peut parfois tirer 𝑦𝑦2 , 𝑦𝑦3 , … , 𝑦𝑦𝑛𝑛 de moins de
𝑛𝑛 − 1 équations. On obtient alors pour déterminer 𝑦𝑦 une équation différentielle d’ordre inférieur à
𝑛𝑛.
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Le système (C) peut être linéaire ou pas, ici, dans ce chapitre (programme officiel) on s’intéresse
uniquement aux systèmes linaires de la forme
′
⎧ 𝑦𝑦1 = a11 𝑦𝑦1 + 𝑎𝑎12 𝑦𝑦2 + ⋯ + 𝑎𝑎1𝑛𝑛 𝑦𝑦𝑛𝑛 + 𝑓𝑓1 (𝑥𝑥)
� 𝑦𝑦 ′ = a 𝑦𝑦 + 𝑎𝑎 𝑦𝑦 + ⋯ + 𝑎𝑎 𝑦𝑦 + 𝑓𝑓 (𝑥𝑥)
2 21 1 22 2 2𝑛𝑛 𝑛𝑛 2 (D)
⎨ ⋯⋯⋯⋯
� ′
⎩𝑦𝑦𝑛𝑛 = a𝑛𝑛1 𝑦𝑦1 + 𝑎𝑎𝑛𝑛2 𝑦𝑦2 + ⋯ + 𝑎𝑎𝑛𝑛𝑛𝑛 𝑦𝑦𝑛𝑛 + 𝑓𝑓𝑛𝑛 (𝑥𝑥)
où les coefficients 𝑎𝑎𝑖𝑖𝑖𝑖 sont des fonction de la variable indépendante 𝑥𝑥. Le système (D) peut s’écrire
sous la forme compacte
𝐲𝐲′ (𝑥𝑥) = 𝐀𝐀 𝐲𝐲(𝑥𝑥) + 𝐟𝐟 (𝑥𝑥) (E)
Avec 𝐲𝐲′ , 𝐲𝐲 et 𝐟𝐟 sont de des vecteurs de ℝ𝑛𝑛
𝑇𝑇
𝐲𝐲′ (𝑥𝑥) = �𝑦𝑦1′ (𝑥𝑥), 𝑦𝑦2′ (𝑥𝑥), … , 𝑦𝑦𝑛𝑛′ (𝑥𝑥)�
𝑇𝑇
𝐲𝐲(𝑥𝑥) = �𝑦𝑦1 (𝑥𝑥), 𝑦𝑦2 (𝑥𝑥), … , 𝑦𝑦𝑛𝑛 (𝑥𝑥)�
𝑇𝑇
𝐟𝐟 (𝑥𝑥) = �𝑓𝑓1 (𝑥𝑥), 𝑓𝑓2 (𝑥𝑥), … , 𝑓𝑓𝑛𝑛 (𝑥𝑥)�
et 𝐀𝐀 la matrice des coefficients
𝑎𝑎11 (𝑥𝑥) 𝑎𝑎12 (𝑥𝑥) ⋯ 𝑎𝑎1𝑛𝑛 (𝑥𝑥)
⎡ 𝑎𝑎 (𝑥𝑥) 𝑎𝑎 (𝑥𝑥) ⋯ 𝑎𝑎2𝑛𝑛 (𝑥𝑥) ⎤
𝐀𝐀 = ⎢
⎢ ⋮
21 22 ⎥
⋮ ⋯ ⋮ ⎥
𝑎𝑎
⎣ 𝑛𝑛1 (𝑥𝑥) 𝑎𝑎 𝑛𝑛2 (𝑥𝑥) ⋯ 𝑎𝑎𝑛𝑛𝑛𝑛 (𝑥𝑥)⎦
Méthode matricielle
Si le système (E) contient un grand nombre d’équations différentielles, sa résolution par les méthodes
d’éliminations devient difficile. Dans de telles situations, le recours à la méthode matricielle permet
de surmonter beaucoup de problèmes calculatoires. Mais, cette méthode est valable uniquement pour
les systèmes linéaires à coefficients constants, i.e. la matrice 𝐀𝐀 est constante.
Par analogie, la solution du système s’écrit
𝐲𝐲(𝑥𝑥) = 𝑒𝑒𝑘𝑘𝑘𝑘 𝛂𝛂
Après dérivation et substituer dans (E), on obtient (𝑒𝑒𝑘𝑘𝑘𝑘 ≠ 0)
(𝐀𝐀 − 𝑘𝑘𝐈𝐈)𝛂𝛂 = 0
Le problème devient celui aux valeurs propres 𝑘𝑘 et vecteurs propres 𝛂𝛂.
La solution générale du système homogène (𝐟𝐟 (𝑥𝑥) = 0) s’écrit comme une combinaison linéaire de
tous les vecteurs propres associés à chaque valeur propre. Ces dernières s’obtiennent en résolvant
l’équation algébrique auxiliaire (caractéristique)
det(𝐀𝐀 − 𝑘𝑘𝐈𝐈) = 0
qui, en général, peut admettre des solutions réelles ou complexes, distinctes ou multiples.
1. Valeurs propres réelles distinctes :
Soit 𝑘𝑘1 , 𝑘𝑘2 , … , 𝑘𝑘𝑛𝑛 ∈ ℝ ces solutions et 𝛼𝛼1 , 𝛼𝛼2 , … , 𝛼𝛼𝑛𝑛 ∈ ℝ𝑛𝑛 leurs vecteurs propres correspondants
linéairement indépendants. Alors
𝐲𝐲1 (𝑥𝑥) = 𝑒𝑒𝑘𝑘1 𝑥𝑥 𝛂𝛂1 , 𝐲𝐲2 (𝑥𝑥) = 𝑒𝑒𝑘𝑘2 𝑥𝑥 𝛂𝛂2 , … , 𝐲𝐲𝑛𝑛 (𝑥𝑥) = 𝑒𝑒𝑘𝑘𝑛𝑛 𝑥𝑥 𝛂𝛂𝑛𝑛
sont des solutions linéairement indépendants et la solution générale est une combinaison linéaire de
ces solutions
𝐲𝐲(𝑥𝑥) = 𝑐𝑐1 𝑒𝑒𝑘𝑘1𝑥𝑥 𝛼𝛼1 + 𝑐𝑐2 𝑒𝑒𝑘𝑘2 𝑥𝑥 𝛂𝛂2 + ⋯ + 𝑐𝑐𝑛𝑛 𝑒𝑒𝑘𝑘𝑛𝑛 𝑥𝑥 𝛂𝛂𝑛𝑛
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Remarque :
Si la matrice A est réelle et symétrique, et les valeurs propres et les vecteurs propres seront réelles.
2. Valeurs propres réelles multiple (Cas n=2) :
Supposant que l’équation auxiliaire admet une solution double 𝑘𝑘1 = 𝑘𝑘2 = 𝑘𝑘 pour une matrice
𝐀𝐀(2 × 2), rapidement on aura
𝐲𝐲1 (𝑥𝑥) = 𝑒𝑒𝑘𝑘𝑘𝑘 𝛂𝛂1
Pour une solutions non nulle, on cherche 𝐲𝐲2 (𝑥𝑥) sous la forme
𝛼𝛼1 (𝑥𝑥)
𝐲𝐲2 (𝑥𝑥) = 𝑒𝑒𝑘𝑘𝑘𝑘 𝛂𝛂(𝑥𝑥) = 𝑒𝑒𝑘𝑘𝑘𝑘 � �
𝛼𝛼2 (𝑥𝑥)
qu'on peut renforcer sa représentation en l’écrivant comme
𝐲𝐲2 (𝑥𝑥) = 𝑒𝑒𝑘𝑘𝑘𝑘 𝛂𝛂(𝑥𝑥) = 𝑒𝑒𝑘𝑘𝑘𝑘 (𝑥𝑥 𝛂𝛂1 + 𝛂𝛂2 )
Exemple : résoudre le système de Cauchy suivant
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𝑦𝑦1 (0) = 𝑦𝑦2 (0) = 1 ⇒ 𝑐𝑐1 = −1, 𝑐𝑐2 = −2
Système inhomogène :
Si le système est non homogène, i.e. 𝐟𝐟 (𝑥𝑥) ≠ 0, on cherche la solution particulière sous forme
𝐲𝐲𝑝𝑝 (𝑥𝑥) = 𝐘𝐘(𝑥𝑥) ⋅ 𝐜𝐜(𝑥𝑥)
avec
𝐘𝐘(𝑥𝑥) = (𝐲𝐲1 (𝑥𝑥) 𝐲𝐲2 (𝑥𝑥) ⋯ 𝐲𝐲𝑛𝑛 (𝑥𝑥))
la matrice fondamentale (𝑛𝑛 × 𝑛𝑛) formée par les vecteurs solution du système homogène et 𝐜𝐜(𝑥𝑥) un
vecteurs.
Remplaçant dans le système, on aura
𝐲𝐲′𝑝𝑝 = 𝐘𝐘′ (𝑥𝑥) ⋅ 𝐜𝐜(𝑥𝑥) + 𝐘𝐘(𝑥𝑥) ⋅ 𝐜𝐜′ (𝑥𝑥) = �𝐀𝐀𝐀𝐀(𝑥𝑥)� ⋅ 𝐜𝐜(𝑥𝑥) + 𝐘𝐘(𝑥𝑥) ⋅ 𝐜𝐜′ (𝑥𝑥)
= �𝐀𝐀𝐀𝐀(𝑥𝑥)� ⋅ 𝐜𝐜(𝑥𝑥) + 𝐟𝐟 (𝑥𝑥)
Comparons les deux termes du second membre on écrit
𝐘𝐘(𝑥𝑥) ⋅ 𝐜𝐜′ (𝑥𝑥) = 𝐟𝐟 (𝑥𝑥)
L’intégration de celle-ci donnera le vecteur 𝐜𝐜(𝑥𝑥).
La solution générale du système non homogène est alors
𝑥𝑥
𝐲𝐲(𝑥𝑥) = 𝐲𝐲ℎ (𝑥𝑥) + 𝐲𝐲𝑝𝑝 (𝑥𝑥) = 𝐲𝐲ℎ (𝑥𝑥) + 𝐘𝐘(𝑡𝑡) � 𝐘𝐘−1 (𝑡𝑡) ⋅ 𝐟𝐟 (𝑡𝑡)d𝑡𝑡
𝑥𝑥0
2 𝑒𝑒 2 1
• Solution du système homogène :
– Valeurs propres :
�1 − 𝑘𝑘 2 � = 0 ⇒ 𝑘𝑘 = 1 ± 2 = �𝑘𝑘1 = 3
2 1 − 𝑘𝑘 𝑘𝑘2 = −1
– Vecteurs propres :
1 − 𝑘𝑘1 2 𝑢𝑢
� � � 1 � = �0� ⟹ 𝑢𝑢2 = 𝑢𝑢1 ⇒ 𝐮𝐮 ≡ �1�
2 1 − 𝑘𝑘1 𝑢𝑢2 0 1
1 − 𝑘𝑘2 2 𝑣𝑣
� � �𝑣𝑣1 � = �0� ⟹ 𝑣𝑣2 = −𝑣𝑣1 ⇒ 𝐯𝐯 ≡ � 1 �
2 1 − 𝑘𝑘2 2 0 −1
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Alors, la solution du système homogène est la combinaison linéaire de ces deux solutions
fondamentales
𝐲𝐲𝑘𝑘1 (𝑡𝑡) = 𝑒𝑒𝑘𝑘1 𝑡𝑡 𝐮𝐮 ; 𝐲𝐲𝑘𝑘2 (𝑡𝑡) = 𝑒𝑒𝑘𝑘2 𝑡𝑡 𝐯𝐯
Autrement dit
𝐲𝐲ℎ (𝑡𝑡) = 𝜆𝜆 𝑒𝑒3𝑡𝑡 �1� + 𝜇𝜇 𝑒𝑒−𝑡𝑡 � 1 �
1 −1
• Solution particulière :
On cherche la solution sous la forme
𝐲𝐲𝑝𝑝 (𝑡𝑡) = 𝐘𝐘(𝑡𝑡) ⋅ 𝐜𝐜(𝑡𝑡)
Avec
3𝑡𝑡
𝐘𝐘(𝑡𝑡) = �𝑒𝑒3𝑡𝑡 𝑒𝑒−𝑡𝑡 � ; 𝐜𝐜(𝑡𝑡) = �𝑐𝑐1 (𝑡𝑡)�
𝑒𝑒 −𝑒𝑒−𝑡𝑡 𝑐𝑐2 (𝑡𝑡)
Le vecteur 𝐜𝐜(𝑡𝑡) se détermine par la résolution de l’équation
𝐘𝐘 ⋅ 𝐜𝐜′ = 𝐟𝐟
Qui s’écrit comme
𝐜𝐜′ (𝑡𝑡) = 𝐘𝐘−1 (𝑡𝑡) ⋅ 𝐟𝐟 (𝑡𝑡)
où
1 1 −𝑡𝑡
−𝑒𝑒3𝑡𝑡 � = 1 �𝑒𝑒−3𝑡𝑡
𝑇𝑇
𝑒𝑒𝑡𝑡 � = 1 �𝑒𝑒−3𝑡𝑡
𝑇𝑇
𝑒𝑒−3𝑡𝑡 �
𝐘𝐘−1 (𝑡𝑡) = (CY )𝑇𝑇 = �−𝑒𝑒−𝑡𝑡
|𝐘𝐘| −2𝑒𝑒 −𝑒𝑒
2𝑡𝑡 𝑒𝑒3𝑡𝑡 2 𝑒𝑒−3𝑡𝑡 −𝑒𝑒𝑡𝑡 2 𝑒𝑒𝑡𝑡 −𝑒𝑒𝑡𝑡
Ce qui donne
1 −3𝑡𝑡
𝑒𝑒−3𝑡𝑡 � �𝑒𝑒2𝑡𝑡 � d𝑡𝑡 = 1 � �𝑒𝑒−𝑡𝑡 + 𝑒𝑒−2𝑡𝑡 � d𝑡𝑡
𝐜𝐜(𝑡𝑡) = � 𝐘𝐘−1 (𝑡𝑡) ⋅ 𝐟𝐟 (𝑡𝑡) d𝑡𝑡 = � �𝑒𝑒 𝑡𝑡
2 𝑒𝑒 −𝑒𝑒𝑡𝑡 𝑒𝑒𝑡𝑡 2 𝑒𝑒3𝑡𝑡 − 𝑒𝑒2𝑡𝑡
− 𝑒𝑒−𝑡𝑡 ⁄2 − 𝑒𝑒−2𝑡𝑡 ⁄4
= � 3𝑡𝑡 �
𝑒𝑒 ⁄6 − 𝑒𝑒2𝑡𝑡 ⁄4
Donc, la solution particulière est
−𝑡𝑡 −2𝑡𝑡
3𝑡𝑡
𝐲𝐲𝑝𝑝 (𝑡𝑡) = 𝐘𝐘(𝑡𝑡) ⋅ 𝐜𝐜(𝑡𝑡) = �𝑒𝑒3𝑡𝑡 𝑒𝑒−𝑡𝑡 � �− 𝑒𝑒 ⁄2 − 𝑒𝑒 ⁄4�
𝑒𝑒 −𝑒𝑒−𝑡𝑡 𝑒𝑒3𝑡𝑡 ⁄6 − 𝑒𝑒2𝑡𝑡 ⁄4
|
− 𝑒𝑒2𝑡𝑡 ⁄2 − 𝑒𝑒𝑡𝑡 ⁄4 + 𝑒𝑒2𝑡𝑡 ⁄6 − 𝑒𝑒𝑡𝑡 ⁄4
= � 2𝑡𝑡 �
− 𝑒𝑒 ⁄2 − 𝑒𝑒𝑡𝑡 ⁄4 − (𝑒𝑒2𝑡𝑡 ⁄6 − 𝑒𝑒𝑡𝑡 ⁄4)
|
− 𝑒𝑒2𝑡𝑡 ⁄3 − 𝑒𝑒𝑡𝑡 ⁄2
=� �
−2 𝑒𝑒2𝑡𝑡 ⁄3
Qu’on peut écrire sous la forme d’une combinaison linéaire du second membre 𝐟𝐟 (𝑡𝑡)
1
𝐲𝐲𝑝𝑝 (𝑡𝑡) = − �2 3� �𝑒𝑒2𝑡𝑡 � ≡ 𝐀𝐀′ ⋅ 𝐟𝐟 (𝑡𝑡)
6 4 0 𝑒𝑒𝑡𝑡
Donc, comme prévu, la solution particulière prend la forme du second membre du système.
La solution générale de notre système de départ est alors
1 2𝑡𝑡 𝑡𝑡
𝐲𝐲(𝑡𝑡) = 𝐲𝐲ℎ (𝑡𝑡) + 𝐲𝐲𝑝𝑝 (𝑡𝑡) = 𝜆𝜆 𝑒𝑒3𝑡𝑡 �1� + 𝜇𝜇 𝑒𝑒−𝑡𝑡 � 1 � − �2 𝑒𝑒 +2𝑡𝑡3 𝑒𝑒 �
1 −1 6 4 𝑒𝑒
Ou
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⎧𝑦𝑦 (𝑡𝑡) = 𝜆𝜆 𝑒𝑒3𝑡𝑡 + 𝜇𝜇 𝑒𝑒−𝑡𝑡 − 1 𝑒𝑒2𝑡𝑡 − 1 𝑒𝑒𝑡𝑡
� 1 3 2
⎨ 2 2𝑡𝑡
�𝑦𝑦1 (𝑡𝑡) = 𝜆𝜆 𝑒𝑒 − 𝜇𝜇 𝑒𝑒 − 𝑒𝑒
3𝑡𝑡 −𝑡𝑡
⎩ 3
Il ne reste qu’à déterminer les constantes 𝜆𝜆, 𝜇𝜇 en appliquant les conditions initiales :
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