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II.2.

Caractéristiques et propriétés chimiques:


II.2.1. Stabilité chimique : C’est le pouvoir d’un matériau de résister à l’action des
acides, des bases, des solutions salines et des gaz. Les installations le plus souvent
soumises à l’action de liquides et de gaz corrosifs sont: les installations sanitaires, les
conduites de canalisations hydrauliques (soumises à l’action de l’eau de mer contenant
beaucoup de sel en solution).
Les pierres naturelles calcaires (marbre, dolomite) ne résistent pas à l’action des acides
même les plus faibles.
Le bitume ne peut pas résister aux solutions alcalines concentrées. Les matériaux
céramiques et éléments en matière plastique sont les plus stables contre l’action des
acides et des bases.
II.2.2. La durabilité :
C’est le pouvoir d’un matériau en service, de résister à l’action commune des facteurs
atmosphériques et autres (variations de température ou d’humidité, l’action du gel et des
rayons solaires etc...).
Elle peut être définie, d’une manière générale, comme la capacité d’un matériau à
maintenir son bon comportement et ses performances, dans de bonnes conditions de
sécurité, pendant la durée de service prévue pour l’ouvrage.
D’une façon spécifique la durabilité peut être définie comme la résistance du matériau
(ciment, béton, granulats etc....) aux agressions physiques, physico-chimiques et
chimiques, qu’elles soient d’origine interne (intrinsèque) ou externe (carbonatation,
action des sulfates (Ettringite secondaire...)).

II.3. caractéristiques et propriétés mécaniques

II.3.1. La dureté
Définition: C’est la capacité d’un matériau de résister à la pénétration d’un corps plus
dur que lui. La dureté ne correspond pas toujours à la résistance d’un matériau.
La dureté des matériaux en pierre est déterminée à l’aide des minéraux de l’échelle de
MOHS ( voir tableau 4 ) composé de 10 minerais, disposés suivant leur dureté
croissante et connue. L’indice de dureté du matériau essayé se situe entre deux indices
de dureté de minerais consécutifs dont l’un raye et l’autre est lui même rayé par ce
matériau.

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Tableau 4 : Echelle de dureté de MOHS
indice
de minerai caractéristiques de dureté
dureté
1 Talc ou craie Facilement rayé par l’ongle
2 Gypse ou sel gemme rayé par l’ongle
3 calcite ou anhydrite Facilement rayés avec une lame d’acier
4 Fluorine Rayée avec une lame d’acier sous pression
modérée
5 Apatite (Acier) Rayée avec une lame d’acier sous forte pression
6 Feldspath Gratte légèrement le verre, n’est pas rayé avec une
lame d’acier
7 Quartz
8 Topaze Rayent facilement le verre, ne sont pas rayés avec
9 Corindon une lame d’acier
10 Diamant
Exemple: Dureté de 2,5 pour l’ongle et 1,5 pour le plomb

La dureté des métaux et des matières plastiques est définie par l’empreinte de bille.
L’usure par frottement dépend de la dureté des matériaux. Cette propriété est d’une
grande importance pour le traitement d’un matériau, surtout si celui-ci est utilisé pour
les planchers ou revêtements routiers.
II.3.2. Usure par abrasion:
Définition: On appelle usure, la destruction d’un matériau soumis à l’action commune
de l’usure par abrasion et du choc. La résistance à l’usure est évaluée par une perte de
masse exprimée en pourcentage pondéral.
La tenue à l’usure par abrasion d’un matériau se caractérise par une perte de la masse
initiale, rapportée à 1 m2 de la surface d’abrasion.
II.3.3. Résistance aux chocs ou résilience: La limite de résistance au choc est
caractérisée par la quantité de travail dépensé pour la destruction d’une éprouvette
rapportée à l’unité de volume du matériau (J/m3). Les essais des matériaux au choc sont

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faits à l’aide d’un matériel spécial appelé mouton. Cette caractéristique est importante
dans le cas des planchers et revêtements routiers.
II.3.4. Résistance à la compression:
La résistance à la compression des matériaux, utilisés dans les domaines de génie-civil,
est différente (voir tableau 5).
Tableau 5 : résistance à la compression de différents matériaux
Matériaux Résistance en compression (MPa)
Béton cellulaire 3.....5
Béton léger 2.....45
Béton normal 5.....60
Brique d’argile 10.....25
Granite, Basalte 160.....300
Acier 400.....850
acier de précontrainte 1000.....2000

Contrainte de compression:
La résistance en compression d’un matériau s’obtient en général à l’aide d’une presse
hydraulique. Les résultats d’essais dépendent sensiblement de la forme et des
dimensions du corps d’épreuve. La charge de rupture permet seulement de déterminer
un classement pour les matériaux et de s’assurer de leur régularité. La mesure doit être
reproductible dans des conditions identiques. La résistance en compression permet le
classement de nombreux matériaux tels que béton, mortier, ciment, brique etc....
La compression d’une éprouvette provoque à cause des contraintes normales fx une
déformation longitudinale et une déformation transversale. Cette déformation
transversale engendre des contraintes de traction transversales fy (voir fig. 12).

fx : contrainte de compression
fx fy : contrainte de traction
fy

Fig .12. Déformation d’une éprouvette

Le béton est un matériau qui résiste très mal à la traction. Il peut rompre sous l’action de
faibles contraintes de traction.

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L’expérience a montré que la valeur de la résistance en traction du béton est environ 10
fois moindre que sa résistance en compression. On peut alors définir une contrainte
limite de rupture.

Il existe des matériaux qui ont une grande résistance aussi bien à la traction qu’à la
compression. Ces matériaux possèdent en général de grandes déformations
transversales.
Pour certains matériaux, on ne peut pas définir leur contrainte de rupture. C’est le cas
par exemple d’acier doux, du plomb, de quelques matières plastiques etc. pour lesquels
leur contrainte limite est liée à une définie déformation résiduelle après l’essai de
compression.




Fig 13 Chargement d’une éprouvette par compression

Méthode d’essai à la compression


L’essai de compression s’effectue au moyen d’une presse hydraulique sur des
éprouvettes qui peuvent avoir différentes formes normalisées.
Le corps d’épreuve est placé entre les plateaux de la presse hydraulique. Ces derniers
vont gêner la déformation transversale en créant des contraintes tangentes par
frottement entre eux et les surfaces du corps d’épreuve en contact. Ces contraintes
tangentes vont à leur tour s’opposer au gonflement (déformation) transversale de
l’éprouvette ce qui correspond à un frettage localisé qui entraîne une augmentation de
résistance.

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Photo 1: Exemple de presse pour les essais sur les pates pures, mortiers et bétons

Photo 2: Moules pour la confection d’éprouvettes en pâte pure, mortiers et bétons


(cubiques a x a , prismatiques a xa x4a , cylindrique  / 2 )

Sur la fig.14 sont représentés les déformations sur un échantillon de béton de forme
cylindrique.



 Rupture par


glissement éclatement
Fig 14 Rupture d’éprouvettes en béton

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Si l’effort est correctement centré et uniformément réparti (difficile en général à
réaliser), les premières fissures apparaissent dans la région centrale et elles sont
parallèles au sens de l’effort.
S’il apparaît une fissuration longitudinale il y aura une rupture par glissement ou par
éclatement (voir fig. 14). Ces phénomènes se retrouvent surtout dans les bétons à hautes
résistances.
Si on considère à titre d’exemple une éprouvette en acier doux de forme cylindrique et
on la soumet à l’essai de compression, en se transformant, l’éprouvette d’acier prendra
la forme d’un tonneau. Par contre, sur une éprouvette de béton on observe une rupture.
La rupture survient selon des plans obliques avec formation de pyramides tronquées ou
de diabolo régulier ou deux cônes opposés par les sommets (voir photo 3).
Les détails d’exécution et toutes les précautions à prendre, lors de cet essai de
compression, sont précisés dans la norme P18-406. On retiendra en particulier les points
suivants:
* les extrémités des éprouvettes (face de chargement) doivent être surfacées en
employant un mélange de soufre et de matériaux granuleux.
Atitre d’exemple, le mélange peut avoir la composition suivante:
fleur de soufre.............................62 parties
sable fin   0,5 mm.................36 parties
noir de fumée .............................. 2 parties

La rupture se produit en forme


de diabolo régulier lorsque
l’éprouvette est bien centrée et
les faces surfacées
perpendiculairement à l’axe.

Photo 3 Eprouvette cylindrique (16/ 32) soumise à la compression

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La résistance d’un béton est une notion toute relative et elle dépend de la méthode
d’essai utilisée et des formes et dimensions des éprouvettes testées. La résistance en
compression varie suivant la taille des corps d’épreuves. Plus ceux - ci sont petits et
plus les résistances sont élevées.
Le béton de l’ouvrage a des résistances différentes de celles du même béton essayé sur
des éprouvettes d’essais normalisées (il y a l’effet de masse et une hydratation différente
du fait des évolutions des températures elles même différentes). La résistance en
compression des bétons ou mortiers est donc à associer à la méthode d’essai (ou à la
référence à la norme utilisée) et à l’échéance fixée.
La résistance sur cylindre d’élancement deux (2) ( = 16 cm et H = 32 cm) est plus
faible de l’ordre de 20% que la résistance sur cubes de 20 cm (fig. 15)
Pour une même qualité de béton on trouve que:
* Les prismes et les cylindres résistent moins bien à la compression que les
cubes de même section transversale.
* Les prismes bas dont la hauteur est inférieure au côté résistent mieux à la
compression que les cubes
C’est pourquoi on est obligé de suivre strictement les normes établies pour la forme et
les dimensions de l’éprouvette.
Actuellement l’éprouvette normalisée utilisée pour le béton est un cylindre dont la
section droite est de 200 cm2 et dont sa hauteur est le double de son diamètre (/2).

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Fig 15 Variation des résistances en compression d’un béton en fonction de la forme
et des dimensions des éprouvettes
On peut définir des coefficients qui relient les résistances calculées sur des éprouvettes
en fonction de leurs dimensions :
fcyl = cyl * F/S avec F : Force appliquée
S : surface de l’éprouvette
Tableau (6) Influence de la dimension des éprouvettes cylindriques sur la
résistance à la compression
Dimensions du 11/22 16/32 20/40 25/50 30/60 40/80
cylindre (cm) (*)
cyl 1,02 1,00 0,97 0,95 0,91 0,85
(*) : éprouvette de référence
fcub = cub * F/S avec F : force de rupture
S : section de l’éprouvette
Tableau .7. Influence de la dimension des éprouvettes cubiques sur la résistance à
la compression
Dimension du 10 14 20 25 30
cube (cm )
cub 1,10 1,00 0,95 0,92 0,90
Pour les métaux, le bois et d’autres matériaux on détermine rarement la résistance à la
rupture en compression mais la charge qui provoque un raccourcissement défini d’après
les normes.
La fig. 16. montre des courbes caractéristiques pour quelques matériaux (diagramme
contrainte - déformation)
fc
Acier

Aluminium
f=10% Bois

 =l/l0 (% )

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0 1 10
Fig .16. Diagramme contrainte-raccourcissement en compression

II.3.5.Résistance à la traction
La résistance à la traction peut être déterminée soit par des essais directs soit par des
essais indirects de traction.
*Les essais directs:Ils sont facilement réalisables sur les matériaux homogènes
dont la valeur de la résistance en traction est sensiblement égale à celle de
compression: métaux, certaine matières plastiques etc...
* Les essais indirects: Ils s’effectuent en règle générale surtout sur les
matériaux raides et fragiles: béton, mortier, pâte pure etc. Pour ces matériaux on
peut exceptionnellement réaliser des essais directs, néanmoins la préparation des corps
d’épreuves est difficile et coûteuse.
II.3.5.1 Essais directs de traction (matériaux homogènes)
Méthode d’essai
L’essai de traction direct se fait à l’aide d’une presse hydraulique sur des éprouvettes de
forme cylindriques de longueur l0 = (5 à 10) d0 avec d0 : diamètre de l’éprouvette.

On applique une charge croissante de traction sur l’éprouvette et on enregistre au cours


de l’essai les déformations engendrées en fonction de la charge appliquée (fig. 17).
F

état de
contrainte d0 l0 = 5 d0

Fig 17 Eprouvette soumise à l’essai de traction

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Sous l’action de la force F, l’éprouvette s’allonge et l’enregistreur indique à chaque
instant l’effort et l’allongement l de la partie entre les repères distants de l0. La
déformation en fonction de la contrainte est représentée par le diagramme contrainte-
déformation.
La contrainte de traction est égale à : ft = F/S
La déformation relative est égale à :  t = l/ l0
Le diagramme contrainte-déformation constitue la base de tout calcul de
dimensionnement des constructions. Ce diagramme est souvent idéalisé, dans le cas des
aciers, en traçant des segments de droite (Fig. 18).
ft

fes

t
es s = 10°/oo
Fig 18 diagramme contrainte-déformation
Le diagramme réel contrainte-déformation d’un acier doux a approximativement l’allure
suivante Fig. 19
ft

frupture C
A B D
fa *

Droite de Hooke
E Module d’élasticité  = l/l0
O  rupture
Fig 19 Diagramme contrainte- déformation pour un acier doux naturel
A partir de ce diagramme on peut définir quatre domaines pour l’acier doux:
1/ Domaine O-A « Domaine élastique et linéaire »

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Dans cette zone les allongements sont proportionnels aux contraintes. Le chargement et
le déchargement sont réversibles, il n’y a pas de déformations résiduelles.
L’expression de la contrainte en fonction de l’allongement relatif est donnée par la loi

de Hooke: ft = E *  Avec E : Module de Young ou module d’élasticité

longitudinal
 : Allongement relatif « nombre sans dimensions »

 = l/l0 ft = F/S = E * 
On constate par ailleurs que l’éprouvette se rétracte transversalement. Les valeurs des
dimensions transversales de l’éprouvette sont aussi proportionnelles aux contraintes et
donc aussi proportionnelles à l’allongement longitudinal relatif d’où:
d / d 0
d/d0 = -  * l/l0  =- Avec l : Allongement +
l / l0

 : Coefficient de poisson d : rétrécissement

La contrainte limite de proportionnalité entre contrainte et déformation correspond au


point A sur la courbe et elle est appelée limite d’élasticité. Dans toute la région
correspondant à OA, lorsqu’on supprime la force F l’éprouvette reprend sa longueur
initiale. On dit que l’on se trouve dans la zone élastique.
L’expérience a montré que la valeur de E pour les aciers était pratiquement constante
quelle que soit la nuance de l’acier utilisé et vaut 200.000 MPa. Par contre la contrainte
limite élastique varie en fonction des différents types d’acier.
2/Domaine AB : Domaine plastique
Entre A et B, l’éprouvette s’allonge à effort de traction constant mais il n’y a plus de
réversibilité. Si l’on décharge l’éprouvette, il subsiste une déformation résiduelle et on
décrit une droite parallèle à OA. La déformation résiduelle est aussi appelée déformation
rémanente. Si l’on recharge à nouveau on décrira cette droite parallèle à OA tant que
l’on reste inférieur à la contrainte limite d’élasticité de l’acier fe.
3/Domaine BC: Zone de raffermissement
Entre B et C pour que l’éprouvette puisse continuer de s’allonger il faut que la
contrainte augmente. Le point C correspond à la contrainte maximale ou contrainte de
rupture fr.

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On définit un phénomène appelé ductilité qui caractérise la possibilité d’un matériau à
s’allonger au delà de sa limite élastique. Le phénomène contraire est appelé fragilité.
L’acier utilisé dans le génie-civil est un matériau ductile. Le fait qu’on n’a pas à craindre
de rupture fragile (la rupture se produit après un fort allongement, facilement décelable)
constitue une qualité fondamentale de ce matériau. C’est pourquoi dans les règles
B.A.E.L on accepte de faire travailler l’acier au-delà de sa limite d’élasticité jusqu’à un
allongement de 10°/oo.
4/DomaineCD : Striction
Au delà de la limite de rupture apparaît le phénomène de striction. L’allongement ne se
répartit plus sur la longueur de l’éprouvette mais il se concentre au voisinage d’une
section droite dont l’aire diminue rapidement jusqu’à la rupture.

Si au lieu d’un effort de traction nous avions appliqué un effort de compression, nous
aurions obtenu un diagramme symétrique par rapport à l’origine de celui examiné ci-
dessus. Le module et la limite élastique ont mêmes valeurs en traction et en
compression.
Lorsqu’on réalise une expérience analogue à la précédente avec un acier écroui, le palier
AB n’est plus aussi net et la courbe représentative est pratiquement continue (voir fig
20).
La limite d’élasticité est donc plus difficile à déterminer, aussi dans ce cas on considère,
par convention, que la limite élastique correspond à la contrainte pour laquelle
l’allongement rémanent est égale à 2 °/oo.
fs

fes

s
0 2°/oo
Fig. 20 diagramme contrainte-déformation d’un acier écroui

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La structure atomique des matériaux (métaux entres autres..) est à la base de toutes les
explications relatives aux différents comportements après déformation. C’est-à-dire que
le comportement du matériau peut s’expliquer par l’arrangement du réseau cristallin.
L’arrangement des troncs atomiques réguliers est appelé arrangement cristallin.
Sous l’action d’une force de traction le réseau cristallin du matériau peut se trouver
déplacé.
* Dans le cas d’une déformation élastique: on constate un changement réversible
des distances (distances réticulaires) et des angles entre les atomes dans le réseau
cristallin et les forces de rétablissement de l’état initial sont suffisantes.
* Dans le cas des déformations plastiques : sous l’action des forces qui dépassent
la limite élastique, la déformation se produit par glissement de quelques plans
réticulaires l’un par rapport à l’autre. La déformation est irréversible.
II.3.5.2. Essais indirects de traction « Matériaux hétérogènes »
La connaissance de la résistance en traction des matériaux hétérogènes est indispensable
surtout pour les bétons et mortiers. La résistance à la traction a un rôle important dans
tous les problèmes liés à la fissuration, traction et cisaillement des matériaux. Deux
méthodes sont généralement utilisées pour la mesure de la résistance à la traction des
bétons, mortiers et pâtes pures de ciment.

II.3.5.2.1 Essai de traction par flexion


L’essai de flexion se réalise sur des éprouvettes prismatiques soumises à deux charges
symétriques « voir photo 4 »

Photo 4 : Appareil simrupt pour la mesure de la résistance en traction par flexion


(éprouvette a x a x 4a cm)

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F/2 F/2
a/2 a a a a/2

 
3a a
4a

Fig 21. Schéma statique de l’essai


La résistance à la flexion est donnée par:
M
ff  *v avec M = F * a/2 Moment fléchissant
I
I = a4 /12 Inertie de la section
d’où : ff = 3* F/a2 v = a/2 Equidistance entre l’axe neutre et la fibre
la plus tendue (fibre inférieure)
Les résultats obtenus sont très optimistes dans un rapport pouvant varier de 1 à 1,6.
Il faut tenir de la plastification de la zone tendue dans la phase de pré-rupture
(proportionnalité entre les déformations et contraintes) n’est plus valable.

Fig. 22. Diagramme des contraintes

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Axe neutre

A B C
AB = 0,6* AC
On tenant donc compte de la plastification du béton on en déduit:
ft = 0,6* ff = 0,6* 3 * F/a2 = 1,8 F/a2

II.3.5.2.2 Essai de traction par fendage ou essai brésilien


La Norme NF P 18-408 précise en particulier les dispositions de mise en charge.
L’éprouvette est placée horizontalement entre les plateaux de la presse et dans l’axe ;
le contact des génératrices supérieure et inférieure avec les plateaux est assuré par
l’intermédiaire de bandes de mesures en contreplaqué Okoumé (voir photo 5 et fig. 23)
Photo 5 : Rupture d’une éprouvette cylindrique dans l’essai de traction par
fendage

F
 e

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 e
L b b = ( 0,09  0,01) d
F e = 4  1 mm
Fig 23. Schéma statique de l’essai de fendage

La contrainte de traction engendrée pour équilibrer l’effort F est :


2F F
f   0,637 avec F : Charge de rupture
dL dL
d : Diamètre de l’éprouvette
L : Longueur de l’éprouvette
ou encore à partir de la formule empirique:
F
f  0,55
dL
Les résultats que l’on obtient sont moins dispersés que dans le cas précédent. Ils sont un
peu optimistes par rapport à la valeur de la résistance à la traction. Il semblerait que
l’excès de la valeur de la résistance est de l’ordre de 8 à 10 %.
Avantage de l’essai brésilien :
* Possibilité d’utilisation des mêmes moules et des mêmes presses que pour la
compression.
* Les essais peuvent être réalisés sur des carottes prélevées dans un ouvrage à
condition toutefois qu’elles soient très régulières.
* Les éprouvettes cylindriques de 200 cm2 donnent des résultats plus représentatifs.

II.3.6 Cisaillement
Le cisaillement peut se produire sous l’action de sollicitations dans les éléments de
construction.
Le cisaillement est engendré sous l’action des forces extérieures (Fig 24; 25)
provoquant un déplacement de deux sections planes parallèles.

Cas des constructions métalliques


F/2
F
F/2 sections cisaillées

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Fig 24 Assemblages par boulons ou rivets

soudures

Fig 25 Assemblage par soudure (avec cordons latéraux)

 = F/S avec  : contrainte de cisaillement


S : section cisaillée

On retrouve également des contraintes de cisaillement dans les constructions déformées


par flexion (Fig. 26).
La résistance au cisaillement d’un matériau évite le déplacement transversal des
différentes sections d’une poutre fléchie :

T T

  
Fig 26 Poutre soumise au cisaillement par flexion

La détermination de la contrainte de cisaillement est importante.


Elle permet:
* de dimensionner les longueurs de soudure des joints, le nombre et les dimensions des
rivets ou boulons à réaliser au niveau des joints.
* de calculer les armatures transversales d’une poutre en béton armé.
De plus la connaissance de la contrainte de cisaillement, du matériau utilisé dans la
construction, est nécessaire.

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En général la résistance au cisaillement des aciers est plus faible comparativement à la
résistance en traction ou en compression.
Le cisaillement est un phénomène qui provoque un glissement des plans d’une section
(Fig. 27)

 l La loi de Hooke dans le cas du cisaillement est

donnée par: =*G


 a Avec G: module d’élasticité transversal

et  = l / a

Fig. 27 : déformation par cisaillement
En raison du caractère complexe des contraintes de cisaillement, les valeurs
caractéristiques du cisaillement sont généralement dérivées des contraintes normales.

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