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LA MIRCOECONOMIE DU CONSOMMATEUR

Partie ¼ : L’utilité totale et l’utilité marginale

 La notion d’utilité
L’utilité correspond à la satisfaction éprouvée en consommant des
biens. On distingue l’utilité totale, qui résulte de la consommation
d’un certain bien, de l’utilité marginale, qui se réfère à la
consommation d’un peu plus ou d’un peu moins de ce bien (une
unité supplémentaire).
 L’analyse cardinale
o L’utilité mesurable
Pour les NEOCLASSIQUES le consommateur est capable de donner une
valeur ou un chiffre à la satisfaction obtenue suite à la c° d’un bien, cela
implique que l’utilité est additive.
- La fonction d’utilité est croissante : la hausse de la c° d’un bien va
toujours provoquer une hausse de l’utilité : la fonction d’utilité
marginale sera toujours positive.
- La fonction d’utilité marginale est décroissante : la c° d’une unité
supplémentaire va entraîner une hausse de l’utilité mais de manière
relativement moins importante que la dernière unité consommée :
cela implique que la fonction d’utilité est une fonction croissante
mais à taux décroissant.
o Le lien entre utilité et rareté
Le plaisir/besoin diminue à mesure qu’il est satisfait : l’utilité dépend de la
quantité  rareté (= faible quantité).
 L’analyse ordinale
o Le principe de l’analyse ordinale
Second courant NEOCLASSIQUE  les utilités ne sont pas mesurables : les
consommateurs ne peuvent donner une signification objective mais ils
peuvent effectuer un ordre de préférence entre des biens ou paniers.
Le consommateur peut :
- Préférer le bien X1 au bien X2
- Préférer le bien X2 au bien X1
- Être indifférent au bien X1 et au bien X2
o La courbe d’indifférence
La courbe d’indifférence se définit comme la représentation de
l’ensemble de paniers de biens qui procurent la même utilité (ou
satisfaction) au consommateur.

o Les propriétés de la courbe d’indifférence


 La décroissance
Pour un panier de bien donné, lorsqu’un consommateur réduit sa
consommation de l’un des deux biens, il augmente sa consommation de
l’autre bien pour maintenir constante son utilité.
 La convexité
Le Taux Marginal de Substitution (TMS) entre deux biens est la quantité
d’un bien à laquelle le consommateur doit renoncer pour obtenir une unité
supplémentaire de l’autre bien tout en conservant le même niveau de
satisfaction  la courbe d’indifférence est convexe par rapport à l’origine
car, comme dans l’approche cardinale, l’utilité marginale est décroissante.
 La transitivité
Elle explique que si une combinaison A est préférée à une combinaison B,
et si cette combinaison B est préférée à une combinaison C, alors A est
préférée à C  deux courbes d’indifférence pour un même individu peuvent
se couper.
LA MICROECONOMIE DU CONSOMMATEUR
Partie 2/4 : La détermination de l’équilibre

L’équilibre du consommateur consiste, à partir de ses préférences


et compte tenu de son budget et des prix des différents biens, à
déterminer les quantités qu’il achètera de façon à maximiser sa
satisfaction.
 La droite de budget
Budget  contrainte  données exogènes.
𝑅 = 𝑃[𝑐]𝐶 + 𝑝[𝑝]𝐶
R = revenu ; p[c] et p[p] = prix de deux biens (c et p) ; C = nombre de
bien C ; P = nombre de bien P.

La droite de budget, encore appelée « ligne » ou « droite des prix »,


illustre l’ensemble des combinaisons des deux biens que le
consommateur peut acheter compte tenu de son budget et des prix
du marché.
 La détermination de l’équilibre du consommateur
Détermination de l’équilibre du consommateur  Q des 2 biens qui
maximisent son utilité  carte d’indifférence de l’individu.
L’équilibre du consommateur se situe au point de tangence entre la droite
de budget et l’une des courbes d’indifférence.
Le rapport des unités marginales pondérées par les prix des différents biens
sont égales.
𝑈𝑚𝑐 𝑈𝑚𝑝
= avec Um = unité marginale de… .
𝑃𝑐 𝑃𝑝

La carte d’indifférence d’un consommateur représente l’ensemble


de ses courbes d’indifférence illustrant des niveaux d’utilité
différents.
LA MICROECONOMIE DU CONSOMMATEUR
Partie ¾ : Les modifications de l’équilibre du
consommateur

 La réaction du consommateur à un changement de son revenu


o La courbe de consommation-revenu
Considérant que seul le revenu du consommateur se modifie, les prix des
biens restent inchangés.
Hausse du revenu  déplacement de la droite de budget vers la droite.
À partir de cette courbe de consommation-revenu on peut établir pour
chaque bien une relation entre la quantité consommée à l’équilibre et le
revenu.
o Les courbes d’Engel et la caractérisation des biens
 Les biens normaux, inférieurs, prioritaires et de luxe
Lorsque le revenu d’un individu augmente, une part plus importante de ce
R sera attribuée au luxe après les B de premières nécessités.
Lorsque le revenu de l’individu augmente, la quantité consommée
de chacun des deux biens augmente. Il s’agit de « biens normaux ».
Si ce n’avait pas été le cas, l’augmentation du revenu aurait entrainé
une baisse de la consommation (cas rare), les biens touchés par
cette baisse auraient été qualifiés de « biens inférieurs » parce
qu’ils auraient été remplacés par d’autres produits de qualité
supérieure (par exemple, le beurre remplacerait le saindoux).
On observe que le même accroissement du revenu donne lieu à des
augmentations d’achat des deux biens mais que celle-ci est plus
grande pour le cinéma que pour les pommes. S’agissant des
pommes, on remarque que l’accroissement de la quantité achetée
est inférieur à l’augmentation du revenu. Il s’agit d’un « bien
prioritaire ». A l’inverse, l’accroissement de la fréquentation du
cinéma est plus important que celui du revenu. Ce type de bien est
appelé « bien de luxe » ou « bien supérieur ». Autrement dit, si la
consommation des deux biens augmente, la fraction que le
consommateur alloue au bien prioritaire diminue alors qu’elle
augmente pour le cinéma, bien de luxe.
 L’élasticité-revenu
Biens normaux, Er est positive : si R augmente  c° d’un B augmente.
Biens prioritaires, 0 < Er < 1 : si R augmente  c° d’un B augmente mais
faiblement (moins que proportionnel).
Biens de luxe, Er > 1 : si R augmente  c° d’un B augmente de manière
plus que proportionnelle par rapport au R.
Bien inférieur, la c° diminue lorsque R augmente  l’élasticité revenu est
négative.
L’élasticité-revenu compare l’accroissement relatif de la quantité
consommée d’un bien par rapport à l’accroissement relatif du
revenu. Mathématiquement, elle se calcule comme suit :
∆𝑸/𝑸
𝑬𝒓 = 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝑸 = 𝒒𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é 𝒅𝒆 𝑩 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒐𝒎𝒎é𝒆, 𝒆𝒕 𝑹 𝒍𝒆 𝒓𝒆𝒗𝒆𝒏𝒖
∆𝑹/𝑹

 La réaction du consommateur à un changement de prix relatif


o L’effet de revenu
L’effet de revenu exprime la réaction du consommateur en ce qui
concerne l’achat d’un bien donné lorsque son revenu se modifie soit
parce que celui-ci augmente, soit parce que le prix du bien baisse.
o L’effet de substitution
L’effet de substitution exprime le taux auquel le consommateur
substitue le bien aux autres produits lorsque le prix de ce bien se
modifie.
o Le cumul des deux effets et le paradoxe de Giffen
Bien normal  baisse du prix cumul (dans le même sens) de l’effet de
revenu et de substitution et entraine un accroissement de ce bien.
Bien inférieur  effet revenu est négatif donc si le prix augmente, l’effet
revenu compense celui de substitution  la hausse du prix conduit à une
hausse de c° de ce bien = paradoxe de Giffen.
Bien supérieur  on achète des diamants car ils sont chers, si le prix du
diamant diminue, la c° de diamants diminue.
LA MICROECONOMIE DU CONSOMMATEUR
Partie 4/4 : La fonction de demande

 La fonction de demande individuelle


Pour connaitre la fonction de demande d’un bien, il suffit de modifier
uniquement le prix de ce bien.
Mais des variables sont négligées  goût, le revenu, le prix des autres
biens.
𝑄𝑥 = 𝑓(𝑃𝑥)

 La fonction de demande totale


Par définition, la fonction de demande totale du marché est la
somme des demandes individuelles de tous les consommateurs.
o La détermination de la demande totale et les critiques
adressées à son calcul
La fonction de demande totale dépend uniquement du prix du bien en
question mais la plupart du temps tous les éléments qui exercent une
influence agissent ensemble.
On privilégie donc les réactions de la demande par rapport à la variable qui
exerce l’influence prépondérante à savoir le prix.
o Les élasticités de la demande
 L’élasticité-prix de la demande
Si e < 1 : D faiblement élastique  ∆Q < ∆P (bien inférieurs).
Si e > 1 : D est élastique (biens normaux, biens de luxe).
Si e = 0 : D inélastique  ∆Q ne varie pas en fonction du prix (biens de
première nécessité n’ayant pas de substitution).
L’élasticité de la demande mesure les variations de la demande
∆𝑸/𝑸
consécutives à des variations de prix : 𝒆 = ∆𝑷/𝑷

 L’élasticité croisée de la demande


Si l’élasticité croisée est positive  les B sont substituables.
Si l’élasticité croisée est négative  les B sont complémentaires.
Si l’élasticité croisée est nulle  les B sont indépendants.
L’élasticité croisée de la demande mesure les variations des achats
d’un bien en fonction des variations de prix d’un autre bien.
Mathématiquement, l’élasticité croisée se calcule comme suit :
∆𝑸𝒙 /𝑸𝒙
𝒆𝒙/𝒚 = ∆𝑷𝒚 /𝑷𝒚

o Le surplus du consommateur
Le surplus du consommateur mesure l’écart entre l’utilité qu’il
retire de la consommation d’un bien et sa valeur de marché.

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