Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
EL MOIFEK 2020/2021
II / droits d’enregistrement.
A/ Définition
L’enregistrement est une formalité à laquelle la loi soumet certains actes et
conventions. Il consiste en l’analyse, par l’inspecteur des impôts chargé de
l’enregistrement, des actes et conventions présentés à cette formalité pour en
déterminer la nature juridique et percevoir un impôt dit "droit d’enregistrement".
L’enregistrement a un but essentiellement fiscal. Toutefois, la formalité de
l’enregistrement produit un effet juridique qui consiste à donner date certaine aux
actes et conventions sous seings privés (S.S.P.), par leur inscription sur un registre dit
"registre des entrées". L’enregistrement est parmi les formalités qui donnent date
certaine aux actes S.S.P. à l’égard des tiers. En outre, la formalité de l’enregistrement
a pour effet d’assurer la conservation des actes.
Au regard du Trésor, l’enregistrement fait foi de l’existence de l’acte enregistré et de
sa date. Il constitue une présomption de validité en ce qui concerne la désignation
des parties à cet acte et l’analyse du contenu de la convention qu’il constate. Cette
présomption est valable jusqu’à preuve du contraire. Dans les rapports des parties
entre elles, celles-ci ne peuvent se prévaloir de la copie de l’enregistrement d’un
acte, établie sous forme d’un extrait des registres et documents de l’administration
pour exiger l’exécution de cet acte. L’enregistrement ne constitue ni une preuve
complète, ni même à lui seul un commencement de preuve par écrit. Par ailleurs,
l’accomplissement de la formalité de l’enregistrement n’est pas une condition de
validité des actes qui restent soumis aux règles de droit qui les régissent.
Pour les contrats de sociétés leurs droits d’enregistrements dépendent de la nature
et la valeur des apports.
a/Les apport purs et simples :
On appelle apports pur et simples les apports qui sont rémunérés par des droits
sociaux représentatifs du capital social et qui sont soumis aux risques éventuels de
l’entreprise.
Les droits sociaux sont matérialisés par l’attribution de parts sociales ou d’action ou
simplement par l’inscription dans les statuts.
Les apports purs et simples peuvent être :
Exercice2 :
Lors de la création d’une société, Mr tarik apporte contre remise d’actions de valeur
nominale de 100 dh , les apports suivants :
Terrain 1800000 dh ; créance-clients 200000 dh; stock de matières 500000 dh ;
dettes 500000 dh .
TAF -Calculer les droits d’enregistrement dans les cas suivants :
1ère cas: Imputation sur le terrain.
2ème cas: Imputation sur les stocks.
3ème cas : Imputation de 400000 sur les stocks et 100000 sur le terrain.
Exercice3:
Une SA a été constituée le 1/1/2017, les apports sont :
Mr X :
Fonds commercial : 15000 dh
Construction : 90000 dh
Marchandises : 18000 dh
Clients : 22500 dh
Numéraire 19500 dh
Fournisseurs 37500 dh
Autres Actionnaires :
Numéraire 322500 dh
T.A.F
Déterminer le montant des droits d’enregistrement dans le cas ou les statuts
imputant les dettes a raison de 52% sur les biens immeubles, le reste sur les stocks.