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Chapitre 1 : Quels sont les sources et les dé s de la croissance économique ?

Objec fs d’appren ssage :


- Comprendre le processus de croissance économique et les sources de la croissance : accumula on des facteurs et
accroissement de la produc vité globale des facteurs ; comprendre le lien entre le progrès technique et
l’accroissement de la produc vité globale des facteurs.
- Comprendre que le progrès technique est endogène et qu’il résulte en par culier de l’innova on.
- Comprendre comment les ins tu ons (notamment les droits de propriété) in uent sur la croissance en a ectant
l’incita on à inves r et innover ; savoir que l’innova on s’accompagne d'un processus de destruc on créatrice.
- Comprendre comment le progrès technique peut engendrer des inégalités de revenus.
- Comprendre qu’une croissance économique soutenable se heurte à des limites écologiques (notamment
l’épuisement des ressources, la pollu on et le réchau ement clima que) et que l’innova on peut aider à reculer ces
limites.
La croissance économique est au cœur de nos préoccupa ons : c’est grâce à la créa on de nouvelles richesses que
sont distribués les revenus qui perme ent ensuite de consommer, d’inves r…il est donc fondamental de comprendre
d’où vient ce e croissance : quels sont les facteurs économiques ou non, nécessaires pour qu’il y ait croissance ?
Ce chapitre est d’abord l’occasion de ré échir aux origines de la croissance économique, grâce à l’accumula on des
facteurs de produc on, mais aussi grâce à l’accroissement de la produc vité globale des facteurs. C’est l’occasion de
découvrir le rôle des innova ons et du progrès technique, comme éléments centraux de la croissance endogène.
L’innova on et, plus largement, la croissance économique nécessitent toutefois que les pays aient des ins tu ons
ables. Celles-ci jouent, en e et, un rôle central dans l’incita on à inves r et innover. Mais la croissance économique
doit faire face à di érents dé s, puisqu’elle repose en par e sur le progrès technique, créateur d’ac vités nouvelles
mais aussi destructrices d’ac vités anciennes. C’est ce que permet de montrer l’étude du processus de destruc on-
créatrice mis en évidence par J. A. Schumpeter. Le progrès technique peut aussi être à l’origine d’une augmenta on
des inégalités, en par culier les inégalités de revenus. En n, la croissance économique soutenable bute sur des limites
écologiques de la croissance économique, qui peuvent parfois être repoussées par le progrès technique.
I/ Quelles sont les sources de la croissance économique ?
Le produit intérieur brut (PIB) est l'indicateur de dimension macroéconomique (agrégat) qui permet de quan er la
valeur totale de la produc on de richesses annuelle e ectuée par les agents économiques résidant à l'intérieur d'un
territoire.
Il est mesuré par la somme des valeurs ajoutées produites par les agents résidents au cours de la période de
référence (le plus souvent, l’année). Le PIB intègre la produc on marchande, évaluée aux prix de marché, et la
produc on non marchande des administra ons, mesurée par les coûts de produc on à défaut de prix de marché des
services non marchands.

Remarques :
1. Les trois approches du PIB
Produc on : PIB =Somme des Valeurs Ajoutées + impôts sur les produits (TVA + droits de douane) – subven ons sur
les produits.
Revenu : PIB = Rémunéra on des salariés + impôts sur la produc on et les importa ons - subven ons + excédent
d'exploita on / revenu mixte
Demande : PIB= Consomma on Finale + Forma on brute de capital xe +Varia on de stocks + Exporta ons-
Importa ons

2. Ne pas confondre PIB en valeur et PIB en volume : Le PIB en valeur(ou nominal) est mesuré avec les prix de chaque
année. Ceci pose un problème pour comparer les données dans le temps, puisque la monnaie voit son pouvoir d’achat
se détériorer avec la hausse des prix. Pour supprimer l’e et de l’in a on, le PIB en volume (ou réel) est donc mesuré à
prix constants.
Ainsi, le PIB réel = (PIB nominal/indice des prix) x 100
Exemple : France, le PIB en euros courants est de 2149.8Milliards (indice des prix, base 100 en 2014)
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Sachant que Le PIB nominal en 2018 est 2353.1 milliards et l’indice des prix de 102.9 la même année …Le PIB réel en
2018 est de….. (2353.1/102.9)x100 = 2286.8 …2286.8 Milliards d’euros.

Si le PIB est l'agrégat de la comptabilité na onale le plus connu, il est également le plus cri qué. On lui reproche
généralement de ne pas mesurer le bien-être ou le bonheur, de ne pas intégrer les ac vités domes ques des
ménages, de croître avec les catastrophes ou encore de ne pas tenir compte de la dégrada on de l'environnement.

1. L’accumula on des facteurs travail et capital est source de croissance économique.


La croissance économique est l’augmenta on durable de la produc on des richesses (biens et services), sur un
territoire, mesurable à travers la varia on du PIB réel sur une période donnée.
On peut véri er le caractère durable de l’augmenta on de la produc on des richesses en France sur un document
factuel publié par l’Insee …sur une période observée de 68 ans (de 1950 à 2018) Le PIB français a progressé d’une
année à l’autre (excepté 1974,1993 et 2009). (doc1 page16.Bordas)
Par ailleurs, le rythme de croissance économique peut être irrégulier …une période de croissance rela vement faible
(TCAM de 1.2% entre 2001 et 2010) peut succéder à une croissance es mée normale (entre 1991 et 2000, le PIB s’est
accru, en moyenne, de 2.1% par an).
Souvent, la croissance économique est perçue à par r de l’augmenta on soutenue de la produc on de biens et
services dans un pays pour une année donnée.
Exemple : En France, le PIB s’est accru de 1.1% en 2016(par rapport à celui de l’année 2015). (Source : données OCDE,
2018)
Si elle est supérieure à la croissance démographique, elle permet d’élever le niveau de vie moyen, c’est-à- dire la
quan té de biens et de services dont dispose en moyenne une société.
La croissance économique est un phénomène récent puisqu’elle apparait avec la première révolu on industrielle dans
les pays développés. (L’éthique protestante et l’idée du progrès indé ni de la civilisa on, qui s’a rme de la
Renaissance à l’époque des Lumières a surement changé les psychologies, évolu on favorable au développement de
la curiosité sur l’environnement, la volonté d’innover et d’avoir une prise sur sa des née…).
La croissance économique s’explique d’abord par la quan té de facteurs de produc on mobilisés. Ainsi, la quan té
de facteur travail, c’est-à-dire l’augmenta on de la popula on ac ve, contribue directement à l’évolu on de la
quan té de biens et services produits.
Mais c’est surtout l’accumula on du capital qui joue un rôle important : l'augmenta on en volume du stock de
capital par le biais de l'inves ssement net, joue un rôle plus important que l'augmenta on du volume de travail
dans le processus de croissance.
Le facteur capital peut ainsi prendre di érentes formes qui sont des leviers de croissance. Au sens strict, il s’agit
du capital physique ou capital technique, c’est-à-dire l’ensemble des ressources u lisées pour produire : machines,
ou llage, biens intermédiaires, ma ères premières. Dans un sens plus large, le capital recouvre à la fois le capital
xe (stock de biens durables, tels que des machines, des nés à en produire d'autres et le capital circulant (les
ma ères premières par exemple) qui est voué à être transformé au cours du processus produc f.
L'augmenta on du stock de capital (ou inves ssement) semble essen elle à la croissance car le capital nouveau a un
double e et :
Il augmente le volume de capital disponible pour la produc on
Il intègre de nouveaux procédés, de nouvelles techniques qui le rendent encore plus produc f. Les nouvelles
généra ons de capital sont plus performantes que les anciennes et jouent donc un rôle important dans le
processus de croissance.
Durant la première révolu on industrielle, la croissance démographique, à long terme, a contribué à accroitre le
nombre d’adultes et donc à favoriser l’augmenta on du facteur travail. C’est aussi une période d’intense
accumula on du capital, la forma on brute du capital xe(FBCF) représente 25% du PIB.
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Ainsi, une croissance économique extensive repose quasi exclusivement sur l’augmenta on des facteurs de
produc on, capital et travail.
Ex : Aux Etats-Unis, les contribu ons du facteur travail et du capital sont respec vement de 0.9 point et 0.5 point à
une croissance économique de 1.4% en 2016 (Source ; données OCDE, 2018)
2 .Le progrès technique est source de croissance économique.
Au XIXe siècle, les économistes se concentrent notamment sur la terre en tant que facteur de produc on. L'enjeu était
de comprendre comment l’accroissement de la popula on (8 à 30 % selon les pays) pouvait être nourri, a n d'éviter la
trappe malthusienne (risque de famine évoqué par le pasteur Malthus). La ques on de la produc vité est donc posée.
Si la terre exploitée augmente, la produc on augmentera aussi, mais de moins en moins rapidement, car les terres
mises en culture sont de moins en moins fer les.

Ce e loi est ensuite reprise dans le cadre de la produc on industrielle, pour laquelle les deux facteurs de produc on
étudiés sont le travail et le capital. Lorsqu'un de ces facteurs de produc on augmente mais pas les autres, la
produc on augmente et la produc on marginale diminue….risque d’un état sta onnaire.
Or historiquement, la croissance économique est con nue.
La décomposi on de la croissance révèle qu’un « troisième facteur» intervient : la produc vité globale des facteurs
(PGF ! rapport entre la produc on /volume des facteurs de produc on u lisés) qui est la mesure sta s que (de
l’impact) du progrès technique !ensemble des éléments qui améliorent la combinaison travail-capital rendant plus
e caces les facteurs de produc on, sans que leur quan té ait nécessairement augmenté.
Une meilleure éduca on et un capital rajeuni sont le signe d’une meilleure qualité des facteurs de produc on (travail
et capital). Ce e meilleure qualité des facteurs permet une plus grande e cacité de la produc on. En e et, des
salariés mieux formés sont plus produc fs, et des machines plus récentes intègrent les nouvelles technologies,
tombent moins en panne. Surtout, la combinaison de travailleurs mieux formés et de machines plus récentes permet
d’accroître l’e cacité de la produc on, et donc la produc vité globale. Ainsi, les sources des gains de produc vité du
travail sont : des biens de produc on durables plus performants, une améliora on des quali ca ons et des
compétences (améliora on du capital humain) ainsi qu’une organisa on du travail plus e cace.
Remarque : Parmi les éléments à la source du progrès technique, Gary Becker met l’accent sur l’importance du capital
humain :
Il correspond aux savoirs et savoir-faire accumulés par une personne.
Le mot « capital »est u lisé parce qu’on considère que ce stock est les résultats des « inves ssements »réalisés au
cours de la vie, par l’éduca on ini ale à l’école, puis par la forma on professionnelle pendant la vie ac ve.
Mais, si ces éléments sont mesurables (niveau de diplôme, dépenses de forma on), d’autres aspects moins
chi rables en font aussi par e : échanges spontanés de connaissances dans le milieu professionnel, expérience
accumulée, ou encore état de santé de la popula on et ap tude physique et mentale au travail.

Constat : ….sur une croissance annuelle moyenne de 5.9% en France entre 1960 et 1973, la contribu on respec ve du
travail et du capital peut être évaluée à 1,6point et 0,3 point, ce qui laisse un résidu de 4 points…la PGF.
C’est une croissance intensive…elle repose davantage sur l’améliora on de l’e cacité des facteurs de produc on
u lisés (plutôt que de leur augmenta on)
L’améliora on de la PGF vient à la fois d’innova ons majeures, l’électricité et les TIC, mais aussi de l’améliora on du
capital humain (éduca on) et du rajeunissement du capital (inves ssement).
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Ainsi, le progrès technique permet des gains de produc vité (augmenta on de la valeur ajoutée par heure travaillée),
qui, quelle que soit leur répar on génèrent de la croissance économique.

a) PT ! gains de produc vité !baisse des couts de produc on!baisse des prix (1)

!Hausse des salaires(2)

(1)+(2)!hausse de la consomma on (de la consomma on nale des ménages )! hausse de la produc on


!croissance éco

b) PT!gains de produc vité ! baisse des coûts de produc on! hausse des pro ts + hausse des rece es scales !
hausse de l’inves ssement privé et de l’inves ssement public ! hausse de la FBCF ! hausse de la produc on !
croissance économique

3. le progrès technique est endogène.


Le progrès technique n’est pas une manne tombée du ciel, ainsi les théories de la croissance endogène cherchent à
endogénéiser le progrès technique, c'est-à-dire à construire des modèles qui expliquent son appari on. Ces modèles
ont été développés à par r de la n des années 1970 notamment par Paul Romer, Robert E. Lucas et Robert Barro. Ils
se fondent sur l'hypothèse que la croissance génère par elle-même le progrès technique. Ainsi, il n'y a plus de fatalité
des rendements décroissants : la croissance engendre un progrès technique qui permet que ces rendements
demeurent constants. Si tel est le cas, la croissance n'a donc plus de limite. À travers le progrès technique, la
croissance cons tue un processus qui s'auto-entre ent.
Le progrès technique résulte d’une volonté stratégique de réaliser des inves ssements, eux-mêmes générateurs
d’externalités posi ves qui pro tent à toute la société.
Les inves ssements (en capital humain, en recherche développement, en infrastructures) ont un rendement privé
faible, alors que le rendement social pour toute la société est très élevé du fait des externalités posi ves. L’entreprise
qui inves t ne ent compte que du rendement privé, ce qui est ra onnel. Or, parfois, le rendement privé est faible,
incertain, voire presque inexistant, alors que le rendement social (qui pro tera à toute la société) est élevé. Il y a donc
des externalités posi ves importantes, mais sans intérêt pour l’entreprise qui inves t; en conséquence, il y a peu de
chance pour que l’entreprise inves sse. C’est donc l’État qui intervient, soit pour réaliser lui-même l’inves ssement
(inves ssement dans la recherche fondamentale, dans les infrastructures économiques –routes, ports, réseaux de
communica on - et sociales –hôpitaux, écoles-) soit pour inciter les entreprises à réaliser l’inves ssement (brevets
pour protéger les innova ons, subven ons, réduc on de la pression scale crédit à taux faible…).

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II/Quel rôle jouent les innova ons dans la croissance économique ?


1. Les innova ons sont à l’origine du progrès technique.
Les innova ons sont le résultat des inves ssements en recherche développement, à la fois privés (a n d’obtenir une
récompense monétaire) et publics (obtenir un béné ce social).
Les innova ons n’arrivent pas de manière isolée, mais de manière cumula ve, chaque innova on interagissant avec
d’autres pour en générer de nouvelles. Le progrès technique désigne ce mouvement général qui devient un
« progrès »dans la mesure où il élève la produc vité.
Les innova ons prennent di érentes formes : nouveau produit, nouveau procédé, nouvelle organisa on du travail.
Du progrès technique apparait : l’innova on produit s mule la demande des consommateurs alors que les
innova ons organisa onnelle et les innova ons de procédé, source de gains de produc vité, augmentent l’o re.

De l’inven on au progrès technique

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Exemples :
Découverte : La pénicilline, premier an bio que (1928) = découverte. Découverte par Alexander Fleming en 1928,
c’est une substance issue d’un champignon, le penicillum, qui joue un rôle an bactérien ; mais ce n’est qu’en 1940
qu’Howard Florey et Ernst Chain arrivent à produire une poudre de pénicilline, qui guérira de nombreux blessés
pendant la Seconde Guerre mondiale et sera produite par l’américain P zer
L’ADN (1953) = découverte. Dans un ar cle d’une page publié dans la revue Nature le 25 avril 1953, James Watson et
Francis Crick établissent la structure en double hélice de l’ADN.
Inven on : La machine de Turing, modélisa on de l’ordinateur (1936) = inven on. Contrairement à ce que laisse
penser son nom, la « machine de Turing » n’est qu’un modèle mathéma que, une sorte de ruban in ni de caractères
binaires, 0 et 1 ; le premier véritable ordinateur est l’ENIAC ou Electronic Numerical Integrator And Computer, conçu
aux États-Unis en 1943 pour faire des calculs d’ar llerie.
Innova on : Le travail à la chaîne dans les usines Ford (1913) = innova on. Ce e innova on est introduite par Henry
Ford dans les usines Ford à Détroit en 1913, après l’avoir vue à l’œuvre dans les aba oirs de Chicago où les carcasses
de viande se déplaçaient portées par des crochets et passaient ainsi de travailleur en travailleur.
Premier robot industriel (1961) = innova on. L’Unimate a été commercialisé à par r de 1961 par la société
américaine Unima on, et u lisé dès 1961 par le constructeur automobile General Motors.
Le Macintosh d’Apple (1984) = innova on. Lancé en 1984 sur la base du Lisa (1983), c’est le premier micro-ordinateur
avec une interface u lisateur simple (bureau, fenêtres, corbeille, souris).
Remarque :

1. Di érence entre innova on et inven on! l’inven on est le fruit de la recherche fondamentale alors que
l’innova on est l’intégra on de l’inven on au système produc f.
2. Une innova on radicale correspond à une innova on de produit ou de procédé pour me re au point quelque chose
de totalement nouveau, qui n’a jamais existé auparavant (exemples : le premier avion, le premier ordinateur, le
premier vaccin, etc.). Une inven on incrémentale correspond à des pe tes améliora ons de produits ou processus
déjà existants. Ce sont souvent des innova ons mineures (exemples : du téléphone portable au smartphone, de la
voiture à la voiture électrique).

2. Le rôle des Ins tu ons

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Les di érents types d’ins tu ons pour soutenir la dynamique de la croissance économique, renforcer la capacité de
résistance aux chocs (modi ca on de l’o re ou de la demande liée à des facteurs autres que la varia on des prix) et
faciliter une répar on des charges socialement acceptable en cas de chocs…
a)Des ins tu ons créatrices de marchés : ins tu ons qui protègent les droits de propriété et qui perme ent
l’exécu on des contrats ; exemples : Ins tut Na onal de la Propriété Industrielle(INPI), les droits d’auteur, le tribunal
de commerce, la monnaie.
b) Des ins tu ons de réglementa on des marchés, qui s’occupent des e ets externes, des économies d’échelle et des
informa ons imparfaites ; ce sont, par exemple, l’autorité de la concurrence, les organismes de réglementa on des
télécommunica ons, des transports et des services nanciers.
c) Des ins tu ons de stabilisa on des marchés, qui garan ssent une in a on faible, réduisent au minimum
l’instabilité macroéconomique et évitent les crises nancières ; ce sont, par exemple, les banques centrales, les
régimes de change et les règles budgétaires.
d) Des ins tu ons de légi ma on des marchés, qui fournissent une protec on et une assurance sociales, organisent
la redistribu on et gèrent les con its ; ce sont, par exemple, les systèmes de retraite, les disposi fs d’assurance
chômage et autres fonds sociaux.

Par ailleurs, l’e cacité de ces ins tu ons repose sur :


-la qualité de la ges on des a aires publiques! absence de corrup on, stabilité poli que et absence de violence,
par cipa on des citoyens, e cience du secteur public et poids de la réglementa on.
-L’instaura on de droits de propriété, leur applica on et leur degré de protec on, la garan e de l’exécu on des
contrats.
-le contrôle du pouvoir exécu f! les limites imposées aux dirigeants poli ques
Remarque :
Corrup on ! La corrup on désigne le fait, pour une personne inves e d’une fonc on déterminée (publique ou
privée), de solliciter ou d’accepter un don ou un avantage quelconque en vue d’accomplir, ou de s’abstenir d’accomplir,
un acte entrant dans le cadre de ses fonc ons.
Si en Afrique subsaharienne, la qualité des ins tu ons a eignait la moyenne de l’échan llon de pays développés, la
croissance annuelle du PIB par habitant augmenterait de 1.7point.

Comment l’Etat peut-il favoriser l’innova on ?

Les ac ons en amont :

-Financer la recherche fondamentale nécessaire à la cons tu on d’un stock de connaissances (ensemble de


découvertes et inven ons).

-Inciter la recherche appliquée par des subven ons aux entreprises, des incita ons scales, la créa on d’un
environnement juridique favorable à des partenariats entre les centres de recherche, les universités et les
entreprises(les pôles de compé vité).

Les ac ons en aval :

-Les commandes publiques : dans les années 80, le besoin d’un système de communica on sécurisé pour l’armée
américaine a abou à la créa on d’internet.

-Instaurer et garan r le droit de propriété de l’innova on par les brevets.

Le brevet protège une innova on technique, c’est-à-dire un produit ou un procédé qui apporte une solu on technique
à un problème technique donné. Il octroi à celui qui le possède un monopole sur son exploita on économique ; par
ailleurs, il peut vendre des autorisa ons d’u liser l’innova on (exploita on sous licence) à d’autres agents
économiques.

Remarque : L’Etat souhaite encourager les entreprises à pérenniser la recherche (d’où la nécessité des brevets) mais il
a aussi le devoir de favoriser la di usion de l’innova on à l’ensemble du public dans un objec f de progrès social (d’où
la nécessité de restreindre la durée du brevet).

Par ailleurs, l’innova on est à la base des gains de produc vité et de la croissance éco, source de rece es scales
pour un Etat qui pourra mieux s’impliquer dans à l’améliora on du niveau de vie de la popula on.

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3. Les innova ons s’accompagnent d’un processus de destruc on créatrice.
Pour l’économiste autrichien Joseph Schumpeter (1883-1950), le progrès technique (ensemble des innova ons qui
accroissent l’e cacité de l’appareil produc f) est favorisé par l’entrepreneur.
La perspec ve d’une rente de monopole, l’incite à innover ; les concurrents innovent à leur tour (imita on), aussi le
progrès technique se di use dans tous les secteurs et s mule le rythme de la croissance.
Ainsi le progrès technique est le ressort de la croissance sur le long terme mais aussi la cause de son instabilité
chronique : Schumpeter a expliqué de ce e manière les cycles de Kondra e d’une durée totale de 50 ans, la
première phase est caractérisée par une forte croissance impulsée par une innova on majeure et un ensemble
d’innova ons secondaires qu’elle engendre (grappe d’innova ons).
La deuxième phase du cycle est caractérisée par un ralen ssement de la croissance éco car le poten el de
produc vité est épuisé….il faut a endre une autre innova on majeure pour impulser une nouvelle dynamique de
croissance.
La nouvelle révolu on industrielle est caractérisée par les nouvelles technologies(NTIC), la source d’énergie est
l’électronique et le mode de transport est le réseau avec internet.
C’est une forme de grappe d’innova on issue d’un rapprochement entre les innova ons dans le domaine de la
communica on (informa que, téléphone) et celle de l’informa on (internet, médias audiovisuels)…source de gains de
produc vité qui re vers le haut la croissance éco.
Par ailleurs, la sphère de travail est modi ée : le partage de l’informa on favorise la responsabilisa on et l’autonomie
du travailleur dans un contexte où certains échelons hiérarchiques sont supprimés dans les entreprises et le pouvoir
est décentralisé)….une nouvelle mo va on…source de produc vité et de croissance.
En 1987, on constatait la présence d’ordinateurs partout sauf dans les sta s ques de la produc vité ; cependant, à la
n des années 90, le paradoxe de Solow est levé grâce aux grappes d’innova ons (communica on et informa on)
introduites dans les entreprises mais aussi à l’aide des ajustements e ectués dans le domaine des compétences des
travailleurs et de l’organisa on de travail…aussi la croissance de la produc vité semble pérennisée en ce début du 21
ème siècle
Le progrès technique provoque des bouleversements éco et sociaux dans la société ou il s’a rme, il enclenche un
processus de rupture par rapport à une rou ne antérieure…c’est le processus de destruc on créatrice : appari on
d’un nouveau processus de produc on, de nouveaux mé ers et produits tandis que certains mé ers, techniques de
produc on et produits devenus obsolètes disparaissent (déclin des ar sans en raison du recours à la mécanisa on).
La dynamique de la destruc on créatrice a ecte les ac vités et les emplois. Les emplois agricoles et industriels
déclinent, remplacés par des emplois ter aires, mécanisme que l’on appelle le déversement sectoriel.!Ter airisa on
des ac vités et des emplois.
L’ « ubérisa on » des emplois révèlent la créa on d’emplois indépendants, le développement de pe ts boulots, mal
protégés, peu encadrés, au détriment des emplois réglementés…! Tendance à détruire des emplois salariés
protégés (par les assurances sociales, le droit du travail ou des conven ons collec ves).
Remarque : Lancement de l’applica on Uber = innova on. Lancée en 2010, ce e applica on permet d’accéder à une
plateforme qui sert d’intermédiaire entre les chau eurs et les clients.

III/Quels sont les dé s de la croissance économique ?


1. Le progrès technique peut engendrer des inégalités de revenus entre catégories sociales.
Le progrès technique ne béné cie pas à tous de la même façon : les employés et les ouvriers subissent en par e la
concurrence des innova ons procédés, ce qui menace leur emploi et leur revenu. Les professions intermédiaires et les
cadres subissent moins directement la concurrence des innova ons procédés mais leur salaire progresse lentement en

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raison de l’accroissement de l’o re des personnes quali ées (démocra sa on de l’accès aux études supérieures pour
un grand nombre ayant compris les enjeux).
Les innova ons procurent à leurs inventeurs des rentes conséquentes et elles favorisent les travailleurs très quali és,
demandés, qui voient en conséquence leurs salaires augmenter, d’où une hausse des inégalités de revenu, par le haut,
due au progrès technique.
De plus les innova ons, pour être produites rapidement et à grande échelle, ont besoin d’une main d’œuvre bon
marché pour exécuter des taches rapides et simples : les pe ts emplois de services mal rémunérés se mul plient
également.
Le processus de destruc on créatrice facilite l’émergence de nouveaux entrepreneurs, de nouveaux mé ers, de
nouveaux marchés, ce qui facilite le renouvellement des fortunes : les nouveaux acteurs prennent la place des
anciens.
Remarque importante :
Une inégalité est communément dé nie comme une di érence d’accès à des ressources rares et socialement prisées.
Les inégalités spéci quement économiques traduisent un partage inégalitaire des richesses et correspondent à toutes
les di érences de revenus et de patrimoine entre individus ou entre groupes sociaux. Elles ont, au sein des économies
marchandes, une place par culière car elles cons tuent souvent une matrice sur laquelle se développe une
mul plicité d’inégalités sociales. Par exemple, les inégalités de revenu et de patrimoine qui peuvent s’entretenir
donnent aussi naissance à des inégalités d’accès au logement, d’accès à la santé, etc. Les inégalités sont donc
interac ves. Plus encore, elles sont liées, entre elles, par des processus cumula fs qui alimentent la polarisa on de la
structure sociale : les avantages des uns s’addi onnent pendant que les désavantages des autres se renforcent
mutuellement.
Une autre caractéris que des inégalités économiques et sociales est qu’elles ont tendance, comme le démontrent les
études sur la mobilité sociale, à se reproduire d’une généra on à l’autre.

2. Le progrès technique peut engendrer des inégalités de revenus entre territoires


Les entreprises des nouvelles technologies ont intérêt à se regrouper géographiquement a n de béné cier sur place
d’une main d’œuvre quali ée, d’un réseau d’entreprises compétentes, d’infrastructures adaptées ou encore d’une
culture locale dédiée à l’innova on (ex : La Silicon Valley).Les inégalités se creusent alors entre ces pôles urbanisés,
modernes et a rac fs et les régions délaissées par les producteurs et les consommateurs.
C’est un e et « boule de neige » : les entreprises se concentrent ou il y a de la demande pour réaliser des économies
d’échelle , économiser sur le transport et béné cier d’externalités posi ves .Travailleurs et ac vités commerciales sont
alors a rés.
Dans une économie duale (ex : le Maroc), le progrès technique ne concerne que les ac vités du secteur moderne et
celles du secteur tradi onnel demeurent à l’écart des gains de produc vité, ayant pour conséquence un creusement
des inégalités entre les territoires.
3. La croissance économique se heurte à des limites écologiques.
La croissance économique est limitée par l’épuisement des ressources non renouvelables (pétrole, charbon…) et
épuisables (le bois, etc…).La produc on dépasse la bio capacité de la planète.
Dans la ré exion sur les enjeux environnementaux, la ques on des biens communs occupe une place de plus en plus
importante. Les biens communs sont des biens qui sont rivaux (leur u lisa on par un agent empêche leur u lisa on
par un autre agent) et di cilement excluables. Les ressources halieu ques, les nappes d’eau souterraines, le climat, la
biodiversité, etc. sont des biens communs. Pendant longtemps, on a mis en avant la « tragédie des biens communs »
à par r de l’exemple de pâturages librement u lisables. Chaque béné ciaire du « droit de vaine pâture » va chercher
à maximiser son avantage individuel en augmentant autant qu’il le peut la taille du troupeau qu’il conduit sur ces
pâturages. Le résultat est bien évidemment la dispari on de la ressource. On est confronté aujourd’hui à ce problème
avec la surpêche qui conduit à ce que des espèces sont menacées de dispari on (thons rouges de Méditerranée).

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En aval, produc on et consomma on génèrent des externalités néga ves, c’est-à-dire di érentes formes de pollu on
(eau, terre, air) ainsi qu’un réchau ement clima que.
Les dérèglements du climat étant la résultante des émissions de GES, celles-ci peuvent être analysées comme une
pollu on qui, dans l’analyse économique, correspond à une externalité néga ve. Dans de telles situa ons, les agents
économiques individuels ne prennent en compte, dans leurs décisions, que les coûts et les béné ces privés de leurs
ac ons de produc on et de consomma on, négligeant ainsi les coûts subis par les ers, donc par la collec vité tout
en ère – s’agissant du climat, l’humanité tout en ère. Puisqu’il y a externalité, il y a défaillance de marché en
situa on de laisser-faire : en présence d’externalité néga ve, le coût privé est inférieur au coût social, de sorte que
l’ac on à l’origine de l’externalité tend à être choisie de manière excessive au regard de ce qui est socialement
souhaitable.

Des obstacles qui reme ent en ques on la pérennité de la croissance économique

Remarque : Les cas de défaillances de marché étant des lieux classiques d’interven on des pouvoirs publics, une
di culté par culière se présente ici puisqu’il s’agit de ressources mondiales exigeant la prise de mesures au niveau de
la planète. Il est souhaitable que des accords mondiaux contraignent les pays à conduire les e orts dans l’intérêt des
généra ons futures.

4.Les innova ons peuvent aider à reculer les limites écologiques de la croissance .
L’analyse économique du développement soutenable, ou durable, met l’accent sur la préserva on des possibilités de
développement futur. En s’appuyant sur l’analyse classique de la produc on dans laquelle les ux produits résultent
de la mobilisa on de facteurs de produc on – capital produc f et travail, dans les analyses habituelles -, elle élargit
donc la no on de capital produc f et adopte une approche patrimoniale dans laquelle sont pris en compte di érents
stocks de capital. On peut ainsi opérer une dis nc on entre les capitaux naturel, physique, humain, et ins tu onnel.
Le capital naturel regroupe les ressources diverses de la nature suscep bles d’engendrer un service produc f
(richesses de la mer, du sol, du sous-sol...). Le capital physique est un bien produit dans le passé par l’homme et u lisé
comme moyen de produc on (bâ ment, machine, matériel…). Le capital humain peut aussi faire l’objet d’une
accumula on par l’homme et regroupe les capacités physiques, intellectuelles d’un individu ou d’un groupe
d’individus ; il peut être accumulé par la forma on, ini ale ou professionnelle. Les ins tu ons sont l’ensemble des
cadres et contraintes humaines qui structurent les interac ons poli ques, économiques et sociales. Appareil législa f,
autres normes, formelles ou informelles, valeurs, peuvent contribuer au bien-être des popula ons comme à la
croissance économique. Le capital ins tu onnel regroupe ces ins tu ons. Ces di érents types de capital contribuent
à la produc on mesurée conven onnellement et peuvent ainsi contribuer au bien-être des popula ons. Mais ils
peuvent aussi y contribuer de manière plus di cilement mesurable. Si l’on prend l’exemple d’une ressource naturelle
telle que la forêt, celle-ci peut cons tuer un capital produc f mesurable (exploita on des essences d’arbres, bois de
chau age…) mais aussi absorber une par e de la produc on de gaz à e et de serre (service produc f non mesuré),
être propice à la randonnée (service produc f le plus souvent non marchand) ou encore susciter le bien-être pur ou
l’émerveillement de ceux qui la traversent.

Le développement durable ou soutenable intègre trois dimensions : la dimension économique (une croissance des
richesses doit être possible), la dimension sociale (ce e richesse doit être équitablement partagée dans le monde et
entre les généra ons), la dimension environnementale (les ressources et la planète doivent être préservées). L’analyse
économique se fonde quant à elle sur les possibilités de développement et d’améliora on du bien-être pour les
généra ons futures ; conformément à la démarche patrimoniale retenue, elle fait reposer les critères de soutenabilité
sur l’évolu on des stocks des quatre types de capital évoqués plus haut.

Un débat subsiste sur le caractère subs tuable de ces quatre types de capital et donc sur les moyens d’assurer la
soutenabilité de notre développement. Les par sans de la « soutenabilité faible » es ment que la nature est un
capital produc f comme les autres. Par conséquent, on peut l’envisager subs tuable. S’il se raré e, son prix deviendra
plus élevé et les agents économiques s’e orceront de trouver les technologies produc ves qui u liseront davantage
des autres facteurs de produc on devenus rela vement moins coûteux. Le progrès technique peut alors repousser les
limites posées à la croissance économique. La liberté des agents, qui les pousse à rechercher la technologie op male
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pour produire, peut donc su re à assurer la soutenabilité de la croissance de la produc on et de notre
développement. L’homme a pu sauvegarder et même réintroduire des espèces animales, reconstruire des milieux
naturels menacés. Un euve pollué peut être dépollué, une forêt détruite replantée, la biodiversité recons tuée. Il
su t de maintenir une capacité à produire du bien-être économique au moins égale à celle des généra ons
présentes. Pour l’assurer, le niveau de capital total (naturel et construit) doit être maintenu constant.

La « courbe de Kuznets environnementale », en U inversé, est une représenta on possible de cet espoir : comme les
inégalités sociales, les émissions polluantes augmenteraient dans un premier temps à mesure que le revenu moyen
s’accroît. Dans un second temps, les technologies nouvelles plus « propres » inverseraient la tendance. Si on considère
la courbe de Kuznets environnementale comme une représenta on sa sfaisante des rapports entre croissance
économique et environnement, alors, non seulement la croissance n’est pas contradictoire avec la préserva on de
l’environnement, mais, correctement orientée, elle est une condi on de ce e préserva on.

Dans ce cas, les innova ons perme raient de repousser ces limites écologiques, à l’image de l’exploita on des
ressources naturelles renouvelables, et du recyclage des déchets, en aval .Un développement durable serait alors
possible …pérenniser une croissance économique qui puisse sa sfaire les besoins des généra ons d’aujourd’hui sans
comprome re la sa sfac on des besoins des futures généra ons.

Les par sans de la « soutenabilité forte » ne partagent pas cet op misme. Ils considèrent en e et que les a eintes
au capital naturel sont, dans une certaine mesure au moins, irréversibles : les dommages causés à l’environnement
restent en par e irréparables et certaines ressources épuisables sont irremplaçables. Dans ce e hypothèse, il ne peut
su re de maintenir le capital global constant. Le capital naturel doit faire l’objet d’une conserva on spéci que. Les
facteurs de produc on ne sont pas tous subs tuables. Les innova ons technologiques seules ne peuvent repousser
les limites de la croissance économique. Ils préconisent un ralen ssement voire un abandon de la croissance
économique tout en privilégiant d’autres modes de vie …moins orienté vers l’accumula on des richesses matérielles…
une sorte de bien être reposant sur un équilibre entre la sa sfac on des besoins économiques et des besoins
sociaux…. Une répar on du temps (ressource rare) plus équilibrée entre les moments de partage et les moments
d’échange.

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