Vous êtes sur la page 1sur 10

UNIVERSITE PARIS I PANTHEON-SORBONNE

La violence urbaine aux Etats Unis dans


les années 80 d’après Colors et Do The
Right Thing

Sociologie du cinéma américain


Tarek Ben Yakhlef

sous la direction de
M. le professeur Christian Viviani

1994-1995
SOMMAIRE
FICHE TECHNIQUE.............................................................................................................................................3
COLORS..............................................................................................................................................................3
DO THE RIGHT THING.............................................................................................................................................3
INTRODUCTION...................................................................................................................................................4

A. LA VIOLENCE DANS LES VILLES AMÉRICAINES : DEUX FILMS TÉMOINS...............................4


1. LA SITUATION GÉOGRAPHIQUE : EST ET OUEST DES ETATS UNIS................................................................................4
2. LES CARACTÉRISTIQUES VISUELLES DE COLORS ET DE DO THE RIGHT THING..............................................................5
3. LES RÉALISATEURS ..........................................................................................................................................5
Dennis Hopper ....................................................................................................................................................5
Spike Lee..............................................................................................................................................................6
B. L’HISTOIRE......................................................................................................................................................6
1. COLORS.........................................................................................................................................................6
2. DO THE RIGHT THING......................................................................................................................................7
C. LA VIOLENCE URBAINE : DE LA RUE À L’ÉCRAN..............................................................................7
1. QUELQUES DONNÉES.........................................................................................................................................7
2. LOS ANGELES.................................................................................................................................................8
3. NEW YORK....................................................................................................................................................9
CONCLUSION......................................................................................................................................................10

La violence aux Etats-Unis dans les années 80 2


FICHE TECHNIQUE

Colors

Réalisation : Dennis Hopper. Scénario : Michael Shiffer d’après une histoire


de Michael Shiffer et Richard Dillelo. Photographie : Haskell Wexler.
Montage : Robert Estrin. Décors : Ron Forman. Musique : Herbie Hancok.
Production : Robert H. Solo pour Orion Pictures Corporation. Distribution
:Twenty Century-Fox. Durée : 123 mn. Année 1988

Do the right thing

Produit, écrit et réalisé par Spike Lee. Co-producteur : Monty Ross.


Producteur : John Kilik. Directeur de la photographie : Ernest Dickerson.
Montage : Barry Alexdander Brown. Son : Skip Lievsay. Interprétation : Spike
Lee, Danny Aiello, Ossie Davis, Rosie Perez... Distribution : UIP. Durée : 120
mn. Année 1989

La violence aux Etats-Unis dans les années 80 3


INTRODUCTION

La société américaine souffre d’un mal intérieur qui la ronge et que l’on
n’arrive pas encore à combattre sérieusement : c’est la violence urbaine. Ce
grave problème apparaît dans les films sous différentes formes et à différentes
époques1. D’aucuns pourraient se demander si cette société n’est pas après tout
originellement violente et par conséquent son cinéma serait une sorte de thérapie
collective, seul capable d’absoudre tous leurs péchés. La vente d’armes, la
drogue ainsi que la violence psychologique dominent le genre de films consacré
aux bandes. Ces fléaux sont parfois découverts à travers le regard d’un
réalisateur qui a pris le temps de saisir la réalité.
Ainsi, nous avons voulu à partir de deux occurrences cinématographiques
aborder cette question très controversée. En effet, ces deux films présentent deux
situations totalement opposées possédant un point commun : la mort lente et
gratuite d’une partie de la jeunesse de ce pays.
Pour ce faire, nous avons essentiellement utilisé comme source ces deux
films, des reportages français et américains ainsi que d’autres films relatant ce
genre de faits2. Quant aux données chiffrées et aux statistiques, elles proviennent
des cours de géopolitique et d’histoire des Etats Unis dispensés par Madame
Batesti et Monsieur Kaspi à la Sorbonne en 1991. Pourquoi avoir choisi de ces
deux films pour notre étude ?

A. La violence dans les villes américaines : deux films témoins

La criminalité aux Etats Unis est surtout urbaine et présente le long des
côtes. Le choix de ces deux longs métrages correspond à une volonté de montrer
la situation en Californie et à New York. Cependant, il convient de dire que
chaque ville américaine est une sorte de microcosme se suffisant à lui-même et
que les problèmes varient d’un Etat à l’autre. Par exemple, à Chicago ou à
Washington la Police, le D.E.A3 et les associations locales présentent dans les
quartiers difficiles ont permis d’endiguer la progression du crime et de la
drogue. Ce sujet n’est pas encore évoqué...
1. La situation géographique : est et ouest des Etats Unis
Nous pouvons avoir une vision globale de la violence qui sévit aux Etats
Unis car l’une des histoires se déroule à New York et l’autre à Los Angeles dans
certains quartiers délaissés et écartés des bénéfices apportés par la croissance.

1
Cf. Rusty James, Warriors, Boyz in the Hood, New Jack City...
2
En France, les reportages sur la violence aux Etats Unis sont récurrents depuis cinq ans tout comme les
feuilletons (21 Jump street).
3
C’est le Département de lutte contre les stupéfiants et le trafic de dogue.

La violence aux Etats-Unis dans les années 80 4


Dennis Hopper a eu la vision de montrer un quartier, South East Central,
bien avant que celui-ci ne connaisse des émeutes d’une rare violence où les
acteurs de la fiction et de la réalité se fondent dans un même moule. Au nord, la
zone est délimitée par la Passadena Freeway, au sud et à l’est nous sommes dans
le Quartier4où le taux de meurtres est le plus élevé de la ville. D’ailleurs les
incidents de Los Angeles ont commencé à cet endroit précis. En réalité, ce
secteur de la ville pénètre sournoisement le flanc est de Los Angeles et s’avance
en elle inéluctablement5 comme si la violence ne rencontrait aucune résistance.
Spike Lee s’est contenté de situer l’action dans une rue du quartier de
Belford-Stuyvesant. Celle-ci recèle les nombreuses caractéristiques de la rue à
New York comme si le film était un cliché de la ville ou une carte postale de
Brooklyn.

2. Les caractéristiques visuelles de Colors et de Do The Right Thing


Le style reportage à l’emporte-pièce adopté par Dennis Hopper dégrise le
sujet et lui donne une touche de réalité qui manque souvent dans ce genre de
films. Sans rentrer dans les comparaisons abusives, on pourrait le mettre au
niveau de Bab el-Oued City quant à l’idée de tourner là où l’action se déroule
réellement avec tous les risques que cela suppose6.
Spike Lee a utilisé toutes les sortes de plans qui existent afin de rendre
cette rue vivante sans avoir besoin de quitter le secteur. Son but est avant tout de
montrer que les problèmes des minorités risquent d’exploser d’un moment à
l’autre sans pour autant se sentir obliger de balader sa caméra dans différents
quartiers sensibles puisqu’il y a là un concentré de groupes sociaux vivant sous
tension.

3. Les réalisateurs
Dennis Hopper
Il a commencé très jeune sa carrière à Hollywood. Adolescent vedette dès
1955 dans la Fureur de vivre, Géant de Georges Stevens, Règlement de compte
à OK corral de John Sturges, La fureur des hommes d’Henry Hathaway. Il est
écarté des studios à cause de son individualisme et de son conformisme forcené.
En 1969, il fait un retour éblouissant en écrivant, réalisant et interprétant Easy
Rider qui est devenu le film d’une génération. Il retombe doucement dans l’oubli
malgré ses apparitions dans plusieurs films dont L’ami américain de Wim

4
Les gang-members appellent ce secteur le turf.
5
Les graffitis délimitant les différentes zones d’influence quittent le turf et apparaissent même dans des
quartiers riches ; c’est le signe de la propagation de ce phénomène.
6
Un technicien a été blessé lors du tournage et à plusieurs reprises des coups de feu ont perturbé la prise de vue
de certaines scènes où des figurants qui portaient les couleurs d’un gang rival ont été aperçus par des ennemis.
Réalité et fiction s’entremêlaient !

La violence aux Etats-Unis dans les années 80 5


Wenders, Apocalypse Now et Rusty James de Coppola. Il réalise lui-même deux
autres films The last movies (1971) et Out of blue (1980) qui passe inaperçus
jusqu’à son retour en 1986 avec six films (dont Blue velvet, de David Lynch et
Massacre à la tronçonneuse II de Tobe Hooper ).
Spike Lee
Il a dirigé tout d’abord deux courts métrages, The answer (1980) dont il
est également le scénariste et le producteur, et Sarah (1981). The answer est une
comédie sur un scénariste noir au chômage engagé par un grand studio pour
diriger un remake de la naissance d’une nation. Le film Sarah est centré sur les
difficultés personnelles d’une femme d’âge mûr. Dans Joe’s bed-stuy barber
shop : We cut heads (1982), il recrée le petit monde d’un salon de coiffure du
quartier de Belford-Stuyvesant à Brooklyn dont les clients discutent sans fin,
jouent aux « numéros », et parfois même se font couper les cheveux. Avec She’s
Gotta Have It (1986), il a accédé à une large distribution commerciale car le film
a été produit par la compagnie Island Pictures. Séries de fantasmes comiques
masculins sur la sexualité féminine dans laquelle il joue un des rôles principaux,
She’s Gotta Have It est le premier film noir indépendant à attirer autant de
spectateurs dans toutes les grandes villes américaines. Il a permis à Spike Lee
d’être reconnu par la critique et de disposer d’un budget de trois millions de
dollars pour School Daze, son film précédent.

B. L’histoire

Les événements qui se succèdent tout au long de ces deux longs métrages
sont des tranches de vie à New York et à Los Angeles. Ainsi, la dureté de la cité
et les crises qui secouent cette partie de la société apparaissent plusieurs fois
sous des angles divers et sous différentes formes.

1. Colors
Deux policiers de Los Angeles, chargés de lutter contre la criminalité, font
équipe. L’un Hodges (Robert Duvall), est un vétéran aspirant à une retraite
tranquille alors que l’autre, Mc Gavin (Sean Pean), est une jeune recrue sans
cœur croyant essentiellement aux méthodes répressives. Fidèle à son
humanisme, Hodges laisse filer un jeune drogué noir qui s’avère être un
dangereux trafiquant. Mc Gavin prend les opérations en mains et traque le
revendeur dans les quartiers pauvres du East Side. Très vite, les deux policiers
se trouvent plongés dans une redoutable Guerre des gangs. Dans cet enfer du
crime, ils vont néanmoins apprendre à se connaître, s’apprécier et collaborer
pour lutter contre ce fléau.

La violence aux Etats-Unis dans les années 80 6


2. Do The Right Thing
Il fait chaud. Très chaud. Trop peut-être ? Dans un quartier noir de
Brooklyn, une rue vie au rythme de la musique Rap et de ces petits commerces.
En effet, une épicerie tenue par un Coréen s’est ouverte depuis peu et Sal
continue imperturbablement à vendre ses pizzas. Buggin Out, agitateur
professionnel demande le boycott de la pizzeria parce qu’au mur trônent des
photographies de Al Pacino et Robert de Niro mais aucune d’un leader ou acteur
noir. Personne ne prend au sérieux ses propos. Or, une bavure policière causant
la mort d’un des habitants de la rue déclenche une émeute dont Sal et les
Coréens ne vont pas sortir indemnes.

C. La violence urbaine : de la rue à l’écran...

Nous avons gardé à l’esprit que le cinéma, tel que ces deux réalisateurs le
conçoivent, est avant tout une sorte de miroir et un avertissement pour aborder la
violence dans le ghetto.

1. Quelques données
Ces deux regards sur un même problème de société sont d’autant plus
intéressant qu’il y a une génération qui les sépare et qu’ils appartiennent à deux
communautés différentes.
En outre, la méthode d’approche est différente car l’un s’attaque au
phénomène à l’échelle d’une ville en montrant toutes les sortes d’incidents
qu’elle génère ainsi que la violence dans toutes ses formes. L’autre se focalise
plutôt sur une rue et une forme d’affrontement : l’émeute à caractère racial.
Ces quelques scènes tirées de Colors (C) et de Do The Right Thing (D)
résument à elles seules l’état d’esprit régnant dans ces quartiers au bord de la
révolte contre le système américain :
• scène des Coréens (D),
• scène dans laquelle le petit frère du chef du gang, Félipe, monte
dans l’arbre en présence de la police leur montrant qu’il n’accepte pas cette
autorité car elle est dans son quartier, el barrio (C),
• utilisation abusive d’un surnom même quand il s’adresse à des
policiers (Sean Pean est nommé Pacman) (C et D),
• pas de présence permanente de l’Etat (D),
• émeute (D),
• violence verbale et musicale (C et D),
• armes, drogue et alcool (C et D).

La violence aux Etats-Unis dans les années 80 7


La drogue, les gangs et la criminalité due au surarmement de certains
citoyens ont fait plus de morts en une trentaine d’années que les deux dernières
guerres dans lesquelles les Etats Unis sont intervenus. Certains spécialistes ont
avancé que le melting-pot est devenu un mythe et qu’il ne fonctionne plus
depuis de nombreuses décennies. Par exemple, 1% de noirs sont présents dans
des postes électifs et leur espérance de vie est inférieure à celle des blancs.

2. Los Angeles
Dans ce secteur de la ville, tout un vocabulaire s’est constitué afin de
répondre aux exigences de la situation de violence qui y règne7 : un fusil à
pompe se dit break-down, un mitraillage nourri depuis une voiture s’appelle un
drive by, et enfin tout un langage de signe leur permet de communiquer à
distance sans se faire remarquer. On se croirait en pleine guerre.
Cet état de guerre urbaine est souvent relaté, depuis, dans des émissions
de télévision mais aussi dans des films et des séries. Colors a le mérite
d’aborder ce fléau bien avant qu’éclate les émeutes et que le nombre de victimes
inquiète les autorités (une victime sur deux est innocente).
Mitraillages, représailles ou drive by font partie du quotidien. Les gangs
qui s’affrontent portent des couleurs différentes8 et des tatouages indiquant le
quartier et le secteur auquel ils appartiennent. Depuis peu, les bandes
s’aventurent dans les beaux quartiers, les zones touristiques et même dans
d’autres villes tel que Las Vegas. Agacé par les critiques, le L.A.P.D.
(département de police de cette ville) a mis en place dès 1987 une brigade
spéciale, le C.R.A.S.H.9, qui est le point de départ du scénario puisque ces
événements sont vécus à travers deux policiers de cette brigade.
Colors n’est pas sorti dans les salles des quartiers concernés10 en
conséquence des risques de dérapages que le film peut engendrer mais a suscité
des manifestations d’hostilité devant certaines salles11.

7
Lors d’un repérage le scénariste de Colors s’est retrouvé sous le feu nourri d’un gang. Bilan : une voiture
criblée de balles.
8
Il y a deux couleurs à Los Angeles qui permettent de reconnaître une appartenance à un gang : le rouge des
Bloods et le bleu des Crips. Celles-ci se livrent une guerre sans merci pour le contrôle du turf.
9
C’est le Community Ressources Against Street Hoodlums.
10
Un bleu, Crip, est exécuté devant une salle de cinéma qui affichait le film alors qu’il était dans la file
d’attente.
11
Les films de bandes détiennent le record absolu de polémiques car leurs attaches trop évidente avec la réalité
sociale traumatisante qui existe dans ce pays, leur pouvoir de fascination - même en France, il suffit de se
reporter aux faits rapporté par le Parisien au cours de cette période pour constater que le phénomène a eu des
incidences dans certaines banlieues ! - ont toujours frappé d’horreur les lignes de morale. Dans les
manifestations de protestation contre ce film on pouvait lire sur des banderoles : « la mort suit Colors.
Souvenez -vous de Warriors (sorti en 1977) ».

La violence aux Etats-Unis dans les années 80 8


3. New York
Avec Do The Right Thing, Spike Lee confronte au cours de la journée la
plus chaude de l’été plusieurs communautés réunies pour les besoins du film
dans un même lieu : un pâté de maison de Brooklyn, véritable microcosme de
l’Amérique d’aujourd’hui ou coexistent Noirs, Portoricains, Coréens (et leur
épicerie) et Italo-américains (la pizzeria Sal’s, un îlot isolé). Le problème qui se
pose aux Noirs est le suivant : quel discours adopter en fonction de quelle
situation ?
Les discours traversent le film jusqu’à son dénouement. Spike Lee met en
situation plusieurs personnages au discours positif et pacifiste de Luther King,
incarné par les personnages de Da Mayor et Mothersister. Un autre message
s’oppose à lui, agressif et offensif (Malcom X) de Bugin’Out, la « grande gueule
du film », qui déclenche les premiers heurts chez Sal’s. Radio Raheem offre une
alternative à ces deux attitudes : sa position est celle d’une grande partie de la
jeunesse noire américaine actuelle. C’est une agressivité passive exprimée à
travers la musique et le « ghetto blaster », ce magnétophone géant qui diffuse du
Public Ennemy. Radio Raheem exprime la tension qui habite les jeunes noirs :
son seul moyen d’éviter la confrontation est de contenir sa colère dans la
musique. Mookie (Spike Lee), quant à lui occupe la position la plus ambiguë :
celle du Noir à l’intérieur d’une société blanche (il est livreur de pizzas pour
Sal’s) : râleur, traînard mais dépendant. Pourtant à la fin du film, Mookie est un
des rares personnages à opter pour un discours extrémiste puis en passant à
l’acte. Il fracasse les vitres de la pizzeria. La mort de Radio Raheem appelle la
violence.
Do The Right Thing est un film qui fragmente l’Amérique en une
multitude de pièces d’un puzzle qui met à plat les conflits, allant jusqu’à les
subdiviser. Par exemple, les tensions entre les Coréens et les Noirs. Lorsque
soudain la violence envahit le film, l’identification est impossible et le devient
parce que ce n’est pas un film d’Eddy Murphy. C’est avant tout un film militant
avec un message politique même s’il paraît ambigu de prime abord. La présence
des trois cornermen, vestiges d’un esprit noir aujourd’hui dépassé, ne change en
rien notre perception de cette violence.
La bande son de Do The Right Thing est à ce titre d’une grande qualité.
Le générique du film, rythmé par le Fight The Power de Public Ennemy, règle le
niveau sonore du film. Cette chanson, hymne à la puissance noire parcourt tout
le film, comme dans la très belle scène où les Portoricains et Radio Raheem
s’affrontent par ghetto blasters interposé.
Do The Right Thing est un film de rue, limité à un décor unique que Spike
Lee filme sous tous les angles avec un authentique sens de l’espace. La structure
même de ce film est d’une audace extrême qui repose sur un brusque
changement de ton : le film passe de la comédie à la tragédie. C’est le cas de la

La violence aux Etats-Unis dans les années 80 9


bouche d’incendie, filmée comme un rituel mais aussi annonciatrice des jets
d’eau de pompiers et de l’affrontement final.

CONCLUSION

Il ne suffit pas de dire que la société américaine est malade dans des films
pour l’accepter comme tel, mais il faut plutôt prendre en compte certains
indicateurs. Ainsi, on peut noter que le nombre d’émissions de télévision, de
films ou de reportages traitant de ce sujet s’est accru. En 1989, pour 100 000
habitants il y a eu 38.1 viols, 70 millions possédaient au moins une arme et 90%
des hommes (74 % pour les femmes) à New York seront au moins une fois dans
leur vie concernés par la violence.
La drogue est l’autre fléau qui a poussé le gouvernement à s’attaquer au
problème à la source en Colombie. Quelle est la situation ? Il y a entre 14 et 30
millions de consommateurs dont 7 500 000 qui prennent de l’héroïne. Avec près
de 100 000 morts par an et tous les frais destinés à la lutte, la drogue a coûté au
budget de l’Etat plus de 100 milliards de dollars. La pauvreté et le phénomène
des sans abris12ne font qu’accentuer cette situation de malaise.

A New York, il y a 60000 clochards qui pour la plupart sont d’anciens soldats du Viet Nam ou alors des
12

malades mentaux.

La violence aux Etats-Unis dans les années 80 10

Vous aimerez peut-être aussi