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Présenter son projet professionnel à l'oral...

en ayant
les pieds sur terre
Vous vous demandez à quoi ressemble un entretien réussi ? Faut-il réussir à transmettre
une passion, raconter un parcours à la saveur originale ou présenter un projet professionnel
déjà cohérent ? Un peu de tout cela sûrement, mais c’est au dernier de ces points que nous
nous intéressons ici…

Par Alain Nonjon, professeur à Intégrale et au lycée Michelet, à Paris

Une somme d’illusions à lever :

Croire que l’école vous apportera tout : croire qu’elle vous livrera clés en mains votre projet
professionnel et répondra à votre indécision. Rien de pire que le candidat qui entonne le
refrain : « j’attends de l’école qu’elle…» avant d’attendre tout de l’école, comptez sur vous-
même et pensez plutôt à ce que vous allez lui apporter et comment vous vous construirez
par elle.
En sortant de l’école, vous serez :
• opérationnel (compétences techniques) ;
• créatif, innovant, capable de changer la donne, d’être iconoclaste, de défaire en refaisant,
de sortir des sentiers battus (entrepreneuriat, incubation) ;
• capable de prendre des responsabilités (savoirs comportementaux, capacité à fédérer) ;
• mobile dans la diversité culturelle, dans l’espace, capable de comprendre la différence
(leadership différent suivant les latitudes) ;
• cultivé, cela ne gâche rien ;
• capable de produire des valeurs autant que de la valeur (éthique) (selon D. Muller,
SKEMA).

Croire que votre jeune âge vous dispense d’une approche de votre projet professionnel : À
bac +2, ou bac +3 dans le pire des cas, il paraît suicidaire que le candidat n’ait pas la
moindre idée des raisons pour lesquelles il souhaite intégrer une école pour rejoindre une
entreprise. Rappelons qu’à 18 ans, rêver d’entrer dans une entreprise, c’est simplement
prendre en compte le fait que, l’air de rien, c’est entrer dans une nouvelle ère… celle des 6R:
• R comme Renouvellement, innovation permanente ;
• R comme Responsabilité, quel que soit le poste ;
• R comme Risques constants ;
• R comme Rémunération. • R comme Réussite mesurée, pas seulement à l’aune de la
Rolex à 50 ans ;
• R comme Rencontres ;
• R comme Ressembler…

Croire que l’on peut intégrer une école de commerce, plus court chemin vers l’entreprise,
sans avoir mis un seul orteil dans l’entreprise : Vos stages — la fameuse semaine
incontournable de la classe de 3e ou de 2nd ou autres stages personnels — sont à mettre
en avant pendant l’entretien pour essayer de dresser, fût-ce avec maladresse et imprécision,
votre parcours futur, vos attentes.

Croire qu’il faut borner strictement son projet professionnel : le peaufiner jusqu’à parler d’un
business plan, d’un métier d’auditeur financier interne chez L’Oréal est aussi dangereux que
tout ignorer de son avenir professionnel. On ne demande pas de métier trop détaillé, de
cartes de visite déjà finalisées. À 20 ans, il est possible de ne pas avoir de projet précis.
« Frontières, certitude et méfiance, trois mots qui mènent au dépôt de bilan », Hervé Sérieyx,
président d’Euréquip.

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Croire que le projet professionnel vous enferme dans un itinéraire balisé, borné une fois pour
toutes, est illusoire : d'’ailleurs, si le jury vous pose la question « Que serez-vous dans dix
ans ? », il n’est point besoin de répondre précisément. On ne fait plus une carrière mais des
métiers, les parcours les plus originaux sanctionnent les plus belles réussites. Atteindre son
but, c’est… le dépasser. On se contentera donc d’en approcher comme Pierre Paperon,
ancien directeur général de lastminute.com, qui écrivait : « j’ai vécu l’Everest » et pas… j’ai
vaincu l’Everest.

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Focus sur quelques métiers
Le jury vous demandera certainement si vous vous projetez dans un métier ou un domaine spécifique : ces fiches vous
aideront soit à justifier vos choix si vous avez déjà une idée de ce qui vous attire soit à envisager diverses options ce à
quoi le jury sera certainement sensible… et n’oubliez pas : les débouchés à la sortie des écoles de commerce sont
nombreux. Alors vous pouvez vous exprimer librement sur ce que vous aimez !

Focus sur le métier de responsable des ventes

Le responsable des ventes

La raison d’être d’une entreprise est tout naturellement de vendre les produits et les services qu’elle fabrique, et par
conséquent le métier de commercial, et de surcroît celui de responsable des ventes, est primordial pour la survie de
l’entreprise.
Qu’il soit nommé chef des ventes, responsable des affaires commerciales ou sales manager, le responsable des
ventes assure la direction du département des ventes.
Il peut être chargé de l’ensemble de la clientèle de l’entreprise ou seulement d’une partie sur une zone géographique
donnée, un type de produits ou une catégorie de clients particuliers.

Son objectif est de vendre plus et de développer le portefeuille des clients.


Son métier peut être comparé à celui d’un entraîneur sportif puisqu’il guide l’équipe de commerciaux et mène de
nombreuses actions d’encadrement de soutien et de motivation.
Il doit orienter et piloter les commerciaux vers les bonnes pratiques, les bons segments de clients et les bonnes aires
géographiques.
Il se charge du recrutement des commerciaux et assure leur formation initiale et continue.
Il est aussi en relation directe avec les clients les plus importants de l’entreprise (les « grands comptes »).

Les missions du responsable des ventes

- définir et fixer les objectifs de vente avec le directeur commercial et le directeur


marketing ;
- étudier, analyser et développer son réseau de distribution;
- analyser l’environnement concurrentiel en équipe avec le marketing pour mettre
en avant auprès des clients les points forts des produits ;
- négocier les conditions commerciales avec les clients, sur le prix unitaire, le
volume, les remises et les offres promotionnelles ;
- élaborer des budgets évènementiels, promotionnels et prévisionnels ;
- manager, animer et coordonner l’équipe de commerciaux à travers l’organisation
de réunions hebdomadaires, de suivis personnalisés, de séminaires de
motivations…
- négocier avec les « grands comptes », et s’assurer que les offres commerciales
correspondent à leurs attentes.

Qualités et compétences du responsable des ventes


- posséder d’excellentes capacités managériales et un charisme hors pair pour motiver et piloter l’équipe commerciale ;
- être bon négociateur, avoir un excellent relationnel et être diplomate ;
- Il doit aimer les chiffres, et savoir calculer vite pour suivre l’évolution du niveau de ventes de ses vendeurs

Focus sur les métiers de chef de produit et chargé de communication

Le chef de produit

Le marketing est un secteur très attractif pour les jeunes diplômés, puisque plus
de 10 % des entrants sur le marché du travail se dirigent vers les métiers du
marketing. Un des métiers incontournables dans ce secteur est celui de chef de
produit. Celui-ci a pour mission principale d’accompagner un produit tout
au long de son cycle de vie (c’est-à-dire du lancement sur le marché à la
phase de déclin).

Son métier est transversal dans l’entreprise puisqu’il est autant en contact
avec la force de vente que la recherche & développement (R&D) ou même les
publicitaires.
Ainsi, il oriente les chargés d’études, influence les publicitaires et dirige les

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marketeurs opérationnels. Il doit également prendre en compte le budget alloué et garder en tête le niveau de vente à
atteindre.

Les trois missions du chef de produit


- 1°) Aidé de son assistant, il commence par étudier toutes les composantes du marché sur lequel il souhaite lancer
son produit. Cela comprend, entre autres, les différents segments du marché, les croissances passées ou encore la
demande future. Ensuite, il analyse les forces et les faiblesses des entreprises concurrentes.
- 2°) Il établit le plan marketing en définissant les propriétés de son nouveau produit ainsi que les méthodes utilisées
pour optimiser les ventes : la composition du produit, les innovations du produit, la marque sous laquelle le produit va
être présenté, le prix, le packaging, les lieux de vente, les canaux de distribution…
3°) Il veille au bon développement de son produit en suivant par exemple les ventes grâce aux statistiques mis à sa
disposition.

Qualités et compétences du chef de produit


Un chef de produit est un créatif connaissant parfaitement son marché. En conséquence, le c hef de produit doit :
- Avoir l’esprit d’analyse et être à l’aise avec les chiffres pour interpréter les études de marchés, les synthèses et les
graphiques auxquels il est confronté quotidiennement ;
- Être créatif, vif d’esprit et imaginatif, afin que son produit puisse se démarquer de ses concurrents sur le marché ;
- Utiliser son instinct pour flairer les opportunités du marché et rester à son écoute;
- Être rigoureux et maîtriser les délais ;
- Être réactif et souple afin de s’adapter aux soubresauts de la demande.

Pour en savoir plus : lire la fiche métier sur studyrama.com

Le chargé de communication

L’attractivité des métiers de la communication auprès des jeunes diplômés est


depuis longtemps très forte car ces métiers transmettent l’image d’un travail varié
et dynamique ; Mais, ne perdez pas de vu que le niveau d’exigence est de plus en
plus élevé !

Le chargé de communication est le porte-parole d’une entreprise et son rôle


est de diffuser une image positive de ses activités et de ses projets. Il doit
valoriser l’image de l’entreprise auprès de différents publics. Ainsi, son champ d’action est large. Il peut s’occuper de :
- la communication interne vers les salariés ;
- la communication externe (B to C) ;
- la communication vers la presse et le grand public
- la communication vers les actionnaires et les partenaires (B to B).

Le chargé de communication peut travailler dans deux types d’environnements différents : soit chez l’annonceur
(autrement dit l’entreprise pour laquelle il communique) soit en agence dans une équipe chargée de missions rattachée
auprès d’un annonceur.

Les missions du chargé de communication


- Gérer les relations avec la presse généraliste ou spécialisée en tant qu’attaché de presse en favorisant la circulation
d’informations, en transmettant des bulletins d’information, en organisant des conférences de presse, en participant à
des salons…
- S’occuper de la communication en cas de crise : scandales internes, produits défectueux…
- Créer et rédiger les documents institutionnels comme les dossiers et communiqués de presse ;
- Veiller à l’activité médiatique et la relance des journalistes et des supports de presse ;
- Promouvoir les partenariats commerciaux auprès de clients ou d’autres entreprises;
- Élaborer la stratégie de communication interne.

Qualités et compétences du chargé de communication


- Posséder de très bonnes capacités rédactionnelles ;
- Avoir une aisance relationnelle ;
- Faire preuve d’un sens de l’écoute et du dialogue ;
- Être imaginatif, créatif et avoir un sens de l’esthétisme pour le design des plaquettes d’information et des campagnes
de communication ;
- Avoir des compétences techniques en bureautique et web vidéo.
- Être réactif pour faire face aux situations de crise et au choc des images.

Focus sur les métiers de manager de la supply chain et de responsable des


achats

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Le manager de la supply chain

Né aux Etats-Unis au milieu des années 1980, le concept de supply chain s’est
imposé comme une méthode révolutionnaire dans la bonne gestion de la production.
La supply chain désigne l’ensemble des flux physiques de matières premières, de
produits intermédiaires et de produits finis au sein de l’entreprise. Lorsqu’une
entreprise produit, le temps de production d’un produit (et donc son coût de
production) est fortement corrélé aux conditions et aux délais d'approvisionnement en
matières premières, ainsi qu’aux pièces intermédiaires nécessaires à tous les niveaux
de la chaîne de fabrication.

On appelle ainsi supply chain l’ensemble des maillons relatifs à la logistique


d’approvisionnement comme les achats, la gestion des stocks, la manutention, le
transport, ou encore la livraison client. Les outils et les méthodes visent à optimiser
trois flux de marchandises :
- l’approvisionnement, en commandant la bonne quantité de marchandises au bon moment, en tenant compte des
délais de livraison des fournisseurs ;
- les stocks, en visant le plus bas niveau de stocks et à travailler en flux tendus ;
- le processus de livraison, en diminuant les délais par l’amélioration du processus de production et de transport, afin
de garantir aux clients un temps convenable d’achalandage.

Les missions du manager en supply chain


- évaluer et planifier la demande ;
- contrôler l’état des commandes et le plan de production ;
- contrôler en temps réel et gérer le niveau des stocks en just-in-time ;
- gérer les approvisionnements ;
- gérer la distribution vers les clients ;
- piloter l’ensemble des flux logistiques, et suivre l’exécution de la production.

Qualités et compétences du manager en supply chain


- maîtrisez des outils de planification ;
- posséder des qualités relationnelles, un sens de la négociation et de la diplomatie;
- conserver une vue d’ensemble des opérations pour appréhender globalement les problèmes ;
- apprécier l’expérience du terrain : le supply chain manager doit avoir une parfaite connaissance des outils de
production, des problématiques de transport, etc. Il est souvent confronté à des problèmes concrets, mais cruciaux pour
le bon déroulement des opérations.

Pour en savoir plus : lire les fiches métiers sur studyrama.com

Le responsable des achats

Rares sont les entreprises qui n’ont pas besoin de matières premières ou de produits intermédiaires dans leur
processus productif . Plus l’entreprise est tournée vers la distribution pure, plus le responsable achats a un rôle crucial
dans les résultats de l’entreprise car le résultat financier net dépend de la qualité et de la performance des services
d’achats.

Le métier de responsable des achats consiste avant tout à assurer, gérer et négocier l’approvisionnement de
marchandises.
Il manage une équipe d’acheteurs qui doit trouver des fournisseurs et négocier les meilleurs produits au moindre coût. Il
est donc l’intermédiaire indispensable entre l’entreprise et ses fournisseurs.
Pour arriver à ses fins, le responsable achats n’hésite pas à mettre en concurrence les fournisseurs, à s’informer sur les
innovations des produits, à préparer des appels d’offres, à prospecter de nouveaux marchés et à négocier âprement les
quelques points de remise supplémentaires.

Le responsable achats n’est pas seulement un simple négociateur : il doit connaître les besoins précis de l’entreprise et
les aspects techniques des produits commercialisés. Il est ainsi en permanence en contact avec les responsables de la
production, de la supply chain, du marketing ou du service commercial pour répondre à leurs attentes de qualité et de
prix sur les produits nécessaires à la production.

Le service achats est un des premiers leviers de l’entreprise pour améliorer sa performance économique. Dans
certains secteurs comme dans la grande distribution, le montant total des achats représente jusqu’à 80 % du chiffre
d’affaires de l’entreprise.
Par exemple, pour une entreprise de la grande distribution comme Carrefour, une hausse de 1 % des prix d’achat des
produits distribués par le groupe entraîne une baisse de plus de 10 % du résultat net du groupe !

Les missions du responsable des achats

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- conclure et superviser les achats de matières premières, de produits non finis, ou de
services nécessaires à la production de l’entreprise ;
- négocier les meilleures conditions d’achat en tenant compte des impératifs
techniques et commerciaux ;
- prospecter les marchés, afin d’évaluer la capacité des fournisseurs à répondre aux
attentes en termes de coûts, de délais, de qualité, et de quantité ;
- assurer l’interface entre les fournisseurs, la production, la commercialisation et la
recherche & développement ;
- manager et diriger l’ensemble du service achats ;
- gérer les litiges avec les fournisseurs, en cas de non respect des contrats
d’approvisionnement (délais, qualité, prix, etc.).

Qualités et compétences du responsable des achats


- être un excellent négociateur : le responsable achats doit être un habile
intermédiaire entre la production de son entreprise et les fournisseurs ;
- avoir un sens managérial et un charisme naturel pour pouvoir gérer une équipe d’acheteurs pouvant atteindre
plusieurs dizaines d’employés ;
- maîtriser les procédures d’achats et les circuits de distribution ;
- parfaitement connaître les marchés actuels et potentiels ainsi que les tendances générales afin d’anticiper l’évolution
des prix des produits ;
- avoir des connaissances en droit commercial pour gérer les contrats d’achat, ainsi que dans les normes internationales
pour identifier les produits étrangers pertinents pour l’entreprise, et gérer les réglementations douanières, de transports,
de l’assurance, etc.

Focus sur les métiers d'analyste financier et de trader

L’analyste financier

Adulé dans les périodes d’euphorie boursière, l’analyste financier est vivement
critiqué en période de krachs.
Il reste toutefois l’un des piliers dans l’investissement financier. Le rôle
d’un analyste financier est simple : aider les investisseurs à choisir les actifs
financiers qui correspondent les mieux à leurs objectifs du point de vue du
risque et de la rentabilité. L’analyste financier a donc pour objectif de prévoir
l’évolution des cours des actifs financiers afin de conseiller ses clients sur les
décisions futures à prendre.

Trois missions principales incombent à l’analyste financier :


- collecter des données financières : il scrute les informations issues des
banques, de données financières ou de la presse spécialisée pour prévoir
l’évolution des cours d’actifs financiers.
Il passe au crible les informations quantitatives et qualitatives, pour les modéliser et réaliser des projections sur la
rentabilité des produits financiers et étudie minutieusement les rapports annuels et les stratégies des entreprises
cotées ;
- analyser et interpréter les données recueillies : à l’aide de ces données financières, il dresse un bilan complet et
une évaluation de la performance des produits financiers. Pour cela, il utilise des modèles financiers afin d’interpréter les
données recueillies.
Il procède à l’évaluation des entreprises sous tous leurs aspects : les bénéfices dégagés, la rentabilité des produits, les
modes de financements, les benchmarks de la concurrence, l’évaluation des risques, etc., tout en prenant en compte les
grandes tendances économiques.
- informer et aider les investisseurs dans leurs décisions : en se fondant sur ses calculs et ses modèles mais en se
fiant également à son intuition, l’analyste financier anticipe et prévoit quelles valeurs vont grimper ou chuter et à quel
moment. Par ce biais, il est en mesure de conseiller l’achat de tel titre, ou la vente de tel autre.
En tant que métier support, l’analyste financier apporte toutes les informations nécessaires aux investisseurs qui sont
les décideurs finaux (traders, direction financière d’une entreprise, gestionnaires de portefeuille, etc.).
L’analyste financier doit donc rédiger des notes de synthèse à l’intention des investisseurs pour lesquels il travaille.

Qualités et compétences de l’analyste financier


- un goût prononcé pour les chiffres et le traitement de données financières ;
- une grande capacité d’anticipation et de réaction : l’analyste financier doit réagir vite et s’adapter aux fluctuations
de marchés, en interprétant avec finesse les nouvelles données ;
- une rigueur intellectuelle et un esprit de synthèse afin de faire le tri dans une masse d’informations et d’en tirer les
conclusions valides.
- une culture économique et financière développée pour anticiper le cour futur d’une valeur financière et prévoir les
grandes tendances boursières ;

Pour en savoir plus : lire les fiches métiers sur studyrama.com

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Le métier de trader
Il consiste à gérer du risque financier en prévoyant et en jouant sur des écarts
de cours, le plus souvent à court terme. Le trader est un négociateur de produits
financiers qui intervient au sein de banques d’investissement ou de sociétés de
gestion d’actifs. C’est un opérateur spécialisé qui achète et vend des
valeurs financières sur les marchés internationaux pour des clients en
dégageant des profits pour son établissement.

Les risques financiers


Analyste économique et financier, le trader doit anticiper les fluctuations des
marchés financiers afin d’engendrer des profits. Il travaille sur le front office,
appelé aussi une salle de marché. Le trader peut se spécialiser au sein de la
salle de marché sur un type de risques particulier. On regroupe ces risques
en cinq catégories, appelées des sous-jacents :
- le risque de crédit : c’est le fait qu’une entreprise, que des particuliers ou
qu’un Etat ne puisse pas faire face à ses échéances et fasse défaut sur sa dette
;
- le risque de taux d’intérêts, qui provient d’un changement des taux décidés
par les banques centrales ;
- le risque des actions : une action étant une part de l’entreprise cotée en
bourse, le risque réside dans le fait que la gestion de l’entreprise peut être mauvaise et que l’entreprise peut d’une
manière ou d’une autre faire faillite ;
- le risque de taux de change : lorsque les taux de change évoluent, si une entreprise doit 1000 000 $ et que le dollar
augmente, alors elle perd de l’argent ;
- le risque des matières premières, lié à l’offre et la demande de matières premières.

Les traders travaillent pour des banques, des fonds de pension, des hedge funds, des assurances ou des entreprises.
Le cœur du métier du trader consiste à endosser ces risques financiers pour des clients, en leur proposant des prix à
l’achat et à la vente d’actifs intéressants par rapport au marché. Une fois que le trader a repris le risque à son compte, il
souhaite replacer ce risque sur le marché en faisant l’opération inverse pour se couvrir du risque qu’il a endossé : on dit
qu’il se « hedge ». Le trader doit donc se débarrasser du risque qu’il a endossé à un prix qui lui permet de faire
un profit. Afin de pouvoir réaliser ce profit, le trader a besoin de recueillir des informations sur l’activité économique et
de les synthétiser.
En fonction des informations que le trader a à sa disposition et des opportunités de marchés, il propose aux clients de
son établissement des prix d’achat ou de vente pertinents sur certains produits financiers. Concrètement, le trader doit
acheter ou vendre aux uns pour revendre ou acheter mieux aux autres. Dans l’ensemble de son action, le trader est
aidé par un sales, qui est un commercial en relation direct avec les clients de la banque, et un quant (analyste
quantitative) qui fournit des modèles mathématiques pour l’aider à « pricer » les actifs financiers.

Les missions du trader :


- recueillir des informations (ce qui occupe près de 40 % du son temps). Sur ses huit écrans d’ordinateurs, il reçoit en
continue des dépêches et des brèves économiques provenant d’agences de presse comme Bloomberg. La nature des
informations peut être très variée, allant de résultats d’entreprises, aux annonces des statistiques nationales en passant
par les faits divers ;
- observer les marchés et analyser les tendances : il s’agit d’une autre forme d’information, qui est interprétée à titre
personnel par le trader et qui fait la part belle à son intuition. L’observation des prix ainsi que leurs mouvements
permettent au trader de se forger une conviction personnelle sur la tendance probable du marché. Ce travail occupe
également 40 % de son temps ;
- la cotation de clients, également appelée market making : le trader « price » des actifs financiers à l’aide de fonctions
adéquates sur son Excel qui lui permette de transmettre en continu ses prix de vente et d’achat à sa clientèle, voire à
l’ensemble du marché.

Qualités et compétences du trader


- de fortes capacités d’analyse et de synthèse, pour ingurgiter et digérer la masse d’informations économiques et
financières à sa disposition ;
- une grande réactivité, puisqu’il faut décider en temps réel du prix d’achat ou de vente des actifs financiers ;
- une résistance au stress physique et nerveux pour faire face à la pression du front office en permanence en
effervescence ;
- de solides compétences mathématiques pour maîtriser les outils de modélisation et arriver à un pricing et une
cotation cohérente ;
- une très bonne maîtrise du fonctionnement général de l’économie et de la gestion, pour interpréter les
informations qui bouleversent les cours du marché ;

Focus sur les métiers d'auditeur financier et de contrôleur de gestion

L’auditeur financier

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Un audit comptable et financier est la forme moderne du contrôle, de la vérification, de
l’inspection et de la surveillance des comptes d’une entreprise. Il est censéapporter
une dimension critique à la gestion et aux méthodes de l’entreprise.

Cet audit doit être un processus indépendant permettant de recueillir des informations
comptables et financières (appelées « preuves d’audit ») suffisantes pour vérifier que
les états financiers établis par la société sont corrects, fiables, réguliers et conformes
aux normes juridiques et à la législation en vigueur.Concrètement, un audit est une
vérification et une certification des comptes d’une entreprise.

Les missions de l’auditeur financier


L’auditeur financier est un examinateur des comptes et de la gestion de l’entreprise.
Dans la grande majorité des cas et pour des questions de législation, il est
extérieur à l’entreprise et membre d’un cabinet d’audit dont l’objectif est
d’examiner le bon état des entreprises qui le mandatent. Son but est d’établir un
diagnostic comptable précis d’une entité : chiffre d’affaires, effectifs, flux de
trésorerie…

L’audit d’une entreprise se fait toujours par équipe : dans le jargon, un « associé » du cabinet d’audit, commissaire
aux comptes supervise une équipe d’auditeurs de grades différents (un manager, un auditeur senior, plusieurs auditeurs
juniors).

L’auditeur réalise son audit financier avec deux sources d’informations : les documents comptables exposant les
recettes et les dépenses (à savoir les factures clients et les factures fournisseur) et des interviews de dirigeants. Ainsi,
les auditeurs :
- vérifient la cohérence des dépenses avec les inscriptions comptables ;
- évaluent les stocks de l’entreprise en fin d’année ;
- contrôlent les amortissements et les dépréciations inscrits dans le bilan ;
- s’entretiennent en profondeur avec les dirigeants de l’entreprise, pour comprendre l’organigramme, les procédures de
décision, l’articulation entre les divisions et les processus de production.

À la fin d’une mission d’audit, l’équipe d’auditeurs rédige un ensemble de recommandations synthétiques et de
conseils sur les conclusions résultants des investigations comptables. Les recommandations dressent un
diagnostic qui est remis à l’entreprise cliente.

Qualités et compétences de l’auditeur financier


- posséder des qualités d’écoute et une aisance relationnelle lui permettant d’aller chercher les informations utiles à
l’audit et réagir aux réponses de ses interlocuteurs lors des interviews des responsables de l’entreprise ;
- faire preuve d’un sens critique aigu, d’une rigueur analytique ainsi que de bonnes compétences comptables,
afin de pouvoir interpréter efficacement les documents comptables mis à sa disposition.

Pour en savoir plus : lire les fiches métiers sur studyrama.com

Le contrôleur de gestion
Le contrôleur de gestion, également appelé responsable de la gestion, exerce
un contrôle permanent sur les budgets de l’entreprise, élabore la prévision
budgétaire et met en place des procédures d’utilisation optimale des
ressources. C’est un maillon essentiel de l’entreprise dans le contrôle des
opérations quotidiennes. Le contrôleur de gestion a un rôle de copilote et
doit aider les dirigeants de l’entreprise à atteindre leurs objectifs
opérationnels.

Le contrôleur de gestion a pour rôle principal de définir les objectifs, puis les
moyens à mettre en œuvre pour les atteindre et évaluer les résultats au regard
des moyens employés pour atteindre ces objectifs. Le contrôleur de gestion
analyse l’efficacité des résultats par rapport aux objectifs, l’efficience des moyens par rapport aux résultats et enfin, la
pertinence des moyens vis-à-vis des objectifs.

Les missions du contrôleur de gestion


- contribuer à la définition des objectifs à réaliser avec la direction ;
- planifier les ressources financières, humaines et techniques avec les opérationnels pour atteindre ces objectifs ;
- analyser les moyens à mettre en place (techniques et financiers) ;
- définir des budgets pour réaliser les objectifs ;
- analyser en permanence les résultats de l’activité ;
- élaborer des indicateurs de gestion ;
- proposer des mesures correctives et réajuster ;
- mesurer et analyser les écarts sous forme de statistiques et de tableaux de bord commentés ;
- reporter auprès de la direction générale à l’aide de rapports de synthèse.

Qualités et compétences du contrôleur de gestion


- être rigoureux, méthodique, organisé et synthétique pour définir correctement les objectifs et les plans d’action.
- bénéficier d’une aisance avec les outils informatiques de gestion.

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- être objectif et impartial, puisque qu’il calcule la performance de chaque service.
- être doté d’un bon relationnel, avoir le sens de la communication puisqu’il est en contact avec tous les services et la
direction.
- avoir un goût prononcé pour les chiffres et l’analyse comptable et financière.

Focus sur le métier de gestionnaire de patrimoine

Le gestionnaire de patrimoine

Travaillant dans une banque spécialisée ou un organisme financier, le gestionnaire de patrimoine est chargé d’assurer
la gestion et le suivi du patrimoine de ses clients.
C’est un spécialiste financier dont l’objectif est d’enrichir, de gérer et de transmettre le patrimoine privé d’un
individu.
Son portefeuille de clients comporte en général entre 50 et 100 clients. Il ne vend pas nécessairement les produits
financiers propres à son établissement mais conseille et oriente toujours les choix des clients vers les placements les
plus pertinents.
Comme tout conseiller en finance, il se rémunère sur une partie du revenu des investissements de son client.

Une palette variée de placements


Le gestionnaire de patrimoine a à sa disposition une large palette
d’investissements pour ses clients :
- pour un placement sûr et sans risque mais avec des avantages fiscaux, il
conseillera à ses clients d’investir classiquement dans l’immobilier pour
bénéficier de la loi de Robien ;
- si le client souhaite investir dans une valeur refuge, il le dirigera son
client vers de l’or ;
- pour un client amateur d’art et averse au risque, le gestionnaire lui
conseillera de choisir des investissements plus originaux comme l’achat
d’œuvres d’art exonérées d’impôts ou l’investissement dans une production
cinématographique ;
- enfin pour un client souhaitant une rentabilité de 20 % par an et enclin au risque, il le guidera vers un fonds
de private equity. Valeurs boursières, fonds communs de placement, assurance-vie, SICAV, immobilier, art...

Les missions du gestionnaire de patrimoine :


- établir un bilan patrimonial tenant compte des caractéristiques personnelles du client, à savoir sa situation économique
et professionnelle, son aversion au risque, et surtout ses objectifs patrimoniaux ;
- définir avec ses clients une stratégie d’investissement en tenant compte des avantages fiscaux et des contraintes
juridiques pesant sur chaque type d’investissement ;
- orienter les clients vers les placements légitimes pour leurs profils ;
- faire de la veille juridique et fiscale afin d’adapter en permanence la situation des personnes gérées et identifier les
écarts entre les réalisations et les prévisions ;
- fidéliser ses clients par le biais d’une relation privilégiée ;
- prospecter de nouveaux clients pour élargir le portefeuille.

Qualités et compétences du gestionnaire de fortune :


- avoir une rigueur analytique et un solide bagage financier pour fournir à ses clients le produit le plus rentable, le plus
liquide et le moins risqué ;
- être psychologue, avoir un sens du relationnel et une disponibilité totale pour instaurer un vrai climat de confiance avec
son client et comprendre ses besoins ;
- avoir un bon sens commercial et une forte prise d’initiative pour vendre à ses clients un maximum de produits ;
- posséder des notions spécifiques en droit et en fiscalité pour répondre aux attentes extra financières de son client.

Focus sur les métiers de directeur général et d'entrepreneur

Le métier de directeur général

Le DG a une fonction omnisciente : c’est le dirigeant choisi par les propriétaires de l’entreprise pour développer
l’entreprise. Contrairement au chef d’entreprise, le directeur général n’a pas nécessairement de parts dans
l’entreprise.

Dans les sociétés cotées, le DG est nommé par le conseil d’administration (CA) qui représente les actionnaires. Alors
que le président-directeur général est à la tête du CA et a pour rôle de garantir l’application de la volonté des
actionnaires, le directeur général est là en soutien opérationnel du PDG et il met en œuvre les décisions du CA. Au
même titre que le PDG, il possède des pouvoirs concédés par le CA.
Le directeur général a pour rôle principal de diriger, de manager, d’arbitrer et de relier les différentes directions de
l’entreprise.

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Il est en interaction permanente avec toutes les divisions de l’entreprise et se positionne à la tête d’un groupe
resserré, formé du directeur commercial, du directeur financier, du directeur logistique, du directeur stratégique, du
directeur de la production, du directeur juridique... Son rôle de coordinateur général est totalement transversal, abordant
chacune des problématiques de l’entreprise.
Le DG délègue des missions à chaque direction et supervise seulement les décisions à prendre. Visionnaire, le
directeur général doit pouvoir optimiser la performance de l’entreprise à court terme, tout en gardant à l’esprit les intérêt s
de long terme, au moment où il définit la stratégie générale.

Les missions quotidiennes du DG


- veiller au bon fonctionnement général des opérations de l’entreprise en
assurant une
coordination de chaque division de l’entreprise ;
- conseiller et diriger les directeurs et les responsables des différentes
branches de l’entreprise dans le pilotage de projets transversaux : entrée sur
un nouveau marché, développement d’un nouveau produit, acquisition d’une
entreprise ;
- anticiper les changements, observer la concurrence et l’évolution du marché
national et
international, analyser les tendances de fond, et définir une stratégie de long
terme afin de préparer l’entreprise aux défis futurs ;
- promouvoir l’image de la société : le DG est le premier employé et il incarne
en toutes circonstances son entreprise. Il communique aux actionnaires les
résultats trimestriels, il représente l’entreprise lors de salons, il donne des
interviews à la presse...

Qualités et compétences du DG
Seul un manager avec au moins quinze ans d’expérience et étant passé par plusieurs directions peut rassembler autant
de compétences que :
- maîtriser l’entreprise dans la globalité et avoir une expérience dans des directions clés comme la direction
commerciale, la direction financière ou la direction stratégique ;
- avoir un excellent sens de la communication : que ce soit pour la communication interne, auprès des employés ou
externe, en direction des actionnaires ou de la presse, le directeur général doit savoir expliquer et justifier ses décisions
;
- posséder une forte capacité d’adaptation, du sang-froid, du discernement et un pragmatisme pour pouvoir faire
face aux problématiques transversales ;
- avoir une expertise technique en comptabilité et en finance, afin de superviser les indicateurs de profit, de
rentabilité…
- avoir une bonne résistance physique pour faire face aux horaires exigeants ;
- avoir des compétences stratégiques et être visionnaire : anticiper et sentir le futur marché et les grandes
orientations du business pour garantir la pérennité de l’entreprise sur le long terme.

Le métier d’entrepreneur
Depuis une dizaine d’années, l’entrepreneuriat attire de plus en plus les jeunes
diplômés ayant pour but de créer une start-up et de devenir la
nouvelle success-story française. D’ailleurs, les écoles de commerce
développent considérablement des incubateurs au sein de leurs structures afin
d’accompagner les jeunes entrepreneurs.

L’entrepreneur est avant tout porteur d’un projet économique, et prend le


risque de réunir des moyens financiers et humains pour atteindre un certain
nombre d’objectifs économiques. Il investit à titre personnel des capitaux
dans son projet pour développer l’idée ou le savoir-faire auquel il croit.

L’entrepreneur est d’abord un chef d’entreprise, qui a créé une entreprise ex-
nihilo. Totalement indépendant, l’entrepreneur n’est pas un employé de la
structure mais un dirigeant complet : il doit gérer tour à tour la politique
commerciale, le financement, le développement marketing, la publicité,
l’approvisionnement, le budget… Pour assurer la pérennité de son entreprise,
un entrepreneur doit être capable de rassembler autour de lui des moyens
techniques et humains afin de gérer l’ensemble des paramètres de l’entreprise.

Qualités et compétences de l’entrepreneur


- le sens de la créativité et de l’innovation : il doit pouvoir développer une idée novatrice centrale pour porter son
projet et se démarquer des concurrents ;
- des aptitudes commerciales et relationnelles afin de développer les réseaux de clients et les marchés de son
entreprise : c’est le premier commercial de sa société ;
- une organisation rigoureuse : en tant que DG de son entreprise, l’entrepreneur doit pouvoir gérer en même temps
des problématiques très variées et donc faire preuve d’organisation pour gérer l’agenda de ses missions ;
- une volonté d’acier : l’entrepreneur est souvent le seul à croire en son projet, sonbusiness plan étant jugé souvent
trop innovant ou risqué. La création d’une entreprise demande de la persévérance. L’entrepreneur est souvent
découragé par les banques qui ne croient pas en son aventure et par les potentiels concurrents qui font tout pour
l’empêcher de pénétrer le marché.

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L’outil essentiel de l’entrepreneur est le business plan : la totalité du projet de l’entrepreneur doit être traduite dans
celui-ci. C’est la modélisation la plus probable de l’entreprise dans l’avenir, il définit et formalise le business
model et résume synthétiquement la stratégie et le développement de l’entreprise.
Le business plan est destiné à la fois au management interne en tant que carnet de route et aux partenaires financiers
externes comme les banques. Il comprend :
- les missions visées par son entreprise ;
- le management de l’entreprise ;
- l’analyse concurrentielle du marché ;
- les avantages comparatifs des produits et des services offerts ;
- la stratégie marketing et commerciale ;
- les phases de développement de l’entreprise ;
- les projections financières et le plan de financement.

Focus sur les métiers de responsable des ressources humaines et de


consultant en management

Le responsable des ressources humaines

En pleine expansion depuis les années 1980, les métiers des ressources humaines sont très en vue aujourd’hui et les
directions générales misent gros sur le management des ressources humaines. Dans les grandes entreprises, la
fonction support des RH représente jusqu’à 3 % des effectifs.
Le management des ressources humaines est un ensemble de pratiques et de méthodes dont l’objectif est
d’organiser et développer la structure salariale pour une plus grande performance de l’entreprise.

Le rôle du responsable des ressources humaines et de développer et de faire fructifier le capital humain en agissant sur
:
- le recrutement et la formation continue ;
- la gestion des carrières et l’évolution des salariés dans la société ;
- la gestion des salaires et des primes ;
- l’évaluation des performances et les bilans de compétences ;
- la gestion des conflits au sein de l’entreprise et les relations avec le CE et les syndicats ;
- la motivation et l’intéressement des salariés ;
- les conditions de travail des employés.

Le responsable des RH est un manager en permanence sur le terrain au côté de ses troupes. Métier passionnant par
son contact humain, il a pour rôle essentiel de gérer les ressources humaines et de les développer. Il met en place la
stratégie définie par le directeur RH sur tous les fronts : recrutement, motivation, gestion des carrières…

Le responsable RH est garant du climat social au sein de l’entreprise et il doit s’assurer que
les salariés se sentent bien au travail, afin qu’ils soient le plus productif possible.
En période de crise, il doit accepter d’être impopulaire, lorsqu’il gère les plans de licenciement et
qu’il est le premier interlocuteur des syndicats.

Les missions du responsable RH


- administrer le personnel : il enregistre et suit le contrôle des données des employés, applique
les dispositions légales et réglementaires et prépare des commissions et des réunions. Le responsable de RH
administre également les congés, les emplois du temps, les bulletins de salaire, etc. ;
- développer les ressources humaines : il doit gérer les promotions, assurer le recrutement, muter les employés,
motiver et récompenser, former en continu…
- communiquer au personnel : il s’occupe du journal de l’entreprise, de l’affichage, de la prévention des risques
psychologiques et des maladies professionnelles et dialogue avec les syndicats.

Qualités et compétences du responsable des ressources humaines


- faire preuve de capacités d’écoute pour comprendre les déceptions et les aspirations des employés de l’entreprise ;
- posséder des aptitudes à la communication écrite et orale pour toutes les tâches liées à la communication des RH ;
- être doté d’un sens exceptionnel de la négociation, du dialogue et de la conciliation, surtout lors des discussions avec
les syndicats ou le CE ;
- posséder des connaissances générales en droit du travail et en droit administratif pour gérer au quotidien les contrats
de travail, les contentieux et les nouvelles réglementations en vigueur.

Pour en savoir plus : lire les fiches métiers sur studyrama.com

Le consultant en management
Être consultant, c’est être au service d’entreprises clientes pour résoudre leurs problèmes.

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Les consultants en management travaillent dans des cabinets et une mission dans une entreprise dure généralement de
six semaines à un an.
Il faut noter que le conseil en management est fortement spécialisé et que chaque type de cabinets se concentre sur un
axe de problématiques particulières :
- le conseil en stratégie pour résoudre les défis et les changements macroéconomiques ;
- le conseil financier pour améliorer la situation financière et comptable du client ;
- le conseil en marketing pour optimiser le processus de vente d’un produit ;
- le conseil en organisation pour optimiser l’organisation en termes de ressources humaines ;
- le conseil en IT pour mettre en place de nouveaux outils technologiques.

Le déroulement d’une mission de conseil en management :


-1re phase : la propal ou "proposition commerciale" c’est-à-dire que le consultant doit
répondre à l’appel d’offre d’une l’entreprise. Une fois qu’il a pris connaissance du
problème, il recueille les données essentielles de la mission. Le partner en charge de la
mission fait une offre commerciale à l’entreprise expliquant, les ressources et les
méthodes qu’il compte mettre en œuvre avec son équipe de consultants pour apporter
une réponse à l’entreprise ;
- 2ème phase : le data crunching : les consultants rassemblent l’ensemble des
informations nécessaires auprès du client, en étudiant les bases de données du client, en
interviewant les salariés de l’entreprise et en complétant ces informations par des études
du secteur, du marché et des concurrents ;
- 3ème phase : l’analyse qui consiste à étudier les résultats de la phase de recherche pour trouver les causes du
problème du client, ainsi que les méthodes de résolution ;
- 4ème phase : le reporting qui consiste à fournir au client l’ensemble des analyses et des résultats statistiques liés au
problème et surtout les recommandations à suivre pour le résoudre. Cette phase est également complétée par une
étape d’implémentation : les consultants déterminent l’agenda à suivre pour mettre en place les recommandations ;
- 5ème phase : le feed-back : qui consiste à alimenter les bases de données internes au cabinet de consulting, et à
communiquer aux autres consultants les résultats trouvés.

Focus sur le métier d'avocat d'affaire

L'avocat d'affaire

L’avocat d’affaires est un métier prisé qui attire de manière croissante les jeunes diplômés d’école de commerce. Cela
demande une compétence en droit et requiert d’avoir passé le barreau mais de plus en plus d’écoles de commerce
proposent des doubles cursus pour ce métier.

L’avocat d’affaires a pour clients exclusivement des sociétés. Il intervient plus en tant que conseiller qu’en contentieux
au tribunal.
Son conseil est essentiel aux directions générales car son expertise permet à l’entreprise de se protéger
lorsqu’elle signe tous types de contrats avec ses partenaires économiques. Que la spécialisation de l’avocat
d’affaires soit dans le domaine du droit boursier, du droit financier, du droit social, du droit immobilier ou encore du droit
de la propriété intellectuelle, il est le seul à pouvoir préparer les clauses du contrat.

Dans le cadre d’une fusion acquisition, l’avocat d’affaires travaille en partenariat


avec la banque d’investissement pour rédiger les clauses d’émission des
nouvelles actions de l’entreprise fusionnée.
Lorsqu’il travaille avec un fond de private equity, c’est lui qui prépare le pacte
d’actionnaires. En conséquence, il peut intervenir dans de nombreux domaines,
et son rôle de conseiller l’oblige à avoir une approche transversale des
problèmes même si, très souvent, il se spécialise dans un domaine.
L’avocat d’affaires exerce dans des cabinets spécialisés, à l’image des
cabinets de conseil. Rémunéré en « rétrocession d’honoraires», son client lui
impose desdeadlines très exigeantes et courtes, et le stress des nuits blanches
à rédiger les contrats est fréquent. L’avocat d’affaires est souvent un
bourreau de travail qui ne compte pas les heures supplémentaires.

Qualités et compétences de l’avocat d’affaires


- une excellente culture économique et un sens du business élaboré pour comprendre les enjeux et les détails des
dossiers des clients ;
- une connaissance juridique très approfondie dans les divers domaines du droit des affaires avec de préférence un
domaine de spécialité ;
- de bonnes aptitudes relationnelles pour rédiger les contrats commerciaux ou encore les pactes d’actionnaires ;
- un sens de l’analyse et un bon esprit de synthèse pour traiter efficacement la densité des dossiers juridiques ;
- de grandes capacités d’éloquence, nécessaires en particulier pour plaider lors des contentieux.

Source : www.studyramagrandesecoles.com

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