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Astrologie

Association
rosicrucienne Max
Heindel
Un esprit éclairé, un cœur pur, un
corps sain

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Cahier Astrologique : Approche


historique de l'Astrologie
Par A. P. - Exposé de 1995
actualisé en 2018.

Au cours de l'involution, nous


nous sommes progressivement
enfoncés dans la matière et nous
nous y sommes perdus.

La connaissance astrologique a été


mise sur notre route afin que nous retrouvions la
Maison du Père.
Mais comment cette connaissance s'est-elle élaborée
?

INTRODUCTION : L'ASTROLOGIE SELON


LES ENSEIGNEMENTS ROSICRUCIENS
Avant d'entrer dans le vif du sujet, je voudrais
commencer par quelques citations de Max Heindel,
pour que nous nous placions bien
dans l'esprit de l'Astrologie selon
les Enseignements Rosicruciens.

« Le Zodiaque et les Planètes sont


comme un livre dans lequel nous
pouvons lire l'histoire de l'humanité durant les temps
passés ; ils sont aussi la clé de ce que l'avenir a en
réserve pour nous » (Le Message des Astres).

« Devant le buisson ardent, Moïse a reçu l'ordre de se


déchausser, parce qu'il se trouvait dans un endroit
sacré, illuminé par une Présence spirituelle. En vérité,
Moïse ne se trouvait pas sur un sol plus sacré que
l'astrologue en train d'interpréter, un thème de
naissance » (Leçon n°9 du cours A1).

« La loi de cause à effet travaille en harmonie avec les


astres de telle sorte qu'un homme naît au moment où
la position des planètes du système solaire offre les
conditions nécessaires pour l'expérience qu'il doit
acquérir et pour les progrès qu'il doit accomplir à
l'école de la vie. C'est pourquoi, l'Astrologie est une
science absolument vraie, bien qu'elle puisse être mal
interprétée, car, de même que tout être humain,
l'astrologue n'est pas infaillible » (Cosmogonie,
chapitre IV).

« Nous devrions toujours avoir présent à l'esprit que


les Astres incitent mais ne contraignent pas. Les
occasions et les tentations se présenteront quand
l'heure en sonnera ; ce sera alors le moment de tenir
ferme pour le bien et le droit. L'homme étant instruit,
grâce à la connaissance de l'Astrologie, se trouve ainsi
armé d'avance et peut plus facilement triompher
lorsqu'un tel aspect prédomine » (Astrologie
scientifique simplifiée).

« Les astrologues matérialistes considèrent Uranus,


Saturne et Mars comme maléfiques ; Vénus, Jupiter
comme bénéfiques. Mais dans le Royaume de Dieu, il
n'y a rien de mauvais en soi - ce qui paraît l'être n'est
que du bien en devenir. Nous ne devons pas croire
que l'influence de telle ou telle Planète agit pour nous
harasser. Nous sommes venus en ce monde pour
acquérir certaines expériences nécessaires à notre
développement spirituel, et si nous cherchons à
comprendre les influences stellaires, nous verrons
qu'elles sont de puissants facteurs dans l'aide
apportée à notre développement » (« Les
Enseignements des Rose-Croix par Questions et
Réponses », Tome 1, n°161).

Terminons cette introduction par une petite histoire


édifiante, rapportée dans la lettre accompagnant la
deuxième leçon du cours d'Astrologie de niveau 1
(A1), de l'Association Rosicrucienne. Elle concerne le
génial inventeur Thomas Edison (1847-1931) dont je
vous conseille de lire la biographie.

« On raconte que Edison employé de nuit dans le


bureau du télégraphe d'une station de chemin de fer
avait trouvé un moyen ingénieux de se réveiller pour
assurer son service. Il s'endormait sur une chaise
placée sous un rayon où un mince filet d'eau, sortant
d'un tuyau remplissait peu à peu un seau. L'ouverture
du robinet était réglée de telle sorte que le seau
débordait avant l'arrivée du train suivant, l'obligeant à
se lever pour assurer son service, mieux qu'un
réveille-matin n'aurait pu le faire. Nous aussi, nous
sommes occupés à remplir d'actions bonnes ou
mauvaises le réservoir du temps, dont le
débordement finit toujours par nous affecter et nous
pousser de nouveau à l'action. Si quelqu'un l'avait
réveillé de la manière décrite, Edison aurait aussi pu
se fâcher contre ce mauvais plaisant, mais sachant
qu'il avait lui-même provoqué la douche avant de
s'endormir, il est probable que, se rendant compte
des avantages de ce traitement héroïque, il était
heureux d'avoir été réveillé à temps. Il en va de même
pour nous. En comprenant que nos propres actions
passées ont déterminé nos conditions actuelles et que
les Astres ne font qu'indiquer le moment le plus
favorable pour récolter ce que nous avons semé, au
lieu de nous révolter, nous chercherons à apprendre
les leçons offertes par la vie ».

LES CONSTELLATIONS ET LES SIGNES DU


ZODIAQUE
A propos des constellations, il faut rappeler que sur le
plan astronomique, il s'agit de groupes d'étoiles
situées dans notre galaxie que l'on appelle la Voie
Lactée.

Notre Galaxie comprend entre 200


et 400 milliards d'étoiles et s'étend
sur cent mille années-lumière
(une année-lumière équivaut à
parcourir 9500 milliards de km).

Elle porte ce nom de Voie Lactée car son bulbe central


apparaît comme une longue traînée blanchâtre dans
le ciel nocturne due à l'empilement de milliards
d'étoiles.

Jusqu'au début du XXe siècle, les astronomes


s'accordaient pour admettre que les objets célestes
appelés « nébuleuses » faisaient partie de la Voie
Lactée. A partir de 1924, Edwin Hubble (1889-1953)
mit en évidence que certaines nébuleuses étaient, en
fait, d'autres galaxies éloignées de la nôtre de
plusieurs millions à plusieurs milliards d'années-
lumière (la plus proche est Andromède, d'un diamètre
de 140 mille années-lumière, située à 2,5 millions
d'années-lumière de la Voie Lactée - on estime à 1000
milliards le nombres d'étoiles qui s'y trouvent).

Ajoutons que grâce au télescope spatial Hubble, on


estime en 2017 à 2000 milliards le nombre de galaxies
dans notre univers observable.

Mais revenons aux constellations. Les étoiles formant


les constellations sont assez « proches » de nous : de
quelques dizaines à quelques centaines d'années-
lumière.
Par exemple :

Antarès, qui, compte-tenu de la précession


des équinoxes se trouve actuellement à 10°
dans le signe du Sagittaire, fait partie, en fait,
de la constellation du Scorpion et est à 360
années-lumière de notre système solaire.
Régulus est dans la constellation du Lion, à
56 années-lumière de nous.
Aldébaran est dans la constellation du
Taureau, à 57 années-lumière de nous.

On a recensé actuellement 88 constellations, y-


compris celles du ciel austral.

En 1930, l'Union Astronomique Internationale accepta


la délimitation, qui garde un certain arbitraire, de ces
88 constellations, choisie par l'astronome Eugène
Delporte (1882-1952).

Les constellations qui nous intéressent en Astrologie


sont situées, au voisinage de la course apparente du
Soleil qui est représenté par un grand cercle de la
sphère céleste appelé écliptique (point de vue
géocentrique).

On les appelle : Constellations du Zodiaque. «


Zodiaque » vient du mot grec « zodiakos » qui signifie
« roue d'êtres vivants », « zodiaion » étant un
diminutif de « zoon » qui signifie « animal ».

Ces constellations sont au nombre de 12, à savoir :


Bélier, Taureau, Gémeaux, Cancer, Lion, Vierge,
Balance, Scorpion, Sagittaire,
Capricorne, Verseau, Poissons.

Certains astrologues, trop


influencés par les astronomes,
voudraient intercaler dans le
zodiaque, la constellation d'Ophiucus, symbolisée par
un homme avec un serpent, ou celle du Serpent,
entre le Scorpion et le Sagittaire.

Il est vrai que certaines étoiles de ces deux


constellations sont situées assez près de l'écliptique,
mais pas leur ensemble ; et, du point de vue
ésotérique, leur symbolisme participe de celui du
Scorpion.

Quoi qu’il en soit, comme nous allons le voir plus


précisément, il ne faut pas confondre les
constellations avec les signes astrologiques de même
nom.
Première différence entre les signes et les
constellations du zodiaque :

Les signes font tous 30° et ont pour point de


départ l'un des deux points d'intersection de
l'Ecliptique avec l'Equateur Céleste, appelé
point vernal (ou point gamma). Il s'agit du
point où se trouve le Soleil, chaque année, le
premier jour du printemps de l'hémisphère
Nord, et il correspond au 0° du Signe du
Bélier.
Les constellations du zodiaque ne font pas
exactement 30°. Par exemple, avec le
découpage de Delporte, la constellation de la
Vierge couvre 46°, alors que celle de la
Balance fait 18° (ce sont les cas extrêmes).

Deuxième différence : certaines constellations se


chevauchent partiellement (par exemple, les
constellations du Verseau et du Capricorne ont une
dizaine de degrés « en commun » sur l'écliptique).

Autre différence
fondamentale : par l'effet
combiné de l'attraction du
Soleil, de la Lune, et des
planètes, la Terre possède
un mouvement analogue
à celui d'une toupie qui
amène le point vernal (et
par conséquent,
l'ensemble des Signes) à se déplacer par rapport aux
constellations du Zodiaque de 1° en 72 ans, soit,
environ 25800 ans pour achever un « tour complet »
dans le sens : Bélier, Poissons, Verseau, etc.

C'est ce mouvement que l'on appelle la précession


des équinoxes. Du fait de l'étendue variable des
constellations du zodiaque, cette coïncidence n'est
que très approximative et valide que quelques années
tous les 25800 ans.
Lorsque le point vernal passe d'une constellation à
une autre, il y a changement d'ère zodiacale. Le relatif
arbitraire dans la délimitation des constellations n'en
facilite pas la datation.

Max Heindel nous dit que la coïncidence entre les


deux zodiaques a eu lieu, pour la dernière fois en 498
après J-C. (on est donc entré, à cette date, dans l'ère
des Poissons) et que l'ère du Verseau commencera
vers 2600 mais que nous sommes déjà dans son orbe
d'influence.

C'est surtout en raison de ce phénomène de


précession que l'on utilise, généralement, en
Astrologie le zodiaque tropique (ou intellectuel) formé
par les Signes et non pas le Zodiaque sidéral (ou
naturel) formé par les constellations.

Il se trouve que ce phénomène de précession reste la


première « tarte à la crème » des adversaires de
l'Astrologie (l'autre étant le système héliocentrique).

Et pourtant cela nous offre, au contraire, une grande


preuve, parmi d'autres, de la validité de l'Astrologie,
avec la considération des différentes ères : Taureau,
Bélier, Poissons, Verseau, etc. avec des éléments
historiques en rapport avec la nature des Signes
correspondants.

Au sujet des
constellations, on peut
remarquer que
pratiquement rien
d'objectif dans la
disposition des étoiles qui
les constituent ne permet
de voir un bélier, un
taureau etc.

Ce sont probablement les facultés de clairvoyance des


descendants atlantéens qui ont été au point de départ
de l'Astrologie.

Cela constitue, à mon avis, une explication plus


plausible que la transmission de « bouche à oreille »
en ce qui concerne les ressemblances des
mythologies en Mésopotamie, en Grèce, dans les pays
nordiques et celtiques, dans la civilisation
précolombienne, voire même en Extrême-Orient.

Les astrologues qui, pour une raison ou pour une


autre, veulent ignorer l'ésotérisme, affirment que
c'est par des siècles d'observations que l'on a pu
découvrir que la planète Mars correspond à l'esprit
guerrier, Vénus à la beauté et à l'amour, etc., et qu'il
en serait de même pour la symbolique des Signes.

Je pense qu'on peut parvenir à un juste milieu, en


admettant que les connaissances astrologiques qui se
sont développées au cours des siècles ne sont pas
toutes dues à la clairvoyance, mais qu'il y a eu
également des recherches avec « essais et erreurs »
ainsi qu'une transmission, de génération en
génération.

Ceci est confirmé par Max Heindel, dans une réponse


à une question concernant l'Astrologie Héliocentrique
:
« Ceux qui ont basé leurs recherches sur l'astrologie
géocentrique ont consigné pendant des siècles leurs
observations sur les influences planétaires d'après ce
point de vue » (Philosophie des Rose-Croix par
Questions et Réponses - Tome 1, n°160).

Fernand Lachambre (1905-1968), qui a été Président


du Centre de Paris de l'Association Rosicrucienne
d'octobre 1944 à janvier 1968, témoigne dans une de
ses conférences avoir eu contact avec une de ses
étudiantes en Astrologie qui venait de décéder et qui
lui disait combien il est difficile de poursuivre des
études astrologiques dans le Monde du Désir, compte
tenu du fait que la moindre distraction de pensée
emmène réellement loin du lieu d'étude.

Il est effectivement plus facile de transmettre


certaines connaissances intellectuelles dans le «
scaphandre » du corps physique que par voie occulte.
Ceci m'amène donc à considérer tout de même avec
intérêt l'Histoire de l'Astrologie à partir de l'Antiquité,
telle qu'on peut la reconstituer à l'aide des documents
archéologiques, même s'ils sont bien réduits par suite
des différentes destructions volontaires ou
involontaires qu'ils ont subies à travers le temps.

En 1995, j'ai été amené, pour préparer cet exposé, à


me rendre à la Bibliothèque Sainte Geneviève (dans le
5e arrondissement de Paris) et y compulser de gros
livres, alors que lors de l'actualisation de 2017,
Internet facilite beaucoup les choses ...

L'ASTROLOGIE JUSQU'AU VIe SIECLE


AVANT JESUS-CHRIST
Je n'aborderai pas, dans cet exposé, l'Astrologie
hindoue, chinoise ou précolombienne et me limiterai
à l'Histoire de l'Astrologie issue du Moyen-Orient.

Les plus anciens documents d'ordre astronomique


que nous possédions, datent du troisième millénaire
avant notre ère.

On les a trouvés en Mésopotamie, entre le Tigre à


l'Ouest et l'Euphrate à l'Est.

La région était partagée alors entre les Sumériens au


sud et les Akkadiens au nord. Les Sumériens
utilisaient l'écriture cunéiforme.
Cette écriture comprenait environ 550 signes formés
par l'agencement de 4 éléments de base ayant la
forme de clous (horizontal, oblique, vertical et double)
(cuneus = clou en latin).

De plus, les Sumériens, à l'aide de 60 de ces signes


pouvaient écrire tous les nombres entiers ainsi que
les fractions (numération de position, de base 60),
alors que les Egyptiens, les Grecs, les Romains
n'auront pas un système de numération aussi efficace
(numération par juxtaposition).
Notre façon de compter les minutes et secondes
d'angles et de temps est issue du système de
numération sumérien (système sexagésimal) Sans la
constitution de cette riche écriture et de ce système
de numération, les connaissances du ciel n'auraient
pas pu se développer comme elles l'ont fait.

Les tablettes relatives à l'Astronomie de cette époque


concernent essentiellement les cycles lunaires
(calendrier avec des mois lunaires).

Au deuxième millénaire (av. J.-C.), la civilisation


babylonienne a remplacé la civilisation suméro-
akkadienne

Cette civilisation développe les connaissances


astronomiques et astrologiques.

Les savants babyloniens constatent que 12 mois


lunaires ne correspondent pas exactement à une
année (il manque 29 jours1/4). En se servant de
l'observation des levers et couchers des
constellations, ils introduisent un mois intercalaire de
temps à autre pour corriger.

En 729, le roi de Babylone est détrôné par le roi


d'Assyrie.

On a retrouvé à Ninive, dans la bibliothèque


cunéiforme d'Assourbanipal, dernier roi d'Assyrie
(669-626), une série de 70 tablettes contenant une
description de 36 constellations (dont les douze du
zodiaque), une liste d'éclipses de Soleil et environ
7000 présages relatifs aux récoltes, aux guerres, aux
souverains (il est à noter que, nulle part, on ne trouve
encore d'astrologie natale).

En voici quelques exemples :

« En ce jour, la planète Mercure est visible.


Quand Mercure est visible au mois de Kislou,
il y aura des voleurs dans le pays ».
« Si la Lune est entourée d'un halo et que
Jupiter s'y tienne, le roi d'Akkad sera
emprisonné ».
« Si Vénus éclaire de sa lumière flamboyante
la poitrine du Scorpion dont la queue est
sombre et les cornes claires, la pluie et les
inondations dévasteront le pays et les
sauterelles le ravageront ».
« Si Jupiter s'approche de Mars, la même
année le roi d'Akkad mourra et la moisson
sera abondante ».

Les planètes sont appelées « chèvres sauvages » car


elles se déplacent parmi le « troupeau » des étoiles
fixes (il est à noter qu'on était alors dans l'ère du
Bélier ...).

Chaque astre correspond à un dieu dans le cadre


d'une vision trinitaire du monde :

La trinité fondamentale du ciel, de la terre et de la


mer (Anu, Enlil et Ea) se voit doublée d'une trinité
comprenant Sin (la Lune), Shamash (le Soleil) et Ishtar
(Venus). Quant aux autres planètes : Nabu (Mercure),
Ninurta (Mars), Mardouk (Jupiter) et Nergal (Saturne),
elles correspondaient à une vision quaternaire du
reste de l'univers.

Ishtar (Vénus) est vénéré comme dieu de l'amour.


Ninurta (Mars) est le dieu de la guerre.

Nabu (Mercure), fils de Mardouk (Jupiter) est décrit


comme le dieu des connaissances.

Nergal (Saturne) était lié à la justice et à l'ordre.

En 626 av. J.-C., c'est un roi chaldéen qui monte sur le


trône de Babylonie et qui soumet l'Assyrie (malgré
l'intervention tardive de l'Egypte en faveur des
Assyriens).

Chaque ville de Chaldée et d'Assyrie avait son


observatoire, en forme de tour (ziggourat) ou de
pyramide, généralement annexé à des temples ou à
des palais.

Les scribes continuent de perfectionner les


observations astronomiques pour les besoins de
l'Astrologie.

En 539, le roi de Perse, Cyrus, se proclame roi de


Babylone après une défaite rapide des Chaldéens.
Son fils Cambyse, soumet l'Egypte en 525 qui devient
une province de l'Empire Perse.

En ce qui concerne l'Egypte, on ne connaît aucun


texte astrologique de ce pays antérieur à la
domination Perse. Il faut tout de même remarquer
que des inscriptions relatives au destin se trouvent à
l'époque d'Amenophis IV (1375-1325 av. J.C) qui
changea son nom en Akhénaton (= au service de Aton)
et qui tenta vainement d'introduire le monothéisme.
Un papyrus datant de 1300 av. J.C., conservé au
British Museum, présente des fragments d'un
calendrier précisant les jours fastes et néfastes de
l'année, mais qui ne semble pas reposer sur les
positions planétaires.

On a posé à Max Heindel la question suivante : «


Pourquoi les anciens prêtres égyptiens pratiquaient-
ils l'Astrologie ? » (Philosophie des Rose-Croix par
Questions et Réponses, Tome 2, n°115).

Voici une partie de sa réponse : « Nous sommes tous


liés aux astres ; sans eux, rien ne se ferait ou ne
pourrait se faire. C'est pourquoi, les anciens prêtres
de l'Egypte, dans leur sagesse, s'intéressaient à cette
phase de la religion et qu'ils pratiquaient l'Astrologie ;
elle connaîtra un regain de vie au fur et à mesure que
nous croîtrons en sagesse ». Dans cette réponse, Max
Heindel ne précise pas l'époque.

En tous cas, les textes astrologiques, datant du VIe


siècle av. J.-C., que l'on a retrouvés en Egypte,
contiennent déjà des études individuelles
correspondant à l'instant de naissance (on appelle
cela l'Astrologie généthliaque) alors que les
horoscopes similaires les plus anciens qui ont été
découverts en Babylonie datent du IIIe siècle av. J.-C.

C'est à cette même époque (VIe siècle av. J.-C.) que


l'on trouve la première représentation du zodiaque en
Egypte, dans une tablette appelée tablette de
Cambyse.

C'est aussi à cette époque que Pythagore, après avoir


été initié à Memphis et à Babylone, crée sa fameuse
école de Crotone où est enseignée, entre autres,
l'astrologie mystique (musique des sphères).
Les historiens et astrologues non ésotéristes
considèrent que les Grecs n'ont fait que raccorder
leur mythologie préexistante à l'astrologie
chaldéenne.

Chronos est associé à la planète Nergal (Saturne),


Zeus à Mardouk (Jupiter), Arès à Ninurta (Mars),
Aphrodite à Ishtar (Vénus), Hermès à Nabu (Mercure).

La correspondance entre les deux cultures est si «


naturelle » qu'il s'agit plus probablement, comme
nous l'avons vu précédemment, du fond commun de
vérités initiatiques issues de l'Atlantide.

Continuons de descendre le fleuve du temps.

L'ASTROLOGIE DU Ve AU Ier SIECLES


AVANT JESUS-CHRIST
Le célèbre Hippocrate (460 - 377 av. J.-C.) précise
l'action des astres en rapport avec les maladies et
fonde sa doctrine des jours critiques basée sur les
phases de la Lune.

Il écrit : « Le meilleur médecin est celui qui sait


prévoir ».

On devrait encore de nos jours appliquer davantage


ce précepte ...

Signalons un fait important datant de cette époque :


on a retrouvé, en Mésopotamie, sur une tablette
datant de 419 av. J.-C., un zodiaque à 12 signes de 30°
chacun.

Or, nous avons vu que les constellations du zodiaque


ne font pas exactement 30° et la différence est même
trop importante pour que les astrologues Chaldéens
ne l'aient pas constatée.

Il est donc clair qu'ils ne confondaient pas les signes


et les constellations, bien que le décalage entre les
deux zodiaques ait été moins important
qu'aujourd'hui.

Nous reviendrons à nouveau sur ce sujet dans la suite


de cet exposé.

En 333, Alexandre Le Grand, roi de Macédoine, né en


356 av. J.-C., s'empare de l'Egypte où il fonde la ville
d'Alexandrie. Puis passant le Tigre et l'Euphrate, il bat
les Perses à Arbèles, en 331, et s'installe à Babylone
(où il mourra en 323.).

Alexandre avait été l'élève d'Aristote (384-322) qui


affirmait : « Ce monde est lié d'une manière
nécessaire aux mouvements du monde supérieur.
Toute puissance en notre monde est gouvernée par
ces mouvements ».

Aussi, lorsque Alexandre découvre les richesses de la


civilisation babylonienne et notamment le degré
d'avancement de l'Astrologie, il envoie un astrologue
babylonien, nommé Bérose en Grèce pour y
enseigner.

Bérose fonde une école d'Astrologie à Cos, dans l'île


Ala.

Pline rapporte que les Athéniens le récompensèrent


de ses réussites en lui érigeant une statue dont la
langue était dorée. Un proverbe dit : « La parole est
d'argent mais le silence est d'or ». Dans le cas de
Bérose, les Grecs ont considéré que sa « parole était
d'or » ...

Parallèlement, en Egypte, arrive un gouverneur


macédonien, nommé Ptolémaïs (360-283) qui devient
roi sous le nom de Ptolémée Sôter 1er. Ses
descendants (11 autres générations) porteront tous ce
même nom qui a donné à cette période l'appellation
d'Egypte Ptolémaïque.

Cette période a duré jusqu'à la conquête de l'Egypte,


en 27 av. J.C., par l'empereur romain Auguste, petit-
neveu de Jules-César.

C'est Ptolémée 1er qui a crée la célèbre Bibliothèque


d'Alexandrie qui possédait plusieurs dizaines de
milliers de livres dont certains contenaient des
connaissances très précieuses. Elle fut détruite en 47
av. J.-C. par l'incendie que Jules César déclencha pour
éviter que sa flotte, laissée sans surveillance dans le
grand port, ne soit prise par les Egyptiens.

Mais revenons au IVe siècle av. J.-C. où une hypothèse


prodigieuse a été émise par un successeur d'Aristote
et de Platon à l'Ecole d'Athènes, Héraclide du Pont
(388-315). Afin d'expliquer les mouvements des
planètes, il affirme que la Terre est une sphère qui
tourne autour de son axe et que Mercure et Vénus
tournent autour du Soleil.

Cette hypothèse est reprise dans l'Ecole d'Alexandrie,


par Aristarque de Samos (310-230 av. J.-C.) qui adopte
le point de vue héliocentrique pour les autres
planètes également, y compris la Terre. On est loin de
la Terre fixe et plate du Moyen-Age ...

Mais, l'humanité n'étant sans doute pas encore prête,


ce point de vue sera rejeté par les érudits de l'époque
et il faudra attendre 17 siècles avant qu'il soit admis
de nouveau (Copernic).

On allait alors jeter le « bébé » - Astrologie avec « l'eau


du bain » - ancienne mécanique céleste, comme nous
le verrons par la suite.

Revenons en Egypte, à l'époque Ptolémaïque, pour


noter qu'alors le plafond d'une des salles du fameux
temple de Dendérah, situé à 50 km au nord-ouest de
Louxor, dont les origines remontent à l'Ancien Empire
(2800 av. J.-C.) fut décoré de représentations
astronomiques et notamment par un zodiaque.

Max Heindel nous dit à ce sujet : « Dans le fameux


zodiaque de Dendérah, le Cancer n'est pas représenté
sous la forme d'un crabe comme de nos jours, mais
sous la forme d'un scarabée, emblème de l'âme, car
le Cancer a toujours été reconnu, dans les temps
anciens aussi bien que par les mystiques modernes,
comme la sphère de l'âme, la porte de la vie, par
laquelle les esprits, lorsqu'ils se réincarnent, passent
du Zodiaque dans les régions sublunaires. Il est
justement gouverné par la Lune qui est la planète de
la fécondation » (Le Message des Astres).

Nous avons dit que, d'après les documents dont nous


disposons, il semble que les Babyloniens n'aient
pratiqué l'Astrologie individuelle que trois siècles
après les Egyptiens.

Donnons maintenant un exemple d'horoscopes de


naissance, trouvés sur des tables d'argile
babyloniennes, datant de 235 av. J.-C. :

« La position de Jupiter veut dire que sa vie sera


régulière et sans-à-coups, il deviendra riche, il vieillira,
il vivra jusqu'à un âge avancé. Vénus était à 4° du
Taureau ; la position de Vénus veut dire que partout
où il ira, les choses tourneront bien pour lui ; il aura
des fils et des filles. La position du Soleil et de
Mercure signifie qu'il sera courageux ».

On peut noter la nette évolution de l'interprétation


astrologique par rapport aux présages faits 400 ans
plus tôt ...

Vers le deuxième siècle av. J.-C., les Babyloniens


attribuent chacun des 7 jours de la semaine à une
planète, dont les noms latins ont donné les noms des
jours de notre semaine : Lundi - Lune, Mardi - Mars,
Mercredi - Mercure, Jeudi - Jupiter, Vendredi - Vénus,
Samedi - Saturne. Quant au mot « Dimanche », il vient
de « dominica dies » = « jour de Dieu », mais il
correspond à « jour du Soleil » en anglais, allemand,
néerlandais, danois, etc.

Il est à noter que certains noms des jours de la


semaine dans les pays anglo-saxons et scandinaves
ont pour origine les dieux nordiques et que la
mythologie associée est proche de la mythologie du
Sud par certains de ces aspects.
Par exemple :

Wednesday = Mercredi - le dieu Wotan dont


le cheval Sleipnir à 8 pattes symbolise la
rapidité des déplacements = Mercure
Thursday = Donnerstag = Jeudi - le Dieu Thor
= Donner (tonnerre) = Jupiter
Friday = Freitag = Vendredi - la déesse de la
jeunesse et de l'amour est Freya = Vénus.

Par contre, il ne semble pas que l'on sache si ces


dieux étaient associés aux planètes correspondantes.

En effet, l'écriture dans les pays nordiques ne


remonte qu'au IIe siècle de notre ère (runes) et
comme dans les pays celtiques, elle était proscrite en
tant que moyen de transmission du savoir ; seule la
parole étant considérée comme suffisamment vivante
pour cela.

Mais repartons en Grèce, au IIe siècle av. J.C. où une


découverte fondamentale allait être faite.
L'astronome Hipparque (190 - 120 av. J.-C.), qui, au
dire de Pline, croyait fermement « à la parenté des
astres avec l'homme et que nos âmes sont une partie
du ciel », procède à des comparaisons de données sur
150 ans et constate que le point vernal a rétrogradé
de 2° par rapport aux constellations : c'est la
découverte de la précession des équinoxes que nous
avons évoquée précédemment.

A partir de cette découverte de la précession des


équinoxes, le zodiaque sidéral formé par les
constellations ne sera plus utilisé par la plupart des
astrologues, sauf pour la considération des ères
zodiacales, si tant est qu'il l'était avant.

Nous avons vu, en effet, qu'on utilisait déjà un


zodiaque de 12 signes de 30° au Ve siècle avant notre
ère et peut-être même beaucoup plus tôt. Après tout,
peut-être Hipparque n'a-t-il fait qu'une redécouverte,
comme Copernic plus tard avec le système
héliocentrique ?

Il est tout à fait possible que les Babyloniens, entre le


début du deuxième millénaire et le milieu du premier
millénaire av. J.-C. se soient rendu compte de ce
phénomène, puisqu'il y a eu au cours de cette
période, un décalage de l'ordre de 20° du point vernal
avec le passage de l'ère du Taureau à l'ère du Bélier,
vers 1660 av. J.-C.

Nous arrivons au premier siècle av. J.-C.

A cette époque, les astrologues possèdent des tables


qui leur permettent de connaître les positions des
planètes.
Sous l'influence de l'école pythagoricienne qui
comprenait, rappelons-le, des Initiés, on commence à
considérer les aspects de sextile, de carré, de trigone
et d'opposition entre les planètes alors
qu'antérieurement, seule la conjonction intervenait
dans l'interprétation d'un thème.

On ne considère plus seulement le lever et le coucher


des planètes (axe Ascendant-Descendant) mais aussi
les culminations supérieures et inférieures (axe Milieu
du Ciel - Fond du Ciel).

Ces deux axes sont rarement perpendiculaires. (Cela


arrive seulement lorsque le point vernal coïncide avec
l'Ascendant ou le Descendant - Temps sidéral : 6
heures ou 18 heures).

On obtient ainsi quatre secteurs, deux à deux


opposés. On partage chacun d'eux en trois parties
égales, soit douze secteurs appelés les douze « lieux »
ou maisons qui donnent des informations sur le vécu
du sujet dont on monte le thème, dans les différents
domaines de sa vie.
Leurs noms latins sont les suivants :

Horoscopus ou Vita (lieu de la naissance -


Maison I)
Porta Inferna (porte inférieure - Maison II)
Frates (fraterie - Maison III), Genitor (parents
- Maison IV)
Bona Fortuna (bonne fortune – Maison V),
Valetudo (servitude - Maison VI)
Uxor (Noces - Maison VII), Porta Superna
(porte supérieure - Maison VIII)
Pietas (piété - Maison IX), Medium Coeli
(milieu du ciel - Maison X)
Agathos Daïmon (bon génie -Maison XI),
Carcer (prison - Maison XII).

Dans l'Antiquité, une autre domification plus simple


est également utilisée : toutes les maisons font 30° et
on place l'Ascendant au centre de la maison I et non
pas à la pointe. Nous verrons, par la suite, que
d'autres systèmes de domification ont été mis au
point au cours de l'Histoire.

L'ASTROLOGIE DU PREMIER MILLENAIRE


APRES JESUS-CHRIST
Sous l'Empire Romain, beaucoup d'astrologues ne
sont que des « diseurs de bonne aventure ».

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