Vous êtes sur la page 1sur 38

I- CHAMP D’APPLICATION

1. A aires imposables

2. Assujettis

3. Territorialité

4. Exonérations et régimes d’exception

5. Option
ff
1-Affaires imposables
Les affaires réalisées par des personnes physiques ou
morales qui habituellement ou occasionnellement
achètent pour revendre ou accomplissent des actes
relevant d’une activité industrielle, commerciale, agricole,
artisanale, extractive ou forestière ou d’une activité non
commerciale
1) Les importations : par importation, il faut entendre le franchissement du cordon douanier en
République du Bénin pour la mise à la consommation, qu’il s’agisse de marchandises provenant de
l’extérieur ou d’un régime douanier suspensif.

2) Les livraisons de bien : par livraison de bien, il faut entendre le transfert du pouvoir de disposer d’un
bien en qualité de propriétaire.

3) L’échange qui s’analyse en une double vente et le prêt à la consommation qui comporte restitution
des marchandises livrées, donnent lieu à exigibilité de la taxe sur la valeur ajoutée sur chacune des
opérations qui les constituent, soit : double vente d’une part, livraison et restitution des marchandises
d’autre part.

4) Les travaux immobiliers : par travaux immobiliers, il faut entendre tous les travaux exécutés par les
différents corps de métier participant à la construction, à l’entretien et à la réparation de bâtiments et
d’ouvrages immobiliers, les travaux publics, les travaux de construction métallique, les travaux de
démolition, ainsi que tous les travaux accessoires ou préliminaires à des travaux immobiliers.

5) Les prestations de services :

a) les cessions et concessions de biens incorporels ;


b) les locations de fonds de commerce ;
c) les locations de biens meubles ;
d) les locations d’immeubles et d’emplacements à usage industriel et/ou commercial ;
e) les opérations d’intermédiaires ;
f) les opérations d’entretien et de réparation de biens meubles ;
g) les opérations de tourisme, d’hôtellerie et de restauration ;
h) les opérations de transports ;
i) les prestations fournies dans le cadre des professions libérales ;
j) les prestations de publicité, communiqué, annonce, dédicace, avis et autres prestations assimilées ;
k) les opérations de crédit-bail ;
l) les opérations de transfert d’argent.

6) Les opérations de transformation de produits agricoles et piscicoles et toutes autres opérations

7) Les livraisons qu’un assujetti se fait à lui-même, pour ses besoins propres ou pour ceux de son exploitation et
celles faites par lui, à titre gratuit, au profit des tiers.

8) Les aides aux entreprises, qu’elles proviennent d’une personne de droit public ou de droit privé, versées
sous la forme de subvention, d’abandon de créance, de don ou de toute autre forme assimilée

9) Les ventes de biens et les prestations de services effectuées sur le territoire béninois ou à travers des
plateformes de commerce électronique étrangères ou locales.

10) Les commissions perçues par les opérateurs des plateformes de commerce électronique

2- Personnes assujetties
Personnes physiques et morales qui réalisent à titre habituel ou occasionnel, et d’une manière
indépendante, des opérations imposables entrant dans le champ d’application de la taxe et
accomplies dans le cadre d’une activité économique réalisée à titre onéreux.

•Réalisation d’opérations non exonérées

•chiffre d’affaires supérieur au seuil d’assujettissement

•Lorsque le chiffre d’affaires s’abaisse au-dessous de la limite prévue, observer les


obligations déclaratives et de paiement pendant trois (03) exercices consécutifs.

•Cependant, lorsqu’en cours d’année, le chiffre d’affaires limite est atteint,


l’assujettissement à la taxe sur la valeur ajoutée prend effet à compter du premier jour du
mois suivant celui de la réalisation de la condition.

PERSONNES EXCLUES:

Les salariés qui agissent dans le cadre de leur contrat de travail ou par tout autre rapport juridique créant des
liens de subordination

L’Etat, les collectivités locales, les établissements publics et autres organismes de droit public pour les activités
accomplies en qualité d’autorité publique.
Toutefois, la qualité d’assujetti est reconnue pour les activités économiques réalisées à titre onéreux suivant des
moyens et méthodes comparables à ceux utilisés par le secteur privé.

CONDITIONS D’ASSUJETTISSEMENT:

s’enregistrer auprès de l’administration fiscale et obtenir un identifiant fiscal


unique IFU

tenir une comptabilité conforme au système normal du système comptable de


l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires.

3- TERRITORIALITE
Toutes les affaires réalisées en République du Bénin, quand bien même le domicile ou le siège social de
l’assujetti serait situé en dehors des limites territoriales.

Le lieu d’une livraison de bien est réputé situé en République du Bénin dès lors que le bien s’y trouve :
➡au moment de la livraison ;
➡ou, en cas d’expédition du bien, au moment du départ de l’expédition ou du transport à destination de
l’acquéreur.

Lorsque le lieu de départ de l’expédition ou du transport du bien se trouve en dehors du territoire national, le
lieu de l’importation est réputé se situer en République du Bénin.

Si le bien fait l’objet d’une installation ou d’un montage par le fournisseur ou pour son compte, le lieu de la
livraison est réputé se situer à l’endroit où est fait l’installation ou le montage.

Cas de Prestations matériellement localisables :

Les prestations de services matériellement localisables sont imposables en


République du Bénin si elles y sont exécutées.

a) les locations des moyens de transport ;


b) les prestations de service se rattachant à un immeuble ;
c) les prestations culturelles, artistiques, sportives, scientifiques, éducatives et récréatives ;
d) les opérations d’hébergement et vente à consommer sur place ;
e) les travaux et expertises portant sur les biens meubles corporels ;
f) les prestations des intermédiaires qui agissent au nom et pour le compte d’autrui.

Cas de Prestations immatérielles :

Les prestations de services immatérielles sont imposables en République du Bénin si le


preneur y réside fiscalement:

a) les cessions et concessions de droits d’auteurs, de brevets, de droits de licences, de marques de


fabrique et de commerce et d’autres droits similaires ;

b) les locations de biens meubles corporels autres que des moyens de transport ;

c) les prestations de publicité ;

d) les prestations des conseillers, ingénieurs, bureaux d’études dans tous les domaines y compris
ceux de l’organisation de la recherche et du développement ;

Cas de Prestations immatérielles :

e) les prestations des experts comptables, des avocats et des conseils juridiques et fiscaux
régulièrement inscrits ;
f) les prestations des autres professions libérales ;
g) le traitement de données et fournitures d’information ;
h) la mise à disposition de personnel,
i) les prestations des intermédiaires qui interviennent au nom et pour le compte d’autrui dans
la fourniture des prestations de services désignées ci-dessus ;
j) les services de radiodiffusion et de télévision.

Les commissions des agences de voyage sur les ventes de titres de transport sont réputées être perçues
en République du Bénin si l’agence est une entreprise qui y est exploitée, quels que soient la destination,
le mode de transport ou le siège de la société de transport.

4- EXONERATIONS ET REGIMES D’EXCEPTION

A. Exonérations codifiées
B. Exonérations hors code
C. Régime d’exception

EXONERATIONS CODIFIEES

1) Les ventes et prestations réalisées par les personnes dont le CA HT ne


dépasse pas le seuil d’assujettissement

2) Opérations réalisées par l’État, les collectivités locales et les sociétés,


établissements et offices de l’État.

3)L’importation, la production et la vente de:


‣Produits médicaux : voir liste
‣Produits alimentaires non transformés et de première nécessité : voir liste

3) Les activités d’enseignement scolaire, universitaire, technique et professionnel réalisées par les
établissements publics ou privés ou par des organismes assimilés relevant du Ministère en charge de
l’éducation nationale ou de l’enseignement supérieur, à l’exception des ventes des uniformes
scolaires, fournitures et autres biens non concernés par les activités d’enseignement.

4) Les consultations médicales, les soins et toutes prestations présentant un caractère médical y
compris le transport des blessés et des malades ainsi que les prestations entrant dans le cadre de
l’hospitalisation fournies par les hôpitaux, les cliniques et autres établissements assimilés, à l’exclusion
des soins prodigués par les vétérinaires.

5) La composition, l’impression et la vente des journaux et périodiques, à l’exception des recettes


provenant de la publicité, des communiqués, annonces, dédicaces, avis et autres prestations
assimilées.

6) Les livres.

7) Les timbres-poste pour affranchissement, timbres fiscaux et autres valeurs similaires.








8) Les services rendus bénévolement ou à un prix égal ou inférieur au prix de revient par les
associations et organismes visés au paragraphe 9 de l’article 4 du présent code et les établissements
d’utilité publique.

9) Les services rendus à leurs adhérents par les groupements constitués par des personnes physiques
ou morales exerçant une activité exonérée de la taxe sur la valeur ajoutée ou pour laquelle elles
n’ont pas la qualité d’assujetti, à la condition qu’ils concourent directement et exclusivement à la
réalisation de ces opérations exonérées ou exclues du champ d’application de la taxe sur la valeur
ajoutée et que les sommes réclamées aux adhérents correspondent exactement à la part leur
incombant dans les dépenses communes.

10) Les ventes, cessions ou prestations réalisées par l’État, les collectivités locales et les établissements
publics n’ayant pas un caractère industriel ou commercial à l’exception des recettes provenant de
la publicité, des communiqués, annonces, dédicaces, avis et autres prestations assimilées.

11) Les opérations de transport public de voyageurs.


12) Les opérations des banques et assurances soumises à la taxe sur les activités financières et
assurances.

13) Les opérations ayant pour objet la transmission de propriété ou d’usufruit de biens immeubles, de
fonds de commerce ou de clientèle soumises à la formalité de l’enregistrement.

14) Les locations d’immeuble nu à usage d’habitation.

15) Les ventes par leur auteur, d’œuvres d’art originales.

16) Les activités agricoles.

17) Le gaz à usage domestique.



18) Les dispositifs photosensibles y compris les cellules photovoltaïques même assemblées en module ou
constituées en panneaux diode émettrices de lumière.

19) Les prestations de services directement liées aux opérations du marché financier et effectuées par
les intermédiaires financiers agréés par le Conseil régional de l’épargne publique et des marchés
financiers

20) LES EXPORTATIONS : application d’un taux zéro

Produits et de marchandises auxquelles sont assimilés :


• Les affaires de vente, de réparation ou de transformation portant sur des bâtiments destinés à la
navigation maritime et immatriculés comme tels.
• Les ventes aux compagnies de navigation et aux pêcheurs professionnels de produits destinés à être
incorporés dans leurs bâtiments ou à l’entretien de ceux-ci, ainsi que d’engins et de filets pour la pêche
maritime.
• L’avitaillement des navires et aéronefs à destination de l’étranger.

•Les affaires de vente, de réparation, de transformation et d’entretien d’aéronefs destinés aux


compagnies de navigation aérienne dont les services à destination de l’étranger représentent au moins
60% de l’ensemble des lignes qu’elles exploitent.

•Les entrées en entrepôt fictif, en entrepôt réel, en entrepôt spécial ou tout autre régime suspensif, dans le
mêmes conditions que pour les droits d’entrée et sous réserve d’exportation effective des biens
concernés.

•Les prestations de services liées aux biens placés sous le régime douanier du transit, à l’exception de
celles réalisées en République du Bénin lorsque le prestataire y a le siège de son activité ou un
établissement stable à partir duquel le service est rendu ou, à défaut, son domicile ou sa résidence
habituelle.

NB: les entreprises exportatrices bénéficient du droit à déduction de la taxe sur la valeur ajoutée
acquittée auprès des fournisseurs

EXONERATIONS HORS CODE (Lois de nances)

fi
REGIME D’EXCEPTION -MFRE
Les marchés publics peuvent bénéficier d’un régime dérogatoire qui consiste à la prise en charge par
l’État béninois de la fiscalité indirecte. Par fiscalité indirecte, il faut entendre d’une part, le droit de
douane et les taxes au cordon douanier et, d’autre part, les taxes intérieures sur le chiffre d’affaires,
que supporte le titulaire du marché, dans les prix et valeurs des biens, marchandises et fournitures
acquis ou incorporés dans la réalisation du marché.

Ce régime dérogatoire est celui prévu dans le cahier des charges fiscales des marchés publics

II- FAIT GENERATEUR ET EXIGIBILITE


1- FAIT GENERATEUR

a) pour les importations, par la mise à la consommation au sens douanier du


terme ;

b) pour les prestations de services, par l’accomplissement des services ;

c) pour les travaux immobiliers, par l’exécution des travaux ;

d) pour les ventes, les échanges et les travaux à façon, par la livraison des biens ; e) pour les
livraisons à soi-même, par la première utilisation du bien ou service.

La constatation du fait générateur ne peut en aucun cas être postérieure à l’établissement


d’une facture totale ou partielle.



2- EXIGIBILITE

a) pour les importations, au moment de l’enregistrement de la déclaration de


mise à la consommation des biens ;

b) pour les prestations de service, les travaux immobiliers et les marchés


publics de l’Etat, des collectivités locales et des sociétés, établissements et
offices de l’État, à l’encaissement du prix, des acomptes ou avances ;

c) dans tous les autres cas, lors de la réalisation du fait générateur ;

d) Pour les opérations autres que les importations, le versement d’avances ou


acomptes rend la taxe exigible sur le montant dudit versement, que
l’opération soit matériellement réalisée ou non

III- TAUX ET BASE


TAUX UNIQUE: 18%

BASE IMPOSABLE:

1) pour les importations, par la valeur en douane de la marchandise augmentée des droits et taxes
de toute nature, notamment les droits de douane et les droits d’accises, à l’exclusion de la TVA
elle-même et de la contribution sur la vente de services de communications électroniques ;

2) pour les livraisons de biens vendus et les prestations de service, par tous les sommes, valeurs,
biens ou services reçus ou à recevoir en contrepartie de la livraison ou de la prestation ;

3) pour les travaux immobiliers, par le montant des mémoires, marchés, factures ou acomptes ;

4) pour les livraisons à eux-mêmes que se font les assujettis, par le prix d’achat de biens ou de
services similaires ou, à défaut, par leur prix de revient ;

5) pour les opérations effectuées par les sociétés d’intérim consistant à recruter de la main d’œuvre
pour le compte d’autres entreprises, par la rémunération du service uniquement s’il est facturé
séparément du montant du salaire brut ;

6) pour les aides aux entreprises, par le montant de la contrepartie entraînant l’imposition à la taxe sur la
valeur ajoutée.
Si ce montant n’est pas clairement stipulé par l’organisme versant, l’ensemble de l’aide est soumis à la
taxe sur la valeur ajoutée.
Pour les opérations d’entremise effectuées par les agences de voyages et les organisateurs de circuits
touristiques, la base d’imposition est constituée par la marge, définie comme étant la différence entre
le prix toutes taxes comprises payé par le client et le prix toutes taxes comprises facturé à l’agence ou à
l’organisateur par les transporteurs, les hôteliers, les restaurateurs, les organisateurs de spectacles et les
autres assujettis qui exécutent matériellement les services utilisés par le client.

A INCLURE dans la base d’imposition :


1) les frais accessoires aux livraisons de biens et services facturés aux clients ;
2) les impôts, droits et taxes, y compris les droits d’accises, à l’exclusion de la taxe sur la valeur ajoutée ;
3) les compléments de prix acquittés à des titres divers par l’acquéreur des biens ou le client ;
4) les sommes perçues par l’assujetti à titre de consignation lors de la livraison d’emballages.

A EXCLURE de la base d’imposition :


1) les escomptes de caisse, remises, rabais et ristournes et autres réductions de prix consenties à condition qu’ils
bénéficient effectivement et pour leur montant exact au client et qu’ils figurent sur facture initiale ou facture
rectificative et ne constituent pas la rétribution d’une prestation quelconque ;
2) les débours qui ne sont que des remboursements de frais et qui sont refacturés pour leur montant exact au
client ;
3) les sommes perçues à titre de consignation lors de la livraison d’emballages récupérables et réutilisables à la
condition que les sommes engagées au titre de la consignation soient individualisées sur la facture. Lorsque ces
emballages n’ont pas été rendus au terme des délais en usage dans la profession, la taxe sur la valeur ajoutée
est due sur le prix de cession.

IV- REGIME DES DEDUCTIONS

PRINCIPE:
La taxe sur la valeur ajoutée ayant grevé en amont les éléments du prix d’une opération imposable est déductible de la TVA
applicable à cette opération.

Les biens ou services pour lesquels la déduction est demandée :


a) doivent être nécessaires à l’exploitation et utilisés exclusivement pour ses besoins ;
b) doivent être inscrits en comptabilité ;
c) ne doivent pas faire l’objet d’une exclusion expressément prévue par la loi.

PIECES DE DEDUCTION:
a) en cas d’importation: la déclaration de mise à la consommation accompagnée d’un justificatif de paiement
b) en cas de livraison à soi-même: les déclarations souscrites par le redevable ;
c) en cas de retenue à la source: une quittance de reversement délivrée par le client ;
d) dans tous les autres cas, sur une facture normalisée.

DELAI:
Le droit à déduction de la taxe sur la valeur ajoutée prend naissance lorsque la taxe déductible
devient exigible chez le fournisseur des biens et services.

Pour les importations, le droit à déduction prend naissance lors de la mise à la consommation.

La taxe sur la valeur ajoutée supportée au cours d’un mois donné est déductible au titre de ce
mois.

Les déductions omises peuvent être régularisées au plus tard le 30 avril de l’année suivant celle de
l’omission.

EXCLUSION DU DROIT A DEDUCTION


Sont exclus du droit à déduction y compris lorsque les biens ou services concernés sont
utilisés pour la réalisation d’opérations ouvrant droit à déduction :

1) les acquisitions de véhicules de tourisme ou à usage mixte ainsi que leurs parties, pièces
détachées ou accessoires, à l’exception :
a) des véhicules acquis par les loueurs professionnels ou les crédits-bailleurs ;
b) des véhicules stockés par les concessionnaires et destinés à la vente ;
c) des véhicules affectés à l’enseignement de la conduite.
Cette exclusion s’applique également à la taxe sur la valeur ajoutée grevant le prix de
location des mêmes véhicules

2) les frais de carburant pour véhicules, à l'exception de ceux engagés pour les véhicules
affectés exclusivement aux activités de transport public de personnes ou de
marchandises assujetties à la taxe sur la valeur ajoutée ;

3) les dépenses engagées pour assurer le logement ou l’hébergement des dirigeants et du


personnel non chargé de la surveillance ou de la sécurité de l’entreprise, ainsi que les dépenses
de réception, de restaurant, de spectacles et de déplacement, à l’exclusion des dépenses
exposées pour la satisfaction des besoins collectifs du personnel sur le lieu de travail ;

4) les frais de réception, de restauration, de spectacles, ou ceux à caractère somptuaire. Cette


exclusion ne concerne pas les professionnels du tourisme, de la restauration et du spectacle, dans
le cadre de leur activité professionnelle ;

5) le mobilier et le matériel de logement ;

6) les dons et libéralités, y compris ceux ayant un caractère publicitaire, d’une valeur unitaire hors
taxe sur la valeur ajoutée supérieure à dix mille (10 000) francs CFA, ainsi que les biens dont le prix
d’achat est fixé à un niveau très inférieur au prix du marché et dans des conditions telles qu’il
traduirait en réalité une libéralité ;

7) les services se rapportant à des biens exclus du droit à déduction.


LIMITATION DU DROIT A DEDUCTION :


Cas des assujettis qui ne réalisent pas exclusivement des opérations ouvrant droit à déduction

1) lorsque les biens et services concourent exclusivement à la réalisation d’opérations ouvrant droit à
déduction, la taxe sur la valeur ajoutée qui les a grevées est déductible ;

2) lorsque les biens et services concourent exclusivement à la réalisation d’opérations n’ouvrant pas droit
à déduction, la taxe sur la valeur ajoutée qui les a grevées n’est pas déductible ;

3) lorsque les biens et services concourent à la fois à la réalisation d’opérations ouvrant droit à déduction
et à la réalisation d’opérations n’ouvrant pas droit à déduction, seule une fraction de la taxe qui les a
grevées est déductible par application d’un prorata.

PRORATA DE DEDUCTION
a) au numérateur, le montant total hors taxes des recettes ou du chiffre d’affaires afférents à des opérations
soumises à la taxe sur la valeur ajoutée, augmentée du montant des exportations des produits taxables ;
b) et au dénominateur, le montant total hors taxes du chiffre d’affaires ou des recettes de toutes natures
réalisées par l’assujetti.
A EXCLURE DE LA FRACTION
a) les livraisons à soi-même ;
b) les cessions d’immobilisations ;
c) les ventes de biens d’occasion ;
d) les subventions d’équipement ;
e) les remboursements de débours perçus par un mandataire et non soumis à la TVA;
f) les indemnités ne constituant pas la contrepartie d’une opération soumise à la TVA.
Le prorata est arrondi à l’unité immédiatement supérieure.

Le prorata est déterminé provisoirement en fonction du chiffre d’affaires de l’année précédente, ou pour les
nouveaux assujettis, du chiffre d’affaires prévisionnel.

Toutes les déductions pratiquées sur la base du prorata provisoire sontrégularisées, au plus tard le 30 avril de
l’année suivante, en tenant compte du prorata définitif.



V-DECLARATION ET PAIEMENT
La TVA EST la charge des consommateurs ou utilisateurs des biens et services.

Mais acquittée par les personnes effectuant les opérations imposables pour leur compte ou pour le compte de
tiers établis ou non en République du Bénin.

La TVA due sur les ventes de biens et les prestations de services rendues à travers les plateformes de commerce
électronique, est liquidée, déclarée et reversée par les opérateurs desdites plateformes, pour le compte des
fournisseurs.

La TVA due sur les commissions perçues à l’occasion des ventes qui sont effectuées en République du Bénin à
travers les plateformes de commerce électronique, est déclarée et reversée par les opérateurs desdites
plateformes.

b) A cet, les opérateurs des plateformes de commerce électronique sont tenus de souscrire une demande
d’immatriculation auprès de l’administration fiscale.

VI-ECHEANCE DE DECLARATION
Au plus tard le 10 de chaque mois, et au titre du mois précédent,
La déclaration indique:
a) les montants de ses opérations taxables et non taxables ;
b) le montant brut de la taxe liquidée ;
c) le détail des déductions opérées ;
d) le montant de la taxe exigible ou, le cas échéant, le crédit de la taxe.

Le retard de dépôt de la déclaration mensuelle et de versement de l’impôt correspondant est sanctionné


par une pénalité établie conformément aux dispositions des articles 485 et 487 du code.
La taxe exigible est payée directement et spontanément à l’appui de la déclaration. La déclaration et le
paiement se font par voie électronique
Attention:
Toute personne qui mentionne la taxe sur la valeur ajoutée sur une facture ou tout autre document en
tenant lieu est redevable de cette taxe sur la valeur ajoutée du seul fait de sa facturation.



VII-REGIME DES RETENUES A LA SOURCE


OPERATIONS POUR COMPTE DE TIERS
Lorsque l’assujetti n’est pas domicilié en République du Bénin, il doit désigner un représentant domicilié en République du Bénin qui s’engage à
remplir toutes les formalités nécessaires et à exécuter tous les paiements exigibles en ses lieu et place.
À défaut, la taxe sur la valeur ajoutée ainsi que les pénalités sont dues par les destinataires ou bénéficiaires des opérations imposables et par toute
personne physique ou morale qui, de par sa position dans l’exécution de l’opération, est chargée de la facturation de la prestation ou de la
collecte des sommes dues pour le compte du prestataire étranger.

OPERATIONS AVEC L’ETAT


Pour toutes les opérations de prestations, de fournitures ou de livraison à l’État, aux collectivités locales et aux sociétés, établissements et offices de
l’État, la taxe est retenue à la source par le service chargé du paiement.
Toutefois, le ministre chargé des finances peut, en cas de besoin, dispenser certaines entreprises potentiellement en situation de crédit structurel, de
la retenue à la source susvisée. Ce pouvoir peut être délégué au directeur général des impôts.
Le taux de la retenue est fixé à :
- 100% pour les entreprises relevant de la taxe professionnelle synthétique ;
-40% pour les autres contribuables.

Le défaut de reversement des retenues effectuées dans les délais ci-dessus entraîne l’application des sanctions prévues aux articles 491 et suivants
du présent code.

Les affaires soumises au régime de la retenue à la source doivent figurer sur la déclaration souscrite au titre du mois de l’encaissement. La taxe sur
la valeur ajoutée retenue à la source est mentionnée dans la rubrique des déductions.

Vous aimerez peut-être aussi