Vous êtes sur la page 1sur 15

Département de Chimie MS FSTTanger

CHAPITRE 1

SPECTROMETRIE D’ABSORPTION MOLECULAIRE


ULTRAVIOLET-VISIBLE

Pr.Alistiqsa 1
Département de Chimie MS FSTTanger

I- INTRODUCTION :
 La lumière visible ne représente qu’une infime partie du spectre
électromagnétique ; mais étant détectable par l’œil humain, elle fut donc un
des premiers moyens de caractérisation des composés chimiques
 La spectrométrie UV-Visible complète l’IR. En plus de la rotation-vibration,
elle implique des transitions électroniques avec des énergies élevées (les plus
importantes de la chimie de 13000 à 50000 cm-1), mais qui subissent moins
l’influence des conditions de mesures.
L’ordre de grandeur de ces énergies mises en jeu correspond à celui des
énergies de liaison des molécules et ces rayonnements peuvent parfois
provoquer des ruptures de liaisons. Plus généralement, ils provoquent des
transitions électroniques entre les différents niveaux d’énergie des
molécules. De ce fait, les résultats sont essentiellement quantitatifs.
 Le spectre d’émission ou d’absorption (190-800nm) est dû aux transitions
électroniques. Cela se traduit par l’apparition d’une bande d’absorption
caractérisée par la position du maximum d’absorption max qui correspond à la
longueur d’onde de la radiation tq : E = hc/max
 Les avantages de cette technique sont nombreux :
 Large domaine d’application : 90% des analyses médicales reposent sur
l’UV-Visible
 Une sélectivité largement adaptable : il existe souvent une longueur
d’onde que seul le corps à doser absorbe. Ce qui dispense d’une
séparation chimique des composants.
 Une grande précision : erreurs < 5 %
 Simplicité et rapidité d’utilisation

II- LOI D’ABSORPTION DE LA LUMIERE, LOI DE BEER-LAMBERT :


a- Loi de Beer-Lambert :
Soit un rayonnement d’intensité I 0tombant sur une cuve à faces parallèles
d’épaisseur l, contenant une substance de concentration C. Une partie de ce
rayonnement sera absorbée par l’échantillon et une partie sera transmise. A la
sortie, il aura une intensité I <I 0.
La perte d’intensité est due à la réflexion sur les parois, la fluctuation thermique
(changement de température) et l’absorption par le milieu. On a :
𝐼
T= transmission ; %T : la transmittance
𝐼0

Pr.Alistiqsa 2
Département de Chimie MS FSTTanger

A = log10(I0/I) absorbance ou densité optique


Avec I0 : intensité de la lumière incidente
I : intensité de la lumière transmise
La loi de Beer-Lambert s’écrit :

𝑘𝑙𝑐
I = I0 e-klc  log10(I0/I) = = lC = A
2,3

l étant l’épaisseur de la cuve (cm) = distance traversée par la lumière


C : concentration des espèces absorbantes
k : constante caractéristique de l’échantillon
 : coefficient d’extinction molaire : caractéristique de la substance étudiée à
une longueur d’onde donnée. Si C en mol/l   en l/mol.cm

Remarque : Validité de la loi Beer-Lambert :


Cette loi s’applique pour des radiations monochromatiques (couleur d’une seule
fréquence : rayonnement électromagnétique à longueur d’onde précise) et sa
validité est bonne lorsqu’on travaille avec des solutions suffisamment diluées
pour ne pas modifier les propriétés des molécules.
b- Additivité des absorbances :
Lorsque la solution à étudier contient plusieurs espèces absorbantes,
l’absorbance mesurée correspond à la somme des absorbances des espèces prises
séparément, à condition que ces dernières n’interagissent pas l’une sur l’autre.
À  donnée, l’absorbance A d’un mélange de n espèces absorbantes est égale à la
somme des absorbances individuelles.
A = A1 + A2 + ….An = l( 1C1 + 2C2+…+nCn)
Le spectre du mélange correspond à la somme des spectres de chacun des
constituants. Par exemple, le spectre d’une solution constituée de deux composés
M et N, correspond à la somme des deux spectres respectifs de M et de N.

Pr.Alistiqsa 3
Département de Chimie MS FSTTanger

III- ALLURE D’UN SPECTRE D’ABSORPTION :

Le spectre représente la variation de l’absorbance A en fonction de la longueur


d’onde  : A = f(). Il ne présente pas de pics comme en InfraRouge, mais des
bandes (en général, une seule bande) dont l’allure est beaucoup plus large. La
bande d’absorption est caractérisée par sa position en longueur d’onde max
Remarques :
 Règle générale : on choisit la longueur d’onde d’absorption max (max ) pour
faire le dosage du composé.
 Le spectre d’absorption UV-Visible est caractéristique d’un composé. Il est
utilisé principalement pour confirmer la présence d’un composé : on ne peut
pas déterminer une structure inconnue uniquement à partir du spectre UV.
 Si max appartient au domaine des UV (200-400nm), alors l’espèce chimique
est incolore.
 Si max se trouve dans le domaine du visible (400-800nm), alors l’espèce
chimique possède la couleur complémentaire de celle correspondant à max .

Pr.Alistiqsa 4
Département de Chimie MS FSTTanger

On peut deviner cette couleur complémentaire à partir du cercle chromatique


ci-dessous :

La couleur d’un composé est le


complémentaire de ce qu’il
absorbe. Par exemple, le carotène
absorbe les radiations bleues-
violettes. Sa couleur se lit en «
face »: c’est le jaune-orangé. C’est
bien la teinte de ce pigment.

IV- TECHNIQUES EXPERIMENTALES :


a- Appareillage : l’étude des absorptions nécessite l’utilisation d’un appareil
appelé spectrophotomètre. De façon simple et très schémative, il est
constitué des éléments suivants :

 Source : fournit la radiation lumineuse,


 Monochromateur : disperse le rayonnement polychromatique qui provient
de la source afin d’obtenir des radiations monochromatiques,
 Diviseur de faisceaux (photomètre) : la radiation monochromatique est
alors divisée en deux faisceaux qui vont traverser les compartiments
échantillon et référence,
 Détecteur : c’est un tube photomultiplicateur qui convertit la lumière
reçue en courant,
 Amplificateur : amplifie le signal obtenu,
 Ordinateur : permet de tracer un spectre d’absorption de l’échantillon
analysé.

Pr.Alistiqsa 5
Département de Chimie MS FSTTanger

b- Echantillonnage : en général, l’étude se fait en solution. Mais, cela n’empêche


que les composés peuvent être étudiés sous forme liquide, solide ou gazeuse :
 En solution, le composé dissous dans un solvant sera placé dans une cuve en
quartz pour le domaine UV-Visible, le verre étant réservé aux mesures
réalisées dans le domaine visible uniquement.
 Le solvant utilisé doit pouvoir dissoudre le produit et être transparent
(n’absorbe pas) dans la région examinée.

V- TYPES DE TRANSITIONS ELECTRONIQUES :


Les transitions électroniques correspondent au passage des électrons des
orbitales moléculaires remplies aux orbitales moléculaires non remplies. La
longueur d’onde d’absorption dépend de la nature des orbitales mises en jeu. Les
différentes transitions électroniques apparaissant dans une molécule peuvent
être placées suivant le type d’électrons intervenant dans cette transition, on a :

Règles de sélection : Lorsqu’une transition électronique a lieu, la matière absorbe


un photon dont l’énergie correspond à la différence d’énergie entre les deux
niveaux. Mais, toutes les transitions énergétiquement possibles ne sont pas
permises. Les règles de sélection déterminent si une transition est permise
(active) ou interdite (inactive).
Les transitions permises sont celles qui provoquent une variation du moment
dipolaire électrique : on doit avoir l = 1 et s = 0. D’où le spin de l’électron
reste inchangé.

1- Transitions   * :
Les liaisons monovalentes des hydrocarbures saturés sont assurées par des
liaisons  fortement liées. Cette grande stabilité fait que la transition
  * d’un électron requiert beaucoup d’énergie. La bande d’absorption
correspondante est intense et se situe dans l’UV lointain vers 130 nm. Ce type de
composés sont utilisés comme solvants, du fait qu’ils sont transparents dans l’UV
et le visible.

2- Transitions n  * et n  * :
Les liaisons n peuvent donner deux types de transitions qui résultent du passage
d’un électron d’une orbitale non liante n vers des orbitales de hautes énergies *
et * :

Pr.Alistiqsa 6
Département de Chimie MS FSTTanger

 la transition n  * a lieu dans le cas de molécules comportant un


hétéroatome porteur de doublets électroniques libres appartenant à un
système insaturé. La plus connue étant celle qui correspond à la bande
carbonyle :  C  O (270-280nm).
 la transition n  *correspond au transfert d’un électron du doublet n d’un
hétéroatome (O,N,S,Cl…) à un niveau *. C’est le cas pour les éthers (ROR),
les alcools(ROH), les amines (RNR) ou encore les dérivés halogénés (RX).
La bande d’absorption résultante est d’intensité moyenne et se situe à
l’extrême limite du proche UV (180-190nm).
Exemples :
Alcools (OH) : n  * 180nm
Ether (COC) : n  * 190nm
Amine (NH) : n  * 220nm
Carbonyle (CO) : n  * 280nm
Azo (NN) : n  * 350nm
Immine (CN) : n  * 240 nm

3- Transitions * :
Ce sont des transitions observées lorsque les molécules possèdent des doubles
ou triples liaisons isolées (diènes ou aromatiques)
Elles se traduisent par une forte bande d’absorption vers 165-200nm
Ex : éthylène * 165nm
1-hexyne * 180nm
Ethanal * 180nm/ n  * 293nm
Nitrométhane * 200nm/ n  * 275nm
4- transitions d  d*:
Dans les complexes des métaux de transitions, on assiste sous l’effet du champ
cristallin à une levée de dégénérescence des orbitales d. D’où une différence
d’énergie entre ces orbitales, différence qui correspond à la gamme du visible. Il
en résulte de nombreux pigments minéraux : ex Cu(H2O)62+ de coloration bleue
(visible : 400-800nm)
Les absorptions dans le visible sont le plus souvent dues à une transition d’un
électron d’une orbitale d peuplée à une orbitale d vide. Les coefficients
d’extinction molaire sont souvent très faibles, de 1 à 100 l.mol -1.cm-1. Si un
complexe ne présente qu’une seule transition, sa couleur correspond à la couleur
complémentaire de celle absorbée pendant la transition.

Pr.Alistiqsa 7
Département de Chimie MS FSTTanger

VI- CHROMOPHORES :
Le spectre UV ou visible ne permet pas l’identification d’un produit mais plutôt
celle du groupement chromophore qu’il contient. Un chromophore est un
groupement insaturé, qui introduit dans une molécule transparente, provoque une
absorption sélective dans l’UV et le visible. Les chromophores comprennent
généralement des liaisons doubles entre atomes de carbone (CC) ou bien des
liaisons doubles ou triples entre un atome de carbone et un autre atome ( CO ;
CN ; )
Les chromophores peuvent être conjugués à d’autres groupes fonctionnels pour
former des complexes chromophores.
AUXOCHROME : c’est un groupement saturé et transparent, qui introduit au
voisinage d’un chromophore, lui modifie l’intensité et la position de maximum
d’absorption.
Ex : Halogènes :  X
Alcools : OH
Amines : NH2, NH
Il en résulte un certain nombre d’effets :
 Effet bathochrome : déplacement du maximum d’absorption  vers les plus
grandes longueurs d’onde. Décalage vers le rouge càd les énergies les plus
faibles.
 Effet hypsochrome : déplacement du max vers les plus faibles longueurs
d’onde. Décalage vers le bleu càd les énergies plus grandes.
 Effet hyperchrome : l’intensité est modifiée : augmentation de  max , intensité
maximale.
 Effet hypochrome : diminution de  max , abaissement de l’intensité maximale

Pr.Alistiqsa 8
Département de Chimie MS FSTTanger

VII- EFFET DE L’ENVIRONNEMENT SUR LES TRANSITIONS :


a- Effet de la substitution :
La présence ou non de substituants sur le groupement chromophore change la
position de la bande d’absorption. Par exemple, le groupement éthylénique subit
un effet bathochrome avec la croissance de la substitution :

Les substituants à effet mesomère (auxochromes OH, OR, X, NH2…..)


portés par un chromophore CC ou CO, donnent des effets bathochrome et
hyperchrome

Composés  (nm) -1
 (l.mol .cm )
-1

Benzène 254 204


Phénol: OH 270 1450
Aniline: NH2 280 1430

P-nitrophénol: NO2 375 16000


OH
b- Effet de la conjugaison :

Pr.Alistiqsa 9
Département de Chimie MS FSTTanger

Les composés qui comportent un enchaînement d’insaturations avec une facilité


des
Composé max(nm) -1
(l.mol .cm )
-1
électrons à
se
CH2CH2 165 15000 déplacer le

CH2CHCHCH2 220 21000 long de la


molécule
CH2CHCHCHCHCH2 257 35000 (délocalisa

CH2CHCHCHCHCHCHCH2 287 52000 tion des


électrons
) subissent un rapprochement des niveaux d’énergie qui se traduit par une
croissance de  et de . D’où un effet bathochrome et hyperchrome sur la bande
d’absorption *.
Plus la conjugaison est importante, plus max est grande et E minimale.

Le même effet est observé sur la transition n  *

À noter que l’effet bathochrome est à l’origine de la couleur d’un certain nombre
de composés qui comprennent des chromophores conjugués étendus.

 le -carotène : sa couleur orangée résulte des 11 doubles liaisons conjuguées


dont il est formé.

Pr.Alistiqsa 10
Département de Chimie MS FSTTanger

L’ absorption des composés aromatiques est plus complexe. Plusieurs transitions


* sont observées: 3 pour le benzène

max(nm) 184 203 256

-1
(l.mol .cm-1) 60000 7900 200

Pour les aromatiques polynucléaires : plus le nombre de cycles augmente, plus


l’effet bathochrome est important.
c- Effet de solvant :
Les bandes d’absorption des composés en solvant, dépendent pour leur forme,
leur intensité et leur position du solvant.
 Transitions n  * :  diminue par augmentation de la polarité du solvant 
effet hypsochrome.
 Transitions * :  augmente par augmentation de la polarité du solvant 
effet bathochrome

REMARQUES DIVERSES :
 Tous les composés qui comportent le même chromophore absorbent
pratiquement à la même longueur d’onde, sauf si présence d’un hétéroatome
ou d’une conjugaison.
 Lorsque plusieurs chromophores sont séparés par au moins 2 liaisons, ils se
comportent comme des chromophores isolés.
 Lorsque 2 chromophores sont conjugués, ils se comportent comme un nouveau
système et les spectres UV-Visible se trouvent totalement transformés.

VIII- ABSORPTIONS CARACTERISTIQUES DES COMPOSES


ORGANIQUES :
1 - Composés contenant des électrons  :
Ce sont des hydrocarbures saturés qui contiennent uniquement des électrons .
Ils sont transparents entre 200 et 700 nm, et peuvent être utilisés comme
solvants spectroscopiques.
2- Composés contenant des électrons n :
Il s’agit des alcools, thiols, amines, iodures et sulfures qui absorbent entre 180
et 300 nm. L’étude de ces composés devient intéressante lorsqu’ils possèdent
des insaturations qui permettent des transitions n  * ou *.

Pr.Alistiqsa 11
Département de Chimie MS FSTTanger

3- Composés contenant des électrons  :


a- Chromophore isolé :
Dans les composés éthyléniques, on a une transition *, dont l’absorption se
situe entre 170 et 200 nm ;  = 15000. L’introduction d’un groupement alkyle
provoque un effet bathochrome par hyperconjugaison.
b- Chromophores conjugués : diènes et polyènes
Il existe des règles empiriques, dues à Woodward, Fieser et Scott, concernant
les diènes et les composés carbonylés insaturés. On peut prévoir la position de la
bande d’absorption * de ces systèmes conjugués à partir de tableaux qui
prennent en considération les divers facteurs intervenants (la concordance est
bonne entre les valeurs calculées et les positions expérimentales).
 Règles de Woodward-Fieser pour les diènes conjugués :
Pour les calculs, on commence par considérer une structure de base :

Diène transoïde : hétéroannulaire  = 214 nm


Diène acyclique  = 217 nm

Diène cisoïde :  = 253nm


A ces valeurs de base, il faut rajouter les incréments ci-dessous qui sont
caractéristiques dans le solvant éthanol.

Table 1 : Règles de WOODWARD-FIESER : prévision de max pour les diènes


conjugués (dans l’éthanol)

Substituant Incrément à ajouter


(nm)
double liaison conjuguée 30

double liaison exocyclique 5


alkyle, reste de cycle 5

NR1R2 60
OR 6

Cl, Br 5

SR 30

Pr.Alistiqsa 12
Département de Chimie MS FSTTanger

OCOR, 0
Corrections dues aux solvants :

Solvant Correction (nm)


eau +8
chloroforme -1
éther -7
cyclohexane -11
dioxanne -5
hexane -11

 Règles de Fieser-Kuhn pour les polyènes :


max = 114 +5M + n (48,0-1,7n)- 16,5R endo – 10R exo et  max = 1,74.104n
M : nombre de substituants alkyles
n : nombre de doubles liaisons conjuguées
Rexo : nombre de cycles avec des exocycliques
R endo : nombre de cycles avec des  endo dans le système conjugué

4-Chromophores carbonyles (cétones éthylèniques) :


a- Chromophore isolé :
Nous avons deux types de transitions : n* et *
Exemple : acétone : n* max = 280nm et  =16
* max = 186nm et  = 1000
b- Chromophore conjugué : Les règles de Woodward, Fieser et Scott permettent
de prévoir la position de la transition  * des groupements carbonyles  ,
insaturés.

Table 2 :Règles de WOODWARD: prévision de max pour les composés


carbonylés ,-insaturés (dans l’éthanol)

Pr.Alistiqsa 13
Département de Chimie MS FSTTanger

Structure de base

Valeur de base X : H 208nm 215nm 202nm


dans l’éthanol X : R 215nm
X : OR, OH 195nm
Incréments à ajouter (en nm)
Double liaison exocyclique 5
Double liaison dans pentagone ou 5
heptagone avec X :OH,OR
Conjugaison supplémentaire :
Cis 69
Trans 30
Diène homocyclique 39
C6H5 60
substituants    
R 10 12 18 18
Cl 15 12
Br 25 30
OH 35 30 50
OR 35 30 17 30
OCOCH3 ; OCOC6H5 6 6 6 6
RS 85
N R 2 95
5- composés benzéniques :
Pour le benzène, on observe trois bandes d’absorption dues à des transitions
* : max = 184nm ;  = 60000
max = 203nm ;  = 7900
max = 256nm ;  = 200

La plupart des substituants portés par les noyaux aromatiques provoquent un


effet bathochrome. Les règles de SCOTT permettent de prévoir
approximativement max dans l’éthanol de la bande vers 256nm des composés
carbonylés aromatiques substitués de formule générale :

Pr.Alistiqsa 14
Département de Chimie MS FSTTanger

Table 3 : Règles de SCOTT : prévision de max des composés carbonylés


aromatiques (dans l’éthanol)

Valeur de base :
R = alkyle ou reste de cycle 246nm
H 250
OH, OR 230nm
Incréments à ajouter (en nm)
En ortho En méta En para
Alkyle ou reste de cycle 3 3 10
OH, OR 7 7 25
Cl 0 0 10
Br 2 2 15
NHCOCH3 20 20 45
NR2 20 20 85
NH2 15 15 58

IX- applications de la spectroscopie UV-Visible :


1- analyse qualitative : les spectres UV ne donnent pas beaucoup de
renseignements sur la structure des molécules. Cependant, ils sont utilisés pour
une identification ou une confirmation grâce aux règles empiriques.

2- Analyse quantitative : Elle est très utilisée grâce à la loi de Beer-Lambert.

Ex : + Dosage du fer dans l’eau ou dans un médicament

+ Dosage des molécules actives dans une préparation pharmaceutique

Pr.Alistiqsa 15

Vous aimerez peut-être aussi