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[Froid alimentaire]
energieplus-lesite.be/techniques/froid-alimentaire7/regulation-de-puissance-des-groupes-frigorifiques-d1/
Sommaire
Vue d’ensemble
Généralités
Plus encore que dans un cycle thermodynamique ouvert, les équipements composant un
cycle fermé sont liés les uns aux autres. En d’autres termes dès qu’un des éléments du
circuit modifie son régime de fonctionnement, les autres doivent y répondre presque
instantanément.
Sans régulation des différents équipements, le cycle frigorifique serait instable de par les
variations quasi permanentes des climats tant interne qu’externe.
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Dans ce qui suit, on considère un circuit frigorifique simple sans la présence d’une boucle
secondaire qui caractérise de plus en plus les installations modernes de puissance
frigorifique importante. On entend donc par ” circuit frigorifique simple” une installation
composée :
Côté application
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Les chargements et déchargements des denrées plus ou moins saturées en
humidité.
La chaleur prise à l’ambiance frigorifique par l’évaporateur est d’abord assurée par le
déplacement naturel ou forcé de l’air sur les ailettes de l’évaporateur.
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Pour la plupart des applications,
l’échange est en convection forcée
par une ventilation mécanique. Le
premier organe que l’on rencontre au
niveau de la régulation de l’échange
thermique (ou plus exactement
enthalpique) est le ventilateur. Dans la
majorité des cas, le ventilateur
fonctionne :
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La régulation de la charge frigorifique côté du fluide frigorigène est très complexe. On
pourrait en première approximation dire que l’organe principal de régulation de l’échange
au niveau de l’évaporateur est réalisé par le détendeur. En effet, il régule le débit de
remplissage de l’évaporateur en mesurant l’image de la surchauffe (surchauffe =
température sortie évaporateur – température d’évaporation).
Régulation par
détendeur électronique
en fonction de la valeur
minimale de surchauffe
stable.
On peut retrouver
différents types de
détendeurs permettant
le remplissage de
l’évaporateur quelle que
soit sa charge :
Le détendeur
thermostatique.
Ce type de détendeur offre une régulation de la surchauffe linéaire en fonction de la
charge frigorifique.
Le détendeur électronique, associé avec une régulation numérique, permet
d’adapter la valeur de la surchauffe pour “coller” au profil de la courbe idéale
donnée par la valeur minimale de surchauffe stable.
Dans tous les cas, la régulation optimale du détendeur est primordiale pour la machine
frigorifique surtout au niveau des consommations énergétiques et de la sécurité du
compresseur.
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Beaucoup de systèmes de régulation ont été développés afin d’optimiser l’alimentation en
fluide frigorigène de l’évaporateur (via le détendeur). La plupart des systèmes sont repris
ci-dessous :
Plus il est haut (en période chaude), plus le compresseur devra fournir un travail
(travail de compression) important pour rejeter cette chaleur à l’extérieur; le taux de
compression HP/BP (Haute Pression / Basse Pression) augmente, la
consommation énergétique augmente et l’efficacité énergétique du compresseur se
dégrade.
À l’inverse, plus il est bas (en période froide), moins l’effort à fournir par le
compresseur est important.
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Relation puissance frigorifique-
pression au détendeur.
L’abaissement de la
température, et donc de la
pression de condensation
(pression et température sont
intimement liées par une loi
propre à chaque fluide
frigorigène), n’est pas sans
conséquence sur le
fonctionnement du détendeur :
Concrètement, pour que la pression de condensation soit la plus faible possible, on utilise
au maximum le pouvoir rafraîchissant du fluide de refroidissement externe :
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Dans le cas de l’air, on peut considérer que dans notre pays on doit pouvoir
exploiter la température moyenne externe de 6 – 7 °C pour arriver à abaisser
correctement la température de condensation.
Dans le cas de l’eau (plus rare en réfrigération commerciale), son pouvoir
rafraîchissant étant beaucoup plus important que l’air, l’abaissement de la
température de condensation ne pose pas trop de problèmes.
La régulation du détendeur
Suivant la technologie des détendeurs, la régulation de la surchauffe est optimisée ou
pas :
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La régulation du détendeur thermostatique
Jusqu’il y a peu, la technologie vraiment éprouvée était le détendeur thermostatique. À
l’heure actuelle, la plupart des installations de petite à moyenne puissance utilisent
encore cette technologie. La régulation du débit d’alimentation de l’évaporateur et, par
conséquent, de la surchauffe obéi à une loi proportionnelle en fonction de la charge
frigorifique demandée à l’évaporateur. Sur la figure suivante on voit tout de suite que la
régulation de la surchauffe selon la courbe de la valeur minimale de surchauffe stable est
impossible entraînant une mauvaise gestion du remplissage de l’évaporateur :
Régulation de la
surchauffe avec un
détendeur
thermostatique.
Les nouvelles technologies permettent de suivre au plus près la courbe des valeurs
minimales de surchauffe stable en associant des détendeurs électroniques à des
régulateurs analogiques ou digitaux. La figure suivante montre une régulation
électronique optimisée qui assure en permanence un bon remplissage de l’évaporateur.
On remarquera que la régulation assure toujours que le fluide reste bien vaporisé dans
l’évaporateur en évitant d’envoyer du liquide au niveau du compresseur (on reste à droite
de la courbe).
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La consigne flottante de basse pression
Il ne faut pas oublier, qu’en général, plus de la moitié du temps sur la semaine, les
apports aux meubles, vitrines, …, et chambres frigorifiques sont limités vu que l’activité
commerciale est réduite voire nulle. Il en résulte que la température de consigne de
l’évaporateur pourrait être remontée sans pour autant dégrader les denrées alimentaires.
Les températures de consigne que l’on rencontre couramment dans les applications de
froid positif sont de – 10 – 12 °C en journée en pleine activité (ouverture et fermeture des
portes des vitrines fermées par exemple).
La régulation du compresseur
Le compresseur est une pompe volumétrique, il doit adapter son débit aux demandes du
détendeur.
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En effet :
Appliquons le principe d’une régulation par “tout ou rien” à une machine frigorifique.
C’est de cette manière, simple et fiable, que sont régulées certaines armoires à groupe
frigorifique incorporé, …
Pour les machines plus puissantes, il y aurait un risque trop élevé d’échauffement des
bobinages du moteur.
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La régulation “tout ou rien” par vidange de l’évaporateur (ou
“pumpdown”)
Le principe consiste à arrêter le fonctionnement du compresseur par le pressostat BP,
suivant la cascade d’événements suivants :
Supposons que le niveau de froid soit atteint dans l’ambiance : le thermostat coupe
l’alimentation de l’électrovanne sur la ligne liquide.
Le fluide frigorifique ne peut plus alimenter l’évaporateur.
Le peu de fluide qui s’y trouve encore s’évapore.
Comme le compresseur continue d’aspirer les vapeurs, la pression chute.
Le pressostat BP détecte l’insuffisance de pression et arrête le compresseur.
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Remarques.
1. On constate cette fois que deux pressostats BP seront nécessaires : un
pressostat BP d’arrêt ou de mise en marche du compresseur et un pressostat de
sécurité qui intervient en cas de fonctionnement anormal.
2. Suivant les schémas électriques :
soit le pressostat n’autorise le redémarrage que s’il y a demande de froid
(mise en série des interrupteurs),
soit le pressostat enclenche le compresseur même s’il n’y a pas de
demande de froid, ce qui est à éviter, car cela entraîne des démarrages trop
fréquents.
Cascade de compresseurs.
Comme le montre la figure ci-dessus, les niveaux de pression d’aspiration pour la mise
en service des différents étages de compression constituant la centrale sont différents de
ceux pour la mise hors service de manière à réduire la sollicitation des compresseurs.
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La régulation de la vitesse de rotation ou système “INVERTER”
La puissance frigorifique peut aussi être régulée par la variation de vitesse du
compresseur. Ce type de système représente l’avenir de la régulation de puissance
frigorifique des compresseurs tant au niveau des petites que des grandes puissances.
Régulation par
variation de fréquence.
Le contrôle traditionnel
par mode
MARCHE/ARRET
entraîne des
fluctuations de la
température à
l’évaporateur nuisibles
aux denrées et des
mauvaises conditions
de rendement du
compresseur.
Les compresseurs dont on fait varier la vitesse vont comprimer un volume de fluide
variable et ainsi adapter leur puissance frigorifique à la charge thermique des espaces
réfrigérés. Quand un écart est mesuré entre le point de consigne et la température du
meuble frigorifique, par exemple, le système de régulation agit sur la vitesse de rotation
du compresseur qui voit son débit se modifier et, par conséquent adapter la puissance
frigorique de la machine. Ce mode de régulation est appelé “INVERTER”. Il permet une
variation de vitesse du compresseur sans pertes importantes de rendement.
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Notons que le démarrage du
compresseur se fait toujours à basse
vitesse, contrairement au
fonctionnement MARCHE/ARRET. La
pointe de courant nécessaire au
démarrage est ainsi fortement réduite.
Le compresseur rotatif
rendement similaire,
niveau sonore moindre,
fonctionnement à vitesse variable.
Le compresseur scroll
Un tel système est simple et fiable, moyennement efficace sur le plan énergétique. Les
cylindres tournant à vide ont pour conséquence que, pour une puissance de réfrigération
de 50 % par exemple, la machine absorbe encore environ 65 % de la puissance
d’entraînement.
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Avantage : pour éviter les pointes de courant de démarrage, il est possible de démarrer à
vide le compresseur.
Par contre, la variation de la puissance n’est pas continue (sauts de puissance). Et, autre
inconvénient, l’usure de la machine est pratiquement identique à vide ou en charge.
Dans les compresseurs à pistons, un obturateur commandé par une électrovanne bouche
l’entrée d’un ou de plusieurs cylindres, réduisant ainsi le débit et donc la puissance de la
machine frigorifique. Ce système provoque un échauffement du compresseur, ce qui n’est
énergétiquement pas favorable, et entraîne le besoin de laisser au moins un ou deux
cylindres sans obturateur.
La régulation de l’évaporateur
On cherche dès lors une adaptation plus progressive de la puissance frigorifique aux
besoins des espaces réfrigérés.
Imaginons une charge assez faible. Le compresseur va aspirer les vapeurs, mais celles-
ci sont peu importantes. La pression à l’aspiration va diminuer, entraînant une diminution
de température d’évaporation, et même un risque de gel de l’évaporateur.
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On introduit alors un régulateur de pression entre l’évaporateur et le compresseur, un
robinet qui va laminer les vapeurs de fluide frigorigène et créer une perte de charge : la
pression dans l’évaporateur restera constante, mais la pression côté compresseur va
baisser fortement.
On parle d’ailleurs d’un “robinet à pression constante. Il assure le “laminage des vapeurs
aspirées”.
La puissance
frigorifique va diminuer,
mais les températures
à la sortie du
compresseur vont
s’élever (parfois
jusqu’à 100°C).
Le régulateur de
pression d’évaporation
prévient contre le
risque de gel de
l’évaporateur, en
supprimant le risque
d’avoir une pression si
basse que
l’évaporateur ne
prenne en glace.
Le principe consiste à reboucler les gaz chauds sortis du compresseur vers l’entrée de
l’évaporateur, juste après le détendeur. Un régulateur de capacité (ou de puissance)
maintient la pression d’évaporation à la grandeur préréglée. Tandis que le détendeur
régule toujours la surchauffe à la sortie de l’évaporateur, donc la température des
vapeurs en sortie de l’évaporateur reste constante.
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Tout ceci permet de rendre constant le débit de frigorigène qui traverse l’évaporateur.
Lorsque la charge
thermique diminue
(= lorsque le
besoin de refroidir
les locaux est
faible), le
régulateur de
capacité s’ouvre
(il maintient la
pression en
injectant du fluide
frigorigène) et des
vapeurs, chaudes,
mais détendues,
constituent une
charge thermique
complémentaire
de l’évaporateur.
(voir aussi
“fonctionnement
global de la
machine
frigorifique“).
Comparaison : imaginons une pompe qui vide un réservoir “bas” vers un réservoir “haut”.
De peur du risque qu’elle se désamorce si elle n’a plus assez d’eau à pomper, on lui
réinjecte de l’eau venant du réservoir haut”. Ainsi, elle peut continuer à fonctionner sans
problème !
La régulation du condenseur
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Deux types de régulation sont généralement envisagés au niveau de la régulation du
condenseur :
Pour des pressions d’évaporation fixes (c’est le but du jeu), la régulation du condenseur
est surtout influencée par le choix du détendeur :
Les détendeurs thermostatiques sont encore très présents dans les installations de froid
commercial même neuves. Ce type de détendeur travaille essentiellement avec un
condenseur dont la pression de condensation est fixe. La pression de condensation
mesurée à l’entrée du condenseur est régulée en faisant varier de débit d’air par exemple
par un système “tout ou rien” au niveau de l’alimentation électrique du ventilateur comme
le montre la figure suivante.
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Exemple.
Un détendeur pris dans un catalogue de fabricant connu dans le domaine donne les
valeurs de puissance frigorifique dans le tableau suivant :
10 10.2
15 12.85
20 14.85
25 16.4
30 17.7
35 18.7
40 19.4
45 19.9
50 20.2
55 20.2
21/26
Lorsqu’on descend trop
bas en pression,
l’efficacité du détendeur
thermostatique diminue
fortement.
Pression ou température de
condensation fixe
Dans le tableau qui suit, on résume les avantages et les inconvénients d’un tel
système :
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(+)
(-)
Les
détendeurs électroni
ques commencent à
s’implanter dans le
secteur du froid
commercial sachant
qu’ils peuvent
diminuer drastiquem
ent les
consommations
énergétiques du
compresseur. Aussi
ils supportent mieux
les variations de
pression entre leur
entrée et leur sortie
que les détendeurs
thermostatiques. Ce
qui signifie qu’il
accepte mieux les basses pressions de condensation.
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Exemple.
Un détendeur pris dans un catalogue de fabricant connu dans le domaine donne les
valeurs de puissance frigorifique dans le tableau suivant :
10 13.65
15 15.5
20 16.9
25 17.9
30 18.9
35 19.7
40 20.1
45 20.4
50 20.5
55 20.1..
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Pour optimiser le
fonctionnement du
détendeur et, par
conséquent, garantir un
bon remplissage de
l’évaporateur, la
température de
condensation doit être
de l’ordre de 45 °C
(puissance frigorifique
maximale).
Lorsqu’on descend trop
bas en pression,
l’efficacité du
détendeur électronique
diminue.
Pression ou température de
condensation fixe
Dans le tableau qui suit, on résume les avantages et les inconvénients d’un tel
système :
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(+)
(-)
La régulation généralisée
Comme on l’a vu ci-dessus, la régulation de chaque équipement d’une machine
frigorifique influence celle des autres équipements en complexifiant fortement
l’installation. C’était un problème il y a quelques années. Pour cette raison, les
constructeurs de machines frigorifiques ont été amenés à développer des solutions
centralisées au moyen de régulateurs capables de gérer une grande quantité de
paramètres, d’entrées, de sortie, …
À l’heure actuelle, on trouve de plus en plus de solutions gérées par des GTC (Gestion
Technique Centralisée) ou superviseur à même de surveiller, de réguler, de communiquer
avec des régulateurs de tout un parc d’applications frigorifiques imposant.
Régulation de la machine
frigorifique avec
supervision de toute la
régulation.
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