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Régulation de puissance des groupes frigorifiques

[Froid alimentaire]
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September 25, 2007

Sommaire

Source : Carrefour Mons (variateur de


vitesse des compresseurs).

Vue d’ensemble

Généralités
Plus encore que dans un cycle thermodynamique ouvert, les équipements composant un
cycle fermé sont liés les uns aux autres. En d’autres termes dès qu’un des éléments du
circuit modifie son régime de fonctionnement, les autres doivent y répondre presque
instantanément.

Les principales modifications de régime se retrouvent au niveau des équipements


suivants :

L’évaporateur est soumis en permanence à l’influence du climat régnant dans


l’enceinte de la zone réfrigérée (chambre froide, meuble frigorifique ouvert ou
fermé, …).
Le condenseur, quant à lui, doit souvent évacuer la chaleur prise par l’évaporateur à
l’ambiance et la chaleur de compression du compresseur à l’extérieur soumis aux
variations climatiques que nous connaissons tous et donc variables. Cette chaleur
est souvent appelée la chaleur de réjection.

Sans régulation des différents équipements, le cycle frigorifique serait instable de par les
variations quasi permanentes des climats tant interne qu’externe.

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Dans ce qui suit, on considère un circuit frigorifique simple sans la présence d’une boucle
secondaire qui caractérise de plus en plus les installations modernes de puissance
frigorifique importante. On entend donc par ” circuit frigorifique simple” une installation
composée :

d’un évaporateur à air;


d’un condenseur à air.

Le schéma ci-dessous illustre, de manière


générale, les grands principes de la régulation
des différents composants du circuit
frigorifique en fonction de la réaction de
l’évaporateur et du condenseur suivant
respectivement les variations climatiques
internes de la zone à réfrigérer et externes.

Régulation complète du cycle frigorifique.

Régulation de la charge frigorifique à l’évaporateur

Côté application

La charge frigorifique au niveau de l’évaporateur varie régulièrement en fonction de


différents événements par exemple :

Les ouvertures et fermetures incessantes des portes des chambres frigorifiques ou


des meubles frigorifiques fermés.

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Les chargements et déchargements des denrées plus ou moins saturées en
humidité.

La variation du climat par rapport aux meubles frigorifiques ouverts.

Pour un ensemble d’applications frigorifiques branchées sur une même boucle de


fluide caloporteur (eau glycolée, CO2, …), toutes les applications n’ont pas la même
demande au même moment; ce qui signifie que l’évaporateur général desservant la
boucle sera en régime variable permanent.

La chaleur prise à l’ambiance frigorifique par l’évaporateur est d’abord assurée par le
déplacement naturel ou forcé de l’air sur les ailettes de l’évaporateur.

Dans les moyennes et grandes installations de réfrigération, l’échange de chaleur entre


l’air de l’ambiance et le fluide frigorigène n’est pas toujours direct. Une boucle de fluide
caloporteur peut assurer le transfert de la charge frigorifique.

Détente directe (échange direct entre l’air et


le fluide frigorigène).

Boucle à fluide caloporteur (échange


indirect entre l’air et le fluide frigorigène).

L’air échange donc sa charge thermique, au


travers des ailettes de l’évaporateur en
direct au fluide frigorigène, indirectement
par l’intermédiaire d’un fluide caloporteur.
Mais on s’éloigne un peu du circuit simple.

Côté application (vitrine, meuble ouvert ou


fermé, …), l’échange avec l’évaporateur
s’effectue par convection (naturelle ou
forcée) ou par conduction :

Pour certaines applications particulières, l’échange est naturel par convection. La


régulation de l’échange thermique est plus aléatoire. L’ouverture d’une vitrine par
exemple, risque de perturber rapidement le flux d’air et par conséquent l’échange
avec l’évaporateur.

Vitrine en convection naturelle.

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Pour la plupart des applications,
l’échange est en convection forcée
par une ventilation mécanique. Le
premier organe que l’on rencontre au
niveau de la régulation de l’échange
thermique (ou plus exactement
enthalpique) est le ventilateur. Dans la
majorité des cas, le ventilateur
fonctionne :

en tout ou rien sur base d’une


température de consigne dans
l’espace à réfrigérer
en continu.

Meuble ouvert en convection forcée.

Il peut être intéressant en convection


forcée, surtout pour les installations de
puissance importante de travailler avec une
vitesse variable au niveau des ventilateurs.
Par exemple, dans les chambres froides en période d’inactivité,
la demande de frigories devient faible. Pour éviter de faire
fonctionner le ventilateur en tout ou rien en le sollicitant par des
démarrages fréquents, il serait intéressant de réduire la vitesse
des ventilateurs par variation de fréquence.

Côté fluide frigorigène : l’évaporateur

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La régulation de la charge frigorifique côté du fluide frigorigène est très complexe. On
pourrait en première approximation dire que l’organe principal de régulation de l’échange
au niveau de l’évaporateur est réalisé par le détendeur. En effet, il régule le débit de
remplissage de l’évaporateur en mesurant l’image de la surchauffe (surchauffe =
température sortie évaporateur – température d’évaporation).

Contrairement à ce que l’on prétendait auparavant, la valeur de la surchauffe optimale


n’est pas fixe par rapport à la charge frigorifique. La valeur minimale de surchauffe
stable traduit l’adaptation de la surchauffe en fonction de la charge frigorifique.

Régulation par
détendeur électronique
en fonction de la valeur
minimale de surchauffe
stable.

On peut retrouver
différents types de
détendeurs permettant
le remplissage de
l’évaporateur quelle que
soit sa charge :

Le détendeur
thermostatique.
Ce type de détendeur offre une régulation de la surchauffe linéaire en fonction de la
charge frigorifique.
Le détendeur électronique, associé avec une régulation numérique, permet
d’adapter la valeur de la surchauffe pour “coller” au profil de la courbe idéale
donnée par la valeur minimale de surchauffe stable.

Dans tous les cas, la régulation optimale du détendeur est primordiale pour la machine
frigorifique surtout au niveau des consommations énergétiques et de la sécurité du
compresseur.

Côté fluide frigorigène : le compresseur

La gestion du remplissage de l’évaporateur étant assurée par le détendeur, l’alimentation


en fluide frigorigène du détendeur est réalisée par le compresseur qui agit comme une
pompe volumétrique :

Si l’évaporateur est en demande de frigories, le détendeur s’ouvre pour pallier


à cette demande. Le circuit étant fermé le compresseur doit lui aussi répondre à
l’appel de puissance frigorifique par une augmentation de son débit.
À l’inverse, si l’évaporateur n’est plus en demande de frigories, le détendeur se
referme. Le compresseur, quant à lui n’a plus de raison d’alimenter le détendeur et
donc diminue son débit ou s’arrête.

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Beaucoup de systèmes de régulation ont été développés afin d’optimiser l’alimentation en
fluide frigorigène de l’évaporateur (via le détendeur). La plupart des systèmes sont repris
ci-dessous :

La régulation “tout ou rien” par marche/arrêt du compresseur;


La régulation “tout ou rien” par vidange de l’évaporateur (ou “pumpdown”);
La régulation “progressive” de la pression d’évaporation;
La régulation par “étages” ou “en centrale”;
La régulation par variation de vitesse ou “INVERTER”;
L’obturation de l’orifice d’aspiration;
La régulation par injection des gaz chauds;
La régulation par “tiroir” des compresseurs à vis;

Régulation de la charge de réjection au condenseur


On entend par charge de réjection, le total de la chaleur extraite du milieu à réfrigérer et
de la chaleur de compression du compresseur.

Côté fluide frigorigène : le compresseur


Le condenseur ne participe qu’indirectement à l’évacuation de la charge frigorifique de
l’évaporateur. Il ne détermine que le niveau énergétique auquel la chaleur extraite au
niveau de l’évaporateur, augmentée de la chaleur de compression, sera rejetée à
l’extérieur.
Le niveau énergétique est conditionné par l’extérieur (température externe) :

Plus il est haut (en période chaude), plus le compresseur devra fournir un travail
(travail de compression) important pour rejeter cette chaleur à l’extérieur; le taux de
compression HP/BP (Haute Pression / Basse Pression) augmente, la
consommation énergétique augmente et l’efficacité énergétique du compresseur se
dégrade.
À l’inverse, plus il est bas (en période froide), moins l’effort à fournir par le
compresseur est important.

Il est donc très important de réduire le niveau énergétique de rejet de la chaleur au


niveau du condenseur par la réduction de la température de condensation.

On sent plus ses jambes lorsqu’on monte deux


étages plutôt q’un.

Rappelons qu’un abaissement de la température


de condensation de 1 °C correspond plus ou
moins à 2 % d’économie de la consommation
électrique du compresseur (travail de compression). De même, comme l’illustre la figure
ci-dessous.

Côté fluide frigorigène : le détendeur

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Relation puissance frigorifique-
pression au détendeur.

L’abaissement de la
température, et donc de la
pression de condensation
(pression et température sont
intimement liées par une loi
propre à chaque fluide
frigorigène), n’est pas sans
conséquence sur le
fonctionnement du détendeur :

Le détendeur thermostatique a besoin d’une différence de pression pour réguler


correctement l’admission à l’évaporateur du fluide frigorigène. D’après certains
catalogues de fabricants, la différence de pression idéale de part et d’autre du
détendeur est de l’ordre de 10 bars, ce qui correspond, pour un fluide frigorigène tel
que le R134A, à une différence de température de l’ordre de 55 °C. Pour une
application nécessitant une température à l’évaporateur de – 10 °C (froid positif par
exemple), la température idéale au condenseur, pour que le détendeur soit dans
des conditions optimales de fonctionnement, devrait être de 45 °C : le compresseur
travaillera dans des mauvaises conditions (taux de compression HP/BP élevé).
Le détendeur électronique n’est pas soumis aux mêmes restrictions. D’une part, en
aval il remplit mieux l’évaporateur en suivant au plus près la valeur minimale de
surchauffe stable, d’autre part, il supporte mieux les variations de pression
engendrées par une régulation flottante de la pression de condensation en
entraînant moins de perturbations quant à la gestion du débit de remplissage de
l’évaporateur.

Côté fluide de refroidissement : le condenseur

Le second principe de réduction de consommation énergétique de la machine frigorifique


est l’abaissement de la température de condensation. La combinaison d’un détendeur
électronique (supportant les basses pressions de condensation) et d’une régulation de la
pression de condensation en fonction des conditions climatiques externes permet
d’atteindre cet objectif.

Auparavant, on considérait pratiquement que la limite technique stable de fonctionnement


du groupe frigorifique était acquise pour une température de condensation minimale de
20°C; ce qui signifie que tout le pouvoir rafraîchissant du fluide de refroidissement tel que
l’air externe ou l’eau sous une valeur de pression de condensation de 15 – 16 °C n’était
pas réalisable. La venue du détendeur électronique maintenant le permet.

Concrètement, pour que la pression de condensation soit la plus faible possible, on utilise
au maximum le pouvoir rafraîchissant du fluide de refroidissement externe :

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Dans le cas de l’air, on peut considérer que dans notre pays on doit pouvoir
exploiter la température moyenne externe de 6 – 7 °C pour arriver à abaisser
correctement la température de condensation.
Dans le cas de l’eau (plus rare en réfrigération commerciale), son pouvoir
rafraîchissant étant beaucoup plus important que l’air, l’abaissement de la
température de condensation ne pose pas trop de problèmes.

La régulation du détendeur
Suivant la technologie des détendeurs, la régulation de la surchauffe est optimisée ou
pas :

Les détendeurs thermostatiques, de par la simplicité de leur technologie, ne


peuvent que très difficilement optimiser la valeur de la surchauffe en fonction de la
charge de l’évaporateur.
Les détendeurs électroniques, permettent par une mesure de pression et de
température à la sortie de l’évaporateur (prise en compte de la perte de charge
dans l’évaporateur) de réguler de manière optimale cette valeur de surchauffe en
fonction de la charge de l’évaporateur.

Valeur minimale de surchauffe stable


Afin d’alimenter l’évaporateur de manière optimale, même si la charge frigorifique est
variable en permanence côté application, c’est le détendeur qui endosse le rôle de
régulateur de débit dans l’évaporateur côté fluide frigorigène. La régulation du débit de
fluide est basée sur la mesure permanente de la surchauffe à sortie de l’évaporateur. Il
existe une valeur minimale de surchauffe stable en fonction de la charge frigorifique de
l’évaporateur qui garantit l’optimisation de la capacité frigorifique de l’évaporateur tout en
soulageant le travail de compression du compresseur. La figure ci-dessous montre la loi
qui lie la surchauffe à la valeur Q0 de la charge opérationnelle de l’évaporateur :

Valeur minimale de surchauffe stable.

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La régulation du détendeur thermostatique
Jusqu’il y a peu, la technologie vraiment éprouvée était le détendeur thermostatique. À
l’heure actuelle, la plupart des installations de petite à moyenne puissance utilisent
encore cette technologie. La régulation du débit d’alimentation de l’évaporateur et, par
conséquent, de la surchauffe obéi à une loi proportionnelle en fonction de la charge
frigorifique demandée à l’évaporateur. Sur la figure suivante on voit tout de suite que la
régulation de la surchauffe selon la courbe de la valeur minimale de surchauffe stable est
impossible entraînant une mauvaise gestion du remplissage de l’évaporateur :

À gauche de la courbe, la régulation par le détendeur est problématique, car le


fluide, pour certains débits, est encore liquide à la sortie de l’évaporateur risquant
d’envoyer ce liquide au niveau du compresseur.
À droite de la courbe, la puissance frigorifique maximale de l’évaporateur ne peut
être atteinte sachant que le fluide est déjà vaporisé dans l’évaporateur (idéalement,
la dernière goutte liquide de fluide doit être évaporée juste à la sortie de
l’évaporateur).

Régulation de la
surchauffe avec un
détendeur
thermostatique.

La régulation des détendeurs électroniques

Les nouvelles technologies permettent de suivre au plus près la courbe des valeurs
minimales de surchauffe stable en associant des détendeurs électroniques à des
régulateurs analogiques ou digitaux. La figure suivante montre une régulation
électronique optimisée qui assure en permanence un bon remplissage de l’évaporateur.
On remarquera que la régulation assure toujours que le fluide reste bien vaporisé dans
l’évaporateur en évitant d’envoyer du liquide au niveau du compresseur (on reste à droite
de la courbe).

Régulation de la surchauffe avec un détendeur thermostatique.

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La consigne flottante de basse pression
Il ne faut pas oublier, qu’en général, plus de la moitié du temps sur la semaine, les
apports aux meubles, vitrines, …, et chambres frigorifiques sont limités vu que l’activité
commerciale est réduite voire nulle. Il en résulte que la température de consigne de
l’évaporateur pourrait être remontée sans pour autant dégrader les denrées alimentaires.

Les températures de consigne que l’on rencontre couramment dans les applications de
froid positif sont de – 10 – 12 °C en journée en pleine activité (ouverture et fermeture des
portes des vitrines fermées par exemple).

Le fait de remonter la consigne de température d’évaporation à – 5 °C en soirée, par


exemple, suffit à maintenir les températures de conservation des denrées à cœur. Le
gros avantage est que :

Les consommations énergétiques du compresseur diminuent (+- 2 à 3 % par K).


Le nombre de dégivrages est réduit.
Les denrées sont moins soumises aux variations de température entre les régimes
jour et nuit (moins de déshydratation).

La régulation du compresseur
Le compresseur est une pompe volumétrique, il doit adapter son débit aux demandes du
détendeur.

La régulation du compresseur est très importante sachant qu’une grande partie de


l’énergie consommée par le groupe frigorifique est due à l’énergie électrique consommée
par le moteur du compresseur. Cette régulation se base sur la pression d’aspiration qui
traduit les demandes de l’évaporateur en froid.

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En effet :

En cas de demande de froid de l’évaporateur, la surchauffe augmentant, le


détendeur va réagir en s’ouvrant et en augmentant le débit de remplissage de
l’évaporateur. Vu que le compresseur n’a pas changé son débit d’alimentation, la
surchauffe ne peut pas être régulée et continue à augmenter du fait que le
détendeur n’est plus alimenté par le compresseur. Au niveau de la conduite
d’aspiration des compresseurs, la pression d’aspiration augmente autorisant le
compresseur à augmenter son débit jusqu’à une certaine valeur (rétablissement de
la valeur de surchauffe correcte en fonction de la charge frigorifique de
l’évaporateur).
À l’inverse, en cas de réduction de la demande de froid de l’évaporateur, la
diminution de la pression d’aspiration réduit le débit du compresseur.

Plusieurs techniques, bonnes ou mauvaises, récentes ou pas permettent de réguler le


débit ou le temps de fonctionnement du compresseur, à savoir la régulation :

tout ou rien par marche / arrêt du compresseur


tout ou rien par marche / arrêt du compresseur et par vidange de l’évaporateur
(pump down);
par étage de compression;
par variation de vitesse du compresseur;
par la mise hors service de cylindres;
par l’obturation de l’orifice d’aspiration;
par “tiroir” pour les compresseurs à vis;

La régulation “tout ou rien” par marche / arrêt du compresseur


Ce type de régulation est ancien et basique. Elle régule encore beaucoup d’installation
notamment les petites puissances. Elle ne se base pas sur la mesure de la pression
d’aspiration qui traduit la demande de l’évaporateur en fluide frigorigène, mais sur la
consigne de température de l’ambiance de la zone à réfrigérer.

Appliquons le principe d’une régulation par “tout ou rien” à une machine frigorifique.

Le thermostat d’ambiance agit directement sur l’alimentation du compresseur. En


général, il agit en parallèle sur l’électrovanne placée sur la ligne liquide.
Les pressostats de sécurité (pressostats HP et BP) peuvent également agir sur le
compresseur et sur l’électrovanne de la ligne liquide, mais en cas de
fonctionnement anormal cette fois.

C’est de cette manière, simple et fiable, que sont régulées certaines armoires à groupe
frigorifique incorporé, …

Pour les machines plus puissantes, il y aurait un risque trop élevé d’échauffement des
bobinages du moteur.

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La régulation “tout ou rien” par vidange de l’évaporateur (ou
“pumpdown”)
Le principe consiste à arrêter le fonctionnement du compresseur par le pressostat BP,
suivant la cascade d’événements suivants :

Supposons que le niveau de froid soit atteint dans l’ambiance : le thermostat coupe
l’alimentation de l’électrovanne sur la ligne liquide.
Le fluide frigorifique ne peut plus alimenter l’évaporateur.
Le peu de fluide qui s’y trouve encore s’évapore.
Comme le compresseur continue d’aspirer les vapeurs, la pression chute.
Le pressostat BP détecte l’insuffisance de pression et arrête le compresseur.

La remise en marche suit la même logique :

La sonde d’ambiance informe le thermostat d’une remontée en température.


Le thermostat alimente l’électrovanne qui s’ouvre.
Le fluide frigorigène envahit l’évaporateur.
La pression remonte.
Le compresseur se remet en marche sous l’impulsion du pressostat BP et le cycle
continue.

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Remarques.
1. On constate cette fois que deux pressostats BP seront nécessaires : un
pressostat BP d’arrêt ou de mise en marche du compresseur et un pressostat de
sécurité qui intervient en cas de fonctionnement anormal.
2. Suivant les schémas électriques :
soit le pressostat n’autorise le redémarrage que s’il y a demande de froid
(mise en série des interrupteurs),
soit le pressostat enclenche le compresseur même s’il n’y a pas de
demande de froid, ce qui est à éviter, car cela entraîne des démarrages trop
fréquents.

L’avantage de ce type de régulation est qu’il va vider l’évaporateur et le circuit basse


pression de la majorité du fluide frigorifique. Or celui-ci risquait de se condenser à
l’arrêt du groupe, de former des gouttes de liquide, gouttes dangereuses au
redémarrage (coups de liquide au compresseur).

De plus, cette technique abaisse la pression du carter du compresseur. Le fluide


frigorifique dissous dans l’huile, s’évapore en bonne partie grâce à cette basse
pression. Et lors du redémarrage, l’émulsion de l’huile sera plus faible. Ceci ne permet
pas de couper le chauffage de l’huile du carter pour autant.

3. Ce type de régulation est couramment utilisé, particulièrement lorsqu’il est


nécessaire de vider l’évaporateur du fluide frigorifique avant l’arrêt.

On le rencontre dans les groupes frigorifiques dont l’évaporateur travaille à “détente


directe” (batterie de caissons de traitement d’air), dans les groupes de production d’eau
glacée, …

La régulation par “étages”


Comme pour les cascades de chaudières, le principe consiste à découper la tâche par
palier !

La régulation de la puissance frigorifique s’effectue par la mise en parallèle successive


des compresseurs (cascade) sur base de la pression d’aspiration à l’entrée des
compresseurs.

Cascade de compresseurs.

Comme le montre la figure ci-dessus, les niveaux de pression d’aspiration pour la mise
en service des différents étages de compression constituant la centrale sont différents de
ceux pour la mise hors service de manière à réduire la sollicitation des compresseurs.

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La régulation de la vitesse de rotation ou système “INVERTER”
La puissance frigorifique peut aussi être régulée par la variation de vitesse du
compresseur. Ce type de système représente l’avenir de la régulation de puissance
frigorifique des compresseurs tant au niveau des petites que des grandes puissances.

Régulation par
variation de fréquence.

Le contrôle traditionnel
par mode
MARCHE/ARRET
entraîne des
fluctuations de la
température à
l’évaporateur nuisibles
aux denrées et des
mauvaises conditions
de rendement du
compresseur.

Les compresseurs dont on fait varier la vitesse vont comprimer un volume de fluide
variable et ainsi adapter leur puissance frigorifique à la charge thermique des espaces
réfrigérés. Quand un écart est mesuré entre le point de consigne et la température du
meuble frigorifique, par exemple, le système de régulation agit sur la vitesse de rotation
du compresseur qui voit son débit se modifier et, par conséquent adapter la puissance
frigorique de la machine. Ce mode de régulation est appelé “INVERTER”. Il permet une
variation de vitesse du compresseur sans pertes importantes de rendement.

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Notons que le démarrage du
compresseur se fait toujours à basse
vitesse, contrairement au
fonctionnement MARCHE/ARRET. La
pointe de courant nécessaire au
démarrage est ainsi fortement réduite.

La technologie INVERTER est


actuellement au point. Cependant, dans
certains anciens modèles, elle présente
encore quelques inconvénients tels les
parasites qu’elle induit dans le réseau
électrique. Mais actuellement, les variateurs
de fréquences sont équipés de filtres
permettant d’éliminer les harmoniques
nuisibles au réseau d’alimentation
électrique.

Dans ce but, la technique traditionnelle du


compresseur alternatif (piston et
vilebrequin), d’une fiabilité légendaire, est
progressivement remplacée par :

Le compresseur rotatif

rendement similaire,
niveau sonore moindre,
fonctionnement à vitesse variable.

Le compresseur scroll

rendement plus élevé,


niveau sonore encore plus faible,
fonctionnement à vitesse variable.

La mise hors service de cylindres


Le réglage de la puissance frigorifique peut se faire par la mise hors service d’un ou de
plusieurs cylindres de compresseurs à pistons. Pour supprimer l’action d’un piston, il suffit
de maintenir ouverte en permanence la soupape d’aspiration. C’est une méthode très
répandue.

Un tel système est simple et fiable, moyennement efficace sur le plan énergétique. Les
cylindres tournant à vide ont pour conséquence que, pour une puissance de réfrigération
de 50 % par exemple, la machine absorbe encore environ 65 % de la puissance
d’entraînement.

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Avantage : pour éviter les pointes de courant de démarrage, il est possible de démarrer à
vide le compresseur.

Par contre, la variation de la puissance n’est pas continue (sauts de puissance). Et, autre
inconvénient, l’usure de la machine est pratiquement identique à vide ou en charge.

L’obturation de l’orifice d’aspiration

Dans les compresseurs à pistons, un obturateur commandé par une électrovanne bouche
l’entrée d’un ou de plusieurs cylindres, réduisant ainsi le débit et donc la puissance de la
machine frigorifique. Ce système provoque un échauffement du compresseur, ce qui n’est
énergétiquement pas favorable, et entraîne le besoin de laisser au moins un ou deux
cylindres sans obturateur.

La régulation “par tiroir” des compresseurs à vis


Les compresseurs à vis sont munis d’un dispositif qui rend leur puissance réglable dans
une plage allant de 100 à 10 %. Le rendement reste satisfaisant, du moins jusqu’à 50 %
de la charge nominale. En dessous, le rendement se dégrade et il faut donc éviter ces
fonctionnements à basse puissance. L’intérêt de ne pas surdimensionner les installations
reste déterminant.

Le principe consiste à limiter la course de la vis : en délaçant un “tiroir”, c.-à-d. un


élément du stator déplaçable par translation comme un tiroir, on modifie la section
d’entrée du volume aspiré et donc on module le débit.

Un tel mécanisme permet d’assurer également le démarrage à vide de la machine.

La régulation de l’évaporateur

La régulation “progressive” de la pression d’évaporation


Comment adapter la puissance frigorifique à la charge réelle de l’ambiance ? La
régulation par “tout ou rien” du compresseur entraîne un nombre élevé d’enclenchements
et de déclenchements du compresseur, et une fluctuation de la température intérieure
des meubles frigorifiques ou des chambres froides.

On cherche dès lors une adaptation plus progressive de la puissance frigorifique aux
besoins des espaces réfrigérés.

Le régulateur de pression d’évaporation

Imaginons une charge assez faible. Le compresseur va aspirer les vapeurs, mais celles-
ci sont peu importantes. La pression à l’aspiration va diminuer, entraînant une diminution
de température d’évaporation, et même un risque de gel de l’évaporateur.

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On introduit alors un régulateur de pression entre l’évaporateur et le compresseur, un
robinet qui va laminer les vapeurs de fluide frigorigène et créer une perte de charge : la
pression dans l’évaporateur restera constante, mais la pression côté compresseur va
baisser fortement.

On parle d’ailleurs d’un “robinet à pression constante. Il assure le “laminage des vapeurs
aspirées”.

La puissance
frigorifique va diminuer,
mais les températures
à la sortie du
compresseur vont
s’élever (parfois
jusqu’à 100°C).

Bien sûr, si la charge


augmente, la vanne
s’ouvre et le débit de
fluide augmente. A
charge thermique
maximale, le robinet
est totalement ouvert.

Le régulateur de
pression d’évaporation
prévient contre le
risque de gel de
l’évaporateur, en
supprimant le risque
d’avoir une pression si
basse que
l’évaporateur ne
prenne en glace.

Mais le rendement énergétique de la machine s’en trouve dégradé… Et pourtant ce type


de régulation est fréquemment employé, lorsque la réduction de puissance n’excède pas
40 à 50 %

La régulation par injection des gaz chauds

Le principe consiste à reboucler les gaz chauds sortis du compresseur vers l’entrée de
l’évaporateur, juste après le détendeur. Un régulateur de capacité (ou de puissance)
maintient la pression d’évaporation à la grandeur préréglée. Tandis que le détendeur
régule toujours la surchauffe à la sortie de l’évaporateur, donc la température des
vapeurs en sortie de l’évaporateur reste constante.

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Tout ceci permet de rendre constant le débit de frigorigène qui traverse l’évaporateur.

Lorsque la charge
thermique diminue
(= lorsque le
besoin de refroidir
les locaux est
faible), le
régulateur de
capacité s’ouvre
(il maintient la
pression en
injectant du fluide
frigorigène) et des
vapeurs, chaudes,
mais détendues,
constituent une
charge thermique
complémentaire
de l’évaporateur.
(voir aussi
“fonctionnement
global de la
machine
frigorifique“).

Bien sûr, avec un


tel système, la puissance de l’évaporateur peut varier pratiquement de 0 à 100 % !

Mais ce fonctionnement est pervers : si le besoin de froid diminue, et que le compresseur


pourrait “être mis au chômage”, on réinjecte de la chaleur pour donner du travail au
compresseur !!!

Comparaison : imaginons une pompe qui vide un réservoir “bas” vers un réservoir “haut”.
De peur du risque qu’elle se désamorce si elle n’a plus assez d’eau à pomper, on lui
réinjecte de l’eau venant du réservoir haut”. Ainsi, elle peut continuer à fonctionner sans
problème !

Il faut qualifier cette technique de “pur anéantissement d’énergie”. En effet, la puissance


absorbée reste la même lorsque la puissance de réfrigération diminue. De plus, elle
provoque un échauffement du moteur. Elle se rencontre assez souvent, car elle met en
œuvre un matériel peu coûteux. Dans la mesure du possible, il faut mettre ce
système hors service dans les installations existantes.

La régulation du condenseur

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Deux types de régulation sont généralement envisagés au niveau de la régulation du
condenseur :

la régulation à pression (ou température) de condensation constante.


la régulation à pression (ou température) de condensation flottante.

Régulation avec pression de condensation Régulation avec pression de


constante. condensation flottante.

Pour des pressions d’évaporation fixes (c’est le but du jeu), la régulation du condenseur
est surtout influencée par le choix du détendeur :

le détendeur thermostatique est sensible aux variations de pression de


condensation;
le détendeur électronique s’accommode mieux des variations de pression de
condensation.

Association avec un détendeur thermostatique

Les détendeurs thermostatiques sont encore très présents dans les installations de froid
commercial même neuves. Ce type de détendeur travaille essentiellement avec un
condenseur dont la pression de condensation est fixe. La pression de condensation
mesurée à l’entrée du condenseur est régulée en faisant varier de débit d’air par exemple
par un système “tout ou rien” au niveau de l’alimentation électrique du ventilateur comme
le montre la figure suivante.

Le détendeur thermostatique a besoin d’une pression de condensation suffisante afin qu’il


puisse fonctionner de manière optimale. En pratique, une différence de pression de
l’ordre de 10-12 bars est nécessaire au détendeur thermostatique afin d’alimenter
correctement l’évaporateur.

20/26
Exemple.

Un commerçant a besoin d’un meuble frigorifique à application positive. La


température d’évaporation est fixée à -10°C utilisant du R134a comme fluide
frigorigène.

Un détendeur pris dans un catalogue de fabricant connu dans le domaine donne les
valeurs de puissance frigorifique dans le tableau suivant :

Température de condensation [°C] Puissance frigorique du détendeur [kW]

10 10.2

15 12.85

20 14.85

25 16.4

30 17.7

35 18.7

40 19.4

45 19.9

50 20.2

55 20.2

En analysant le tableau et la courbe ci-dessus, on voit que :

Pour optimiser le fonctionnement du détendeur et, par conséquent, garantir un


bon remplissage de l’évaporateur, la température de condensation doit être de
l’ordre de 45°C (puissance frigorifique maximale).

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Lorsqu’on descend trop
bas en pression,
l’efficacité du détendeur
thermostatique diminue
fortement.

Pression ou température de
condensation fixe

Dans un système simple, où la


consigne de température est
fixée à 45 °C (correspond à
une pression de condensation
mesurable de 10,5 bar), la
performance du détendeur
est correcte. Par contre, le
compresseur, quant à lui, a un
taux de compression HP/BP
de l’ordre de 6 (sachant que
la pression à l’aspiration est de l’ordre de 1.7 bar);or on sait que les performances
énergétiques des compresseurs diminuent pour des taux de compression HP/BP
élevés.

Pression ou température de condensation flottante

En supposant que ce soit réalisable dans la pratique, un système à pression de


condensation flottante en fonction des conditions climatiques est envisagé.Si la
température de condensation est abaissée à 20 °C (correspond à une pression de
condensation mesurable de 4,7 bar) sachant que la température externe de l’air est de
12°C par exemple, la puissance frigorifique du détendeur diminuera de l’ordre
de 25 %. Par contre, le taux de compression HP/BP du compresseur passera de 6 à
2,7 (soit une réduction théorique du travail de compression de l’ordre de 55 %.

Malheureusement, dans la pratique, en plus de la réduction de capacité frigorifique du


détendeur thermostatique de 25 % à basse pression de condensation, la régulation
du remplissage de l’évaporateur par ce type de détendeur n’est pas optimale (la
régulation ne suit pas la valeur minimale de surchauffe stable). Ce qui veut dire que
même si le taux de compression HP/BP du compresseur s’améliore de 55 %,
l’efficacité globale détendeur thermostatique-évaporateur n’est pas idéale. L’effet sur la
consommation du compresseur ne se fera que très peu sentir.

Dans le tableau qui suit, on résume les avantages et les inconvénients d’un tel
système :

22/26
(+)

Réduction du taux de compression HP/BP dû à la diminution de la


pression de condensation (55 %).

(-)

Perte d’efficacité au niveau du détendeur (25 %) de par la diminution de


pression de condensation.
Perte d’efficacité au niveau de la gestion du remplissage de l’évaporateur
en fonction de la surchauffe (caractéristique intrinsèque au détendeur
thermostatique).

Association avec un détendeur électronique

Les
détendeurs électroni
ques commencent à
s’implanter dans le
secteur du froid
commercial sachant
qu’ils peuvent
diminuer drastiquem
ent les
consommations
énergétiques du
compresseur. Aussi
ils supportent mieux
les variations de
pression entre leur
entrée et leur sortie
que les détendeurs
thermostatiques. Ce
qui signifie qu’il
accepte mieux les basses pressions de condensation.

La pression de condensation mesurée à l’entrée du condenseur est régulée en faisant


varier le débit d’air, non plus par un système “tout ou rien” au niveau de l’alimentation
électrique du ventilateur, mais plutôt par un système à variation de fréquence
permettant de faire varier la vitesse du ventilateur de manière continue en profitant du
pouvoir rafraîchissant de l’air extérieur pour abaisser la pression de condensation.

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Exemple.

Un commerçant a toujours besoin d’un meuble frigorifique à application positive. La


température d’évaporation est fixée à -10 °C utilisant du R134a comme fluide
frigorigène .

Un détendeur pris dans un catalogue de fabricant connu dans le domaine donne les
valeurs de puissance frigorifique dans le tableau suivant :

Température de condensation [°C] Puissance frigorique du détendeur [kW]

10 13.65

15 15.5

20 16.9

25 17.9

30 18.9

35 19.7

40 20.1

45 20.4

50 20.5

55 20.1..

En analysant le tableau et la courbe ci-dessus, on voit que :

24/26
Pour optimiser le
fonctionnement du
détendeur et, par
conséquent, garantir un
bon remplissage de
l’évaporateur, la
température de
condensation doit être
de l’ordre de 45 °C
(puissance frigorifique
maximale).
Lorsqu’on descend trop
bas en pression,
l’efficacité du
détendeur électronique
diminue.

Pression ou température de
condensation fixe

Dans un système simple, où la consigne de température est fixée à 45 °C


(corresponds à une pression de condensation mesurable de 10,5 bar), la performance
du détendeur est correcte. Par contre, le compresseur, quant à lui, a un taux de
compression HP/BP de l’ordre de 6 (sachant que la pression à l’aspiration est de
l’ordre de 1.7 bar);or on sait que les performances énergétiques des compresseurs
diminuent pour des taux de compression HP/BP élevés.

Pression ou température de condensation flottante

Par l’utilisation d’un régulateur numérique, la pression de condensation est rendue


flottante en fonction des conditions climatiques. Si la température de condensation est
abaissée à 20°C (corresponds à une pression de condensation mesurable de 4,7 bar)
sachant que la température externe de l’air est de 12°C par exemple, la puissance
frigorifique du détendeur diminuera de l’ordre de 15 %. Le taux de compression HP/BP
du compresseur passera toujours de 6 à 2,7 (soit une réduction théorique du travail de
compression de l’ordre de 55 %; ce qui est déjà meilleur que le détendeur
thermostatique.

De plus, contrairement au détendeur thermostatique, le détendeur électronique adapte


mieux la surchauffe par rapport à la valeur minimale de surchauffe stable.

Dans le tableau qui suit, on résume les avantages et les inconvénients d’un tel
système :

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(+)

Réduction du taux de compression HP/BP dû à la diminution de la


pression de condensation (55 %).
Amélioration de la gestion de la surchauffe permettant d’optimiser le
remplissage de l’évaporateur en fonction de charge frigorifique
nécessaire.

(-)

Légère perte d’efficacité au niveau du détendeur de par la diminution de


pression de condensation.

La régulation généralisée
Comme on l’a vu ci-dessus, la régulation de chaque équipement d’une machine
frigorifique influence celle des autres équipements en complexifiant fortement
l’installation. C’était un problème il y a quelques années. Pour cette raison, les
constructeurs de machines frigorifiques ont été amenés à développer des solutions
centralisées au moyen de régulateurs capables de gérer une grande quantité de
paramètres, d’entrées, de sortie, …

À l’heure actuelle, on trouve de plus en plus de solutions gérées par des GTC (Gestion
Technique Centralisée) ou superviseur à même de surveiller, de réguler, de communiquer
avec des régulateurs de tout un parc d’applications frigorifiques imposant.

Régulation de la machine
frigorifique avec
supervision de toute la
régulation.

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