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UNIVERSITE IBN ZOHR

Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales


Agadir

Projet de Fin d’Etudes pour l’obtention d’une licence


fondamentale en Sciences Economiques,Option: Gestion

Sous le thème :

AUDIT DE CONFORMITE DU CYCLE


ACHAT/FOURNISSEUR : CAS DE
L’ENTREPRISE INTER’ACT

Réalisé par : Encadré par le professeur:

Lalla Meriem Bounacer 17022847 Dr. Said Akrich


Fatima Ben Taleb 4026573

Miloud Eddabra 16020518

Année Universitaire : 2019/2020


« Au nom de Dieu,le clément, le miséricordieux.»
DEDICACES :

A nos parents, pour leur amour exceptionnel et tout le soutien

qu’ils nous ont apporté depuis notre enfance.

A nos familles, en reconnaissance de tous les efforts qu’elles nous

ont jamais cessés de nous consentir pour notre bien-être.

A nos professeurs et à nos amis qui nous ont manqués durant la

période du confinement sanitaire.

.
REMERCIEMENTS :

Tout d’abord, nos sincères gratitudes au

DOCTEURSAID AKRICHpour ses directives enrichissantes et


fructueuses et pour nous avoir fait bénéficier de ses connaissances, de
son encadrement, ses réflexions et sa constante disponibilité qui nous
ont permis d’enrichir davantage le contenu de ce projet de fin d’étude.

Ainsi, on témoigne tous nos sincères remerciements aux dirigeants de la


société INTER’ACT Spécialement Monsieur Hicham Bennisde nous
avoir fait part de toute la documentation nécessaire à l’accomplissement
de notre travail dans les conditions du confinement sanitaire.
Sommaire

Résumé : ___________________________________________________________________

Abstract: ___________________________________________________________________

Introduction generale_________________________________________________________ 1

chapitre 1: Audit et contrôle interne: cadre conceptuel

Section 1 : Généralites sur l’audit et le contrôle interne ___________________________ 6

Section 2 : Mission et demarche d’audit au sein d’un circuit de gestion _____________ 23

Chapitre 2: système d'information et d'organisation du cycle achat fournisseur

Section 1 : Système d’information du cycle achats/fournisseurs ___________________ 33

Section 2 : Organisation du cycle achat/fournisseur : ____________________________ 42

Chapitre 3: Audit du cycle achat/ fournisseur : cas de l'entreprise INTER'ACT

Section 1 : Présentation générale de l’entreprise INTER’ACT ____________________ 51

Section 2 : Audit du cycle achat fournisseur : cas de la société INTER’ACT _________ 53

Conclusion générale ________________________________________________________ 66

Bibliographie : ____________________________________________________________ 67
Liste des abréviations

AO Appeld’Offre
Committee of Sponsoring Organization of the
COSO
TreadwayCommission
DAS Domaine d’Activité Stratégique

FRAP Feuille de Révélation et d’Analyse de Problème


Institut Français des Auditeurs et des Consultants
IFACI
Internes
Ordre des Experts Comptables et des Comptables Agréés
OECCAF
en France
QCI Questionnaire du Contrôle Interne

SARL Société à Responsabilité Limitée

SI Système d’Information

TVA Taxe sur la Valeur Ajoutée


Liste des tableaux

Tableau 1: les composantes d'audit ______________________________________________ 7


Tableau 2: comparaison entre audit financier et audit opérationnel _____________________ 9
Tableau 3: Comparaison entre audit interne et externe ______________________________ 10
Tableau 4: Comparaison entre approvisionnement et achat __________________________ 34
Tableau 5: composantes de la demande d'achat ___________________________________ 40
Tableau 6: Les différentes politiques d'achat _____________________________________ 45
Tableau 7: Bilan en grandes masses d'INTER'ACT ________________________________ 54
Tableau 8: Faiblesses et recommandations _______________________________________ 62

Liste des figures

Figure 1: les risques d'audit ___________________________________________________ 13


Figure 2: Processus du cycle achat-fournisseur ___________________________________ 35
Figure 3: DAS de l'entreprise INTER'ACT ______________________________________ 51
Figure 4: Proportion du compte 4411 par rapport aux autres comptes du passif __________ 54
Figure 5: le système du circuit audité ___________________________________________ 56
Résumé :
e processus Achats/Fournisseurs est au cœur de l’entreprise qu’elle que soit

L commerciale ou industrielle, et va de la définition de besoins de la politique générale


d’achat, au paiement de fournisseur en passent par le stockage du bien achetée ou la
réception de la prestation demandée. Les achats constituent la seule fonction à pouvoir
augmenter le profit de l’entreprise, sans nécessaire d’investissement financier : il suffit de
mieux acheter. Pour maintenir, voire développer, l’efficacité du cycle Achats/Fournisseurs, une
entreprise à tout intérêt à réaliser un audit de conformité de son cycle Achats/Fournisseurs au
moins une fois par ans. Ce type de l’audit a pour but de vérifier que les procédures d’achats qui
ont été définies au préalable par l’entreprise sont bien appliquées par tous les acheteurs. Il
permet de maintenir une certaine pression quant au respect de ces procédures qui, par définition,
doivent être écrites. L’audit de pertinence a pour but de vérifier la pertinence de biens achetée
ou que la prestation fait est utile pour l’entreprise.

Mots clés :
Cycle Achats/Fournisseurs, conformité, audit, régulier, pertinence.

Abstract:

T
he Purchasing / Suppliers process is at the heart of the business, whether commercial or
industrial, and goes from defining the needs of the general purchasing policy, to paying
the supplier through the storage of the purchased good or the receipt of the requested
service. Purchases are the only function that can increase the profit of the company, without the
need for financial investment: it is enough to buy better to maintain or even develop the
efficiency of the purchasing / supplier cycle.A company has every interest in carrying out a
compliance audit of its purchasing / supplier cycle at least once a year. The purpose of this type
of audit is to verify that the purchasing procedures that have been defined in advance by the
company are well applied by all buyers. It allows you to maintain a certain pressure regarding
compliance with these procedures which, by definition, must be written down. The purpose of
the relevance audit is to verify the relevance of goods purchased or that the service provided is
useful for the company.

Keywords :
Purchasing / Supplier cycle, compliance, audit, regular, relevance.
Les membres du groupe

Bounacer Lalla Meriem Bentaleb Fatima Eddabra Miloud


Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 1

INTRODUCTION GENERALE

neentreprise est une entité économique, juridiquement autonome, qui met en œuvre

U
solvabilité.
différents moyens (financiers, matériels et humains), nécessaires dans ses activités
stratégiques et opérationnelles, afin d’atteindre ses finalités et de garantir sa

L’entreprise regroupe un ensemble de fonctions qui occupe une place importante dans sa
structure. Toutes les entreprises, grandes, moyennes ou petites, dont l’activité est industrielle
ou commerciale, se trouvent dans l’obligation de mettre en place des règles de gestion
pertinentes.

Parmi les fonctions, nous trouvons la fonction achats, qui est l’une des fonctions qui se -
concentre sur la recherche et l’acquisition des produits les plus ajustés aux besoins, exprimés
ou latents, des clients finaux. La fonction achats s’est petit à petit imposée comme étant une des
fonctions les plus importantes de l'entreprise.

Cette fonction suscite un intérêt croissant pour les entreprises du fait de leur recentrage sur leur
activité de base. Ainsi, la part des achats dans le chiffre d’affaires ne cesse d’augmenter au fur
et à mesure que l’entreprise se concentre sur son cœur de métier et confie à des spécialistes
chacune de ses activités annexes.

Le domaine des achats apparait désormais comme un véritable centre de profit puisqu’il
représente un potentiel de réduction des coûts de plus en plus important. La fonction achats,
autrefois reléguée au second plan, a refait surface et s’est petit à petit imposée comme étant une
des fonctions les plus importantes de l’entreprise.

C’est pourquoi le domaine des achats apparait désormais comme un véritable centre de profit,
puisqu’il représente un potentiel de réduction des coûts de plus en plus important.

Vu son importance, les dirigeants ont pris conscience de la nécessité d’un contrôle organisé,
structuré et indépendant pour assurer le développement et la croissance des entreprises. Pour
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 2

permettre à l'entreprise de bien cerner les risques afférents à ses activités, la mise en œuvre d'un
audit interne périodique des achats est indispensable1.

L’audit de la fonction achats, doit être mené de manière rigoureuse et conformément aux règles
de la fonction, pour s’assurer de la régularité, la conformité et la pertinence de cycle
Achats/Fournisseurs.

L’intérêt de notre recherche se trouve à plusieurs niveaux. Elle nous permettra de connaitre
l’environnement commercial des entreprises et le fonctionnement de l’audit interne et sa
contribution pour l’amélioration des problèmes de gestion.

Cette étude nous permettra de comprendre le fonctionnement du cycle Achats/Fournisseurs


d’une part, et de maîtriser la méthodologie d’évaluation de contrôle interne. Cette étude nous
permettra d’évaluer la pertinence de contrôle interne pour dégager les forces et les faiblesses.

Ce projet de fin d’étude consiste à évaluer les procédures du système de contrôle interne du
Cycle Achats/Fournisseurs (approvisionnements) de l’entreprise INTER’ACT dans le cadre
d’audit de conformité et de pertinence du cycle Achats /Fournisseurs.

La problématique qui a constitué notre point de départ est la suivante :

Quel est le degré de conformité et de pertinence du cycle achat-fournisseur


de l’entreprise INTER’ACT ?

De façon spécifique, on peut poser les sous questions suivantes :

 Quelles sont les méthodes et les procédures mises en œuvre pour la


gestion des achats?
 La direction achats applique-t-elle les procédures qui lui sont spécifié?

 Est-ce que les objectifs fixés par la direction achats sont atteints de
manière pertinente?

1
VAURS (L) : Audit Interne, Edition Organisation, Paris, 2007, P.57.
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 3

Pour parvenir à cette finalité, nous nous sommes fixés une méthode de travail qui consiste dans
un premier temps, à fréquenter des bibliothèques qui nous étaient accessibles, et dans le second
temps, une étude de cas d’une entreprise, en l’occurrence INTER’ACT.

Notre travail est subdivise en trois chapitres complémentaires, Les deux premiers chapitres sont
consacrés pour le cadre théorique et le dernier chapitre, est consacré pour le cadre pratique.
Nous structurerons donc cette présentation comme suit :

En premier lieu, la partie théorique de cette recherche sera répartie en deux chapitres :

Le premier chapitre fera le point sur le cadre conceptuel de l’audit et contrôle de gestion.
Ensuite, le deuxième chapitre sera dédié aux fondements théoriques du Système d’information
et d’organisation du cycle Achats/Fournisseurs, à savoir, la définition de la fonction achats et
ces objectifs, les emplois de la fonction achats, la distinction entre les achats et les
approvisionnements et le système d’information du cycle achats/fournisseurs et ces méthodes
d’achats, ainsi, que l’organisation de la fonction achats, son positionnement dans l’entreprise et
sa politique.

En définitive, dans le troisième chapitre concernant la partie empirique de ce travail, nous nous
intéresserons principalement à l’analyse les résultats de notre cas pratique. Notre recherche se
limitera au cas d'une entreprise Marocaine intitulée INTER’ACT2. Pour ce faire, nous avons
subdivisé ce chapitre en deux sections. La première section, s’articule autour de la présentation
générale de l’entreprise INTER’ACT, la deuxième section, est consacrée pour l’audit de
conformité du cycle Achats /Fournisseurs.

2
Centralisée à Casablanca et possédant une filiale a Souss-Massa.
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 4

CHAPITRE I
AUDIT ET CONTROLE INTERNE : CADRE CONCEPTUEL
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 5

INTRODUCTION DU PREMIER CHAPITRE

Sans un contrôle efficace, il est sûr que les efforts de l'entreprise sont voués à l'échec.
Pour rendre les investigations efficientes, il paraît nécessaire de procéder régulièrement à leur
évaluation. Dans cette hypothèse, il semble intéressant de s'intéresser à l'évaluation du cycle
achat fournisseur puisque les achats ont un coût et les délais accordés par les fournisseurs
constituent un levier important pour une bonne gestion de trésorerie et par voie de conséquence
pour l'évaluation du cycle précité.

Ce sujet serait pertinent :

Si elle contribue à améliorer la performance de l'entreprise en lui permettant d'une part de revoir
son système de contrôle interne relatif à ce cycle ; et d'autre part de mettre en place les
recommandations nécessaires pour qu'elle puisse à l'avenir être compétitive et participer à la
maitrise de ses activités.

Dans ce premier chapitre, on aura l’occasion de présenter des généralités concernant l’audit et
le contrôle interne.
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 6

I. GENERALITES SUR L’AUDIT ET LE CONTROLE INTERNE


Nous présenterons dans cette section la notion d'audit dans sa globalité, ensuite des notions
proches de l'audit à savoir le contrôle interne afin d'éviter les confusions entre elles.

1.1.Audit : Cadre conceptuel


Dans ce cadre conceptuel nous procéderons à la définition de la notion d’audit, ses composantes
ainsi sa typologie et nous présenterons par la suite un aperçu sur l’audit interne et enfin les
risques liés à l’audit.

1.1.1. Définition de la notion d’audit :


Dans l’acception la plus courante, le terme « Audit » correspond aux concepts de contrôle,
vérification et supervision. Le but des investigations mené dans le cadre d’un audit consiste à
tirer une conclusion globale permettant une idée très synthétique des qualités exigées de l’objet
audité : Cet objet est-il conforme ou non par rapport aux exigences ?

Toutefois, le concept « Audit » trouve ses origines linguistiques dans le mot latin « audire » qui
signifie « écouter ». Ceci fait allusion à l’écoute de l’environnement audité que suppose l’audit
en phase de prise de connaissance. Ce terme a suscité plusieurs définitions relativement au
contexte géographique ou temporel dans lequel il est exercé. Ainsi l’Audit :

 Exercé par un auditeur, est un processus systématique, indépendant et documenté


permettant de recueillir des informations objectives pour déterminer dans quelle mesure
les éléments du système cible satisfont les exigences des référentiels du domaine
concerné. Il s'attache notamment à détecter les anomalies et les risques dans les
organismes et secteurs d'activité qu'il examine.
 Selon l’Institut Français des Auditeurs et des Consultants Internes (IFACI) : « est un
examen occasionnel et périodique, sur place, des activités d’un ou de plusieurs
organismes, en vue d’aider les autorités responsables à améliorer la gestion et les
résultats de ces organisations. Cet examen comporte des jugements de valeur et des
recommandations sur les politiques, les objectifs, les procédures, les informations et les
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 7

moyens. Il est assuré par des personnes indépendantes de la hiérarchie et de la gestion


des activités qu’elles examinent3.
 Une activité qui se définie par un ensemble d’éléments notamment : Son mode
opératoire, son objet, son champ d’action, sa finalité, le statut de l’auditeur, ses
techniques et son référentiel.

1.1.2. Les composantes de l’audit :


Dans le tableau ci-dessous, nous expliquerons les différentes composantes de l’audit et leurs
contenus.

Tableau 1: les composantes d'audit

Composantes de l’audit Contenu

 La façon par laquelle s’exerce l’audit. Ce dernier s’exerce via le


contrôle mais ne s’identifie pas par le contrôle (un moyen
Mode opératoire d’appréciation et de mesure d’écart).
 Le contrôle en Audit consiste à rapprocher un état réel avec celui
désiré (référence choisie par l’entité ou imposée par la loi).

 C’est toute substance en entreprise : Informations, processus,


actes, documents,… L’audit contrôle ces substances afin de se
prononcer sur le système qui les gère. Une substance est
défaillante si le système qui la gère et vulnérable et renferme un
risque inhérent.
 L’audit vérifie alors si les systèmes de gestion comportent des
Objet
diapositifs de détection, gestion et maitrise des risques.
 Le travail de l’auditeur consiste à :
 Identifier les risques
 Identifier les mesures de contrôle mises en place
 Se prononcer sur l’efficacité de ces mesures de
contrôle.

3
IFACI, « la nouvelle pratique du contrôle interne », les éditions d’organisation, Paris.
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 8

C’est l’ensemble des opérations, informations, circuits, … les


Champ d’action
différents systèmes de l’entreprise.

L’auditeur entreprend deux types de travaux qui lui confèrent deux


rôles :

Finalité
 Un travail de diagnostic le plaçant en tant que contrôleur
 Un travail de recherche de solution le plaçant en tant que
conseiller et consultant.

Il peut être :
 Interne : il agit dans le cadre d’une mission fonctionnelle
 Externe : il agit dans le cadre d’une mission contractuelle ou
Statut de l’auditeur
légale. Il intervient lorsque l’entreprise ne dispose pas d’un
service d’audit interne, lorsque la mission d’audit exige des
compétences particulières (juridiques, fiscales,
internationales,…) ou par obligation légale.

L’audit est l’aboutissement d’une démarche comportant une série


Techniques d’actes d’observation, d’analyse, d’évaluation, de contrôle,
d’entretien, de communication, de simulation,…

Il est constitué de deux cadres :


 Un cadre commun : l’ensemble des sources méthodologiques,
théoriques et professionnelles que l’auditeur doit maitriser avant
Référentiel
l’exercice de sa mission.
 Un cadre Spécifique : dépend de l’environnement dans lequel il
exerce

Source : Elaboration personnelle

Au Maroc, à la fin des années quatre-vingt, le secteur des entreprises publiques est le premier à
avoir introduit l’audit dans la gestion publique pour des raisons liées à l’ouverture mondiale et
aussi en vue d’assainir les états financiers de ses entreprises suite aux recommandations des
bailleurs de fonds dans le cadre du plan d’ajustement structurel (PAS).
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 9

1.1.3. Typologie d’audit4


La typologie d’audit peut être traitée selon deux angles : la nature de l’audit ou bien le statut de
l’auditeur.

a) Selon la nature d’audit :


 Audit comptable et financier : un examen qui porte sur les comptes de l’entreprise, à
propos des quels l’auditeur exprime une opinion sur leur conformité et leur régularité.
 Audit opérationnel est l’examen des activités d’une entité en fonction de sa finalité et
ses objectifs en vue d’évaluer les réalisations, en identifiant les pratiques non-
économiques, improductives et inefficaces, dans le but d’émettre des recommandations
d’amélioration. Il porte sur les opérations d’une entreprise ou sur la conformité des
processus et peut faire apparaitre plusieurs niveaux d’audit tels : L’audit stratégique,
informatique, juridique, fiscal, social...

Tableau 2: comparaison entre audit financier et audit opérationnel

Audit Objectifs

La régularité :
La conformité à la réglementation ou principes généralement admis.

La sincérité :
Audit Le plan comptable précise que c’est l’application de bonne foi des règles et
procédures en fonction des connaissances que doivent avoir les responsables
financier concernant la réalité et l’importance des opérations et situations.
et comptable
L’image fidèle :
Les comptes annuels doivent avoir une image fidèle du patrimoine, de la situation
financière ainsi que des résultats de l’entité.

Objectif d’efficacité :
S'assurer de l'efficacité du système dans la mesure dans laquelle il atteint les buts
Audit visés ou recherchés

opérationnel
Objectif d’efficience :
Minimiser le rapport entre les réalisations et les efforts engagés pour les réaliser.

4
DSCG 4, « comptabilité et audit »,2eme édition, chapitre 6 : le cadre général de l’audit.
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 10

Objectif d’économie :
Optimiser les conditions d’acquisition des ressources. Ces dernières doivent
répondre aux qualités exigées et avec le moindre coût.

Source : Elaboration personnelle

b) Selon le statut de l’auditeur :

 Audit externe effectué par un personnel indépendant de l’entreprise auditée, l’audit


externe a vu son champ d’application s’élargir en dépassant le cadre du contrôle et de
la certification des comptes pour englober différents aspects de la gestion.

 Audit interne qui trouve ses origines dans la crise de 1929. C’est une activité
indépendante d’appréciation du contrôle des opérations, il est au service de l’entreprise.
C’est un contrôle qui a pour fonction d’estimer et d’évaluer l’efficacité des autres
contrôles. Son objectif est d’assister les membres de l’entreprise dans l’exercice efficace
de leur responsabilité. L’audit interne fournit des analyses, des appréciations et des
recommandations concernant les activités examinées.

Tableau 3: Comparaison entre audit interne et externe

Critères Audit Interne Audit Externe

Statut de
l’auditeur Dépendant de la direction Indépendant

Finalités La sécurité des actionnaires et des


La sécurité de la direction
tiers

 Régularité et rigueur de l’information


interne et externe Régularité et sincérité de
Objectifs
l’information publiée.
 Sécurité des personnes et des biens
 Efficacité de la gestion
 Non respects de cadre juridique,  Non respects de cadre juridique,
réglementaire ou comptable. réglementaire ;
Axe de
 Non actualisation des comptes ;  Non respects de la sincérité des
recherche
 Erreurs ou omissions, gaspillages, comptes ;
fraudes.  Erreurs ou omissions, fraudes.
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 11

Champ Comptes, opérations, éléments du Comptes, opérations, éléments du


d’intervention patrimoine, système, fonctions et budget. patrimoine et budget.

 Certification avec ou sans réserve


 Recommandations et suivi (outil de
Résultats ou refus de certification (outil
direction et de gestion).
d’information)
 Audit de régularité  Audit de régularité en grande
Conclusion  Audit d’efficacité partie.
 Audit de diagnostic
Source : Elaboration personnelle

1.1.4. Aperçu sur l’audit Interne :


L’audit interne est la fonction chargée d’évaluer le niveau de contrôle interne de l’organisation,
c’est une fonction indépendante d’évaluation périodique des opérations pour le compte des
directions générales.

a) Rôle de l’audit interne :


L’audit interne n’a pas la responsabilité d’assurer les équilibres mais uniquement de vérifier
que les conditions propres à les maintenir sont réunies.

L’auditeur a pour rôle de contribuer à gérer le désordre créatif dans la mesure où il vérifie la
fiabilité de l’information sur laquelle le management appuie ses décisions, rassure ce dernier
sur la protection du patrimoine dont il a la garde, et se penche sur l’efficacité du fonctionnement
de l’entreprise.

Par ailleurs, on parle souvent de sécurité et de risque, pour dire que l’audit interne est l’ennemi
de l’aventure et du risque, qu’il a pour but de tout réguler et normaliser.

Certes, l’audit interne met l’accent sur la nécessité de réduire les risques apparents ou latents,
mais cela doit s’entendre dans une perspective dynamique : l’audit interne s’attache à ce que
les risques identifiables soient correctement couverts de manière à concentrer les ressources sur
le risques d’entreprendre, qui est la raison d’être de l’entreprise.
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 12

b) Nécessité d’une politique d’audit :


Il est certain que tous les dirigeants ne sont pas conscients de la nécessité d’une politique d’audit
à l’intérieur de l’entreprise, c’est pourquoi l’attente vis à vis de l’audit interne est variable.

Aux yeux de certains, l’ʹaudit interne aura plutôt pour but de détecter toute malhonnêteté, fraude
ou incompétence, alors que d’autres en escompteront un surplus d’efficacité ou de rentabilité
des opérations. Ces deux attentes peuvent être le reflet d’une vision l’une pessimiste et l’autre
optimiste de l’homme et du monde alors qu’elles sont en fait indissociables.

L’essentiel est alors de reconnaître que tout actif comme toute activité de 1ʹ organisation est
sujette à risque et donc susceptible d’être audité. il serait donc dommageable de laisser hors du
champs de l’audit certaines activités sous prétexte de sa fragilité ou sa spécificité par rapport à
l’entreprise, la réserve des supérieurs hiérarchiques pourrait donner aux autres qu’il y a deux
poids et deux mesures et peut comporter des risques considérables dans la mesure où ces
secteurs sont particulièrement exposés et l’ʹ audit pourrait justement y être appréciable.

c) Les différents Types D’audit Interne :

On peut distinguer entre différents types d’audit à savoir :

i. Audit de régularité, de conformité et d’efficacité :


- Audit de régularité : il s’agit de vérifier si les informations figurent sur les documents de
l’entreprise en respect des principes légaux et comptables et des normes et réglementations
élaborées par les organisations professionnelles compétentes.

- Audit de conformité : Le but de ce type d’ʹ audit est de vérifier l’existence et le respect des
procédures et règles de l’entreprise.

- Audit d’efficacité: Dans ce cas l’auditeur s’intéresse particulièrement à la pertinence des


procédures mises en place par l’entreprise en vue d’en améliorer l’efficacité.

Il est à noter que ces trois types d’audit sont indissociables dans la pratique. En effet, il ne serait
point. Suffisant d’apprendre que l’information est régulière si elle n’est pas efficace. A
contrario, on ne pourrait affirmer l’efficacité d’une organisation si elle n’est pas en conformité
avec les lois et les règles de management dans la mesure où cette efficacité serait sujette aux
risques que comporte la non observation de ces règles. On conclue donc que l’audit d’une
organisation ne peut conclure que sʹil comprend ces différentes facettes et qu’il les intègre à
l’occasion de chaque mission.
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 13

ii. Audit financier, opérationnel et stratégique :


Audit financier et comptable: Selon un extrait des normes de révision comptable de l’ordre
des experts comptables et des comptables agréés en France (OECCAF), l’audit comptable et
financier est « un examen auquel procède un professionnel compétent et indépendant en vue
d’exprimer une opinion motivée sur la régularité et la sincérité du bilan et des comptes de
résultat d’une entreprise ».

Audit opérationnel: Il s’agit de contrôler la bonne application des procédures de gestion en


vue de les améliorer, pour cela, l’audit opérationnel peut aller jusqu’àʹ à exiger la mise en œuvre
de contrôles spécifiques visant l’efficacité des opérations.
Audit stratégique: ce type d’audit résulte du fait de l’existence d’une forte corrélation entre le
mode de management de l’entreprise et le type d’audit. En effet, une entreprise dont le
management est très centralisateur demanderait à son auditeur de vérifier en priorité la bonne
implication des normes, faute de quoi il serait amené à mesurer lʹ ampleur des déviations,
d’évaluer les risques encourus et à formuler des recommandations qui seraient le plus souvent
un simple rappel de l’obligation de respecter les règles. En revanche, une entreprise
décentralisée pilotée.

Selon des principes de délégation de responsabilité, dans le cadre d’une politique claire pour
tous donnant place à la créativité et l’adaptation sans imposer de procédures à ses
collaborateurs, impliquerait que l’audit interne dʹ apprécier si les méthodes utilisées sont
propres à assurer la sécurité et lʹ efficacité dans le respect des politiques de management.

1.1.5. Les risques d’audit :


Les risques d’audit sont de trois catégories distinctes :

Figure 1: les risques d'audit

risques inhérents

risques d'audit risques liés aux contrôle

risque ne non détection

Source : élaboration personnelle


Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 14

a) Risque Inhérent :
Appréciation du risque sans analyser le contrôle interne, il se détermine au niveau de la phase
de prise de connaissance générale de l’entreprise. En général, c’est le risque qu’une erreur
significative soit commise en faisant abstraction du contrôle interne.

Il se présente comme l’ensemble des erreurs dans le système et qui tiennent à un travail
défectueux, à des erreurs de jugement ou à des conditions défavorables.

b) Risque de Contrôle :
C’est le risque que le contrôle interne ne puisse détecter ou éviter une erreur significative.

C’est à travers l’appréciation du contrôle interne qu’on peut décider du niveau de ce risque. Ce
risque traduit la probabilité que le système de contrôle interne de l’entité sera impuissant à
dépister les erreurs.

c) Risque de non Détection :


C’est le risque que la procédure de vérification directe ne permet pas de déceler une erreur. Il
traduit la probabilité selon laquelle les procédures d’audit ne permettront pas de mettre en
lumière les erreurs.

1.2.Contrôle interne : cadre conceptuel


Dans ce cadre conceptuel nous procéderons à la définition, les objectifs et les principes du
contrôle interne, ainsi que ces différentes limites.

1.2.1. Définitions et objectifs :

a) Définitions
Le contrôle interne est un processus intégré mis en œuvre par la direction générale, la hiérarchie,
le personnel d’une entreprise, et destiné à fournir une assurance raisonnable quant à la
réalisation d’objectifs entrants dans les catégories suivantes :

 Réalisation et optimisation des opérations.


 Fiabilité des informations financières.
 Conformité aux lois et réglementations en vigueur5

5
ALAZARD C. et SEPARI S., « Manuel du contrôle de gestion », Edition DUNOD.
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 15

C’est aussi, l’ensemble de sécurités contribuant à la maîtrise de l’entreprise. Il a pour but, d’un
côté, d’assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de l’information, de
l’autre, application des instructions de la direction et de favoriser l’amélioration des
performances. Il se manifeste par l’organisation, les méthodes et procédures de chacune des
activités de l’entreprise pour maintenir la pérennité de celle-ci.

Le contrôle interne est un processus intégré et dynamique qui s’adapte constamment aux
changements auxquels une organisation est confrontée. Le management et le personnel, à tous
les niveaux, doivent être impliqués dans ce processus afin de traiter les risques et fournir une
assurance raisonnable quant à la réalisation des missions de l’organisation et des objectifs
généraux.

b) Objectifs :
Le contrôle interne est conçu en vue de la réalisation d’une série d’objectifs généraux distincts
mais interdépendants. Ces objectifs généraux sont réalisés par le biais de nombreux sous
objectifs, fonctions, processus et activités spécifiques.

Les objectifs généraux sont les suivants:

i. La sauvegarde du patrimoine :
L’obligation de l’administrateur est de s’assurer que les actifs de la société sont bien protégés
en permanence à travers la vérification des diverses transformations (en stock d’exploitation,
investissement immobiliers, …) du cycle opérationnel. Cette transformation exige la présence
de moyens de contrôle non seulement pour s’assurer que l’existant physique concorde avec
l’enregistrement comptable mais que toutes les entrées et sorties pendant un exercice soient
complètes, régulières, autorisées et justifiées.

ii. Qualité de l’information :


Suppose que l’information à la fois historique et prospective soit objective et donne une image
fidèle de l’entreprise dans son environnement, et qu’elle soit disponible dans le format voulu et
dans les délais appropriés.

iii. Application des instructions de la direction générale :


Les instructions sont communiquées sous diverses formes automatisées, écrites ou verbales.
Elles peuvent revêtir un caractère permanent, temporaire ou ponctuel. Il convient de s’assurer
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 16

dans un premier lieu, que l’objectif de ces instructions est bien défini, que les instructions elle-
même sont claires, appropriées et compréhensibles et qu’elles sont adressées aux personnes
habilitées et formées pour les interpréter correctement. Dans un deuxième lieu, il faut assurer
un contrôle à posteriori dans la mesure où le rédacteur de l’instruction doit s’assurer son
application.

iv. Conformité aux lois et réglementations en vigueur :


Les organisations sont tenues d’observer un grand nombre de lois et de réglementations. Dans
cette perspective, on devra tenir compte par exemple, de la loi budgétaire, des lois sur la bonne
administration, du droit et des normes comptables, du droit de l’environnement, des textes qui
gouvernent les droits fondamentaux et les libertés publiques, de la législation relative à l’impôt
sur les revenus et les lois réprimant la fraude et la corruption…

v. Protection des ressources :


La protection des ressources contre les pertes, les mauvais usages et les dommages dus au
gaspillage, aux abus, à la mauvaise gestion, aux erreurs, à la fraude et aux irrégularités. Des
ressources tels que les informations, les documents probants et les pièces comptables sont
cruciales pour permettre la transparence et la reddition de comptes quant aux opérations
publiques et doivent de ce fait être préservées. Elles risquent cependant également d’être volées,
soumises à un mauvais usage ou détruites.

1.2.2. Les principes du contrôle interne :


Le contrôle interne repose sur un certain nombre de règles de conduite dont le respect lui
conférera une qualité satisfaisante. Les principes6 sur lesquels s’appuie le contrôle interne sont:
l’organisation, l’intégrité, la permanence, l’universalité, l’indépendance, l’information et
l’harmonie.

a) Le Principe De L’organisation :
Pour que le contrôle interne soit satisfaisant, il est nécessaire que l’organisation de l’entreprise
possède certaines caractéristiques. En effet, l’organisation doit donc être :

 Préalable ;
 Adaptée et adaptable ;
 Vérifiable ;
 Formalisée ;

6
SELMER C. (2019), « comptabilité et audit » , chapitre 7, le contrôle interne, section 1 page : 510
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 17

 Et doit comporter une séparation convenable des fonctions.

La diffusion par écrit des instructions est indispensable dans une grande entreprise. Elle est
également préférable dans les entreprises de dimensions plus modestes afin d’éviter les erreurs
d’interprétation.

La règle de séparation des fonctions à pour objectif d’éviter que, dans l’exercice d’une activité
de l’entreprise, un même agent cumule :

 Les fonctions de décisions et d’autorisation;


 Les fonctions de détention matérielle des valeurs et biens ;
 Les fonctions d’enregistrement (saisie et traitement des informations) ;
 Les fonctions de contrôle ; Ou même simplement deux d’entre elles.
 En effet un tel cumul favorise les erreurs, les négligences, les fraudes et leur
dissimulation.

b) Le Principe D’intégration7 :
Les procédures mises en place doivent permettre le fonctionnement d’un système
d’autocontrôle mis en œuvre par des recoupements, des contrôles réciproques ou des moyens
techniques appropriés.

 Les recoupements permettent de s’assurer de la fiabilité de la production ou du suivi


d’une information au moyen de renseignements émanant de sources différentes ou
d’éléments identiques traités par des voies différentes (exemple : concordance d’un
compte collectif avec la somme des comptes individuels)
 Les contrôles réciproques consistent dans le traitement subséquent ou simultané d’une
information selon la même procédure, mais par un agent différent, de façon à vérifier
l’identité des résultats obtenus (exemple : total des relevés de chèques reçus et total des
bordereaux de remises en banque).
 Les moyens techniques recouvrent l’ensemble des procédés qui évitent, corrigent ou
réduisent, au minimum, l’intervention humaine et par voie de conséquence les erreurs,
les négligences et les fraudes (traitements automatiques informatisés, clefs de contrôle).

7
BERLAND N. (2019), « La boite à outils du contrôle de gestion », Edition DUNOD.
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 18

c) Le Principe De Permanence :
La mise en place de l’organisation de l’entreprise et de son système de régulation (le SI) suppose
une certaine pérennité des systèmes. Il est clair que cette pérennité repose nécessairement sur
celle de l’exploitation.

d) Le Principe D’universalité :
Le contrôle interne concerne toutes les personnes dans l’entreprise, en tout temps et en tout lieu.
C’est à dire qu’il ne doit pas y avoir de personnes exclues du contrôle par privilège, ni de
domaines réservés, ou d’établissements mis en dehors du contrôle interne.

e) Le Principe D’indépendance :
Ce principe implique que les objectifs du contrôle interne sont à atteindre indépendamment des
méthodes, procédés et moyens de l’entreprise. En particulier, il faut vérifier que l’informatique
n’élimine pas certains contrôles intermédiaires.

f) Le Principe D’information :
L’information doit répondre à certains critères tels que la pertinence, l’utilité, l’objectivité, la
communicabilité et la vérifiabilité.

g) La Principe D’harmonie :
On entend par principe d’harmonie l’adéquation du contrôle interne aux caractéristiques de
l’entreprise et de son environnement. C’est un simple principe de bon sens qui exige que le
contrôle interne soit bien adapté au fonctionnement de l’entreprise.

1.2.3. Composantes du contrôle interne :


 Le contrôle interne est constitué de cinq composantes interdépendantes:
 Environnement de contrôle.
 Evaluation des risques.
 Activités de contrôle.
 Information et communication.
 Pilotage.

Ces composantes ont été mises en valeur par le « Committee of Sponsoring Organization of
the Treadway Commission » (COSO). Ce comité a, en effet, élaboré un cadre d’analyse visant
à évaluer les mesures de contrôle interne mises en place par les entreprises afin de fiabiliser
l’information financière communiquée.
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 19

a) Environnement de contrôle :
L’environnement de contrôle reflète la culture d’une organisation puisqu’il détermine le niveau
de sensibilisation de son personnel au besoin de contrôle. Il constitue le fondement de toutes
les autres composantes du contrôle interne, en fournissant une discipline et une structure8.

Les facteurs constitutifs de l’environnement de contrôle sont :

 L’intégrité tant personnelle que professionnelle et les valeurs éthiques des


responsables et du personnel
 L’engagement à un niveau de compétence
 Le style de management
 La Structure de l’organisation
 Les politiques et pratiques en matière de ressources humaines

b) L’évaluation des risques :


L’évaluation des risques est le processus qui consiste à identifier et à analyser les risques
pertinents susceptibles d’affecter la réalisation des objectifs de l’organisation, et à déterminer
la réponse à y apporter »9. Cette évaluation implique les éléments suivants:

 Identification des risques liée aux objectifs de l’organisation; exhaustive et en prenant


en compte les risques dus à des facteurs externes et internes, à la fois au niveau de
l’organisation et à celui des activités.
 Analyse des risques : Par l’évaluation de l’impact possible du risque et Par l’évaluation
de la probabilité de survenance du risque;
 Evaluation du degré d’aversion au risque de l’organisation
 Mise au point des réponses à y apporter : Quatre catégories de réponses doivent être
envisagées: transfert, tolérance, traitement ou suppression; parmi celles-ci, le traitement
des risques est ce qui s’inscrit le mieux dans le cadre des présentes lignes directrices
parce que le principal mécanisme permettant de traiter des risques réside précisément
dans l’existence de contrôles internes efficaces;

8
Ouvrage : « La nouvelle pratique du contrôle interne », les éditions d’organisations p : 35
9Ouvrage : « La nouvelle pratique du contrôle interne », les éditions d’organisations p : 49
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 20

c) Les Activités de contrôle :


Les activités de contrôle correspondent à l’ensemble des politiques et des procédures mises en
place pour maîtriser les risques et réaliser les objectifs de l’organisation.

Pour être efficaces, les activités de contrôle doivent être appropriées; fonctionner de manière
cohérente, conformément aux plans, tout au long de la période; respecter un équilibre entre coût
et bénéfices; être exhaustives, raisonnables et directement liées aux objectifs du contrôle.

Les activités de contrôle sont présentes à travers toute l’organisation, à tous les niveaux et dans
toutes les fonctions. Elles englobent toute une série d’activités orientées vers la détection et la
prévention, aussi diverses que :

 Des procédures d’autorisation et d’approbation;


 La séparation des fonctions (entre autorisation, traitement, enregistrement,
vérification);
 Les contrôles portant sur l’accès aux ressources et aux documents;
 Les vérifications;
 Les réconciliations et rapprochements;
 La supervision (affectation, analyse et approbation, directives et formation).
Les organisations doivent atteindre un équilibre adéquat entre les activités de contrôle orientées
vers la détection et celles qui visent la prévention. Des actions correctives sont un complément
indispensable aux activités de contrôle en vue de la réalisation des objectifs.

d) Information et communication :
L’information et la communication sont essentielles à la réalisation de l’ensemble des objectifs
du contrôle interne.

i. L’information :
La première des conditions à l’obtention d’une information susceptible d’être fiable et
pertinente réside dans l’enregistrement rapide et le classement convenable des transactions et
des événements. L’information pertinente doit être identifiée, recueillie et communiquée sous
une forme et dans des délais qui permettent au personnel de procéder aux activités de contrôle
interne dont il a la charge et d’assumer ses autres responsabilités (transmettre la bonne
information au bon moment aux bonnes personnes).
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 21

La capacité des responsables à prendre les décisions appropriées est conditionnée par la qualité
de l’information; il s’agit donc qu’elle soit adéquate, disponible en temps opportun, à jour,
exacte et accessible.

ii. La communication :
Une communication efficace doit circuler de manière ascendante, transversale et descendante
dans l’organisation, dans toutes ses composantes et dans l’ensemble de sa structure. La
nécessité d’une communication efficace s’entend également des relations avec l’extérieur de
l’organisation.

La communication doit sensibiliser le personnel à l’importance et à l’utilité d’un contrôle


interne efficace, faire connaître le degré d’aversion au risque de l’organisation et son degré de
tolérance au risque et rendre le personnel conscient de son rôle et de ses responsabilités dans la
mise en œuvre et le support à apporter aux composantes du contrôle interne.

iii. Le pilotage :
Les systèmes de contrôle interne doivent faire l’objet d’un suivi destiné à en vérifier la qualité
au fil du temps. Ce suivi peut s’opérer au moyen d’activités de routine, par des évaluations
ponctuelles ou encore en combinant les deux méthodes.

iv. Pilotage permanent :


Le pilotage ou le suivi permanent du contrôle interne s’inscrit dans le cadre des activités
d’exploitation courantes et récurrentes d’une organisation et comprend des contrôles réguliers
effectués par la direction et le personnel d’encadrement, ainsi que d’autres actions effectuées
par le personnel dans le cadre même des tâches qu’il a à accomplir.

Les activités de pilotage permanent portent sur chacune des composantes du contrôle interne
et tend à empêcher que les systèmes de contrôle interne fonctionnent de manière contraire aux
règles, à l’éthique ou aux critères d’économie, d’efficience et d’efficacité.

v. Evaluations ponctuelles :
Les évaluations ponctuelles varieront en étendue et en fréquence essentiellement en fonction de
l’évaluation des risques et de l’efficacité des procédures de pilotage permanent. Les évaluations
ponctuelles spécifiques portent sur l’efficacité du système de contrôle interne et garantissent
que le contrôle interne atteint les résultats attendus sur la base de méthodes et procédures
prédéfinies. Les faiblesses du contrôle interne doivent être signalées au niveau approprié de
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 22

direction. Les procédures de suivi doivent garantir que les conclusions d’audit et les
recommandations qui en résultent sont mises en œuvre de manière appropriée et sans retard.

1.2.4. Limites du Contrôle interne :


Le contrôle interne ne peut, à lui seul, garantir la réalisation des objectifs généraux définis plus
haut.

Un système de contrôle interne efficace, aussi bien conçu et appliqué soit-il, ne peut fournir à
la direction qu’une assurance raisonnable - et non absolue - quant à la réalisation des objectifs
d’une organisation ou à sa pérennité. Le contrôle interne peut fournir des informations au
management pour son évaluation du degré de réalisation des objectifs qui lui sont fixés mais
non transformer un mauvais manager en un bon manager.

Au demeurant, le management n’a aucun contrôle sur les changements qui pourraient intervenir
dans la politique ou les programmes du gouvernement, ou dans le contexte démographique ou
économique de son action. De tels changements peuvent imposer aux managers de revoir les
contrôles et d’ajuster le niveau de risque acceptable.

Le propre d’un système de contrôle interne efficace réduit la probabilité de ne pas atteindre les
objectifs. Il n’en élimine pas pour autant le risque toujours présent que le contrôle interne soit
mal conçu ou ne fonctionne pas comme prévu.

En effet, dans la mesure où le contrôle interne repose sur le facteur humain, il est susceptible
de pâtir d’erreurs de conception, de jugement ou d’interprétation, de malentendus, de
négligence, de la fatigue ou de la distraction, voire de manœuvres telles que collusion, abus ou
transgression.

Une autre limite tient au fait que la conception d’un système de contrôle interne doit tenir
compte de contraintes financières. Les bénéfices tirés des contrôles doivent, par conséquent,
être évalués par rapport à leur coût. La volonté de faire fonctionner un système de contrôle
interne qui éliminerait tout risque de perte n’est pas réaliste et sa mise en œuvre serait
probablement plus coûteuse que ne le justifierait le bénéfice qui en découlerait dans les faits.
Pour déterminer si un contrôle particulier doit être mis en place, on doit prendre en compte non
seulement la probabilité de survenance du risque correspondant et son incidence potentielle sur
l’organisation mais aussi les coûts afférents à la mise en place de ce nouveau contrôle.
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 23

II. MISSION ET DEMARCHE D’AUDIT AU SEIN D’UN CIRCUIT DE GESTION


Nous présenterons dans cette section la notion d'audit dans sa globalité, ensuite des notions
proches de l'audit à savoir le contrôle interne afin d'éviter les confusions entre elles.

2.1 La conduite d’une mission d’audit :


Chaque mission d’audit comporte essentiellement trois phases10 de travail pour l’auditeur,
chacune de ces phases correspond à une période. On cite :

 La phase de préparation
 La phase de réalisation (vérification)
 La phase de Conclusion

2.1.1 La phase de préparation :


Cette phase sert de premier pas pour l’auditeur dans le déroulement de sa mission, c’est sur la
base des informations recueillies à ce stade qu’il va orienter son travail. C’est une étape
d’information générale sur le champ d’action pour définir les principales forces et faiblesses
objet d’examen dans la phase de vérification. Cette étape comprend :

a) La Prise de Connaissance :
A ce niveau il est primordial de collecter le maximum d’information sur l’organisme et son
environnement afin de cerner les préoccupations majeures de la mission. Il est fondamental de
chercher :

 Les informations internes à l’entreprise : historique, rapports d’activité,


organigramme, …
 Les informations externes à l’entreprise : Statistiques, procédures et spécificités
d’environnement,…

Ces informations peuvent être collectées via une visite des lieux, des interviews et
questionnaires ou par supports propres de l’entreprise concernée.

b) L’identification et évaluation des risques :


Cette étape est marquée par un recensement des principaux risques internes et externes
susceptibles d’altérer ou d’empêcher la réalisation les missions et objectifs du service audité.

10
RENARD J. (2017), « Théorie et pratique de l’audit interne » 7ème édition ; page 214
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 24

Une fois toutes ces informations collectées et classées, elles doivent être synthétisées de
manière à mettre en évidence les zones de risques et leur incidence sur la mission.

Cette analyse permet ainsi l’élaboration du tableau des forces et des faiblesses apparentes et
l’orientation du travail de l’auditeur interne en :

 Comparant les constats effectués au référentiel


 Notant les divergences ou convergences
 Caractérisant le risque : probabilité, nature, gravité et impacts
 Jugeant la fiabilité des apparences.

Le tableau de forces et de faiblesses présente de manière synthétique et argumentée les


présomptions ou l’avis de l’auditeur sur chacun des thèmes analysés il constitue l’état des lieux
des forces et faiblesses réelles ou potentielles et permet de hiérarchiser les risques dans le début
de préparer le rapport d’orientation.

Une force « F »ou une faiblesse « f » doit s’exprimer par rapport à un objectif de contrôle
interne ou une caractéristique normalement attendue pour assurer le bon fonctionnement d’une
organisation ou l’atteinte d’un résultat escompté.

c) Le Programme de vérification:
C’est l’ensemble de points à mettre en place pour atteindre les objectifs de la mission qui sont
la confirmation des forces et l’évaluation des risques encourus par la société. C’est un document
interne au service Audit destiné à définir, répartir dans l’équipe, planifier et suivre les travaux
des auditeurs.

NB : La phase de préparation s’achève avec la réunion d’ouverture pour la présentation des


travaux de la phase de préparation réalisés par l’auditeur. Après la validation de ces travaux
par les responsables du service audité, la planification des entrevues nécessaires pour le bon
déroulement de la mission est entamée.

2.1.2 La phase de Réalisation :


Au cours de cette phase l’auditeur se doit de vérifier et d’étudier toutes les preuves nécessaires
lui permettant de s’engager et de conclure sur le degré d’atteinte de maitrise des objectifs
recensés dans le rapport d’orientation. Cette phase exige une bonne capacité d’analyse et un
très bon sens de déduction.
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 25

a) La Description du Système :
La description du système peut être narrative sous forme de mémorandum ou normalisée sous
forme de diagramme de circulation qui s’avère plus synthétique particulièrement pour les
systèmes complexes. Cette étape a pour but de décrire ce qui devrait se passer en entreprise et
ce qui se passe réellement.

b) Les Tests de Conformité:


Une fois les diagrammes de circulation d’un circuit sont établis, l’auditeur doit s’assurer que
les procédures, telles qu’il les a perçues, existent effectivement en entreprise. Pour cela, il doit
analyser une par une des différentes procédures figurant dans le programme d’audit et les
vérifier la conformité de sa description avec la réalité.

c) Le Questionnaire du Contrôle Interne (QCI):


Le QCI est une grille d’analyse utilisée dans le but d’apprécier le contrôle interne ou la
procédure auditée. Il est composé d’une liste de questions fermes ayant pour réponse soit
« Oui » soit « Non ».

Toute réponse par « Oui » représente un point fort pour l’entreprise lequel doit être contrôlé par
les tests de permanence ou de fonctionnement pour s’assurer sa validité dans le temps.
Cependant, une réponse par « Non » est une alarme d’un risque devant faire objet d’analyse par
une Feuille de Révélation et d’Analyse de Problème (FRAP).

d) Les Tests de Permanence (de Fonctionnement) :


Les tests de permanence sont mis en œuvre pour s’assurer que les points forts jugés comme
signe de fiabilité des procédures, ont réellement fonctionnés tout au long de l’exercice. Ces tests
doivent être mis en œuvre pour déceler les déviations de procédures qui auraient pu se produire.

e) Les Feuille de Révélation et d’Analyse de Problème (FRAP) :


Les FRAP sont un papier de travail synthétique par lequel l’auditeur documente chaque
dysfonctionnement, conclu chaque section du travail terrain et communique avec l’audité
concerné.

La FRAP formule le raisonnement de l’auditeur et l’aide à mettre en évidence les


dysfonctionnements et les solutions qu’il propose. En effet, tout dysfonctionnement digne
d’être signalé sera formulé en faisant état de cinq points qui sont :
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 26

 Le Problème qui le résume


 Les causes qui l’expliquent,
 Les conséquences que cela entraine,
 Les recommandations qui le résolvent.

2.1.3 La phase de rapport et synthèse de la mission :


L’auditeur procède finalement à la synthèse de ses travaux. Il s’agit d’une opération continue
qui débute avec les premiers travaux de la phase de préparation.

Le rapport constitue un outil de travail pour les dirigeants ce qui pousse l’auditeur à veiller à
décrire avec précision les points soulevés, leur incidence sur les comptes, l’organisation et
l’efficacité des opérations ainsi qu’à proposer les grandes lignes des solutions comme conseil.

Il peut inclure des observations sortant du cadre strict de l’audit mais qui sont jugées
susceptibles d’intéresser les dirigeants de l’entreprise.

2.2 La Démarche d’audit au sein d’un circuit de gestion :


L’approche de gestion de l’entreprise en processus afin de l’organiser sous forme de circuits
lesquels composés d’ensemble de procédures. En effet, une procédure est une description
détaillée des étapes successives des traitements de données depuis la naissance de l’opération
jusqu’à son enregistrement comptable.

D’après l’ordre des experts comptables marocain : « Par méthodes et procédures, il faut
entendre principalement les consignes d’exécution des tâches, des documents utilisés, leur
contenu, leur diffusion, leur conservation et leurs autorisations et approbations, la saisie et
le traitement des informations nécessaires à la vie de l’entreprise et de son contrôle. »11

Chaque circuit est régulé par un ensemble de procédures, qui leur sont subdivisées en certain
nombre de tâches élémentaires. Les principaux circuits de gestion au sein de l’entreprise :

 Immobilisation
 Production – stocks
 Ventes – Clients
 Paie – Personnel
 Trésorerie
 Achats – Fournisseurs

11 Selon l’ordre des experts comptables marocain


Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 27

a) Immobilisation
Le contrôle interne effectué dans le cadre de ce cycle vise à s’assurer que:

 Les séparations des fonctions sont suffisantes ;


 Les acquisitions des immobilisations sont dûment autorisées par les personnes
habilitées,
 Toutes les immobilisations ainsi que les charges et revenus connexes enregistrés sont
réelles et appartiennent à l’entreprise et sont correctement évaluées,
 Les principes d’amortissement et de provision généralement admis, sont bien
respectés.

b) Production – stocks
L’étude du cycle production peut être abordée sous deux angles différents:

Aspect Produit : Le contrôle interne se doit de vérifier si les produits sont bien stockés et que
les lieux de stockage permettent une protection suffisante du produit.

Aspect Processus de production : Dans ce cas le contrôle interne vérifie par exemple la
politique de sous-traitance.

Dans le cadre d’une mission d’audit du cycle production, il est nécessaire d’en identifier les
perspectives et les répercussions. Dans ce domaine, de nombreuses décisions de gestion peuvent
avoir des conséquences à long terme. Par conséquent la stratégie de l’entreprise peut orienter le
champ d’audit opérationnel ou financier

En ce qui concerne les stocks, il s’agit de vérifier que les séparations de fonctions sont
suffisantes, que les saisis des opérations sont faites, que les évaluations sont crédibles et que
les procédures mises en place permettent une protection suffisante des stocks.

c) Ventes – Clients
Ce circuit a pour objectif la réception des commandes clients et l’encaissement des produits des
ventes.

Les objectifs visés par le contrôle de ce circuit sont de s’assurer que :

 les séparations des tâches sont suffisantes ;


Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 28

 Toutes les ventes sont saisies enregistrées ;


 Les ventes enregistrées sont correctement évaluées ;
 Toutes les ventes sont enregistrées sur la même période, correctement imputées
totalisées et centralisées.

Par ailleurs, les risques qui peuvent subvenir à ce niveau peuvent être d’origines multiples, entre
autres :

 La sortie de produit injustifiée du stock : absence de bon de sortie, bon de commande,


facture ou Bon de livraison ;
 Le retour de marchandise sans émission d’un avoir ;
 Le décalage entre les sorties en nature et les sorties comptabilisées;
 La double facturation ou plusieurs avoir pour le même retour.

d) Paie – Personnel
Ce circuit s’oriente vers les ressources humaines de l’entreprise et traite alors tous les éléments
qui lui sont attachés : Recrutement, paie, licenciement, démission, retraite,…

L’analyse de ce circuit suppose la maitrise des risques afférents à :

 Les rémunérations injustifiées :


 Le non-respect du code de travail quant à la rémunération des ressources humaines :
Le salaire minimum, les heures supplémentaires et la couverture sociale entre autre.

En effet, le contrôle consiste à s’assurer que :

 Les séparations des tâches sont suffisantes ;


 Toutes les charges et recettes relatives au personnel sont enregistrées ;
 Ces charges et recettes sont réelles, correctement évaluées, imputées, totalisées et
centralisées;
 Les dispositions légales sont respectées.

e) Trésorerie
La trésorerie est un indicateur précoce des difficultés que peuvent rencontrer les entreprises. En
effet, ce circuit est souvent exposé à divers risques : risques d’erreurs, de fraude et détournement
ainsi que de mauvaise gestion.
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 29

De ce fait, une évaluation de ce circuit à pour but de déterminer si les comptes reflètent l’image
fidèle sur la trésorerie de l’entreprise et ce pour apprécier la fiabilité de la gestion des flux
monétaires dont dispose l’entité.

Les objectifs poursuivis par l’analyse de ce circuit visent, principalement, à s’assurer que :

 Les séparations des tâches sont suffisantes ;


 Tous les enregistrements effectués correspondent à la bonne période ;
 Les paiements effectués sont justifiés et comptabilisés ;
 Les dépenses et recettes sont correctement évaluées et comptabilisées ;
 Les recettes sont encaissées réellement, déposées en banque ou conservées en espèce ;

f) Achats – Fournisseurs
Le circuit Achats Fournisseur en fait une section importante que recouvre l’entreprise. Ce
circuit récapitule toutes les procédures régulant les relations de l’entreprise avec ses
fournisseurs ou approvisionneurs.

Le contrôle à ce niveau à pour objectif de s’assurer que :

 Les séparations des tâches sont suffisantes ;


 Toutes les factures enregistrées correspondent à des achats réels ;
 Tous les achats et retours sont enregistrés et correctement évalués;
 Tous les achats avec les charges et produits connexes sont convenablement imputés,
totalisés et centralisée.
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 30

CONCLUSION DU PREMIER CHAPITRE

L’audit interne est une fonction normée, qui utilise des techniques/outils et une démarche
précise dans le but d’atteindre les objectifs/assurances de : régularité, conformité, efficacité du
système de contrôle interne et d’amélioration de la performance de l’entreprise. L’évaluation
du système de contrôle interne est le moyen, pour l’auditeur, qui lui permet de s’assurer de
traitement correct des opérations. Elle constitue l’élément moteur de sa démarche.

Dans ce chapitre, et après avoir mettre en place une panoplie de concepts en vue d’éclaircir les
termes objet de l’étude, il est temps de traiter la fonction d’achat, sa définition, son objectifs et
aussi le système d’information ainsi l’organisation du cycle achat-fournisseur.
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 31

CHAPITRE II
SYSTEME D’INFORMATION ET D’ORGANISATION DU
CYCLE ACHAT/FOURNISSEUR
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 32

INTRODUCTION DU DEUXIEME CHAPITRE

Le cycle achats/fournisseurs présente une importance indéniable au sein de toute entreprise


commerciale, industrielle, quelle que soit sa dimension. Cet attrait tient à la position stratégique
de la fonction achats dans l'entreprise.

Le cycle achats /fournisseurs, a une importance particulière, car il est en relation directe avec
les autres cycles. Il a une influence majeure sur les coûts d'achats (coût de revient) et agit sur la
rationalisation des achats aux prix les plus avantageux sur le marché. Il intervient également au
niveau de la gestion des stocks et il a une incidence directe sur le cycle des approvisionnements.

Le besoin de réaliser des gains de productivité et la nécessité de pouvoir disposer d’informations


de gestion fiables conduisent aujourd’hui de nombreux pouvoirs adjudicateurs à vouloir se doter
d’un véritable système d’information achats/fournisseurs.

L’organisation de la fonction achats a un impact majeur sur l’efficacité de la fonction elle-


même, d’une part, elle reflète l’importance que la direction accorde aux achats et d’autres parts,
elle assure plus ou moins bien la coordination avec l’ensemble des autres fonctions de
l’entreprise.

Dans ce deuxième chapitre, on présentera en premier lieu un éclaircissement sur la fonction


d’achat ainsi ces objectifs puis on mettra en évidence le système d’information et le mode
d’organisation du cycle achat-fournisseur dans un circuit de gestion.
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 33

I. SYSTEME D’INFORMATION DU CYCLE ACHATS/FOURNISSEURS

Une entreprise ne peut pas être gérée, dirigée ou maîtrisée si elle ne possède pas un système
d’information. Ces systèmes doivent garantir que toutes les informations importantes sont
collectées de manière fiable, ponctuelle et diffusées convenablement. L’information doit être :
disponible, intégrée, confidentielle et tractable.

1.1.La fonction achat et ces objectifs


La fonction achats est la fonction responsable de l’acquisition des biens et services nécessaires
au fonctionnement de toute entreprise.

1.1.1 Définition de la fonction achat :


Nous pouvons définir que : l’achat désigne l’acte qui consiste à acquérir un service ou un
produit, moyennant une contrepartie financière. Tout ce qui fait l’objet d’une facture doit être
considéré comme de l’achat. L’acte d’achat doit en final coûté un minimum pour l’entreprise
tout en assurant une juste rémunération des fournisseurs12.

La fonction achats consiste à procurer à l’entreprise, les produits et les services nécessaires à sa
bonne marche, tout en respectant : Les quantités qui lui sont demandées, la qualité qui lui est
définie, les détails qui lui sont fixés, et ce en obtenant : Le prix d’achat le plus réduit, le coût
d’utilisation le plus rentable13. Le service achat est un service ouvert à tous, prêt à rendre service
à tout instant à sa nombreuse clientèle.

Il est clair que l'achat ne désigne pas uniquement les achats destinés à la production mais
recouvre également tous les autres achats de l'entreprise. La fonction achats joue un rôle
d'interface dans l'entreprise. Elle est le fournisseur attitré de l'entreprise : c'est-à-dire qu'elle doit
répondre au mieux et au plus vite aux besoins de ses clients internes. Mais elle est également
le client de ses nombreux fournisseurs externes, elle a pour mission d'acquérir les biens et
services dont ses clients ont besoin, dans les meilleures conditions commerciales.

12
DURANDJ. (2003), « Les achats », Edition GUALINO, Pp 11.
LAURENTL. (1995), « Guide de l’acheteur industriel : 200 recommandations pour réaliser des achats
13

gagnants », Edition DUNOD, Pp 8.


Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 34

1.1.2 Distinction entre approvisionnement et achat :


Durant un nombre incalculable d’années tout, le monde a fait un amalgame entre
l’approvisionnement et les achats.

Tableau 4: Comparaison entre approvisionnement et achat14

Approvisionnement Achat

Est une fonction d’exécution tournée vers


l’intérieur de l’entreprise. La relation Est une fonction d’acquisition de ressources

Fournisseur est à terme. matérielles de l’entreprise tournée vers


court
L’approvisionnement a une fonction tactique, l’extérieur. La relation fournisseur est à moyen
traite les demandes d’achats avec une vision à terme. La fonction achats intervient en amont, se
courte terme, c’est-à-dire pour répondre à un concentrant davantage sur la recherche de
besoin immédiat exprimé et bien souvent fournisseurs, la négociation et la sélection des
récurrent. Cette fonction intervient donc fournisseurs, jouant, ainsi, un rôle stratégique
principalement au niveau du calcul de la quantité avec une vision à moyen et long terme. Le rôle
à commander, de passation de commande, du principal de la fonction achats est d’être
suivi des livraisons et la gestion des stocks. l’intermédiaire en amont entre les services
interne et les fournisseurs.

Source : Elaboration personnelle

1.1.3. Les objectifs de la fonction achat :


Les premiers objectifs les plus cités pour le cycle achats/fournisseurs sont :

 Minimiser les coûts d’acquisition et contribuer à l’amélioration des marges.


 Satisfaire les clients internes.
 Sécuriser les approvisionnements.
 Minimiser les délais de livraison fournisseurs.

Dans certains cas, le service achats doit prendre en considération la capacité du fournisseur à
respecter la confidentialité des prestations demandées par l’entreprise.

La fonction achats doit agir de façon à assurer aux utilisateurs un approvisionnement en


matériels, matières, marchandises, services et fournitures qui soient15 :

 Conformes aux spécifications des utilisateurs et contrôlables par les Réceptionnaires.

14
MICHELJ. (2010), « Mesurer la performance de la fonction achat », Edition EYROLLES, Pp. 48.
15
BOUQUINH. et BECOURJ. (1991), « Audit opérationnel », Edition ECONOMICA,Pp 130.
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 35

 Obtenues dans des conditions compétitives de cout net, compte tenu, des opérations qui
affecteront ces approvisionnements dans l’entreprise et les charges qu’ils engendreront.
 Disponibles dans la forme, et les conditions nécessaires et souhaitées, sans rupture de la
continuité des approvisionnements.

Ce faisant, la fonction achats joue un rôle central dans la recherche de compétitivité


del’entreprise et la création de valeur, mais elle contribue, aussi, à l’efficacité de tous les clients
internes.

1.2.Système d’information du cycle achats/fournisseurs :


Le système d’information du cycle achats/fournisseur est comme l’ensemble des actions
ordonnées qui permettent à partir d’un besoin exprimé, de fournir un produit apte à satisfaire le
besoins de l’utilisateur. Un cercle réduit de fournisseurs est alors choisi, avec lequel des
négociations sont menées pour choisir celui qui correspond le mieux à la demande. Le choix
final dépend de la qualité du fournisseur.

Le cycle achats/fournisseurs est l’ensemble des opérations qui permettent à l’entreprise de


disposer des biens et des services nécessaires à son activité qu’elle doit se procurer à l’extérieur.
Les étapes du cycle achats/fournisseurs sont :

Figure 2: Processus du cycle achat-fournisseur

passation
Expression approvisio Selection suivi de la Livraison Paiement
de la
du besoin nnement des frs commande
commande des M/ses des Frs

Source : Elaboration personnelle

1.2.1 L’expression des besoins :


Le besoin, manque ou perception du manque d’un objet, d’un bien nécessaire s’exprime à
travers des quatre paramètres d’achats :
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 36

 La qualité
 Le délai
 La quantité
 Le prix16

Bien que prévu dans le budget, avant d’être engagé par l’entreprise, il faut que le besoins
exprimé matérialise par la demande d’achat (DA). «La DA est un document interne, papier ou
informatique, émis par les utilisateurs pour faire connaitre à l’acheteur leur besoin. La DA
comporte au minimum :

 Le nom de demandeur
 Le code d’imputation comptable
 Le service auquel il appartient
 La date d’émission
 La date et le lieu de livraison souhaités
 La désignation du bien ou du service demandé, exprimée sous forme de fonction
à remplir ou de moyens pour remplir la fonction.

Ce document est validé par le responsable du service. Il est mis en quatre exemplaires
minimums.

 Le premier est destiné à l’acheteur pour l’établissement de la commande.


 Le deuxième est envoyé au fournisseur pour préparer la facture pro-forma.
 Le troisième est destiné à la comptabilité pour le rapprochement.
 Le quatrième est resté dans la souche pour le demandeur qui en est la première signature
avant de l’envoyer aux acheteurs pour prospection auprès des fournisseurs17.

1.2.2 La décision d’approvisionnement :


La décision de procéder à l’achat est prise en termes d’une procédure qui doit permettre de
valider le bien exprimé de la demande d’achats, le besoin exprimé étant ici supposé réel. Une
fois la demande d’achats est validée par la direction, le service achats procède au lancement
d'une demande de prix auprès des fournisseurs agrées.

16
PAULJ. (2003), « Les achats », Edition GUALINO EDITEUR, Pp 61.
17
JEAN R. et all (1984), « L’audit opérationnel », Edition PRESSE UNIVERSITAIRES, Pp 88-89.
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 37

1.2.3 La sélection des fournisseurs :


Les acheteurs doivent examines les conditions proposées par les fournisseurs possibles compte
tenu des politiques définies par l’entreprise. Pour obtenir les meilleures conditions d’achat,
combinant les prix, la qualité, délais de livraison et conditions de règlement, l’entreprise doit
disposer d’une liste de ses principaux fournisseurs par type d’achat. Pour ce faire, l’acheteur
doit disposer d’une liste des fournisseurs comportant les éléments suivants :

 Les critères de sélection des fournisseurs (prix, qualité, délais de livraison et les
conditions de règlement).
 Le système de sélection des fournisseurs doit s’inscrire dans une stratégie plus large
d’exclusivité ou de diversification des sources d’approvisionnement, selon le type
d’article concerné
 L’information sur les marchés fournisseurs doit être suffisante.

La sélection définitive des fournisseurs faites après une négociation par l’acheteur, afin
d’arriver au prix considéré comme acceptable par le fournisseur.

1.2.4 Passation de la commande :


Les acheteurs passent la commande dans des conditions spécifiées : de prix, service, délais et
modalités de règlement. C’est donc l’acte d’achats ou le bon de commande qui détermine
l’accord passé sur le produit, le prix, les conditions et modalité de livraison, d’exécution, de
paiement et éventuellement de garantie.

Le bon de commande est un formulaire imprimé au nom de l’entreprise acheteuse qui la délivre,
sur laquelle sont détaillées toutes les indications nécessaires au fournisseur pour la bonne
exécution de l’ordre donné. Le bon de commande mentionne :

 Nom et adresse du fournisseur.


 Date de la commande.
 Référence de la commande.
 Date et le lieu de livraison de la marchandise.
 Désignation du /des produit à livrer ou de la prestation à fournir.
 Prix d’achat de chaque article selon les conditions de livraison.
 Conditions de paiement-e-échelonnement-modalités18.

18
JEANL. (2003), « Le contrat d’achat », GUALINO EDITEUR, Pp 11.
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 38

D’autres dispositions d’ordre général technique commercial ou juridique peuvent être ajoutées
dans les limites de d’accord entre les parties.

1.2.5 Le suivi de la commande :


Il revient à la fonction achats de suivre l’acte commercial qu’est la commande entre sa passation
et sa réception par l’entreprise, de manière due les conditions prévues soient respectées et que
des solutions de rechange optimales soient, employées si le besoin s’en manifeste. Une fois que,
la commande a été adressée au fournisseur, le service achat doit veiller au suivi des commandes
encours et s'assurer, que le fournisseur a respecté la date de livraison souhaitée et la quantité
commandée.

1.2.6 La livraison des marchandises :


Les réceptionnaires doivent vérifier que les marchandises livrés ou les prestations effectuées
sont conformes aux spécifications de la commande, compte tenue d’éventuelles modifications
acceptées par l’entreprise. « Lors de l’expédition des marchandises, un bon de livraison (BL)
est établi en trois exemplaires au minimum :

 Chez l’expéditeur un exemplaire de ce bon de livraison déclenche la facturation.


L’expéditeur conserve le dernier exemplaire ;
 Chez le destinataire ce bon sert au contrôle de l’exactitude de la livraison.

On y trouve au minimum les renseignements suivants :

 Identification du fournisseur
 Le numéro du bon de livraison
 Le numéro de la commande du client
 Le lieu de livraison
 Les quantités livrées

A la réception de marchandises, le réceptionnaire vérifie que les quantités et la qualité des


marchandises livrées sont conformes à la commande. Il établit, en trois exemplaires, un bon de
réception. Le bon de réception mentionne :

 L’original est adressé au service achat avec le double de la demande d’achats et le bon
de livraison.
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 39

 Le deuxième exemplaire sert à prévenir l’utilisateur de la mise à disponibilité du produit


livré.
 Le dernier exemplaire reste à la réception.

Toute facture non conforme avec le bon de commande et le bon de livraison, ou toutefacture
comportant des erreurs doit être impérativement retournée aux services intéressés. De plus en
plus, le papier est remplacé par un enregistrement informatique qui déclenche la chaîne de
paiement de la facture.

1.2.7 Le paiement des fournisseurs :


Le paiement est entrainé par la conformité de trois types de données : BC, BL, BR. Si les trois
sont identiques, la comptabilité n’a plus qu’à payer. En cas de non-conformité d’une des
données, la comptabilité doit en prévenir les achats, seules habilités à régler le litige avec le
fournisseur.

Les achats doivent avoir prévenu les fournisseurs que des non conformités risquent de repousser
le règlement de ce qui leur est dû d’une ou plusieurs échéances et qu’ils, ont intérêt à porter la
plus grande attention à respecter scrupuleusement les termes des commandes qui leur sont
passées19.

Ce dernier volet est effectué par la trésorerie. Dans cette étape il faut s’assurer que la facture
est approuvée par une personne autorisée, dans un délai convenable et que le règlement se fait
selon les conditions négociées par l’acheteur.

1.3.Les méthodes d’achat


Plusieurs méthodes sont utilisées par la fonction achats. Parmi celles-ci, nous développons ci-
dessous les deux principales : l’achat par commande et l’appel d’offres.

1.3.1 L’achat par commande :


Pour ce processus on peut définir un certain nombre d’étapes :

a) Emission du besoin :
Il est évident que tout achat trouve son origine dans l’émission d’un besoin provenant d’une
certaine source dans l’organisation. Dans le cas le plus générale, plusieurs procédures peuvent
coexister selon la nature du bien concerné.

19
COLANERI. P (1995), « Guide de l’acheteur industriel », Edition DUNOD, Pp. 322.
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 40

En effet, dans certains cas, le besoin peut concerner des composants ou matières entrant dans
la composition des produits fini. Dans d’autres cas, le besoin concerne des fournitures,
composants ou produit très consommés, à usage polyvalent ou à caractère standard. Enfin, le
besoin peut concerner un article ou service à usage exceptionnel, ou non répétitif, n’entrant pas
dans les produits finis et géré ou non sur stock.

 Besoins imprévisibles ou non répétitifs : Cette demande d’achats comporte en général


les informations suivantes :

Tableau 5: composantes de la demande d'achat

Description détaillée

Numéro de code (s’il existe)

Quantité souhaitée

Délai sous lequel l’utilisateur souhaite la mise à disposition

Source : élaboration personnelle


 Cas des demandes urgentes :

Dans la très grande majorité des cas, il est nécessaire de prévoir une procédure de commande
urgente.

Néanmoins, il faut noter que le caractère d’urgence peut provenir de plusieurs causes : ruptures
de stocks, erreurs dans les programmes de production, mauvaises prévisions des besoins,
changements fréquents et inorganisés des nomenclatures et manque de confiance dans la
capacité du service achat.

b) Evaluation et sélection des fournisseurs :


Dans le cas d’un contrat d’achat existant, une fois vérifiée, cette demande d’achats sera
transmise au fournisseur sous forme d’une désignation à l’intérieur du contrat. En revanche,
dans le cas d’un nouvel achat, il y a lieu d’effectuer une évaluation des fournisseurs potentiels
et de sélectionner parmi eux.

c) Passation de la commande :
Au terme d’une négociation, l’acheteur est conduit à passer une commande et cette commande
à valeur juridique d’un contrat passé entre les deux parties, d’une part l’acheteur et d’autre part
le fournisseur.
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 41

Cette commande comporte un certain nombre de renseignements par exemple :

 Nom de l’acheteur ;
 Numéro de commande et date ;
 Nom et adresse de fournisseur ;
 Quantité ;
 Mode de paiement20, etc…

Ces renseignements propres à l’achat sont complétés par des conditions générales d’achat
propres à chaque entreprise.

d) Suivi de la commande :
Trop souvent, on voit des acheteurs attendre la livraison sans rien faire, mais l’acheteur doit
prendre conscience que, s’étant engagé sur le prix, il reste responsable vis-à-vis de l’utilisateur
du respect des délais, des quantités livrées, ainsi que de la mise à disposition en lieu et place
appropriés.

Il faut, s’assurer que le fournisseur a renvoyé l’accusé de réception. Ensuite, il faut organiser
une relance préventive.

e) Réception de la commande :
Cette étape est généralement assurée par un service réception qui a pour tâches :

 De recevoir les arrivages des transporteurs ou des fournisseurs eux- même.


 De signer les décharges présentées par ceux-ci.
 D’identifier et d’enregistrer toutes les marchandises qui rentrent.
 D’en informer les achats, le magasin, les services utilisateurs et le contrôle.
 Et de mettre le plus rapidement possible ces marchandises à disposition.

f) Vérification et archivage des facteurs :


La facture parvient de son côté à l’entreprise, soit au service achats, soit au service comptabilité
fournisseurs directement. Dès les deux contrôles réception effectués, il convient d’en
administrer le règlement au plus vite selon les conditions de paiement prévues.

20
PHILIPPE C. (1989), « Les achats : outil de management », Edition L’ORGANISATION, Pp 216.
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 42

1.3.2 Appel d’offre


L’appel d’offre est une opération qui consiste à décrire de façon précise l’expression d’un
besoin auprès de plusieurs fournisseurs, afin d’obtenir de ceux-ci des propositions détaillées.
Les différents types d’appels d’offres sont : les appels d’offre ouvert, restreints ou les
adjudications.

a) L’appel d’offre ouvert :


Cette soumission se passe généralement par voie de presse. L’annonce fait connaître aux
entreprises intéressées l’objet de AO et les invitent à prendre connaissance du cahier des charges
relatif à celui-ci. La commande n’est pas forcement passée au moins-disant. En effet, l’acheteur
peut demander des compléments d’information.

b) L’appel d’offre restreint :


C’est la situation la plus communément utilisée. Il y’a pas de publicité et le cahier des charges
est expédié aux entreprises avec lesquelles l’entreprise souhaite travailler. La commande n’ira
pas forcement au moins disant mais pourra être attribuée à celle présentant le meilleur rapport
prix, délai, et qualité de service (mieux disant).

c) L’adjudication :
L’appel d’offre peut être lancé par voie de presse ou directement auprès d’un nombre restreint
de fournisseurs remplissant un certain nombre de conditions. Dans ces deux cas, les
fournisseurs sont invités à déposer leur soumission sous enveloppe cachetée. Ces enveloppes
seront ouvertes en séance publique à une date fixée par avance.

Dans ce cas, le contrat sera passé avec celui qui aura rependu à l’ensemble des clauses prévues
dans le cahier des charges et sera le mieux-disant.

Cette pratique existe principalement pour les marches d’Etat, ou les grandes administrations
mais présente un inconvénient majeur qui est interdire toute négociation avec les fournisseurs.

II. ORGANISATION DU CYCLE ACHAT/FOURNISSEUR :

L’étude de l’organisation de la fonction achats nous permettra de connaitre les différents types
d’organisation de la fonction achats et la relation avec d’autres services de l’entreprise.
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 43

2.1.Organisation des achats


La fonction achats est rattachée suivant le type de management et l’objectif de l’entreprise. La
fonction achats peut se retrouver rattachée à la direction générale ou à la direction financière.
Ainsi on distingue : les organisations centralisées et les organisations décentralisées.

Le rattachement de la fonction achats dépend de l’importance de celle-ci dans l’entreprise et les


objectifs fixés par l’entreprise.

2.1.1. Les organisations centralisées :


Dans le cadre d'une organisation centralisée, les achats sont gérés par une direction unique.
Celle-ci peut être rattachée à la direction générale de l'entreprise, ce qui témoigne du caractère
stratégique de la fonction, ou à une autre direction, le plus souvent la direction administrative
et financière. Au fur et à mesure de la professionnalisation des achats, les acheteurs aspirent
bien évidemment à davantage d'indépendance.

Le rattachement à la direction générale est souvent le signe d'une certaine maturité de la


fonction, tandis, qu'être sous l'autorité de la direction financière montre que la stratégie achats
de l'entreprise porte avant tout sur les réductions de coûts et moins sur la recherche de la qualité
et de l'innovation. Une direction achats centralisée gère à la fois les achats de production et les
achats hors production.

2.1.2. Les organisations décentralisées :


Dans le cadre d'une organisation décentralisée, les achats sont directement rattachés à la
direction business unit. Ce type d'organisation est plus fréquent dans l'industrie. Loin des
fonctions centrales, les achats n'en sont pas moins stratégiques au sein de leur business unit
puisque les équipes sont essentiellement focalisées sur les achats de production. Un même
groupe peut donc posséder plusieurs directions achats, sans qu'il y ait nécessairement un lien
entre elles. Autre cas de figure : des achats de production gérés en local mais des achats hors
production centralisés au niveau du siège social.

2.2.Les fonctions d’achat dans une entreprise


Du fait des missions qui lui incombent, la fonction achats est amenée à travailler avec deux
types principaux clients internes, qui nous pouvons qualifier de clients « amont » et de clients
« aval ». « Les premiers regroupent le marketing et le bureau d’étude, les seconds regroupent
la production et la logistique.
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 44

A ces clients principaux, on peut ajouter des fonctions comme la finance et le service
commercial, montrant une fois de plus que la fonction achats est une fonction transversale, en
lien permanant avec des autres fonctions de l’entreprise21.

2.2.1. La fonction d’achat et les bureaux d’études :


Dans le cas d’une entreprise possédant un niveau de maturité élevé, les attentes du bureau sont
importantes. Une bonne relation entre les deux départements permettra d’éviter des pertes de
temps dans le développement. Le rôle et la responsabilité de l’acheteur envers le bureau sont
donc de trouver des alternatives, voire des nouveaux composants ou produits susceptibles de
satisfaire son client interne.

2.2.2. La fonction achat et le Marketing :


L’activité de marketing achats est importante. Dans ce cas, le lien avec le service marketing de
l’entreprise est particulièrement important, les « découvertes »de l’acheteur devant être intégrée
dans élaboration de la politique de marketing de l’entreprise. Dans tous les cas, l’acheteur doit
être capable d’apporter son soutien au marketing dans sa réflexion sur l’évolution des produits
ou du marché.

2.2.3. La fonction achat et la production :


Le management de la qualité passe par la relation entre la production et la fonction achats FA.
C’est à travers sa coopération avec le service production que l’acheteur peut spécifier le niveau
de qualité requis auprès de ses fournisseurs. De la même manière, la production communique
auprès de l’acheteur sur le suivi de la qualité et les problèmes rencontrés, ce qui permet à
l’acheteur de faire évaluer le produit.

La production est généralement le principal client des achats et surtout le plus stratégique. La
satisfaction de la fonction production est donc un des premiers indicateurs de performance des
achats.

2.2.4. La fonction achat et la finance :


Le service achats est impliqué dans la négociation des conditions de paiement avec les
fournisseurs. Cette relation est donc particulièrement importante. La fonction achats collabore
avec la finance et le contrôle de gestion dans le suivi de sa performance et dans la détermination
d’une stratégie avec des objectifs financiers précis.

21
MICHELJ. et all (2010), « Mesurer la performance de la fonction achat », Edition EYROLLES, Pp. 143-146.
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 45

2.2.5. La fonction achat et la logistique :


Le service achats a pour mission de fournir les éléments nécessaires à la production et faire en
sorte que le résultat produit par l’entreprise soit livré à temps au client final.

Il doit être aussi sensible aux problèmes éventuels de stockage de l’organisation. En


conséquence, et une fois de plus, l’acheteur doit tenir compte de ces contraintes, notamment de
la mise à disposition du produit/ élément.

2.3.Les politiques d’achat


La politique d’entreprise est une affaire de la direction. C’est cette dernière qui en sera le moteur
et l’initiatrice. Cette politique générale doit se diviser en politiques particulières, propres à
chaque fonction.

Toutes les fonctions de l’entreprise sont « clientes »de la fonction achats. La politique d’achats
doit être connue de tous et soutenue par tous.

La politique d’achats est guidée par la recherche de la meilleure contribution de la fonction à la


compétitivité globale de l’entreprise. En outre, elle est en parfaite cohérence avec la stratégie
générale et porte sur les points suivants, constituant autant de domaines d’action
complémentaires :

Tableau 6: Les différentes politiques d'achat

Les politiques Explication

Elle s’inscrit dans le cadre d’une description


technique à l’aide de cahiers des charges permettant
l’homogénéisation et l’harmonisation des différents
types de produits, prestations ou services achetés.
Politique produit
Les produits doivent être de qualité dite « juste pour
juste », c’est-à-dire correspondant à une
optimisation optimale intégrant la notion de service
à moyen ou long terme.

La politique de notre entreprise en matière de


Politique fournisseur relation fournisseurs va dans le sens d’une
fidélisation de ceux-ci. Pour ce faire, la relation de
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 46

long terme créée par cette politique doit être gérée à


l’aide d’un système de mesure de performances du
panel fournisseurs existant ou futur.

Elle s’exerce à deux niveaux :


En interne, le service achats est un lieu d’échanges
privilégié dans lequel les différents acteurs des
établissements du groupe peuvent intervenir au
Politique de communication travers de notre Intranet.
En externe, le service achats met en œuvre tous les
moyens permettant au groupe de fournir une image
forte en matière d’éthique et de compétences dans le
domaine des achats.

Dans l’économie actuelle, l’acte d’achat est devenu


complexe et les profils des acteurs de la fonction
sont en constante évolution. Le niveau exigé pour
exercer cette profession est de plus en plus élevé et,
en s’appuyant sur les compétences internes, le
groupe met en place une « filière » pour favoriser
des modes, de pensées et d’actions, communes à
Politique de ressource humaine l’ensemble des acheteurs du groupe. Les qualités
essentielles que l’on attend généralement d’un
acheteur sont :
 La compétence
 La crédibilité
 Le discernement
 L’indépendance
 La responsabilité

Le service achats s’engage à mettre le processus

Politique qualité22 achats sous assurance qualité ISO


9001: 2000 (pilotage, maîtrise des processus et
obligation de résultats).

22
A consulter l’article 7.4 de la norme ISO 9001.
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 47

Elle se décline selon trois axes :


 L’établissement des règles et procédures
 Procédures vis-à-vis des fournisseurs :

Déontologie Une stricte égalité doit être assurée entre


les fournisseurs tout au long du
processus d’achat
 La charte d’éthique

Source : Elaboration personnelle


Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 48

CONCLUSION DU DEUXIEME CHAPITRE

L’audit interne est une fonction en pleine évolution, centrée sur les enjeux majeurs de l’entreprise :
la maîtrise des risques, le développement de dispositifs et d’une culture de contrôle et la recherche
d’efficacité et de performance, sans oublier l’existence d’un système d’information de qualité.
C’est également une fonction indépendante et impartiale à l’intérieur de l’organisation,
généralement rattachée à la direction générale et au service de l’ensemble des membres de
l’organisation.

Dans Le chapitre ci-dessous, on a eu l’opportunité de cerner spécifiquement les notions liées


aux systèmes d’informations et d’organisations du cycle Achats/Fournisseurs, de connaitre les
objectifs que revêtent les achats pour l’entreprise, mais également de comprendre comment les
achats sont organisés.

Dans le chapitre qui suivra nous verront comment l’audit de conformité du cycle Achats
/Fournisseurs se déroule et plus précisément le déroulement de cette pratique au sein de
l’entreprise INTR’ACT.
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 49

CHAPITRE III
AUDIT DU CYCLE ACHAT / FOURNISSEUR : CAS DE
L’ENTREPRISE INTER’ACT
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 50

INTRODUCTION DU TROISIEME CHAPITRE

La fonction achats porte un enjeu financier sur le bilan à travers la composante du Besoin en
Fonds de Roulement d’exploitation qui est l’encours fournisseurs et une partie des stocks. En
effet, le BFR se définit comme la différence entre les ressources d’exploitation (le montant de
l’encours fournisseurs, au passif du bilan), moins les emplois d’exploitation (l’encours clients
et les stocks, qu’il faut financer, à l’actif du bilan).

Le montant ainsi obtenu constitue le montant nécessaire que l’entreprise doit financer à court
terme pour garantir la continuité de son exploitation. Le Besoin en Fonds de Roulement
d’exploitation mécaniquement, plus le délai de paiement accordé par les fournisseurs est long,
plus l’encours fournisseurs est élevé et donc plus importante est la ressource.

À l’inverse, plus le volume de stock est élevé, plus l’emploi de liquidités est important, donc
plus il faut financer le cycle d’exploitation.

Le rôle de la fonction Achats est de contribuer avant tout à l’amélioration de la rentabilité de


l’entreprise au travers de la réduction des coûts.

Le contrôle interne de ce cycle d’achat reste indispensable du fait qu’il engage l’entreprise, et
surtout dans la partie relative à ses dépenses. En outre, car il est en relation directe avec les
autres cycles. Il a une influence majeure sur les coûts d'achat (de revient) et donc agit sur la
rationalisation des achats aux prix les plus avantageux sur le marché. Il intervient également au
niveau de la gestion des stocks et donc a une incidence directe sur le cycle des
approvisionnements

Ce chapitre présentera donc une étude empirique sur le cycle achat fournisseur, et on se limite
au secteur privé et plus particulièrement à une société spécialisée dans la commercialisation des
articles publicitaires et des cadeaux d’entreprise. La méthodologie adoptée est comme suit :

Méthodologie adoptée :

À la différence de l’étude quantitative, l’étude qualitative est une méthode qui permet
d’analyser et comprendre des phénomènes, des comportements de groupe, des faits ou des
sujets.

L’objectif n’est pas d’obtenir une quantité importante de données, mais d’obtenir des données
de fond (de qualité !).
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 51

Cette méthode de recherche descriptive se concentre sur des interprétations, des expériences et
leur signification. Son approche compréhensive peut être utilisée dans beaucoup de domaines
comme dans les sciences sociales, l’histoire ou les études de marché (notamment en marketing).

Dans notre projet, et à cause des conditions néfastes causées par la pandémie COVID-19, on
s’est basé sur une interview en direct avec Monsieur Hicham BENNIS via la télé-application
ZOOM en vue de comprendre le processus d’audit de conformité du cycle achat/fournisseur
dans l’entreprise INTER-ACT.

I. PRESENTATION GENERALE DE L’ENTREPRISE INTER’ACT

Présentation de l’entreprise

Raison sociale : INTER’ACT

Date de création : 1997

Forme juridique : Société à Responsabilité Limitée SARL

chiffre d’affaire : 12 Mdh

Quartier Hay essalam, 19 rue Sidi Harazem - lotiss.Chems


Siège social :
20250 Casablanca

Objet Social : conseil en articles publicitaires et cadeaux d’entreprise.

Dirigeant : M. Hicham Bennis Gérant

Téléphone : 05-22-97-82-60

Fax : 05-22-36-02-77

Site web : www.interact.ma

1.1. Présentation des domaines d’activités stratégiques


Fondée en 1997, INTER’ACT est une société spécialisée dans la commercialisation des
articles publicitaires et des cadeaux d’entreprise. Autrement dit, ces DAS sont :

Figure 3: DAS de l'entreprise INTER'ACT


Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 52

Les DAS de l’entreprise INTER’ACT

Réalisation des Conception et Cadeaux


panneaux infographie d’entreprise

Source : Elaboration personnelle

1.1.1. Réalisation des panneaux :


Il s’agit des panneaux publicitaires ou de chantier, du panneau annonçant l'ouverture d'un
nouveau magasin ou panneaux annonçant une promotion, du panneau réglementé (permis
de construire) aux panneaux d'indication.

1.1.2. Conception et infographie :


Cette activité permet de fabriquer et de concevoir des documents et des fichiers destinés à
l'impression. C'est une activité fondamentale, mais d'autant plus qu'elle influe directement
sur les étapes en aval. Il faut impérativement prévoir toutes les étapes suivantes, les couleurs
et les formes choisies, et ceux de manière très rigoureuse.

1.1.3. Cadeaux d’entreprise :

Les domaines de spécialité de l’entreprise sont : l’artisanat, l’agenda, le textile publicitaire et


les marques prestigieuses.

a) L’artisanat :
Dans le domaine des cadeaux d’affaires, la société a ouvert la voie en créant une collection
dédiée exclusivement à l’artisanat marocain.

b) L’agenda :
En 2003, INTER’ACT est approchée par la société Express International Group, fabricant N°1
des agendas au Moyen-Orient. INTER’ACT décide alors de se lancer dans ce créneau, qu’elle
considère comme un métier à part entière, en créant un département dédié uniquement à ce
produit et chargé de suivre les dernières techniques et tendances du marché. Depuis,
INTER’ACT propose des agendas ornés d’éléments de personnalisation ainsi que des modèles
entièrement personnalisés dont la qualité fait de ce produit un vecteur optimal de
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 53

communication l’entreprise cliente. Aujourd’hui INTER’ACT est fiée de compter parmi ses
clients des institutions parmi les plus prestigieuses du marché marocain et poursuit son
développement avec l’objectif d’acquérir une position de leadership dans le domaine de l’article
publicitaire et de l’Agenda en particulier.

c) Instruments d’écriture et briquets :


INTER’ACT est aussi représentant exclusif depuis une dizaine d’année de l’une de plus grandes
institutions au Maroc en proposant une gamme complète de moyens pour écrire, surligner
dessiner, corriger ou allumer une flamme.

d) Textile publicitaire :
INTER’ACT propose une large gamme en matière de textile promotionnel : T-shirts,
casquettes, polos, chemises parkas, polaires et bagagerie …

e) Marques prestigieuses :
INTER’ACT conseille sur une large sélection de marques à forte valeur ajoutée qui permet à
toute entreprise désireuse de remercier ses partenaires, de renvoyer une image positive dans son
milieu.

Avec plusieurs années d’expérience dans le domaine du cadeau d’entreprise, INTER’ACT


garantit un niveau de qualité et de service optimal assiste sur les projets visant à promouvoir
l’image des entreprises.

II. AUDIT DU CYCLE ACHAT FOURNISSEUR : CAS DE LA SOCIÉTÉ INTER’ACT

Dans cette deuxième section de notre étude, nous procéderons d’abord à la présentation du
compte fournisseur ainsi que son importance dans le bilan de l’entreprise INTER’ACT, ensuite
nous présenterons les différentes fonctions intervenantes dans le circuit sujet d’étude. Nous
procéderons par la suite à la description du système du circuit audité et dans un quatrième lieu
nous présenterons le questionnaire utilisé comme base de collecte d’information et nous
conclurons enfin par énumérer les problèmes détectés et les recommandations proposés.

2.1. Présentation du compte fournisseur de l’entreprise INTER’ACT


Le compte fournisseur regroupe l'ensemble des factures d'achats non réglées (au moment de la
création des comptes financiers annuels). Il regroupe donc un ensemble de dettes fournisseurs.
Il représente en quelque sorte une source de financement pour l’entreprise.
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 54

L’analyse de ce compte et la représentation de son poids dans le bilan de l’entreprise nous


permet de relever les résultats ci-dessous.

Tableau 7: Bilan en grandes masses d'INTER'ACT

ACTIF PASSIF

2. ACTIF IMMOBILISE 1. FINANCEMENT PARMANANT

3. ACTIF CIRCULANT 4. PASSIF CIRCULANT

5. TRESORERIE ACTIF 5. TRESORERIE PASSIF

TOTAL = 28.341.214, 17 TOTAL = 28.341.214, 17

Source : Elaboration personnelle

Le compte des fournisseurs et comptes rattachés est de 19 716 982,70 dhs, il représente presque
70% du total passif.

Figure 4: Proportion du compte 4411 par rapport aux autres comptes du passif

30%

70%

Autres comptes du passif Compte fournisseur

Source : Elaboration personnelle


Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 55

Les principaux fournisseurs de la société en fonction du pourcentage des totaux fournisseurs


sont :

GRAPHIC BIC : Le Groupe Bic, qui est principalement reconnu pour ses stylos qu’il
commercialise sous la marque Bic, Bic Kids ou Conté, mais il produit aussi des rasoirs,
des bateaux à voile, des briquets et des téléphones portables.

Après vient d’autres sociétés à savoir : JASMINE COMMUNICATION, LFC


LOGISTIC,NUMERICA,PLANET SPORT,PROMO PRODUCT, SAMA PUB, TOP
SCANNER, SIFCOTON, TM DESIGN, WONDER-LAND.

2.2. Présentation du circuit audité


Les fonctions intervenantes dans notre circuit audité sont :

2.2.1. La direction générale :


Cette direction est assurée par directeur général de la société qui veille et contrôle au bon
fonctionnement de celle-ci. Elle cherche à satisfaire les besoins des clients, à recevoir des
nouveaux clients et à entretenir des bonnes relations avec les fournisseurs pour assurer la bonne
marche de l'entreprise.

2.2.2. Service de budgétisation :


Il s’occupe de tout ce qui est préparation des budgets pour chaque projet, préparation des
règlements fournisseurs, il s’occupe de la trésorerie générale de l’entreprise.

2.2.3 Service des achats :


Ce service intervient pour les procédures d’achat de fournitures et de services nécessaires à
l’entreprise et tout contact avec les fournisseurs : émission de bons de commande, suivi
demandes d’achat …

2.2.4. Service de gestion d’articles (réception et magasinage) :


Ce service a pour mission le suivi des mouvements des articles. Il assure la réception des
commandes, leur conformité, l’alimentation des services en fournitures.

2.2.5. Service comptable :


Ce service est le plus important dans la mesure où il engage l'entreprise pour la tenue d'une
comptabilité saine.
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 56

Il se charge de trier les documents de base reçus pour les vérifier et les classer dans l'ordre
alphabétique, soit par date afin qu'il puisse faire passer les écritures comptables dans les
journaux, le suivi et l'analyse des comptes de tiers, l’établissement des états de rapprochement
bancaires.

En définitive, nous allons essayer de faire la prise de connaissance afin qu'on puisse décrire les
procédures relatives au cycle Achat/ Fournisseur de l’entreprise.

Ainsi, celles-ci sont relatives à l'expression des besoins, la sélection des fournisseurs, le
lancement de la commande, la réception, le contrôle des factures, la comptabilisation, et enfin
le règlement.

2.3. Description du système du circuit audité


Le circuit audité se compose de 6 étapes : on débute par la sélection du fournisseur, ensuite le
lancement de la commande, la réception de la marchandise, la réception de la facture, ensuite
la comptabilisation et enfin le règlement de la facture. Et nous procéderons ci dessous aux
détails de chaque étape.

Figure 5: le système du circuit audité

1- La sélection du 6- Le paiement (Règlement


fournisseur de la facture)

2- Le lancement de la
5- La comptabilisation
commande

3- La réception de la 4- La réception de la
marchandise facture

Source : élaboration personnelle

2.3.1. Sélection des fournisseurs :


Une fois que la demande d’achat est remplie, une consultation des fournisseurs est faite en se
référant à la base de données par le responsable des achats pour obtenir les meilleures conditions
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 57

d’achat, combinant les prix, la qualité, délais de livraison et conditions de règlement, ce service
dispose d’une liste de ses principaux fournisseurs par type d’achat en essayant de s’inscrire
dans une stratégie plus large de diversification des sources d’approvisionnement.

En cas des achats à l’étranger, un contrat sera alors signé (achats importés) suite à une réunion
d'un comité composé par le responsable des achats et du Directeur Général selon l'importance
du contrat.

2.3.2. Le lancement de la commande :


Une fois le fournisseur est désigné, le service des achats élabore le bon de commande (signé
par le Directeur Général) au nom du fournisseur choisi.

La bon de commande est établit en deux exemplaires sans pré-numérotation :

 1° exemplaire est destiné au fournisseur.


 2°exemplaire est gardé sur le carnet au service des achats.

Pour les achats à l’étranger :

La commande (contrat pour les fournisseurs étrangers) sera envoyée par email ou par fax au
fournisseur.

Lors de la réception de la facture pro -forma, elle sera procédée à une comparaison entre les
prix et les quantités demandées. En cas d'accord sur les conditions du pro-forma, il sera établi
un bon de commande qui sera signé par le directeur et envoyé au fournisseur par la même voie.

Après avoir eu la confirmation par avis de réception de la part du fournisseur, le responsable


des achats va se charger de lui communiquer le nom et l'adresse du transitaire qui va acheminer
les marchandises commandées.

2.3.3. Réception de la marchandise :


Cette étape, concerne le processus de réception du bien à partir de la livraison du fournisseur.
Le service réception et magasinage assure la réception des commandes, l’alimentation des
services en fournitures, signe les bons de réception et procède à l’archivage d’un exemplaire
de bon de réception.

Un rapprochement est effectué par le service réception et magasinage entre les quantités en
Bons de livraison pour les achats réceptionnées, ou la liste de colisage pour les achats à
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 58

l'importation pour vérifier la conformité entre les articles réellement livrés et ceux du bon de
réception pour signature et autorisation d’entrée en stock.

A la réception du Bon de réception pour les achats à l’importation, le responsable des achats
procède à la détermination du prix de revient à partir de la base de données, et établit un dossier
comptable d’import qui lui sert de justificatif de la détermination du prix de revient.

Ce dossier comptable sera transmis à la comptabilité pour l’enregistrement. Lorsque les


marchandises livrées ne sont pas conformes à la commande, Le service achat va remonter
l'information au fournisseur lorsqu'il s'agit des achats locaux, ou au transitaire pour les achats
importés.

2.3.4. Réception de la facture :


Pour les factures des achats à l’étranger :

En général, la facture est envoyée par fax et l'originale est reçue par courrier. La secrétaire
numérote la facture dans un registre. La facture sera transmise au service budgétisation pour
enregistrement dans un registre des factures à payées et pour valider et apposer la mention « à
payer ». Ensuite, elle sera transmise à la comptabilité pour enregistrement.

2.3.5. Comptabilisation :
Cette étape concerne le processus de vérification et de comptabilisation de la facture fournisseur
en vue de son règlement par le service budgétisation. Ce service utilise le logiciel SAGE
COMPTABILITE.

Les doubles factures sont oblitérées d’une remarque « duplicata- ne pas enregistrer ». Les
montants sur la facture sont affectés à leurs comptes respectifs : comptes de charges,
fournisseur, TVA.

Une fois enregistrée, la facture est cachetée par un tampon « saisie » est classée dans le dossier
comptable physique.

2.3.6. Paiement (Règlement de la facture) :


Cette dernière étape du cycle achats fournisseurs concerne le règlement des factures
fournisseurs. Cette opération est assurée par le service Budgétisation en collaboration avec
le Directeur Général de l’entreprise et le service comptable.
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 59

Le service budgétisation qui se charge de la trésorerie prépare des chèques les envoie au
directeur pour approbation ou procède au règlement par ordre de virement.

Le règlement des fournisseurs étrangers s'effectue dès réception de la facture par ordre de
virement.

2.4. Le questionnaire du contrôle interne (QCI) :


L’objectif de cet outil est de :

 S’assurer de l’efficacité de la sélection des fournisseurs et produits.


 Apprécier les indicateurs de sélection (appel d’offre…).
 S’assurer que les commandes sont enregistrées uniquement pour des demandes
approuvées.
 S’assurer que les commandes sont correctement enregistrées.
 S’assurer que toutes les commandes passées sont bien réceptionnées.
 S’assurer que les montants enregistrés en dettes fournisseurs sont conformes aux biens
reçus.
 S’assurer que les montants enregistrés en dettes fournisseurs sont correctement
calculés et enregistrés.
 S’assurer que tous les biens réceptionnés sont saisis et traités dans les dettes
fournisseurs.
 S’assurer que les biens réceptionnés sont enregistrés dans les dettes fournisseurs sur la
période appropriée.
 S’assurer que les avoirs et autres ajustements sont correctement calculés et enregistrés.
 S’assurer que les décaissements sont effectués uniquement pour des biens et services
reçus.
 S’assurer que les paiements effectués concernent uniquement des fournisseurs
autorisés.
 S’assurer que seules des modifications valides sont portées au fichier fournisseurs...

Notre procédure va nous permettre d’effectuer un contrôle par étape en vue de détecter les
forces ainsi que les faiblesses du cycle achat-fournisseur de l’entreprise INTR’ACT.
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 60

2.4.1. Etape 1 :S'assurer que les commandes sont dûment autorisées et que leur suivi permet
de connaître les engagements pris par l'entreprise

QUESTIONS Oui/Non

1) Les achats de biens ou de services sont-ils commandés seulement sur la base


Non
de demandes d'achats établies par des personnes habilitées ?

2) Les bons de commande sont-ils systématiquement établis ? Oui

3) si oui, ces bons de commandes sont-ils


a) Pré-numérotés ? Oui
b) établis en quantités et en valeur? Oui
c) signés par un responsable au vu de la demande d'achat? Oui

4) Les achats courants sont-ils effectués auprès de fournisseurs dont la liste est
Non
approuvée par un responsable ?

5) Cette liste est-elle régulièrement revue pour déterminer si les prix payés ne
Non
sont pas au-dessus du marché ?

2.4.2. Etape 2 :S'assurer queles livraisons sont conformes aux commandes en termes
de qualité et de quantité.

QUESTIONS Oui / non

1) Les marchandises reçues sont-elles rapprochées des bons de commande en ce


qui concerne:
a) Les quantités? Non
b) La qualité? Non

2) Les bons de réceptions sont-ils établis systématiquement ? Non

3) Si oui, sont-ils:
a) pré-numérotés? Non
b) signés par lesréceptionnaires ? Non

4) Un système de contrôle approprié est-il exercé pour les services


Non
réceptionnaires des achats?
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 61

2.4.3. Etape 3 :S'assurer que les livraisons retournées sont suivies de façon à obtenir
des avoirs correspondants.

QUESTIONS
Oui/Non

1) Les livraisons retournées aux fournisseurs, font-ils l'objet d'un


bon de retour ?
Non
Si oui, sont-ils pré-numérotés ?

2) Les autres réclamations faites aux fournisseurs font-elles l'objet d'un


enregistrement systématique ? Non

3) Est-il procédé régulièrement à une revue des retours et des


réclamations non recoupées avec des avoirs ? Non

2.4.4. Etape 4 : S'assurer que les factures sont contrôlées avec les bons de réception
pour les quantités et la qualité, et avec les bons de commandes pour les prix et conditions
de paiement, et que ces factures sont approuvées avant d'être enregistrées en
comptabilité :

QUESTIONS Oui/Non

1) Les factures des fournisseurs sont-elles directement transmises du


service courrier au service comptable ? Oui

2) Est-ce qu'il y a un système de numérotation séquentielle des factures à


la réception par le service comptable ? Oui

3) Indique-t-on la date de réception sur la facture en même temps ? Oui

4) Les factures fournisseurs sont-elles vérifiées par le service


comptable ?
a) pour les quantités, qualités, prix avec les bons de commandes? Oui
b) les qualités et quantités avec les bons de réception? Non
c) Exactitude arithmétique? Oui
d) L’imputation comptable? Oui
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 62

2.4. Problèmes et recommandations :


Après cette analyse et d’après les faiblesses relevées au niveau des différents processus, on peut
établir un cahier de recommandations qui regroupe toutes les faiblesses dégagées lors de
l’évaluation du contrôle interne du cycle étudié, ainsi que les recommandations proposées pour
assurer l’amélioration des dispositifs internes.

Dans ce sens, on va faire la synthèse des faiblesses et des recommandations mentionnées


précédemment :

Tableau 8: Faiblesses et recommandations

RÉFÉRENCES PROBLÈMES RECOMMANDATIONS

 Mise en place d’un service Achats


Confusion entre les
FRAP 1 fonctions Achat/Vente  Recrutement d’un responsable
Achats autre que le commercial

 Désignation d’un
réceptionniste qui aurait pour
mission: L’établissement de BR
pour chaque réception
FRAP 2 Absence des bons de
réception  Le rapprochement entre les BC et
les BR
 Le contrôle des quantités et de la
qualité des livraisons en le
matérialisant sur le BR.

 Une procédure de sélection des


fournisseurs doit être définie.
FRAP 3 Absence de sélection des  Une base de données fournisseurs
fournisseurs doit être créée et mise à jour
périodiquement.

 La société doit exiger un contrôle


rigoureux à l’arrivée de chaque
Absence de contrôle des livraison avant l’établissement du
FRAP 4
prestations reçues bon de réception.
 Le réceptionniste prendra en
charge la mission du contrôleur.
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 63

 Une procédure de négociation des


Absence d’une procédure modes et délais de règlement doit
FRAP 5 régissant les délais de être mise en place.
règlement Fournisseurs  Chaque accord doit faire l’objet
d’une validation de la part du DAF
Source : Elaboration personnelle

En plus et pour se prémunir éventuellement mieux contre les risques, la société peut procéder
par étapes claires et prédéfinies :

Le responsable Achats aura pour missions :

Etape1 : Mise en place d’un service achat


 Sélectionner les fournisseurs présentant les meilleures garanties, les meilleurs prix
et les meilleurs délais de paiement.
 Créer une base de données fournisseurs à cet égard et sa mise à jourpériodiquement
 Effectuer les commandes auprès des fournisseurs et veiller à ce que chaque
commande fasse l’objet d’une demande d’achat formalisée émanant du service
commercial.
 Des bons de commandes doivent être établis en 4 exemplaires, un à envoyer au
fournisseur, un autre à envoyer au service comptabilité, un autre au réceptionniste
et un dernier à classer par le service achat avec la demande d’achat.
Le réceptionniste aura pour missions de:

Etape 2 : Désignation d’un réceptionniste


 Etablir des bons de réception pré numérotés à chaque arrivage
 Réceptionner les prestations livrées par les fournisseurs et contrôler leurconformité en
termes de quantité et qualité tout en rapprochant les bons de commande et de
réception.
 Matérialiser ce contrôle sur le bon de réception et envoyer un exemplaire au service
comptabilité.

Etape 3: Comptabilisation

Le Comptable aura pour missions de:

 Rapprocher les factures aux bons de commandes et aux bons de réception


 Vérifier les quantités, prix moyens et modes de règlement
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 64

 Remonter le tout au chef comptable pour validation avant de les enregistrer


 Le Chef comptable aura pour mission de :Contrôler et valider les factures et y apposer
la mention « bon à payer » avant de les transmettre au trésorier pour règlement, une
copie est envoyé au service commercial pour classement au dossier de travail de
l’affaire.

Etape 4: Règlement des factures Achats par le trésorier


Le trésorier aura pour mission de:

 Préparer les règlements selon les échéances suivies ;


 Remonter les chèques et les effets au directeur administratif et financier qui oppose
son visa après contrôle des pièces justificatives et ensuite au directeur général pour
signature ;
 Contacter les fournisseurs pour récupérer leurs règlements et veiller à garder un accusé
de réception ;
 Le trésorier appose la mention « payé » sur les factures et les retourne au service
comptabilité pour classement définitif.
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 65

CONCLUSION DU TROISIEME CHAPITRE

La fonction achat devient de plus en plus importante dans l’entreprise d’aujourd’hui du fait des
changements économiques qu’a connu cette fin du siècle et qu’a créé une concurrence non
seulement sur les produits finis mais aussi sur l’allocation des ressources.

La nouvelle perception de l’entreprise prétend que l’avantage concurrentiel peut être crée sur
toute les parties de la chaîne de valeur de l’entreprise.

Ainsi, le traitement du cycle Achats-Fournisseurs de manière détaillée nous a permis, dans un


premier temps, de maîtriser relativement les points rattachés au dit cycle et, dans un second
temps, de nous faire une idée sur l’aspect comptable relatif à ce cycle.

Le premier enseignement tiré de ce travail est que le traitement du cycle Achats- Fournisseurs
est analogue sans être identique à celui réservé aux autres cycles (ventes -- clients, paie-
personnel …).
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 66

CONCLUSION GENERALE

es contrôles mis en place par INTER’ACTsont conformes aux standards et bonnes

L pratiques. De ce point de vu, l’organisation du cycle achats/ fournisseur est pertinente


tout fois, l’application et la mise en place de cette organisation reste à revoir à cause
des faiblesses du contrôle interne relevé ci-avant.

En partant du principe que l’objectif final de toute entreprise est la création de la valeur de façon
durable, un système de contrôle interne efficace représente une base solide sur laquelle peut se
construire la réussite de toute entreprise.

Dans notre travail de recherche, notre but était de répondre à notre problématique de départ :

Quel est le degré de conformité et de pertinence du cycle achat-fournisseur de


l’entreprise INTER’ACT ?

Pour ce faire, nous avons présenté dans un premier temps le cadre conceptuel concernant l’audit
et le contrôle interne, puis nous avons présenté le système d’information et d’organisation du
cycle Achats/Fournisseurs. Enfin, nous avons présenté une étude de cas concernant l’entreprise
INTER’ACT.

Ceci nous a permis d’identifier les différents risques qui s’attachent au processus achats puis,
de procéder à leurs évaluations afin de dégager ses forces et ses faiblesses. L’évaluation faite
précédemment a révélé des constats liée à l’utilisation de pratiques infructueuse ne répondant
pas aux bonnes pratiques.

A partir, de notre étude analytique le cas traité nous a démontré que pour avoir un contrôle
interne efficace, conforme et pertinent du cycle Achats/Fournisseurs, il faut avoir:

 Une séparation des tâches et une veille du respect de procédures adoptées ;


 Un manuel des procédures pour éviter l’informel qui peut instaurer l’anarchie ;
 Des contrôles systématiques plus ou moins périodiques pour rendre le dispositif de
contrôle interne plus dynamique et adapté.

À l’issue de notre travail, on a pu voir que l’audit interne est un outil indispensable pour
l’entreprise qui contribue à la maîtrise des risques liés à l’activité, à l’efficacité de son système
de contrôle interne ainsi qu’il permet de mettre à la disposition des dirigeants une source fiable
d’informations.
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 67

BIBLIOGRAPHIE :

OUVRAGES:
 ALAIN (B) : Comptabilité Et Audit, Edition FOUCHER, Paris, 2014.
 ARDIN (J) : Techniques De L’achat Industriel, Edition HOMMES ET
TECHNIQUES, Paris, 1980.
 BECOUR (J) et BOUQUIN (H) : Audit Opérationnel, édition ECONOMICA, Paris,
2008.
 BECOUR (J-C) et BOUQUIN (H): Audit Opérationnel, édition ECONOMICA,
Paris, 1991.
 BENOÏT(P) : Audit Et Contrôle Interne, édition EMS, Paris, 2009.
 COLANERI (P) : Guide De L’acheteur Industriel, Edition DUNOD, Paris, 1995.
 DURAND (J) : Les Achats, Edition GUALINO, Paris, 2003.
 GERARD (V):Controlor& Auditor, Edition DUNOD, Paris, 2006.
 JACQUES (R) : Théorie Et Pratique De L’audit Interne, éditions organisation, 2010.
 JEAN (L) : Le Contrat D’achat, Edition GUALINO EDITEUR, Paris, 2003.
 JEAN (R) et autres : L’audit Opérationnel, édition Presses Universitaire De France,
Paris, 1989.
 JEAN-MICHEL (M) et EMMANUELLE (B) : Mesurer La Performance De La
Fonction Achats, édition EYROLLES, Paris, 2010.
 JEAN-PAUL (D) : Les Achats, Edition GUALINO EDITEUR, Paris, 2003.
 LAURENT (L) : Guide De L’acheteur Industriel : 200 Recommandations Pour
Réaliser Des Achats Gagnants, Edition DUNOD, Paris, 1995.
 PERROTIN (R) : Le Marketing Achats, Stratégies Et Tactiques, édition
ORGANISATION, Paris, 2003.
 PHILIPPE (C) : Les Achats Un Outil De Management, édition L’ORGANISATION,
Paris, 1989.
 SCHICK (P) : Mémento D’audit Interne, édition DUNOD, Paris, 2007.
 VAURS (L) : Audit Interne, édition ORGANISATION, Paris, 2007.
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 68

ARTICLES :
 Institut française des auditeurs et contrôleurs interne (IFACI) : Méthodologie de
Conduite d’une mission d’audit interne
 ISO 19011 : Lignes directrices pour l’audit des systèmes de management de la qualité
et/ou de management environnemental, 1er édition, 01/10/2002.
 La définition internationale adoptée par l’Institut International d’Audit Interne (l'IIA)
le 29 juin 1999 et approuvée le 21 mars 2000 par le Conseil d'Administration de
l'Institut de l’Audit Interne (IFACI).
 La norme évaluation des risques dans la planification de la mission (2210 : IFACI):
 Cadre De Référence International Des Pratique Professionnelles De L’audit Interne,
édition IFACI, Paris, 2012.
 La norme planification de la mission (2200 : IFACI): Cadre De Référence
International Des Pratique Professionnelles De L’audit Interne, édition IFACI, Paris,
2012.
 Politiques et normes d'audit 2015 de la Cour et norme ISSAI 300.
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 69

Table de matières
Résumé :
Abstract:
INTRODUCTION GENERALE ________________________________________ 1
chapitre 1:chapitre 1: Audit et contrôle interne: cadre conceptuel_______________4
INTRODUCTION DU PREMIER CHAPITRE____________________________ 5
I.GENERALITES SUR L’AUDIT ET LE CONTROLE INTERNE
____________________________________________________________________ 6
1.1. Audit : Cadre conceptuel _________________________________________ 6
1.1.1. Définition de la notion d’audit : ________________________________ 6
1.1.2. Les composantes de l’audit : ___________________________________ 7
1.1.3. Typologie d’audit ___________________________________________ 9
a) Selon la nature d’audit : ________________________________________ 9
b) Selon le statut de l’auditeur : ___________________________________ 10
1.1.4. Aperçu sur l’audit Interne : ___________________________________ 11
a) Rôle de l’audit interne : _______________________________________ 11
b) Nécessité d’une politique d’audit : _______________________________ 12
c) Les différents Types D’audit Interne : ____________________________ 12
i. Audit de régularité, de conformité et d’efficacité : _________________ 12
ii. Audit financier, opérationnel et stratégique : _____________________ 13
1.1.5. Les risques d’audit : ________________________________________ 13
a) Risque Inhérent : _____________________________________________ 14
b) Risque de Contrôle : __________________________________________ 14
c) Risque de non Détection : ______________________________________ 14
1.2. Contrôle interne : cadre conceptuel ________________________________ 14
1.2.1. Définitions et objectifs : _____________________________________ 14
a) Définitions _________________________________________________ 14
b) Objectifs : __________________________________________________ 15
i. La sauvegarde du patrimoine : ________________________________ 15
ii. Qualité de l’information : ____________________________________ 15
iii. Application des instructions de la direction générale : ______________ 15
iv. Conformité aux lois et réglementations en vigueur :________________ 16
v. Protection des ressources : ___________________________________ 16
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 70

1.2.2. Les principes du contrôle interne : _____________________________ 16


a) Le Principe De L’organisation : _________________________________ 16
b) Le Principe D’intégration : _____________________________________ 17
c) Le Principe De Permanence : ___________________________________ 18
d) Le Principe D’universalité : ____________________________________ 18
e) Le Principe D’indépendance : __________________________________ 18
f) Le Principe D’information : ____________________________________ 18
g) La Principe D’harmonie : ______________________________________ 18
1.2.3. Composantes du contrôle interne : _____________________________ 18
a) Environnement de contrôle : ____________________________________ 19
b) L’évaluation des risques : ______________________________________ 19
c) Les Activités de contrôle : _____________________________________ 20
d) Information et communication : _________________________________ 20
i. L’information : ____________________________________________ 20
ii. La communication :_________________________________________ 21
iii. Le pilotage :_______________________________________________ 21
iv. Pilotage permanent : ________________________________________ 21
v. Evaluations ponctuelles : _____________________________________ 21
1.2.4. Limites du Contrôle interne :__________________________________ 22
II.MISSION ET DEMARCHE D’AUDIT AU SEIN D’UN CIRCUIT DE
GESTION __________________________________________________________ 23
2.1 La conduite d’une mission d’audit : ________________________________ 23
2.1.1 La phase de préparation : ____________________________________ 23
a) La Prise de Connaissance : _____________________________________ 23
b) L’identification et évaluation des risques : _________________________ 23
c) Le Programme de vérification: __________________________________ 24
2.1.2 La phase de Réalisation : _____________________________________ 24
a) La Description du Système : ____________________________________ 25
b) Les Tests de Conformité: ______________________________________ 25
c) Le Questionnaire du Contrôle Interne (QCI): _______________________ 25
d) Les Tests de Permanence (de Fonctionnement) : ____________________ 25
e) Les Feuille de Révélation et d’Analyse de Problème (FRAP) : _________ 25
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 71

2.1.3 La phase de rapport et synthèse de la mission :____________________ 26


2.2 La Démarche d’audit au sein d’un circuit de gestion : __________________ 26
a) Immobilisation ______________________________________________ 27
b) Production – stocks ___________________________________________ 27
c) Ventes – Clients _____________________________________________ 27
d) Paie – Personnel _____________________________________________ 28
e) Trésorerie __________________________________________________ 28
f) Achats – Fournisseurs _________________________________________ 29
CONCLUSION DU PREMIER CHAPITRE _____________________________ 30
Chapitre 2: Système d'information et d'organisation du cycle achat/
fournisseur__________________________________________________________31
INTRODUCTION DU DEUXIEME CHAPITRE____________________________32
I.SYSTEME D’INFORMATION DU CYCLE ACHATS/FOURNISSEUR_____ 33
1.1. La fonction achat et ces objectifs __________________________________ 33
1.1.1 Définition de la fonction achat : _________________________________ 33
1.1.2 Distinction entre approvisionnement et achat : ____________________ 34
1.1.3. Les objectifs de la fonction achat : ____________________________ 34
1.2. Système d’information du cycle achats/fournisseurs : __________________ 35
1.2.1 L’expression des besoins :___________________________________ 35
1.2.2 La décision d’approvisionnement : _____________________________ 36
1.2.3 La sélection des fournisseurs : ________________________________ 37
1.2.4 Passation de la commande : __________________________________ 37
1.2.5 Le suivi de la commande : ___________________________________ 38
1.2.6 La livraison des marchandises : _______________________________ 38
1.2.7 Le paiement des fournisseurs : ________________________________ 39
1.3. Les méthodes d’achat ___________________________________________ 39
1.3.1 L’achat par commande : _____________________________________ 39
a) Emission du besoin : __________________________________________ 39
b) Evaluation et sélection des fournisseurs : __________________________ 40
c) Passation de la commande : ____________________________________ 40
d) Suivi de la commande : _______________________________________ 41
e) Réception de la commande : ____________________________________ 41
f) Vérification et archivage des facteurs :____________________________ 41
1.3.2 Appel d’offre _____________________________________________ 42
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 72

a) L’appel d’offre ouvert : _______________________________________ 42


b) L’appel d’offre restreint : ______________________________________ 42
c) L’adjudication :______________________________________________ 42
II. ORGANISATION DU CYCLE ACHAT/FOURNISSEUR : ______________ 42
2.1. Organisation des achats _________________________________________ 43
2.1.1. Les organisations centralisées : ________________________________ 43
2.1.2. Les organisations décentralisées : ______________________________ 43
2.2. Les fonctions d’achat dans une entreprise ___________________________ 43
2.2.1. La fonction d’achat et les bureaux d’études : _____________________ 44
2.2.2. La fonction achat et le Marketing : _____________________________ 44
2.2.3. La fonction achat et la production : _____________________________ 44
2.2.4. La fonction achat et la finance : _______________________________ 44
2.2.5. La fonction achat et la logistique : _____________________________ 45
2.3. Les politiques d’achat __________________________________________ 45
CONCLUSION DU DEUXIEME CHAPITRE ___________________________ 48
Chapitre 3: Audit du cycle achat/fournisseur: cas de l'entreprise INTER'ACT_49
INTRODUCTION DU TROISIEME CHAPITRE ________________________ 50
I. PRESENTATION GENERALE DE L’ENTREPRISE INTER’ACT _______ 51
1.1. Présentation des domaines d’activités stratégiques ____________________ 51
1.1.1. Réalisation des panneaux : ___________________________________ 52
1.1.2. Conception et infographie : ___________________________________ 52
1.1.3. Cadeaux d’entreprise : _______________________________________ 52
a) L’artisanat : _________________________________________________ 52
b) L’agenda : __________________________________________________ 52
c) Instruments d’écriture et briquets : _______________________________ 53
d) Textile publicitaire : __________________________________________ 53
e) Marques prestigieuses : _______________________________________ 53
II. AUDIT DU CYCLE ACHAT FOURNISSEUR : CAS DE LA SOCIÉTÉ
INTER’ACT________________________________________________________ 53
2.1. Présentation du compte fournisseur de l’entreprise INTER’ACT ________ 53
2.2. Présentation du circuit audité ___________________________________ 55
2.2.1. La direction générale : _____________________________________ 55
2.2.2. Service de budgétisation : __________________________________ 55
2.2.3 Service des achats : _______________________________________ 55
Audit de conformité du cycle achat fournisseur : cas de l’entreprise Inter’act 73

2.2.4. Service de gestion d’articles (réception et magasinage) :___________ 55


2.2.5. Service comptable : _______________________________________ 55
2.3. Description du système du circuit audité _________________________ 56
2.3.1. Sélection des fournisseurs : ____________________________________ 56
2.3.2. Le lancement de la commande : _________________________________ 57
2.3.3. Réception de la marchandise : __________________________________ 57
2.3.4. Réception de la facture : _______________________________________ 58
2.3.5. Comptabilisation : ___________________________________________ 58
2.3.6. Paiement (Règlement de la facture) : _____________________________ 58
2.4. Le questionnaire du contrôle interne (QCI) : __________________________ 59
2.4.1. Etape 1 ___________________________________________________ 60
2.4.2. Etape 2.___________________________________________________ 60
2.4.3. Etape 3 __________________________________________________ 61
2.4.4. Etape 4___________________________________________________ 61
2.4. Problèmes et recommandations : ___________________________________ 62
CONCLUSION DU TROISIEME CHAPITRE ___________________________ 65
CONCLUSION GENERALE__________________________________________ 66
BIBLIOGRAPHIE : _________________________________________________ 67

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