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La disponibilité des matériaux sur place, la facilité de construction en béton armée et la

maitrise de la technique par les entreprises locales rend les ponts en béton armé très
compétitive du point de vue économique. En effet, ces conditions pourraient jouer
favorablement sur le coût de l’ouvrage.
- Les ponts en béton :
 PSI-DP (pont en dalle précontrainte)
 PSI-DE (pont en dalle élégie)
Bien que permettant d’atteindre de longue portée, leur réalisation nécessite un matériel
spécifique et une technologie de construction qui n’est pas maitrisée par nos entreprises
locales. Un recours aux entreprises extérieures augmentera sans doute le coût de l’ouvrage
et le projet n’aura pas un impact significatif en termes de création d’emploi et de valeur
ajoutée pour le pays.
- Les ponts métalliques :
 Pont à travée indépendante en poutrelles enrobées
 Pont à travée continue en poutrelles enrobées
L’acier coûtant excessivement cher dans nos pays et particulièrement au Burkina Faso,
cette solution est vite oubliée.
Voir ANNEXE 2 : tableaux de correspondance du type de pont par rapport à la portée
déterminante.

III.2. les ouvrages possibles en béton armé et choix


- Pont en dalle continue de béton armé
Ce tablier est constitué par une dalle armé d’épaisseur constante, avec ou sans encorbellement
latéraux, à travées indépendantes ou continues, et de biaise modéré. Son domaine d’emploi est
le franchissement des routes ou d’autoroutes lorsque la portée biaise la plus longue ne dépasse
pas 15m sans encorbellement et peut atteindre 20 m avec encorbellement.
- Pont à poutres de béton armé
Ce tablier constitué par une série de poutres en béton armé associées à une dalle de
couverture, et généralement reliées entre elles par des entretoises d’appui et des entretoises
intermédiaires, ces dernières pouvant être supprimées. Les travées peuvent être indépendantes
ou continues.
Les poutres sont de hauteur constante et peuvent comporter des talons. La dalle de couverture
est d’épaisseur constante, sauf dans le cas des ponts à deux poutres, où cette épaisseur peut-
être variable afin de suivre le profil en travers de la chaussée.
Le choix de la solution à retenir se fera ainsi en parcourant les avantages et les inconvénients
du pont dalle par rapport au pont poutre béton armé.
Conception et calcul de structure d’un ouvrage de franchissement de notre projet.
Types Avantages Inconvénients
Pont à o Economie de béton o Couteux en main d’œuvre
poutre Portée allant de 10 à 25 m
Pont dalle o Economie de coffrage o Consommation de béton
o Exécution aisée et d’acier supérieure de
o Minimise la qualité du remblai 20 à 30 % à celui du pont à
d’accès poutre
o Portée compétitive de 15m
Tableau 1 : tableau de comparaison du pont à poutre BA et du pont dalle BA
Choix : la main d’œuvre coûte relativement moins cher au Niger, ce qui rend le pont à poutre
en béton armé plus économique que le pont dalle.
La largeur de la brèche étant 158 m, notre choix s’est porté sur un pont à poutre en béton armé
sans talon (minimisation du coffrage) et à huit (08) travées indépendants (limitation des effets
du tassement (différentiel) de 19m pour les portées de rive et 20 m de portée intérieure.
IV. Estimation sommaire du coût du pont
Actuellement le coût d’un mètre linéaire de pont à poutre est estimé à environ 11.500.000
FCA. Cette valeur est une moyenne de coût de projet déjà réalisé.
Sur cette base on peut avoir une idée de ce que pourrait coûter notre ouvrage ; soit
11.500.000 × 60 = 690.000.000 FCA HT.

Conception et calcul de structure d’un ouvrage de franchissement sur le fleuve


Mouhoun (RR17)
A(m) 2 2,5 3,0 3,5
eh 16 18 20 22
Tableau 3 : Epaisseur du hourdis par rapport à la largeur entre -axe des poutres
Nous avons a =2,20m et nous avons adopté une valeur eh=20m.
II. Equipements, protection
Les Equipements des ponts désignent un ensemble de dispositifs très divers qui complètent la
structure et qui permettent d’ assurer en particulier :
- le fonctionnement de la structure : étanchéité de l’ouvrage, corniches, perrés et évacuation
des eaux,
- la sécurité des usagers (piétons et véhicules) : dispositifs de retenue (garde-corps, glissières,
barrières) ,
-le confort des usagers et/ou des riverains : joints de chaussées ; dalles de transition,
-l’entretien et l’accessibilité des ouvrages : escaliers sur les perrés, échelles et passerelles, ce,
qui permettent de visiter, d’inspecter ou d’assurer l’entretien des ouvrages complètent la
structure elle -même afin que l’ouvrage puisse être utilisable par l’usager .En outre, certains
d’entre eux ont une forte influence sur l’esthétique du pont car ils sont placés en rive
(corniches, barrières, garde- corps, etc.). Les équipements sont en général fortement sollicités
(usure accidentelle, environnement agressif, trafique, conditions climatiques…). Ils
nécessitent une inspection ; un entretien ou un remplacement régulier au cours de la durée de
service de l’ouvrage. Ils doivent donc être conçus pour être entretenus ou changés facilement.
Ils sont constituée de matériaux de natures très diverses (béton ; acier ; bitume …) et sont en
général mis en œuvre par des entreprises spécialisées 
ll.1.L’étanchéiteié
Le système d’étanchéité des tabliers a pour objectif de protéger la structure béton des diverses
agressions générées par les eaux pluviales circulant sur l’ouvrage et des cycles éventuels de
gel-dégel. Il permet d’éviter la pénétration d’agents chimiques agressifs et la corrosion des
armatures du béton du tablier et donc de garantir la durée du service de l’ouvrage.
Il est mis en place sur la totalité de la surface horizontale du tablier (chaussée,
trottoirs). Il est raccordé aux points singuliers (pénétrations, avaloirs, joints de chaussées,
etc.).
L’étanchéité du tablier de notre ouvrage est assurée par les feuilles préfabriquées comportant
une couche de bitumé modifié par n polymère et une armature. La feuille est collée à la dalle
en béton par fusion partielle du liant de la feuille sur un enduit d’imprégnation à froid. Elle est
protégée par une couche d’asphalte gravillonné comme l’étanchéité à base d’asphalte.
II.2. la couche de roulement
La couche de roulement doit ; sur ouvrage d’art comme en section courante, présenter
un bon uni (confort) et offrir de bonnes caractéristiques antidérapantes ( sécurité des usagers).
Elle doit être adaptée et présenter une adhérence pérenne avec le système d’étanchéité. La
couche de roulement est constituée par un tapis d’enrobé bitumineux dont l’épaisseur
courante est de 7 à 8 cm et dont la masse volumique réelle varie,selon la qualité de la
capacité, entre 2,2 et 2,5t/m3.
II.3. les joints de chaussées
Les joints de chaussée permettent d’assurer la transition entre le tablier et les chaussées
adjacentes de l’ouvrage ou entre deux travées indépendantes successives, en remplissant les
conditions suivantes :
- Assurer la liberté de mouvement du pont ;
- Donner une continuité de la surface de roulement ;
- Avoir une bonne étanchéité ou une bonne évacuation des eaux.
- II.4. mes dispositifs de retenue
- Les ponts sont équipés de dispositifs de retenue qui permettent d’assurer la sécurité
des usagers (piétons et véhicules) circulant sue l’ouvrage.
- Ces dispositifs peuvent être :
- des garde-corps pour les piétons,
- Des barrières de niveau N(parfois dénommé glissières) pour les véhicules légers,
- Des barrières de niveau H pour les cars et les poids lourds utilisable sur les ponts.
Nous avons choisi la barrière BN4 qui est de type H grâce à sa capacité de retenir des
véhicules poids lourds en cas d’accident pour qu’ils ne tombent pas du pont.
II.5. les corniches
- les corniches ont pour rôle :
- d’améliorer l’aspect esthétique de l’ouvrage
- d’assurer des fonctions secondaires telles que : support au relevé d’étanchéité, butée
de trottoir, scellement de garde-corps, etc. Ces fonctions pourraient parfaitement être
assurées par des éléments de la structure et c’est souvent le cas dans certaines
conceptions actuelles de corniche.

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