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Édition : août 2018

PC GPM 2018
LISTE DES CHAPITRES

➢ ÉQUATIONS, INÉQUATIONS ET SYSTÈMES LINÉAIRES


➢ BARYCENTRES ET LIGNES DE NIVEAUX
➢ GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE DU PLAN
➢ ANGLES ORIENTÉS ET TRIGONOMÉTRIE
➢ FONCTIONS NUMÉRIQUES ET APPLICATIONS
➢ LIMITES ET CONTINUITÉ
➢ DÉRIVATIONS
➢ ÉTUDE DE FONCTIONS
➢ SUITES NUMÉRIQUES
➢ STATISTIQUES
➢ DÉNOMBREMENTS
➢ TRANSFORMATIONS DU PLAN
➢ VECTEURS DE L’ESPACE
➢ ORTHOGONALITÉ DANS L’ESPACE
➢ GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE DE L’ESPACE
➢ ESPACES VECTORIELS RÉELS
➢ APPLICATIONS LINÉAIRES ET MATRICES

PC GPM 2018
ÉQUATIONS, INÉQUATION ET
SYSTÈMES LINÉAIRES

Objectifs
♣ Savoir écrire un polynôme du second degré sous la forme canonique.
♣ Savoir utiliser le discriminant pour résoudre une équation du second degré.
♣ Savoir utiliser le discriminant pour factoriser un polynôme du second degré.
♣ Savoir utiliser le discriminant pour étudier le signe d’un polynôme du second degré.
♣ Savoir utiliser le produit et la somme des racines d’un polynôme du second degré.
♣ Savoir utiliser le produit et la somme pour donner le signe des solutions d’une équation du second degré.
♣ Maitriser les formules de Cramer.
♣ Maitriser les méthodes de résolution des équations et inéquations irrationnelles.
♣ Résoudre les systèmes de trois équations dans R3 par la méthode du pivot de Gauss ou par substitution.
♣ Résoudre les problèmes se ramenant à un système linéaire dans R3 .

0.1 ÉQUATION DU SECOND DEGRÉ


0.1.1 Définition
Définition 0.1. On appelle trinôme du second degré en x tout polynôme f (x) de la forme : f (x) = ax2 +
bx + c.
Les coefficients b et c peuvent être nuls, mais le coefficîent a doît être différent de zéro sinon le polynôme
serait du 1er degré.

Exemple 0.1. f (x) = 2x2 − 7x + 5 ; f (x) = 3x2 − 4 ; f (x) = 5x2 + 3x.


La valeur numérique d’un trinôme est fonction de le valeur de la variable x et peut être positive, nulle
ou négative.
Définition 0.2. On appelle racine (ou zéro) d’un trinôme toute valeur de x pour laquelle ce trinôme est
nul.
Cette valeur est donc solution de l’équation : ax2 + bx + c = 0.
Définition 0.3. On appelle équation du second degré en x toute équation entière qui se ramène à la forme
générale : ax2 + bx + c = 0.

Les coefficients a, b et c sont des nombres connus. b et c peuvent être nuls mais nous devons supposer
a 6= 0 sinon l’équation serait du premier degré.
Exemple 0.2. 2x2 − 5x + 3 = 0 ; 4x2 − 7x = 0 ; 2x2 − 9 = 0 sont des équations du second dégré.

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Chapitre : Equation-Inéquation-Système 2

0.1.2 Équations se ramenant au premier degré


– L’équation A × B = 0 est équivalent à A = 0 ou B = 0.
Exemple 0.3. L’équation (2x + 5)(x − 4) = 0 ⇐⇒ 2x + 5 = 0 ou x − 4 = 0.
– Toute équation de la forme A2 − B 2 = 0 s’écrit : (A + B)(A − B) = 0 et est équivalent à A + B = 0
ou A − B = 0.
Exemple 0.4. L’équation (2x + 3)2 − (x − 6)2 = 0 s’écrit : (2x + 3 + x − 6)(2x + 3 − x + 6) = 0

Remarque 0.1. Chaque fois qu’une équation se présente sous l’une des formes précédentes sa résolution
est immédiate et il est maladroit de la ramener à la forme générale.

0.1.3 Résolution de l’équation : ax2 + bx = 0


b
Cette équation s’écrit : x(ax + b) = 0. Elle admet toujours deux solutions x1 = 0 et x2 = −
a
Exemple 0.5. 1. 3x2 − 15x = 0 ou x(3x − 15) = 0 solutions : x1 = 0 ; x2 = 5.
7
2. 2x2 + 7x = 0 ou x(2x + 7) = 0 solutions : x1 = 0 ; x2 = − .
2

0.1.4 Résolution de l’équation : ax2 + c = 0


c
L’équation peut s’écrire (puisque a 6= 0) : x2 + = 0.
a
1. Si a et c sont de même signe, le premier membre est la somme d’un nombre positif ou nul x2 et du
c
nombre positif : il est donc positif quelque soit x et ne peut être nul. L’équation est impossible.
a
r 2
c c
2. Si a et c sont de signes contraires, − est positif et égal à − .
a a
 c r 2
2 2 c
L’équation s’écrit : x − − = 0 ou x − − =0
a a
 r  r 
c c
Le premier membre est la différence de deux carrés et on a x + − x− − = 0.
a a
r r
c c
L’équation a donc deux solutions : x1 = − − et x2 = − .
a a
Exemple 0.6. Résoudre dans R les équations suivantes :
a) 2x2 + 5 = 0.
b) 4x2 − 9 = 0
c) x2 − 12 = 0

0.1.5 Résolution d’une équation complète


On se propose de résoudre l’équation du second degré complète ax2 + bx + c = 0

a) Forme canonique du polynôme du second degré et introduction du discriminat


" 2 #
2 b b2 − 4ac
La forme canonique du polynôme du second degré p(x) = ax +bx+c est p(x) = a x + − .
2a 4a2
" 2 #
2 b ∆
En posant ∆ = b − 4ac, on obtient p(x) = a x + − 2 .
2a 4a
Le nombre réel ∆ est appelé discriminant du polynôme p(x). La nombre ∆ nous permet de trouver
simplement les solutions de l’équation de second degré ax2 + bx + c = 0.

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b) Méthode de résolution
Pour résoudre l’equation du second degré (E) ax2 + bx + c = 0, on calcul le discriminat ∆ = b2 − 4ac.
Trois cas de figure se présentent :
1er Cas : Si ∆ < 0, alors l’éqution (E) n’admet pas de solution réelle et son ensemble solution est S = ∅ =
{}
b
2e Cas : Si ∆ = 0, alors l’équation (E) admet une solution réelle double x0 = − et son ensemble solution
  2a
b
est S = −
2a

e −b − ∆
3 Cas : Si ∆ > 0, alors l’équation (E) admet deux solutions réelles distintes x1 = et x1 =
√ ( √ √ ) 2a
−b + ∆ −b − ∆ −b + ∆
. Son ensemble solution est S = ,
2a 2a 2a

Remarque 0.2. Lorsque a et c sont de signes contraires l’équation admet deux racines distinctes.
En efiet, dans ce cas le produit ac est négatif et −4ac est positif. Comme b2 est positif ou nul, la somme
2
b − 4ac est obligatoirement positif.

0.1.6 Simplification de la formule de résolution : le discriminant réduit


b
Lorsque le coefficient b est pair ou contient en évidence le facteur 2, on peut poser b0 =
et calculer le
2
0 02 2
discriminant réduit ∆ = b − ac du polynôme ax + bx + C. Trois cas de figure se présentent :
1er Cas : Si ∆0 < 0, alors l’éqution (E) n’admet pas de solution réelle et son ensemble solution est
S = ∅ = {}
b0
2e Cas : Si ∆0 = 0, alors l’équation (E) admet une solution réelle double x0 = − et son ensemble solution
 0 a
b
est S = −
a

e −b0 − ∆0
3 Cas : Si ∆ > 0, alors l’équation (E) admet deux solutions réelles distintes x1 = et x1 =
√ ( √ √ ) a
−b0 + ∆0 −b0 − ∆0 −b0 + ∆0
. Son ensemble solution est S = ,
a a a

Exemple 0.7. Résoudre chacune des équations suivantes :


1. x2 − 5x + 3 = 0.
2. 5x2 + 14x − 24 = 0.
3. 9x2 − 30x + 25 = 0.
30 5
∆0 = 152 − 9 × 26 = 225 − 225 = 0. L’équation a une solution double x = = .
18 3
4. 3x2 + 7x + 5 = 0.
Exemple 0.8. On donne les polynômes p(x) = −2x3 + 3x2 + 11x − 6 et q(x) = x3 − 8x2 − 16x + 128
1
1. Montrer que et 8 sont respectivement des racines de p(x) et de q(x).
2
2. Résoudre alors dans R les équations p(x) = 0 et q(x) = 0.

0.2 RELATIONS ENTRE LES COEFFICIENTS ET LES RACINES


0.2.1 Somme et produit des racines
Proposition 0.1. Lorsque l’équation du second degré ax2 +bx+c = 0 a des solutions distinctes ou confondues
b c
x1 et x2 , leur somme x1 + x2 est égale à − et leur produit x1 × x2 égale à .
a a

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En effet, dire que x1 et x2 sont solutions d’équation ax2 + bx + c = 0 signifie que x1 et x2 sont des racines
du trinôme ax2 + bx + c. Ce qui nous permet d’écrire

ax2 + bx + c = a(x − x1 )(x − x2 )


= ax2 − a(x1 + x2 )x + ax1 × x2

b c
On obtient en définitive x1 + x2 = − et x1 × x2 = −
a a
Remarque 0.3. Dans la pratique, pour vérifier que deux nombres donnés sont les racines de l’équation
b c
ax2 + bx + c = 0 il suffit de vérifier que leur somme S est égale à − et leur produit P est égal . Si on
a a
connait déjà une des racines x1 , la seconde x2 sera donnée par une des relations
b c
x2 = − − x1 ou x2 =
a ax1
Exemple 0.9. Après avoir montrer que 1 est une solution de l’équation 3x2 − 14x + 11 = 0, déterminer
l’autre solution.
Proposition 0.2 (Réciproque). Si deux nombres x0 et x00 ont pour somme S et pour produit P ces nombres
sont les racines de l’équation : X 2 − SX + P = 0 à condition que S 2 − 4P ≥ 0.
Exemple 0.10. 1. Déterminer deux nombres réels dont la somme 8 est et le produit 15.
√ √ √
2. Existe-t-il deux nombres réels dont la somme est 3 − 2 et le produit − 6 ?
3. Existe-t-il deux nombre réels dont la somme est 11 et le produit 31 ?

0.2.2 Signe des solutions d’une équation du second degré


Il est toujours possible de déterminer le signe des solutions de léquation ax2 + bx + c = 0 sans calculer
ces racines. On distingue alors trois cas de figure.
c
1er Cas : Si < 0 (ie a et c sont de signes contraires), alors l’équation a donc deux solutions de signes
a
contraires.
b
2e Cas : Si c = 0 , alors une des solutions est nulle et l’autre est égale à la somme − dont on a immédia-
a
tement le signe.
c
3e Cas : > 0 , alors les solutions n’existent que si ∆ ≥ 0. Le signe commun des solutons est celui de leur
a
b
somme − .
a
Exemple 0.11. Déterminer le nombre et le signe des solutions de chacune des équations suivantes :
3x2 − 4x − 7 = 0, x2 − 7x + 11 = 0 et x2 − 7x + 11 = 0.
NB :On ne vous demande pas de trouver ces solutions
Solution
1. Soit l’équation : 3x2 − 4x − 7 = 0.
a et c sont de signes contraires, l’équation a donc deux racines. Leur produit − 73 est négatif. Nous
pouvons en conclure sans résoudre l’équation que les deux racines x0 et x00 sont de signes contraires.
2. Soit l’équation : x2 − 7x + 11 = 0.
∆ = 49 − 44 = 5. L’équation a donc deux racines. Leur produit +11 est positif, ces racines sont donc
de même signe. Leur somme +7 étant positive. elles sont toutes deux positives.
3. Soit l’équation : 4x2 + 5x + 1 = 0.
∆ = 25 − 16 = 9. L’équation a deux racines. Leur produit + 14 est positif, ces racines sont donc de
même signe. Leur somme − 54 étant négative, elles sont toutes deux négatives.
Remarque 0.4. La méthode précédente est surtout applicable aux équations à coefficients numériques. Quand
ces coefficients dépendent d’un paramètre, on détermine le nombre et le signe des solutions pour les différentes
valeurs du paramètre en opérant comme on le vera plus loin dans ce chapitre.

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0.3 INÉQUATIONS DU SECOND DEGRÉ


0.3.1 Signe du polynôme du 1er degré
−b
La racine (ou le zéro) du polynôme ax + b, (a 6= 0) est . La règle de signe de ce polynôme est donnée
a
par le tableau de signe ci-après
b
x −∞ − +∞
a
ax + b signe contraire de a 0 signe de a
Cette règle peut se résumer par la phrase suivante : «signe de a après le 0».

Exemple 0.12. Etude du signe de −2x + 3

0.3.2 Signe du polynôme du 2nd degré


Pour étudier le signe du polyôme 2nd degré p(x) = ax2 + bx + c, on calcul le discriminant ∆ = b2 − 4ac.
trois cas se présentent :
I Si ∆ < 0,alors p(x) n’est pas factorisable, il admet pas de racine, son signe est celui de a et son tableau
de signe est le suivant
x −∞ +∞
ax2 + bx + c signe de a
 2
b
I Si ∆ = 0, alors p(x) est factorisable, sa forme factorisée est p(x) = a x + , il admet une racine
2a
−b
double , son signe est celui de a et son tableau de signe est le suivant
2a
b
x −∞ − +∞
2a
2
ax + bx + c signe de a 0 signe de a
√ √
−b − ∆ −b + ∆
I Si ∆ > 0, alors p(x) est factorisable, il admet deux racines x1 = et x2 = , sa forme
2a 2a
factorisée est p(x) = a(x − x1 )(x − x2 ), son tableau de signe est le suivant
x −∞ x1 x2 +∞
a signe de a | signe de a | signe de a
x − x1 - 0 + | +
x − x2 - | - 0 +
p(x) = a(x − x1 )(x − x2 ) signe de a 0 signe de −a 0 signe de a
Remarque 0.5. Lorsqu’un trinôme du second dégré ax2 + bx + c est factorisable et admet deux racines
distinctes alors son signe est celui de a à l’exérieur des racines et celui de −a à l’intérieur des racines.
le tableau précédent se réduit qu suivant
x −∞ x1 x2 +∞
ax2 + bx + c signe de a 0 signe de −a 0 signe de a
Exemple 0.13. Etudier le signe de chacun des polynômes suivants :
a) p(x) = x2 − 2x + 6.
b) q(x) = −4x2 + 12x − 9.
c) m(x) = 2x2 − 4x − 30
d) t(x) = −2x2 − 4x − 30

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0.3.3 Inéquation du second degré dans R


Définition 0.4. On appelle inéquation du second degré toute inégalité qui peut se mettre sous l’une des
formes :
ax2 + bx + c < 0 (1) ax2 + bx + c ≤ 0 (2)
2
ax + bx + c > 0 (3) ax2 + bx + c ≥ 0 (4)

Remarquons que les formes (3) et (4) se ramènent aux formes (1) et (2) respectivement en multipliant
leurs deux membres par −1.
Pour résoudre des telles inéquations, il suffit d’étudier le signe du trinôme y = ax2 + bx + c placé au
premier membre. L’ensemble solution est alors constiué des valeurs de x qui vérifient cette inégalité.
Exemple 0.14. Résoudre chacune des inéquations ci-dessous :
a) −x2 + 3x − 5 ≤ 0.
b) x2 − 10x + 25 > 0
c) 2x2 + 8x − 6 ≥
d) −2x2 − 4x − 30 > 0

Exemple 0.15. On donne les polynômes p(x) = x3 − x2 + x + 3 et q(x) = 2x3 + 5x2 − 14x − 8
1. Montrer que −1 et 2 sont respectivement des racines de p(x) et de q(x).
2. Résoudre alors dans R les inéquations p(x) ≥ 0 et q(x) < 0.

0.4 EQUATIONS ET INEQUATIONS RATIONNELLES


Soient P et Q deux plynômes.

0.4.1 Equations rationnelles


P
Définition 0.5. On appelle équation rationnelle toute égalité de la forme = 0.
Q
Pour résoudre une telle équation, on procède comme suit :
I Trouver la contrainte sur l’inconnu en pasant Q 6= 0.
I Résoudre l’équation P = 0.
I Confronter les solutions obtenues aux contraintes et écrire l’ensemble solution.
x2 − 4x + 3 3x2 + 14x − 5
Exemple 0.16. Résoudre dans R les équations = 0, = 0 et
x2 − 5x + 6 x2 + 10x + 25
1 x 11 − x
+ = 2
x−2 x+2 x −4

0.4.2 Inéquations rationnelles


P P P
Définition 0.6. On appelle inéquation rationnelle toute inégalité de la forme < 0 ou > 0 ou ≤0
Q Q Q
P
ou encore ≥ 0.
Q
P
Pour résoudre l’une de ces inéquations, on étudie le signe de la fraction ratinnelle dans un tableau de
Q
signe. L’ensemble solution est alors constiué des valeurs de x qui vérifient cette inégalité.

Exemple 0.17. Résoudre dans R chacune des inéquations ci-dessous :


−x2 + 5x + 5
a) ≥0
x2 − 9
(x2 − 2x)(2x2 − 9x − 5)
b) <0
x2 − 4

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x2 + x
c) < 2x
x−1
3x2 − 7x + 4
d) >0
2x2 + 3x − 5
3
Exemple 0.18. Après avoir montrer que et un zéro du polynôme p(x) = 2x3 − x2 − x − 3, résoudre dans
2
2x3 − x2 − x − 3
R l’inéquation <0
x2 − 3x + 2

0.5 ÉQUATIONS, INEQUATIONS ET SYSTÈMES SE RAME-


NANT AU SECOND DEGRÉ
0.5.1 Équations de la forme A × B × C = 0
L’équation A × B × C = 0 est équivalente à A = 0 ou B = 0 ou C = 0.

Exemple 0.19. (2x2 − 5x + 1)2 − (x2 − 5x + 6)2 = 0.

0.5.2 Équations bicarrées

(1) C’est une équation de la forme :ax4 + bx2 + c = 0

Pour résoudre une telle équation, on pose x2 = y, on obtient l’équation résolvante :

(2) ay 2 + by + c = 0

Exemple 0.20. Résoudre dans R les équations et inéquations suivantes :


a) 3x4 − 22x2 − 45 = 0.
b) x4 − 15x2 − 16 = 0
d) 2x4 − 5x2 + 2 = 0
e) −x4 + 18x2 − 32 ≤ 0
f ) x4 + x2 − 2 < 0
g) 3x4 − 22x2 − 45 > 0.
Remarque 0.6. En définitive, nous remarquons qu’à toute solution positive de l’équation résolvante : (2)
correspondent deux racines opposées de l’équation bicarrée (1).

0.5.3 Le second degré et l’utilisation d’inconnues auxiliaires


Exemple 0.21. Résoudre dans R les équations :

a) x − 5 x + 3 = 0.
b) 5(x − 3)2 + 14|x − 3| − 24 = 0.
 2  
1 1
c) 9 x + − 30 x + + 25 = 0.
x x
3 7
d) 2 + + 5 = 0.
x x

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0.5.4 Equations paramétriques


Pour résoudre l’équation de la forme ax2 + bx + c = 0 (où a, b et c dépendent d’un parametre réel m), on
distingue deux cas :
1er Cas Si a = 0 alors l’équation n’est pas du second dégré et sa solution devient évidente.
2e Cas Si a 6= 0 alors l’équation est du second dégré. Sa résolution passe par l’étude du signe du disciminant
∆m .
Exemple 0.22. Soit m un paramètre réele. Résoudre suivant les valeurs de m l’équation (Em ) : (m − 1)x2 −
2mx + m + 3 = 0
Exemple 0.23. Étudier suivant les valeurs de m l’existence et le signe des racines de l’équation :

(m − 2)x2 − 2mx + m + 1 = 0.

Exemple 0.24. Etudier suivant les valeurs du paramètre m de l’existence et du signe des racines eventuelles
de l’équation (m + 2)x2 − 2(m − 3)x + m + 5 = 0.

0.5.5 Équations et Inéquations irrationnelles


Définition 0.7. Soient P et Q seux polynômes. √
On appelle
√ √ équation
√ (ou√inéquation) √ √ toute équation (ou inéquation) de l’un des types : P =
√ √irrationnelle
Q, P = Q. ( P ≤ Q, P ≤ Q, P > Q, P ≥ Q).
Pour les résoudre, on utilise les propriétés suivantes :
Proposition 0.3. La résolution de ces équations (ou inéquations) irrationnelles utilise les propriétés sui-
vantes : 
√  P ≥0
P = Q2

1. P = Q ⇐⇒ Q≥0 ⇐⇒
Q≥0
P = Q2

√ √ √
Exemple 0.25. Résoudre dans R les équations x + 4 = 5 ; x2 + 1 = 2x2 − 2 ; 2x2 − 2 = 3 − x.

√ √  P ≥0    
P =Q P =Q
2. P = Q ⇐⇒ Q≥0 ⇐⇒ ou
Q≥0 P ≥0
P =Q

√ √
Exemple 0.26. Résoudre dans R l’équation x + 1 = 2 − 3x.

√ √  P ≥0 
P ≥0
3. P ≤ Q ⇐⇒ Q≥0 ⇐⇒
P ≤Q
P ≤Q

√ √
Exemple 0.27. Résoudre dans R l’équation x + 1 ≤ 2 − 3x.

√  P ≥0
4. P ≤ Q ⇐⇒ Q≥0
P ≤ Q2

√ √
Exemple 0.28. Résoudre dans R les équations x + 4 ≤ 5 ; 2x2 − 2 ≤ 3 − x.

√  P ≥0 
P ≥0
5. P ≥ Q ⇐⇒ Q≥0 ou
2 Q≤0
P ≥Q

√ √
Exemple 0.29. Résoudre dans R les équations x + 4 ≥ 5 ; 3x + 2 ≥ 3 − x.

Exemple 0.30. x − 4 = 2x + 7.
√ √
Exemple 0.31. 2x + 1 = 2 + x − 3.

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0.5.6 Systèmes se ramenant à une équation du second degré


Exemple 0.32. Résoudre le système :

x−y =3
x2 − 3y 2 = 13

Eliminons une des inconnues. La première équation est linéaire, et donne : y = x − 3. En portans cette
valeur dans la deuxième équation, on a x2 − 3(x − 3)2 = 13.

0.5.7 Systèmes symétriques


Lorsque les équations d’un système sont symétriques par rapport aux deux inconnues x et y, il est
préférable même si on peut opérer autrement de commencer par calculer la somme et le produit de ces deux
inconnues.

x + y = 13
Exemple 0.33. Résoudre le système :
x2 + y 2 = 89
La deuxième équation s’écrit : (x + y)2 − 2xy = 89. En tenant compte de la première équation, on a
169 − 2xy = 89. C’est-à-dire xy = 40.
 2
x + y 2 = 65
Exemple 0.34. Résoudre le système :
(x − 1)(y − 1) = 18
L’élimination de ypar exemple conduit à une équation du 4e degré en x. Posons S = x + y et P = xy.
S 2 + 2P = 65
Le système devient :
P − S = 17
Éliminons P . On obtient : S 2 − 2S − 99 = 0

Remarque 0.7. On peut parfois, en faisant un changement


 de variables, ramener un système donné à un
x−y =4 x+z =4
système symétrique. Ainsi en posant z = −y le système s’écrit
xy = 45 xz = −45

0.5.8 Intersection de deux courbes


Les coordonnées de tout point commun à deux courbes tracées sur un même graphique vérifient les
équations de chacune de ces deux courbes. Elles constituent par suite, une solution du système formé par
ces deux équations et réciproquement à toute solution de ce système correspond un point commun aux deux
courbes.
x
Exemple 0.35. Calculer les coordonnées des points d’intersection de la droite y = + 3 et de la parabole
2
x2
y= .
2
Exemple 0.36. Trouver les coordonnées des points d’intersection de la droite 3x − 2y = 6 et de l’hyperbole
xy = 12.

0.6 PROBLÈMES DU SECOND DEGRÉ


0.6.1 Définition
Définition 0.8. Un problème est dit du second degré lorsque sa résolution conduit à une équation du second
degré.
Le choix de l’inconnue (ou des inconnues) et la mise en équation se font suivant les mêmes principes que
pour les problèmes du premier degré.
Il faut ensuite s’assurer :
1. Que l’équation finale à laquelle on aboutit, a des racines.
2. Que la solution correspondante à chacune de ces racines convient effectivement au problème proposé.

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0.6.2 Exemple
15
Exemple 0.37. Trouver un nombre qui surpasse son inverse de .
4
Choix de l’inconnue Soit x le nombre cherché.
1 15
Mise en équation Il doit vérifier l’équation : x − = .
x 4
Réciproquement toute racine de cette équation est solution du problème.
x2 − 1 15
Résolution L’équation s’écrit : = .
x 4
C’est-à-dire, en supposant x 6= 0 : 4x2 −15x−4 = 0. Cette équation a deux racines de signes contraires :
1
x1 = 4 et x2 = − .
4
Conclusion Ces deux nombres sont solutions du problème.

0.6.3 Autres exemples


Exemple 0.38. Trouver les côtés de l’angle droit d’un triangle rectangle sachant que leur différence est égale
à 7 cm. et que l’hypoténuse mesure 13 cm.
Exemple 0.39. Deux cyclistes qui roulent l’un vers l’autre se rencontrent après avoir parcouru, le premier
90 km et le second, 50 km. Sachant que le premier était parti une demi-heure avant le second et qu’il a réalisé
une vitesse horaire moyenne supérieure de 10 km/h à celle du second, on demande de trouver la vitesse de
chaque cycliste.
Exemple 0.40. Madame BELL a placé une somme de 50.000F à un taux de t% pendant un an. L’intérêt est
capitalisé et le nouveau capital est placé au même taux de t%. Le nouvel intérêt est capitalisé et le nouveau
capital est de 56.180F .
1. Démontrer que t vérifie l’équation : t2 + 200t − 1236 = 0.
2. Calculer ce taux.

0.7 SYSTEME D’EQUATIONS LINEAIRE DANS R2 ET R3


0.7.1 Système d’équations linéaires dans R2
Définition 0.9. On appelle système linéaire de deux équations dans R2 tout système de deux équations de
premier degré dans R2 de la forme :

ax + by = c
(3)
a0 x + b0 y = c0

Où a, b, c, a0 , b0 et c0 sont des nombres réels ; x et y étant des inconnues.


La résolution d’un tel système se fait par substitution, combinaison, graphiquement et par la méthode de
Cramer. Bien que toutes ces méthodes restent valables ici, nous allons rappeller toute de même la méthode
du déterminant ( ou méthode de Cramer ).

a) Méthode du déterminant ( ou méthode de Cramer )


Pour résoudre le système linéaire de deux équations de premier degré dans R2 en utilisant la méthode du
déterminant, on procède comme suit :

a b
♠ Calculer le déterminant du système : ∆ = 0 0 = ab0 − a0 b

a b

c b
♠ Calculer le déterminant de l’inconnue x : ∆x = 0 0 = cb0 − c0 b
c b

a c
♠ Calculer le déterminant de l’inconnue y : ∆y = 0 0 = ac0 − a0 c
a c

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PC GPM 2018
Chapitre : Equation-Inéquation-Système 11

Ces calculs étant faits, trois cas de figures se présentent :


I Si ∆ 6= 0, alors le 
système est de Cramer (admet un seul couple solution) et son ensemble solution est
∆x ∆y
S= ,
∆ ∆
I Si ∆ = 0 et (∆x 6= 0 ou ∆y 6= 0), alors les deux équations sont incompatibles et l’ensemble solution du
système est S = ∅
I Si ∆ = 0, ∆x = 0 et ∆y = 0, alors les deux équations sont compatibles et l’ensemble solution du système
est S = (x, y) ∈ R2 /ax + by = c
 
2 6x + 3y = 12 2x + 3y = −12
Exemple 0.41. Résoudre dans R les systèmes suivants : (S1 ) , (S2 ) ,
−2x − y = 6 −x − 3y = 6
(m2 + 2)x + 3y = 12
 
2x + 3y = 12
(S3 ) et (S4 ) , (m ∈ R)
−x − 3y = 6 −m2 x − 3y = 6

b) Système d’équations linéaires dans R2 avec paramètre


Exemple
 0.42. Résoudre dans R2 suivant
 les valeurs du paramètre m les systèmes suivants :
2x − my = m − 1 (2m − 1)x + (3m + 2)y = m + 4 mx − 3y = 5
(S1 ) , (S2 ) , (S3 )
(5 − m)x − 3y = 11 − 5m (m − 1)x + 2my = 2 4x + (m + 7)y = 15
Exercice
 0.1. Déterminer le nombre réel m pour que le système suivant ait un couple unique de solution :
(m − 1)x − 2y = m
(S1 ) . Résoudre alors ce système
4x − (m + 1)y = m + 1

c) Utilisation d’inconnues auxiliaires



√ 3

11 √x + 16y 2 = 531

 + 2(y − 5) = 5
Exemple 0.43. Résoudre dans R2 les systèmes suivants : (S1 ) , (S2 ) x − 1 ,
2
13 x19y = 629 −2

 + 7(y − 5) = 5
  x−1
5xy + 3x = 44 3(2x + 3y) − 5(3x + 4y) = −1
(S3 ) et (S4 )
2xy − 5x = −1 5(2x + 3y) − 8(3x + 4y) = −1

0.7.2 Systèmes lineaires dans R3 .


a) Systèmes lineaires de deux équations dans R3
Définition 0.10. On appelle système linéaire de deux équations dans R3 tout système de la forme :

ax + by + cz = d (L1 )
(4) (S)
a0 x + b0 y + c0 z = d0 (L2 )
Où les a, b, c, d, a0 , b0 , c0 et d0 sont des réels x, y et z sont des inconnues réels.
Pour résoudre un système linéaire deux équations dans R3 , on fixe une inconnue ; ce qui nous permet
d’avoir un système de deux équations dans R2 qu’on connait bien résoudre.
 
3 2x + 3y − 4z = 12 x + 3y = 6
Exercice 0.2. Résoudre dans R les systèmes (S1 ) et (S2 )
x + 3y + z = 6 −x − 2y + 3z = −8
Exercice 0.3. Un ménagère se rend au marché et achète des bananes, des manges et des ananas dont les
prix à l’unité sont respectivement 25F, 60F et 80. Elle achète un total de 12 fruits pou une somme de 640F .
Déterminer le nombre de fruits de chaque variété.

b) Systèmes lineaires de trois équations dans R3


Définition 0.11. On appelle système linéaire de trois équations dans R3 tout système de la forme :

 ax + by + cz = d (L1 )
(5) (S) a0 x + b0 y + c0 z = d0 (L2 )
 00
a x + b00 y + c00 z = d00 (L2 )
Où les a, b, c, d, a0 , b0 , c0 , d0 , a00 , b00 , c00 et d00 sont des réels x, y et z sont des inconnues réels.

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Chapitre : Equation-Inéquation-Système 12

La résolution d’un système linéaire de trois équations dans R3 se fais via la substition ou la méthode du
pivot de GAUSS. Nous allons dérouler ici la méthode du pivot de GAUSS.
La méthode du pivot de GAUSS consite à triangulariser le système (S) ci-desus. c’est-à-dire le rendre
équivalent à un système (S’) ci-après

 ax + by + cz = d (L1 )
(S 0 ) αy + βz = λ (L02 )
γz = µ (L03 )

Remarque 0.8. Deux systèmes sont dits équivalents lorsqu’ils ont le même ensemble solution.
Remarque 0.9. Lorsqu’on remplace une équation d’un système par la combinaison linéaire des équations
du système, On obtient un système equivalent au système initial.
La méthode du pivot de GAUSS se déroule comme suit :
I Fixer une des trois équations qu’on appelle pivot (supposons que notre pivot ici est (L1 ))
I Utiliser le pivot pour éliminer l’inconnue x dans les équations (L2 ) et (L3 ) ; on obtient ainsi les équations
(L02 ) et (L03 ) respectivement qui ne dépendent que des inconnues y et z.
I On fixe une des équations (L02 ) et (L03 ) (supposons qu’on a fixé (L02 ) puis on l’utlise pour éliminer l’nconnue
y dans l’équation (L03 )) ; ce nous conduit à l’équation (L003 ) qui ne dépend que de z.
I Le système triangulaire (S 0 ) est donc le système formé par (L1 ), (L02 ) et L003 dans cet ordre pour ce cas de
figure.
Exercice
 0.4. Résoudre par substitution,
 puis par la méthode dupivot de Gauss le système
 2x + 3y − 4z = 12  3x − 2y + 4z = 11  x+z =8
(S1 ) x + 3y + z = 6 , (S2 ) x − 6y = 7 et (S3 ) y + z = 10
−x − 2y + 3z = −8 7x + y − 4z = 5 x+y =5
  

Exercice 0.5. Dans un théâtre, le prix d’une place d’orchestre est de 180 francs, celui d’une place de corbeille
est 150 francs et celui d’une place de balcon est de 80 francs. Lorsque la salle est pleine, la recette des places
d’orchestre est le double de la recette des places de corbeille. La somme des nombres de places d’orchestre et
de corbeilles est le double du nombre des places de balcon. Le théâtre peut contenir 120 places. Quel est le
nombre de places de chaque catégorie ?

0.7.3 Programmation linéaire.


Un problème est ditde programmation linéaire lorsque sa résolution exige :
I la résolution d’un système de contraintes linéaires (système d’équations et (ou) d’inéquations)
I la recherche d’un optimum d’une fonction sur l’ensemble solutions du système de contraintes.
Exercice 0.6. Le plan est muni du repère (O, I, J).
1. Représenter graphiquement  l’ensemble E des points M de coordonnées (x, y) vérifiant le système d’in-

 x + 2y ≥ 6
5x + 4y ≤ 40

équation (Σ) d’inéquatins :

 x≥0
0≤y≤7

2. Parmi les points de E déterminer ceux dont les coordonnées :
I rendent maximale l’expression x + y ;
I rendent maximale en nombre entier x + y.
Préciser les valeurs de ces maximums.
3. Parmi les points de E déterminer celui dont les coordonnées rendent minimale l’expression 2x + y.
Préciser la valeur de ce minimum.
Exercice 0.7. Un artisant se voit confier par une bijoutérie le travail suivant : Il doit fabriquer des bracelets
en or et en argent de deux types A et B. Les consignes de fabrication sont les suivantes : chaque bracelet
doit contenir 10g d’or. De plus un bracelet de type A doit en outre contenir 20g d’argent et être décoré de 10
éclats de diament. Un bracelet de type B doit contenir 50g d’argent et 40 éclats de diament. L’artisant reçoit
207g d’or ; 600g d’argent et 450 éclats de diament. Le délait de travail est imposés et le travail de l’artisant
est rémunéré de la façon suivante : 200F pour un bracelet de type A et 270F pour un bracelet de type B.
Quelle nombre de bracelet de chaque type doit-il fabriquer pour obtenir le meilleur salaire possible.

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PC GPM 2018
Chapter One

BARYCENTRE ET LIGNES DE
NIVEAU

PC GPM 2018

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PC Rodrigue : 2018–2019
Contents

1 BARYCENTRE ET LIGNES DE NIVEAU 1

Contents 2
1.1 Rappels sur les vecteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.1.1 Généralites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.1.2 Produit scalaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Barycentre de deux points pondérés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.3 Barycentre de plus de deux points pondérés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.4 Utilisations des barycentres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.4.1 Réduction d’une somme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.4.2 Démontrer que trois points sont alignés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.4.3 Demontrer que trois droites sont concourantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.5 Détermination des lignes de niveau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.5.1 Ligne de niveau k de l’application f 7−→ M A · M B . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.5.2 Ligne de niveau k de l’application f 7−→ M A2 + M B 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.5.3 Ligne de niveau k de l’application f 7−→ αM A2 + βM B 2 avec α + β 6= 0 . . . . . . . 9
1.5.4 Ligne de niveau k de l’application f 7−→ M A2 − M B 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

1.1 Rappels sur les vecteurs


1.1.1 Généralites
−−→ −−→ −→ −−→ −→ −−→
Définition 1. Relation de Chasles: AB + BC = AC Propriété du paralélogramme:AB + AC = AD

1.1.2 Produit scalaire



− −→ −−→
u et →−
v désignent deux vecteurs non nuls du plan tels que → −
u = OA et → −
v = OB. H désigne le projecté
orthogonal de B sur la droite (OA). Le produit scalaire de →
− v est le nombre réel OA × OH, noté →
u par →
− −
u ·→

v.
Faire une figure

Proposition 1. →−u et →

v sont deux vecteurs du plan.
♣→−
u ·→

u = ||→

u ||2 ♣→−
u ·→
−v = ||→
− v || × cos(→
u || × ||→
− −
u ˆ, →

v) ♣→

u et →

v sont orthogonaux ⇐⇒ →

u ·→

v =0

1.2 Barycentre de deux points pondérés


Exemple introductif
Sachant que la balance ci dessous est en équilibre au point G:

1. Détermine la masse de l’objet en A sachant que celui en B est de 150kg.

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GPM Christian
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1.2 Barycentre de deux points pondérés 3

−→ −−→
2. Reduis la somme mA GA + mB GB où mA et mB sont les masses respectives des objets A et B puis
conclure.

Solution
1. Masse de l’objet A.
Pour qu’une balance soit en équilibre, il faut que les moments, c’est-à-dire le produit des longueurs des
bras par les masses correspondantes, soient égaux.
×GB
mA × GA = mB × GB ⇐⇒ mA = mBGA ⇐⇒ mA = 150×26 mA = 50kg
2. Reduction de cette somme.
−→ −−→ −→ −−→
mA GA + mB GB = 50GA + 150GB
−−→ −−→ −→ −−→
= 50(−3GB) + 150GB car GA = −3GB
−−→ −−→
= −150GB + 150GB
−→ −−→ →

Donc mA GA + mB GB = 0
G est le barycentre des points A et B pondérés par leurs masses de 50kg et de 150kg.
Définition 2. On appelle point pondéré, tout couple (M ; m) tels que M est un point du plan et m est un
nombre réel. m est appellé le coefficient de M .
Exemple (A; 2), (B; 23 )
−→ −−→ → −
S’il existe deux nombres réels α et β tels que: α + β 6= 0 et αAG + β BG = 0 où A, B et G sont des points du
plan, alors G est appelé barycentre des points pondérés (A; α) et (B; β).
Les réels α et β sont appelés coefficients respectifs de A et B. On note: G = bar{(A; α), (B; β)} où
A B
G = bar
α β
A B −→ −−→ → −
Soit G = bar . On a α + β 6= 0 et αAG + β BG = 0
α β
−→ −−→ →− −→ −−→ −→ →

αAG + β BG = 0 ⇐⇒ αAG + β(BA + AG) = 0
−→ −−→
⇐⇒ (α + β)AG = β AB
−→ β −−→
⇐⇒ AG = AB
α+β
B A −→ β −−→
Propriété 1. G = bar ⇐⇒ AG = α+β AB
β α
A B −−→ α −−→
On montre de même que: G = bar ⇐⇒ BG = α+β BA
α β
Remarque 1. ♠ (Homogénénéité) Le barycentre de deux points pondérés reste inchangé lorsqu’on multiplie
A B A B
chaque coefficient par un même nombre réel non nul. G = bar ⇐⇒ G = bar (k ∈ R∗ ).
α β kα kβ
♠ Lorque α = β, G est appelé isobarycentre des points A et B: c’est le milieu du segment [AB].
A B A B −→ −−→
G = bar ⇐⇒ G = bar ⇐⇒ AG = 12 AB.
α α 1 1
A B
♠ Le barycentre de deux points est toujours aligné avec ces points. G = bar ⇐⇒ G ∈ (AB).
α β
A B −→ β −−→
♠ Lorsque G = bar alors AG = α+β AB.
α β
β
♥ Si 0 ≤ α+β ≤ 1 alors le point G est situé sur le segment [AB].
♥ Si β
< 0 ou β PC GPM 2018
> 1 alors le point G appartient à la droite (AB) privé du segment [AB].
α+β α+β

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Christian
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1.3 Barycentre de plus de deux points pondérés 4

Exemple 1. A et B sont deux points dictincts du plan tel que AB = 3cm. Déterminons et construisons les
A B A B
points G et P tel que G = bar et P = bar
2 1 -6 3
A B −→ 1 −−→ −→ −−→
On a: G = bar ⇐⇒ AG = 2+1 AB ⇐⇒ AG = 13 AB.
2 1
A B −→ 3 −−→ −→ 3 −
−→ −→ −−→
De même P = bar ⇐⇒ AP = −6+3 AB ⇐⇒ AP = −3 AB ⇐⇒ AP = −AB.
-6 3
Faire une figure.

1.3 Barycentre de plus de deux points pondérés


Définition 3. Soit A, B et C trois points distincts du plan, α, β et λ des réels tels que α + β + λ 6= 0.
−→ −−→ −−→ → −
Il existe un unique point G tels que: αAG + β BG + λCG = 0 .
A B C
Ce point est appelé barycentre des points (A; α), (B; β) et (C; λ). On note G = bar
α β λ

A B C −→ −−→ −−→ →−
On a: G = bar . On a α + β 6= 0 et αAG + β BG + λCG = 0
α β λ
−→ −−→ −−→ →− −→ −−→ −→ −→ −→ →

αAG + β BG + λCG = 0 ⇐⇒ αAG + β(BA + AG) + λ(CA + AG) = 0
−→ −−→ −→
⇐⇒ (α + β + λ)AG = β AB + λAC
−→ β −−→ λ −→
⇐⇒ AG = AB + AC
α+β+λ α+β+λ
A B C −→ β −−→ λ −→
Propriété 2. G = bar ⇐⇒ AG = α+β+λ AB + α+β+λ AC
α β λ
A B C −−→ α −−→ λ −−→ −−→ α −→ β −−→
De même: G = bar ⇐⇒ BG = α+β+λ BA + α+β+λ BC ou CG = α+β+λ CA + α+β+λ CB
α β λ
Remarque 2. ♠ (Homogénénéité) Le barycentre de trois points pondérés reste inchangés lorqu’on multiplie
chacun des coefficients par un même nombre réel non nul.
A B C A B C
G = bar ⇐⇒ G = bar (k ∈ R∗ )
α β λ kα kβ kλ
♠ L’isobarycentre de trois points pondérés A, B et C est le centre de gravité du triangle ABC.
A B C A B C −→ −−→ −−→ → −
G = bar (α 6= 0) ⇐⇒ G = bar ⇐⇒ AG + BG + CG = 0 .
α α α 1 1 1

A B C
Exemple 2. ABC est un triangle quelconque. Déterminons et construisons le point G tels que: G = bar
1 2 -1
On a:
−→ −−→ −−→ → −
AG + 2BG − CG = 0
−→ −−→ −−→ →−
⇐⇒ AG + GC + 2GB = 0
−→ −−→ →−
⇐⇒ AC + 2GB = 0
−−→ −→
⇐⇒ 2GB = −AC
−−→ 1 −→
⇐⇒ BG = AC
2
Faire la figure.
Propriété 3. (Théorème des barycentres partiels)
A B C A B H C
Si G = bar ; (α + β + λ 6= 0) et H = bar alors G = bar
α β λ α β α+β λ

A B C −→ −−→ −−→ →−
Preuve On a G = bar ⇐⇒ αAG + β BG + λCG = 0 (1)
α β λ
A B −−→ −−→ →−
et H = bar ⇐⇒ αAH + β BH = 0 PC GPM 2018
α β

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Christian
PC Rodrigue : 2018–2019
1.4 Utilisations des barycentres 5

−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→


On a : αAG + β BG = α(AH + HG) + β(BH + HG)
−−→ −−→ −−→ −−→
= (αAH + β BH) + (αHG + β HG)

− −−→
= 0 + (α + β)HG
−→ −−→ −−→
αAG + β BG = (α + β)HG

−−→ −−→ →− H C
(1)⇐⇒ (α + β)HG + λCG = 0 . D’où G = bar
α+β λ

A B C −→
Exemple 3. Considerons G = bar et I le milieu du segment [BC]. Exprimons le vecteur AG en
-1 2 2


fonction de AI.
B C A I
On a: I milieu de [BC] ⇐⇒ I = bar D’après le théorème des barycentres partiels, on a: G = bar
2 2 -1 4
−→ −

Donc AG = 43 AI

Remarque 3. ♠ Le barycentre de (A; a), (B; b), (C, c), (A, d) est égal au barycentre de (A, a + d), (B, b), (C, c).
♠ Le barycentre de (A; 0), (B; b), (C; c) avec b + c 6= 0 est égal au barycentre (B; b), (C; c).

1.4 Utilisations des barycentres


1.4.1 Réduction d’une somme
−−→ −−→ −−→
Propriété 4. A, B, C et M désignent des points du plan, → −
u = αM A + β M B + λM C un vecteur du plan. (
A, B et C fixes, M quelconque).
−−→ A B C
♠ Si α + β + λ 6= 0 alors →

u = (α + β + λ)M G où G = bar
α β λ
♠ Si α + β + λ = 0 alors le vecteur →

u est constant et indépendant de M.

Preuve:
−−→ A B C
♠ α + β + λ 6= 0 alors il existe un point G tel que →

u = (α + β + λ)M G où G = bar
α β λ
On a:

− −−→ −−→ −−→
u = α M A + β M B + λM C
−−→ −→ −−→ −−→ −−→ −−→
= α(M G + GA) + β(M G + GB) + λ(M G + GC)
−−→ −−→ −−→ −→ −−→ −−→
= (αM G + β M G + λM G) + (αGA + β GB + λGC )
| {z }

− −−→
u = (α + β + λ)M G.

♠ Si α + β + λ = 0 alors α = −β − λ
−−→ −−→ −−→
et →

u = α M A + β M B + λM C
−−→ −−→ −−→
= (−β − λ)M A + β M B + λM C
−−→ −−→ −−→ −−→
= −β M A − λM A + β M B + λM C
−−→ −−→ −−→ −−→
= β(AM + M B) + λ(AM + M C)
−−→ −→
D0 où →

u = β AB + λAC.

Exemple 4. ABC est un triangle quelconque.


−−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→
Reduisons les sommes suivantes: →

u = −2M A + 3M B + M C et →−v = 3M A − 4M B + M C.
−−→ −−→ −−→ A B C −−→
♠→−
u = −2M A + 3M B + M C. On a: −2 + 3 + 1 = 2 6= 0. Posons G = bar ,→
−u = (−2 + 3 + 1)M G
PC GPM 2018 -2 3 1

COUR DE PREMIERE C NGUEGANG GPM


Christian
PC Rodrigue : 2018–2019
1.4 Utilisations des barycentres 6

−−→
D’où →−
u = 2M G
−−→ −−→ −−→
♠→

v = 3M A − 4M B + M C. On a 3-4+1=0 d’où →
−v est un vecteur constant et indépendant de M.
−−
→ −→ −−→ −−→ −→ −−→
Alors →

v = −4AB + AC ou →−v = 3BA + BC ou → −
v = 3CA − 4CB

− → − A B C
Remarque 4. Considerons que le plan est muni d’un repère (0, i , j ),G = bar .
α β λ
−−→ −−→ −−→ −−→
On a ∀ u ∈ P, αM A + β M B + λM C = (α + β + λ)M G.
−→ −−→ −−→ −−→
Posons M = O, on a: αOA + β OB + λOC = (α + β + λ)OG
−−→ α −→ β −−→ β −−→
⇐⇒ OG = OA + OB + OC
α+β+λ α+β+λ α+β+λ
α →
− →
− β →
− →
− β →
− →

= (xA i + yA j ) + (xB i + yB j ) + (xC i + yC j )
α+β+λ α+β+λ α+β+λ
αxA + βxB + λxC →− αyA + βyB + λyC →−
= ( ) i +( )j
α+β+λ α+β+λ
αxA +βxB +λxC
!
α+β+λ
Donc G αyA +βyB +λyC
α+β+λ

− →−
Exemple 5. Dans le plan muni du repère (O, i , j ), on donne A(-2; 1); B(3; 0) et C(3, 3). Déterminons les
A B C
coordonnées du point G = bar
-2 3 1
On a:
αxA + βxB + λxC −2(−2) + 3(3) + 1(3) 4+9+3
xG = = = =8
α+β+λ −2 + 3 + 1 2
αyA + βyB + λyC −2(1) + 3(0) + 1(3) −2 + 3 1
yG = = = =
α+β+λ −2 + 3 + 1 2 2
1
Donc G(8; )
2

1.4.2 Démontrer que trois points sont alignés


Méthode: Pour démontrer que trois points sont alignés, on peut démontrer que l’un est barycentre des deux
autres.
Exemple d’application:
ABC est un triangle, E est le milieu du segment [AB], F est le symétrique de A par rapport à C et G le point
−−→ −−→
vérifiant: BG = 23 BC.
1. Exprimer E et F comme barycentre de deux points.
A B C A
2. Vérifier que G = bar
1 1 2 -1
3. En déduire que les points E, F et G sont alignés.
Resolution

1. Exprimons E et F comme barycentre de deux points.


A B
(figure). E est le milieu de [AB] ⇐⇒ E = bar
1 1
F est le symétrique de A par rapport à C ⇐⇒ C est le milieu de [AF ]
−→ −−→ → −
⇐⇒ CA + CF = 0
−−→ −→ −−→ → −
⇐⇒ CF + F A + CF = 0
−−→ −→ → −
⇐⇒ 2CF + F A = 0
−−→ −→ → −
⇐⇒ 2CF − AF = 0
C A
⇐⇒ F = bar
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1.5 Détermination des lignes de niveau 7

A B C A
Donc E = bar et F = bar
1 1 2 -1

A B C A
2. Vérifions que G = bar
1 1 2 -1
−−→ −−→ 2 −−→ B C B C A A
On a BG = 23 BC = 2+1 BC D’où G = bar = bar
1 2 1 2 1 -1
A B C A
Donc G = bar
1 1 2 -1

3. Deduisons que les points E, F et G sont alignés.


A B C A E F
D’après la question 2, on a:G = bar = bar
1 1 2 -1 2 1

1.4.3 Demontrer que trois droites sont concourantes


Méthode: Pour montrer que des droites sont concourantes, il suffit de trouver un point commun à toutes ces
droites.
Exemple d’application:

→ −−→ −→ −→ −−→ −−→
ABC est un triangle. I, J et K sont des points tels que: AI = 13 AB; AJ = 34 AC et BK = 76 BC. Le point P est
barycentre du système {(A, 2); (B, 1); (C, 6)}. Démontrer que les droites (AK), (BJ) et (IC) sont concourantes
en P.
Resolution
Faire une figure.
Demontrons que les droites (AK), (BJ) et (IC) sont concourantes en P.
−→ −−→ −→ 1 − −→ A B
On a: AI = 13 AB ⇐⇒ AI = 2+1 AB ⇐⇒ I = bar
2 1
A B C I C
Or P = bar = bar D’où P ∈ (IC) (1)
2 1 6 3 6
−→ −→ 3 −→ A C A C
On a: AJ = 43 AC = 1+3 AC ⇐⇒ J = bar = bar
1 3 2 6
A B C P J
Or P = bar = bar D’où P ∈ (BJ) (2)
2 1 6 1 8
−−→ −−→ 6 −−→ B C
On a: BK = 76 BC = 1+6 BC⇐⇒ K = bar
1 6
A B C A K
Or P = bar = bar D’où P ∈ (AK) (3)
2 1 6 2 7
(1), (2) et (3) montrent bien que les droites (AK), (BJ) et (IC) sont concourantes en P.

1.5 Détermination des lignes de niveau


1.5.1 Ligne de niveau k de l’application f 7−→ M A · M B
f: P −→ R
Définition 4. Soit f une application tels que: −−→ −−→ , k un nombre réel.
M 7−→ M A · M B
On appelle ligne de niveau k de f l’ensemble (Γ) des points du plan P tel que f (M ) = k.

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1.5 Détermination des lignes de niveau 8

Soit M ∈ P, M ∈ (Γk ) ⇐⇒ f (M ) = k
−−→ −−→
⇐⇒ M A · M B = k
−−→ − → −−→ −→
⇐⇒ (M I + IA) · (M I + IB) = k où I est le milieu de [AB]
−−→ −−→ −−→ −→ − → −−→ − → −→
⇐⇒ M I · M I + M I · IB + IA · M I + IA · IB = k
−−→ −−→ − → −→ −→ −→
⇐⇒ M I 2 + M I · (IA + IB ) + IA · (−IA)
| {z }
⇐⇒ M I 2 − IA2 = k
⇐⇒ M I 2 = k + IA2
1
⇐⇒ M I 2 = k + ( AB)2
2
AB 2
⇐⇒ M I 2 = k + (E)
4
AB 2
♠ Si k + 4 < 0, (E) est impossible, d’où (Γk ) = ∅.
AB 2
♠ Si k + 4 = 0, M I 2 = 0 ⇐⇒ M=I , d’où (Γk ) = {I}.
q q
AB 2 AB 2 AB 2
♠ Si k + 4 > 0, ⇐⇒ M I = k+ 4 , d’où (Γk ) est le cercle de centre I et de rayon r = k+ 4 .

−−→ −−→
Propriété 5. La ligne de niveau k de l’application f définie par f (M ) = M A· M B peut être le vide, le singleton
{I} ou le cercle de centre I où I est le milieu de [AB].
−−→ −−→
Remarque 5. La ligne de niveau 0 de l’application f tels que f (M ) = M A · M B est le cercle de diamètre
[AB].

1.5.2 Ligne de niveau k de l’application f 7−→ M A2 + M B 2


Notons par (Γk ) cette ligne d niveau.

Soit M ∈ P, M ∈ (Γk ) ⇐⇒ f (M ) = k
⇐⇒ M A2 + M B 2 = k
−−→ −−→
⇐⇒ M A2 + M B 2 = k
−−→ − → −−→ −→
⇐⇒ (M I + IA)2 + (M I + IB)2 = k
−−→ −−→ − → − → −−→ −−→ −→ −→
⇐⇒ M I 2 + 2M I · IA + IA2 + M I 2 + 2M I · IB + IB 2 = k
−−→ −−→ − → −→ −→ −→
⇐⇒ 2M I 2 + 2M I · (IA + IB ) + IA2 + IB 2 = k
| {z }
⇐⇒ 2M I 2 + IA2 + IB 2 = k
⇐⇒ 2M I 2 + 2IA2 = k
⇐⇒ 2M I 2 = k − 2IA2
AB 2
⇐⇒ 2M I 2 = k − 2( )
2
AB 2
⇐⇒ 2M I 2 = k −
2
2k − AB 2
⇐⇒ M I 2 =
4
♠ Si 2k − AB 2 < 0, alors (Γk ) = ∅
♠ Si 2k − AB 2 = 0, alors (Γk = √{I}) √
2 2k−AB 2
♠ Si 2k − AB 2 > 0, alors M I = 2k−AB
2 et dans ce cas, (Γk ) est le cercle de centre I et de rayon r = 2 .

Exemple 6. A et B sont des points du plan tels que AB=4. Déterminons l’ensemble (Γ) des points M du plan

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1.5 Détermination des lignes de niveau 9

tel que: M A2 + M B 2 = 18.

Soit M ∈ (Γ) ⇐⇒ M A2 + M B 2 = 18
−−→ −−→
⇐⇒ M A2 + M B 2 = 18
−−→ − → −−→ −→
⇐⇒ (M I + IA)2 + (M I + IB)2 = 18
−−→ −−→ − → − → −−→ −−→ −→ −→
⇐⇒ M I 2 + 2M I · IA + IA2 + M I 2 + 2M I · IB + IB 2 = 18
−−→ −−→ − → −→ −→ −→
⇐⇒ 2M I 2 + 2M I · (IA + IB ) + IA2 + IB 2 = 18
| {z }
⇐⇒ 2M I 2 + IA2 + IB 2 = 18
⇐⇒ 2M I 2 + 2IA2 = 18
⇐⇒ 2M I 2 = 18 − 2IA2
4
⇐⇒ 2M I 2 = 18 − 2( )2
2
⇐⇒ 2M I 2 = 18 − 8 = 10
⇐⇒ M I 2 = 5

⇐⇒ M I = 5

Donc (Γ) est un cercle de centre I et de rayon r = 5.

1.5.3 Ligne de niveau k de l’application f 7−→ αM A2 + βM B 2 avec α + β 6= 0


Notons par (Γk ) cette ligne de niveau.

Soit M ∈ (Γk ) ⇐⇒ f (M ) = k
⇐⇒ αM A2 + βM B 2 = k
−−→ −−→
⇐⇒ αM A2 + β M B 2 = k
−−→ −→ −−→ −−→
⇐⇒ α(M G + GA)2 + β(M G + GB)2 = k où G = bar(A; α), (B; β)
−−→ −−→ −→ −→ −−→ −−→ −−→ −−→
⇐⇒ α(M G2 + 2M G · GA + GA2 ) + β(M G2 + 2M G · GB + GB 2 ) = k
−−→ −→ −→ −−→ −−→
⇐⇒ αM G2 + 2αM G · GA + αGA2 + βM G2 + 2β M G · GB + βGB 2 = k
−−→ −→ −−→
⇐⇒ (α + β)M G2 + 2M G · (αGA + β GB ) + αGA2 + βGB 2 = k
| {z }
2 2 2
⇐⇒ (α + β)M G + αGA + βGB = k
−→ β −−→ β 2
Or G = bar(A; α), (B; β) d0 où AG = β+α AB ⇔ AG2 = ( β+α α 2
) AB 2 de même BG2 = ( α+β ) AB 2

β 2 α 2
D0 où M ∈ (Γk ) ⇐⇒ (α + β)M G2 + α[( ) AB 2 ] + β[( ) AB 2 ] = k
β+α α+β
αβ 2 AB 2 + βα2 AB 2
⇐⇒ (α + β)M G2 = k −
(α + β)2
k αβ + βα2
2
⇐⇒ M G2 = − AB 2
α+β (α + β)3
2 2
k
Posons Z = α+β − αβ +βα
(α+β)3
AB 2 . D’où M ∈ (Γk ) ⇐⇒ M G2 = Z.
♠ Si Z<0, alors (Γk ) = ∅
♠ Si Z=0, alors (Γk ) = √
{G} √
♠ Si Z>0, alors M G = Z et (Γk ) est le cercle de centre G et de rayon r = Z.

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1.5 Détermination des lignes de niveau 10

1.5.4 Ligne de niveau k de l’application f 7−→ M A2 − M B 2


Notons par (Γk ) cette ligne de niveau.

M ∈ (Γk ) ⇐⇒ f (M ) = k
⇐⇒ M A2 − M B 2 = k
−−→ −−→
⇐⇒ M A2 − M B 2 = k
−−→ −−→ −−→ −−→
⇐⇒ (M A − M B) · (M A + M B) = k
−−→ −−→ −−→ −−→
⇐⇒ (BM + M A) · (M A + M B) = k
−−→ −−→ − → −−→ −→
⇐⇒ BA · (M I + IA + M I + IB) = k où I est le milieu de [AB]
−−→ −−→ − → −→
⇐⇒ BA · (2M I + IA + IB ) = k
| {z }
−−→ −−→
⇐⇒ BA · (2M I) = k
−−→ −−→
⇐⇒ 2BA · M I = k
−−→ −−→ k
⇐⇒ BA · M I =
2
(Γk ) est une droite perpendiculaire à la droite (AB).
−−→ −−→ k
M ∈ (Γk ) ⇐⇒ BA · M I =
2
k
⇐⇒ BA × HI =
2
où H est le projecté orthonal de M sur (AB). Donc (Γk ) est le droite passant par H et perpendiculaire à (AB)
k
avec HI = 2×BA .
Exemple
A et B sont deux points du plan tels que AB=6cm. Déterminer et construire l’ensemble (D) des points M du
plan tel que M A2 − M B 2 = −12

M ∈ (D) ⇐⇒ M A2 − M B 2 = −12
−−→ −−→
⇐⇒ M A2 − M B 2 = −12
−−→ −−→ −−→ −−→
⇐⇒ (M A − M B) · (M A + M B) = −12
−−→ −−→ −−→ −−→
⇐⇒ (BM + M A) · (M A + M B) = −12
−−→ −−→ − → −−→ −→
⇐⇒ BA · (M I + IA + M I + IB) = −12 où I est le milieu de [AB]
−−→ −−→ − → −→
⇐⇒ BA · (2M I + |IA + IB ) = −12
{z }
−−→ −−→
⇐⇒ BA · (2M I) = −12
−−→ −−→
⇐⇒ 2BA · M I = −12
−−→ −−→ −12
⇐⇒ BA · M I =
2
⇐⇒ BA × HI = −6
−6
⇐⇒ HI =
BA
⇐⇒ HI = −1

Donc (D) est la droite passant par H et perpendiculaire à la droite (AB). Construction
Exercice d’application1.
ABC est un triangle équilatéral.
A B C
1. a Construire le point I défini par I = bar
1 4 -1
A B
b Construire le point J défini par I = bar
1 3
PC GPM −−→ 2018
−−→ −−→ −−→ −−→
c En déduire l’ensemble des points M du plan tels que: ||AM + 4BM − CM || = ||M A + 3M B||

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1.5 Détermination des lignes de niveau 11

2. En s’inspirant de la question 1., déterminer l’ensemble des points M du plan tels:


−−→ −−→ −−→ −−→ −−→
||5AM − BM − 2CM || = ||AM + BM ||

Exercice d’application2.
[AB] est un segment de longueur 10Cm. On note (Em ) l’ensemble des points M du plan tels que:
−−→ −−→
||m2 M A2 + (2m − 3)M B|| = AB où m désigne un nombre réel.

1. a Pour quelle(s) valeur(s) de m le barycentre Gm des points pondérés (A, m2 ) et (B, 2m − 3) existe-t-il?
b Pour un tel m, montrer que:

M ∈ (Em ) ⇐⇒ |m2 + (2m − 3)|M Gm = AB.

c En déduire suivant les valeurs de m l’ensemble (Em ).

2. Construire (E2 ); puis (E3 ).

Exercice d’application3.
PM
P et Q sont deux points fixés du plan. On note Ek ={M du plan tel que QM = k} où k est un nombre réel
positif non nul.

1. Caractériser E1 .

2. On suppose k 6= 1.
−−→ −−−→
a Montrer que M ∈ Ek ⇔ OM • O0 M = 0 ou O = bar{(P, 1); (Q, k)} et O0 = bar(P, 1); (Q, −k)
b Caractériser Ek pour k 6= 1.
c Application: On donne PQ=4cm. Déterminer et construire E2 .

Exercice d’application4.
On considère un triangle ABC. On désigne par a, b et c les longueurs respectives des côtes [BC], [AC] et [AB].
On note Ab l’angle BAC
\ du triangle,(0 < Ab < π).

1. Construire le point G barycentre du système (A; −1); (B; 1); (C; 1)


Quelle est la nature du quadrilatèrre ABGC?

2. On considère la fonction ϕ associée au triangle ABC, qui à tout point M associe le réel
ϕ(M ) = −M A2 + M B 2 + M C 2 .

(a) Montrer que GA2 = b2 + c2 + 2bc cos Ab et en déduire que ϕ(M ) = GM 2 − 2bc cos A.
b
(on pourra utiliser le théorème des médianes et la relation d’Al-Kashi)
(b) Discuter selon les valeurs de Ab la nature de Γ ligne de niveau 0 de ϕ.

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Chapitre Premier

GEOMÉTRIE ANALYTIQUE DU
PLAN

O„bjec‰t…fš :

 E€qˆu€aˆt‰i€o”n‡ €d‡'ˆu’n€e €dˆr€oŠiˆte €co”n’n€aˆiŒsŒs€a’nˆt ˆu’n‡ •vƒec‰te‰uˆr‡ •n€oŠr’m€a„l.

 R€éco”n’n€aˆiˆt‰r€e €d€e‰u›x €dˆr€oŠiˆteš Œp€aˆr€a„l…lè…leš €oŠu‡ €oŠrˆt‘h€o‚go”n€a„leš €à‡ „l˜€aˆi€d€e €d€e „le‰uˆrŒš •vƒec‰te‰uˆrŒš

•n€oŠr’m€aˆu›x.

 E€c‰rˆiˆr€e „l˜€éqˆu€aˆt‰i€o”n‡ •n€oŠr’m€a„le €d‡'ˆu’n€e €dˆr€oŠiˆte.

 D€é‰te‰r’mˆi’n€e‰r‡ „la‡ €dˆiŒsˆta’n€ce €d‡'ˆu’n‡ Œp€oŠi’nˆt €à‡ ˆu’n€e €dˆr€oŠiˆte.

 D€é‰te‰r’mˆi’n€e‰r‡ „leš €éqˆu€aˆt‰i€o”nŒš Œp€aˆr€a’m€é‰t‰rˆi€qˆu€eš €e‰t €caˆrˆtésˆi€e“n’n€eš €d‡'ˆu’n‡ €ce‰r€c…le.

 V€é‰rˆi„f‰i€e‰r‡ €qˆu‡'ˆu’n‡ Œp€oŠi’nˆt €aŒpŒp€aˆrˆt‰i€e“nˆt €à‡ ˆu’n‡ €ce‰r€c…le.

 D€é‰te‰r’mˆi’n€e‰r‡ „l˜€éqˆu€aˆt‰i€o”n‡ €d€e „la‡ €dˆr€oŠiˆte : ˆta’n€ge“nˆte €à‡ ˆu’n‡ Œp€oŠi’nˆt €dˆu‡ €ce‰r€c…le €e‰t „la‡

ˆta’n€ge“nˆte €à‡ ˆu’n‡ €ce‰r€c…le Œp€aŒsŒs€a’nˆt Œp€aˆr‡ ˆu’n‡ Œp€oŠi’nˆt €eœx‰té‰rˆi€e‰uˆr‡ €à‡ €ce €ce‰r€c…le .

 E€qˆu€aˆt‰i€o”n‡ €dˆu‡ €ce‰r€c…le €c‰iˆr€co”nŒs€c‰rˆiˆt €à‡ ˆu’n‡ ˆt‰rˆi€a’n€g…le

I DROITES DU PLAN.
I.1 Èquation cartésiènne d’une droite.


− → −
Soient R(O, i , j ) un répère orthonormal du plan. a, b et c trois réels tels que a et b ne

sont pas tous deux nuls.

1. La droite D passsant par le point A de coordonnées (xA ; yA ) dans R et dirogée par le

vecteur non nul →



u (−b; a) admet une équation cartésienne de la forme : ax + by + c = 0

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I DROITES DU PLAN. 3

2. Réciproquement, l’ensemble des points du plan d’équation : ax + by + c = 0 est une

droite dirigée par →



u (−b; a) .

Exemple.

− → −
R(O, i , j ) un répère orthonormal du plan. D une droite passant par A(1; −1) et dirigée par

le vecteur →

u (1; 2). Détermine une équation cartésienne de D.

I.2 Droite définie par un point et un vecteur normal.

Definition 1. Soit D, une droitedu plan et →



n un vecteur non nul, orthogonal à un vecteur

directeur de D.→

n est un vecteur normal à D.

Proposition 1. Le plan est rapporté à un répère orthonormé. On considère la droite D,

d’équation cartésienne : ax + by + c = 0. Alors le vecteur →



u (−b; a) est un vecteur directeur

de D et →

n (a; b) est un vecteur normal de D.

Proposition 2. Équation d’une droite définie par un point et un vecteur normal



− → −
Dans un répère orthonormé (O, i , j ), la droite D passant par le point A(xA ; yA ) et de

vecteur normal →

n (a; b) a pour équation a(x − xA ) + b(y − yA ) = 0.

PREUVE

I.3 Parallélisme et orthogonalité de droites.

( schéma à faire sur géogebra)

Soient D et (D0 ) deux droites d’équations cartésiennes respectives ax + by + c = 0 et




a0 x + b0 y + c0 = 0 et de vecteurs normaux respectifs →

n (a; b) et n0 (a0 ; b0 ) dans R où (a; b) ∈

R2 − (0; 0) et (a0 ; b0 ) ∈ R2 − (0; 0).

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I DROITES DU PLAN. 4



– D et (D0 ) sont paralèles si, et seulement si→

n (a; b) et n0 (a0 ; b0 ) sont colinéaires. c’est à

dire ab0 − a0 b = 0

– Si D et (D0 ) ne sont pas parallèles, alors elles ont un unique point d’intersection.

– D et D0 sont perpendiculaires si, et seulement si, aa0 + bb0 = 0

I.4 Répresentation paramétrique d’une droite.


− → −
Proposition 3. Soit R(O, i , j ) un répère du plan. Soit D) la droite passant par un point

A(xA ; yA ) dans R et dirigée par le vecteur non nul →



u (α; β). D) admet comme répresentation
(
x = xA + αt
paramétrique : D : , t∈R
y = yA + βt

PREUVE

− → −
Exemple : Le plan est muni d’un répère orthonormé (O, i , j ). Détermine une répresentation

paramétrique de la droite D), passant par A(1; −3) et dirigée par →



u (3; 4)

Exercice d’application :Calculer une équation cartésienne puis une équation paramétrique de

la droite D)

1. Passant par A(1; −3) et de vecteur normal →



n (3; 4)

2. Passant par A(2; 0) et de vecteur directeur →



u (−3; 4)

3. Passant par A(−1; −2) et B(3; −3)

4. Médiatrice du segment [AB] où A(−1; −2) et B(3; −3)

5. Passant par l’origine du répère et parallèle à la droite L) déquation x − y = 2


(
x = 1 + −2t
6. passant par A(−1; −2) et perpendiculaire à la droite L0 : , t∈R
y = −2 + t

I.5 Equation normale d’une droite.

Definition 2. αx + βy = c est une équation normale d’une droite si α2 + β 2 = 1

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I DROITES DU PLAN. 5

Méthode

Pour obtenir une équation normale d’une droite ayant pour équation cartésienne ax+by +c =

0, il suffit de diviser les deux membres de cette équattion par la norme du vecteur normal



n (a; b) et on obtient : √ a x + √ b y + √ c =0
a2 +b2 a2 +b2 a2 +b2

I.6 Distance d’un point à une droite.

Definition 3. Soit D) une droite et M un point du plan. On appelle distance de M à D)

notée d(M, D), la plus petite distance entre M et un point quelconque de D).


− → −
Proposition 4. Soit R(O, i , j ) un répère orthonormal direct du plan. Soit D) une

droite du plan : passant par un point M (xM ; yM ), de vecteur directeur →



u , de vecteur

normal →

n et d’équation ax + by + c = 0. Soit M (xM ; yM ) un point du plan, alors

−−→ − −−→ −
|det(AM , →
u )| |AM • →
n )| |axM + byM + c|
d(M, D) = →
− = →
− = √
kuk knk a2 + b2

I.7 Calcul de surface.

( schéma à faire sur géogebra)

1. [Rappels]

det(−

u ,−

– sin(→

u,→
\ −
v)= k−

u k×k−
v)

vk


→u •−

– cos(→

u,→
\ −
v)= k−

v
u k×k−→vk

2. [Aire]

(a) L’aire A du triangle ABC est donné par :

1 −−→ −→ 1 −−→ −−→ 1 −→ −−→


A = |det(AB, AC)| = |det(BC, BA)| = |det(CA, CB)|
2 2 2

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II CERCLES 6

(b) L’aire A du parallélogramme ABCD est donné par :

−→ −−→ −−→ −→
A = |det(AC, DC)| = |det(AB, AC)|

−→
\ −−→
Preuve : Soit ABC un triangle et H le projeté orthogonal de A sur (BC). On a : sin(AC, BC) =
−→ −
−→ −→ −−→
det(AC,BC) \ AH
AC×BC or sin(AC, BC) = AC . Ainsi

BC × AH AC × BC × sin Cb 1 −→ −−→
A= = = det(AC, BC)
2 2 2


− → −
Exemple :l’unité est le centimètre. dans un répère orthonormé (O, i , j ),on donne

A(−2; 2), B(2; 2) et C(0; −2).

1. Calculer la distance du point C à la droite (AB)

2. Calculer de deux manière l’aire du triangle ABC

3. Déterminer les coordonnées du point D tel que ABCD soit un parallélogramme.

4. Calculer l’aire de ce parallélogramme.

II CERCLES
II.1 Définition

( schéma à faire sur géogebra) le cercle de centre Ω et de rayon R > 0 est l’ensemble
−−→
des points du plan situés à une distance R de Ω. {M ∈ P/kΩM k = R}. Ce cercle est noté

C(Ω; R)

II.2 Equation cartésienne d’un cercle

Une équation cartésienne du cercle de centre Ω(a; b) et de rayon R > 0 est donnée par

(x − a)2 + (y − b)2 = R2 ou sous forme developpée : x2 + y 2 − 2ax − 2by + c = 0

Exemple :

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II CERCLES 7


− → −
1. dans un répère orthonormé (O, i , j ),on donne A(−1; 2). Donner la nature et les

éléments caractéristiques de l’ensemble des points M (x; y) du plan tels que AM =

2.Préciser une équation cartésienne.

2. Dans chacun des cas, déterminer l’ensemble des points M (x; y) du plan.

(a) x2 + y 2 − 2x + y + 1 = 0

(b) x2 + y 2 − 2x + 4y + 5 = 0

(c) x2 + y 2 − 4x − 6y + 7 = 0

II.3 Répresentation paramétrique D’un cercle

Soit (C) le cercle de centre Ω(a; b) et de rayon R > 0. le système

(
x = a + R cos Θ
(C) : , Θ∈R
y = b + R sin Θ


− → −
est appelé représentation paramétrique de (C) dans le répère (O, i , j ).

Exemple :


− → −
1. dans un répère orthonormé (O, i , j ),on donne A(−1; 2) et B(3; −2). Donner la répré-

sentation paramétrique du cercle de diamètre [AB].

2. Préciser la nature et les éléments caractéristiques de l’ensemble (C) de représentation


(
x = −2 + 3 cos Θ
paramétrique : , Θ ∈ R. Puis déterminer une équation carté-
y = 2 + 3 sin Θ
sienne.

3. Préciser la nature et les éléments caractéristiques de l’ensemble (C) de représentation


(
x = −2 + 3 sin α
paramétrique : , α ∈ R. (Poser Θ = α + π2 )
y = 2 + 3 cos α

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II CERCLES 8

II.4 Equation de la tangente à un cercle en un point.

( schéma à faire sur géogebra) Soit (C) un cercle d’équation cartésienne x2 + y 2 − 2ax −

2by + c = 0 et A(xo ; yo ) un point de (C). la tangente à (C) en A a pour équation :xxo + yyo −

a(x + xo ) − b(y + yo ) + c = 0

.Preuve :

− → −
Exemple : dans un répère orthonormé (O, i , j ),on donne A(−1; 2) et B(3; −2).

– Donner une équation de la tangente en A au cercle (C) de diamètre [AB]

– Déterminer une équation des tangentes à (C) passant par P (1; 5)

II.5 Caractérisation d’un cercle


− → −
Soit (O, i , j ) un répère orthonormé. Soient A(xA ; yA ) et B(xB ; yB ) deux points du plan.
−−→ −−→
Soit (C) l’ensemble des points M (x; y) du plan vérifiant : M A • M B = 0. Alors (C) est le

cercle de diamètre [AB]

II.6 Equation d’un cercle inscrit dans un triangle ou circonscrit à un tri-


angle

T.P

− → −
dans un répère orthonormé (O, i , j ),on donne A(0; 4), C(3; 0) et B(−3; 0).

1. Vérifier que les points A, C et B ne sont pas alignés

2. Déterminer les coordonnées du point Ω point de rencontre des médiatrices du triangles

3. Ecrire l’équation cartésienne du cercle circonscrit au triangle ABC

4. Déterminer l’équation cartésienne de la droite (BC)

5. Déterminer une équation des bissectrices intérieures du triangle ABC

6. Vérifier que ces trois droites sont concourantes en un point O

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III POSITIONS RELATIVES DE DROITES ET CERCLES 9

7. Ecrire l’équation cartésienne du cercle inscrit dans le triangle ABC

III POSITIONS RELATIVES DE DROITES ET CERCLES


III.1 Intersection d’un cercle et d’une droite ( schéma à faire sur géoge-
bra).

Soient (D) une droite et (C) le cercle de centre Ω et de rayon R

1. Si d(Ω, (D)) > R, alors (D) et (C) sont disjoints.

2. Si d(Ω, (D)) < R, alors (D) et (C) se coupent en deux points

3. Si d(Ω, (D)) = R, alors (D) et (C) se rencontrent en un seul point. Si M est ce point,

on dit que (D) est tangente au cercle (C) au point M . M est le projeté orthogonal de

Ω sur (D)

T.P : Comment déterminer les coordonnées du (des) point(s) de rencontre



− → −
Dans un répère orthonormé (O, i , j ),on donne la droite (D) d’équation 2x − y − 2 = 0 et

le cercle (C) d’équation x2 + y 2 − 4x + 6y + 3 = 0.

1. Etudier les positions de (D) et (C)

2. Déterminer eventuellement les coordonnées des des points d’intersection de (D) et (C)

3. Rétrouver graphiquement les résultats precedents.

III.2 Intersection de deux cercles ( schéma à faire sur géogebra).

0 0 0
Soient (C) le cercle de centre Ω et de rayon R et (C ) le cercle de centre Ω et de rayon R .

0 0 0
1. Si d(Ω, Ω ) > R + R , alors (C ) et (C) sont disjoints extérieurement

0 0 0
2. Si d(Ω, Ω ) < |R − R |, alors (C ) et (C) sont disjoints intérieurement

0 0 0
3. Si d(Ω, Ω ) = R + R , alors (C ) et (C) sont tangents extérieurementen un point P

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III POSITIONS RELATIVES DE DROITES ET CERCLES 10

(𝑐) ∩ (𝑐’) = ∅ (𝑐) ∩ (𝑐’) = ∅ (𝑐) 𝑒𝑡(𝑐’) sont tangents extérieurement

(𝑐) 𝑒𝑡(𝑐’) sont tangents intérieurement (𝑐) 𝑒𝑡(𝑐’) sont sécants

0 0 0
4. Si d(Ω, Ω ) = |R − R |, alors (C ) et (C) sont tangents intérieurement en un point P

0 0 0 0 0
5. Si |R − R | < d(Ω, Ω ) < R + R , alors (C ) et (C) sont sécants.(C ) ∩ (C) contient
0
exactement deux points P1 et P2 . la droite (ΩΩ ) est la médiatrice du segment [P1 P2 ]

APPLICATION.
0
On (C) et (C ) deux cercles d’équations respectives(x − 2)2 + (y + 3)2 − 36 = 0 et (x + 6)2 +

(y − 3)2 − 25 = 0.

1. Déterminer la position relative des deux cercles

2. les coordonnées de leur(s) éventuel(s) point(s) d’intersection

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ANGLES ORIENTES ET TRIGONOMETRIE


Objectifs
 Déterminer la mesure d’un angle orienté
 Déterminer la mesure principale d’un angle orienté
 Lire le cercle trigonométrique et appliquer les formules trigonométriques
 Résoudre les équations et inéquations trigonométriques.

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Cette première propriété permet de démontrer le parallélisme de deux droites ou l'alignement de trois
points.

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a) Limites des sinus et cosinus

Pour toute valeur de x, on a : -1≤Sin(x)≤1

Pour toute valeur de x, on a : -1≤Cos(x)≤1

b) Pythagore et les sinus et cosinus

Pour toute valeur de x, on a : Sin2(x)+Cos2(x)=1

c) Parité et périodicité

La fonction sinus est impaire, càd pour tout x, Sin (-x)=- Sin(x)

La fonction cosinus est paire, càd pour tout x, Cos (-x)= Cos(x)

Les fonctions sinus et cosinus sont périodiques de périodes 2π, ce qui signifie que :

Pour toute valeur de x, on a Sin(x+2π)=Sin(x)

Pour toute valeur de x, on a Cos(x+2π)=Cos(x)

d) Symétries dans le cercle

Par symétrie dans le cercle trigonométrique, on peut facilement voir que :

Sin(π-x)=Sin(x) Cos(π-x)=-Cos(x)

e) La tangente d’un nombre réel

Soit x un réel quelconque tel que Cos(x) soit non nul alors


=  

Pour les angles remarquables nous avons :

x 0


6 4 3 2
Sinx 0 1 √2 √3 1
2 2 2
Cosx 1 √3 √2 1 0
2 2 2
tanx 0 √3 1 √3
3

f) formules d’addition

Propriétés

Pour tout nombres réels a et b on a :

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1) Cos(a-b) = Cos(a)Cos(b) + Sin(a)Sin(b)


2) Cos(a+b) = Cos(a)Cos(b) - Sin(a)Sin(b)
3) Sin(a-b) = Sin(a)Cos(b) - Cos(a)Sin(b)
4) Sin(a+b) = Sin(a)Cos(b) + Cos(a)Sin(b)

  
Exemple : Calculer ( ) ( )  ( )
  

  
On pourra remarquer que = −
  

g) formules de duplication et de linéarisation

Propriétés

Pour tout nombres réels a on a :

5) Cos(2a) = Cos2(a) – Sin2(a)


6) Sin(2a) = 2Sin(a)Cos(a)
 !"#
7) Cos2(a) =

$ !"#
8) Sin2(a) =


V. Equations et Inéquations Trigonométriques

V.1 Equation du type Cosx=a, Sinx=a, tanx=a

 Soit à résoudre l’équation cosx=a où x est l’inconnu et a un nombre réel donné.


• Si a < -1 ou a > 1, cette équation n’a pas de solution
• Si a ≤ -1 et a ≤ 1, il existe un nombre réel α telque Cos(x) = α
Cos(x)= a ⇔  = &

⇔  = & + 2(
)  = −& + 2(
( ∈ +

 Soit à résoudre l’équation Sinx=a où x est l’inconnu et a un nombre réel donné.


• Si a < -1 ou a > 1, cette équation n’a pas de solution
• Si a ≤ -1 et a ≤ 1, il existe un nombre réel α telque Sin(x) = α
Sin(x)=a ⇔  = &

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⇔  = & + 2(
)  =
− & + 2(
( ∈ +

 Soit à résoudre l’équation tanx=a où x est l’inconnu et a un nombre réel donné.


∀ a ∈ - tan(x)=a ⇔ ∃ & ∈ - /01)/ tan () = tan (&)

⇔  = & + 2(
)  =
+ & + 2(
( € +

⇔  = & + (
( € +

Propriétés1

Pour tout nombre réel x et α on a :

 = & ⇔  = & + 2(


)  = −& + 2(
( ∈ +

Propriétés2

Pour tout nombre réel x et α on a :

 = & ⇔  = & + 2(


)  =
− & + 2(
( ∈ +

Propriétés3

Pour tout nombre réel x et α telque tan(x) et tan(α) sont définis, on a :

  =  & ⇔  = & + (
( ∈ +

Exemples d’applications : résoudre les équations suivantes

√  √
Cos(2x)= -  Sin(x- )= -  tan(-3x) = 1.

V.2 Equation du type aCos(x) + bSin(x) +c = 0

Soit à résoudre dans R une équation du type aCos(x) + bSin(x) +c = 0

• Si a=0 ou b=0 On se ramène au type Cosx=a ou Sinx=a


• Si a≠0 et b≠0, alors a2+b2≠0 et on a :
# 8
aCos(x) + bSin(x) = √  + 6  (√#7  + 
87 √#7 87

# 8
or (√#7 ) + (√#7 ) = 1 donc il existe un nombre reel β tel que :
8 7 8 7

# 8
Cos(β)= √#7 et Sin(β) =
87 √#7 8 7

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On en déduit que: aCos(x) + bSin(x) = √  + 6  (9 + 9)


= √  + 6  ( − 9)
$:
On est ainsi ramené à résoudre l’équation : ( − 9) =
√#7 87

Exemples d’applications : résoudre l’équation suivante

√ √
1/2Cosx - 
 = 

Autres Equation trigonométriques en TD


Inéquations trigonométriques en TD
Voire la fiche en Annexe pour un récapitulatif des formules

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TRIGONOMETRIE

Mesures principales des angles remarquables Angles associés

π π π π
x
cos ( − x ) = cos x sin ( − x ) = − sin x
0
6 4 3 2

sinx 0
1 2 3
1
cos ( π − x ) = − cos x sin ( π − x ) = sin x
cos ( π + x ) = − cos x sin ( π + x ) = − sin x
2 2 2
3 2 1
cosx 1 0
π  π 
2 2 2 cos  − x  = sin x sin  − x  = cos x
3 2  2 
tanx 0 1 3
3
1
1 + tan 2 x =
cos 2 x + sin 2 x = 1 cos 2 x

cos ( a − b ) = cos a cos b + sin a sin b cos 2 x = cos 2 x − sin 2 x

cos ( a + b ) = cos a cos b − sin a sin b = 2 cos 2 x − 1

sin ( a − b ) = sin a cos b − cos a sin b = 1 − 2sin 2 x

sin ( a + b ) = sin a cos b + cos a sin b


sin 2 x = 2 sin x cos x
cos x = cos a équivaut à s in x = sin a éq u iv au t à
tan x = tan a équivaut à
 x = a + 2 k π , k ∈ ZZ  x = a + 2 k π , k ∈ ZZ
  x = a + k π , k ∈ ZZ
 ou x = − a + 2 k π , k ∈ ZZ  o u x = π − a + 2 k π , k ∈ ZZ

′ ′ ′ 1
( cos x ) = − sin x ( sin x ) = cos x ( tan x ) = 1 + tan 2 x =
cos 2 x
′ ′ ′ u′
( cos u ) = − u ′ sin u ( sin u ) = u ′ cos u ( tan u ) = u ′ (1 + tan 2 u ) =
cos 2 u
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⋆ ⋆ Chapitre Un ⋆ ⋆

FONCTIONS NUMÉRIQUES ET
APPLICATIONS

1.1 Généralités

1.1.1 Définition

Définition 1 : Soit E et F deux ensembles. On appelle fonction de E vers F toute relation


f définie de E vers F et notée f ∶ E Ð→ F qui à tout élément de l’ensemble de départ E
associe au plus un élément de l’ensemble d’arrivé F.
Si à x ∈ E est associé y ∈ F par f alors on note f (x) = y et on dit que y est l’image de x
par f et x est un antécédent y par f. L’ensemble des éléments de E possédant une image
par f est appelé ensemble de définition de f noté généralement Df .

Exemple 2 : Parmi les relations suivantes, identifier celle qui sont des fonctions et don-
ner leurs ensemble de définition.

Exemple 3 : Donner le domaine de définition des fonctions suivantes :


2x2 − 4 √
f ∶ R Ð→ R, x z→ x2 − 4, g ∶ R Ð→ R, x z→ 2 , h ∶ R Ð→ R, x z→ 3x2 − 9.
x −1
Remarque 4 : L’ensemble de définition d’une fonction f n’est pas toujours égal à l’en-
semble de départ cette fonction.

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1
1.1. Généralités

Définition 5 : On appelle application toute fonction dont l’ensemble de définition est


égal à l’ensemble de départ.

Exemple 6 : La fonction f de l’exemple précédent est une application.

Remarque 7 : Soient f et g deux fonctions. On dit que f = g si :

1. f et g ont même ensemble de départ et même ensemble d’arrivée ;

2. Df = Dg

3. pour tous x ∈ Df , f (x) = g(x).

Exemple 8 : Comparez les fonctions f ∶ x z→ −x + 6 et g ∶ x z→ ∣x − 2∣ + 4 sur R, sur


] − ∞; 2[ et sur ]2; +∞[.

Définition 9 (Prolongement et restriction) : Soit E et E ′ deux parties de R telles


que E ′ ⊆ E. Soit f ∶ E Ð→ F et g ∶ E ′ Ð→ F. deux fonctions Si pour tout x ∈ E ′ , on a
f (x) = g(x), on dit que f prolonge (ou f est un prolongement de) g à E ou que g est la
restriction de f à E ′ .

Exemple 10 : On considère la fonction f définie par f (x) = ∣x − 2∣ − 4∣x + 3∣

1. Écrire F sans le symbole valeur absolue.

2. Déterminer les fonction g, h et u restriction de f sur ] − ∞; −3], [-3,2] et sur ]2; +∞[.

1.1.2 Composition des fonctions

Définition 11 : Soient f ∶ E Ð→ F et g ∶ F Ð→ G deux fonctions. on appelle composition


de f par g la fonction notée g ○ f définie de E vers G pour tout x ∈ Df tel que f (x) ∈ Dg
par g ○ f (x) = g[f (x)].

Conséquence immédiate : x ∈ Dg○f si et seulement si x ∈ Df et f (x) ∈ Dg .

Exemple 12 : On considère les fonctions f, g et h définies par : f (x) = x − 3, g(x) = 2x2


et h(x) = 1
x2 −1 .

1. Déterminer Df , Dg , Dh , Df ○h et Dh○f , Dh○h.

2. Déterminer g ○ f et f ○ g puis les comparer.

3. Déterminer g ○ (f ○ h) et (f ○ g) ○ h puis les comparer.

PC GPM 2018
2
1.1. Généralités

Remarque 13 : Soientt f : E Ð→ F, g ∶ F Ð→ G et h ∶ G Ð→ H trois fonctions. Alors on


a f ○ (g ○ h) = (f ○ g) ○ h. On dit que la composée des fonctions est associative et on note
f ○ (g ○ h) = (f ○ g) ○ h = f ○ g ○ h.
2
Exemple 14 : On considère les fonctions f et g définies par f (x) = et g(x) =
x2 −4
x2 − 2
.
x2 − 4
1. Déterminer trois fonctions u, v et w telles que f (x) = u ○ v ○ w(x).

2. Déterminer trois fonctions h, t et s telles que g(x) = h ○ t ○ s(x).

1.1.3 Applications injectives, surjectives, bijectives

Définition 15 : Soit f ∶ E Ð→ F une application.

1. On dit que f est injective si et seulement tout élément de F a au plus un antécédent


par f ; c’est-à-dire ∀x1 , x2 ∈ E si f (x1 ) = f (x2 ) alors x1 = x2 .

2. On dit que f est surjective si et seulement tout élément de F a au moins un antécédent


par f c’est-à-dire ∀y ∈ F ∃x ∈ F tel que y = f (x).

3. On dit que f est bijective (ou que f est une bijection) tout élément de F admet
exactement un antécédent par f. ∀y ∈ F ∃!x ∈ F tel que y = f (x).

Exemple 16 : On considère l’application f : R ∖ {1} Ð→ R définie par f (x) = 2x−1


x−1 . 2 n’a
pas d’antécédent par f donc f n’est pas surjective. Par contre pour tout y ∈ R ∖ {2} son
antécédent est x = y−1
y−2 , donc f est injective. f n’est donc pas bijective mais l’application
g ∶ R ∖ {1} Ð→ R ∖ {2} définie par g(x) = 2x−1
x−1 est une bijection.

Remarque 17 : Soit f ∶ E Ð→ F une application.

i) f est injective si et seulement si ∀x1 , x2 ∈ E, x1 ≠ x2 ⇒ f (x1 ) ≠ f (x2 ).

ii) f est injective si et seulement si pour tout y ∈ F, l’équation f (x) = y admet au plus
une solution dans E.

iii) f est surjective si et seulement si pour tout y ∈ F, l’équation f (x) = y admet au


moins une solution dans E.

iv) f est bijective si et seulement si elle est injective et surjective.

v) f est bijective si et seulement si pour tout y ∈ F, l’équation f (x) = y admet une


solution unique dans E.

3PC GPM 2018


1.1. Généralités

Proposition 18 : Soit f ∶ E Ð→ F et g ∶ F Ð→ G deux applications. Si f et g sont


bijective, alors g ○ f est aussi bijective.

Démonstration :
Injection : Soit x1 , x2 ∈ E tels que g ○ f (x1 ) = g ○ f (x2 ), montrons que x1 = x2 . g étant
injective on a g ○ f (x1 ) = g ○ f (x2 )t ⇔ g(f (x1 )) = g(f (x2 )) → f (x1 ) = f (x2 ), et comme f
est injective f (x1 ) = f (x2 ) → x1 = x2 .
Surjection : Soit y ∈ G. Cherchons x ∈ E tel que y = g ○ f (x). g étant est surjective
alors ∃t ∈ F tel que y = g(t) et comme f surjective alors ∃x ∈ E tel que t = f (x); d’où
y = g(t) = g(f (x)) = g ○ f (x).

Remarque 19 : Soit f ∶ E Ð→ F une bijection. Soit y ∈ F, alors il existe un unique x ∈ E


tel que y = f (x). Ceci permet de définir une nouvelle application, cette fois de F dans E.

Définition 20 : Soit E un ensemble. on définit l’application identique IdE ∶ E Ð→ E


définie pour x ∈ E par IdE (x) = x encore appelée identité de E.

Définition 21 (bijection réciproque) : Soit f ∶ E Ð→ F une bijection. On appelle


bijection réciproque de f et on note f −1 l’application de F dans E qui à tout élément y ∈ F ,
associe l’unique antécédent de y par f.

Exemple 22 : L’application g ∶ R ∖ {1} Ð→ R ∖ {2} définie par g(x) = 2x−1


x−1 est une
bijection et admet pour bijection réciproque la fonction g −1 ∶ R ∖ {2} Ð→ R ∖ {1} définie
par g −1 (x) = x−1
x−2 .

Proposition 23 : Soient f ∶ E Ð→ F et g ∶ F Ð→ G deux bijections, alors

1. f −1 ○ f = IdE ; c’est-à-dire f −1 ○ f (x) = x pour tout x ∈ E et (f −1 )−1 = f.

2. g ○ f est une bijection de bijection réciproque (g ○ f )−1 = g −1 ○ f −1 .

3. SI il existe une application h ∶ F Ð→ E telle que f ○ h = IdF et h ○ f = IdE alors h


est bijective de bijection réciproque f.

Exemple 24 : on considère les applications f ∶ [−1; +∞[Ð→ R définie par f (x) = x+1
et g ∶ R Ð→ [−1; +∞[ définie par f (x) = x2 − 1.

1. Montrer que f et g sont des bijections.

2. Calculer f ○ g et g ○ f puis conclure.

PC GPM 2018
4
1.2. Fonctions numériques

1.2 Fonctions numériques

1.2.1 Définitions

Définition 25 : On appelle fonction numérique toute fonction dont l’ensemble d’arrivé


est R ou une partie de R. Si l’ensemble de départ est R ou une partie de R, on parle
fonction numérique d’une variable réelle.

∣x2 −1∣
Exemple 26 : La fonction f ∶ R ∖ {4} Ð→ R définie par f (x) = x−4 est une fonction
numérique d’une variable réelle.

Définition 27 (représentation graphique) : Soit f une fonction numérique d’une va-


riable réelle. On appelle courbe représentative de f dans un repère (O, I, J) du plan P
l’ensemble noté (Cf ) des points M(x,y) tel que y=f(x) ; c’est-à-dire
(Cf ) = {M (x, y) ∈ P, y = f (x)}.


Exemple 28 : Représenter graphiquement les fonctions f, g et h définies par f (x) = x,
g(x) = 1
x et h(x) = x3 .

Remarque 29 (Représentations graphiques de deux bijections réciproques) : .


Soit E et F deux parties de R. Soit f une bijection de E vers F. Soit (Cf ) la courbe repré-
sentative de f et et (Cf −1 ) celle de f −1 , alors (Cf ) et (Cf −1 ) sont symétriques par rapport
à la première bissectrice des axes.

1.2.2 Opération sur fonctions

Définition 30 : Soit f et g deux fonctions de domaines de définition respectifs Df et Dg .


On définit les opérations suivantes :

1. (f + g)(x) = f (x) + g(x) pour tout x ∈ Df +g = Df ∩ Dg .

2. (f g)(x) = f (x) × g(x) pour tout x ∈ Df g = Df ∩ Dg .


(x)
3. ( fg )(x) = fg(x) pour tout x ∈ D f = (Df ∩ Dg ) ∖ {x ∈ Dg , g(x) = 0}.
g
√ √
4. ( f )(x) = f (x) pour tout x ∈ Df = (Df ∩ Dg ) ∖ {x ∈ Df , f (x) < 0}.

Exemple 31 : On considère les fonction f et g définies par f (x) = x + 1 et g(x) =

−x2 + x + 6. Déterminer Df , Dg , D f et D f .
g g

PC GPM 2018
5
1.2. Fonctions numériques

1.2.3 Fonctions bornée

Définition 32 : Soient f et g deux fonctions numériques d’une variable réelle.

1. On dit que f=g si et seulement si Df = Dg et pour tout x ∈ Df , f (x) = g(x). Dans ce


cas la courbe de f sur I est confondue à celle de g.

2. On dit que f ≤ g sur un intervalle I ⊆ (Df ∩ Dg ) si et seulement si t pour tout


x ∈ I, f (x) ≤ g(x). Dans ce cas la courbe de f sur I est en dessous de celle de g.

3. On dit que f ≥ g sur un intervalle I ⊆ (Df ∩ Dg ) si et seulement t pour tout


x ∈ I, f (x) ≥ g(x). Dans ce cas la courbe de f sur I est au dessus de celle de g.

Définition 33 : Soit f une fonction numérique d’une variable réelle définie sur un inter-
valle I de R.

1. On dit que f est majorée sur I s’il existe un nombre réel M tel que ∀x ∈ I, f (x) ≤ M.

2. On dit que f est minorée sur I s’il existe un nombre réel m tel que ∀x ∈ I, f (x) ≥ m.

3. On dit que f est bornée sur I si f est à la fois majorée et minorée sur I.

x2 +1
Exemple 34 : On considère les fonction f et g définies par f (x) = 1
x et g(x) = x2 +4 .

1. Montrer que f est bornée sur [1, +∞[.


b
2. Déterminer les nombres réels a et b tels que g(x) = a + , puis déduire que g est
x2 +4
bornée sur R.

1.2.4 Parité et périodicité

Définition 35 : Soient f une fonction numérique d’une variable réelle et T un nombre


réel non nul.

1. f est paire si et seulement ∀x ∈ Df , −x ∈ Df et f (−x) = f (x) Dans ce cas la courbe de


f admet l’axe des ordonnées comme axe de symétrie.(illustrer par un schéma)

2. f est impaire si et seulement ∀x ∈ Df , −x ∈ Df et f (−x) = −f (x) Dans ce cas la


courbe de f admet l’origine du repère comme centre de symétrie.(illustrer par un
schéma)

3. f est périodique de période T si ∀x ∈ Df , x + T ∈ Df et f (x + T ) = f (x).(illustrer


par un schéma)

6PC GPM 2018


1.2. Fonctions numériques

Exemple 36 : 1. Montrer que les fonctions f, g et h définies par f (x) = cos x, g(x) =
x2 et h(x) = ∣x∣ sont paires.
1
2. Montrer que les fonctions t, u et v définies par t(x) = sin x, u(x) = x3 + x et v(x) =
x
sont impaires.

3. Montrer que les fonctions f et t définies par f (x) = cos x et t(x) = sin x sont
périodiques de période 2π.

Remarque 37 : Si f est périodique de période T, alors pour tout k ∈ Z, kp est encore une
période de f.

1.2.5 Éléments de symétrie d’une courbe

Axe de symétrie.
Soit (Cf ) la courbe représentative d’une fonction f dans un repère (O ; I ; J), (D) la droite
d’équation x = a. (D) est un axe de symétrie de (Cf ) dans le repère (O ; I ; J) si :
∀x ∈ R / a + h, a − h ∈ Df , f (a + h) = f (a − h).

Exemple 38 : On considère la fonction f définie de R vers R par f (x) = −x2 − 2x + 3.


Montrer que la droite (D) d’équation x = 1est un axe de symétrie de (Cf ).

Centre de symétrie.
Soit (Cf ) la courbe représentative d’une fonction f dans un repère (O ; I ; J) , Ω(a; b) un
point du plan. Ω est centre de symétrie de (Cf ) dans le repère (O ; I ; J) si :
∀x ∈ R / a + h, a − h ∈ Df , f (a + h) + f (a − h) = 2b.

Exemple 39 : On considère la fonction f définie de R vers R par f (x) = x−1


x+3 . Montrer
que le point Ω(−3; 1) est centre de symétrie de (Cf ).

1.2.6 Sens de variation

Définition 40 : Soit f une fonction numérique d’une variable réelle et définie sur un
intervalle I.

1. f est croissante sur I si et seulement ∀x1 , x2 ∈ I, x1 ≤ x2 ⇒ f (x1 ) ≤ f (x2 ).

2. f est décroissante sur I si et seulement ∀x1 , x2 ∈ I, x1 ≤ x2 ⇒ f (x1 ) ≥ f (x2 ).

3. f est constante sur I si et seulement ∀x1 , x2 ∈ I, f (x1 ) = f (x2 ).

7PC GPM 2018


1.2. Fonctions numériques

Exemple 41 : Construire dans l’intervalle [-2 ;2] les courbes des fonctions f et g définies
par f (x) = −x2 et g(x) = ∣x∣. puis préciser leurs sens de variations ainsi que leurs tableaux
de variations.

1.2.7 Fonctions associées

Définition 42 : Soit f une fonction dont la représentation graphique dans un repère


(O,I,J) est (Cf ). On appelle fonction associée à f toute fonction g dont la représentation
graphique (Cg ) est obtenue par une transformation simple de (Cf ).

Fonctions associée courantes : Soit f une fonction dont la


représentation graphique dans un repère (O,I,J) est (Cf ). soit
a, b ∈ R.
Exemple de base : La courbe (C) est représentation gra-
phique de la fonction f définie par f (x) = (x − 1)2 − 4 dans le
repère orthonormal (O; ⃗i; ⃗j).

Théorème 43 :

Soit la fonction g définie par g(x) = f (x + a). (Cg ) est l’image


de (Cf ) par la translation de vecteur −a⃗i.
Ainsi la courbe (C) de la fonction f1 définie par f1 (x) =
(x − 3)2 − 4 est le translaté de C de vecteur 2⃗i.
En effet f1 (x) = (x − 3)2 − 4 = (x − 1 − 2)2 − 4 = f (x − 2).

Théorème 44 :

Soit la fonction g définie par g(x) = f (x) + b. (Cg ) est l’image


de (Cf ) par la translation de vecteur b⃗j.
Ainsi la courbe (C) de la fonction f2 définie par f2 (x) =
(x − 1)2 − 2 est le translaté de C de vecteur 2⃗i.
En effet f2 (x) = (x − 3)2 − 4 = (x − 1)2 − 4 + 2 = f (x) + 2.

Théorème 45 :

PC GPM 2018
8
1.2. Fonctions numériques

Soit la fonction g définie par g(x) = −f (x). (Cg ) est l’image


de (Cf ) par la symétrie d’axe (O, ⃗i) (axe des abscisses).
Ainsi la courbe (C) de la fonction f3 définie par
f3 (x) = −(x − 1)2 + 4 est le symétrique de (C) par rapport à
(O, ⃗i).
En effet f3 (x) = −(x − 1)2 + 4 = −f (x).

Théorème 46 :

Soit la fonction g définie par g(x) = f (−x). (Cg ) est l’image


de (Cf ) par la symétrie d’axe (O, ⃗j) (axe des ordonnées).
Ainsi la courbe (C) de la fonction
f4 définie par f4 (x) = (−x − 1)2 − 4 est le symétrique de (C)
par rapport à (O, ⃗j).
En effet f4 (x) = (−x − 1)2 − 4 = ((−x) − 1)2 − 4 = f (−x).

Théorème 47 :

Soit la fonction g définie par g(x) = ∣f (x)∣. (Cg ) s’obtient de


la façon suivante :
on garde la partie de la courbe (C) correspondant aux valeurs
positives de f(x) puis on trace l’image de l’autre partie par la
symétrie d’axe (O, ⃗i).
Ainsi la courbe (C) de la fonction f5 définie par f5 (x) =
∣(x − 1)2 − 4∣ = ∣f (x)∣ est représentée ci-contre.

Théorème 48 :

Soit la fonction g définie par g(x) = f (∣x∣). (Cg ) s’obtient de


la façon suivante :
on garde la partie de la courbe (C) correspondant aux valeurs
positives de x puis on trace l’image de cette partie par la
symétrie d’axe (O, ⃗j).
Ainsi la courbe (C) de la fonction f6 définie par f6 (x) =
(∣x∣ − 1)2 − 4 = f (∣x∣) est représentée ci-contre.

PC GPM 2018
9
1.2. Fonctions numériques

Remarque 49 : Soit f une fonction de de représentation graphique (C) dans un repère


(O,I,J).

1. Soit la fonction g définie par g(x) = f (x + a) + b. (Cg ) s’obtient de (C) par translation
de vecteur −a⃗i + b⃗j

2. Soit la fonction g définie par g(x) = −f (−x). (Cg ) s’obtient de (C) par symétrie
centrale de centre l’origine O du repère.

PC GPM 2018
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2018 x
()dèsquexestdansDet
suf
fi ochedeaetsupér
sammentpr ieuràa(
respect
ivementi
nfér
ieuràa)
.
Onécr
ital
or :l
s  i
m+ f
(x)
=-∞ ou l
imf
(x)
=-∞ 
;respect
ivement
x
→a x
→a>

l
im-f
(x)
=-∞ ou l
imf
(x)
=-∞ 
x
→a x
→a<

Remar
que 
:Sil
imf
(x=±∞ ouou l
) imf
(x=±∞ ou l
) imf
(x)
=±∞ ,
ondi
tquel
adr
oit
e(D)d’
équat
ion
x
→a x
→a x
→a
> <

x=aestasy
mpt
oteàl
acour
ber
epr
ésent
ati
vedel
afonct
ionf
.
Ladr
oit
e(D)estaussi
appel
éeasy
mpt
otev
ert
ical
e

Théorème :
1-Pourtoutr aett
éel out
efonct
ionpol
ynômeP,l
im P(
x)=P(
a)
x
→a

2-Pourt
outr aett
éel out
efonct
ionr
ati efdéf
onnel
l i eena,
ni li
mfx
()=f
(a)
x
→a

Lecon2:
OPERATI
ONSSURLESLI
MITES

Objecti
fs 
:-Détermi
nerlal
i
mitedelasomme, duprodui
t,duquot
ientetdel
acomposéededeux
foncti
ons
-Présent
erquel
questechniquespourl
everl’
i
ndéter
minati
on
-Présent
erl
ecasdesl i
mitesetdesinégal
it
és

1-OPERATI
ONSSURLESLI
MITES 
:

a)Sommededeuxf
onct
ions 
:

fetgsontdeuxf
onct
ionsdéf
ini
essuruni
nter
val
l
eI,
LetL’
desnombr
esr
éel
s

fapourl
i
mit
e L L L +∞ -
∞ +∞
gapourl
i
mit
e L’ +∞ -
∞ -
∞ -
∞ +∞
f
+gapourl
i
mit
e L+L’ +∞ -
∞ FI
PC GPM
-∞
2018
+∞
FI
 :For
meI
ndét
ermi
née

b)Pr
odui
tdedeuxf
onct
ions 
:

fetgsontdeuxf
onct
ionsdéf
ini
essuruni
nter
val
l
eI,
LetL’
desnombr
esr
éel
s

fapourl
i
mit
e L L L 0 -
∞ +∞
gapourl
i
mit
e L’ +∞ -
∞ ±∞ -
∞ -

f×gapourl
i
mit
e L×L’ {+-∞,
∞,
s
s
i
i {
L>0 -∞,
s
L<0 +∞,
s
i
i
L>0
L<0
FI +∞ -

c)Quot
ientdedeuxf
onct
ions 
:

fetgsontdeuxf
onct
ionsdéf
ini
essuruni
nter
val
l
eI,
gnes’
annul
antpassurI
.

fapourl
i
mit
e L +∞ L L ±∞ 0
gapourl
i
mit
e L’ L -
∞ ±∞ ±∞ 0
f÷gapour
l
i
mit
e
L÷L’ {+-∞,
∞,
s
s
i
i
L>0
L<0 {
-∞,
s
+∞,
s
i
i
L>0
L<0
0 FI FI

Act
ivi
té:
2x+1
Cal
culerlal
imi
tedel
afonct
ionfdéf
ini
eparf
(x)= àgaucheetàdr
oit
ede2
-
x+2
1)Tableaudesi
gnede–x+2 :
x -
∞ 2 +∞

-
x+2 + -

2)Cal
cul
desli
mi t
es :
Lor
sque x→2<
2x
-x+2→0{
+1→+5
+ etl
x
i
mf
→2<
x
()=+∞ 

Lor
sque x
→2> {2-xx++12→+
-
→0
5
etl
imf
x
(x
→2>
)
=-∞ 

Théor
ème 
:
fetgsontdeuxf
onct
ionsdéf
ini
essuruni
nter
val
l
eIpar
 :
n n-
1 m m-
1
(
fx)=a
1
x +a
2
x +…+a
n e
(
tgx)=b1x +b2x +…+bm 
;netm ét
antdesent
ier
snat
urel
s
n
1)l
imf
(x=l
) i
ma1
x
x
→±∞ x
→±∞
n
f
(x) ax
2)lim =l
im 1m
→±∞ g
x (x)x→±∞ b1x
Exempl
e :
2 2x+1
Cal
cul
erl
esl
i
mit
esen+∞ eten-
∞ desf
onct
ionsf
(x)=-
x +2x-1etg
(x)= 3
-
x+x -
2

d)Composi
ti
ondedeuxf
onct
ions 
: PC GPM 2018
Théor
ème 
:
tfunef
Soi onct
iondéf
ini
esuruni
nter
v eIt
al
l ell
equepourt
outr xdeI
éel ,f(
x)appar
ti
enneàun
i
nter
v eJSoi
al
l tgunef
onct
iondéf
i esurJ.
ni
Danscequi
sui
t,
adési
gneunr ou+∞ ou−∞ etaestdansIouestunebor
éel nedeI
,
bdési
gneunr ou+∞ ou−∞ etbestdansJouestunebor
éel nedeJ,
cdési
gneunr
éel
ou+∞ ou−∞
l
Si
x
i
→a
mf
(x=betl
) img
(x)
=c,
al sl
or i
mg[
f
x
(
→a
x
)]=c
x
→b

2
Exempl
e :
Cal
cul
erl
esl
i
mit
esen+∞ del
afonct
i (
onfx)= x+2x
-1

Remar
que 
:
∞ 0
Lesquat
ref
ormesi
ndét
ermi
néessont
 :-
∞ +∞;
0×∞; e
t .
∞ 0
Pourl
everl

indét
ermi
nat
ion,
onpeutut
il
iserquel
quest
echni
quesder
éfér
ence 
:
 Laf
act
ori
sat
ion 
:met
trel
eter
mepr
épondér
antenf
act
eur
2
Exempl
e :
cal
cul
erl
ali
mit
een-
∞ del
afonct
i (
onfx)= 4x+x
+1+x
 Laconj
ugai
sonetl
afact
ori
sat
ion
2
Exempl
e :
cal
cul
erl
ali
mit
een+∞ del
afonct
i (
onfx)= 4x+x
+1-x
2x
+5-3
cal
cul
erl
ali
mit
een2àdr
oit
edel
afonct
iong
(x)=
x-
2

2-LI
MITES ETI
NEGALI
TES:

Théor
ème 1:
Soi
entfetgdeuxf
onct
ionsdéf
ini
essuruni
nter
val
l
eI 
;
adési
gneunr ou+∞ ou−∞ etaestdansIouestunebor
éel nedeI
 ;
LetL’
sontdeuxr
éel
s ;
Onsupposeque 
:∀x∈I
,f(
x)≤g
(x)
 ;l
imf
(x=L etl
) img
(x) .Al
=L' orsL≤L'
x
→a x
→a

Théor
ème 2:
Soi
entfetgdeuxf
onct
ionsdéf
ini
essuruni
nter
val
l
eI 
;
adési
gneunr ou+∞ ou−∞ etaestdansIouestunebor
éel nedeI
 
1-Si
∀x∈I
,onaf
(x)≤g
(x l
)etsiimf
(x=+∞ ,
) al sl
or i
mgx
()=+∞
x
→a x
→a

2-Si
∀x∈I
,onaf
(x)≤g
(x l
)etsiimf
(x)
=-∞,
al sl
or i
mgx
()=-

x
→a x
→a

Théor
ème 3:
Théorèmedesgendarmes
Soi
entf,
getht r
oisfonct
ionsdéf
ini
essuruni
nter
val
l
eI 
adési
gneunr ou+∞ ou−∞ etaestdansIouestunebor
éel nedeI
 ;
Ldési
gneunr
éel
Si
∀x∈I
,onaf
(x)≤g
(x)≤h(
x), l
etsiimf
(x=l
) i
m h(
x)=L,
al sl
or i
mgx
()=L
x
→a x
→a PC GPM 2018
x
→a
E(
x)
Exempl
e : tfl
Soi afonct
iondéf
ini
es 0,
ur] +∞[par:
f()=
x ,
pourt
outxst
ri
ctementposi
ti
f.
x
Dét
ermi
nerl
ali
mit
een+∞ del
afonct
ionf
(x)
.

Lecon3:
CONTI
NUI
TE

Obj
ectif
s :
-Etudi
erlacont
inui
téd’unef
oncti
onenunpoint,
surunint
erv
all
e
-Mont
rerq’
unefoncti
onestprol
ongeabl
eparconti
nui
téenunpointetdéf
ini
rson
pr
olongement

1-APPROCHEI
NTUI
TIVEDELANOTI
ONDECONTI
NUI
TE:

Act
ivi
té 
:
Eestlafonct
ion«par
ti
eent
ièr
e»déf
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esurℝcommesui

:
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Pourt R,E(
x)=n,
sietseul
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ierr
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ieurouégal
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Aut
rementdi
t,pourt
outx∈ℝ,
n≤E(
x)<n+1
Ai
nsi
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2,1)
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E(π)=3;E(
2/3)=0;E(
−2)=−2etE(
−0,
5)=?
Const
rui
rel
acour
bedel
afonct
ionpar
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eent
ièr
esurl
'
int
erv
all
e[–2;
5[.

Queconst
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t-
onsurl
'
int
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1[et[
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pui
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nter
val
l
esdel
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n;n+1[
,n∈ℤ
Quesepasse-
t-
ilaupoi
nt1etent
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Commentai
re 
:
Lacour
bedel
afonct
ionpar
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ant
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val
l
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n;n+1[
,n∈ℤ»
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onct
ionestdonccont
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nter
val
l
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Gl
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t»,«sansl
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.Ondi
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scont
inuesurℝ .Onr
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leestdi
scont
inueent
outpoi
ntd'
absci
sse
ent
ièr
e.
Pr
enonsparexempl
e,aupoi
ntd'
absci
sse1: PC GPM 2018
–Agauchede1,
laf
onct
ionestconst
ant
eetégal donc l
eà0; im-E(
x)=0
x
→1

–Adr
oit
ede1,
laf
onct
ionestconst
ant
eetégal donc l
eà1; im+ E(
x)=1
x
→1

I
lestcl
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ceauxdecour
beneser
ecol
l
entpas.Parconséquent
,laf
onct
ionEest
bi
endisconti
nueen1

Ret
enons:
tfunef
Soi onct
iondéf
ini
esuruni
nter
v eIeta∈I.
al
l
 Ondi
tquel
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inueaupoi
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Exempl
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outℝ,
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Laf
onct
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i 0;
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Laf
onct
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l
e
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que 
:

Fonct
ioncont
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ionnoncont
inueen0

PC GPM 2018
Remar
que 
:
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ini
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val
l
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R
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val
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(
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3-Soi
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ini
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cont
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2-OPERATI
ONSSURLESFONCTI
ONSCONTI
NUES 
:

Soi
entfetgdeuxf
onct
ionscont
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nter
val
l
eI 
;αunr
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 Sifestcont
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respect
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)al
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respect
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).

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(
respect
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).
Sifetgsontcont
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respect
ivementsurI
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inueena(
respect
ivementsurI
).

fetgsontcont
 Si inuesena(
respect
ivementsurI
),av
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orsf÷gestcont
inueena

(
respect
ivementsurI
).

tfunef
Soi onct
iondéf
i esurIetgunef
ni onct
iondéf
ini
esuruni
nter
val
l
eJcont
enantf
(I
).

Sifestcont
inueenaetsi
gestcont
inueenf (
a) al
orsgofestcont
inueena.

Remar
que 
:
Si
fn’
estpasdéf
i eenaetl
ni imf
(x)
=L,
alor
slepr
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inui
téenaestl
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x
→a

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ini
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 :g
(x)= {(
fx)s
Ls
i
i
x
x
∈Df
=a
Exempl
e :
x
-1
Dét
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epr
olongementparcont
inui
tédel
afonct
ionfdéf
ini
eparf
(x)= aupoi
nta=1
x-1

PC GPM 2018
PC GPM 2018
DERIVATION
Objectifs pédagogiques
➢ Nombre dérivée en un point 𝑥0
➢ Dérivée à gauche et dérivée à droite
➢ Fonction dérivée

Définition
Soit f une fonction numérique est définie sur un intervalle I de R. On dit que f est dérivable
𝑓(𝑥)−𝑓(𝑥0 )
en 𝑥0 ∈ I ssi le rapport admet une limite finie lorsque x tend vers 𝑥0 . Cette limite
𝑥−𝑥0
𝑓(𝑥)−𝑓(𝑥0 )
se note 𝑓 ′ (𝑥𝑜 ) et s’appelle le nombre dérivé de f en 𝑥0 et se note lim = 𝑓 ′ (𝑥𝑜 )
𝑥 → 𝑥0 𝑥−𝑥0

1) Dérivée à gauche et à droite


Activité
3𝑥 − 1 𝑠𝑖 𝑥 < 1
On considère la fonction numérique de la variable réelle x définie par f(x)={ 𝑋−1 𝑠𝑖 𝑥 ≥ 1
𝑋+1

𝑓(𝑥)−𝑓(1) 𝑓(𝑥)−𝑓(1)
a) Calculer lim− et lim+
𝑥 →1 𝑥−1 𝑥 →1 𝑥−1
b) En déduire 𝑓 ′ (1− ) et 𝑓 ′ (1+ ) puis conclure.
❖ F est dérivable à gauche et à droite en 𝑥0 =1 mais comme 𝑓 ′ (1− ) ≠ 𝑓 ′ (1+ )
alors f n’est pas derivable en 𝑥0 =1

Remarque :
Une fonction f est dérivable en a ssi le nombre dérivé à gauche de a est égale au nombre
dérivée à droite de a.

Propriété :
Toute fonction dérivable en un point 𝑥0 est continue en ce point 𝑥0 . la réciproque est fausse

Exemple :
Etudier la continuité de la fonction g :x ↦ |𝑥|, puis la dérivabilité en 0

2) Interprétation graphique du nombre dérivée : Equation de la tangente


Soit f une fonction définie sur un intervalle I de R et soit 𝑥0 ∈ I. Nous notons ( Cf ) la
courbe représentative de f et 𝑀0 un point de ( Cf ) d’abscisse 𝑥0 . F est dérivable en 𝑥0 ssi
( Cf ) admet une tangente en 𝑀0 non parallèle à l’axe des ordonnées. la tangente (T) au
point 𝑀0 d’abscisse 𝑥0 a pour équation : (T) : y=f’(𝑥0 ) (x-𝑥0 ) + f(𝑥0 )

Remarque :

PC GPM 2018
Lorsque 𝑓 ′ (𝑥0 − ) ≠ 𝑓 ′ (𝑥0 + ) alors la courbe représentative ( Cf ) admet deux demi
tangentes à gauche et à droite en 𝑥0 .

• Equation de la demi-tangente à gauche en 𝑥0 est : (T) : y= ax (avec 𝑓 ′ (𝑥0 − )=a)


• Equation de la demi-tangente à droite en 𝑥0 est : (T) : y= ax (avec 𝑓 ′ (𝑥0 + )=a)

Exemple :
Soit f(x)= 3𝑥 2 −x+3
Déterminer l’équation de la tangente (T) en 𝑥0 =-1 et en 𝑥0 =0

3) Fonction dérivée
a) Définition
Soit f une fonction définie sur un intervalle I de R. On dit que la fonction f est
dérivable sur I, ssi elle est dérivable en tout point de I. la fonction qui à 𝑥0 ∈ I
associe f’(𝑥0 ) s’appelle fonction dérivée de f ou simplement la dérivée de f notée
f’
b) Dérivée des fonctions usuelles
f(x) f’(x) Ensemble où f
F est dérivable
a (a ∈ R) 0 R
X 1 R
𝑥2 2X R
𝑥 𝑛 (n ∈ 𝑁 ∗ ) n𝑥 𝑛−1 𝑅∗
1 −1
𝑅∗
𝑋 𝑋2
1 ]0 ; +∞ [
√𝑥
2√𝑋
sin 𝑥 cos 𝑥 R
cos 𝑥 −sin 𝑥 R

c) Operations sur les fonctions dérivables


❖ Somme, Produit et Produit par un réel.
Soient U et V deux fonctions dérivables sur un intervalle I de R et K un nombre réel.
1) U +V est dérivable sur I et (U + V) ‘ =U’ + V’
2) UV est dérivable sur I et (UV)’= U’V+V’U
3) K.U est dérivable sur I et on a (K .U )’=K.U’

Exemple :
Calculer la dérivée des fonctions suivantes :
f(x)= 3𝑥 2 −x-1

g(x)= x√𝑥

PC GPM 2018
❖ Inverse et quotient
Soient U et V deux fonctions dérivables sur un intervalle I de R. On suppose que pour tout x
∈ I, V≠0 :

1 1 −𝑉′
1) V est dérivable sur I et ( 𝑉)’= 𝑉 2
𝑈 𝑈 𝑈′𝑉− 𝑉′𝑈
2) 𝑉 est dérivable sur I et (𝑉 )’= 𝑉2

Exemple :
Calculer la dérivée des fonctions suivantes :
3 2𝑋+2
f(x)= 𝑋 2 −2 et g(x)= 𝑋 2 +4

Remarque :
Il résulte de ce qui précède que :

➢ Toute fonction polynôme est dérivable sur R


➢ Toute fonction rationnelle est dérivable sur son ensemble de définition
❖ Puissance
Soit U une fonction dérivable sur un intervalle I de R et n un entier relatif non
nul.
✓ Si n > 0 alors 𝑈 𝑛 est dérivable sur I et (𝑈 𝑛 )’=n U’ 𝑈 𝑛−1
✓ Si n<0 on suppose que U ≠ 0 alors 𝑈 𝑛 est dérivable sur I et et
(𝑈 𝑛 )’=nU’ 𝑈 𝑛−1
Exemple :
Calculer la dérivée des fonctions suivantes :
f(x)= (3x − 3)3 et g(x)=(3x − 2)−2
d) Dérivée de g : x↦f(ax+b)
Soit f une fonction dérivable un intervalle J de R. soit a ∈ 𝑅 ∗ et b∈R. On note I
l’ensemble formé des réels x tels que ax+b ∈ J alors la fonction g : x↦f(ax+b) est
dérivable sur J et pour tout x ∈ I, g(x)= a f’(ax+b).
Le tableau ci-dessus donne les formules usuelles.
f(x) f’(x) Ensemble où g est
dérivable
f(ax+b) a f’(ax+b) Intervalle I définie ci-
dessous
(𝑎𝑥 + 𝑏)𝑛 , n∈ 𝑁 ∗ 𝑎𝑛(𝑎𝑥 + 𝑏)𝑛−1 𝑅 𝑠𝑖 𝑛 > 0
{ −𝑏
𝑅 ∖ { 𝑎 } 𝑠𝑖 𝑛 < 0
𝑎
√𝑎𝑥 + 𝑏 Ensemble des réels x tels
2√𝑎𝑥+𝑏
que ax+b >0
sin(𝑎𝑥 + 𝑏) a cos(𝑎𝑥 + 𝑏) R
cos(𝑎𝑥 + 𝑏) −a sin(𝑎𝑥 + 𝑏) R

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Exemple :
Calculer la dérivée des fonctions suivantes puis donner leur ensemble de
dérivabilité
f (x)= (3x + 1)5 , g(x)=(5 − x)−5 et h(x)= sin(2𝑥 − 3)

Formule de dérivation
❖ (ax )’= n a x 𝑛−1
𝑛
𝑈′
❖ (√𝑈 )’= 2√𝑈
❖ (U 𝑛 )′= n U’ U 𝑛−1
1 𝑈′
❖ ( )’=
√𝑈 2𝑈√𝑈

e) Dérivée des fonctions composées

Soient U et V deux fonctions dérivables sur un intervalle I de R.


UoV est dérivable sur I et (UoV)’= V’.U’oV

Exemple
Calculer la dérivée des fonctions suivantes :
f(x)=sin2 𝑥 ; g(x)= cos3 𝑥 et h(x)=sin(2𝑥 2 + 𝑥 − 1)

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CHAPITRE : ETUDE DE FONCTIONS

Objectif :
A la fin de ce chapitre, l’élève sera capable d’étudier et tracer la courbe représentative d’une
fonction polynôme, rationnelle et trigonométrique.

Activité
−𝑥 2 +𝑥+1
Soit 𝑓: 𝑥 ⟼ 𝑥+1

1) Déterminer le domaine de définition de f puis calculer les limites aux bornes de ce


domaine.
𝑐
2) Trouver les réels a, b et c tel que 𝑓(𝑥) = 𝑎𝑥 + 𝑏 + 𝑥+1. En déduire les équations des
asymptotes.
3) Calculer 𝑓′(𝑥) puis dresser le tableau de variation de 𝑓.
4) Etudier la position relative de 𝑓 par rapport à l’asymptote oblique.
5) Tracer la courbe de 𝑓 dans le plan muni du repère orthonormé (𝑂; 𝑖⃗ ; 𝑗⃗).
6) Donner une équation cartésienne de la tangente (T) au point d’abscisse 1.
7) Soit I le point d’intersection des asymptotes. Déterminer les cordonnées de I et montrer
que I est centre de symétrie à la courbe de 𝑓.
8) Discuter graphiquement suivant les valeurs du paramètre m le nombre et signe des
solutions de l’équation −𝑥 2 + (1 − 𝑚) + 𝑚 + 1 = 0

I. PLAN D’ETUDE D’UNE FONCTION

Pour étudier une fonction à l’absence de certaines consignes, on peut procéder comme suit :
➢ Déterminer son domaine de définition. On peut éventuellement étudier la parité et la
périodicité de la fonction puis déduire son domaine d’étude. Si la fonction possède le
symbole de valeurs absolue, on l’écrit sans symbole de valeur absolue et on obtient une
fonction définie par intervalle.

➢ Calculer les limites aux bornes du domaine de définition.

➢ Préciser les éventuelles asymptotes.

➢ Etudier la continuité et la dérivabilité de la fonction.

➢ Etudier les variations de la fonction. On calcule la fonction dérivée de la fonction. On


étudie (si nécessaire) le signe de la dérivée et puis on déduira le sens de variation de la
fonction.

➢ Dresser le tableau de variation. C’est le résumé de tout le travail précédent

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➢ Déterminer les points d’intersection de la courbe avec l’axe des abscisses et l’axe
des ordonnée. Il s’agit ici de résoudre l’équation 𝑓(𝑥) = 0 et calculer 𝑓(0) s’il existe. On
pourra aussi dresser une table de valeur.

➢ Tracer les asymptotes, les tangentes et la courbe représentative de f.

II. ETUDE DE QUELQUES FONCTIONS

1. Etude d’une fonction polynôme.

Etudions et représentons graphiquement la fonction 𝑓: 𝑥 ⟼ 𝑥 3 − 3𝑥 + 1.

Solution.
• 𝑓 est une fonction définie, continue et dérivable sur IR comme fonction polynôme.

• ∀𝑥 ∈ 𝐼𝑅, lim 𝑓(𝑥) = lim 𝑥 3 = −∞ 𝑒𝑡 lim 𝑓(𝑥) = +∞.


𝑥→−∞ 𝑥→−∞ 𝑥→+∞

• ∀𝑥 ∈ 𝐼𝑅, 𝑓 ′ (𝑥) = 3𝑥 2 − 3.
𝒇′ (𝒙) = 𝟎 ⇔ 3𝑥 2 − 3 = 0 ⇔ 3(𝑥 − 1)(𝑥 + 1) = 0 ⇔ 𝑥 = 1 𝑜𝑢 𝑥 = −1.
∀𝑥 ∈ ]−∞; −1[ ∪ ]1; +∞[, 𝑓 ′ (𝑥) > 0. D’où la fonction f est strictement croissantes sur ]−∞; −1[ et
sur ]1; +∞[.
∀𝑥 ∈ ]−1; 1[ , 𝑓 ′ (𝑥) < 0. D’où la fonction f est strictement décroissante sur ]−1; 1[.

D’où le tableau de variation…. (laisser le soin aux élèves de dresser eux-mêmes le tableau de variation)

D’où la courbe représentative :

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2. Etude d’une fonction rationnelle.

−2𝑥 2 −𝑥+1
Etudions et représentons graphiquement la fonction 𝑓: 𝑥 ⟼ 2𝑥+3

Solution

3 3
• La fonction f existe si et seulement si 2𝑥 + 3 ≠ 0 ⇔ 𝑥 ≠ − 2 et ∀𝑥 ≠ − 2
2
𝑓(𝑥) = −𝑥 + 1 −
2𝑥 + 3
3
• On a : ∀𝑥 ≠ − 2 , lim 𝑓(𝑥) = lim −𝑥 = +∞ 𝑒𝑡 lim 𝑓(𝑥) = −∞.
𝑥→−∞ 𝑥→−∞ 𝑥→+∞

lim3 −2𝑥 2 − 𝑥 + 1 = −2 𝑒𝑡 lim3 2𝑥 + 3 = 0+ . Donc d’après la limite d’un quotient lim3 𝑓(𝑥) =
𝑥→− 𝑥→− > 𝑥→− >
2 2 2
−∞.
De même lim3 −2𝑥 2 − 𝑥 + 1 = −2 𝑒𝑡 lim3 2𝑥 + 3 = 0− . Donc lim3 𝑓(𝑥) = +∞.
𝑥→− 𝑥→− < 𝑥→− <
2 2 2

3
On en déduit que la droite (𝐷): 𝑥 = − 2 est asymptote verticale à la courbe (Cf) de f. De même
la droite (𝐷′): 𝑦 = −𝑥 + 1 est asymptote oblique à (Cf). En effet, lim ( 𝑓(𝑥) − (−𝑥 + 1)) =
𝑥→±∞
2
lim − 2𝑥+3 = 0.
𝑥→±∞

3
• ∀𝑥 ≠ − 2, La fonction f est continue et dérivable et de fonction dérivée : 𝑓 ′ (𝑥) =
−(2𝑥+1)(2𝑥+5)
(2𝑥+3)²
5 1
• ∀𝑥 ∈ ]−∞; − 2[ ∪ ]− 2 ; +∞[ , 𝑓 ′ (𝑥) < 0. D’où la fonction f est strictement décroissante sur
5 1
]−∞; − 2[ 𝑒𝑡 𝑠𝑢𝑟 ]− 2 ; +∞[,
5 1 5 1
∀𝑥 ∈ ]− 2 ; − 2[, 𝑓 ′ (𝑥) > 0 d’où la fonction f est strictement croissante sur ]− 2 ; − 2[.

D’où le tableau de variation.


…(laisser le soin aux élèves de dresser eux-mêmes le tableau de variation)
D’où la courbe représentative :

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• On montre aisément que le point I(-3/2 ;5/2), point de rencontre des deux asymptotes est
centre de symétrie à (Cf).

3. Etude d’une fonction trigonométrique.

Fonction tangente
𝜋 𝑠𝑖𝑛𝑥
Définition : Pour tout 𝑥 ≠ 2 + 𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ, on définit la fonction tangente par 𝑓(𝑥) = 𝑡𝑎𝑛𝑥 = 𝑐𝑜𝑠𝑥

Propriété : La fonction f est impaire et périodique de période 𝜋.


𝜋 𝜋 sin(−𝑥) 𝑠𝑖𝑛𝑥
En effet, pour tout 𝑥 ≠ 2 + 𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ, −𝑥 ≠ 2 + 𝑘𝜋, et 𝑓(−𝑥) = tan(−𝑥) = cos(−𝑥) = − 𝑐𝑜𝑠𝑥 =
−𝑓(𝑥).
𝜋 𝜋 sin(𝑥+𝜋)
De même, pour tout 𝑥 ≠ 2 + 𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ, (𝑥 + 𝜋) ≠ 2 + 𝑘𝜋, 𝑒𝑡 𝑓(𝑥 + 𝜋) = tan(𝑥 + 𝜋) = cos(𝑥+𝜋) =
−𝑠𝑖𝑛𝑥
= 𝑓(𝑥).
−𝑐𝑜𝑠𝑥

𝜋 𝜋
Il suffit donc d’étudier la fonction f sur l’intervalle ]− 2 ; 2 [, puis de compléter la représentation
graphique de f par des translations successives de vecteur πi et -πi

Etude du sens de variation.


𝜋 𝜋
f est dérivable sur ]− 2 ; 2 [ en tant que quotient de fonctions qui le sont, le dénominateur ne
𝜋 1
s’annulant pas et on a pour tout 𝑥 ≠ 2 + 𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ, 𝑓′(𝑥) = 1 + tan² 𝑥 = cos² 𝑥.
𝜋 𝜋 𝜋
On a: 𝑓 ′ (𝑥) > 0, pour tout 𝑥 ≠ 2 + 𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ. Donc f est strictement croissante sur ]− 2 ; 2 [.

Calcul de limite
lim𝜋 𝑠𝑖𝑛𝑥 = −1 𝑒𝑡 lim𝜋 𝑐𝑜𝑠𝑥 = 0+ . Donc d’après la limite d’un quotient lim𝜋 𝑓(𝑥) = −∞.
𝑥→− > 𝑥→− > 𝑥→− >
2 2 2

De même lim
𝜋
𝑠𝑖𝑛𝑥 = 1 𝑒𝑡 lim
𝜋
𝑐𝑜𝑠𝑥 = 0+ . Donc lim𝜋 𝑓(𝑥) = −∞.
𝑥→ < 𝑥→ < 𝑥→− >
2 2 2

(laisser le soin aux élèves de dresser eux-mêmes le tableau de variation)

D’où la courbe représentative :

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Exercice à faire en classe : Etudier et tracer les courbes représentatives des fonctions cosinus
et sinus.

4) Autres fonctions

Etudions et représentons graphiquement la fonction 𝑓: 𝑥 ⟼ |2𝑥 − 1| − 𝑐𝑜𝑠𝑥.

Solution
• Domaine de définition :
1
−2𝑥 + 1, ∀𝑥 ∈ ]−∞; 2]
En remarquant que |2𝑥 − 1| = { 1
, alors on obtient
2𝑥 − 1, ∀𝑥 ∈ [2 ; +∞[
1
−2𝑥 + 1 − 𝑐𝑜𝑠𝑥, ∀𝑥 ∈ ]−∞; 2] 𝟏 𝟏
𝑓(𝑥) = { 1
. Ainsi 𝑫𝒇 = ]−∞; 𝟐] ∪ [𝟐 ; +∞[ = 𝑰𝑹
2𝑥 − 1 − 𝑐𝑜𝑠𝑥, ∀𝑥 ∈ [2 ; +∞[

• Etude du sens de variation.


La fonction f est continue et dérivable sur IR comme somme de deux fonctions qui le sont et en
1
−2 + 𝑠𝑖𝑛𝑥, ∀∈ ]−∞; 2]
plus 𝑓′(𝑥) = { 1
2 + 𝑠𝑖𝑛𝑥, ∀𝑥 ∈ [2 ; +∞[

1 1
Ainsi ∀𝑥 ∈ ]−∞; 2] , 𝑓′(𝑥) < 0. Donc la fonction f est strictement décroissante sur ]−∞; 2] .
1 1
De même, ∀𝑥 ∈ ]2 ; +∞] , 𝑓′(𝑥) > 0. Donc la fonction 2018 croissante sur ]2 ; +∞] .
f est strictement
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• Calcul de limite
En remarquant que ∀𝑥 ∈ 𝐼𝑅, −1 ≤ 𝑐𝑜𝑠𝑥 ≤ 1, on a lim 𝑓(𝑥) = lim −2𝑥 + 1 = +∞ et
𝑥→−∞ 𝑥→−∞
lim 𝑓(𝑥) = lim 2𝑥 − 1 = +∞.
𝑥→+∞ 𝑥→+∞

(laisser le soin aux élèves de dresser eux-mêmes le tableau de variation)

D’où la représentation graphique :

• Soit à déterminer graphiquement le nombre et le signe des solutions de l’équation (E) :


𝑓(𝑥) = 𝑚.
1
✓ Alors on a : 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑚 ∈ ]−∞; 𝑓 (2)], l’équation (E) n’a pas de solution.
1
✓ Pour 𝑚 = 𝑓 (2), (E) admet une seule solution positive.
1
✓ Pour 𝑚 ∈ ]𝑓(2); 0[, (E) admet deux solutions positives.
✓ Pour 𝑚 = 0, (E) admet deux solutions l’une positive et l’autre nulle.
✓ Pour 𝑚 ∈ ]0; +∞[, (E) Admet deux solutions de signes contraires.

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SUITES NUMERIQUES

SUITES NUMERIQUES

OBJECTIFS
➢ Calculer et représenter les termes d’une suite numérique
➢ Etudier le comportement global d’une suite numérique
➢ Reconnaitre et utiliser les suites arithmétiques et les suites géométriques

Motivations :
1) Ben et Léa aiment bien se défier sur des petits jeux : Hugo demande à Léa de choisir un
nombre entre 1 000 et 2 000 et Léa choisit le nombre 1 200. Ben lui dit :
• Tu prends sa moitié puis tu lui ajoutes 5 160.
• Tu reprends la moitié du résultat obtenu puis tu ajoutes de nouveau 5 160.
• Tu peux continuer ainsi autant de fois que tu veux, je suis sûr que tu ne dépasseras jamais
11 000.
Léa commence ses calculs. Après quelques étapes, elle dit : « C’est étrange. Quand je vois les
premiers nombres que j’obtiens, j’imagine que je vais dépasser 11 000. Je ne te crois pas ! ».
a- À l’aide d’un tableur ou de la calculatrice, déterminer les premiers nombres obtenus
par Léa après quelques étapes.
b- Que peut-on penser de l’affirmation de Ben ?
c- Le tableur permet-il d’affirmer qu’elle est toujours vraie, quel que soit le nombre
d’étapes que fera Léa ?
On modélisera la situation à l’aide d’une suite donnant le nombre obtenu après n étapes en
commençant avec 1 200.

2) Monsieur Kamga a 50.000 FCFA à placer pendant une période de 15 ans. La banque lui
propose deux possibilités :
• un placement à intérêts simples au taux annuel de 11%.
• un placement à intérêts composés au taux annuel de 8%.

Quel est le meilleur placement pour Mr Kamga ?

1. DEFINITION ET REPRESENTATION
1.1 Définition et vocabulaire
On appelle suite numérique, toute fonction de IN ( ou d’une partie de IN) vers IR. On la note
généralement (𝑈𝑛 )𝑛𝜖𝐸 où E est une partie de IN ou IN lui-même. (𝑈𝑛 )𝑛𝜖𝐸 est appelee le terme
general de la suite et 𝑈𝑛 est le terme de rang n ou le 𝑛𝑖𝑒𝑚𝑒 terme de l suite.
On peut définir une suite numérique par deux formules :

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a) Soit par une formule explicite : C est à dire on a une expression de 𝑈𝑛 en fonction de n.
Concrètement, la suite (𝑈𝑛 ) ezt definie par une relation de la forme 𝑈𝑛 = 𝑓(𝑛) où f est
une fonction continue définie sur [0; +∞[
b) Soit par une formule de récurrence : C'est-à-dire par la donnée d’un terme et une
relation entre le terme de rang n et les termes qui le précédent

Exemple 1 :
Pour chacune des suites numériques ci-dessous, dire si elle est définie par une formule
explicite ou par une formule de récurrence
2𝑛−1 𝑈1 = 1
a) 𝑈𝑛 = 𝑛+3 ∀𝑛 𝜖 𝐼𝑁 b) 𝑛 𝜖 𝐼𝑁 ∗
𝑈𝑛+1 = 𝑈𝑛 (2 + 𝑈𝑛 )
Solution :
a) formule explicite b) formule de récurrence

Exemple 2 :
Calculer les 4 premiers termes pour chacune des suites définies dans l’exemple 1
Solution
2𝑛−1
𝑎) 𝑈𝑛 = ∀𝑛 𝜖 𝐼𝑁
𝑛+3
2(0)−1 1 2(1)−1 1 2(2)−1 3 2(3)−1 5
𝑈0 = 0+3
= − 3 ; 𝑈1 = 1+3
= 4 ; 𝑈2 = 2+3
= 5 ; 𝑈3 = 3+3
=6

𝑈1 = 1
b) 𝑛 𝜖 𝐼𝑁 ∗
𝑈𝑛+1 = 𝑈𝑛 (2 + 𝑈𝑛 )

𝑈1 = 1 ; 𝑈2 = 𝑈1+1 = 𝑈1 (2 + 𝑈1 ) = 1(2 + 1) = 3 ;
𝑈3 = 𝑈2+1 = 𝑈2 (2 + 𝑈2 ) = 3(2 + 3) = 15 ; 𝑈4 = 𝑈3+1 = 𝑈3 (2 + 𝑈3 ) = 15(2 + 15) = 255

1.2 Représentation graphique des termes d’une suite numérique


a) Suite définie par une formule explicite
Si une suite (𝑈𝑛 ) est définie par une formule explicite, c’est à dire 𝑈𝑛 = 𝑓(𝑛), on construit
dans un repère orthonormé la courbe de la fonction f. Les termes de la suite (𝑈𝑛 ) sont les
ordonnées des points de la courbe de f correspondant respectivement à chaque n sur l’axe des
abscisses
Exemple : Représenter dans un repère orthonormé les 4 premiers termes de la suite (𝑈𝑛 )
3𝑛
definie par 𝑈𝑛 = 𝑛+1 ∀𝑛 𝜖 𝐼𝑁
Solution
3𝑥
Posons 𝑓(𝑥) = 𝑥+1 𝐷𝑓 = 𝐼𝑅 ⋱ {−1}
Calcul des limites
3𝑥 3𝑥
lim 𝑓(𝑥) = lim =3 ; lim 𝑓(𝑥) = lim =3
𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑥 𝑥→−∞ 𝑥→−∞ 𝑥
lim 𝑓(𝑥) = +∞ , lim 𝑓(𝑥) = −∞
𝑥→−1− 𝑥→−1+

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Ainsi la droite d’équation 𝑦 = 3 est une asymptote horizontale à la courbe de f et la droite


d’équation 𝑥 = −1 est une asymptote verticale
Calcul de la dérivée de f
f est continue et dérivable sur 𝐼𝑅 ⋱ {1} comme fonction homographique et sa dérivée est
3(𝑥 + 1) − 3𝑥 3
𝑓 ′ (𝑥) = 2
= >0
(𝑥 + 1) (𝑥 + 1)2

Tableau de variation
x −∞ −1 +∞

𝑓 (𝑥) + +
𝑓(𝑥) +∞ 3

3 −∞

Points d’intersection avec les axes

Axe des abscisses : 𝑓(𝑥) = 0 ↔ 𝑥 = 0

Axe des ordonnées : 𝑓(0) = 0


y

u4
u3
u2 2
u1
1

u0
-4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 x

-1

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b) Suite définie par une formule de récurrence

Pour représenter graphiquement les termes d’une suite (𝑈𝑛 ) definie par 𝑈𝑛+1 = 𝑓(𝑈𝑛 ) et par
son premier terme 𝑈0 , on peut procéder comme suit :

• On trace la courbe représentative de la fonction f


• Pour tout entier n, on représente les points 𝑀𝑛 (𝑈𝑛 ; 𝑓(𝑈𝑛 )) sur cette courbe
• On projecte les points 𝑀𝑛 successivement sur la droite d’équation 𝑦 = 𝑥 et sur l axe des
abcisses

𝑈0 = 2
Exemple : Représenter les 4 premiers termes de la suite (𝑈𝑛 ) definie par : 1
𝑈𝑛+1 = 2 𝑈𝑛 + 4

1 1
𝑈𝑛+1 = 𝑓(𝑈𝑛 ) avec 𝑓(𝑥) = 2 𝑥 + 4. La courbe de f est une droite d’équation 𝑦 = 2 𝑥 + 4

Tableau des valeurs


1
𝑦 = 2𝑥 + 4 𝑦=𝑥

𝑥 0 4 𝑥 0 2
𝑦 4 6 𝑦 0 2
y

10

8
u4
u3
7
u2
6

u51

u20

-1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 x
u0 u1 u 2 u 3u 4
-1

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2 . Comportement global d’une suite numérique


2.1 Monotonie

Définition :

Soit E une partie de IN tel que si 𝑛 𝜖 𝐸 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑛 + 1 𝜖 𝐸 et soit (𝑈𝑛 )𝑛𝜖𝐸 une suite numérique
définie sur E .

✓ On dit que(𝑈𝑛 )𝑛𝜖𝐸 est croissante si : ∀ 𝑛 𝜖 𝐸 ; 𝑈𝑛+1 − 𝑈𝑛 ≥ 0


✓ On dit que(𝑈𝑛 )𝑛𝜖𝐸 est décroissante si : ∀ 𝑛 𝜖 𝐸 ; 𝑈𝑛+1 − 𝑈𝑛 ≤ 0
✓ On dit que(𝑈𝑛 )𝑛𝜖𝐸 est constante si : ∀ 𝑛 𝜖 𝐸 ; 𝑈𝑛+1 − 𝑈𝑛 = 0
✓ On dit que(𝑈𝑛 )𝑛𝜖𝐸 est monotone lorsqu’elle soit croissante, soit décroissante

Exemple : Etudier la monotonie de chacune des suites ci-dessous

1 𝑡0 = −1
a) 𝑈𝑛 = −𝑛² + 1 b) 𝑣𝑛 = 2 − 2𝑛 c)
𝑡𝑛+1 = 𝑡𝑛 ² + 𝑡𝑛 + 1

Solution :

𝑎) 𝑈𝑛 = −𝑛² + 1 ; 𝑈𝑛+1 = −(𝑛 + 1)2 + 1 = −𝑛² − 2𝑛

𝑈𝑛+1 − 𝑈𝑛 = −𝑛2 − 2𝑛— 𝑛2 + 1

= −2𝑛 − 1

= −(2𝑛 + 1) ≤ 0 car 𝑛 𝜖 𝐼𝑁

Donc la suite (𝑈𝑛 ) est décroissante


1 1
b) 𝑣𝑛 = 2 − 2𝑛 ; 𝑣𝑛+1 = 2 − 2𝑛+2

1 1
𝑣𝑛+1 − 𝑣𝑛 = 2 − 2𝑛 − 2 + 2𝑛+2

1 1
= − 2𝑛+2 + 2𝑛

1
= 2𝑛²+𝑛 ≥ 0 ∀ 𝑛 𝜖 𝐼𝑁 donc (𝑣𝑛 ) est croissante

𝑡0 = −1
c)
𝑡𝑛+1 = 𝑡𝑛 ² + 𝑡𝑛 + 1

𝑡𝑛+1 − 𝑡𝑛 = 𝑡𝑛 ² + 𝑡𝑛 + 1 − 𝑡𝑛

= 𝑡𝑛 ² + 1 > 0 D’où (𝑡𝑛 ) est croissante


𝑈𝑛+1
Remarque : Si la suite (𝑈𝑛 ) est à termes positifs, on peut comparer le rapport à1
𝑈𝑛

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Théorème :

Soit f une fonction définie sur [0; +∞[ et (𝑈𝑛 ) une suite définie par 𝑈𝑛 = 𝑓(𝑛)

▪ Si la fonction f est croissante sur [0; +∞[ alors (𝑈𝑛 ) est croissante.
▪ Si la fonction f est décroissante sur [0; +∞[ alors (𝑈𝑛 ) est décroissante.

2.2 Suites bornées

Définition :

Soit (𝑈𝑛 )𝑛𝜖𝐸 une suite numérique définie sur E.

❖ On dira que (𝑈𝑛 )𝑛𝜖𝐸 est majorée sur E s’il existe un réel M tel que : ∀ 𝑛 𝜖 𝐸; 𝑈𝑛 ≤ 𝑀.
❖ On dira que (𝑈𝑛 )𝑛𝜖𝐸 est minorée sur E s’il existe un réel m tel que :∀ 𝑛 𝜖 𝐸; 𝑈𝑛 ≥ 𝑚.
❖ On dira que (𝑈𝑛 )𝑛𝜖𝐸 est bornée sur E si elle est majorée et minorée.
2𝑛+1
Exemple1 : Soit la suite (𝑈𝑛 ) définie par 𝑈𝑛 = 𝑛+1

1
1) Démontrer que pour tout entier n ; 𝑈𝑛 = 2 − 𝑛+1.

2) En déduire que pour tout entier n ; 1 ≤ 𝑈𝑛 ≤ 2.

3) Conclure.

Solution :
1 2𝑛+2−1 2𝑛+1
1) 2 − 𝑛+1 = = = 𝑈𝑛
𝑛+1 𝑛+1

2) a) Montrons d abord que 1 ≤ 𝑈𝑛


1 1 −𝑛
1 − 𝑈𝑛 = 1 − 2 + 𝑛+1 = −1 + 𝑛+1 = 𝑛+1 ≤ 0 d’où 1 ≤ 𝑈𝑛

b) Montrons que 𝑈𝑛 ≤ 2
1 1
𝑈𝑛 − 2 = 2 − 𝑛+1 − 2 = − 𝑛+1 ≤ 0 d’ où 𝑈𝑛 ≤ 2

3) On peut dire que la suite est minorée par 1 et majorée par 2 : donc elle est bornée.

Exemple2
𝑢0 = 1200
Soit la suite (𝑢𝑛 ) définie par :{ 1
𝑢𝑛+1 = 𝑢𝑛 + 5160
2

1
1) Justifier que ∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑢𝑛+1 − 10320 = 2 (𝑢𝑛 − 10320)
1 𝑛
2) Montrer que ∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑢𝑛 − 10320 = (2) (𝑢0 − 10320)
3) Déduire que ∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑢𝑛 < 11000

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Solution
𝟏
1) Justifions que ∀𝒏 ∈ ℕ, 𝒖𝒏+𝟏 − 𝟏𝟎𝟑𝟐𝟎 = 𝟐 (𝒖𝒏 − 𝟏𝟎𝟑𝟐𝟎)

1 1 1
𝑢𝑛+1 − 10320 = 2 𝑢𝑛 + 5160 − 10320 = 2 𝑢𝑛 − 5160 = 2 (𝑢𝑛 − 10320).

1
Ainsi, ∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑢𝑛+1 − 10320 = (𝑢𝑛 − 10320)
2

𝟏 𝒏
2) Montrons que ∀𝒏 ∈ ℕ, 𝒖𝒏 − 𝟏𝟎𝟑𝟐𝟎 = (𝟐) (𝒖𝟎 − 𝟏𝟎𝟑𝟐𝟎)

1
D’après 1) on a : ∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑢𝑛+1 − 10320 = (𝑢𝑛 − 10320).
2

1
D’où ∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑢𝑛 − 10320 = (𝑢𝑛−1 − 10320)
2

1
𝑢𝑛−1 − 10320 = 2 (𝑢𝑛−2 − 10320)

1
𝑢𝑛−2 − 10320 = 2 (𝑢𝑛−3 − 10320)

…….……………..…….……………..

…….……………..…….……………..

…….……………..…….……………..
1
𝑢2 − 10320 = (𝑢1 − 10320)
2

1
𝑢1 − 10320 = (𝑢0 − 10320)
2

En multipliant membres à membres chaque terme de ces 𝑛 égalités et en simplifiant, on a :

𝟏 𝒏
∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑢𝑛 − 10320 = (𝟐) (𝑢0 − 10320)

3) Déduisons que ∀𝒏 ∈ ℕ, 𝒖𝒏 < 𝟏𝟏𝟎𝟎𝟎


𝟏 𝒏 𝟏 𝟏
D’après 2), on a : ∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑢𝑛 − 10320 = ( ) (𝑢0 − 10320)=(𝟐)𝒏 (5160 − 10320) = (𝟐)𝒏 (−5160) < 0.
𝟐

Ainsi, ∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑢𝑛 − 10320 < 0 d’où ∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑢𝑛 < 10320 < 11000 et par conséquent,

∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑢𝑛 < 11000.

Ici on tranche le débat entre Ben et Léa de la motivation introductive

𝑢0 = 1200
Si 𝑢0 est le nombre choisi par Léa et 𝑢𝑛 le nombre obtenu après 𝑛 étapes, alors { 1 et
𝑢𝑛+1 = 𝑢𝑛 + 5160
2
d’après 3) de l’exemple précédent, on a : ∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑢𝑛 < 11000. Par conséquent, le nombre obtenu
par Léa après 𝑛 étapes ne dépassera jamais 11000

Grands profs de Maths Page 7


PC GPM 2018
SUITES NUMERIQUES

Théorème :

Soit f une fonction définie sur [0; +∞[ et (𝑈𝑛 ) une suite definie par 𝑈𝑛 = 𝑓(𝑛).

▪ Si la fonction f est majorée sur [0; +∞[ alors (𝑈𝑛 ) est majorée.
▪ Si la fonction f est minorée sur [0; +∞[ alors (𝑈𝑛 ) est minorée.

2.3 Convergence d’une suite

Définition :

1) Une suite (𝑈𝑛 ) est dite convergente lorsqu’elle admet une limite finie l c'est-à-dire
lim 𝑈𝑛 = 𝑙 . On dit aussi que la suite (𝑈𝑛 ) converge vers l.
𝑛→+∞

2) Une suite est dite divergente lorsqu’ elle admet une limite infinie ou bien lorsqu’elle
n’admet pas de limite.

Théorème 1 :

Soit f une fonction définie sur [0; +∞[ et (𝑈𝑛 ) une suite definie par 𝑈𝑛 = 𝑓(𝑛).

▪ Si la fonct