Selon la loi sur les sociétés commerciales, lorsqu’une société possède plus
de la moitié du capital d’une autre société, la seconde est considérée comme
filiale de la première.
Lorsqu’une société possède dans une autre société une fraction du capital
comprise entre 10% et 50%, la première est considérée comme ayant une
participation dans la seconde.
Une société mère appelée aussi société consolidante est une société
contrôlant une ou plusieurs filiales.
Les comptes établis par chaque entité sont appelés comptes individuels ou
encore comptes sociaux.
1
Introduction :
En Algérie nous avons connu des changements au début des années 1990
avec l’adoption d’un nouveau système économique ( capitalisme), avec se choix
notre marché c’est ouvert sur le monde extérieur, encouragement de l’initiative
individuelle ………
2
Section 1 : Principes généraux
1 – 1 : Réglementation
- La société holding qui fait appel public à l’épargne et/ou cotée en bourse, est
tenue de l’établissement et la publication des comptes consolidés.
3
1 - 2 – 2 : Critères d’exemption
a) contrôle exclusif :
4
b) contrôle conjoint :
c) influence notable :
Exemple d’illustration :
Soit la société mère M et la société B dont les liens sont les suivants :
M M M
60% 10% 20% 40% 60% 35%
A B A B A B
20% 70% 20%
Indirectement (par A) … 60% X 20% =12% 20% X 70% =14% 60% X 20% =12%
100% 100% 100%
5
Directement ……………………… 10 % 40% 35%
Il est ainsi possible d’établir une parfaite concordance entre les situation
juridiques et les méthodes de consolidation :
6
Contrôle Intégration
exclusif Globale
Contrôle Intégration
conjoint Proportionnelle
Mise en
Influence
Equivalence
notable
7
Les comptes consolidés sont les états financiers qui présentent l’actif, le
passif, les capitaux propres, les produits et les charges d’une société mère et de
ses filiales comme ceux d’une seule entreprise.
Il existe trois méthodes pour atteindre cet objectif :
L’intégration globale
L’intégration proportionnelle
La mise en équivalence
2 – 1 – 1 : Définition
Prenons l’exemple d’une société mère M qui détient 75% d’une société
filiale F . les comptes de ces deux entités se présentent ainsi :
8
Bilan M Compte de résultat M
(2)
Immobilisation 400 Capital+réserve 400 Achats 900 Chiffres 1500
d’affaires
Résultats 80
Autres 720 Autres 200
(1)
Actif circulant 300 Dettes 220 Charges produits
9
On procédant selon la méthodologie précédemment déscrite, c’est à dire
en cumulons les comptes de charges et produits, nous obtenons un compte de
résultat unique :
Charges Produits
Achats (F : 500+ M : 900) 1400 Chiffre d’affaires (F :1500+M :800) 2300
Autres charges (F : 720+M : 300) 1020 Autres produits (F :200+M : 100) 300
Charges Produits
10
Charges Produits
Actif Passif
Dans le bilan précédent, l’actif circulant est égal à la somme des actifs de
F (300) et de M (200), diminuée de la créance de M sur F soit (50), de
même, les dettes correspondent au cumul des dettes de M et de F,
diminuée de la dettes de F vis –à – vis de M soit (50).
11
160 et un « résultat part des minoritaires » de 20, identiques aux
montants enregistrés au compte de résultat. Suivons ce même
raisonnement pour les capitaux propres de F ( hors résultat), ceux-
ci peuvent être répartis en 300 pour le groupe ( 400X75%) et 100
pour les minoritaires (400 X 25%).
Or, que représentent les titres de F détenus par M, sinon le droit de M dans les
capitaux propres de F ? les titres seront donc éliminés en contre-partie des
capitaux de F après constatation des intérêts minoritaires, ce qui permet
d’obtenir l’écriture suivante :
Titres 300
Actif Passif
Droit minoritaires :
- dans les réserves 100
- dans le résultat 20
12
2 – 1 - 4 : Différence de consolidation
lors de la création d’une société, les titres détenus par la société mère
correspondent exactement à la quote-part de capital de la filiale , il n’y a pas de
différence de consolidation. Au cours des exercices suivant la constitution, la
société ainsi créée réalise des résultats positifs ou négatifs qu’elle affecte en
réserves et report à nouveau. La valeur comptable des capitaux détenus par la
société mère augmente ou diminue au grés des résultats enregistrés par sa
filiale.
Définition :
Exemple d’illustration :
13
Reprenons maintenant l’exemple précédent en supposant que :
- Les titres F figurent dans le bilan de la société pour une valeur de 440 et
non plus de 300
- F a été acquise par M le 1er janvier de l’exercice N-1. A la date de cette
acquisition, les capitaux propres de F étaient de 300
- Lors de l’achat, M avait fait procéder à une évaluation des immobilisation
de F qui avait permis d’isoler une plus value latente de 120
Bilan M Bilan de F
Total actif 600 Total passif 600 Total actif 700 Total passif 700
14
Bilan de M+F après élimination des opérations réciproques
Actif Passif
par ailleurs, depuis l’acquisition, les capitaux propres de F sont passés de 300 à
400, soit 100 d’enrichissement, dont 75 reviennent à la société mère et seront
enregistrés en réserves consolidées.
15
Bilan consolidé de M+F
Actif Passif
Droit minoritaires :
- dans les réserves 100
- dans le résultat 20
16
s’il est positif, il est amorti, sans exception, selon un plan d’amortissement,
dont la durée doit refléter, aussi raisonnablement que possible, les
hypothèse retenues et les objectifs fixés lors de l’acquisition et doit
pouvoir être justifié sur le plan économique, compte tenue du secteur
d’activité ( amortissement sur 1 à 5 ans, qui peut être porté
exceptionnellement à 20 ans maximum ).
Supposons que l’écart d’acquisition soit amortit sur 5 ans. La dotation annuelle
serait de ( 125/5 = 25 ). L’écriture d’amortissement à comptabiliser le 31/12/N-1
, soit à la fin de l’exercice d’acquisition, est la suivante :
17
a) Reprise de l’écriture au 31/12/N-1 :
Réserves consolidés 25
Charges Produits
Actif Passif
18
Ecart d’acquisition (125-25-25) 75 Capital+réserves ( 600-400) 200
Immobilisations (F :400+ M :60 550 Réserves consolidés (75 – 25 ) 75
+ écart d’évaluation :90) Résultat groupe 135
Capitaux propres groupe 385
Droit minoritaires :
- dans les réserves 100
- dans le résultat 20
2 – 2 - 1 : Définition
19
l’intégration proportionnelle consiste à substituer, à concurrence du
pourcentage de participation détenue, au compte titres de participation de la
société holding, les comptes de bilan et de résultats des sociétés consolidées,
pour établir le bilan et le compte de résultat unique du groupe.
- Ainsi, selon cette méthode, les comptes de la filiale seront intégrés au bilan
consolidé au prorata du pourcentage d’intérêt détenu par la société mère.
S’il est toujours nécessaire d’éliminer les transactions intervenues entre
les sociétés consolidées, le partage des capitaux propres et du résultat de
l’entreprise fille entre les intérêts du groupe et ceux des minoritaires n’est
plus nécessaire. En effet, en ne retenant chaque poste d’actif, de passif, de
charge et de produit qu’à concurrence du pourcentage de détention de la
société fille, le groupe n’a pris dans ces comptes que ses propres intérêts, il
n’est donc plus nécessaire de constater une dette vis-à-vis des actionnaires
minoritaires.
20
Immobilisation(3) 400 Capital 400 Achats(6) 900 Chiffre 1500
+réserve(4) d’affaires
Résultats 80
Actif circulant 300 Dettes (5) 220 Autres 720 Autres 200
charges produit
Comptes de M+75% de F
Charges Produits
Achats (F :900x75%+M :500) 1175 Chiffre d’affaires 1925
84 (F :1500x75%+M :800) 25
Autres charges 0 Autres produits 0
(F :720x75%+M :300) (F :200x75%+M :100)
21
Le résultat de 160 obtenu correspond bien à la quote-part du groupe, soit 100
pour M et 60(75%x80) pour F. Les intérêts minoritaires n’apparaissant plus. Le
compte de résultat consolidé se présente ainsi :
Charges Produits
Achats(1175-75) 1100 Chiffre d’affaires (1925 - 75) 1850
Actif Passif
Immobilisations(F :400x75% 360 Capital+réserves (F :400x75% 500
+M :60) +M :200 )
Titres(F) 440 Résultat (F :800x75%+M :100) 160
22
- Un écart d’évaluation de (120x75%)=90 au titre de la part de M dans la
plus-value latente de 120 sur immobilisations de F à la date d’acquisition ;
- Un écart d’acquisition de 125 qui correspond au solde résiduel après
affectation aux écarts d’évaluation, soit 215-90 ;
Actif Passif
Ecart d’acquisition 125 Capital+réserves(500-300) 200
Immobilisations(360+90) 450 Réserves consolidées 75
Résultat(F :80x75+M :100) 160
= Capitaux propres groupes 435
23
l’écart d’acquisition s’amortit selon les mêmes règles que celles exposées
dans la méthode précédente. En supposant un amortissement sur 5ans .
les écritures se présentent ainsi au 31/12/N :
Réserves consolidés 25
Actif Passif
Ecart d’acquisition (125-25-25) 75 Capital+réserves 200
Immobilisations (360+90) 450 Réserves consolidées (75-25) 50
Résultat(160-25) 135
= Capitaux propres groupe 385
24
2 – 3 – 1 : Définition
25
Actif Passif charges Produits
Actif circulant 300 Dettes (5) 220 Autres 720 Autres 200
charges produit
Total actif 700 Total passif 700 Résultat net 80
Dans le bilan de la société mère, les titres de F sont évalués à leurs coût
d’acquisition, soit 400. La méthode de mise en équivalence consiste à
remplacer cette valeur historique par une valeur plus proche de la réalité
économique à la date de consolidation, à savoir la quote-part de capitaux
propres de F détenus par M(y compris le résultat de l’exercice). Selon
cette méthode la valeur des titres est donc de : (400+80)x75%=360
La différence de 80 entre la valeur historique 440 et la valeur des titres
mis en équivalence 360 s’explique ainsi :
- Une différence de (440-300x75%)=215 entre le prix d’acquisition
et la quote-part de capitaux propres………………………………………………….215
- Une augmentation de 100 des capitaux propres de F(hors résultats)
depuis l’acquisition, dont 75 reviennent à la société
M………………………………………………………………………………………………………………..(75)
- Un résultat de 80 réalisé par F au titre de l’exercice N, dont
(80x75%=60) appartiennent à la société M……………………………………(60)
(215-75-60) = 80
La différence initiale de 215 a donc été progressivement réduite par
l’augmentation de la valeur des titres mis en équivalence : 75 au titre de
l’exercice N-1 et 60 au titre de l’exercice N. De même que précédemment, cette
26
différence initiale est appelée différence de première consolidation. Elle se
compose :
27
Charges Produits
Achats 500 Chiffres d’affaires 800
Autres charges 300 Autres produits 100
Quote-part de résultat mis en 60
équivalence(1)
Résultat groupe 160
Bilan consolidé
Actif Passif
Ecart d’acquisition 125 Capital+réserves 200
Immobilisation 60 Réserves consolidées 75
Titres mis en équivalence 450 Résultat(M :100+60 de résultat 160
mis en équivalence)
= Capitaux propres groupe 435
28
L’écart d’acquisition s’amortit selon les mêmes règles que précédemment.
En supposant un amortissement sur 5ans, les écritures se présentent ainsi le 31-
12-N :
Réserves consolidés 25
Actif Passif
Ecart d’acquisition (125-25-25) 75 Capital+réserves 200
Immobilisations Réserves consolidées (75-25) 50
Titres mis en équivalence 60 Résultat ( M :100 + 60 résultat 135
450 mis en équivalence - 25)
= Capitaux propres groupe 385
29
Nous allons comparer les comptes consolidés obtenus afin d’identifier les
points communs et les divergences.
Charges Produits
Achats 1300 Chiffre d’affaires 2200
Autres charges 1020 Autres produits 300
Amortissement de l’écart d’acquisition 25
Résultats net 155
Dont la part du groupe [100+(80X75%)-25] 135
La part des minoritaires ( 80 X 25% ) 20
Charges Produits
Achats (1175-75) 1100 Chiffre d’affaires 1850
(1925 - 75)
Autres charges 840 250
Amortissement de l’écart d’acquisition 25 Autres produits
Résultat net 135
Résultats groupe 135
Charges Produits
Achats 500 Chiffres d’affaires 800
Autres charges 300 Autres produits 100
Amortissement de l’écart d’acquisition 25 Quote-part de résultat 60
mis en équivalence
Résultat net 135
Résultat groupe 135
Nous pouvons ainsi constater que, quelle que soit la méthode appliquée, le
résultat du groupe est identique, de même que la dotation aux amortissements et
les écarts d’acquisition.
30
En revanche, la valeur des différents postes de produits et de charges est
significativement différente. Considérons par exemple le chiffre d’affaires, la
valeur obtenue par la méthode de l’intégration globale est de 2200, ce qui
correspond au cumul des valeurs M+F après élimination des ventes internes. Dans
la cas de l’intégration proportionnelle, nous obtenons 1850, soit le chiffre
d’affaire de M augmenté de la quote-part de F et diminué de la quote-part des
ventes internes. Dans le compte de résultat obtenu selon la méthode de mise en
équivalence, le chiffre d’affaires consolidé est égal à celui de M, soit 800.
Actif Passif
Ecart d’acquisition 75 Capital+réserves 200
Immobilisations 550 Réserves consolidées 50
Résultat groupe 135
= Capitaux propres groupe 385
Droits des minoritaires :
-Dans les réserves 100
-Dans le résultat 20
Actif circulant 350 Dettes 470
Total actif 975 Total passif 975
Actif Passif
Ecart d’acquisition 75 Capital + réserves 200
Immobilisations 450 Réserves consolidées 50
Résultat groupe 135
= Capitaux propres groupe 385
Actif circulant 287,5 Dettes 427,5
Total actif 812.5 Total passif 812.5
Bilan consolidé M+F ( Mise en équivalence )
Actif Passif
31
Ecart d’acquisition 75 Capital + réserves 200
Immobilisations 60 Réserves consolidées 50
Titres mis en équivalence 450 Résultat groupe 135
Capitaux propres groupe 385
On remarque que dans chacun des bilans présentés ci-dessus les postes
suivants sont identiques :
En revanche, pour tous les autres éléments d’actif et passif, nous obtenons
des valeurs différentes. La comparaison peut s’effectuer de la même manière
que précédemment pour le chiffre d’affaires. Notons que les intérêts
minoritaires ne sont constatés que dans la méthode d’intégration globale.
32
Les comptes consolidés d’un groupe sont élaborés à partir des comptes
sociaux de chacune des entités du périmètre. Ceux-ci doivent être élaborés
selon des méthodes homogènes et selon certaines règles particulières à la
consolidation.
3 – 1 – 1 : Principes
- les durées et les modalités d’amortissement devront être utilisées pour chaque
catégorie d’immobilisations ;
- Les règles d’évaluation des stocks ;
- Le calcul des provisions pour dépréciation de l’actif circulant ;
- Les règles de conversion des dettes et des créances en devises ;
-Des méthodes spécifiques à certaines activités : comptabilisation des
emballages consignés, des frais de recherche et développement, des contrats à
long terme, évaluation des travaux en cours….etc.
33
- Les sociétés étrangères devront parfois se conformer à une réglementation
locale différente des normes du groupe ;
- Certaines sociétés préfèrent utiliser des méthodes plus avantageuses sur le
plan fiscal leur permettant de réduire le montant de leur impôt.
Dans tous les cas cités précédemment, les comptes sociaux sont établis
selon des règles différentes de celles du groupe. Il devient alors nécessaire de
procéder à des corrections sur les comptes individuels afin d’obtenir de
nouveaux états financiers, habituellement appelés « comptes retraités » .
3 – 1 – 2 : Ecriture de retraitements
34
31-12-N Comptes sociaux Comptes retraités
35
2- La correction de la dotation aux amortissements de l’exercice qui
correspond à la différence entre le montant calculé par la société(234) et
celui calculé en fonction des règles du groupe(250). Cette écriture appelée
« mouvement de l’exercice » se présente ainsi :
3 - 1 – 3 : Seuil de signification
Ces écritures, qui doivent en outre tenir compte de l’effet impôt, doivent
être constatées jusqu’à l’amortissement complet de l’immobilisation. Supposons
maintenant que la société S détienne 100 immobilisations différentes et que,
pour chacune d’entre elles, il soit nécessaire de comptabiliser une écriture de
retraitement. En retenant une durée moyenne d’amortissement de 5 ans, nous
obtenons 500 écritures de retraitement à comptabiliser à la clôture de chaque
exercice afin de corriger les comptes sociaux ceci alourdit considérablement les
opérations de consolidation.
36
Aucune norme ne fixe le seuil précis. Le caractère significatif d’un
retraitement s’apprécie par rapport au poste qu’il est censé
corriger(immobilisation, stock…) et en terme d’impact sur des éléments
caractéristiques des états financiers :Résultat du groupe, capitaux propres,
total du bilan …des seuils compris entre 1% et 5% sont généralement retenus.
Pour des retraitements nécessitant la mise en place de moyens importants(par
exemple : modification de la méthode de valorisation des stocks dans une société
industrielle), ces seuils pourront être parfois relevés. L’absence de
comptabilisation des retraitements nécessaires doit toujours s’apprécier par
rapport à l’objectif d’image fidèle des comptes consolidés.
3 – 2 - 1 : Principes
37
Ces différentes provisions sont éliminées en consolidation selon le schéma
exposé dans la partie précédente, en tenant compte pour chaque mouvement de
l’effet impôt correspondant :
Exemple :
Supposons qu’une société S ait enregistré dans ses comptes sociaux une
provision pour hausse des prix de 200. Le mouvement de cette provision sur
l’exercice se présente ainsi :
1) A-nouveau :
2) Mouvement de l’exercice :
B Provisions réglementées 80
38
R Dotation aux provisions réglementées 80
B Provisions réglementées 20
Les biens dont les entreprises consolidées ont la disposition par contrat
de crédit-Bail ou selon des modalités analogues peuvent être traités au bilan et
au compte de résultat consolidés comme s’ils avaient été acquis à crédit.
39
- De comptabiliser en contre partie au passif la dette financière, qui
représente le crédit conventionnellement obtenu pour le financement de ce
bien ;
- De traiter ces biens comme des immobilisations, avec toutes les conséquences
comptables que cela entraîne.
Les bien, objets du contrat, sont amortis selon un plan . Les différences
temporaires donnent lieu à des comptabilisations différées.
Exemple :
Calculs préparatoires :
40
1-1-N-3 500.000 ---- 73.923 73.923
1-1-N-2 426.077 51.129 22.794 73.923
1-1-N-1 403.283 48.394 25.529 73.923
1-1-N 377.754 45.330 28.593 73.923
1-1-N+1 349.161 41.899
Terrains 100.000
Constructions 400.000
Emprunt 500.000
(amortissement)
----------------------- 150.839
----------------------------- 29.329
Emprunt (500.000-349.161) 101.397
Résultat A (41.899x70%) 56.026
Réserves consolidées (51.129+48.394+45.330)x70%
Impôts différés (51.129+48.394+45.330+41.899)x30% 295.692
41.899
Compte de liaison 73.923x4
Intérêt connus
41
Compte de liaison 51.746
155.238
Résultat A 73.923x70% 88.708
Réserves consolidées A :73.923x3x70%
Impôts différés 73.923x4x30%
(Amortissements)
Méthode LIFO : Last In, First Out (le dernier bien entré est le premier bien
sorti );
Méthode FIFO : First In, First Out (le premier bien entré est le premier
bien sorti) ;
Méthode du coût moyen pondéré.
Toute fois, il peut y avoir des différences d’évaluation entre les méthodes
retenus pour l’établissement des comptes sociaux individuels et ceux du groupe,
42
d’où la nécessité d’uniformiser selon les règles du groupe pour l’établissement
des comptes consolidés.
43
4 - 1 : Principe
Le résultat fiscal d’une société n’est pas égal à son résultat comptable. Il
existe des charges non déductibles ou de produits non taxables. Ainsi, les
amendes et les pénalités d’impôt, les dépenses somptuaires, constituent des
charges non déductibles qui, réintégrées au résultat comptable, permettent
d’obtenir le résultat fiscal, base de calcul de l’impôt.
44
différence temporaire puisqu’elle est réintégrée dans le résultat fiscal de
l’exercice N et déduite dans celui de l ‘exercice N+1.
Exemple :
R IBS 60
45
Comparons la charge d’impôt dans les comptes sociaux et dans les comptes
retraités :
Dans les comptes retraités, l’impôt est égal à 80, soit 40% du résultat
brut(200). Il correspond à l’impôt exigible (140) minoré de l’impôt différé
(150x40)=60.
1- Reprise de l’ « a-nouveau » :
46
2- Mouvement de l’exercice : reprise de la créance d’impôt
R IBS 60
Comparons la charge d’impôt dans les comptes sociaux et dans les comptes
retraités :
Dans les comptes retraités, l’impôt s’élève à 100, il est égal à l’impôt
exigible (40) majoré de l’impôt différé (150x40%)=60.
47
comptes retraités des exercices N et N+1 est toujours égal à 40% du
résultat avant impôt.
Ainsi, dans les comptes retraités, ne subsisteront plus comme différences
entre le résultat fiscal et le résultat comptable que les différences
permanentes.
Exemple :
Ecriture au 31-12-N :
Ecriture au 31-12-N+1 :
1- Reprise de l’ « a-nouveau » :
B Réserves consolidées 40
R IBS 40
48
B Impôt différé actif 40
La comparaison des résultats sociaux et retraités se présente ainsi au
cours des exercices N et N+1 :
49
différés passifs(impôt différé passif correspond ç une dette sur l’administration
fiscale).
En effet, le caractère récupérable d’une créance nette d’impôt repose
entièrement sur l’existence de bénéfices fiscaux futurs suffisants. Ceci suppose
ainsi que, pour chaque société, le montant total des impôts différés actifs
constatés à la clôture de chaque exercice soit comparé au montant des impôts
différés passifs et que, dans l’hypothèse d’un solde d’impôt différé actif positif,
cette situation soit examinée attentivement compte tenu des dates d’échéance
de ces impôts et des perspectives bénéficiaires de la société. Il est ainsi très
rare de maintenir des impôts différés actif nets à long terme (échéance
supérieure à 5 ans) dans la mesure où l’on ne possède pas une vision suffisante de
l’activité d’une entreprise à cette échéance.
1- Report fixe : selon cette méthode, les créances et les dettes d’impôts
calculées à la fin de chaque exercice au taux d’impôt en vigueur au cours de cet
exercice ne sont pas modifiées dans l’hypothèse d’un changement du taux de
l’impôt ou d’une modification de la base de calcul de l’impôt.
2- Report variable : selon cette méthode, les impôts différés actifs ou passifs
calculés chaque année au taux en vigueur dans l’exercice sont corrigés en cas de
modification du taux de l’impôt ou l’existence de nouvelles règles d’imposition en
vigueur ou connues à la date d’arrêté des comptes.
Exemple :
R IBS 60
50
A la clôture de l’exercice N+1, la société S reprend l’écriture précédente :
B Réserves consolidées 60
R IBS (60-45) 15
R IBS 45
51
Section 5 : Conversion des comptes d’entreprises étrangères
5 – 1 : Introduction
Elle correspond le plus souvent à la devise dans laquelle sont établis les
comptes de la société mère.
52
Les éléments monétaires sont convertis au taux de clôture, les éléments non
monétaires au cours historique.
53
Section 6 : Elimination des opérations intragroupe
6 – 1 - 1 : principes
Exemple :
54
L’écriture se présente ainsi :
Comptes Comptes
pour chaque société Sociaux Retraités
Ecritures de
retraitement
Ecriture d’élimination :
- Des comptes réciproques ;
- Des résultats internes.
55
R Ventes (A) 100
Ecritures de retraitement
Ecritures d’élimination :
des comptes réciproques ;
des résultats internes.
Ecriture de consolidation et
de
partage des capitaux propres.
N.B : Dans les écritures précédentes, nous avons supposé que la société A et B
étaient intégrées globalement. Dans l’hypothèse d’une intégration
proportionnelle, le raisonnement est le même mais les montants concernés sont
multipliés par le pourcentage d’intérêt.
56
6 – 1 - 3 : Rapprochement des comptes intragroupe
La liste des sociétés intégrées avec leurs coordonnées afin que chaque
entité sache précisément avec qui elle doit se rapprocher ;
Un modèle de document qui sera utilisé pour le rapprochement et sur
lequel chaque société listera les transactions qu’elle réalisera avec
57
chacune des autres sociétés consolidées. Ce document devra être établi
dans la monnaie de consolidation et dans la devise de transaction. Il est en
effet impératif d’isoler l’impact des différences de change et de ne pas
les confondre avec des écarts sur les montants ;
Une règle d’ajustement en cas de différent.
Exemple :
58
Dans les comptes individuels de B, les stocks sont enregistrés à leur prix
d’achat, soit 1000DA (10x100). Or, le prix d’achat de B correspond au prix de
revient de A (800) majoré d’une marge de (200).
R Achats 1000
B Stock 200
c) Effet impôt :
R IBS 80
59
Exemple :
amortissements
Bilan de A Bilan de B
B Immobilisation 150
60
b) Elimination de l’impôt sur la plus-value :
R IBS 60
R IBS(50x40%) 20
61
Bilan de A Bilan de B
après correction
Date d’acquisition 1/1/N 1/1/N
La valeur nette comptable après correction est bien celle qui aurait figuré
dans le bilan de A si la cession n’avait pas eu lieu. L’impôt différé actif constaté à
l’étape (B) lors de l’élimination de l’impôt de cession (60) est repris au fur et à
mesure de la correction des amortissements. En effet, durant trois exercices,
les dotations avec amortissements seront diminuées de 50 et l’impôt différé de :
50x40%20.
Exemple :
Une société mère M détient à 80% une société S, supposons que S ait
distribué 100 dividendes au cours de l’exercice N. nous devons éliminer le produit
financier reçu par M, soit (100x80%=80) et l’impact de la distribution dans les
comptes de S. Or, les dividendes versés par S proviennent du résultat d’un
exercice antérieur (en général l’exercice précédent). Par conséquent, si la
distribution n’avait pas eu lieu, ce résultat aurait été affecté en réserves. La
contre partie de l’élimination des dividendes reçus par M correspond donc à la
part de M dans les réserves de S.
R Produits financiers 80
B Réserves consolidées 80
62
Lorsqu’un impôt perçu sur la distribution de dividendes, il doit être
provisionné lors de la réalisation du résultat, c’est-à-dire lors de l’exercice
précédant la distribution. Si cette provision n’a pas été effectuée, par exemple
dans l’hypothèse où le montant à distribuer n’était pas prévisible, l’impôt de
distribution sera comptabilisé en charges lors de son versement.
R Produits financiers 64
R IBS 16
B Réserves consolidées 80
Les provisions constituées par une société sur les titres, prêts, créance,
comptes courants d’une autre société du périmètre de consolidation doivent être
éliminées dans la mesure où des éléments précités sont eux- mêmes éliminés
pour leur valeur brute et que, d’autre part, dans les comptes consolidés ces
provisions constitueraient une dépréciation d’une entité unique sur elle-même.
63
serait plus pris en compte en cas d’élimination. La provision non éliminée est alors
reclassée en provision pour risques.
Exemple :
B Immobilisation 75
64
- Si les deux sociétés A et B sont intégrées globalement, il convient de tenir
compte de l’impact de chaque écriture sur le résultat minoritaire.
Conclusion :
65
Bibliographie :
Textes de référence :
- Plan Comptable National
- Normes comptables internationales
- Articles code de commerce
66
Appréciations et observations du maître de stage
MR. Mouhoub BERKANI, Expert Comptable Diplômé d’Etat
67
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
ORDRE NATIONAL
DES EXPERTS COMPTABLES,
COMMISSAIRES AUX COMPTES
ET COMPTABLES AGREES
6 ème Rapport
Novembre 2002
68
Sommaire
Eléments de terminologie
Introduction
1 – 1 : la réglementation
2 – 1 – 1 : définition
2 – 1 – 2 : consolidation des résultats
2 – 1 – 3 : consolidation des bilans
2 – 1 – 4 : différence de consolidation
2 – 1 – 5 : affectation de l’écart de première consolidation
2 – 1 – 6 : amortissements de l’écart de première
consolidation
2 – 2 – 1 : définition
69
2 – 2 – 2 : consolidation des résultats
2 – 2 – 3 : consolidation des bilans
2 – 2 – 4 : différence de consolidation
2 – 2 – 5 : amortissements de l’écart d’acquisition
2 – 3 – 1 : définition
2 – 3 – 2 : consolidation des comptes
2 – 3 – 3 : amortissements de l’écart d’acquisition
3 - 1 – 1 : principes
3 – 1 – 2 : écritures de retraitement
3 – 1 – 3 : seuil de signification
3 – 2 – 1 : principes
3 – 2 – 2 : provisions réglementées
3 – 2 - 3 : subvention d’investissement
3 – 3 – 1 : principes
3 – 3 – 2 : traitement du crédit-bail
3 – 3 – 3 : les intérêts inclus dans le coût d’un élément d’actif
3 – 3 – 4 : les éléments fongibles de l’actif
3 – 3 – 5 : les écarts de conversion ( actif et passif)
70
4 – 2 : impôts différés sur les décalages temporaires
4 – 3 : déficits fiscaux reportables
4 – 4 : examen de la situation fiscale différé
4 – 5 : méthodes de calcul
5 – 1 : introduction
5 – 2 : méthode du cours historique
6 – 1 – 1 : principes
6 – 1 – 2 : positionnement des écritures
6 – 1 – 3 : rapprochement des comptes intra-groupe
6 – 1 – 4 : traitement des différences de change
Conclusion
Bibliographie
71