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Eléments de terminologie 

Avant d’exposer les règles et les méthodes de consolidation précisons le


vocabulaire utilisé dans cet rapport.

Un groupe est un ensemble d’entités liées financièrement et


économiquement et soumises à un organe de décision unique. Contrairement à la
notion de contrôle, la notion de groupe n’est pas définie juridiquement ; certains
textes reconnaissent toutefois indirectement l’existence, notamment en droit du
travail, en droit fiscal et dans la réglementation relative aux comptes consolidés.

Selon la loi sur les sociétés commerciales, lorsqu’une société possède plus
de la moitié du capital d’une autre société, la seconde est considérée comme
filiale de la première.

Lorsqu’une société possède dans une autre société une fraction du capital
comprise entre 10% et 50%, la première est considérée comme ayant une
participation dans la seconde.

Une société mère appelée aussi société consolidante est une société
contrôlant une ou plusieurs filiales.

Les comptes établis par chaque entité sont appelés comptes individuels ou
encore comptes sociaux.

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Introduction :

Face à l’évolution des marchés économiques et financiers, de nombreuses


entreprises se sont regroupées pour atteindre une taille suffisante, pour mettre
en œuvre des synergies entre leurs différentes activités, pour conjuguer leurs
efforts d’investissement dans de nouvelles technologies ou sur des marchés
étrangers. Ces différentes entités sont le plus souvent restées juridiquement
distinctes tout en se soumettant à un organe de direction unique, afin d’éviter
les inconvénients du gigantisme d’une seule société intégrant des activités
diverses.

Les comptes individuels des différentes entités ainsi rassemblées se sont


alors révélés insuffisants à traduire l’activité commune et les relations internes.
Les comptes consolidés répondent à ce besoin d’information en présentant les
comptes de plusieurs entités contrôlées par une même unité comme s’il s’agissait
des comptes d’une seule entreprise.

Les premiers comptes consolidés ont été établis aux Etat-Unis où la


publication des comptes consolidés pour un ensemble d’entités répondant à
certains critères est rendue obligatoire dès 1933 et dès 1948 en Grande-
Bretagne.

En Algérie nous avons connu des changements au début des années 1990
avec l’adoption d’un nouveau système économique ( capitalisme), avec se choix
notre marché c’est ouvert sur le monde extérieur, encouragement de l’initiative
individuelle ………

Néanmoins la nécessité de publier des comptes consolidés n’a été


ressentie qu’en 1996. une ordonnance portant code du commerce et un décret
exécutif du conseil national de la comptabilité prévoient l’établissement, la
consolidation et la publication des comptes de groupe selon des modalités fixées.

Nous allons développer dans cet rapport les méthodes et le processus de


consolidation en les illustrant de nombreux exemples.

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Section 1 : Principes généraux

1 – 1 : Réglementation 

la réglementation algérienne en matière de consolidation repose sur


l’ordonnance N° 96 – 27 du 09 décembre 1996, notamment l’arrêté du 09 octobre
1999, intégré à la loi sur les sociétés commerciales (l’article 732 bis 4) et
relative aux comptes consolidés, cette loi définit :

- Les comptes consolidés


- La notion de contrôle
- Les groupes soumises à l’obligation de publier des comptes consolidés
- Les méthodes de consolidation et les critères de choix de ces
méthodes
- Les modalités techniques de consolidation
- Le contenu des comptes consolidés et les grands principes
comptables à respecter
- La mission du commissaire aux comptes

1 – 2 : Périmètre de consolidation 

déterminer le périmètre de consolidation d’un groupe , c’est préciser


quelles sont les sociétés consolidables et les sociétés non consolidables.

1 - 2 – 1 : Entités concernés 

selon la réglementation algérienne :

- Les sociétés commerciales établissent et publient chaque année à la diligence


du conseil d’administration, du directoire, du ou des gérants, selon le cas, des
comptes consolidés ainsi q’un rapport sur la gestion du groupe, dès lors quelles
contrôlent de manière exclusive ou conjointe une ou plusieurs entreprise ou
qu’elles exercent une influence notable sur celles – ci .

Selon l’article 732 bis 3 du 09/12/1996 :

- La société holding qui fait appel public à l’épargne et/ou cotée en bourse, est
tenue de l’établissement et la publication des comptes consolidés.

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1 - 2 – 2 : Critères d’exemption 

peuvent être exclues de la consolidation, les sociétés et participation


lorsque :

- La part de capital est détenue en vue d’un placement purement financier ou en


vue d’une cession ultérieure
- Les informations nécessaires à l’établissement des comptes consolidés ne
sont pas disponibles ou ne peuvent être obtenues sans frais excessifs ou dans
les délais non compatibles avec la date de clôture
- Le total de l’actif est inférieur à 50% de l’actif consolidés

1 - 3 : Pourcentage de contrôle et pourcentage d’intérêts 

pour déterminer le périmètre de consolidation, il est important de


distinguer les notion de pourcentage de contrôle et de pourcentage d’intérêt.

1 - 3 – 1 : pourcentage de contrôle 

représente le pourcentage des droits de vote que peut avoir la société


consolidante, soit directement, soit indirectement sur une filiale ou une
participation. Ce pourcentage permet de déterminer si une société entre dans le
périmètre de consolidation et quelle méthode lui est applicable.

a) contrôle exclusif :

le contrôle exclusif par une société résulte :

- Soit de la détention directe ou indirecte de la majorité des droits de vote


dans une entreprise
- Soit de la désignation, pendant deux exercices successifs, de la majorité des
membres des organes d’administration, de direction ou de surveillance d’une
autre entreprise ; la société consolidante est présumé avoir effectué cette
désignation lorsqu’elle a disposé au cours de cette période, directement ou
indirectement, d’une fraction supérieure à 40% des droits de vote, et
qu’aucun autre associé ou actionnaire ne détenait, directement ou
indirectement, une fraction supérieure à la sienne.
- Soit du droit d’exercer une influence dominante sur une entreprise en vertu
d’un contrat ou de clauses statutaires, lorsque le droit applicable le permet et
que la société dominante est actionnaire ou associé de cette entreprise.

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b) contrôle conjoint :

le contrôle conjoint est le partage du contrôle d’une entreprise exploitée


en commun par un nombre limité d’associés ou d’actionnaires, de sorte que les
décisions résultent de leur accord.

c) influence notable :

l’influence notable sur la gestion et la politique financière d’une entreprise


est présumée lorsqu’une société dispose, directement ou indirectement, d’une
fraction au moins égale au 1/5 (20%) des droits de vote de cette entreprise.

1 - 3 – 2 : pourcentage d’intérêt 

le pourcentage d’intérêt représente la quote-part du patrimoine de la


filiale ou de la participation que possède la société consolidante, il permet de
déterminer les intérêts majoritaires et minoritaires directe ou indirecte, en
particulier dans le cas d’une consolidation directe.

Exemple d’illustration :

Soit la société mère M et la société B dont les liens sont les suivants :

Cas N° 1 cas N° 2 cas N° 3

M M M
60% 10% 20% 40% 60% 35%

A B A B A B
20% 70% 20%

A/ Pourcentage de contrôle de M dans B :

Directement ……………………… 10 % 40% 35%

Indirectement (par A) … 60% X 20% =12% 20% X 70% =14% 60% X 20% =12%
100% 100% 100%

- TOTAL …………………………………… 22% 54% 47%


B/ Pourcentage d’intérêt de M dans B :

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Directement ……………………… 10 % 40% 35%

Indirectement (par A) ………. 60% X 20% =12% 0% 60% X 20% =12%


100% 100%

TOTAL …………………………………… 22% 40% 47%

1 - 4 : Choix des méthodes 

- Lorsque un groupe contrôle de manière exclusif une société, il contrôle


l’ensemble de ses actifs, passifs, charges et produits. La méthode de
consolidation à appliquer est lors l’intégration globale, car en prenant en
compte la totalité des postes du bilan elle traduit au mieux la réalité de ce
contrôle.

- La méthode de l’intégration proportionnelle quant à elle est parfaitement


adaptée au contrôle conjoint qui est défini comme un groupe du contrôle
entre différents associés. Cette méthode ne s’applique donc qu’au cas
particulier d’activités exercées collégialement en vertu d’un accord ou de
clauses statutaires. Elle peut ainsi être utilisée pour consolider les
groupements d’intérêts économique ou les joint-ventures.

- En fin, supposons qu’une société mère détienne une participation minoritaires


( comprise entre 20% et 50%) sur une entreprise ; elle exerce aucun contrôle
sur son patrimoine.  En revanche, elle a une part de responsabilité dans les
performances de cette entreprise et, en conséquence, dans la rentabilité de
son investissement. Elle peut alors traduire ce liens en remplaçant la valeur
historique des titres de participation par une valeur plus économique
correspondant à la quote-part de capitaux propres détenus et en faisant
apparaître dans son compte de résultat la quote-part qui lui revient. C’est la
méthode de mise en équivalence .

Il est ainsi possible d’établir une parfaite concordance entre les situation
juridiques et les méthodes de consolidation :

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Contrôle Intégration
exclusif Globale

Contrôle Intégration
conjoint Proportionnelle

Mise en
Influence
Equivalence
notable

Section 02 : Les méthodes de consolidation

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Les comptes consolidés sont les états financiers qui présentent l’actif, le
passif, les capitaux propres, les produits et les charges d’une société mère et de
ses filiales comme ceux d’une seule entreprise.
Il existe trois méthodes pour atteindre cet objectif :

 L’intégration globale
 L’intégration proportionnelle
 La mise en équivalence

2 – 1 : Intégration globale 

2 – 1 – 1 : Définition

l’intégration globale consiste à substituer intégralement au compte titres


de participation de la société holding, les comptes de bilan et de résultat des
sociétés consolidées concernées pour établir le bilan et le tableau des comptes
consolidés uniques du groupe.
Les intérêts minoritaires liés aux participation hors-groupe dans les
sociétés contrôlées sont constatés au passif du bilan consolidé
Les créances et dettes, les charges et produits ainsi que les profits sur
stocks intra-groupe et les dividendes reçus des filiales par la société holding
concernée sont, sauf si leurs montants sont insignifiants, éliminés des comptes
consolidés du groupe.

 Ainsi, faisant dans un premier temps abstraction des retraitement qui


seront étudiés ultérieurement, la première étape consiste simplement à
combiner les comptes individuels de la société mère et ceux de ses
filiales ligne par ligne, en faisant la somme des éléments de même
nature.
 Lors de la seconde étape, sont éliminées toutes les transaction
intervenues entre les sociétés consolidées. En effet, celles –ci ne
représentent plus en consolidation qu’une seule et même entité, cette
entité ne peut réaliser d’opération avec elle même .
 Enfin, pour parvenir à des comptes consolidés représentatifs des droits
financiers de l’entreprise détentrice, il convient de partager les
capitaux propres et les résultats des entreprises « filiales » entre ceux
qui appartient réellement au groupe et ce qui appartient aux
actionnaires minoritaires.

Prenons l’exemple d’une société mère M qui détient 75% d’une société
filiale F . les comptes de ces deux entités se présentent ainsi :

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Bilan M Compte de résultat M

Actif Passif charges produits

Immobilisation 100 Capital+réserve 200 Achats 500 Chiffres 800


(2)
d’affaires

Titres 300 Résultats 100


Autres 300 Autres 100
(1)
Actif circulant 200 Dettes 300 Charges produits

Total actif 600 Total passif 600 Résultat net 100

(1) dont 50 de créances sur F


(2) dont 100 de ventes à F

Bilan F Compte de résultat F

Actif Passif Charges Produits

(2)
Immobilisation 400 Capital+réserve 400 Achats 900 Chiffres 1500
d’affaires

Résultats 80
Autres 720 Autres 200
(1)
Actif circulant 300 Dettes 220 Charges produits

Total actif 700 Total passif 700 Résultat net 80

(3) dont 50 de dettes vis-à-vis de M


(4) dont 100 de achats de la société M

2 – 1 - 2 : Consolidation des résultats 

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On procédant selon la méthodologie précédemment déscrite, c’est à dire
en cumulons les comptes de charges et produits, nous obtenons un compte de
résultat unique :

Charges Produits

Achats (F : 500+ M : 900) 1400 Chiffre d’affaires (F :1500+M :800) 2300
Autres charges (F : 720+M : 300) 1020 Autres produits (F :200+M : 100) 300

Résultats net 180

Dans le chiffre d’affaires comme dans les achats cumulés de M et de F,


nous trouvons une opération de 100 réalisée par l’entité M+F avec elle
même. Si nous éliminons cette transaction réciproque, ne subsistent alors
que les opérations réalisées avec les tiers :

Compte de résultat M+F après élimination des opérations réciproques

Charges Produits

Achats ( 1400 – 100 ) 1300 Chiffre d’affaires ( 2300 - 100 ) 2200


Autres charges 1020 Autres produits 300

Résultats net 180

Le résultat de 180 obtenus à l’issue de la seconde étape correspond au


cumul des résultats de M (100) et de F (80). Or F n’est détenue qu’à
concurrence de 75% par M.
Ainsi, si F distribue 80 de résultat, M ne percevra que (80X75%) = 60
dividendes, ce qui revient à dire que 75% du résultat de F appartiennent
au groupe M+F, tandis que 25% (soit 20) appartiennent au minoritaires de
F. Ceci peut se traduire de la manière suivant :

Compte de résultat consolidés de M+F

10
Charges Produits

Achats 1300 Chiffre d’affaires 2200


Autres charges 1020 Autres produits 300

Résultats net 180


Dont la part du groupe (100+80X75%) 160
La part des minoritaires 20

Le résultat de l’exercice a été partagé entre la part du groupe et la part


des minoritaires.

2 – 1 - 3 : Consolidation des bilans 

Consolidons maintenant les bilans de la même méthode, en faisant le cumul


et en procédant à l’élimination des dettes et créances réciproques.

Bilan de M+F après élimination des opérations réciproques

Actif Passif

Investissements (F :400+M :100) 500 Capital+réserve (F :400+M :200) 600


Titres (F) 300 Résultat (F : 80+M : 100) 180
Actif circulant (F :300+M :200-50M/F) 450 Dettes (F :220+M :300-50 F/M) 470

Total actif 1250 Total passif 1250

Dans le bilan précédent, l’actif circulant est égal à la somme des actifs de
F (300) et de M (200), diminuée de la créance de M sur F soit (50), de
même, les dettes correspondent au cumul des dettes de M et de F,
diminuée de la dettes de F vis –à – vis de M soit (50).

 Il convient maintenant d’éliminer les titres de F figurant à l’actif,


car de même qu’une entité unique ne peut réaliser d’opérations avec
elle même, elle ne peut détenir ses propres titres, recherchons la
contrepartie de cette élimination.

 Les capitaux propres et le résultat de F n’ont pas encore été


répartis entre les intérêts du groupe et ceux des minoritaires. Si
nous procédons à cette opération sur le résultat, nous allons comme
précédemment faire apparaître un « résultat part du groupe » de

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160 et un «  résultat part des minoritaires » de 20, identiques aux
montants enregistrés au compte de résultat. Suivons ce même
raisonnement pour les capitaux propres de F ( hors résultat), ceux-
ci peuvent être répartis en 300 pour le groupe ( 400X75%) et 100
pour les minoritaires (400 X 25%).

Or, que représentent les titres de F détenus par M, sinon le droit de M dans les
capitaux propres de F ? les titres seront donc éliminés en contre-partie des
capitaux de F après constatation des intérêts minoritaires, ce qui permet
d’obtenir l’écriture suivante :

Capital + réserves 400

Titres 300

Intérêts minoritaires dans le groupe 100

Le bilan consolidé se présente donc ainsi :

Bilan consolidé de M+F

Actif Passif

Immobilisation 500 Capital+réserves ( 600-400) 200


Résultat groupe 160
Capitaux propres groupe 360

Droit minoritaires :
- dans les réserves 100
- dans le résultat 20

Actif circulant 450 Dettes 470

Total actif 950 Total passif 950

Nous remarquons dans le bilan consolidé la présence d’une ligne spécifique à la


consolidation : le droit ( ou intérêt) des minoritaires scindé entre droit dans le
résultat et droit dans les réserves. Il est par ailleurs important de noter que le
poste «  capital et réserves » correspond uniquement aux valeurs figurant dans
le bilan de la société mère.

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2 – 1 - 4 : Différence de consolidation 

lors de la création d’une société, les titres détenus par la société mère
correspondent exactement à la quote-part de capital de la filiale , il n’y a pas de
différence de consolidation. Au cours des exercices suivant la constitution, la
société ainsi créée réalise des résultats positifs ou négatifs qu’elle affecte en
réserves et report à nouveau. La valeur comptable des capitaux détenus par la
société mère augmente ou diminue au grés des résultats enregistrés par sa
filiale.

En revanche, les titres sont maintenus en valeur historique ( sauf dans


l’hypothèse d’une dépréciation qui sera étudier ultérieurement). La différence de
consolidation est née.

Définition :

La différence constatée, lors de l’entrée d’une société dans le périmètre


de consolidation, entre le coût d’acquisition des titres et la part de la société
holding dans les capitaux propres de la société ou de la participation, y compris
le résultat de l’exercice à cette date, constitue l’écart de première
consolidation. Cet écart lorsqu’il n’est pas ventilé entre les différents éléments
du patrimoine, est inscrit dans les capitaux propres.

L’écart de consolidation se décompose en écart d’évaluation et en écart


d’acquisition :

 L’écart d’évaluation porte sur les éléments identifiables réestimés à la valeur


retenue pour la détermination de la valeur globale de la société consolidée.

 L’écart d’acquisition porte sur le solde non affecté :

- Lorsque cet écart est positif, il est inscrit à l’actif du bilan et


correspond à la prime payée pour acquérir les titres
- Lorsqu’il est négatif, il est inscrit au passif du bilan et correspond à
une provision pour risque
- Le solde non affecté est rapporté au résultat conformément à un plan
d’amortissement ou de reprise de provision

Exemple d’illustration :

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Reprenons maintenant l’exemple précédent en supposant que :

- Les titres F figurent dans le bilan de la société pour une valeur de 440 et
non plus de 300
- F a été acquise par M le 1er janvier de l’exercice N-1. A la date de cette
acquisition, les capitaux propres de F étaient de 300
- Lors de l’achat, M avait fait procéder à une évaluation des immobilisation
de F qui avait permis d’isoler une plus value latente de 120

Les bilans de M et F se présente ainsi le 31 / 12 / N date de la consolidation :

Bilan M Bilan de F

Actif Passif Actif Passif

Immobilisation 60 Capital+réserve 200 Immobilisation(2) 400 Capital (3) 400


+réserve

Titres F 440 Résultats 100 Résultats 80

Actif 100 Dettes 300 Actif circulant 300 Dettes 220


circulant(1)

Total actif 600 Total passif 600 Total actif 700 Total passif 700

(1) dont 50 de créances sur F


(2) en valeur comptable nette, c’est-à-dire hors plus value latente de
120
(3) soit 300 à la date d’acquisition et 100 de résultat de l’exercice n-1
affecté en réserve

après élimination des opérations réciproques, nous obtenons :

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Bilan de M+F après élimination des opérations réciproques

Actif Passif

Investissements (F :400+M :60) 460 Capital+réserve (F :400+M :200) 600


Titres (F) 440 Résultat (F : 80+M : 100) 180
Actif circulant (F :300+M :200-50M/F) 350 Dettes (F :220+M :300-50 F/M) 470

Total actif 1250 Total passif 1250

Dans cet exemple, les titres F (440) ne correspondent pas à la quote-part


de capitaux de F détenus par M (400X75% =300). La différence de consolidation
est égale à 140.

Analysons cette différence selon les principes exposés dans la définition.

Lors de l’acquisition, les capitaux propres de F étaient de 300 et donc la


quote-part acquise par M est de (300X75% = 225). L’écart avec le prix
d’acquisition ( différence de première consolidation) s’élevait ainsi à :
440 – 225 = 215

la différence de première consolidation de 215 peut donc être scindée en :

- un écart d’évaluation de 120 X 75% = 90


- un écart d’acquisition de 125 qui correspond au solde résiduel après
affectation

par ailleurs, depuis l’acquisition, les capitaux propres de F sont passés de 300 à
400, soit 100 d’enrichissement, dont 75 reviennent à la société mère et seront
enregistrés en réserves consolidées.

L’écriture d’élimination des titres de participations se présente ainsi:

Capital et réserves (F) 400


Immobilisations 90
Ecart d’acquisition 125
Titres F 440
Intérêts minoritaires dans les réserves (400 X25%) 100
Réserves consolidés 75
Ce qui permet d’obtenir le bilan consolidé suivant :

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Bilan consolidé de M+F

Actif Passif

Ecart d’acquisition 125 Capital+réserves ( 600-400) 200


Immobilisations (F :400+ M :60 550 Réserves consolidés 75
+ écart d’évaluation :90) Résultat groupe 160
Capitaux propres groupe 435

Droit minoritaires :
- dans les réserves 100
- dans le résultat 20

Actif circulant 350 Dettes 470

Total actif 1025 Total passif 1025

2 – 1 - 5 : Affectation de l’écart d’évaluation 

dans l’exemple précédent, les immobilisations ont été réévaluées de la


quote-part de plus values revenant à la société mère ( soit 75% de 120 = 90).
Nous avons ici opté pour la méthodologie recommandée par la norme IAS 22
(International Accounting Standard ).

La réglementation algérienne prévoit une réévaluation à 100% (soit ici un


écart d’évaluation de 120). Dans ce dernier cas, la contre partie du supplément
(30) est affectée aux intérêts minoritaires, l’écart d’acquisition n’est absolument
pas modifié.

2 – 1 - 6 : Amortissement de l’écart de première consolidation 

a ) les écarts d’évaluation :

les écarts d’évaluation affectés font, par le compte de résultat, l’objet de


dépréciation par voie d’amortissements ou de provision, le cas échéant,
conformément aux règles applicables aux biens concernés.

B ) les écarts d’acquisition :

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 s’il est positif, il est amorti, sans exception, selon un plan d’amortissement,
dont la durée doit refléter, aussi raisonnablement que possible, les
hypothèse retenues et les objectifs fixés lors de l’acquisition et doit
pouvoir être justifié sur le plan économique, compte tenue du secteur
d’activité ( amortissement sur 1 à 5 ans, qui peut être porté
exceptionnellement à 20 ans maximum ).

 S’il est négatif, il est repris au compte de résultat :

- Soit pour compenser une faiblesse attendue et constater des


résultats de l’entreprise consolidée
- Soit pour couvrir des charges ou des moins-values d’évaluation
non affectées, prévues lors de la prise de participation, et
constatées au résultat
- Soit selon le plan de reprise de provision en cas de plus-value
potentielle

Exemple : Reprenons les données de l’exemple précédent

Supposons que l’écart d’acquisition soit amortit sur 5 ans. La dotation annuelle
serait de ( 125/5 = 25 ). L’écriture d’amortissement à comptabiliser le 31/12/N-1
, soit à la fin de l’exercice d’acquisition, est la suivante :

Dotation aux amortissements 25

Amortissement des écarts d’acquisition 25

Lors de la consolidation de M et F le 31/12/N, deux annuités d’amortissements


doivent être constatées, l’une au titre de l’exercice N-1 et l’autre au titre de
l’exercice N. il est important de noter que les écritures relatives à la
consolidation de M et F sont comptabilisées sur le cumul des bilans et des
comptes de résultat. Aussi, à la clôture de l’exercice N lorsque nous reprenons
les comptes sociaux établis respectivement par M et F, nous ne trouvons plus
trace de l’écriture d’amortissement enregistrée dans la consolidation de
l’exercice N-1. Il est nécessaire de la reconstituer. S’agissant d’un événement
passé ayant affecté le résultat de l’exercice précédent, l’écriture qui avait été
comptabilisée en N-1 doit être reconstituée par les réserves. Aussi le 31/12/N
les deux écritures suivantes doivent être enregistrées :

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a) Reprise de l’écriture au 31/12/N-1 :

Réserves consolidés 25

Amortissement des écarts d’acquisition 25

b) Mouvement de l’exercice N :

Dotation aux amortissements 25

Amortissement des écarts d’acquisition 25

Ce qui conduirait aux comptes consolidés suivants :

Compte de résultat consolidé M+F


après amortissement des écarts d’acquisition

Charges Produits

Achats 1300 Chiffre d’affaires 2200


Autres charges 1020 Autres produits 300
Amortissement d’acquisition(1) 25
Résultats net 155
Dont la part du groupe [100+(80X75%)-25] 135
La part des minoritaires ( 80 X 25% ) 20

(1) la charge correspondante à l’amortissement de l’écart d’acquisition est


entièrement affectée du groupe.

Bilan consolidé M+F

Actif Passif

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Ecart d’acquisition (125-25-25) 75 Capital+réserves ( 600-400) 200
Immobilisations (F :400+ M :60 550 Réserves consolidés (75 – 25 ) 75
+ écart d’évaluation :90) Résultat groupe 135
Capitaux propres groupe 385

Droit minoritaires :
- dans les réserves 100
- dans le résultat 20

Actif circulant 350 Dettes 470

Total actif 975 Total passif 975

- le choix de la durée d’amortissement a une incidence directe sur le


montant du résultat consolidé.
- La dotation aux amortissements des écarts d’acquisition est inscrite en
résultat exceptionnel ou, comme le préconise la commission des
opérations boursière (COB), sur une ligne distincte figurant en bas du
compte de résultat ce qui permet de faire apparaître un résultat avant
et après amortissement des écarts d’acquisition. Bien entendu, cet
amortissement n’exclut pas la constitution d’une provision pour
dépréciation si des circonstances particulières le justifient, par
exemple une dégradation significative des résultat de la société
acquise.

2 – 2 : Intégration proportionnelle 

2 – 2 - 1 : Définition 

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l’intégration proportionnelle consiste à substituer, à concurrence du
pourcentage de participation détenue, au compte titres de participation de la
société holding, les comptes de bilan et de résultats des sociétés consolidées,
pour établir le bilan et le compte de résultat unique du groupe.

- Ainsi, selon cette méthode, les comptes de la filiale seront intégrés au bilan
consolidé au prorata du pourcentage d’intérêt détenu par la société mère.
S’il est toujours nécessaire d’éliminer les transactions intervenues entre
les sociétés consolidées, le partage des capitaux propres et du résultat de
l’entreprise fille entre les intérêts du groupe et ceux des minoritaires n’est
plus nécessaire. En effet, en ne retenant chaque poste d’actif, de passif, de
charge et de produit qu’à concurrence du pourcentage de détention de la
société fille, le groupe n’a pris dans ces comptes que ses propres intérêts, il
n’est donc plus nécessaire de constater une dette vis-à-vis des actionnaires
minoritaires.

2 – 2 - 2 : Consolidation des résultats 

illustrons cette méthode par les données de l’exemple suivant :

la société M a acquis, le 1er janvier de l’exercice N – 1, 75% de la société fille F. a


cette date, les capitaux propres de F étaient de 300. lors de l’achat, M avait fait
procéder à une évaluation des immobilisation de F qui avait permis d’isoler une
plus value latente de 120 . les comptes de ces deux entités se présentent ainsi au
31/12/N :
Bilan M compte de résultat

Actif Passif charges Produits

Immobilisation 60 Capital+réserve 200 Achats 500 Chiffre 800


d’affaires(2)
Titres F 440 Résultats 100

Actif 100 Dettes 300 Autres 300 Autres produit 100


circulant(1) charges

Total actif 600 Total passif 600 Résultat net 100


Bilan F compte de résultat F

Actif Passif charges Produits

20
Immobilisation(3) 400 Capital 400 Achats(6) 900 Chiffre 1500
+réserve(4) d’affaires

Résultats 80

Actif circulant 300 Dettes (5) 220 Autres 720 Autres 200
charges produit

Total actif 700 Total passif 700 Résultat net 80

1-Dont 50 de créances sur société F ;


2-Dont 100 de ventes à la société F ;
3-En valeur nette comptable, c’est à dire hors plus-value latente de 120 ;
4-Soit 300 à la date d’acquisition et 100 de résultats de l’exercice N-1 affecté
en réserve ;
5-Dont 50 de dettes vis-à-vis de la société M ;
6-Dont 100 d’achats à la société M.

En procédant selon la méthodologie précédemment décrite, c’est à dire en


ajoutant aux charges et aux produits de M, 75% des charges et produits de F.
Nous obtenons le résultats suivant :

Comptes de M+75% de F

Charges Produits
Achats (F :900x75%+M :500) 1175 Chiffre d’affaires 1925
84 (F :1500x75%+M :800) 25
Autres charges 0 Autres produits 0
(F :720x75%+M :300) (F :200x75%+M :100)

Résultats net 160

Le chiffre d’affaires inclut une vente de 100 réalisée par l’entité(M+75%)


avec elle même. En revanche, dans les achats, cette opération n’apparaît que pour
75, c’est à dire selon le pourcentage d’intégration de F. dans la méthode de
l’intégration proportionnelle, nous éliminons cette transaction à hauteur de 75,
c’est à dire en nous limitant au pourcentage dans F. En ce qui concerne les
ventes, la différence entre le chiffre d’affaires de 100 et le montant
éliminé(75) est considérée comme réalisée avec des tiers.

21
Le résultat de 160 obtenu correspond bien à la quote-part du groupe, soit 100
pour M et 60(75%x80) pour F. Les intérêts minoritaires n’apparaissant plus. Le
compte de résultat consolidé se présente ainsi :

Compte de résultat consolidé 

Charges Produits
Achats(1175-75) 1100 Chiffre d’affaires (1925 - 75) 1850

Autres charges 840 Autres produits 250

Résultat net 160


Dont résultats groupe 160

2 – 2 – 3 : Consolidation des bilans 

Reprenons le même exemple et consolidons maintenant les bilans selon la


même méthode, en effectuant le cumul des comptes de M et de 75% des
comptes de F, puis en procédant à l’élimination des dettes et créances
réciproques(selon le pourcentage de F soit 75%) :

Bilan de M + 75% de F après élimination des opérations réciproques  

Actif Passif
Immobilisations(F :400x75% 360 Capital+réserves (F :400x75% 500
+M :60) +M :200 )
Titres(F) 440 Résultat (F :800x75%+M :100) 160

Actifs circulant(F:300x75% 287,5 Dette (F :220 x 75% + M : 300 427,5


+M :100 -50x75% M/F) – 50 x 75% F/M)
Total actif 1087,5 Total passif 1087,5

2 – 2 – 4 : Différence de consolidation 

Comme dans la méthode précédente, les titres de F(440) inscrits à l’actif


du bilan doivent être éliminés en contrepartie de la quote-part de capitaux
propres de F détenus par M, soit 400x75%=300. L’écart entre ces deux
valeurs(440-300)=140 correspond à la différence de consolidation.
La différence entre le prix d’acquisition(440) et la quote-part de capitaux
propres acquises par M(300x75%=225) correspond à la différence de première
consolidation soit :440-225=215. Cette différence est scindée en :

22
- Un écart d’évaluation de (120x75%)=90 au titre de la part de M dans la
plus-value latente de 120 sur immobilisations de F à la date d’acquisition ;
- Un écart d’acquisition de 125 qui correspond au solde résiduel après
affectation aux écarts d’évaluation, soit 215-90 ;

Par ailleurs, l’accroissement de capitaux propres de F depuis l’acquisition(100),


dont la part de M qui est de 100x75%=75 est enregistrée au compte réserves
consolidées.

L’écriture d’élimination des titres de participation se présente ainsi :

Capital et réserves financières 300


Immobilisations 90
Ecart d’acquisition 125
Titres F 440
Réserves consolidées 75

Le capital et réserves de F ne sont éliminés qu’à concurrence de 75%, soit pour


la part retenue dans la sommation des bilans précédents.
Les intérêts minoritaires n’apparaissent plus. Le bilan consolidé s’obtient ainsi :

Actif Passif
Ecart d’acquisition 125 Capital+réserves(500-300) 200
Immobilisations(360+90) 450 Réserves consolidées 75
Résultat(F :80x75+M :100) 160
= Capitaux propres groupes 435

Actif circulant 287,5 Dettes 427,5

Total actif 862,5 Total passif 862,5

2 – 2 – 5 : Amortissement de l’écart d’acquisition 

23
l’écart d’acquisition s’amortit selon les mêmes règles que celles exposées
dans la méthode précédente. En supposant un amortissement sur 5ans .
les écritures se présentent ainsi au 31/12/N :

a) Reprise de l’écriture au 31/12/N-1 :

Réserves consolidés 25

Amortissement des écarts d’acquisition 25

b) Mouvement de l’exercice N :

Dotation aux amortissements 25

Amortissement des écarts d’acquisition 25

Ce qui conduit au bilan consolidé suivant :

Bilan consolidé de M+F après amortissement de l’écart d’acquisition  :

Actif Passif
Ecart d’acquisition (125-25-25) 75 Capital+réserves 200
Immobilisations (360+90) 450 Réserves consolidées (75-25) 50
Résultat(160-25) 135
= Capitaux propres groupe 385

Actif circulant 287,5 Dettes 427,5


Total actif 812,5 Total passif 812,5

2 – 3 : La mise en équivalence 

24
2 – 3 – 1 : Définition 

La mise en équivalence consiste à substituer à la valeur comptable des


titres de participation de la société holding sa quote-part dans les fonds
propres, y compris le résultat de l’exercice des sociétés mises en équivalence.

La mise en équivalence se différencie nettement des méthodes


d’intégration globale ou proportionnelle, dans la mesure où l’on ne procède plus à
un cumul total ou partiel des comptes de entités, mais simplement à une
réévaluation des titres de participations. En effet, selon cette méthode, la
participation détenue par une société mère est d’abord enregistrée au coût de
revient et ce montant est ensuite augmenté ou diminué pour prendre en compte
la part de la société mère dans les bénéfices ou les pertes de la société détenue,
réalisé après la date d’acquisition ou création.

2 – 3 – 2 : Consolidation des comptes  (compte de résultat et bilan)

Reprenons les données de notre exemple.

Bilan M compte de résultat M

Actif Passif charges Produits

Immobilisation 60 Capital+réserve 200 Achats 500 Chiffre 800


d’affaires(2)

Titres F 440 Résultats 100

Actif 100 Dettes 300 Autres 300 Autres produit 100


circulant(1) charges

Total actif 600 Total passif 600 Résultat net 100

Bilan F compte de résultat F

25
Actif Passif charges Produits

Immobilisation(3) 400 Capital 400 Achats(6) 900 Chiffre 1500


+réserve(4) d’affaires
Résultats 80

Actif circulant 300 Dettes (5) 220 Autres 720 Autres 200
charges produit
Total actif 700 Total passif 700 Résultat net 80

1-Dont 50 de créances sur société F ;


2-Dont 100 de ventes à la société F ;
3-En valeur nette comptable, c’est à dire hors plus-value latente de 120 ;
4-Soit 300 à la date d’acquisition et 100 de résultats de l’exercice N-1 affecté
en réserve ;
5-Dont 50 de dettes vis-à-vis de la société M ;
6-Dont 100 d’achats à la société M.

On procédant suivant la méthodologie déscrite, c’est à dire en réévaluant les


titres da participation(capitaux propres y compris le résultat), il en résulte :

 Dans le bilan de la société mère, les titres de F sont évalués à leurs coût
d’acquisition, soit 400. La méthode de mise en équivalence consiste à
remplacer cette valeur historique par une valeur plus proche de la réalité
économique à la date de consolidation, à savoir la quote-part de capitaux
propres de F détenus par M(y compris le résultat de l’exercice). Selon
cette méthode la valeur des titres est donc de : (400+80)x75%=360
 La différence de 80 entre la valeur historique 440 et la valeur des titres
mis en équivalence 360 s’explique ainsi :
- Une différence de (440-300x75%)=215 entre le prix d’acquisition
et la quote-part de capitaux propres………………………………………………….215
- Une augmentation de 100 des capitaux propres de F(hors résultats)
depuis l’acquisition, dont 75 reviennent à la société
M………………………………………………………………………………………………………………..(75)
- Un résultat de 80 réalisé par F au titre de l’exercice N, dont
(80x75%=60) appartiennent à la société M……………………………………(60)
(215-75-60) = 80
La différence initiale de 215 a donc été progressivement réduite par
l’augmentation de la valeur des titres mis en équivalence : 75 au titre de
l’exercice N-1 et 60 au titre de l’exercice N. De même que précédemment, cette

26
différence initiale est appelée différence de première consolidation. Elle se
compose :

1- D’un écart d’évaluation de(120x75%=90) au titre de la part de M dans la


plus value latente de 120 sur immobilisations de F à la date d’acquisition.
2- D’un écart d’acquisition de 125 qui correspond au solde résiduel après
affectation de l’écart d’évaluation(215-90)=125.

Le remplacement de la valeur historique des titres par la valeur d’équivalence


peut donc se traduire par l’écriture suivante :

Titres mis à équivalence(480x75%) 360


Immobilisations 90
Ecart d’acquisition 125
Titres F 440
Quote-part de résultat mis en équivalence(80x75%) 60
Réserves consolidées 75

Cette écriture n’est plus comme précédemment comptabilisée sur le cumul(total


ou partiel) des comptes de M et de F mais uniquement dans les comptes de M. Il
n’est donc pas logique d’augmenter de 90 les immobilisations de M, dans la
mesure où la plus value latente ne concerne que l’actif de F. Aussi, dans ce cas
particulier, l’écart d’évaluation ne sera pas affecté au poste d’actif ou de passif
concerné mais viendra augmenter ou diminuer la valeur du compte « titres mis en
équivalence ». Cela revient à réévaluer les immobilisations de F dans ses comptes
individuels par la contrepartie des capitaux propres. En effet, dans l’hypothèse
de cette réévaluation, ces derniers s’élèveraient à 600(480+120) à la valeur des
titres mis en équivalence serait de : 600x75%=450.

L’écriture précédente peut ainsi être corrigée :

Titres mis en équivalence(480x75%+90) 450


Ecart d’acquisition 125
Titres F 440
Quote-part de résultat mis en équivalence(80x75%) 60
Réserves consolidées(100x75%) 75

Enregistrée dans les comptes de M, cette écriture permet d’obtenir le compte


de résultat et le bilan consolidés :

Compte de résultat consolidé

27
Charges Produits
Achats 500 Chiffres d’affaires 800
Autres charges 300 Autres produits 100
Quote-part de résultat mis en 60
équivalence(1)
Résultat groupe 160

1- La ligne « quote-part de résultat des sociétés mises en équivalence » est


inscrite dans les produits financiers ou présentée dans la partie inférieure du
compte de résultat.

Bilan consolidé

Actif Passif
Ecart d’acquisition 125 Capital+réserves 200
Immobilisation 60 Réserves consolidées 75
Titres mis en équivalence 450 Résultat(M :100+60 de résultat 160
mis en équivalence)
= Capitaux propres groupe 435

Actif circulant 100 Dettes 300


Total actif 735 Total passif 735

- Nous n’avons procédé à aucune élimination réciproque aussi bien au compte de


résultat qu’au bilan. En effet, si le chiffre d’affaire présenté dans le compte de
résultat consolidé inclut une vente de 100 à la société F, l’achat correspondant
ne figure que dans les achats consolidés qui n’intègrent pas les comptes de F. Le
raisonnement est identique pour les créances de M sur F (50). Ainsi, dans la
méthode de mise en équivalence, les opérations réciproques (achats/vente et
dette/créances) ne sont pas éliminées. Les transactions enregistrées chez M
concernant la société F sont considérées comme réalisées avec des tiers.

2 – 3 – 3 : Amortissement de l’écart d’acquisition 

28
L’écart d’acquisition s’amortit selon les mêmes règles que précédemment.
En supposant un amortissement sur 5ans, les écritures se présentent ainsi le 31-
12-N :

a) Reprise de l’écriture au 31/12/N-1 :

Réserves consolidés 25

Amortissement des écarts d’acquisition 25

b) Mouvement de l’exercice N :

Dotation aux amortissements 25

Amortissement des écarts d’acquisition 25

Ce qui conduit au bilan consolidé suivant :

Bilan M+F après amortissement de l’écart d’acquisition

Actif Passif
Ecart d’acquisition (125-25-25) 75 Capital+réserves 200
Immobilisations Réserves consolidées (75-25) 50
Titres mis en équivalence 60 Résultat ( M :100 + 60 résultat 135
450 mis en équivalence - 25)
= Capitaux propres groupe 385

Actif circulant 100 Dettes 300


Total actif 685 Total passif 685

2 – 4 : Comparaison des méthodes 

29
Nous allons comparer les comptes consolidés obtenus afin d’identifier les
points communs et les divergences.

2 – 4 – 1 : Comparaison des comptes de résultats 

Les comptes de résultats obtenus par la mise en œuvre des trois


méthodes de consolidations sont présentés ci-dessous, après amortissement des
écarts d’acquisition :

Compte de résultat consolidé M+F ( Intégration globale ) 

Charges Produits
Achats 1300 Chiffre d’affaires 2200
Autres charges 1020 Autres produits 300
Amortissement de l’écart d’acquisition 25
Résultats net 155
Dont la part du groupe [100+(80X75%)-25] 135
La part des minoritaires ( 80 X 25% ) 20

Compte de résultat consolidé M+F ( Intégration proportionnelle )

Charges Produits
Achats (1175-75) 1100 Chiffre d’affaires 1850
(1925 - 75)
Autres charges 840 250
Amortissement de l’écart d’acquisition 25 Autres produits
Résultat net 135
Résultats groupe 135

Compte de résultat consolidé M+F ( Mise en équivalence ) 

Charges Produits
Achats 500 Chiffres d’affaires 800
Autres charges 300 Autres produits 100
Amortissement de l’écart d’acquisition 25 Quote-part de résultat 60
mis en équivalence
Résultat net 135
Résultat groupe 135
Nous pouvons ainsi constater que, quelle que soit la méthode appliquée, le
résultat du groupe est identique, de même que la dotation aux amortissements et
les écarts d’acquisition.

30
En revanche, la valeur des différents postes de produits et de charges est
significativement différente. Considérons par exemple le chiffre d’affaires, la
valeur obtenue par la méthode de l’intégration globale est de 2200, ce qui
correspond au cumul des valeurs M+F après élimination des ventes internes. Dans
la cas de l’intégration proportionnelle, nous obtenons 1850, soit le chiffre
d’affaire de M augmenté de la quote-part de F et diminué de la quote-part des
ventes internes. Dans le compte de résultat obtenu selon la méthode de mise en
équivalence, le chiffre d’affaires consolidé est égal à celui de M, soit 800.

2 – 4 – 2 : Comparaison des bilans 

Les bilans obtenus par la mise en œuvre des trois méthodes de


consolidation sont présentés ci-dessous, après amortissement des écarts
d’acquisition.

Bilan consolidé M+F ( Intégration globale )

Actif Passif
Ecart d’acquisition 75 Capital+réserves 200
Immobilisations 550 Réserves consolidées 50
Résultat groupe 135
= Capitaux propres groupe 385
Droits des minoritaires :
-Dans les réserves 100
-Dans le résultat 20
Actif circulant 350 Dettes 470
Total actif 975 Total passif 975

Bilan consolidé M+F ( Intégration proportionnelle )

Actif Passif
Ecart d’acquisition 75 Capital + réserves 200
Immobilisations 450 Réserves consolidées 50
Résultat groupe 135
= Capitaux propres groupe 385
Actif circulant 287,5 Dettes 427,5
Total actif 812.5 Total passif 812.5
Bilan consolidé M+F ( Mise en équivalence )

Actif Passif

31
Ecart d’acquisition 75 Capital + réserves 200
Immobilisations 60 Réserves consolidées 50
Titres mis en équivalence 450 Résultat groupe 135
Capitaux propres groupe 385

Actif circulant 100 Dettes 300


Total actif 685 Total passif 685

On remarque que dans chacun des bilans présentés ci-dessus les postes
suivants sont identiques :

- Capital et réserves, puisqu’ils correspondent aux valeurs figurant les


comptes sociaux de M ;
- Réserves consolidés ;
- Résultat groupe ;
- Ecart d’acquisition.

En revanche, pour tous les autres éléments d’actif et passif, nous obtenons
des valeurs différentes. La comparaison peut s’effectuer de la même manière
que précédemment pour le chiffre d’affaires. Notons que les intérêts
minoritaires ne sont constatés que dans la méthode d’intégration globale.

En conclusion, nous devons nous rappeler que, quelque soit la méthode de


consolidation utilisée, nous obtiendrons la même valeur pour les
postes « capitaux propres groupe » et « écart d’acquisition ».

Section 3 : Retraitement des comptes sociaux

32
Les comptes consolidés d’un groupe sont élaborés à partir des comptes
sociaux de chacune des entités du périmètre. Ceux-ci doivent être élaborés
selon des méthodes homogènes et selon certaines règles particulières à la
consolidation.

3 - 1 : Harmonisation des comptes 

3 – 1 – 1 : Principes 

La nécessité d’utiliser des méthodes uniformes pour rendre compte des


transactions et d’événements semblables se produisant dans des circonstances
analogues est dictée par l’objectif même des comptes consolidés :

Traduire sous un format uniforme les comptes de différentes entités.


Ainsi, avant de cumuler des éléments de même nature au sein du bilan et du
compte de résultat, il est nécessaire de s’assurer que ces éléments sont évalués
selon des méthodes identiques. En effet, des différences peuvent exister entre
les méthodes d’évaluation retenues par les sociétés consolidées. Elles
proviennent de l’existence au sein du dispositif légal de règles optionnelles ou
bien encore de divergences dans les modalités d’application des principes et des
méthodes définis par le législateur. Dans le cas d’entreprises étrangères ces
divergences sont plus nombreuses et peuvent être très importantes.

L’harmonisation des comptes des sociétés consolidées suppose la définition


des méthodes comptables « groupe » qui devront être utilisées par l’ensemble
des sociétés pour établir des comptes individuels. Ces méthodes constitueront
un référentiel qui précisera notamment :

- les durées et les modalités d’amortissement devront être utilisées pour chaque
catégorie d’immobilisations ;
- Les règles d’évaluation des stocks ;
- Le calcul des provisions pour dépréciation de l’actif circulant ;
- Les règles de conversion des dettes et des créances en devises ;
-Des méthodes spécifiques à certaines activités : comptabilisation des
emballages consignés, des frais de recherche et développement, des contrats à
long terme, évaluation des travaux en cours….etc.

Toute fois, dans certaines circonstances, les sociétés consolidées ne


pourront utiliser les règles édictées par le groupe pour établir leurs comptes
sociaux. Ainsi :

33
- Les sociétés étrangères devront parfois se conformer à une réglementation
locale différente des normes du groupe ;
- Certaines sociétés préfèrent utiliser des méthodes plus avantageuses sur le
plan fiscal leur permettant de réduire le montant de leur impôt.

Par ailleurs, les services financiers du groupe ne pourront pas toujours


imposer leurs méthodes. Cette situation est assez fréquente lorsque le groupe
ne détient pas le contrôle exclusif d’une société mais partage le contrôle avec
d’autres partenaires ou encore lorsqu’il n’exerce qu’une influence notable.

Dans tous les cas cités précédemment, les comptes sociaux sont établis
selon des règles différentes de celles du groupe. Il devient alors nécessaire de
procéder à des corrections sur les comptes individuels afin d’obtenir de
nouveaux états financiers, habituellement appelés « comptes retraités » .

3 – 1 – 2 : Ecriture de retraitements

Illustrons cette démarche par un exemple. Supposons que les règles du


groupe préconisent d’amortir selon le mode linéaire et sur une durée de quatre
ans une catégorie d’immobilisations données.

La société S a acquis un bien de cette catégorie le 1 er janvier de l’exercice


N pour une valeur de 1000. Selon les règles du groupe, elle devrait constater une
dotation de (1000x25%)=250 aux titres de l’exercice N. Or, la société S
souhaite diminuer sont résultat imposable et opte dans ses comptes sociaux pour
un amortissement dégressif, plus avantageux fiscalement.
Elle constate donc une dotation de (1000x25%x1,5)=375.

L’écriture de retraitement à enregistrer dans les comptes de S pour


retraiter l’excédent d’amortissement, se présente ainsi :

B Amortissement des immobilisations 125


R Dotation aux amortissements(375-250) 125

B. Mouvement affectant un compte de bilan.


R. Mouvement affectant un compte de charge ou de produits.
L’écriture précédente minore de 125 la dotation aux amortissements de S, ce
qui augmente d’autant le résultat de l’exercice. A l’actif du bilan,
l’immobilisation se présente ainsi :

34
31-12-N Comptes sociaux Comptes retraités

Valeur brute 1000 1000


Amortissements -375 -250

Valeur nette comptable 625 750

A la clôture de l’exercice suivant, la société S continue d’amortir dans ses


comptes sociaux le bien selon le mode dégressif.
Elle constate donc amortissement de 234 au titre de l’exercice N+1 ( soit
le taux d’amortissement dégressif appliqué à la valeur nette comptable :
625 x 25% X 1,5). Selon les règles du groupe, l’amortissement aurait été de 250.
l’impact sur la présentation du bilan est le suivant :

31-12-N+1 Comptes sociaux Comptes retraités

Valeur brute 1000 1000


Amortissement à l’ouverture -375 -250
Amortissement de l’exercice -234 -250

Valeur comptable nette 391 500

L’écriture de retraitement des comptes sociaux au 31-12-N+1 est scindée


en deux parties :

1 - La correction des amortissements à l’ouverture qui correspond à la


reprise de l’écriture comptabilisée le 31-12-N. Cette écriture, appelée « a-
nouveau » se présente ainsi :

R Amortissement des immobilisations 125

B Réserves consolidées 125

La contre partie de la correction des amortissements à l’ouverture est


inscrite dans le poste « réserves consolidées ». En effet, si la société S avait
réellement amorti le bien selon les règles du groupe dans sa comptabilité sociale,
le résultat de l’exercice majoré de 125. Après affectation du résultat, les
réserves à l’ouverture(1/1/N+1) de la société S se trouveraient donc majorées de
125, ce que nous traduisons par l’écriture précédente.

35
2- La correction de la dotation aux amortissements de l’exercice qui
correspond à la différence entre le montant calculé par la société(234) et
celui calculé en fonction des règles du groupe(250). Cette écriture appelée
« mouvement de l’exercice » se présente ainsi :

R Dotation aux amortissements(250-234) 16

B Amortissement des immobilisations 16

La société devra enregistrer une écriture d’ajustement chaque année afin


de corriger les dotations aux amortissements comptabilisées dans ses comptes
sociaux. Cette écriture comprendra une partie « a-nouveau » correspondant à
l’impact cumulé des ajustements enregistrés au cours des exercices précédents
et une partie  « mouvement de l’exercice ».

Le 31-12-N+2, l’écriture d’ « a-nouveau » se présentera ainsi :

R Amortissements des immobilisations 109 (1)

B Réserves consolidées 109

(1)- Soit 125 au titre de l’exercice N et –16 au titre de l’exercice N+1.

3 - 1 – 3 : Seuil de signification 

Dans l’exemple précédent, la société S a opté pour une méthode


d’amortissement différente de celle préconisée par le groupe. Chaque année S
doit comptabiliser une écriture d’ajustement scindée en deux parties(a-nouveau,
mouvement de l ‘exercice).

Ces écritures, qui doivent en outre tenir compte de l’effet impôt, doivent
être constatées jusqu’à l’amortissement complet de l’immobilisation. Supposons
maintenant que la société S détienne 100 immobilisations différentes et que,
pour chacune d’entre elles, il soit nécessaire de comptabiliser une écriture de
retraitement. En retenant une durée moyenne d’amortissement de 5 ans, nous
obtenons 500 écritures de retraitement à comptabiliser à la clôture de chaque
exercice afin de corriger les comptes sociaux ceci alourdit considérablement les
opérations de consolidation.

36
Aucune norme ne fixe le seuil précis. Le caractère significatif d’un
retraitement s’apprécie par rapport au poste qu’il est censé
corriger(immobilisation, stock…) et en terme d’impact sur des éléments
caractéristiques des états financiers :Résultat du groupe, capitaux propres,
total du bilan …des seuils compris entre 1% et 5% sont généralement retenus.
Pour des retraitements nécessitant la mise en place de moyens importants(par
exemple : modification de la méthode de valorisation des stocks dans une société
industrielle), ces seuils pourront être parfois relevés. L’absence de
comptabilisation des retraitements nécessaires doit toujours s’apprécier par
rapport à l’objectif d’image fidèle des comptes consolidés.

3 - 2 : Autres retraitements obligatoires 

3 – 2 - 1 : Principes 

Les retraitements ont pour objectif de présenter des comptes consolidés


approchant au mieux la réalité du groupe et donc dégagés de toutes les écritures
comptabilisées dans les comptes sociaux pour des motifs purement fiscaux.

Dans l’exemple précédent, la société S ayant appliqué dans ses comptes


sociaux un amortissement dégressif ne représentant pas la réalité économique
mais lui permettant de bénéficier d’une réduction d’impôt. Nous avons corrigé
cet amortissement afin de rétablir la méthode du groupe qui préconisait un
amortissement linéaire.

3 – 2 - 2 : Provisions réglementées 

Celles-ci ne correspondent pas à l’objet normal d’une


provision(constatation d’une diminution de valeur d’un élément d’actif ou d’une
augmentation du passif exigible à plus ou moins long terme) mais sont
comptabilisées dans les comptes sociaux en application de dispositions légales, le
plus souvent dans un objectif de réduction de la charge d’impôt. Elles peuvent
être de différentes natures, chacune d’entre elles répondant à un type de
situation ou d’activité particulière :

- Provision pour hausse des prix ;


- Provision pour fluctuation des cours ;
- Provision pour implantation à l’étranger ;
- Provision pour reconstitution des gisements miniers ou pétroliers ;
- Etc.

37
Ces différentes provisions sont éliminées en consolidation selon le schéma
exposé dans la partie précédente, en tenant compte pour chaque mouvement de
l’effet impôt correspondant :

- Virement en réserves des provisions antérieurement constituées ( a -


nouveau).
- Elimination par le résultat des provisions constituées au cours de
l’exercice.

Exemple :

Supposons qu’une société S ait enregistré dans ses comptes sociaux une
provision pour hausse des prix de 200. Le mouvement de cette provision sur
l’exercice se présente ainsi :

31/12/N-1 Dotation « reprise » 31/12/N

140 80 (20) 200

Le 31-12-N, il convient d’enregistrer l’écriture de retraitement suivante :

1) A-nouveau :

B Provisions réglementées 140

B Réserves consolidées 140

(Elimination de la provision à l’ouverture)


B Réserves consolidées 56

B Impôt différé passif(140x40%=56) 56

(Effet impôt à l’ouverture)

2) Mouvement de l’exercice :

B Provisions réglementées 80

38
R Dotation aux provisions réglementées 80

(Elimination de la dotation de l’exercice)


R Reprise de provisions réglementées 20

B Provisions réglementées 20

(Elimination de la reprise de l ‘exercice)


R IBS (80-20)x40%=24 24

B Impôt différé passif 24

(Effet impôt sur le mouvement de l’exercice)

A la clôture de l’exercice N, la dette d’impôt différé s’élève à (56+24=80).


Cette valeur correspond à l’impôt qui sera payé lors de la réintégration de la
provision pour hausse des prix au compte de résultat : 200x40%=80.

3 – 2 - 3 : Subventions d’investissement 

Pour les besoins de la consolidation, les subventions d’investissement sont


éliminées par transfert dans un compte de régularisation passif, elles sont alors
assimilées à un produit différé à répartir sur plusieurs exercices. Une autre
position, plus rarement adoptée, consiste à les maintenir en capitaux propres et
à constater un impôt différé passif.

3 – 3 : Retraitements optionnels 

3 – 3 - 1 : Crédit-Bail et assimilés 

Les biens dont les entreprises consolidées ont la disposition par contrat
de crédit-Bail ou selon des modalités analogues peuvent être traités au bilan et
au compte de résultat consolidés comme s’ils avaient été acquis à crédit.

Dans ce cas, il convient, chez le preneur :

- D’enregistrer ces biens en immobilisation à l’actif du bilan ;

39
- De comptabiliser en contre partie au passif la dette financière, qui
représente le crédit conventionnellement obtenu pour le financement de ce
bien ;
- De traiter ces biens comme des immobilisations, avec toutes les conséquences
comptables que cela entraîne.

Les comptes individuels sont alors retraités afin d’annuler la charge de


loyer par la constatation d’une charge financière et du remboursement
progressif de la dette.

Les bien, objets du contrat, sont amortis selon un plan . Les différences
temporaires donnent lieu à des comptabilisations différées.

Les contrats de crédit-bail et assimilés peuvent être traités chez le


bailleur comme des prêts à intérêt.

Exemple :

La société A est titulaire d’un contrat de crédit-Bail dont les caractéristiques


sont les suivantes :
- Valeur du bien……………………………………………………….500.000
- Terrain………………………………………………………………. 100.000
- Construction………………………………………………………… 400.000
- Durée du contrat : 10 ans à compter du 1er janvier N-3 ;
- Loyer annuel non révisable payable chaque année en début d’exercice
(calculé au taux de 12%) : 73923 ; prix d’achat résiduel égal au prix du
terrain.
- Durée de vie probable de l’immeuble : 20 ans.

Calculs préparatoires :

- Amortissements construction fin N-1 : 400.000 x 3/20 = 60.000


- Amortissements construction fin N : 400.000 x 1/20 = 20.000
------------------------------------------------------------------------------
- Amortissements construction fin N = 80.000

Tableau d’amortissement de l’emprunt :

Dates Reste à rembourser Intérêt Capital Annuité

40
1-1-N-3 500.000 ---- 73.923 73.923
1-1-N-2 426.077 51.129 22.794 73.923
1-1-N-1 403.283 48.394 25.529 73.923
1-1-N 377.754 45.330 28.593 73.923
1-1-N+1 349.161 41.899

Les règles du groupe prévoient de porter à l’actif consolidé les biens


faisant l’objet d’un contrat de crédit-Bail. Le taux de l’impôt (IBS) est de 30%.
La société n’a pas comptabilisé dans ses comptes annuels la provision pour impôt.

Ecritures de retraitement du bilan fin N :

Terrains 100.000
Constructions 400.000

Emprunt 500.000

(acquisition du bien crédit-bail)


------------------------
---------------------------- 14.000
Résultat A 20.000x70% 42.000
Réserves consolidées A 60.000x70% 24.000
Impôts différés 80.000x30%
80.000
Amortissements des constructions

(amortissement)
----------------------- 150.839
----------------------------- 29.329
Emprunt (500.000-349.161) 101.397
Résultat A (41.899x70%) 56.026
Réserves consolidées (51.129+48.394+45.330)x70%
Impôts différés (51.129+48.394+45.330+41.899)x30% 295.692
41.899
Compte de liaison 73.923x4
Intérêt connus

(affectation des redevances) 295.692

41
Compte de liaison 51.746
155.238
Résultat A 73.923x70% 88.708
Réserves consolidées A :73.923x3x70%
Impôts différés 73.923x4x30%

(Annulation des redevances)

Ecritures de retraitement du compte de résultat fin N :

Dotation aux amortissements des immobilisations 20.000

Impôt sur les bénéfices 20.000x30% 6.000


Résultat 14000

(Amortissements)

3 – 3 - 2 : Les intérêts inclus dans le coût d’un élément d’actif 

Les intérêts des capitaux empruntés pour financer la fabrication d’un


élément de l’actif circulant peuvent être inclus dans son coût lorsqu’ils
concernent la période de fabrication.

Il peut donc y avoir, en ce qui concerne les comptes consolidés, similitude


entre le traitement des intérêts inclus dans le coût d’un bien produit figurant
dans l’actif immobilisé et celui d’un bien produit figurant dans l’actif circulant.

3 – 3 – 3 : Les éléments fongibles de l’actif circulant 

Les éléments fongibles de l’actif circulant peuvent être évalués :

 Méthode LIFO : Last In, First Out (le dernier bien entré est le premier bien
sorti );
 Méthode FIFO : First In, First Out (le premier bien entré est le premier
bien sorti) ;
 Méthode du coût moyen pondéré.

Toute fois, il peut y avoir des différences d’évaluation entre les méthodes
retenus pour l’établissement des comptes sociaux individuels et ceux du groupe,

42
d’où la nécessité d’uniformiser selon les règles du groupe pour l’établissement
des comptes consolidés.

3 – 3 - 4 : Les écarts de conversion (actif et passif)

Les écarts constatés entre la valorisation des créances et des dettes en


devises au taux de change en vigueur à la date de clôture de l’exercice et leur
valorisation au taux de change historique peuvent être enregistrés dans un
compte de résultat.

Le retraitement consiste à annuler les postes « différences de


conversion » d’actif et de passif qui figurent au bilan, ainsi que la provision pour
risque de change, en les inscrivant en résultat financier (pertes ou gain de
change) ou en réserves(s’il s’agit d’un écart déjà constaté lors de l’établissement
d’un précédent bilan).

Section 4 : Traitement de l’impôt 

43
4 - 1 : Principe 

Dans le cadre d’une consolidation, la comptabilisation des impôts différés


est obligatoire, Elle consiste à tenir compte dans l’évaluation de la charge d’impôt
sur les bénéfices du groupe consolidé des incidences fiscales liées :

 Aux écritures de consolidation ;


 Aux écritures de retraitement des comptes personnels des entreprises
consolidées ;
 Aux écarts entre le résultat comptable et le résultat fiscal des entreprises
consolidées.

Par conséquent, les impôts différés à comptabiliser dans le cadre d’une


consolidation résultent notamment :

 Du décalage temporaire entre la constatation comptable d’un produit ou d’une


charge et sa prise en compte dans le résultat fiscal d’un exercice ultérieur(ou
antérieur) ;
 Des retraitements d’homogénéité ;
 De certaines écritures de consolidation, en particulier celles relatives à
l’élimination des résultats internes inclus dans les stocks et les
immobilisations, par suite d’opérations internes à l’ensemble consolidé ;
 Des déficits fiscaux reportables, y compris les amortissements différés des
entreprises sur les bénéfices fiscaux futurs et probables ;
 Etc.

4 - 2 : Impôts différés sur les décalages temporaires 

Le résultat fiscal d’une société n’est pas égal à son résultat comptable. Il
existe des charges non déductibles ou de produits non taxables. Ainsi, les
amendes et les pénalités d’impôt, les dépenses somptuaires, constituent des
charges non déductibles qui, réintégrées au résultat comptable, permettent
d’obtenir le résultat fiscal, base de calcul de l’impôt.

Les charges citées précédemment constituent des différences


permanentes en ce sens qu’elles ne seront jamais déductibles. Il existe des
charges non déductibles l’année de leur comptabilisation mais qui le deviennent
ultérieurement. C’est par exemple le cas de la contribution sociale de solidarité.
Cette taxe, assise sur le chiffre d’affaires réalisé au cours d’un exercice, est
mise en paiement au cours de l’exercice suivant. Une telle charge constitue une

44
différence temporaire puisqu’elle est réintégrée dans le résultat fiscal de
l’exercice N et déduite dans celui de l ‘exercice N+1.

En année N, la société paie un impôt qu’elle récupèrera l’année suivante,


elle possède donc une créance sur l’administration fiscale. Dans les comptes
sociaux, il n’est pas tenu compte de cette créance puisque la doctrine algérienne
consiste à enregistrer dans le poste « IBS » le montant à payer au titre de
l’exercice, selon la règle dite de l’impôt exigible.

En revanche, pour les besoins de la consolidation, tous les impôts différés


résultant des décalages temporaires entre le résultat comptable et le résultat
fiscal seront constatés dans les bilans de chacune des sociétés du périmètre.

Exemple :

Supposons que la société S ait comptabilisé au cours de l’exercice N une


provision pour restriction non déductible de 150. Supposons par ailleurs que
cette provision concernent des charges qui seront déductibles l’année de leurs
comptabilisation. Cette provision constitue une différence temporaire. En effet,
au cours de l’exercice N, la société S réintègre la provision de 150 dans son
résultat imposable. En revanche, elle déduira les charges correspondantes
l’année de leur comptabilisation que nous supposons être l’année N+1

En année N, la société S possède une créance sur l’administration fiscale


de ( 150 X 40% ) = 60 qu’elle enregistrera dans ses comptes retraités de la
manière suivante :

B Impôt différé actif 60

R IBS 60

45
Comparons la charge d’impôt dans les comptes sociaux et dans les comptes
retraités :

31-12-N Comptes sociaux Comptes retraités

Chiffre d’affaires et autres produits 1000 1000


Achats et autres charges -650 -650
Charges de restructuration -150 -150

Résultat comptable avant impôt 200 200


Impôt -140 (1) -80 2)
Résultat net 60 120
Impôt/résultat comptable avant impôt 70% 40%

1- le résultat comptable avant impôt s’élève à ( 1000-650-150) = 200 et le


résultat fiscal à ( 200+150) = 350, la provision pour restructuration n’étant pas,
dans notre exemple, déductible fiscalement. L’impôt est donc de : 350 X 40% =
140.
2- Dans les comptes retraités, l’impôt a été minoré de 60 à la suite de la
constatation d’une créance d’impôt conformément à l’écriture présentée au-
dessus.

 Dans les comptes retraités, l’impôt est égal à 80, soit 40% du résultat
brut(200). Il correspond à l’impôt exigible (140) minoré de l’impôt différé
(150x40)=60.

 Au cours de l ‘exercice N+1, la société S enregistre dans ses comptes


sociaux les charges de restructuration et reprend dans le compte de
résultat la provision dotée au cours de l’exercice N. Cette reprise de
provision n’est pas taxable, la dotation n’ayant pas été déduite. Dans les
comptes retraités, la créance d’impôt constatée au cours de l’exercice N
est réintégrée dans les comptes de résultat. Les écritures se présentent
ainsi :

1- Reprise de l’ « a-nouveau » :

B Impôt différé actif 60


60
B Réserves consolidées

46
2- Mouvement de l’exercice : reprise de la créance d’impôt

R IBS 60

B Impôt différé actif 60

Comparons la charge d’impôt dans les comptes sociaux et dans les comptes
retraités :

31-12-N+1 Comptes sociaux Comptes retraités

Chiffre d’affaires et autres produits 1100 1100


Achats et autres charges -850 -850
Charges de restructuration -150 -150
Reprise de la provision pour +150 +150
restructuration
Résultat comptable avant impôt 250 250
Impôt -40 (1) -100 (2)
Résultat net 210 150
Impôt/résultat comptable avant impôt 16% 40%

1- Le résultat comptable avant impôts s’élève à (1000-850-150+150)=250 et le


résultat fiscal à (250-150)=100, la provision de restructuration n’étant pas, dans
notre exemple, fiscalement déductible. L’impôt est donc de : 100x40%=40.
2- Dans les comptes retraités, l’impôt a été majoré de 60 à la suite de la reprise
de l’impôt différé actif conformément aux écritures présentées au-dessus.

 Dans les comptes retraités, l’impôt s’élève à 100, il est égal à l’impôt
exigible (40) majoré de l’impôt différé (150x40%)=60.

 Comparons maintenant les deux exercices. Dans les comptes sociaux de


l’année N l’impôt exigible correspond à 70% du résultat comptable avant
impôt ; ce pourcentage est ensuite réduit à 16% en année N+1 en raison du
caractère non taxable de la reprise de provision. Dans les comptes
retraités, l’impôt est toujours égal à 40% du résultat comptable avant
impôt. L’effet du décalage a été supprimé.

 Dans notre exemple, la réduction de (150x40%)=60 de la charge d’impôt


est prise en compte lors de l’enregistrement de la provision, c’est à dire
lors de la diminution du résultat comptable. L’impôt comptabilisé dans les

47
comptes retraités des exercices N et N+1 est toujours égal à 40% du
résultat avant impôt.
Ainsi, dans les comptes retraités, ne subsisteront plus comme différences
entre le résultat fiscal et le résultat comptable que les différences
permanentes.

4 – 3 : Déficits fiscaux reportables 

Un déficit fiscal correspond à une créance potentielle, il est possible de


constater un impôt différé actif sur les déficits fiscaux reportables des
entreprises comprises dans la consolidation « dans la mesure où leur imputation
sur les bénéfices fiscaux futurs est probable »

Exemple :

Supposons ainsi que la société S réalise un résultat négatif de 100 au


cours de l ‘exercice N. supposons maintenant qu’au cours de l’exercice N+1, la
société S réalise un bénéfice de 150. après imputation du report déficitaire de
100, la société S acquitte un impôt de (150-100)x40%=20.

L’enregistrement dans les comptes retraités de la créance d’impôt relative


au déficit fiscal de l’exercice N se traduirait par les écritures suivantes :

Ecriture au 31-12-N :

1- reconnaissance de la créance d’impôt :

B Impôt différé actif (100x40%) 40


R IBS 40

Ecriture au 31-12-N+1 :

1- Reprise de l’ « a-nouveau » :

B Impôt différé actif 40

B Réserves consolidées 40

2- Mouvement de l’exercice : reprise de la créance d’impôt :

R IBS 40

48
B Impôt différé actif 40
La comparaison des résultats sociaux et retraités se présente ainsi au
cours des exercices N et N+1 :

31-12-N Comptes sociaux Comptes retraités

Résultat avant impôt -100 -100


Impôt 0 40 (1)
Résultat net -100 -60
Impôt/résultat net avant impôt 0% 40%

(1)- Impôt négatif provenant de l’écriture de retraitement au 31-12-N.

31-12-N+1 Comptes sociaux Comptes retraités

Résultat avant impôt -150 150


Impôt -20 (2) -60 (3)
Résultat net -130 90
Impôt/résultat net avant impôt 13% 40%

(2)- L’impôt est «égal à (150-100)x40%=20.


(3)- L’impôt a été majoré de 40 à la suite de la reprise de l’impôt différé actif
conformément aux écritures précédentes.

 De même que pour les différences temporaires, l’enregistrement d’un


impôt différé actif au titre du déficit fiscal engendré au cours de
l’exercice N a pour effet de supprimer l’effet du décalage d’impôt dans les
comptes retraités. Toute fois, pour que cette créance puisse être
effectivement récupérée, il est nécessaire que la société S réalise un
résultat positif dans les cinq années suivant la création du déficit. En
Algérie, les déficits sont reportables pendant une durée maximum de cinq
ans.

4 – 4: Examen de la situation fiscale différé 

Il est nécessaire d’observer les conditions de prudence pour la


constatation d’une créance d’impôt sur les déficits fiscaux. La règle de prudence
doit également être respectée dès lors que les impôts différés actifs constatés
au titre des différents éléments listés pas le PCN sont supérieurs aux impôts

49
différés passifs(impôt différé passif correspond ç une dette sur l’administration
fiscale).
En effet, le caractère récupérable d’une créance nette d’impôt repose
entièrement sur l’existence de bénéfices fiscaux futurs suffisants. Ceci suppose
ainsi que, pour chaque société, le montant total des impôts différés actifs
constatés à la clôture de chaque exercice soit comparé au montant des impôts
différés passifs et que, dans l’hypothèse d’un solde d’impôt différé actif positif,
cette situation soit examinée attentivement compte tenu des dates d’échéance
de ces impôts et des perspectives bénéficiaires de la société. Il est ainsi très
rare de maintenir des impôts différés actif nets à long terme (échéance
supérieure à 5 ans) dans la mesure où l’on ne possède pas une vision suffisante de
l’activité d’une entreprise à cette échéance.

4 - 5 : Méthode de calcul 

Il existe deux méthodes de calcul des impôts différés :

1- Report fixe : selon cette méthode, les créances et les dettes d’impôts
calculées à la fin de chaque exercice au taux d’impôt en vigueur au cours de cet
exercice ne sont pas modifiées dans l’hypothèse d’un changement du taux de
l’impôt ou d’une modification de la base de calcul de l’impôt.

2- Report variable : selon cette méthode, les impôts différés actifs ou passifs
calculés chaque année au taux en vigueur dans l’exercice sont corrigés en cas de
modification du taux de l’impôt ou l’existence de nouvelles règles d’imposition en
vigueur ou connues à la date d’arrêté des comptes.

Exemple :

Reprenons l’exemple développé précédemment de la provision pour


restructuration non déductible. Cette provision de 150 est dotée par la société S
au cours de l’exercice N, le taux d’impôt en vigueur dans l’exercice est de 40%.

Supposons que les charges couvertes par la provision soient enregistrées


comptablement non pas en N+1 mais N+2 et qu’en N+1 le taux d’impôt passe de
40% à 30%. Le 31-12-N, la société S enregistre l’écriture suivante :

B Impôt différé actif 60

R IBS 60

50
A la clôture de l’exercice N+1, la société S reprend l’écriture précédente :

B Impôt différé actif 60

B Réserves consolidées 60

Selon la méthode du report fixe, la créance d’impôt est maintenue au taux


de 40%. En revanche, dans la méthode du report variable, il est nécessaire
d’ajuster la créance en fonction du nouveau taux en vigueur. L’impôt différé actif
à la clôture de l’exercice N+1 est ainsi égal à : 150x30%=45. L’écriture de
correction est la suivante :

R IBS (60-45) 15

B Impôt différé actif 15

A la clôture de l’exercice N+2, la société S enregistre les charges de


restructuration et réintègre la provision au compte de résultat ainsi que la
créance d’impôt correspondante. Dans la méthode du report fixe, elle réintègre
60 au compte de résultat, tandis que dans la méthode du report variable, elle ne
reprend que (60-15)=45 :

R IBS 45

B Impôt différé actif 45

Dans la méthode du report variable, la société S constate une perte de 15


dans l’exercice au cours duquel le changement de taux est connu(N+1 dans notre
exemple). Dans la méthode du report fixe, la perte est constatée dans l’exercice
de reprise de la créance d’impôt puisque la société S réintègre 60 au compte de
résultat et bénéficie en contre partie d’une réduction fiscale de 45 (soit 30%
des charges enregistrées 150).

51
Section 5 : Conversion des comptes d’entreprises étrangères 

5 – 1 : Introduction 

Après avoir procédé à l’harmonisation et au retraitement des comptes


sociaux conformément aux règles du groupe, il est nécessaire, afin de pouvoir
effectuer les opérations de cumul, que tous les états financiers soient libellés
dans la même monnaie. Cette devise unique est appelée monnaie de consolidation.

Elle correspond le plus souvent à la devise dans laquelle sont établis les
comptes de la société mère.

Pour procéder à la consolidation des comptes des entreprises étrangères,


différents cours peuvent être appliquées :

 Le cours de clôture : qui correspond aux taux de change à la date


d’établissement des comptes ;
 Le cours historique : qui correspond pour chaque élément du bilan au taux de
change hors de son entrée dans le patrimoine de l’entreprise ;
 Le cours moyen : qui correspond à la moyenne des cours de la période
comptable.

Cependant, le PCN préconise, pour l’établissement des comptes consolidés,


la méthode du cours historique.

5 – 2 : Méthode du cours historique 

La méthode du cours historique distingue deux catégories de postes au


bilan :

 Les éléments monétaires, constitués des liquidités ou des sommes à


recevoir ou à payer dont la valeur en monnaie locale est parfaitement
connue : disponibilité, dettes et créances d’exploitation….

 Les éléments non monétaires dont l’évaluation en devises locales pourra


varier entre la date d’établissement du bilan et leur réalisation :
immobilisations, titres de participation et de placement……

52
Les éléments monétaires sont convertis au taux de clôture, les éléments non
monétaires au cours historique.

Pour le compte de résultat, les produits et les charges sont converties au


cours en vigueur à la date où ils sont constatés.

Les différences résultant entre le taux de l’ouverture et la clôture engendre


des écarts considérés comme des gains ou des pertes et sont portées aux
comptes de résultat dans un poste particulier dénommé « écarts de conversion ».

53
Section 6 : Elimination des opérations intragroupe 

La consolidation consiste à présenter les comptes des différentes entités


du périmètre consolidé comme si elle ne constituaient qu’une entité unique. Cette
entité ne peut réaliser des opérations avec elle-même, ainsi il convient
d’éliminer :

- Les comptes réciproques des entreprises consolidées par intégration ;


- Les résultats internes à l’ensemble consolidé, y compris les dividendes.

6 - 1 : Elimination des comptes réciproques 

6 – 1 - 1 : principes 

Les comptes réciproques peuvent concerner :

- Le compte de résultat : élimination des achats/ventes internes, des prestations


de services, des frais financiers facturés par des sociétés intégrées à d’autres
sociétés intégrées….

- Le bilan : élimination de toutes les dettes/créances réciproques qu’elles soient


de nature financière (prêts/emprunts à des sociétés du groupe compte courant)
ou relatives à l’exploitation (clients/fournisseurs) ;

- Les engagements donnés/reçus au sein du groupe.

6 – 1 – 2 : Positionnement des écritures 

 Certains groupes comptabilisent les écritures d’élimination sur le cumul


des comptes retraités. Dans ce cas, aucun problème de contre partie ne se
pose.

Exemple :

Supposons que la société A ait réalisé un chiffre d’affaires de 100 avec la


société B au cours de l’exercice. Cette transaction doit être éliminée des ventes
de A et des achats de B.

54
L’écriture se présente ainsi :

R Ventes (A) 100

R Achats (B) 100

Le processus de consolidation est le suivant :

a) Retraitement des comptes des sociétés :

Comptes Comptes
pour chaque société Sociaux Retraités
Ecritures de
retraitement

B) Cumul des comptes retraités :

C) Passage du cumul des comptes retraités aux comptes consolidés :

 Ecriture d’élimination :
- Des comptes réciproques ;
- Des résultats internes.

 Ecriture de consolidation et de partage des capitaux propres :

Comptes Retraités Comptes


Société A Consolidés

 Certains groupes préfèrent comptabiliser les écritures d’élimination dans


les comptes des différentes sociétés. Il devient dans ce cas nécessaire,
pour éliminer les transactions, de faire intervenir des comptes de liaison
ou comptes de transfert qui permettront d’enregistrer dans chaque
société la contre partie selon le schéma suivant :

Ecriture chez A :

55
R Ventes (A) 100

R Comptes de liaison résultat (A) 100


Ecriture chez B :

R Compte de liaison résultat (B) 100

R Achats (B) 100

Le processus de consolidation se présente ainsi :

a) Retraitement des comptes des sociétés et élimination des comptes


réciproques et des résultats internes :

Comptes Comptes Retraités


pour chaque société : Après élimination
Sociaux

 Ecritures de retraitement
 Ecritures d’élimination :
 des comptes réciproques ;
 des résultats internes.

B) Cumul des comptes retraités après élimination des opérations internes :

Les comptes de liaison s’éliminent automatiquement.

C) Passage du cumul des comptes retraités après élimination des opérations


internes aux comptes consolidés :

Comptes retraités Comptes


Après élimination consolidés

Ecriture de consolidation et
de
partage des capitaux propres.

N.B : Dans les écritures précédentes, nous avons supposé que la société A et B
étaient intégrées globalement. Dans l’hypothèse d’une intégration
proportionnelle, le raisonnement est le même mais les montants concernés sont
multipliés par le pourcentage d’intérêt.

56
6 – 1 - 3 : Rapprochement des comptes intragroupe 

Le problème pratique posé par l’élimination des comptes intragroupe tient


à la nécessité d’effectuer un rapprochement des comptes et transactions
réciproques entre toutes les sociétés intégrées. Cette opération, simple dans son
principe, peut se révéler complexe à mettre en œuvre. Dans notre exemple, A
doit identifier dans son chiffre d’affaires les ventes réalisées avec B, le montant
de 100 pouvant résulter d’une multitude de transactions.

De même B doit isoler les achats effectués auprès de la société A. En


pratique ce travail peut concerner des dizaines voire des centaines de couples de
sociétés et de porter sur des milliers de transactions. Des divergences entre les
montants déclarés par chacune des sociétés peuvent apparaître.

Ces différences peuvent notamment résulter :

- d’erreurs matérielles dans le recensement des transactions ;


- d’une mauvaise appréciation des règles de séparation des exercices dans l’une
ou l’autre des sociétés. Ainsi, un produit expédié par A à la société B le 31-12-N
peut être comptabilisé par A dans le chiffre d’affaires de l’exercice N et par B
dans les achats de l’exercice N+1 ;
- de faits générateurs différents pour la comptabilisation des transactions.

Prenons l’exemple de la presse : pour la société de diffusion, le fait


générateur du chiffre d’affaires est la date de sortie du journal. En revanche,
pour la société de distribution, le fait générateur est la date de mise en place
dans les kiosques.

La procédure de rapprochement des opérations intragroupe est essentielle


puisqu’elle permet de garantir la réciprocité des écritures.
Communiquée à chacune des sociétés du groupe, elle devra notamment
comprendre :

 La liste des sociétés intégrées avec leurs coordonnées afin que chaque
entité sache précisément avec qui elle doit se rapprocher ;
 Un modèle de document qui sera utilisé pour le rapprochement et sur
lequel chaque société listera les transactions qu’elle réalisera avec

57
chacune des autres sociétés consolidées. Ce document devra être établi
dans la monnaie de consolidation et dans la devise de transaction. Il est en
effet impératif d’isoler l’impact des différences de change et de ne pas
les confondre avec des écarts sur les montants ;
 Une règle d’ajustement en cas de différent.

Pour faciliter les opérations de recensement et de rapprochement en fin


d’exercice, différentes solutions sont mises en œuvre, notamment :

 L’augmentation de la fréquence de rapprochement (plusieurs fois par an) ;


 La restriction des paiements -surtout par chèques- durant les derniers
jours de la période comptable, afin d’éviter les problèmes de séparations
des exercices ;
 Le développement de solutions informatiques permettant d’individualiser
rapidement les opérations intragroupe, par exemple en utilisant les deux
derniers numéros de chaque compte de change ou de produit.

6 – 1 - 4 : Traitement des différences de change 

Après rapprochement et ajustement des comptes des différentes entités,


ne subsistent en écart que les différences de change. Celles-ci proviennent de la
conversion des transactions réalisées dans une devise différente de la monnaie
de consolidation. Les différences de change résultant de l’élimination des
transactions réciproques au compte de résultat seront comptabilisées en gain ou
perte de change. Pour les comptes de bilan, la différence sera inscrite dans les
comptes de régularisation (écart de conversion actif ou passif).

6 - 2 : Elimination des marges en stock 

Nous allons illustrer par un exemple le mécanisme d’élimination des marges


internes incorporées dans la valeur comptable des stocks.

Exemple :

Considérons deux sociétés A et B appartenant au même groupe et


supposons qu’au cours de l’exercice N la société A ait vendu à la société B dix
produits à 100 DA. Le coût de production unitaire chez A est de 80DA. La
société A réalise ainsi lors de la cession une marge unitaire de 20DA.

58
Dans les comptes individuels de B, les stocks sont enregistrés à leur prix
d’achat, soit 1000DA (10x100). Or, le prix d’achat de B correspond au prix de
revient de A (800) majoré d’une marge de (200).

Dans les comptes consolidés de A et B ne constituant plus qu’une entité


unique, la marge de 200DA incorporée dans les stocks doit être éliminée. Les
écritures se présentent ainsi :

a) Elimination de la transaction réciproque :

R Chiffre d’affaires (100x10) 1000

R Achats 1000

b) Elimination de la marge en stock :

R Variation de stock (au compte de résultat) 200

B Stock 200

c) Effet impôt :

B Impôt actif différé (200x40%) 80

R IBS 80

Dans ses comptes sociaux, la société A a payé un impôt au titre du profit


de 200 réalisé sur la société B. dans les comptes consolidés, ce profit étant
considéré comme non encore réalisé, l’impôt correspondant a été payé par
anticipation, ce qui explique la constitution d’un impôt différé actif.

6 – 2 - 2 : Cession d’immobilisations 

Lorsqu’une société consolidée cède une immobilisation à une autre société


du périmètre de consolidation en réalisant une plus value, celle-ci doit être
éliminée et l’immobilisation ramenée à la valeur à laquelle elle figurait dans le
bilan de la société cédante. Les amortissements éventuels calculés par
l’entreprise cessionnaire sur la base du prix d’une acquisition doivent également
être corrigés.

59
Exemple :

Le 1er janvier de l’exercice N, la société A vend à la société B pour un prix


de 450 une immobilisation acquise le 1er janvier N-2 pour une valeur de 500.
L’amortissement pratiqué est le mode linéaire.
La valeur comptable nette à la date de cession est de : [500- (2x500/5) ]=300.

 amortissements

La plus value réalisée par A à : 450-300=150, soit la différence entre le


prix de cession et la valeur comptable nette, et l’impôt payé est de :
150x40%=60.

Le tableau suivant présente l’immobilisation dans les comptes sociaux de B


le 31-12-N et telle qu’elle aurait figurée dans les comptes de A si la cession
n’avait pas eu lieu. La société B amortit le linéaire sur sa durée de vie résiduelle
(3ans).

Bilan de A Bilan de B

Date d’acquisition 1/1/N-2 1/1/N

Valeur brute 500 450

Amortissements cumulés à l’ouverture -200 ----

Amortissement de l’exercice N -100 -150

Valeur nette comptable 200 300

Les écritures de correction nécessaires le 31-12-N sont les suivantes :

a) Elimination de la plus value et reconstitution de la valeur nette comptable du


bien à la date de cession :

R Plus-value (résultat exceptionnel) 150

B Immobilisation 150

60
b) Elimination de l’impôt sur la plus-value :

L’impôt payé par A est éliminé et un impôt différé est constaté :

B Impôt différé actif (150x40%) 60

R IBS 60

c) Correction de la dotation aux amortissements :

Il est nécessaire de corriger les amortissements calculés par B


(450/3=150) au titre de l’exercice. En effet, l’immobilisation étant ramenée à
une valeur de 300, la dotation de l’exercice calculée par application du mode
linéaire sur une durée de 3 ans n’est plus que de 100, soit la dotation qui aurait
été constatée chez A si la cession n’avait pas eu lieu.

B Amortissements des immobilisations 50

R Dotations aux amortissements (100-150) 50

La dotation aux amortissements étant une charge déductible, le


mouvement au compte de résultat enregistré à l’étape (B) est assorti d’un effet
impôt :

R IBS(50x40%) 20

B Impôt actif différé 20

Après prise en compte des écritures de correction précédentes, la valeur


comptable de l’immobilisation se présente ainsi :

61
Bilan de A Bilan de B
après correction
Date d’acquisition 1/1/N 1/1/N

Valeur brute 450 300

Amortissements cumulés à l’ouverture

Amortissement de l’exercice -150 -100

Valeur nette comptable 300 200

La valeur nette comptable après correction est bien celle qui aurait figuré
dans le bilan de A si la cession n’avait pas eu lieu. L’impôt différé actif constaté à
l’étape (B) lors de l’élimination de l’impôt de cession (60) est repris au fur et à
mesure de la correction des amortissements. En effet, durant trois exercices,
les dotations avec amortissements seront diminuées de 50 et l’impôt différé de :
50x40%20.

6 – 2 - 3 : dividendes internes 

les dividendes versés entre les sociétés consolidées ne correspondent pas


à un enrichissement du groupe mais à un transfert de résultat, ils doivent ainsi
être éliminés.

Exemple :

Une société mère M détient à 80% une société S, supposons que S ait
distribué 100 dividendes au cours de l’exercice N. nous devons éliminer le produit
financier reçu par M, soit (100x80%=80) et l’impact de la distribution dans les
comptes de S. Or, les dividendes versés par S proviennent du résultat d’un
exercice antérieur (en général l’exercice précédent). Par conséquent, si la
distribution n’avait pas eu lieu, ce résultat aurait été affecté en réserves. La
contre partie de l’élimination des dividendes reçus par M correspond donc à la
part de M dans les réserves de S.

L’écriture se présente ainsi :

R Produits financiers 80

B Réserves consolidées 80

62
Lorsqu’un impôt perçu sur la distribution de dividendes, il doit être
provisionné lors de la réalisation du résultat, c’est-à-dire lors de l’exercice
précédant la distribution. Si cette provision n’a pas été effectuée, par exemple
dans l’hypothèse où le montant à distribuer n’était pas prévisible, l’impôt de
distribution sera comptabilisé en charges lors de son versement.

Supposons que les dividendes distribués proviennent du résultat de


l’exercice N-1 et que, lors du versement des dividendes à M, la société S a
acquitté un impôt (retenue à la source) de 20%, soit, 80x20%=16.Les dividendes
reçus par M s’élèvent ainsi à : 80-16=64.

Dans l’hypothèse où l’impôt de distribution n’a pas été provisionné au cours


de l’exercice N-1, l’écriture à comptabiliser à la clôture de l’exercice N est la
suivante :

R Produits financiers 64
R IBS 16

B Réserves consolidées 80

Dans l’hypothèse où la distribution était prévue en N-1, l’impôt aurait dû


être comptabilisé chez S au cours de cet exercice par la contre partie d’un
compte d’impôt différé passif qui aurait ensuite été annulé au cours de l’exercice
de mise en paiement.

Lorsque la distribution provient d’une société étrangère, une différence


de charge existe entre le montant des dividendes reçus par la bénéficiaire au
taux d’encaissement et le montant des dividendes versés par la filiale convertis
au cours de conversion des réserves à l’ouverture.

6 – 2 - 4 : Provisions internes 

Les provisions constituées par une société sur les titres, prêts, créance,
comptes courants d’une autre société du périmètre de consolidation doivent être
éliminées dans la mesure où des éléments précités sont eux- mêmes éliminés
pour leur valeur brute et que, d’autre part, dans les comptes consolidés ces
provisions constitueraient une dépréciation d’une entité unique sur elle-même.

Certaines provisions peuvent toute fois être maintenues lorsqu’elles


traduisent une dépréciation ou un risque au niveau de l’ensemble consolidé qui ne

63
serait plus pris en compte en cas d’élimination. La provision non éliminée est alors
reclassée en provision pour risques.

L’élimination des provisions internes s’effectue selon le schéma déjà


décrit précédemment :

- Virement en réserves des provisions antérieurement constituées ;


- Elimination par le résultat des provisions constituées au cours de l’exercice.

Afin de prendre correctement en compte l’effet impôt, il convient de


s’interroger pour chaque nature de provision sur son caractère déductible et sur
le taux d’impôt à appliquer. Ainsi l’impôt différé sur les provisions pour
dépréciation des titres de participation sera-t-il calculé au taux réduit, ces
provisions étant considérées comme des moins-values à long terme.

6 – 2 - 5 : Pourcentage d’élimination des résultats internes 

Lorsqu’il y a intégration globale, l’élimination des profits et des pertes


ainsi que des plus-values est pratiquée à 100%, puis répartie entre les intérêts
de l’entreprise consolidante et les intérêts minoritaires de l’entreprise ayant
réalisé le résultat.

Lorsqu’il y a intégration proportionnelle ou mise en équivalence, cette


élimination est limitée au pourcentage de participation.

Exemple :

Reprenons l’exemple de cession d’immobilisation, le montant de la plus-


value réalisé par la société A sur la société B s’élevait à 150.

- Dans l’hypothèse où B est intégrée proportionnellement à hauteur de 50%,


seuls 75 sont éliminés du résultat de cession, l’écriture se présente ainsi :

R Plus-value (résultat exceptionnel) 75

B Immobilisation 75

L’élimination de l’impôt payé et le retraitement des amortissements sont


également effectués à hauteur de 50%.

64
- Si les deux sociétés A et B sont intégrées globalement, il convient de tenir
compte de l’impact de chaque écriture sur le résultat minoritaire.

Supposons ainsi que dans notre exemple A soit détenue à 80% et B à


100%, la minoration du résultat net de A qui s’élevait à :

150-60=90, après élimination de la plus-value de cession (150) et de l’impôt


correspondant (60) se traduit par une diminution du résultat du groupe de :
90x80%=72 et du résultat minoritaire de 90x20%=180.

Conclusion :

Face à l’évolution des marchés, les entreprise sont de plus en


plus nombreuses à se regrouper afin de conjuguer leurs efforts.

La consolidation des comptes consiste à présenter les états


financiers de plusieurs sociétés formant un groupe comme s’il
s’agissait de ceux d’une seule entreprise. Elle permet donc de
traduire au mieux l’activité commune et les opérations vis-à-vis des
tiers.

A travers cette étude, nous avons décrit le processus de


consolidation, avec de multiple exemples. Cette présentation des
mécanismes de la consolidation permettra de comprendre et
d’analyser les informations financières publiées par les groupes.

65
Bibliographie :

 D E S C F, Epreuve N° 1 : « Synthèse droit et comptabilité »,


Robert Obert, Edition DUNOD 1999/ 2000.

 « La consolidation des comptes », Sophie de oliviera liet, Edition


NATHAN.

 « Comptes et états financiers consolidés »,


http:// www. Refer.org/camer_ ct/eco/ecohada/chap5.htm

 Textes de référence :
- Plan Comptable National
- Normes comptables internationales
- Articles code de commerce

 Code Annote de la consolidation

66
Appréciations et observations du maître de stage
MR. Mouhoub BERKANI, Expert Comptable Diplômé d’Etat

67
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

ORDRE NATIONAL
DES EXPERTS COMPTABLES,
COMMISSAIRES AUX COMPTES
ET COMPTABLES AGREES

STAGE PROFESSIONNEL D’EXPERTISE COMPTABLE

6 ème Rapport

Présenté par : Maître de stage :


Mr. Djamel ATALLAH Mr. Mouhoub BERKANI
Expert Comptable Stagiaire Expert Comptable Diplômé d’Etat

Novembre 2002
68
Sommaire

Eléments de terminologie

Introduction

Section 1 : Principes Généraux

1 – 1 : la réglementation

1 – 2 : périmètre de consolidation :

1 – 2 – 1 : entités concernés


1 – 2 – 2 : critères d’exemption

1 – 3 : pourcentage de contrôle et pourcentage d’intérêts :

1 – 3 – 1 : le pourcentage de contrôle


a) le contrôle exclusif
b) le contrôle conjoint
c) influence notable

1 – 3 – 2 : le pourcentage d’intérêts

1 – 4 : choix des méthodes

Section 2 : Méthodes de consolidation

2 – 1 : Intégration globale

2 – 1 – 1 : définition
2 – 1 – 2 : consolidation des résultats
2 – 1 – 3 : consolidation des bilans
2 – 1 – 4 : différence de consolidation
2 – 1 – 5 : affectation de l’écart de première consolidation
2 – 1 – 6 : amortissements de l’écart de première
consolidation

2 – 2 : Intégration proportionnelle

2 – 2 – 1 : définition

69
2 – 2 – 2 : consolidation des résultats
2 – 2 – 3 : consolidation des bilans
2 – 2 – 4 : différence de consolidation
2 – 2 – 5 : amortissements de l’écart d’acquisition

2 – 3 : Mise en équivalence

2 – 3 – 1 : définition
2 – 3 – 2 : consolidation des comptes
2 – 3 – 3 : amortissements de l’écart d’acquisition

2 – 4 : Comparaison des méthodes

2 – 4 – 1 : comparaison des comptes de résultats


2 – 4 – 2 : comparaison des bilans

Section 3 : Retraitement des comptes sociaux

3 – 1 : Harmonisation des comptes

3 - 1 – 1 : principes
3 – 1 – 2 : écritures de retraitement
3 – 1 – 3 : seuil de signification

3 – 2 : Autres retraitement obligatoires

3 – 2 – 1 : principes
3 – 2 – 2 : provisions réglementées
3 – 2 - 3 : subvention d’investissement

3 – 3 : Retraitements optionnels

3 – 3 – 1 : principes
3 – 3 – 2 : traitement du crédit-bail
3 – 3 – 3 : les intérêts inclus dans le coût d’un élément d’actif
3 – 3 – 4 : les éléments fongibles de l’actif
3 – 3 – 5 : les écarts de conversion ( actif et passif)

Section 4 : Traitement de l’impôt différé

4 – 1 : principes généraux

70
4 – 2 : impôts différés sur les décalages temporaires
4 – 3 : déficits fiscaux reportables
4 – 4 : examen de la situation fiscale différé
4 – 5 : méthodes de calcul

Section 5 : Conversion des comptes en devises

5 – 1 : introduction
5 – 2 : méthode du cours historique

Section 6 : Elimination des opérations intra groupe

6 – 1 : Elimination des opérations réciproques

6 – 1 – 1 : principes
6 – 1 – 2 : positionnement des écritures
6 – 1 – 3 : rapprochement des comptes intra-groupe
6 – 1 – 4 : traitement des différences de change

6 – 2 : Elimination des résultats internes

6 – 2 – 1 : élimination des marges en stock


6 – 2 – 2 : cession d’immobilisation
6 – 2 – 3 : dividendes internes
6 – 2 – 4 : provisions internes
6 – 2 – 5 : pourcentages d’élimination des résultats internes

Conclusion

Bibliographie

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