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Préambule.

Les utilisateurs des comptes d’un holding ressentent généralement le souci et le


besoin d’être informés de la situation financière, des résultats et de la variation
de la situation financière du groupe pris dans son ensemble, ce besoin est
satisfait par les comptes consolidés qui présentent l’information financière du
groupe comme celle d’une entreprise unique, sans tenir compte des frontières
juridiques qui séparent les personnes morales.

Le présent rapport retrace les déférentes phases nécessaires à l’établissement


des comptes consolidé d’un groupe et il sera présenter suivant le plan suivant :  

 Généralités et procéssus général de consolidation.


 Notion de groupe ;
 Notion de contrôle ;
 Définition des différents types de contrôle et de l’influence ;
 Définition, objectifs et contexte juridique, fiscal et comptable de la consolidation
des comptes de groupe ;
 Organisation du procéssus de consolidation.

 Travaux préparatoires de consolidation au niveau des services


consolidation.
 Etablissement de l’organigramme de consolidation ;
 Etablissement de la liste des societes à consolider ;
 Choix des méthodes de consolidation ;
 Lettre d’orientation.

 Travaux de rapprochement, de retraitement et transmission des liasses de


consolidation.
 Principes et règles comptables applicables aux comptes consolides ;
 Rapprochement des comptes et opérations réciproques retraitements ;
 Elaboration et transmission de la liasse de consolidation.

 Travux de consolidation.
 Validation des liasses de consolidation ;
 Mise à jour de la liste des sociétés consolidées ;
 Cumul des bilans et des comptes de résultats ;
 Elimination des comptes et opérations intra-groupe ;
 Elimination des titres de participation et partage de l’actif net ;
 Elaboration des tableaux de consolidation ;
 Comptabilite de consolidation.
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 Présentation des comptes consolidés.


 Forme et contenu des états financiers consolidés ;
 Autres tableaux lies aux comptes consolides ;
 Rapport sur la gestion du groupe.

 Cas pratique.
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I. GENERALITES ET PROCESSUS GENERAL DE CONSOLIDATION.

I.1. Notions de groupe.

On appelle groupe de sociétés « l’ensemble constitué par plusieurs sociétés,


ayant chacune leur existence juridique propre, mais unies entre elle par des
liens divers en vertu desquels l’une d’entre elle, dite société mère, qui tient les
autres sous sa dépendance, exerce un contrôle sur l’ensemble et fait prévaloir
une unité de décision. ».

I.2. Notions de contrôle.

Le contrôle résulte du fait que la société mère, directement ou par l’intermédiaire


d’une ou plusieurs sociétés dépendantes, se trouve dans l’une des situations
suivantes :

 détient la majorité du capital souscrit de la société concernée,


 dispose de la majorité des droits de vote aux assemblées,
 désigne plus de la moitié des membres de l’organe d’administration, de
direction ou de surveillance de la société.

Lorsque l’une de ces trois conditions est remplie, il y présomption que la société
concernée, fait partie du groupe.

Les sociétés dépendantes comprennent :

 les filiales : est considérée comme filiale, toute société où la société mère
possède plus de la moitié du capital,
 les sous-filiales (filiales de sociétés dépendant du groupe),
 les participations multiples : lorsque la société mère, ses filiales ou ses
sous-filiales détiennent dans une société des participations minoritaires
dont le total procure au groupe le contrôle de celles-ci, elle est dénommée
participations multiples,
 les participations : lorsqu’une société possède dans une autre société une
fraction de capital comprise entre 20 % et moins de 50 %, la première est
considérée comme ayant une participation dans la seconde.
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I.3. Définition des différents types de contrôle et de l’influence.

a) Définition du contrôle exclusif.

Le contrôle exclusif résulte :

a) Soit de la détention directe ou indirecte de la majorité des droits de vote dans


une entreprise (contrôle de droit) ;
b) Soit de la désignation pendant deux exercices successifs, de la majorité des
membres des organes d’administration, de direction ou de surveillance d’une
entreprise (contrôle de fait). La société consolidante est présumée avoir
effectué cette désignation lorsqu’elle a disposé au cours de cette période
directement ou indirectement, d’une fraction supérieure à 40 % des droits de
vote, et qu’aucun autre associé ou actionnaire ne détenait, directement ou
indirectement une fraction supérieure à la sienne;
c) Soit du droit d’exercer une influence dominante sur une entreprise en vertu
d’un contrat ou de clauses statutaires (contrôle contractuel), lorsque le droit
applicable le permet, et que la société dominante est actionnaire ou associée
de cette entreprise.

b) Définition du contrôle conjoint.

Le contrôle est dit conjoint lorsqu’il y a partage du contrôle d’une entreprise


exploitée en commun par un nombre limité d’associés ou d’actionnaires, de sorte
que les décisions résultent de leur accord.

d) Définition de l’influence notable.

 l’influence notable sur la gestion et la politique financière d’une entreprise


est présumée lorsqu’une société dispose, directement ou indirectement,
d’une fraction au moins égale à 20% des droits de vote de cette entreprise ;
 cette présomption est réfutée si la société consolidante n’exerce aucune
influence au niveau de la gestion ou sur l’affectation du résultat ou que les
informations nécessaires à la consolidation ne peuvent être obtenues;
 Si la société consolidante dispose de moins de 20% des droits de vote, il
convient de prouver l’influence notable pour permettre la mise en
équivalence des comptes de la société sur laquelle ces droits sont détenus :
échange de cadres et de dirigeants, représentation au niveau de l‘organe de
direction, fourniture d’informations techniques, etc.
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I.4. Définition, objectifs et contexte juridique, fiscal et comptable de la


consolidation des comptes de groupe.

I.4.1. Définition de la consolidation.

La consolidation consiste à substituer au montant des titres de participation, qui


figurent au bilan de la société mère, la part de la situation nette de la société
émettrice qui correspond à ces titres.

La substitution se fait selon l’une des trois méthodes développées ci-dessus, qui
sont également appliquées pour la consolidation de l’ensemble des résultats des
sociétés du groupe (ou sous-groupe).

I.4.2. Objectifs de la consolidation.

La consolidation des comptes vise à donner une image économique fidèle de


l’ensemble des sociétés qui composent le groupe. Elle vise les principaux
objectifs suivants :

a) fournir aux dirigeants du Groupe, à ceux des sous-groupes, ainsi qu’aux tiers
intéressés, une information significative quant :

 au poids économique du groupe ;


 à la rentabilité de l’ensemble du groupe ;
 à l’importance des capitaux propres mis en œuvre et à leur emploi.

b) répondre aux normes internationales, à défaut d’obligation légale locale, en


matière d’établissement et de présentation des comptes de groupe.

I.4.3. Contexte juridique, fiscal et comptable

I.4.3.1. Contexte juridique.

Aux termes de l'article 732 bis 3 de l'ordonnance n° 96-27 du 9 décembre 1996,


modifiant et complétant l'ordonnance n° 75-59 du 26 septembre 1975 portant
code de commerce," la société holding qui fait appel public à l'épargne et/ou
cotée en bourse est tenue à l'établissement et à la publication des comptes
consolidés tels que définis à l'article 732 bis 4 du présent code".

Art 732 bis 4 « Par comptes consolidés, on entend la présentation de la situation


financière et des résultats d'un groupe de sociétés, comme si celles-ci ne
formaient qu'une seule entité.
Ils sont soumis aux mêmes règles de présentation, de contrôle, d'adoption et de
publication que les comptes annuels individuels.
Les modalités d'application du présent article seront déterminées en tant que de
besoin par voie réglementaire ».
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« La société qui exerce un contrôle sur une ou plusieurs sociétés, conformément
aux alinéas précédents, est appelée pour l'application de la présente section"
Société holding » (art.731 alinéa 6).

Le cadre juridique de la consolidation des comptes pour l'avenir, c'est-à-dire à


partir de l'exercice 1997, est ainsi clairement posé par ces dispositions.

I.4.3.2. Contexte fiscal.

Sur le plan fiscal, le régime du bénéfice consolidé est défini par l'article 138 bis
du code des impôts directs et des taxes assimilées (art.14 de la loi de finances
pour 1997).

« Les groupes de sociétés tels que définis dans le présent article et à l'exclusion
des sociétés pétrolières, peuvent opter pour le régime du bénéfice consolidé ».

La consolidation s'entend de celle de l'ensemble des comptes du bilan.

L'option est faite par la société mère et acceptée par l'ensemble des sociétés
membres. Elle est irrévocable pour une durée de quatre (04) ans.

Pour l'application des dispositions ci-dessus, le groupe de société s'entend de


toute entité économique de deux ou plusieurs sociétés par actions juridiquement
indépendantes dont l'une appelée "société mère", tient les autres, appelées
"membres", sous sa dépendance par la détention directe de 90 % ou plus du
capital et dont le capital ne peut être détenu en totalité ou en partie par ces
sociétés ou à raison de 90 % ou plus par une société éligible en tant que société
mère.

Les relations entre sociétés membres du groupe au sens fiscal doivent être régies
exclusivement par les dispositions du code de commerce.

Toutefois, ne peuvent opter pour le régime fiscal des groupes de sociétés que les
sociétés qui justifient de résultats positifs pendant les deux (02) derniers
exercices.

Les sociétés qui cessent de remplir les conditions sus indiquées ou réalisent
deux (02) déficits successifs pendant la mise en oeuvre du régime ci-dessus, sont
exclues d’office du groupe au sens fiscal."

I.4.3.3. Contexte comptable.

L’ordonnance portant consolidation des comptes de groupe n’a pas défini le


cadre comptable de consolidation, notamment les règles d’évaluation ainsi que la
forme et le contenu des états consolidés.

Les méthodes de consolidation ne sont pas précisées non plus.


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I.5. Organisation du processus de consolidation.

1.5.1. Schéma du processus de consolidation.


Le processus de travaux de consolidation peut être schématisé comme suit :
Service consolidation de la Lettre
société mère d’orientation Comptes des sociétés à consolider

Inventaire du portefeuille-titres Harmonisation et ajustement des


comptes

Organigramme de consolidation Retraitements et ajustements des


comptes

Détermination du pourcentage de Elaboration et transmission de la liasse


contrôle et d’intérêt de consolidation

Arrêt de la liste de sociétés à


consolider

Réception et contrôle de la liasse de


consolidation - Arbitrages -
Retraitements

Sommation des bilans de la société


mère et des sociétés retenues pour
la consolidation

Elimination des comptes Autres informations


réciproques

Elimination des titres de


participation

Etablissement des états financiers Rapport de gestion du Conseil


et de leurs annexes d’Administration du Groupe

Commissaires aux
Comptes

Rapport

Assemblée générale du Groupe


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I.5.2. Les différents niveaux de consolidation.

La consolidation des comptes peut être réalisée de manière directe ou indirecte :

 Consolidation directe.

La consolidation directe consiste à consolider les comptes de toutes les sociétés


du groupe et sous groupes directement avec ceux de la société mère.

 Consolidation indirecte.

Eu égard à la nature de la composante des sociétés à consolider (filiales et sous-


filiales), la consolidation indirecte (par paliers) consiste en des consolidations
successives où les comptes de chaque société consolidante (palier inférieur) sont
eux-mêmes consolidés dans les comptes de la société détentrice de ses titres.

Plusieurs niveaux de consolidations sont possibles :

 le groupe (siège du Holding) ;


 les sociétés dépendantes du holding, ayant elles-mêmes des filiales ;
 la consolidation par secteur d’activité ou par zone géographique.

I.5.3. Répartition des missions de consolidation entre les sociétés


consolidantes et consolidables.

Les sociétés consolidantes du groupe sont concernées par les missions définies
dans la partie gauche du schéma général de consolidation ci-dessus :

 Préparation et envoi d’une lettre d’orientation et de lancement de la campagne


de consolidation des comptes du groupe ;
 Animation et coordination des travaux de consolidation du groupe,
notamment en ce qui concerne le rapprochement des soldes et opérations
intra-groupe ;
 Contrôle et validation des liasses de consolidation reçues des sociétés
consolidables ;
 Consolidation des comptes par le cumul des comptes des sociétés
consolidables ;
 Consolidation des comptes du groupe, sous groupes ou société mère,
consistant essentiellement dans le cumul des comptes des filiales,
l’élimination des titres de participation représentant les fonds propres
(situation nette) des filiales et des soldes des opérations intra-groupe ;
 Elaboration et édition des comptes consolidés du groupe, sous groupe ou
sociétés mères.
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Les sociétés consolidables sont concernées par les missions définies dans la
partie droite du schéma général de consolidation ci-dessus :

 Rapprochement des soldes et opérations intr-agroupe ;


 Retraitement éventuel des comptes individuels (sociaux) ;
 Elaboration et transmission de leur liasse de consolidation.

II. TRAVAUX PREPARATOIRES DE CONSOLIDATION AU NIVEAU


DES SERVICES CONSOLIDATION.

Les travaux préparatoires sont réalisés par les services de consolidation des
sociétés mères.
Ils consistent en l’établissement de :

 l’organigramme de consolidation ;
 la liste des sociétés à consolider ;
 choix d’orientation.

II.1. Etablissement de l’organigramme de consolidation.

II.1.1. Inventaire des participations.

Il s’agit de faire un inventaire détaillé du portefeuille des titres détenu par la


société mère et les sociétés du groupe. Cet inventaire se présente sous la forme
d’un tableau qui indique un minimum d’informations, pour chaque société
filiale.

II.1.2. Organigramme de consolidation.

Les éléments fournis par l’inventaire ci-dessus, qui sera actualisé à la fin de
chaque exercice, permettent d’établir :

 l’organigramme de l’ensemble des sociétés du groupe, c’est-à-dire la


représentation graphique des liaisons financières existantes entre elles ;
 le diagramme des liaisons financières existant entre les sociétés du
groupe et les autres sociétés de manière à permettre la détermination
des pourcentages de contrôle et d’intérêt ;
 la liste provisoire des sociétés susceptibles d’être retenues et la méthode
de consolidation à appliquer compte tenu de l’existence d’un contrôle
exclusif, d’un contrôle conjoint ou d’une influence notable.

II.1.3. Détermination du pourcentage de contrôle et pourcentage d’intérêt.


Le pourcentage de contrôle représente le pourcentage des droits de votes détenu
par la société consolidante dans chacune des sociétés du groupe (pour les sous
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filiales, la chaîne de prise en compte est rompue lorsque le contrôle exclusif n’est
plus justifié),
Il sera utilisé avec d’autres critères qui seront éventuellement définis par le
groupe, pour arrêter la liste des sociétés retenues pour la consolidation et les
méthodes de consolidation adéquates.

Le pourcentage d’intérêt représente le pourcentage détenu par la société


consolidante dans chacune des sociétés du groupe au niveau de la distribution
des capitaux, des réserves et des résultats, ce pourcentage permet d’opérer la
ventilation des capitaux propres.

Exemple :

80 40%
%

F1 20% F2

20% 60%
F3

Pourcentage d’intérêts de A dans F3 = 20 + (0,8 x 20) + (0,4 x 60) = 60%


Pourcentage de contrôle de A dans F3 = 20 + 20 + 0 = 40%
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II.2. Etablissement de la liste des sociétés a consolidé. 

II.2.1. Détermination du périmètre de consolidation.

La liste provisoire des sociétés recensées lors de l’établissement de l’inventaire du


portefeuille titres est revue pour ne comprendre que la liste des sociétés que le
groupe contrôle de manière exclusive ou conjointe ainsi que celles sur lesquelles
il exerce une influence notable. Elle est déterminée par le périmètre de
consolidation défini par les critères de contrôle exclusif ou conjoint et d’influence
notable et éventuellement par d’autres critères que le groupe juge appropriés.

Ces critères résultent d’une synthèse entre les règles et recommandations


professionnelles (code de commerce, organisations professionnelles, commission
de contrôle de bourse, ...), et les éléments constitutifs de la personnalité du
groupe (historique, dimension économique, secteur d’activité, implantation
géographique, structure de gestion,..). Ils dépendent :

 du degré de dépendance : la société apparentée est caractérisée par l’unité


du pouvoir de décision de la société mère dans le cadre de la gestion de
sociétés dépendantes du groupe ;
 de la nature économique : la consolidation des comptes vise à donner une
image économique du groupe.

Deux types de critères sont utilisés pour apprécier l’importance de la société


susceptible d’être intégrée :

 En valeur absolue : chiffre d’affaires, situation nette, total de l’actif, valeur des
titres au bilan de la société mère ou combinaison de plusieurs de ces
éléments.
 En valeur relative : il est fixé un seuil à chacun des éléments de références
ci-dessus.

Dans la mesure où celui-ci a un caractère purement financier (Holding) dont


l’objet est de gérer des participations, les filiales sont intégrées sans tenir compte
du caractère économique.

Remarque : une société peut être exclue de la consolidation pour un motif


particulier : insolvabilité, mise en liquidation, inactivité prolongée, disparité
importante des plans comptables, rupture probable des liens existant avec le
groupe, etc. Cependant, il y a lieu de veiller à respecter le principe de la
permanence du périmètre de consolidation.

II.2.3. Liste des sociétés à consolider.

La liste des sociétés à consolider est arrêtée sur la base des critères développés
ci-dessus, Elle est mise à jour au début de chaque année.
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II.3. Choix des méthodes de consolidation.

Il n’existe pas de réglementation locale définissant les méthodes de consolidation


à appliquer.

Les trois méthodes de consolidation généralement appliquées, suivant


l’importance du contrôle ou de l’influence exercée par la société consolidante sur
les sociétés à consolider, sont résumées dans le tableau ci-après :

Pouvoirs de contrôle de la société Méthode %


consolidante sur les sociétés du de consolidation
groupe
Contrôle exclusif Intégration globale (IG) > 50%

Contrôle conjoint Intégration proportionnelle (IP) = 50%

Influence notable Mise en équivalence (ME) 20% à <50%

II.3.1. Intégration globale.

a) Sociétés à intégrer globalement.

Les comptes des sociétés placées sous le contrôle exclusif (> 50%) de la société
consolidante sont consolidés par intégration globale.

b) Modalités d’application de la méthode de l’intégration globale.

L’intégration globale consiste à :

 intégrer dans les comptes de l’entreprise consolidante les éléments du


bilan et du résultat de l’entreprise consolidée après retraitements
éventuels;
 éliminer les opérations et les comptes les concernant réciproquement;
 répartir les capitaux propres (ou situation nette) et le résultat entre les
intérêts de l’entreprise consolidante (intérêts du Groupe) et les intérêts des
autres sociétés ou actionnaires dits «intérêts minoritaires» (Hors groupe).

II.3.2. Intégration proportionnelle.

a) Sociétés à intégrer proportionnellement

Les comptes des entreprises contrôlées conjointement (50%) avec d’autres


actionnaires ou associés par la société consolidante, sont consolidées par
intégration proportionnelle.
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b) Modalités d’application de la méthode de l’intégration proportionnelle

L’intégration proportionnelle consiste à :

 intégrer dans les comptes de l’entreprise consolidante la fraction


représentative des intérêts de l’entreprise appartenant auant groupe
détentrice des titres dans les éléments du bilan et du résultat de
l’entreprise consolidée ;
 éliminer les opérations et les comptes réciproques à concurrence du
capital détenu.

Les intérêts hors groupe ne sont pas calculés puisqu’ils ne sont pas intégrés
dans la reprise des éléments du bilan et du résultat.

II.3.3. Mise en équivalence.

a) Sociétés à mettre en équivalence.

Les comptes des entreprises sur lesquelles la société consolidante exerce une
influence notable (20 à 50%) sont consolidés par mise en équivalence.

b) Modalités d’application de la méthode de la mise en équivalence.

Elle consiste à substituer à la valeur comptable des titres de participation


figurant au bilan de la société consolidante, la part à laquelle ils équivalent dans
la situation nette et les résultats des sociétés consolidées.

Le compte de résultat consolidé reprend la fraction du résultat de ces sociétés


représentative :

 soit des intérêts directs ou indirects de la société consolidante (société 


mère),
 soit des intérêts de la société ou des sociétés détentrices.

D’où l’existence, dans ce deuxième cas, d’intérêts minoritaires lorsque les titres
sont détenus par une société autre que la société mère.

III.4. Lettre d’orientation.

La terre d’orientation et de lancement des travaux de consolidation, envoyée aux


sociétés du groupe, avant la clôture des comptes sociaux de l’exercice, doit entre
autres :

 Définir ou mettre à jour les principes et normes de consolidation du


groupe,
 Communiquer la liste des sociétés à consolider,
 Fixer le calendrier de la campagne de consolidation des comptes du
groupe.
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III. TRAVAUX DE RAPPROCHEMENT, DE RETRAITEMENT ET


TRANSMISSION DES LIASSES DE CONSOLIDATION.

Les travaux de rapprochement et de retraitement des comptes sociaux sont


réalisés localement et directement par les sociétés filiales.

Ces travaux visent à rendre homogènes, les procédures et méthodes comptables


appliquées par l’ensemble des sociétés relevant du groupe et à faciliter
l’élimination des comptes et opérations réciproques intra-groupe.

Cette homogénéité sera obtenue en faisant obligation à chaque société visée par
la consolidation de transmettre, à la société consolidante dont elle relève, ses
comptes annuels retraités selon les formes et les méthodes d’évaluation
spécifiques du groupe.

III.1. Principes et règles comptables applicables aux comptes consolides.

A l’instar des états financiers de synthèse individuels (comptes sociaux) des


sociétés retenues pour la consolidation, les comptes consolidés doivent être
réguliers et sincères et donner une image fidèle du patrimoine, de la situation
financière et du résultat du groupe.

En conséquence, ils doivent être établis sur la base de comptes et de données


homogènes, c’est-à-dire établis par référence à des règles et principes comptables
uniformes, édictés par le code de commerce et le PCN ou à défaut, les
organisations internationales, à savoir :

 Les principes généraux d’établissement des états financiers de synthèse :

 Prudence ;
 coûts historiques ;
 indépendance des exercices ;
 continuité de l’exploitation ;
 importance relative ;
 permanence des méthodes.

 Les principes spécifiques à l’établissement des comptes consolidés :

 périmètre de consolidation ;
 méthodes de consolidation ;
 retraitements ;
 calcul des intérêts hors groupe ;
 présentation des états consolidés.
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III.2. Rapprochement des comptes et opérations réciproques.

III.2.1. Organisation.

Les sociétés débitrices et créditrices du groupe doivent procéder au


rapprochement au moins trimestriel de leurs créances et opérations réciproques.

Le rapprochement relève de la responsabilité des directeurs financiers des


entreprises concernées. Ceux-ci sont tenus de coordonner et centraliser les
comptes réciproques des unités relevant de leur entreprise.

Les travaux de concordance et d’arbitrage relève de la responsabilité du service


central du groupe chargé de la consolidation. Celui-ci doit réunir l’ensemble des
entreprises présentant des soldes discordants au moins une fois avant la clôture
des comptes de l’exercice.

III.2.2. Procédure de rapprochement.

La réalisation des travaux de rapprochement des soldes et opérations internes


est confiée directement aux filiales et sous filiales du groupe.

Elle se déroule en trois étapes :

 Etape 1 : Demande de confirmation de soldes entre les sociétés du


Holding ;
 Etape 2 : Traitement des réponses de confirmation de soldes ;
 Etape 3 : Concordance et régularisation des discordances.

III.2.2.1. Demande de confirmation de soldes intra-groupe.

La demande de confirmation de soldes est établie à l’initiative du service


comptable de la société créditrice (cédante). Elle est adressée au service
comptable de la société débitrice (cessionnaire), Elle sera accompagnée :

 de la feuille de rapprochement de soldes des créances et dettes intra-


groupe ;

 de la feuille de rapprochement des charges et produits intra-groupe.

III.2.2.2. Réponse à la demande de confirmation de soldes par la société


débitrice.

La société débitrice (cessionnaire) dispose d’un délai jours pour renseigner et


renvoyer la feuille de rapprochement de soldes, accompagnée éventuellement
des relevés des discordances constatées.
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III.2.2.3. Traitement des réponses de confirmation.

Le service comptable de la société créditrice exploite les réponses de


confirmation de soldes dans le sens de l’identification et de l’évaluation
des réponses et des discordances.

Il relance les sociétés qui n’ont pas répondu et constitue un dossier


justificatif des discordances qui sera examiné ultérieurement à l’occasion
de la réunion de rapprochement, de concordance et de conciliation,
organisée par le service consolidation concerné.

Une copie des feuilles discordantes est transmise sous bordereau au


service de consolidation concerné.

III.2.3.4. Concordance et régularisation des discordances.

Les représentants comptables des sociétés du groupe, dont les soldes


présentent des discordances, sont réunis par le service chargé de la
consolidation, pour coordonner les travaux ultimes de concordance et de
conciliation de soldes réciproques.

La conciliation des soldes discordants est impérative pour :

 faciliter l’élimination des comptes et opérations réciproques internes


des sociétés du groupe ;
 appliquer la règle de prudence qui prescrit la constatation des charges
(dettes) mêmes lorsqu’elles sont simplement probables (ou contestées).

Compte tenu de ces deux règles, le service consolidation concerné


ordonne la régularisation des discordances par :

 l’alignement (l’égalisation comptable) des soldes des sociétés débitrices


sur ceux des sociétés créditrices en application de la règle de prudence
(créances litigieuses) ;
 la comptabilisation des expéditions de marchandises et des transferts
de fonds (règlement, virements, avances, ), en cours de route, par les
sociétés destinataires ou bénéficiaires.
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III.3. Retraitements.

III.3.1. Principaux motifs de retraitements.

Les comptes sociaux des sociétés filiales sont censés être établis,
conformément aux principes et règles d’évaluation, prévus par les textes
législatifs et réglementaires en vigueur. Mais pour des considérations
économiques ou fiscales, le groupe peut rendre obligatoire le retraitement
des comptes sociaux de ses filiales, selon le cas :

a) Soit, pour demander la régularisation d’anomalies comptables


significatives ;

b) Soit, pour demander l’application de règles d’évaluation spécifiques ;

c) Soit, pour demander l’application de certaines règles d’évaluation


facultatives.

III.3.2. Principaux retraitements.

III.3.2.1. Retraitement des immobilisations corporelles


amortissables.

Les immobilisations corporelles amortissables sont comptabilisées à


l’origine, au coût historique (coût d’acquisition ou de production à la date
de réalisation de l’opération).

Compte tenu des réévaluations légales intervenues ces dernières années,


(les deux premières sont obligatoires, la dernière est facultative), les
sociétés filiales peuvent être amenées à retraiter leurs comptes
d’immobilisations corporelles pour se conformer à l’option retenue par
groupe : application de la dernière réévaluation.

III.3.2.2. Retraitement des amortissements.

Les amortissements des filiales sont retraités éventuellement pour être


alignés sur le système d’amortissements linéaire et la durée de vie
moyenne, par type d’immobilisation, retenus par le groupe.

III.3.2.3. Retraitement des provisions.

Les provisions sur les créances intra-groupe sont obligatoirement


annulées.
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Les provisions pour dépréciation des éléments d’actif (externe au groupe)


des sociétés sont retraitées éventuellement pour les rendre conformes avec
les politiques comptables du groupe. Il en est de même pour les provisions
pour pertes et charges.

III.3.2.4. Retraitement des subventions d’investissements et des


réserves réglementées.

Les subventions d’investissements reçues sont transférées annuellement à


produits exceptionnels à concurrence de la dotation aux amortissements
des équipements concernés et ce, jusqu'à leur épuisement total. Elles
n’ont donc pas un caractère de réserves stables; leur retraitement vise
essentiellement leur fiscalisation par leur imposition à l’Impôt sur le
Bénéfice des Sociétés (IBS).

Les réserves réglementées comprennent les plus values de cession à


réinvestir et les bénéfices taxés au taux réduit qui doivent être reprises
par le compte de résultat selon le régime fiscal de ces réserves.

III.3.2.5. Retraitement de l’écart de réévaluation.

L’écart de réévaluation est transféré annuellement à produits


exceptionnels à concurrence des amortissements issus des réévaluations.
Il est retraité de la même façon que les subventions d’investissements.

III.3.2.6. Retraitement des déficits fiscaux.

La probabilité d’imputation des déficits fiscaux sur les bénéfices futurs


doit être appréciée de manière prudente en s’assurant que :

 ces déficits fiscaux sont susceptibles d’être imputés sur les impositions
différées du passif (IDP),
 ces déficits résultent d’une perte exceptionnelle et non structurelle
(récurrente),
 la société a de fortes chances de se trouver bénéficiaire.

Les retraitements éventuels des déficits fiscaux doivent être faits sur la
base de prévisions cohérentes et fiables dûment justifiées et formalisées.

Les déficits fiscaux reportables imputables sur les bénéfices futurs


peuvent être assimilés à des crédits d’impôts.
Consolidation des comptes –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– Page 19

III.3.2.7. Retraitement des comptes des sociétés filiales étrangères.

Les comptes sociaux des filiales étrangères sont convertis en dinars


algériens selon deux méthodes principales :

 méthode du taux de clôture (TC) ;


 méthode du cours historique (TH).

La méthode du taux de clôture est appliquée aux filiales autonomes, selon


la nature des comptes :

 capitaux propres = taux historique ;


 comptes de résultat = taux de clôture ou taux moyen ;
 autres postes du bilan = taux de clôture.

Avec l’affectation de l’écart de conversion :

 sur la situation nette d’ouverture = capitaux propres ;


 sur le résultat si les comptes de résultat sont convertis au taux moyen.

La méthode du taux historique est appliquée aux filiales non autonomes


selon la nature des comptes :

 éléments monétaires  = taux de clôture ;


 éléments non monétaires = taux historique.

Pour les comptes de bilan :

 taux de change à la date de l’opération ou taux moyen pour les comptes


de résultats.

L’écart de conversion est affecté au compte de résultat.

III.3.2.8. Les impôts différés.

Les impôts différés résultent des différents retraitements examinés ci-


dessus.

Les impôts différés actifs (IDA) et passifs (IDP) doivent être compensés
entre eux dans la mesure où ils sont calculés à un taux uniforme et
s’annulent à des échéances proches (les impôts différés sont reclassés en
court et long terme).

Le solde des impôts différés actifs (crédits d’impôts) ne peut être maintenu
au bilan que s’il peut être imputé sur les bénéfices futurs.
Consolidation des comptes –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– Page 20

Le retraitement de modification du taux de l’impôt sur les sociétés selon la


méthode du report fixe ou variable opéré comme suit :

 Report fixe : les impositions différées sont calculées au taux de


l’impôt à la clôture de l’exercice ; il est conservé lors de la reprise,
dans les exercices ultérieurs, des impositions provenant d’un
exercice ;
 Report variable : les impositions différées antérieures sont
corrigées du nouveau taux de l’impact des nouvelles impositions
en vigueur au cours à la date d’arrêté des comptes.

L’écart qui en résulte est inscrit dans le compte de résultat.

Les impôts différés sont réalisés (présentés ) :

 A l’actif : dans un compte de régularisation ;

 Au passif  : dans un sous compte de provisions pour pertes de


Change ;
 Au TCR  : le compte IBS est subdivisé.

III.4. Elaboration et transmission de la liasse de consolidation.

Les résultats des rapprochements et retraitements des comptes sociaux des


sociétés filiales sont transcrits sur des documents constituant la liasse de
consolidation et transmis au service de consolidation dans les délais prescrits.

IV. TRAVAUX DE CONSOLIDATION.

Après les travaux de retraitements, de rapprochements et la réception des


liasses de consolidation, les services de consolidation des sociétés mères
(palier 1 et 2) procèdent aux travaux de consolidation proprement dits,
selon la démarche suivante :

 Validation des liasses de consolidation ;


 Mise à jour de la liste des sociétés consolidées ;
 Cumul des bilans et des comptes de résultat ;
 Elimination des comptes et opérations intra-groupe ;
 Elimination des titres de participation.

Les travaux de consolidation sont construits et consignés dans la première


phase au moyen de tableaux de consolidation extra comptables qui
peuvent plus tard servir de supports pour les écritures de consolidation.
Consolidation des comptes –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– Page 21

IV.1. Validation des liasses de consolidation.

Avant d’entamer les travaux de cumul et d’élimination des comptes, le


service de consolidation doit valider les liasses de consolidation reçues des
filiales. Pour ce faire, il doit :

 S’assurer que les liasses de consolidation sont complètes et


correctement renseignées ;
 S’assurer de l’exactitude des totaux horizontaux et verticaux des
colonnes et lignes des tableaux composant les liasses de
consolidation ;
 Vérifier l’exactitude des soldes repris des comptes sociaux (avant
retraitement) ;
 Vérifier les retraitements opérés par les filiales sur la base du journal
de retraitement et/ou des justificatifs en tenant lieu ;
 S’assurer que les rapports d’audit ne signalent pas d’anomalies
significatives; si c’est le cas, il y a lieu de faire un retraitement
complémentaire pour le compte de la filiale en cause.  

IV.2. Mise à jour de la liste des sociétés consolidées.

Il s’agit de reprendre l’inventaire du portefeuille-titres, les sociétés


retenues pour la consolidation en y indiquant la méthode de consolidation
(I.G - I.P - M.E).

IV.3. Cumul des bilans et des comptes de résultats.

Les bilans et tableaux des comptes de résultats des sociétés filiales sont
cumulés selon la méthode de consolidation retenue :

Le cumul des bilans et TCR peut être obtenu au moyen :  


 Soit, de tableaux à double entrées sur lesquels sont reportés en colonne
et en ligne les filiales et leurs comptes ;
 Soit, d’un journal de consolidation où sont constatés, pour chaque
filiale consolidée :

 l’ouverture des comptes de consolidation par la reprise des bilans


et TCR ;
 le report des écritures sur le grand livre de consolidation (fiches de
comptes) ;
 La sommation des soldes des comptes donne le cumul des comptes
consolidés.

Les tableaux de cumul des bilans et des comptes de résultats reprennent


les tableaux 1, 2 et 3 de la liasse de consolidation.
Consolidation des comptes –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– Page 22

IV.4. Elimination des comptes et opérations intra-groupe.

L’élimination des comptes relatifs aux opérations intra-groupe se fait selon


la méthode de consolidation retenue :

 A 100%, pour l’intégration globale ;


 A concurrence du taux de participation (d’intérêt), dans le capital des
filiales consolidées, pour l’intégration proportionnelle ;
 Il n y a pas d’élimination dans le cas de mise en équivalence.

IV.4.1. Elimination avec effet sur la situation nette ou le résultat.

IV.4.1.1. Elimination des bénéfices sur stocks intra-groupe.

Les bénéfices sur les ventes intra-groupe ne seront définitivement acquis


que lorsque ces ventes sont consommées pour la transformation ou la
revente. Les ventes/achats en stock au sein des sociétés consolidées
comprennent des bénéfices qui ne sont pas encore réalisés et qu’il va
falloir éliminer selon la méthode d’intégration retenue et en déduction des
comptes concernés. Cette élimination se fait par :

 soit, la reprise en déduction du montant des bénéfices dans les


tableaux de consolidation ;
 soit, l’enregistrement des écritures d’élimination dans le journal de
consolidation.

IV.4.1.2. Elimination des dividendes intra-groupe.

Les dividendes reçus par la société mère au cours d’un exercice E


correspondent en fait, à sa part dans ses filiales réalisées au cours de
l’exercice E - 1, donc déjà compris dans les résultats consolidés de
l’exercice E.

Les dividendes constatés en produits par la société mère doivent être


éliminés des comptes consolidés selon la méthodes d’intégration retenue.

IV.4.1.3. Les plus-values sur les cessions des immobilisations


intra-groupe.

Les plus-values intra-groupe doivent être éliminées des comptes


consolidés.
Consolidation des comptes –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– Page 23

IV.4.2. Elimination sans effet sur la situation nette ou le résultat.

IV.4.2.1. Elimination des créances et dettes intra-groupe.

Les créances et dettes intra-groupe doivent être éliminées du bilan


consolidé, selon la méthode d’intégration retenue, à savoir  :

 100%, pour l’intégration globale,


 pourcentage de participation, pour l’intégration proportionnelle (50%).

(Les filiales mises en équivalence ne sont pas concernées).

L’égalité des créances et dettes intra-groupe est censée être assurée lors de
la phase rapprochement des comptes intra-groupe. Toute discordance doit
être recyclée au compte d’attente après son identification selon le
cheminement suivant :

a) Reprendre les tableaux des créances et dettes intra-groupe des liasses


de consolidation pour vérifier, et ce, pour chaque société, l’égalité entre
le montant de la créance de la société cédante et le montant de la dette
de la société cessionnaire.

b) Reprendre ou réclamer les fiches de soldes des sociétés présentant des


soldes discordants pour identification et régularisation.

L’élimination se fait par :

 soit, la reprise en déduction du total créances/dettes concordées dans


le tableau de consolidation ;
 soit, l’enregistrement des écritures d’élimination dans le journal de
consolidation.

IV.4.2.2. Elimination des charges et produits intra-groupe.

Les charges et produits intra-groupe sont éliminés du tableau de comptes


de résultat selon la méthode d’intégration retenue, à savoir :

 100%, pour l’intégration globale ;


 pourcentage de participation pour l’intégration proportionnelle.

(Les filiales mises en équivalence ne sont pas concernées).


Consolidation des comptes –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– Page 24

En cas de discordances, dérouler la procédure de vérification suivie pour


les créances et dettes intra-groupe décrite ci-dessus.

L’élimination se fait par :

 soit, la reprise en déduction du total des charges et produits concordés


dans le tableau de consolidation ;
 soit, l’enregistrement des écritures d’élimination dans le journal de
consolidation.

N.B : Ne pas omettre la correction des comptes de produits du montant


des bénéfices sur stocks intra-groupe.

IV.5. Elimination des titres de participation et partage de


l’actif net

IV.5.1. Calcul de l’actif net.

Les éléments de l’actif net (comptes d’actif et de passif réels) des sociétés
consolidées sont substitués au poste de titres de participation figurant à
l’actif du bilan de la sociétés mère. Mais ces éléments d’actif net des
sociétés consolidées n’appartiennent qu’en partie à cette dernière, d’où la
nécessité de mettre en évidence les intérêts minoritaires.

La formule retenue pour le calcul de l’actif net consiste à déduire le passif


réel (dettes) du montant net de l’actif du bilan (total actif - pertes) selon la
formule dite par le bas du bilan.

IV.5.2. Calcul de la différence de consolidation.

Le traitement des titres de participations consiste à comparer la valeur


d’acquisition à la part de la société mère dans l’actif net des filiales
consolidées.

Cette comparaison se traduit souvent par une différence qui est traitée et
actualisée au cours des consolidations successives. Elle peut résulter :

 d’une plus value latente au moment de l’acquisition des titres ;


 d’un solde (positif ou négatif) correspondant aux éléments du good will.

Cette différence de consolidation est traitée selon qu’elle est ventilée ou


non :
Consolidation des comptes –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– Page 25

 Ventilée : réévaluation des postes de bilan concernés, le solde non


affecté est imputé soit en écart d’acquisition(négatif),soit en provision
pour risque(positif),
 Non ventilée : écart d’acquisition(négatif) ou provision pour
risque(positif).

La différence de consolidation est égale à la somme des actifs nets et des


résultats revenant au groupe moins la somme des valeurs d’acquisition
des titres de participation des sociétés consolidées concernées.

Ces éléments sont résumés dans un tableau de calcul de la différence de


consolidation.

IV.5.3. Elimination des titres de participation et partage de l’actif


net.

La valeur d’acquisition des titres est éliminée du compte 421 Titres de


participation (Actif net - valeur d’acquisition = différence de
consolidation) est reportée selon qu’elle est positive ou négative dans un
compte de consolidation écart d’acquisition des titres  (tableau de cumul
des comptes d’actif) ou dans un compte 19 provisions pour risques 
(tableau de cumul des comptes du passif).
Il y a lieu de mettre en évidence la part des intérêts minoritairesdans les
capitaux propres et dans les résultats au passif du bilan consolidé lorsqu’il
s’agit d’une intégration globale.

IV.6. Elaboration des tableaux de consolidation.

Les tableaux de consolidation sont tracés sur des feuilles de grand format
généralement utilisés par les auditeurs.

L’agencement de ces tableaux de cumul actif et passif et des comptes de


résultats, permet d’obtenir, automatiquement par additions et
soustractions, les comptes consolidés.

IV.7. Comptabilité de consolidation.

La comptabilité de consolidation, par référence au système de comptabilité


générale, comprend les documents suivants  :

 journal de consolidation,
 grand livre de consolidation,
 balance générale de consolidation.

Cette comptabilité sera, en principe, informatisée.


Consolidation des comptes –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– Page 26

IV.7.1. Journal de consolidation.

Les écritures de consolidation portent sur :

 l’ouverture des comptes des sociétés consolidées ;


 l’élimination des comptes et opérations réciproques ;
 l’élimination des résultats intra groupe ;
 l’élimination des titres de participation avec la constatation des intérêts
minoritaires.

IV.7.2. Grand livre de consolidation.

Ces écritures sont reportées automatiquement sur le grand livre des


comptes permettant ainsi l’obtention de l’ensemble des comptes de
consolidation.

IV.7.3. Balance de consolidation.

La balance des comptes de consolidation permet d’établir ou d’obtenir


directement les comptes consolidés.

V. PRESENTATION DES COMPTES CONSOLIDES.


V.1. Forme et contenu des états financiers consolides.

La forme et le contenu des comptes consolidés sont conformes au Plan


Comptable National avec toutefois, l’adjonction des quelques comptes spécifiques
dont :

 réserves consolidées,
 différence de consolidation,
 intérêts minoritaires,
 Impôts différés,
 Ecart d’acquisition.

Le résultat est réparti entre les groupes et les intérêts minoritaires.

V.2. Annexes aux états financiers consolidés.

L’annexe aux documents consolidés doit comporter toutes les informations et


indications utiles permettant au lecteur des comptes consolidés d’avoir une
appréciation du patrimoine, de la situation financière et du résultat du groupe. Il
s’agit notamment :

 des informations sur le périmètre de consolidation ;


Consolidation des comptes –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– Page 27

 des principes comptables et des méthodes d’évaluation ;


 de l’explication de certains comptes ;
 etc.

V. 3. Autres tableaux liés aux comptes consolides.

V. 3.1. Tableau de financement.

L’établissement du tableau de financement n’est pas obligatoire. De même que sa


forme est libre. Au plan international, il est prévu par la norme IASC n° 7. On
peut toutefois s’inspirer du modèle du tableau prévu par la norme précitée en
l’adaptant aux spécificités propres aux comptes consolidés. L’obtention de ce
tableau nécessite la conception et l’application d’une procédure spécifique.

V.3.2. Tableau de variation des capitaux propres (ou situation nette).

L’établissement de ce tableau n’est pas obligatoire, et sa présentation est libre.


Toutefois il est recommandé de l’établir en vue d’expliciter les mouvements
intervenus dans les capitaux propres (capitaux propres consolidés et intérêts
minoritaires) d’un exercice à l’autre.

V.4. Rapport sur la gestion du groupe.

Le rapport sur la gestion du groupe doit comprendre au minimum :

a) la situation de l’ensemble constitué par les entreprises comprises dans la


consolidation ;
b) son évolution prévisible ;
c) les événements importants survenus entre la date d’arrêté (date de clôture)
des comptes consolidés et la date à laquelle ils sont établis ;
d) autres informations : à définir par le groupe en fonction de ses
préoccupations.

Ce rapport peut être inclus dans le rapport de gestion relatif aux comptes de la
société mère.
Consolidation des comptes –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– Page 28

Cas pratique.

Dans le cadre de mon stage d’expertise comptable j’ai participé à


l’élaboration du bilan consolidé d’un groupe de sociétés publiques d’où j’ai
retiré cette exemple (bilan consolidé d’un sous groupe)

1°) Périmetre de consolidation.

Société Mère X

80%

Filiale Y

 Entreprise mère X au capital de 350 000 000 DA


 Filiale Y au capital de 160 000 000 DA
o 80% des actions X : 128 000 000 DA

2°) Méthode retenue.


La métode retenue est celle de la consolidation par l’intégration globale
conformément aux dispositions règlementaires.

3°) Analyse et rapprochement de comptes.


Retraitement des opérations intra groupe ont aboutis aux soldes reconnus
ci-dessus :
 Dettes de X au niveau de Y : 1 311 160,87 DA
 Prestations de services Y sur X : 1 083 282,80 DA

4°) Elimination des titres de participaton et partage de l’actif net.

Désigntion Actif net Part X/Y Part H.G.


80% 20%
- Capital social 160 000 000 128 000 000 32 000 000
- Réserves 732 082 585 666 146 416
- Résultat en instance
d’affectation - 1 702 034 - 1 361 627 - 340 407
Total 159 030 048 127 224 038 31 806 010
Valeur des titres 128 000 000
Différence de consolidation - 775 962
Intérêts hors groupe 31 806 010
Consolidation des comptes –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– Page 29

5°) Journal de consolidation.


N° Désignation Débit Crédit
Compte
22 Terrains 1 261 791
24 Equpements de prodution 164 576 008
31 Matières et fournitures 1 914 168
42 Créances d’investissements 2 847 228
45 Avances pour compte 851 875
46 Avances d’exploitation 762 818
47 Créances clients 48 632 040
48 Disponibilté 49 054 436
294 Amort. Equipement de production 63 069 280
497 Provisions pour dep. Des créances 12 633 873
10 Capital social 160 000 000
13 Réserves 732 082
18 Résultat en instance d’affectation -1 702 034
52 Dettes d’investissements 159 529
53 Dettes de stocks 164 632
54 Détentions pour compte 7 702 757
56 Dettes d’exploitation 10 508 789
57 Avances commerciales 28 940
88 Résultat de l’exercice 16 602 515
Réouverture des comptes filiale Y

20 Frais préliminaires 734 596


22 Terrains 19 024 433
24 Equpements de prodution 744 377 952
25 Equipements sociaux 1 246 149
31 Matières et fournitures 21 892 817
42 Créances d’investissements 653 518 366
43 Créances sur stocks 672 742
45 Avances pour compte 43 139 039
46 Avances d’exploitation 42 344 078
47 Créances clients 215 127 127
48 Disponibilté 179 706 706
40 Comptes débiteurs du passif 990 403
290 Résorption des frais prélilinaire 734 596
294 Amort équipts de production 436 588 827
295 Amort équipts sociaux 1 032 454
492 Prov pour dép. des créances d’invest. 4 661 587
493 Prov pour dép. des créances de stock 533 162
497 Prov pour dép. des créances clients 69 176 528
100 Capital social 350 000 000
13 Réserves 85 581 858
14 Subventions 66 456 806
16 Autres fonds propres 53 869 609
18 Résultat en instance d’affectation 68 319 158
19 Prov pour pertes et charges 2 433 376
52 Dettes d’investissements 102 196 121
Consolidation des comptes –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– Page 30

53 Dettes de stocks 6 448 603


54 Détention pour compte 136 327 717
55 Dettes envers les associes et stés app 50 000 000
56 Dettes d’exploitation 149 584 566
57 Avances commerciales 78 175 747
58 Dettes financières 65 242 285
50 Comptes créditeurs de l’actif 481 720
88 Résultat de l’exercice 193 929 627
Réouverture des compte sté mère

10 Capital social 128 000 000


13 Réserves 585 666
161 Différence de consolidation 775 962
18 Résultat en instance d’affectation 1 361 627
421 Titres de participation 128 000 000
Elimination des titres de articipation

10 Capital social 32 000 000


13 Réserves 146 416
18 Résultat en instance d’affestation 340 407
162 Intérêts minoritaires hors groupe 31 806 010
Intérêts hors groupe

56 Dettes d’exploitation 1 311 761


47 Créances clients 1 311 761
Annul des créances et dettes de group

74 Prestations fournies 1 083 283


62 Services 1 083 283
Annul. Produits et charges de groupe

Total général 2 356 577 899 2 356 577 899

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