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PAGE DE GARDE

Préambule

1. Remerciements

Je remercie DIEU, le Tout-Puissant de m’avoir permis de réaliser ce travail. Je tiens à démontrer ma


gratitude envers mon encadreur Dr Koffi pour sa disponibilité, ses conseils et sa connaissance en
informatique qu’il m’a donné.

J’exprime m’a profonde reconnaissance au Directeur de l’UFR, Prof. KONAN à l’Université Jean
Lorougnon GUEDE de Daloa.

Je remercie mon oncle M. KOUA de m’avoir soutenu financièrement tout au long de mon cursus
universitaire, et ma maman chérie BEATRICE qui ne se lasse nuit et jour de prier pour moi afin que
DIEU me guide dans le droit chemin et me préserver du mal.

Je remercie mes sœurs et frères sans oublier la famille KOUA et Mes amis YOHOU Mathieu, KONE
Marcel de promotion qui se reconnaitraient ici sans oublier SEKOU Arnaud, CISSE Alain,
DIARRASSOUBA Geneviève, SOUMAHORO Soro.

Merci aussi à tous ceux, qui de près ou de loin, ont participé au bon déroulement de ce mémoire.

Table des matières


1. Remerciements...........................................................................................................................1

I
Préambule

2. Liste des sigles et abréviation

ABREVIATION SIGNIFICATION

Mg : magnésium

MOF : matière organique fraiche

Ca : calcium

CEC : capacité d’échange de cation

COOH : groupements carbonyles

OH : phénoliques

CO2 : dioxyde de carbone

ONU : organisation des nations unis

LSSEE : laboratoire des sciences du sol des eaux et de l’environnement

Na : sodium

H2O2 : eau oxygéné (perydrol)

USDA: United state department of agricultural

CHN: carbone hydrogène azote

Tableau 1.Les produits chimiques

table des matières

II
Préambule

Table des matières


1. Remerciements...........................................................................................................................1
2. Liste des sigles et abréviation.....................................................................................................3
3. Liste des tableaux.......................................................................................................................3
4. Liste des figures..........................................................................................................................4
5. Introduction................................................................................................................................4

3. Liste des tableaux

Tableau 1.Les produits chimiques ii

4. Liste des figures

III
Préambule

5. Introduction

Le terme matière organique regroupe une somme importante et hétérogène de substances et composés
carbonés d’origine végétale et animale. La nature de la matière organique du sol est très complexe :
principalement des composés humiques, des racines, des microorganismes, des lombriciens. La
matière organique permet d’améliorer les propriétés physiques, chimiques et biologiques des sols mais
permet également d’augmenter leur fertilité. La minéralisation de la matière organique en CO2 est
largement utilisation dans les recherches scientifiques sur l’émission des gaz à effet de serre et la
fertilisation des sols. Le traitement chimique par le perydrol (eau oxygénée) de la matière organique
permet de minéraliser le carbone en CO2. L’objectif de ce travail est de vérifier l’efficacité de cette
méthode dans la destruction de la matière organique de différents sols tropicaux. La première partie
de ce mémoire sera consacré aux généralités sur la matière organique et les sols. La deuxième partie
sera consacrée au matériel et méthode et la troisième partie aux résultats et discussions.

IV
Préambule

Chapitre 1 : Généralités


Composants des sols
Le sol est un mélange variable de substances solides, gazeuses et liquides formant un système à trois
phases. Selon Arbestain (1), le sol est principalement composé en quantité variable de :
substances inorganiques, cristallines ou amorphes, particulièrement les aluminosilicates, les oxydes de
fer et les carbonates ;
matière organique des organismes vivants et morts ;
solution aqueuse de complexes inorganique et organique, d’ions et de molécules ;
une phase gazeuse contenant les composants usuels de l’atmosphère terrestre.
Les proportions des composants principaux varient selon les caractéristiques du sol. La phase minérale
(2) des sols est généralement séparée en trois fractions selon la taille des particules : les particules dont
le diamètre est inférieur à 2 µm, compris entre 2 et 50 µm, et supérieur à 50 µm constituent
respectivement les fractions argileuses, limoneuses et sableuses. Plusieurs réactions chimiques
importantes se déroulent sur la fraction argileuse à cause de sa grande surface spécifique, ses charges
de surface et à ses propriétés d’adsorption. Les principaux composants de cette fraction sont les
phyllosilicates et les oxydes de fer (goethite, hématite et ferrihydrite), de manganèse (birnessite),
d’aluminium (gibbsite) et de silicium (allophane et immogolite). Les phyllosilicates et les oxydes de
fer et d’aluminium sont plus détaillés dans le paragraphe suivant à cause de leur rôle dans notre étude.
Les fractions limoneuses et sableuses, quant à elles, contiennent des minéraux tels que le quartz, le
feldspath, le mica, la calcite et le gypse.
Composition minérale
Les phyllosilicates
Les phyllosilicates constituent le groupe le plus important des minéraux argileux cristallisés et font
partie des minéraux silicatés. Les phyllosilicates sont constitués d’un empilement de feuillets séparés
par des espaces interfoliaires. Les feuillets sont formés par la superposition de couches tétraédriques
(T) et octaédrique (O). Les couches tétraédriques (T) sont composées de tétraèdres de SiO4liés entre
eux par trois de leurs quatre sommets.
(Ion O2-) pour former un feuillet avec un réseau pseudo-hexagonal dans le plan cristallographique ab.
Le quatrième sommet (O2-apical) du tétraèdre est relié à une couche octaédrique dont les octaèdres
sont formés au centre par différents cations (Al3+, Mg2+, Fe3+, etc.) et aux sommets par les anions
O2-et OH-. Selon l’organisation et le nombre de couches, on distingue dans les phyllosilicates, les
minéraux de type 1:1 (ou T-O) et 2:1 (ou T-O-T). Parmi les minéraux argileux de type 1:1 on peut
citer la kaolinite et l’halloysite. Il y a souvent des substitutions isomorphiques correspondant au
remplacement de Si4+ par Al3+ et Fe3+ dans les tétraèdres et au remplacement de Al3+ par Fe2+,
Mg2+ et Mn2+ ou de Fe2+ et Mg2+ par Li+ dans les octaèdres. Ces substitutions de cations par des
cations de valence plus faible créent un déficit de charge qui peut être compensé par les cations
localisés dans l'espace interfoliaire (K+, Na+, Ca2+, Mg2+). Ce déficit de charge causé par les
substitutions confère aux argiles des charges négatives sur les faces basales des feuillets, qui sont des
charges permanentes ou structurelles. Des charges variables, dépendantes du pH peuvent se formées,
soit aux extrémités des feuillets (atomes d'oxygène), soit sur les surfaces extérieures plates
(groupements OH des feuillets) des argiles. Ces charges électriques se manifestent essentiellement
lors de l’ionisation des groupes fonctionnels des particules d’argile, lorsque l’argile est en suspension

V
Préambule

dans l’eau. Il existe aussi d’autres minéraux argileux cristallisés, les minéraux interstratifiés,
caractérisés par le type d’empilement des feuillets (ordre ou désordre de la succession).

Les oxydes, oxyhydroxydes et les hydroxydes.


Ces minéraux dont les composés de fer, d’aluminium et de manganèse sont les plus fréquents, se
trouvent dans de nombreux sols. Désignés parfois par le thème sesquioxydes, ces minéraux sont
cristallisés et présents dans la fraction inférieure à 2 µm des sols (3). Les composés du fer et
d’aluminium les plus répandus sont la goethite (α-FeOOH), l’hématite (α-Fe2O3) et la gibbsite (γ-
Al(OH) 3). Le groupement hydroxyle de ces composés et ceux des feuillets des minéraux argileux
représentent le groupement fonctionnel le plus abondant et la surface la plus réactive des sols (4). Le
groupement hydroxyle dans la plupart des oxydes minérales est amphotère, présentant des charges
positives à de faibles pH et des charges négatives à des pH élevés. Ils sont pour cela mentionnés
comme des minéraux à charges variables du sol. Les oxydes d’aluminium sont le produit d’altération
des aluminosilicates et sont abondants dans les sols tropicaux. La goethite est l’hydroxyde de fer le
plus stable et le plus commun dans les sols tempérés, subtropicaux et tropicaux. Les oxy-hydroxydes
de fer et d’aluminium jouent un rôle important dans l’adsorption des ions, la stabilisation des agrégats
et la floculation des particules du sol.
La matière organique
La matière organique est la partie non vivante de la fraction organique du sol. Elle est constituée d'un
mélange hétérogène de résidus de décomposition microbienne et de matière organique fraîche (MOF).
Les couches de surface des sols sous-cultures contiennent généralement entre 1 et 3 % de CO.
Cependant, il existe des sols organiques possédant des teneurs beaucoup plus élevées (tourbes).
Origine et composition
Origine
Ils correspondent aux débris d’origine végétale (résidus végétaux, exsudats) et d’origine animale
(déjections, cadavres) liés aux activités de surface et au couvert végétal (forêt, prairies, culture).
Ils sont composés de :
- substances hydrocarbonées : sucres solubles, amidon, cellulose, lignine,
matières grasses, résines, matières azotées surtout sous forme de protéines,
-sels minéraux libres : calcium(Ca), magnésium (Mg), potassium, sodium…
Ces substances peuvent être faciles à décomposer et servent alors d’aliment énergétique aux bactéries :
sucres, amidons, cellulose, protéines… ou elles peuvent être attaquées plus lentement et plus
partiellement laissant d’importants résidus : lignine, matières grasses, tanins. Cela peut s’ajouter
d’autres éléments dans la nature à savoir :
Les maillons de cette chaîne de transformation partant de matières organiques fraîches à très grosses
molécules et aboutissant pour la plupart, à des substances minérales simples à petites molécules : du
gaz carbonique et de l’eau, des matières minérales telles les nitrates, phosphates, carbonates, sulfates
ainsi que du potassium, du calcium, du magnésium...

1.2. Composition

VI
Préambule

La matière organique du sol est la somme de tous les composants organiques vivants, morts ou en
stade de décomposition qu’on trouve dans le sol. Selon Saiz-Jimenez (5), la matière organique du sol
peut être classée en substances humiques et substances non humiques. Les substances non humiques
comprennent les substances dont les caractéristiques chimiques sont reconnaissables tels que les
polysaccharides, protéines, acides nucléiques, les lipides, etc. Les substances humiques sont, par
contre, considérés comme le produit de transformation de substances dont ils ont perdu les
caractéristiques chimiques. Cet auteur note, cependant, qu’en pratique il est difficile de distinguer ces
types de matières organiques lorsqu’elles sont extraites du sol. Les substances humiques sont des
macromolécules stables, résistant à la biodégradation, hétérogènes, physico-chimiquement actives qui
représentent la plus grande partie de la matière organique du sol (6). Ils sont distingués selon leur
solubilité en acides humiques (soluble dans les solutions alcalines et non dans les solutions acides),
acides fulviques (soluble dans les solutions acides et alcalines) et humines (insoluble dans les solutions
acides et alcalines). Bien que n’étant pas essentielle pour la croissance et le développement des
plantes, la matière organique du sol est bénéfique pour la production des cultures et la conservation
des sols. Elle peut affecter la fertilité du sol indirectement à travers plusieurs mécanismes tels que:
- fournir aux racines des plantes des minéraux, notamment N, P, K et
des micronutriments. La décomposition de la matière organique par les microorganismes libère les
nutriments qui sont ensuite disponibles pour les plantes.
- améliorer la structure du sol. En effet la matière organique est un
agent liant important à travers lequel les particules élémentaires du sol se joignent pour former de
grands agrégats, ce qui améliore la porosité du sol, augmente le rapport eau-sol dans la rhizosphère,
améliore l’aération et la pénétration des racines.
- augmente la population microbienne du sol y compris ceux qui sont
bénéfiques pour les plantes. Plusieurs espèces de microorganismes interfèrent avec les espèces
ravageuses et les agents pathogènes, ce qui est un aspect important de la fertilité du sol.
- augmenter la CEC et la capacité à tamponner le pH du sol. La
matière organique est un échangeur d’ions aussi important que l’argile, et qui peut retenir une grande
quantité de nutriments. Elle contient des sites d’échanges de cations (plus important) et d’anions. Les
substances humiques sont en majorité chargées négativement à cause de la présence des groupements
carboxyles (COOH) et phénoliques (OH).
I.2.2. Matière organique et émission de gaz à effet de serre
La décomposition de la matière organique dans les lieux d’enfouissement produit un gaz qui est
composé principalement de méthane, un gaz à effet de serre qui contribue aux changements
climatiques. Il est possible de récupérer et utiliser les gaz provenant des sites d’enfouissement pour
produire de l’électricité, alimenter les industries en combustible et chauffer les édifices. La
récupération et l’utilisation de ces gaz présentent deux grands avantages pour les gaz à effet de serre.
En premier lieu, le fait de capturer et de brûler les gaz provenant des lieux d’enfouissement empêche
la dissipation du méthane dans l’atmosphère. En deuxième lieu, l’utilisation de l’énergie provenant des
gaz des lieux d’enfouissement permet de remplacer des sources d’énergie non renouvelables comme le
charbon, le pétrole ou le gaz naturel. Alors que la récupération des gaz des sites d’enfouissement
permet de gérer les émissions des matières organiques déjà présentes dans les lieux d’enfouissement,
le réacheminement des matières organiques comme les résidus putrescibles et verts (par le compostage
ou la digestion anaérobie) évite la production de méthane, et peut aussi produire de l’énergie
renouvelable et des produits utiles comme le compost.
II. Textures et caractéristiques physico-chimiques
II.1. Taille des particules et textures du sol
VII
Préambule

La distribution statistique des tailles des particules du sol (granulométrie) permet de définir plusieurs
propriétés physiques du sol dont la texture. La plupart des systèmes de classification des sols utilise la
distribution des tailles des particules comme un critère (7). La gamme des tailles des particules du sol
est très large (des cailloux aux argiles fines) et les particules sont généralement classées par une
échelle logarithmique. Les Critères de cette classification varient selon les pays et les disciplines. Le
Error: Reference source not found présente les critères de classification du système Français et celui
du Département Américain D’Agronomie (USDA) basés sur le sol fin (< 2 mm de diamètre). Les
différentes fractions des sols sont obtenues par tamisage et par sédimentation. La fraction sableuse et
ses différentes fractions (fin, moyen, grossier, très grossier) sont séparées des fractions limoneuse et
argileuse par tamisage. Les fractions limoneuse et argileuse sont séparées par sédimentation.
Cependant, le limon fin peut être séparé du limon grossier par tamisage à 20 µm. Des prétraitements
des échantillons de sols sont faits avant le fractionnement tel que la destruction de la matière
organique et la dispersion des colloïdes par du métaphosphate de sodium. Le sol est un mélange de
particules de différentes tailles et la proportion relative des fractions (sables, limon et argiles) permet
de les décrire et définir leur texture. Plusieurs classes de texture sont proposées par différents pays.
Les classes de texture portent généralement le nom de la fraction dominante ou de la combinaison des
fractions les plus dominantes. L’expression « loam » est utilisée pour la texture équilibrée avec une
certaine proportion de sable, de limon et d’argile.
Tableau 1: Classification de la taille des particules dans le système USDA et Français

Nom des classes Taille (mm) USDA Taille (mm) France

Argile ; total <0.002 <0.002

Limon ; total 0.002-0.05 0.002-0.05

Limon fin 0.002-0.02 0.002-0.02

Limon grossier 0.02-0.05 0.02-0.05

Sable, total 0.05-2.00 0.05-2.00

Sable très fin 0.05-0.10

Sable fin 0.10-0.25 0.05-0.20


Sable moyen 0.25-0.50

Sable grossier 0.50-1.00 0.20-2.00

Sable très grossier 1.00-2.00

II.2. Caractéristiques physico-chimique


La capacité d’échange cationique d’un sol, est la quantité de cations qu’il peut adsorber, exprimée en
milliéquivalent par 100 grammes (meq /100 g) de sol ou en centimole de charge positive par
kilogramme sachant qu’un cmole(+)/kg est égale à un meq/100g. Les sols sont capables de retenir de
façon réversible des cations par les charges négatives de leurs minéraux argileux et de leurs substances
organiques. Les cations, capables d’être échangés de façon réversible, existent surtout entre les
couches internes mais aussi sur les surfaces externes des minéraux argileux.

VIII
Préambule

En pratique, tous les sols ont un pH compris entre 3 et 9 avec des pH extrêmes rares de 2 et 11. On
peut classer les sols selon leur acidité de la manière suivante:
- pH < 4,5 : sols très acides ;
- 4,5 < pH < 6 : sols acides ;
- 6 < pH < 7 : sols peu acide ;
- pH > 7 : sols alcalins.
Le pH est un facteur important qui influence tous les processus chimiques, physiques et biologiques
dans le sol. Il est un indicateur de la fertilité du sol et sa connaissance est nécessaire pour comprendre
la disponibilité des nutriments pour les plantes. Les ions H+ et Al3+ adsorbés sur les sites d’échanges
cationiques sont de potentiels acidificateurs car lorsqu’ils sont libérés dans la solution, ils contribuent
à acidifier le milieu. Les ions Al3+ contribuent à acidifier le sol à cause de la production d’ions H+ par
sa réaction avec les molécules d’eau :
III. Les sols tropicaux
La définition (du point de vue thermique) de la zone tropicale est la zone où la température moyenne
du mois le plus froid (moyenne mensuelle) ne descend jamais en -dessous de 18°C. Les régions
tropicales sont composées de différents climats, types de forêts et divers types de sols. Ces sols sont
généralement considérés comme acides dont 36% sont dominés par des sols avec de faibles réserves
de nutriments. Les sols des régions tropicales sont généralement altérés (lessivés). Parmi les douze
sols qui définissent l’ordre d’altération des sols établi dans le système de classification des sols de
l’USDA, onze proviennent des forêts.

III.1. Les vertisols


On appelle vertisols, les sols riches en argile du type 2/1 c'est-à-dire contenant une couche d'oxyde
d'aluminium enserrée par deux couches de tétraèdres de silice. Il s'agit de smectite qui comprend en
particulier le type « montmorillonite » (argile gonflante). Ces types de sols gonflent ou dégonflent
généralement en fonction de leur teneur en eau et sont souvent affectés de fentes de retrait à la
dessiccation. Ce sont également des sols qui ont souvent une couleur noire ou brune foncée due à la
matière organique que piègent les feuillets de leur argile en se gonflant et se rétractant. Entre 1960 et
1988, beaucoup d'études ont été menées sur les vertisols.

Figure 1 : Craquelure (fente) du sol en saison sèche.


III.2. Les sols ferralitiques
Le concept de sol ferralitique est généralisé par ALBERT et DUCHAUFOUR en 1954 et développé
ultérieurement par AUBERT. II s’applique à des sols où l’altération a été très forte et a permis la
formation de 10 kaolinites, considérées comme le constituant caractéristique de ce sol, accompagnée
IX
Préambule

d’oxydes et hydroxydes de fer et hydroxydes d’aluminium. La définition des sols ferrallitiques est ici
basée sur la présence quasi exclusive, parmi les minéraux argileux, de minéraux kandiques (plus de 90
%), associés à des sesquioxydes de fer et d’aluminium. Au cours de la fomation des sols ferrallitiques,
après l’altération qui modifie les constituants du sol, aussi bien dans le solum que dans l’altérite,
divers processus de formation peuvent contribuer 0 la différenciation morphologique : I ‘accumulation
de matière organique, 10 pédoplasmotions, le lessivage, l’appauvrissement, le remaniement,
l’hydromorphie, l’induration, l’accumulation de phosphates, de silice, de carbonate de calcium.
L’identification et la dénomination d’un sol ferrallitique nécessitent un certain nombre de
déterminations minéologiques ou chimiques ou physico- chimiques. II leur sera associé un certain
nombre d’adjectifs qui résulteront des diverses caractéristiques morphologiques du sol.
Chapitre I : MATERIELS ET METHODES
I. Matériels
Cette étude porte sur dix échantillons de sol prélevé entre (0-10 ou 10-20 cm de profondeur) dans
différentes régions tropicales dont les origines sont précisées dans le tableau ci-dessous. Après
l’élimination des débris organiques, ces échantillons ont été broyés et tamisé à 200µm. Une partie de
cette dernière fraction a été traité chimiquement à l’eau oxygénée 30% en vue de la destruction de la
matière organique.
II. Méthodes
II.1. Destruction de la matière organique des sols
Le traitement chimique se fait à chaud (50°C) sur un bain de sable. Pour chaque échantillon, on a
pesé dans un bécher de 600mL, 7,5 g de sol auquel on a ajouté 150 mL d’eau, 10 mL de tampon
acétate de sodium 1M et 10 mL de perydrol (eau oxygénée 30%). Les différents béchers, recouverts de
verre de montre pour éviter l’évaporation, ont ensuite été posés sur le bain de sable et le mélange
chauffé à 50°C pendant 4h. On constate alors une effervescence dans les différents béchers. On a
arrêté ensuite le chauffage et laissé refroidir le mélange. 2 mL de perydrol ont été ajouté au mélange et
le mélange mis à température ambiante pendant la nuit. Le lendemain, le mélange est encore chauffé à
50°C pendant 4h. Lorsqu’on constatait une effervescence, on recommence le processus en ajoutant 2
mL de perydrol. Lorsqu’il n’y avait plus d’effervescence, les échantillons de sol étaient saturés en
Ca2+ par ajout de CaCl2 (1M) puis centrifugés. Cette opération a été répétée deux fois. Le culot a
ensuite été rincé à l’eau distillée et le surnageant éliminé par centrifugation. Cette opération de
rinçage a été répétée jusqu'à élimination des ions Cl- des échantillons. L’élimination des ions Cl- s’est
vérifié par le test au nitrate d’argent du surnageant. Les échantillons de sol traités chimiquement ont
été séchés et conservés pour le dosage du carbone.

X
Tableau 2 : quelques informations sur les échantillons de sol.

Echantillons Sol 1 Sol 2 Sol 3 Sol 4 Sol 5 Sol 6 Sol 7 Sol 8 Sol 9 Sol 10

Région d'Origine Ste Anne-sud Martinique Niari-sud Congo São Paolo -sud Brésil Paraná-sud Brésil Madagascar

Type de sol Vertisol Ferrallitique argileux Ferrallitique argileux Ferrallitique argileux Ferrallitique argileux

Profondeur (cm) 0-10 10-20 0-10 10-20 0-5 5-10 0-10 10-20 0-5 5-10

argile (<2µm) (%) 56,3 54,9 76,8 84,7 49,5±2,8 ND 80 76 41,1±5 45,1±6,8

sable (50µm-200µm) (%) 11,2 10,6 3,6 2,5 14±1,3 ND 1 0 11,7±3,9 9,1±0,6

Fe-CBD (g/kg) 15,74 19,66 65,27 56,56 71,84 53,21 81,19 65,44 45,02 63,85

pluviometrie 1400 1050 1560 1600 1500

Coordonnées Latitude 04°00'S 21°22'S 23°23'S 19°47'S


14°25'N
géographique

Longitude 60°53'W 13°30'E 48°03'W 51°11'W 47°06'E

11
II.2. Mesure avec l’analyseur CHN
II.2.1. Mesure du carbone dans les échantillons de sol
Les échantillons de sols traités chimiquement à l’eau oxygénée ont été séchés à 40°C pendant 24h
avant d’être pesée. Ils ont été, ensuite refroidis au dessiccateur. Le dosage du carbone dans ces
échantillons s’est fait à l’analyseur CHN FISONS EA 1108 (voir figure 1). C’est un appareil qui
permet de doser en simultané le carbone (C) et l'azote (N) dans des échantillons solides, de sols et de
végétaux.

Figure 2 : Analyseur CHN Fisons EA 1108


II.2.2. Principe de fonctionnement de l’analyseur CHN
Le fonctionnement de l’analyseur CHN est basée sur la détermination simultanée de C et de N par
combustion sèche totale sous oxygène (O2) avec comme gaz vecteur l'hélium pur. L'échantillon
contenu dans une petite capsule d'étain est introduit automatiquement dans un réacteur constitué d'un
tube vertical en quartz maintenu à 870°C dans lequel circule en continu de l'hélium.
A l'introduction de l'échantillon, le courant d'hélium est enrichi par une quantité d'oxygène pur,
provoquant une combustion « flash ». Les gaz de combustion entraînés par le courant d'hélium passent
sur un catalyseur d'oxyde de cobalt et d'oxyde de chrome.
A ce stade, les gaz obtenus sont sous la forme : CO2, NxOy. Ces gaz passent sur un deuxième
catalyseur à 650°C constitué de cuivre qui va réduire les oxydes d'azote et retenir l'excédent
d'oxygène. A la sortie de ce catalyseur, il ne reste que N2, CO2 ; l'eau sera piégée sur un dernier
catalyseur, du « perchlorate de magnésium anhydre », lors du passage des gaz. L'ensemble des gaz
N2, CO2 est séparé sur une colonne de chromatographie en phase gazeuse et quantifié par un détecteur
à conductibilité thermique, le catharomètre .
Les signaux produits par l'analyseur sont convertis en une série de valeurs numériques. L’étalonnage
de l'appareil se fait à partir de composés en teneurs de C et N connues.
Le logiciel EAGER 300 permet l'acquisition et l'enregistrement automatique des pesées d’échantillon,
ainsi que leur traitement et leur stockage. Celles-ci sont réalisées au moyen d'une balance de précision
(1/1000ème mg) Sartorius de type CP2P.

12
Chapitre III : Résultats et discussion
I. Résultats
Le tableau ci-dessous présente les valeurs de quantité de carbone en pourcentage dans les échantillons
de sols traités et non traités chimiquement pour la destruction de la matière organique.
Tableau3 : quantité de carbone dans les échantillons de sols.

Echantillons Qté de carbone Qté de carbone Quantité de Carbone


Sol non traité (%) Sol traité à H2O2 (%) détruit (%)

Sol 1 3,12 2,35 24,64

Sol 2 2,05 1,86 8,98

Sol 3 2,82 1,13 60,06

13
Sol 4 1,72 0,74 56,78

Sol 5 2,95 1,62 44,97

Sol 6 2,60 1,68 35,49

Sol 7 3,46 3,17 8,37

Sol 8 2,20 1,60 27,18

Sol 9 4,57 1,43 68,64

Sol 10 3,72 1,20 67,84

La figure ci-dessous permet de mieux représenter ces résultats.

Figure 3 : quantité de carbone dans les échantillons de sols.

Les résultats montrent que la destruction de la matière organique dépend du sol et n’est pas totale. Les
sols 9 et 10 provenant de Madagascar contiennent plus de matière organique que tous les autres sols et
présentent le plus fort taux de destruction de matière organique. Le sol 4 provenant du Congo présente
le faible taux de matière. Le vertisol (sol 2) de Martinique présente le plus faible taux de destruction
de la matière organique qui est de 0,18%.
Les échantillons de sols de numéro impair proviennent des horizons supérieurs à celles des numéros
suivants immédiatement. Ainsi le sol 2 a été prélevé en dessous du sol 1. Les résultats montrent bien
que pour chaque cas, la quantité de matière organique est plus élevée pour les horizons supérieurs
comparés aux horizons inferieures.
II. Discussion
La méthode utilisée pour la destruction de la matière organique a des limites. Elle ne détruit pas
totalement la matière organique du sol. En effet la matière organique est composée de 58% de carbone
organique en moyenne. Le traitement chimique au perydrol ne peut donc pas détruire toute la matière
organique. Cependant, cette méthode peut détruire une part importante de cette matière organique
selon les sols. Plus de 50% du carbone des sols 3,4 ,9 et 10 ont été détruite par cette méthode. Par
contre moins de la moitié du carbone ont été détruite pour les autres sols.
En outre, cette étude a confirmé que les horizons supérieurs des sols étaient plus riches en matières
organiques que les horizons inferieures. Ceci s’explique par le fait que la matière organique provient
de la transformation des débris végétaux par les organismes vivants.
14
Le stockage du carbone dans les sols ne dépend pas du type de sol selon nos résultats mais de
l’exploitation du sol. Les sols des terrains en jachère contiennent naturellement plus de matière
organique que les sols sous culture.
Conclusion
Au terme de nos travaux, nous avons retenu que le traitement chimique au perydrol détruit mais pas
totalement la matière organique des sols représentée par le stock de carbone. Les sols ont des
compositions variées en stock de carbone qui ne dépend pas du type de carbone mais de l’exploitation
de ces sols. La matière organique n’est composée que de 58% en moyenne de carbone et ne peut donc
pas être totalement détruite par le perydrol. Nos travaux nous ont également permis de comprendre le
principe de fonctionnement de l’analyseur CHN qui a permis de doser la quantité de carbone des sols.

Références bibliographies
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