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UTE

C 11-001
Juillet 2001

CONDITIONS TECHNIQUES
AUXQUELLES DOIVENT SATISFAIRE LES DISTRIBUTIONS
D'ÉNERGIE ÉLECTRIQUE

ARRÊTÉ TECHNIQUE DU 17 MAI 2001 ILLUSTRÉ

Technical conditions
to which electrical distributions
shall meet

édité et diffusée par l'Union Technique de l'Electricité et de la Communication (UTE) – BP 23 – 92262 Fontenay-aux-Roses Cedex – Tél: 01
40 93 62 00 – Fax: 01 40 93 44 08 – E-mail: ute@ute.asso.fr – Internet: http://www.ute-fr.com/

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UTE C 11-001 -2-

AVANT-PROPOS

L’arrêté du 17 mai 2001, qui fixe « les conditions techniques auxquelles doivent satisfaire les distributions
d’énergie électrique » est le digne successeur d’une très longue lignée de textes réglementaires (1).

L’ancêtre original est un décret du 15 mai 1888 signé par le Président Sadi Carnot qui réglementait « les
conditions d’établissement et d’exploitation des conducteurs électriques destinés au transport de la force
ou à la production de la lumière ». On y trouve déjà nombre des prescriptions encore en vigueur :

Ø l’interdiction d’utiliser la terre ou une conduite non électrique comme circuit de « retour »,
Ø les précautions à prendre pour éviter des échauffements dangereux,
Ø l’éloignement des fils pour éviter les inductions dangereuses,
Ø la mise hors de portée des fils nus, ou l’isolation, notamment dans les bâtiments,
Ø les problèmes de voisinage des circuits de télécommunication,
Ø l’organe de séparation,
Ø les vérifications périodiques.

Ces instructions vont continuer à être améliorées, notamment en 1893, puis faire l’objet d’une loi, celle du
25 juin 1895, qui institue pour la première fois « un comité technique de l’électricité », chargé d’étudier les
dispositions à respecter, avec le souci, primordial à l’époque, de garantir le bon fonctionnement des lignes
de télécommunication. Le contrôle des lignes électriques relevait alors des ingénieurs des postes et
télégraphes et le ministre compétent était celui du commerce, de l’industrie et des postes et des
télégraphes.

L’instruction de 1900 distingue entre haute et basse tension. Elle traite de la résistance mécanique des
conducteurs. Pour de nombreux voisinages ou traversées sont imposés des cadres de retenue ou des
dispositifs de protection en cas de rupture d’un conducteur. Les mises à la terre des masses des
transformateurs apparaissent.

L’instruction de 1905 crée les catégories de tension, qui seront conservées dans ces textes jusqu’à celui de
1991, lorsque les domaines de tension TBT, BTA, BTB, HTA et HTB se substitueront aux 1er, 2ème et 3ème
catégories, harmonisant les dénominations avec celles du ministère du travail (décret du 14 novembre
1988). Elle introduit aussi la possibilité de mise à la terre du neutre basse tension.

Le 15 juin 1906 verra la parution de la loi qui régit encore actuellement les réseaux de distribution d’énergie
électrique (distribution qui, au sens de cette loi, inclut aussi le transport).

C’est son article 19 qui est la base de l’arrêté dit « technique ». « Des arrêtés pris par le ministre des
travaux publics et le ministre du commerce, de l’industrie, des postes et des télégraphes, et par le
ministère de l’air, après avis du Comité d’électricité, déterminent les conditions techniques auxquelles
doivent satisfaire les distributions d’énergie électriques du point de vue de la sécurité des personnes et des
services publics intéressés, ainsi qu’au point de vue de la protection de paysages. Ces conditions seront
soumises à une révision annuelle ».

Le Comité de l’électricité crée par l’article 20 de cette loi a pris le nom de Comité technique de l’électricité
lors de la création du Conseil supérieur de l’électricité par le décret loi du 16 juillet 1935. L'article 20 a été
abrogé le 21 février 1973 et le Comité recréé par un autre décret de la même date, décret remplacé depuis
par celui du 17 juin 1987, texte qui régit actuellement le Comité technique de l’électricité. Ce Comité se
compose de 36 membres, moitié administration et moitié industries électriques. Les membres sont
nommés par arrêté pour trois ans, le dernier arrêté datant du 16 février 1998.

Les soucis de sécurité des personnes et de protection de l’environnement apparaissent donc dès 1906.

(1) Voir notamment à ce sujet l’article de M. Paul Barbier pour l’Association de l’histoire de l’électricité
(Bulletin n° 12 – décembre 1988)
-3- UTE C 11-001

Les arrêtés techniques se succèderont, rarement selon la cadence annuelle prévue, en 1907 (traversées
des lignes de chemin de fer, avec des calculs de résistance des ouvrages par temps froid, verglas et vent
d’une part, température moyenne et vent fort d’autre part), en 1908 (angle maximal de traversée des routes
ramené de 60 à 30°, hypothèse de vent et température, coefficient de sécurité sans givre), en 1910 et en
1911.

La guerre créera une interruption et l’arrêté suivant ne paraîtra qu’en 1921. Après la deuxième guerre
mondiale, nous citerons les arrêtés de 1958, 1970, 1978 et 1991, avec parfois des arrêtés modificatifs
intermédiaires comme en 1976.

C’est dans celui de 1970 qu’ont été introduites les notions de distance de base et de distance de tension
pour déterminer les distances minimales de voisinage ou de surplomb par les lignes aériennes en
conducteurs nus. Dans celui de 1978, les règles de résistance au vent et au givre ont été revues en les
rendant plus rationnelles et plus efficaces (zones de vent fort). C’est aussi dans l’arrêté de 1978 que, en
accord avec le ministère du travail, la sécurité des travailleurs a été prise en compte dans la conception
des ouvrages (prévention des risques de contact direct et indirect).

L’arrêté de 1991 a notamment amélioré et modernisé les dispositions destinés à lutter contre les effets de
la foudre. (généralisation des parafoudres en HTA, prises de terre adaptées, etc.…). L’utilisation de
conducteurs isolés en BT a été généralisée. Celle de conducteurs isolés en HTA est fortement
recommandée dans les zones d’activité économique. La résistance des lignes vis à vis du givre de la neige
collante ou de la pluie verglaçante a été renforcée.

Le nouvel arrêté, qui remplace celui du 2 avril 1991 n’introduit pas de modifications aussi importantes que
les trois précédents. Il poursuit l’action en faveur d’une utilisation rationnelle des supports, en commun par
plusieurs services. Tel est le cas maintenant pour les antennes de téléphones cellulaires. Dans le domaine
de la sécurité, il renforce les mesures à prendre pour rendre plus difficile l’escalade des supports par les
tiers (enfants notamment), et pour rendre moins dangereux le voisinage des silos agricoles. Il traite enfin
plus longuement des canalisations électriques enterrées, dont l’usage se développe.

Enfin la principale novation et cet arrêté est qu’il a été notifié à la Commission Européenne en application
de la directive n° 98/34/CE et qu’il a passé avec succès cet examen européen.

Je tiens à remercier vivement la section « Arrêté technique » du Comité technique de l’électricité pour le
travail accompli, tant par son Président, M. R. Denoble, que par son secrétaire, M. Jeanneret, ainsi que par
tous ses membres et experts. Le Comité et la section restent prêts à étudier toutes les suggestions ou
critiques qui pourraient leur être présentées et à répondre à toutes les demandes d’éclaircissement ou
d’explication.

M. LEBRETON
Président du Comité Technique
de l'Electricité

______________
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Présentation

Le présent arrêté est présenté avec des illustrations issues du document EDF ARTECH et mises à jour.

La présentation adoptée est la suivante :

- le texte de l'arrêté est en noir et en écriture droite.

- les commentaires sont en bleu et en écriture italique.

- les schémas sont intégrés dans les commentaires.

Les principales modifications par rapport à l'Arrêté Interministériel du 2 avril 1991 sont les suivantes :

Article 4 ⇒ Nouvel article 4 sur le respect des règles de l'art.

Article 11 § 2 ⇒ Commentaires : alvéoles de poteaux.

Article 12 bis ⇒ Limitation de l'exposition des tiers aux champs électromagnétiques.

Article 13 ⇒ Résistance mécanique des ouvrages.

Article 23 ⇒ Introduction des régimes temporaires de secours.

Article 24 § 1 ⇒ Distance au-dessus du sol (proximité de silos).

Article 26 ⇒ Distance aux arbres et obstacles divers.

Article 29 ⇒ Voisinage des voies de communication, des téléphériques et des téléskis.

Article 30 § 1 ⇒ Introduction de chenaux.

Article 37 § 1 ⇒ Profondeur des canalisations enterrées.

Article 48 ⇒ Surplomb d'un établissement d'enseignement, d'une installation d'équipement sportif ou d'une
installation d'activités de plein air.

Article 59 bis ⇒ Traversée des zones boisées.

Article 60 ⇒ Voisinage d'un établissement d'enseignement, d'une installation d'équipement sportif ou


d'une installation d'activités de plein air.

Article 74 ⇒ Lignes de télécommunication.

Article 74 bis ⇒ Equipements radioélectriques sur supports communs

Article 99 ter ⇒ Alimentation provisoire lors de travaux.

Article 100 § 1 ⇒ Installations existantes.

Le présent document annule et remplace la publication C 11-001 du 2 avril 1991.

______________
-5- UTE C 11-001

TABLE DES MATIÈRES

ARRÊTÉ DU 17 MAI 2001


FIXANT LES CONDITIONS TECHNIQUES AUXQUELLES DOIVENT SATISFAIRE
LES DISTRIBUTIONS D'ÉNERGIE ÉLECTRIQUE

TITRE PREMIER - DISPOSITIONS GÉNÉRALES

CHAPITRE PREMIER - GÉNÉRALITES

Article 1er Champ d'application............................................................................................. 10


Article 2 Définitions ........................................................................................................... 13
Article 3 Domaines de tension............................................................................................ 15

CHAPITRE II - CONDITIONS GÉNÉRALES

Article 4 Respect des règles de l'art.................................................................................... 17


Article 5 Environnement spécial.......................................................................................... 17
Article 6 Identification. ....................................................................................................... 17
Article 7 Séparation des sources d'énergie électrique .......................................................... 18
Article 8 Interdiction d'utiliser la terre comme conducteur actif .............................................. 18
Article 9 Mises à la terre et liaisons équipotentielles ............................................................. 19
Article 10 Eclairage de remplacement................................................................................... 22

CHAPITRE III - PROTECTION CONTRE LES RISQUES DE CONTACT AVEC DES CONDUCTEURS ACTIFS
OU DES PIÈCES CONDUCTRICES HABITUELLEMENT SOUS TENSION (CONTACT DIRECT)

Article 11 Mise hors de portée ............................................................................................. 23


Article 11 bis Mise hors de portée par éloignement ..................................................................... 23
Article 12 Distance d'éloignement......................................................................................... 24
Article 12 bis Limitation de l'exposition des tiers aux champs électromagnétiques ......................... 25
Article 13 Résistance mécanique des ouvrages..................................................................... 25
Article 14 Isolateurs ............................................................................................................ 30
Article 15 Mise hors de portée au moyen d'obstacles............................................................. 30
Article 16 Mise hors de portée par isolation........................................................................... 31

CHAPITRE IV - PROTECTION CONTRE LES RISQUES DE CONTACT AVEC DES MASSES


MISES ACCIDENTELLEMENT SOUS TENSION (CONTACT INDIRECT)

Article 17 Principe .............................................................................................................. 31


Article 18 Masses ............................................................................................................... 31

CHAPITRE V - PRÉVENTION DES BRÛLURES, INCENDIES ET EXPLOSIONS D'ORIGINE ÉLECTRIQUE

Article 19 Généralités.......................................................................................................... 32
Article 20 Etablissements pyrotechniques ............................................................................. 32
Article 21 Dépôts de produits inflammables liquides ou gazeux de première classe .................. 33
UTE C 11-001 -6-

TITRE II - OUVRAGES DES RESEAUX ELECTRIQUES ET OUVRAGES D'ALIMENTATION DE LA


TRACTION

CHAPITRE PREMIER - GÉNÉRALITES

Article 22 Champ d'application ............................................................................................ 35

CHAPITRE II - DISPOSITIONS APPLICABLES AUX OUVRAGES DE TOUTES TENSIONS

SECTION I - Lignes électriques aériennes

Article 23 Température maximale des conducteurs................................................................ 35


Article 24 Distances au-dessus du sol.................................................................................. 36
Article 25 Voisinage des bâtiments ...................................................................................... 40
Article 26 Distance aux arbres et obstacles divers................................................................. 42
Article 27 (Article supprimé) ................................................................................................ 43
Article 28 Haubanage des supports...................................................................................... 43
Article 29 Voisinage des voies de communication, des téléphériques et des téléskis................ 44
Article 30 Voisinage des cours d'eau, plans d'eau et canaux de navigation.............................. 46
Article 31 Voisinage de chemins de fer et autres voies rigides pour véhicules guidés............... 49
Article 32 Voisinage des téléphériques et téléskis.................................................................. 51
Article 33 Voisinage de lignes aériennes de télécommunications............................................ 54
Article 33 bis Voisinage de câbles souterrains de télécommunications......................................... 56
Article 34 Voisinage de lignes électriques aériennes placées sur supports indépendants.......... 57
Article 35 Lignes électriques aériennes de domaines de tension différents placées
sur les mêmes supports ....................................................................................... 58
Article 36 Zones forestières particulièrement exposées aux risques d'incendie ........................ 60

SECTION II - Canalisations électriques souterraines

Article 37 Canalisations électriques enterrées....................................................................... 61


Article 38 Canalisations électriques souterraines placées dans un ouvrage ............................. 64
Article 39 Voisinage de prises de terre de paratonnerres....................................................... 65
Article 40 Voisinage de chemins de fer et autres voies rigides pour véhicules guidés ou
d'autoroutes ........................................................................................................ 66
Article 41 Voisinage des artères de transmission du réseau interurbain de France Télécom..... 67

SECTION III - Canalisations électriques dans les bâtiments

Article 42 Généralités ......................................................................................................... 68

SECTION IV - Postes

Article 43 Mise hors de portée............................................................................................. 68


Article 44 Fermeture ou clôture des postes........................................................................... 70

CHAPITRE III - DISPOSITIONS PARTICULIÈRES AUX OUVRAGES BASSE TENSION

SECTION I - Dispositions générales (basse tension)

Article 45 Réseaux BT - Protection contre les contacts indirects et les surtensions .................. 71

SECTION II - Lignes électriques aériennes basse tension

Article 45 bis Isolation des conducteurs .................................................................................... 74


Article 46 (Article supprimé) ............................................................................................... 74
Article 47 Surplomb des voies ouvertes à la circulation publique ............................................ 74
-7- UTE C 11-001

Article 48 Surplomb d'un établissement d'enseignement ou d'une installation


d'équipement sportif ............................................................................................ 74
Article 49 Voisinage des bâtiments ...................................................................................... 74
Article 50 (Article supprimé) ............................................................................................... 76
Article 51 Voisinage d'une ligne électrique aérienne basse tension et d'une ligne aérienne
de télécommunications sur supports indépendants.................................................. 76
Article 52 Ligne électrique aérienne basse tension et ligne de télécommunications
sur supports communs ........................................................................................ 77
Article 53 Appareils d'éclairage placés sur des supports de lignes électriques aériennes .......... 77

SECTION III - Canalisations électriques souterraines basse tension

Article 54 Canalisations électriques basse tension placées dans des bordures de trottoirs
ou des caniveaux ................................................................................................ 77

CHAPITRE IV - DISPOSITIONS PARTICULIÈRES AUX OUVRAGES HTA

SECTION I - Dispositions générales (HTA)

Article 55 Protection contre les contacts indirects sur les réseaux HTA.................................... 79
Article 55 bis Télécommunications de sécurité............................................................................ 79
Article 56 Voisinage de lignes de télécommunications. Induction électromagnétique,
influence électrique et élévation de potentiel du sol.................................................. 80

SECTION II - Lignes électriques aériennes HTA

Article 57 Mise à la terre des supports ................................................................................. 81


Article 58 Avertissement sur les supports .............................................................................. 81
Article 59 Surplomb des voies ouvertes à la circulation publique ............................................. 81
Article 59 bis Traversées des zones boisées ............................................................................. 81
Article 60 Voisinage d'un établissement d'enseignement ou d'une installation
d'équipement sportif ............................................................................................ 82
Article 61 Mesures spéciales aux angles du tracé à certaines traversées et
à certains croisements ........................................................................................ 82
Article 61 bis Distances verticales à respecter dans le cas de circonstances
climatiques exceptionnelles .................................................................................. 84
Article 62 (Article supprimé et repris à l'article 65 ter) ............................................................ 84
Article 63 Voisinage de lignes aériennes de télécommunications dans les agglomérations ........ 84
Article 64 Lignes de télécommunications affectées à l'exploitation des distributions et
établies sur les supports des lignes électriques aériennes HTA ............................... 85
Article 64 bis Ligne électrique aérienne HTA et ligne de télécommunications établies
sur supports communs ........................................................................................ 85

SECTION III - Postes HTA-BT

Article 65 Dispositifs de manœuvre ..................................................................................... 86


Article 65 bis Protection des postes HTA-BT contre les surtensions ............................................. 86
Article 65 ter Postes sur poteaux, postes bas de poteaux, interrupteurs sur poteaux...................... 86

CHAPITRE V - DISPOSITIONS PARTICULIÈRES AUX OUVRAGES HTB

SECTION I - Dispositions générales (HTB)

Article 66 Protection contre les contacts indirects sur les réseaux HTB.................................... 88
Article 67 Télécommunications de sécurité............................................................................ 88
Article 68 Voisinage de lignes de télécommunications, Induction électromagnétique,
influence électrique et élévation de potentiel du sol ................................................. 89
UTE C 11-001 -8-

SECTION II - Lignes électriques aériennes HTB

Article 69 Mise à la terre des supports ................................................................................ 90


Article 70 Avertissement sur les supports ............................................................................. 90
Article 71 Voisinage d'un établissement d'enseignement ou d'une installation
d'équipement sportif ............................................................................................ 90
Article 72 Mesures spéciales à certaines traversées et à certains croisements........................ 91
Article 73 Interrupteurs et sectionneurs placés sur des supports de lignes
électriques aériennes HTB .................................................................................. 92
Article 74 Lignes de télécommunications affectées à l'exploitation des distributions et
établies sur les supports des lignes électriques aériennes HTB................................ 92
Article 74 bis Ligne électrique aérienne HTB et équipements radioélectriques
sur supports communs......................................................................................... 92
Article 75 Voisinage de canalisations de transport de fluide .................................................. 93

SECTION III - Postes HTB

Article 76 Installations de télécommunications ...................................................................... 95


Article 76 bis Voisinage avec les installations de télécommunications........................................... 96

TITRE III - TRACTION ÉLECTRIQUE


(Ouvrages de contact et rails de roulement)

Préambule .......................................................................................................................... 96

CHAPITRE PREMIER - GÉNÉRALITÉS

Article 77 Champ d'application ........................................................................................... 97

CHAPITRE II - DISPOSITIONS APPLICABLES À TOUS LES TYPES DE TRACTION ÉLECTRIQUE

SECTION I - Dispositions générales

Article 78 Registre.............................................................................................................. 98

SECTION II - Fils de contact et ouvrages d'alimentation accrochés aux supports de ces fils

Article 79 Température maximale des conducteurs ............................................................... 98


Article 80 Mise hors de portée............................................................................................. 99
Article 81 Transformateurs, sectionneurs et interrupteurs placés sur des supports
de fils de contact................................................................................................. 99
Article 82 Voisinage des lignes de télécommunications ......................................................... 99
Article 83 Voies de débord, de garage ou de dépôt .............................................................. 100
Article 84 Installations de traction empruntant la voie publique ............................................... 100
Article 85 Installations de traction établies sur plate-forme indépendante ................................ 102

SECTION III - Barres et rails de contact

Article 86 Mise hors de portée............................................................................................. 103


Article 87 Isolation ............................................................................................................. 103

SECTION IV - Rails de roulement et autres conducteurs de retour

Article 88 (reporté à l'article 90 § 1er) ................................................................................. 103


Article 88 bis Conductance des rails de roulement ..................................................................... 103
Article 88 ter Tension rail-sol ................................................................................................... 104
-9- UTE C 11-001

SECTION V - Installations d'alimentation des trolleybus

Article 89 Isolation .............................................................................................................. 104

CHAPITRE III - DISPOSITIONS APPLICABLES À LA TRACTION ÉLECTRIQUE PAR COURANT CONTINU


RAILS DE ROULEMENT ET CONDUCTEURS DE RETOUR

Article 90 Voisinage des structures métalliques .................................................................... 105


Article 91 Conductance des rails de roulement
(Les § 1 à 3 ont été reportés à l'article 88 bis) ....................................................... 106
Article 92 Conducteurs de retour ......................................................................................... 106
Article 93 Voisinage de canalisations souterraines et d'autres structures métalliques ................ 107
Article 94 Installations de traction par courant continu empruntant la voie publique ................... 108
Article 95 Installations de traction par courant continu établies sur plate-forme
indépendante....................................................................................................... 109

CHAPITRE IV - DISPOSITIONS APPLICABLES À LA TRACTION ÉLECTRIQUE PAR COURANT


ALTERNATIF

Article 96 Voisinage de lignes de télécommunications............................................................ 110


Article 97 Installations de traction par courant alternatif empruntant la voie publique.
Conductance des rails de roulement...................................................................... 110

TITRE IV - MODALITÉS D'APPLICATION DE L'ARRÊTÉ

Article 98 Hypothèses climatiques dans les départements d'outre-mer ..................................... 111


Article 99 Modalités d'application de l'arrêté ......................................................................... 111
Article 99 bis Dispositions temporaires en situation d'urgence...................................................... 112
Article 99 ter Alimentation provisoire lors de travaux.................................................................... 113
Article 100 Application aux installations existantes ................................................................... 113
Article 101 Date d'entrée en vigueur - Texte abrogé................................................................. 114

____________
UTE C 11-001 - 10 -

1. Arrêté interministériel du 17 mai 2001

fixant les conditions techniques auxquelles doivent satisfaire


les distributions d'énergie électrique

(Publié au Journal Officiel du 11/12 juin 2001)

Le ministre de l'équipement, des transports et du logement, la ministre de l’aménagement du territoire et de


l’environnement et le secrétaire d’Etat à l’industrie,

Vu la directive 98/34/CE du Parlement européen et du Conseil du 22 juin 1998 prévoyant une procédure
d'information dans le domaine des normes et des réglementations techniques et de règles relatives aux
services de la société de l'information, et notamment la notification n° 2000/0417/F ;

Vu la loi du 15 juin 1906 modifiée sur les distributions d'énergie, et notamment l'article 19 ;

Vu les avis du comité technique de l'électricité du 15 décembre 1995, du 31 janvier 1996, du 8 juillet 1996, du
3 décembre 1997, du 15 octobre 1998 et du 21 juin 2000 ;

Vu l'avis du comité technique de l'électricité ;

Sur la proposition du directeur du gaz, de l'électricité et du charbon,

Arrêtent :

TITRE PREMIER

DISPOSITIONS GENERALES

CHAPITRE PREMIER

Généralités

ARTICLE PREMIER

Champ d'application

Les prescriptions du présent arrêté s'appliquent aux distributions d'énergie électrique au sens de la loi du
15 juin 1906 susvisée.

Le présent arrêté est pris en application de l'article 19 de la loi du 15 juin 1906 :

"Des arrêtés pris par le ministre des travaux publics et le ministre du commerce de l'industrie, des postes
et des télégraphes, et par le ministre de l'air, après avis du comité d'électricité, déterminent les conditions
techniques auxquelles devront satisfaire les distributions d'énergie au point de vue de la sécurité des
personnes et des services publics intéressés ainsi qu'au point de vue de la protection des paysages. Ces
conditions seront soumises à révision annuelle."

Au sens de la loi du 15 juin 1906, le terme "distribution d'énergie électrique" englobe la "distribution
d'électricité" et le "transport d'électricité sur le réseau à haute tension interconnecté", tels que définis à
l'article 2, paragraphe 5 et 6 de la directive 96/92 du Parlement et du Conseil de l'Union européenne.

Celles-ci comprennent :

1° Les ouvrages faisant partie de la concession du réseau d'alimentation générale, d'une concession de
distribution aux services publics, d'une concession de distribution publique ou d'un réseau exploité en régie,
ainsi que les lignes de raccordement des centrales de production ;
Les limites des ouvrages visés au 1° sont définies dans les cahiers des charges. En principe, les limites
sont, au départ, le sectionneur de sortie du poste annexé à la centrale de production et, à l'arrivée :
- en basse tension, en général, les bornes de sortie du compteur ou du disjoncteur de branchement si
celui-ci est placé en aval du compteur ;

- en basse tension, dans certains cas, les bornes aval des transformateurs de courant du dispositif de
comptage ou du dispositif de sectionnement, si ce dernier est à l'aval du comptage ;

- en haute tension, les isolateurs d'entrée du poste de livraison ou de transformation ou bien l'aval du
dernier support de la ligne, dans le cas de réseau aérien ou les bornes d'extrémité des câbles dans le
cas de réseau souterrain. Si le client est raccordé directement à un poste de coupure du gestionnaire des
ouvrages ou aux barres d'un poste de transformation, son installation commence aux bornes amont
incluses du sectionneur de la dérivation propre à l'abonné.
UTE C 11-001 - 12 -

2° Les ouvrages qui font partie d'installations des clients lorsqu'ils doivent être établis sous le régime de
l'autorisation ou de la permission de voirie (à l'exception des clôtures électriques) ;

3° Les installations de traction électrique, c'est-à-dire :

a) Les ouvrages d'alimentation depuis les postes ou la station génératrice jusqu'à la ligne de contact ;

b) Les fils, barres ou rails de contact, les conducteurs de suspension et conducteurs transversaux ;

c) Les rails de roulement utilisés comme conducteurs actifs et les conducteurs de retour.

Ces différents ouvrages sont respectivement dénommés comme suit dans le présent arrêté :

1° et 2° ouvrages des réseaux électriques ;

3° ouvrages de traction ;

a) ouvrages d'alimentation de la traction ;

b) ouvrages de contact de la traction ;

c) rails de roulement et conducteurs de retour.

Les circuits d'alimentation de l'éclairage public communs avec le réseau de distribution public (situés sur
les mêmes supports ou inclus dans les mêmes câbles) et les branchements qui en sont issus, à l'exclusion
des luminaires et de leurs dispositifs individuels de protection, sont soumis aux prescriptions du présent
arrêté. Pour les luminaires eux-mêmes, il convient de se référer à la norme NF C 17-200.

En amont, les centrales de production et les postes qui leur sont annexés relèvent du décret n° 88-1056 du
14 novembre 1988 pris pour l'exécution des dispositions du livre II du code du travail (titre III: Hygiène,
sécurité et conditions de travail) en ce qui concerne la protection des travailleurs dans les établissements
qui mettent en oeuvre des courants électriques.

En aval se trouvent les installations des clients, dites installations électriques intérieures. Elles ne sont
pas soumises au présent arrêté, sauf pour les parties de ces installations qui traverseraient des voies
publiques ou surplomberaient leur emprise et qui devraient, de ce fait, être établies sous le régime de
l'autorisation ou de la permission de voirie, prévu par la loi du 15 juin 1906. Pour ces installations, on peut
se référer, notamment, aux normes NF C 15-100 et 13-100.

Lorsque ces installations sont celles d'établissements employant des travailleurs et, pour cela, soumis,
suivant les cas, à la tutelle du ministre chargé du travail, du ministre de l'agriculture, du ministre chargé du
transport ou du ministre chargé de la sécurité dans les mines, minières et carrières, les textes
réglementaires correspondants, promulgués par ces ministres pour assurer la protection des travailleurs,
sont applicables.

Les parties de clôtures électriques qui traversent les voies publiques sont sous ce même régime juridique;
elles ne sont toutefois pas soumises aux prescriptions du présent arrêté. La procédure administrative à
suivre pour les établir et les conditions techniques à respecter se trouvent dans les circulaires n° 1441 du
16 juin et n° 1445 du 27 décembre 1961 du ministère de l'industrie et de la recherche (direction du gaz, de
l'électricité et du charbon).

Par contre, les ouvrages reliant une centrale de production à un établissement industriel ou commercial
consommant l'énergie produite ou au réseau de distribution, s'ils traversent des terrains publics ou privés
sous le régime de la concession ou de la permission de voirie, ne sont pas considérés comme des
installations électriques intérieures mais comme des ouvrages de réseau électrique, les limites de ces
ouvrages étant, d'une part la sortie de la centrale ou le sectionneur de sortie du poste annexé, et, d'autre
part, l'entrée de l'établissement alimenté ou le sectionneur d'entrée du poste de réseau.
- 13 - UTE C 11-001

Les travaux sur les ouvrages de réseau électrique relevant du présent arrêté sont soumis aux
prescriptions du décret n° 82-167 du 16 février 1982 relatif aux mesures particulières destinées à assurer
la sécurité des travailleurs contre les dangers d'origine électrique lors des travaux de construction,
d'exploitation et d'entretien des ouvrages de réseau électrique. Les prescriptions de sécurité d'ordre
électrique se trouvent dans la publication UTE C 18-510 de novembre 1988 intitulée "Recueil d'instructions
générales de sécurité d'ordre électrique" approuvée par arrêté du 17 janvier 1989 du ministre chargé du
travail et du ministre chargé de l'électricité.

ARTICLE 2

Définitions

Pour l'application du présent arrêté, les termes mentionnés ci-dessous ont les significations suivantes :

Conducteur actif : conducteur normalement affecté à la transmission de l'énergie électrique, tel que les
conducteurs de phase et le conducteur neutre en courant alternatif, les conducteurs positif, négatif et le
compensateur en courant continu; toutefois le conducteur qui est à la fois conducteur neutre et conducteur de
protection n'est pas considéré comme conducteur actif.

Il n'est pas nécessaire que l'isolation du conducteur neutre soit identique à celle des conducteurs de
phase.

Le conducteur de protection n'est pas un conducteur actif.

Le conducteur neutre et le conducteur de protection peuvent être confondus lors de l'application des
mesures de protection contre les contacts indirects prévues à l'article 45, § 1er,20.

Partie active : toute partie conductrice destinée à être sous tension en service normal.

Masse : partie conductrice d'un matériel électrique susceptible d'être touchée par une personne, qui n'est pas
normalement sous tension, mais qui peut le devenir en cas de défaut d'isolement des parties actives de ce
matériel.

Exemples de masses. - Parties métalliques accessibles des matériels électriques, autres que de classe II
(cf. NF C 20-030) ; armures métalliques des câbles, conduits métalliques ; objet métallique situé près des
parties actives, avec un risque appréciable de se trouver en liaison électrique avec celles-ci par suite
d'une défaillance de moyens de fixation.

Une partie conductrice accessible d'un matériel électrique qui ne peut être mise sous tension, en cas de
défaut, que par l'intermédiaire d'une masse ou d'une partie conductrice mise à la terre, n'est pas
considérée comme masse.

Elément conducteur étranger à l'installation électrique : élément ne faisant pas partie de l'installation
électrique et susceptible d'introduire un potentiel (généralement celui de la terre).

Exemples d'éléments conducteurs. - Charpentes ou armatures métalliques des constructions,


canalisations diverses en matériaux conducteurs (eau, gaz, chauffage, air comprimé, etc.) et matériels non
électriques métalliques qui leur sont reliés, sol et parois non isolants.

Ne sont pas considérés comme éléments conducteurs les parties métalliques qui ne sont pas
susceptibles d'apporter un potentiel extérieur (grilles de ventilation, portes,...).

Contact direct : contact de personnes avec une partie active.

Contact indirect : contact de personnes avec une masse mise sous tension par suite d'un défaut d'isolement.

Tension de contact : tension apparaissant, lors d'un défaut d'isolement, entre des parties simultanément
accessibles.

Ce terme n'est utilisé que dans le cadre de la protection contre les contacts indirects.
UTE C 11-001 - 14 -
Liaison équipotentielle : liaison électrique spéciale mettant au même potentiel ou à des potentiels voisins, des
masses et des éléments conducteurs.

Terre : masse conductrice de la terre, dont le potentiel électrique en chaque point est considéré comme égal à
zéro.

Prise de terre : corps conducteur enterré, ou ensemble de conducteurs enterrés et interconnectés, assurant
une liaison électrique avec la terre.

Borne (ou barre) principale de terre : borne (ou barre) prévue pour la connexion aux dispositifs de mise à la
terre de conducteurs de protection, y compris les conducteurs d'équipotentialité.

Conducteur de mise à la terre du neutre : conducteur reliant le point neutre ou un point du conducteur neutre
à la prise de terre.

Prises de terre électriquement distinctes : prises de terre suffisamment éloignées les unes des autres pour
que le courant maximal susceptible d'être écoulé par l'une d'elle ne modifie pas sensiblement le potentiel des
autres.

Conducteur de terre : conducteur de protection reliant la borne principale de terre à la prise de terre.

Conducteur principal de protection : conducteur de protection auquel sont reliés les conducteurs de
protection des masses, le conducteur de terre et éventuellement les conducteurs des liaisons équipotentielles.

Conducteur de protection : conducteur prescrit dans certaines mesures de protection contre les chocs
électriques et destiné à relier certaines des parties suivantes :
- masses ;
- éléments conducteurs ;
- borne principale de terre ;
- prises de terre ;
- point de mise à la terre de la source d'alimentation ou point neutre artificiel.

Les câbles de garde peuvent être utilisés comme conducteurs de protection soit qu'ils soient mis à la terre
sur les supports, soit qu'ils n'en soient électriquement séparés que par une isolation claquant en cas de
défaut.

Poste : ensemble, groupé dans un même local ou emplacement, de l'appareillage électrique et des bâtiments
nécessaires pour la conversion, la transformation de l'énergie électrique ou pour la liaison entre plusieurs
circuits.

Dans le domaine de la traction électrique, les postes dans lesquels l'énergie provenant du réseau est
transformée pour alimenter la caténaire sont souvent appelés sous-stations (à la R.A.T.P. ils sont appelés
postes de redressement).

Un poste est un local ou emplacement d'accès réservé aux électriciens.

Ligne électrique (canalisation électrique) : ensemble constitué par un ou plusieurs conducteurs électriques
nus ou isolés et les éléments assurant leur fixation et, le cas échéant, leur protection mécanique.

Dans les textes du ministère du travail et dans certaines normes, ces ensembles sont appelés
"canalisations électriques".

Ligne électrique aérienne : ensemble de conducteurs nus ou isolés, fixés en élévation sur des supports
(poteaux, pylônes, potelets en façade de bâtiments ou de galeries accessibles au public, ...) au moyen
d'isolateurs ou de systèmes de suspension adéquats. Ils peuvent être regroupés en faisceaux torsadés de
conducteurs isolés électriquement les uns par rapport aux autres et mécaniquement solidaires.

Canalisation électrique souterraine : canalisation électrique établie au-dessous du niveau du sol.

Canalisation électrique enterrée : canalisation électrique souterraine dont les enveloppes extérieures (gaines
ou conduits de protection) sont en contact avec le terrain.
- 15 - UTE C 11-001

Les canalisations électriques souterraines peuvent aussi être placées dans des ouvrages (galeries
techniques, caniveaux, bordures de trottoirs,...).

Canalisation électrique dans les bâtiments : canalisation électrique dont les conducteurs sont encastrés dans
une partie d'un bâtiment ou d'un ouvrage, ou placés contre une partie intérieure d'un bâtiment.

Il s'agit essentiellement des canalisations situées à l'intérieur des immeubles, et notamment des colonnes
montantes.

Lignes de télécommunications : lignes servant uniquement à des transmissions de signaux ou d'informations.

Il s'agit notamment des lignes téléphoniques, télégraphiques ou de transmission de données, des lignes de
télédistribution et des lignes de télécommande à courant faible. Ces lignes sont exploitées soit par France
Télécom, soit par d’autres opérateurs de télécommunication, soit par la S.N.C.F., les gestionnaires des
ouvrages d'énergie, les sociétés d'autoroutes, des industriels, etc.

Conducteur isolé : conducteur revêtu d'une matière électriquement isolante, cet isolement pouvant tenir, même
après vieillissement, la tension de l'ouvrage, compte tenu des surtensions de manoeuvre.

Un conducteur isolé ne peut être considéré à lui seul comme tel vis-à-vis des conducteurs nus d'un
domaine de tension supérieur.

Tension de tenue diélectrique : lorsqu'une tension minimale de tenue diélectrique est spécifiée dans le
présent arrêté, il s'agit de la tenue à fréquence industrielle (50 Hz) pendant au moins une minute.

Conducteur nu : tout conducteur non revêtu ou dont le revêtement n'est pas suffisant pour permettre de le
considérer comme isolé.

Câble : ensemble comportant un ou plusieurs conducteurs électriquement isolés et revêtus, par construction,
d'une protection mécanique et, éventuellement, d'un écran conducteur.

Voisinage : tous les cas possibles de rapprochement par parallélisme, rapprochement oblique ou croisement.

Croisement : voisinage tel que les projections horizontales des lignes ou canalisations se coupent.

ARTICLE 3

Domaines de tension

Les ouvrages relèvent des trois domaines de tension suivants selon la valeur nominale de la tension (en valeur
efficace pour le courant alternatif).

Basse tension (BT) : ouvrages pour lesquels la valeur nominale de la tension excède 50 volts sans dépasser
1 000 volts en courant alternatif ou excède 120 volts sans dépasser 1 500 volts en courant continu lisse.

Haute tension A (HTA) : ouvrages pour lesquels la valeur nominale de la tension dépasse les limites ci-dessus
sans dépasser 50 000 volts en courant alternatif ou 75 000 volts en courant continu lisse.

Haute tension B (HTB) : ouvrages pour lesquels la valeur nominale de la tension dépasse les limites ci-
dessus.

L'usage international admis est de désigner les réseaux de tension inférieure à 300 kV par une valeur
nominale de la tension.

Si elle est dans une certaine mesure conventionnelle, cette valeur nominale doit satisfaire à la condition
qu'en régime normal, la plus grande des tensions (en valeur efficace pour le courant alternatif) existant
entre deux conducteurs quelconques ou entre conducteur et la terre ne dépasse pas la tension nominale
de plus de 10 %, sauf pour la traction électrique en courant continu où cette marge est de 20 %.

Pour les réseaux de tension supérieure à 300 kV, l'usage international est de les désigner par la valeur de
la tension la plus élevée pour le matériel.
UTE C 11-001 - 16 -

La tension nominale prise en considération dans l'arrêté est déterminée de telle sorte que la tension
maximale en régime normal ne dépasse pas cette tension nominale de plus de 10 %.

Pour le réseau dénommé à "420 kV", la tension maximale en régime normal ne dépasse pas 440 kV ; il en
résulte que la valeur nominale de la tension à prendre en considération pour appliquer l'arrêté est de
400 kV.

Le domaine de tension basse tension se subdivise en deux domaines, BTA en dessous de 500 volts et
BTB à partir de 500 volts. Les tensions du domaine BTA sont généralement les seules à être utilisées dans
les distributions publiques d'énergie électrique.

Les règles à appliquer pour la réalisation des circuits auxiliaires n'ayant pas d'influence sur le maintien de la
distribution sont celles du décret n° 88-1056 du 14 novembre 1988 (sections I à V).

Les tensions du domaine très basse tension (TBT) ne sont pas utilisées dans les ouvrages, mais elles
peuvent l'être dans les circuits auxiliaires.

Il est admis d'assimiler au courant continu lisse les courants redressés dont la variation de tension de
crête à crête ne dépasse pas 15 pour 100 de la valeur moyenne.

Tension nominale
Domaine (Un en volts)
de En courant En courant
tension alternatif continu lisse
Très basse tension
TBT Un ≤ 50 Un ≤ 120
Basse BTA 50 < Un ≤ 500 120 < Un ≤ 750
tension
BT BTB 500 < Un ≤ 1000 750 < Un ≤ 1 500
Haute HTA 1 000 < Un ≤ 50 000 1 000 < Un ≤ 50 000
tension
HT HTB 50 000 < Un 75000 < Un
- 17 - UTE C 11-001

CHAPITRE II

Conditions générales

ARTICLE 4

Respect des règles de l'art

Les dispositions techniques adoptées pour les ouvrages, ainsi que les conditions de leur exécution et de leur
entretien, doivent être conformes aux règles de l'art ; elles doivent assurer d'une façon générale le maintien de
l'écoulement des eaux, de l'accès des maisons et des propriétés, des télécommunications, de la sécurité et de
la commodité de la circulation sur les voies publiques empruntées, la sauvegarde de la flore, de la faune et des
paysages, la sécurité des services publics, la sécurité, des personnes et la santé publique.

Il convient de rappeler que l'application du règlement ne résout pas tout et que l'art de l'ingénieur a un rôle
essentiel, notamment pour traiter certains cas particuliers et certaines situations spéciales.

Sont notamment réputées constituant des règles de l'art les dispositions et conditions des divers fascicules
du cahier des prescriptions communes applicables aux marchés de travaux publics passés au nom de
l'Etat, des normes françaises et certaines publications de l'Union technique de l'Electricité, ainsi que
certaines recommandations ou directives du conseil de l'Union européenne, notamment la recommandation
1999/519/CE du Conseil.

ARTICLE 5

Environnement spécial

§ 1er - Dans les locaux et sur les emplacements où la poussière, l'humidité, l'imprégnation par des liquides
conducteurs, les contraintes mécaniques, le dégagement de vapeurs corrosives ou toute autre cause nuisible,
exercent habituellement leurs effets, le matériel utilisé doit être conçu pour présenter et maintenir le niveau
d'isolement compatible avec la sécurité des personnes.

On peut se référer à la norme NF C 20-010 sur les degrés de protection des matériels sous enveloppe.

§ 2 - Dans les locaux où se trouvent des batteries d'accumulateurs toutes mesures doivent être prises pour
pallier le risque d'explosion.

Il est notamment recommandé d'appliquer l'article 554.2 de la NF C 15-100.

ARTICLE 6

Identification

§ 1er - Lorsque le schéma d'une installation ne ressort pas clairement de la disposition de ses parties, les
circuits et les matériels électriques qui la composent doivent être identifiés durablement par tous moyens
appropriés en vue d'éviter les accidents dus à des méprises.

D'autres dispositions particulières d'identification sont prescrites, notamment :


- dans certains cas, dans les postes (art. 43, § 3);
- sur des supports mixtes BT-HTA (art.35, § 4);
- pour les câbles électriques basse tension placés dans une bordure de trottoir ou un caniveau avec
d'autres câbles (art. 54, § 2).

§ 2 - Tous les supports des lignes électriques aériennes doivent être numérotés.
UTE C 11-001 - 18 -

§ 3 – Le tracé des canalisations électriques souterraines doit être relevé sur un plan tenu à jour au fur et à
mesure des opérations de pose. Les repères existant matériellement sur les câbles et leurs accessoires sont
transcrits sur ce plan.

ARTICLE 7

Séparation des sources d'énergie électrique

§ 1er - Les parties des ouvrages sur lesquelles doivent être effectués des travaux hors tension doivent pouvoir
être séparées des sources d'énergie électrique. Cette séparation doit pouvoir porter sur tous les conducteurs
actifs. S'il s'agit d'ouvrages haute tension, cette séparation doit être pleinement apparente.

La "pleine apparence" peut être réalisée de différentes manières, soit par la vue des contacts séparés, soit
par l'enlèvement d'organes de contact pour certains matériels spéciaux, soit par un asservissement de très
bonne qualité entre la position des contacts et celle de l'organe extérieur reflétant cette position, ainsi que
le prévoit, par exemple, pour certaines tensions, les normes NF C 63-130 et 63-140. Cet asservissement
n'est pas nécessairement mécanique, sous réserve de présenter un niveau de sécurité équivalent.

Il est rappelé que, lorsque le conducteur neutre joue le rôle de conducteur de protection (voir art. 2 et 45), il
ne doit pas être sectionné.

Lorsque le réseau comporte des circuits d'éclairage public avec neutre commun, la séparation concerne la
totalité des conducteurs actifs, y compris ceux alimentant ces circuits.

§ 2 - Lorsque le respect de la prescription du § 1er est assuré par l'installation d'un appareil de manoeuvre,
cet appareil doit pouvoir être maintenu bloqué en position d'ouverture par un dispositif approprié. Ce dispositif
n'est pas exigé pour les appareils basse tension installés dans des locaux d'accès réservés aux électriciens et
qui sont gardés ou fermés à clef ou dans des coffrets dont l'ouverture nécessite l'utilisation d'un outil.

§ 3 - Les installations des clients doivent pouvoir être séparées du réseau par un dispositif de sectionnement
qui peut être à fonctionnement hors charge. Si les clients sont alimentés en haute tension, ce dispositif doit
pouvoir être maintenu bloqué en position d'ouverture par un dispositif approprié.

Ce blocage en position d'ouverture permet au gestionnaire des ouvrages de délivrer au client "une
attestation de séparation du réseau de distribution public HT", nécessaire à ce dernier pour intervenir hors
tension en sécurité sur son installation.

ARTICLE 8

Interdiction d'utiliser la terre comme conducteur actif

§ 1er - Il est interdit d'employer la terre, un élément conducteur étranger à l'installation électrique, une masse,
une liaison équipotentielle ou un conducteur de protection comme conducteur actif, cette interdiction ne
s'opposant pas à la mise à la terre éventuelle des points neutres ou des conducteurs neutres, ainsi qu'à
l'emploi de dispositifs de sécurité utilisant la terre ou un conducteur de protection comme circuit de retour, ni à
l'utilisation d'un conducteur commun comme neutre et conducteur de protection dans le cas de la mise des
masses au neutre.

Certains transports d'énergie électrique à courant continu comportent un retour par la terre et doivent alors
faire l'objet d'une demande de dérogation à cette prescription.

§ 2 - Les rails de roulement ne peuvent être utilisés comme conducteurs actifs que dans les installations de
traction, en respectant les prescriptions du présent arrêté.

Les prescriptions à respecter se trouvent dans le titre III (Traction électrique) au chapitre premier, articles
88 (tous courants), 90 à 95 (courant continu) et 97 (courant alternatif).
- 19 - UTE C 11-001

ARTICLE 9

Mises à la terre et liaisons équipotentielles

§ 1er - Prises de terre :

La pièce conductrice enterrée ou l'ensemble de telles pièces est constitué par des câbles, grillages, plaques,
rubans, piquets ou tubes ou toutes autres pièces métalliques de nature convenable et de dimensions
suffisantes pour résister aux dégradations mécaniques, thermiques, chimiques et électrochimiques.

Les prises de terre ne peuvent être constituées par des pièces métalliques simplement plongées dans l'eau.

Les techniques les plus généralement employées sont les suivantes :


- dans les bâtiments, ceinturage métallique à fond de fouille relié au quadrillage en fer à béton noyé dans le
radier, s'il y en a un;
- dans les postes à l'extérieur, réseau enterré de câbles en cuivre nu reliant entre eux les pieds des
supports métalliques;
- pour les supports de lignes électriques aériennes, lorsqu'ils sont mis à la terre, conducteur nu enterré
dans une tranchée ou à fond de fouille.

Pour éviter la corrosion, toute connexion entre deux métaux d'électro-positivité différente doit se trouver
dans l'air, en un endroit accessible; l'usage de procédés éprouvés (aluminothermie par exemple), peut
cependant permettre d'enterrer ou d'enrober certaines connexions.

§ 2 - Résistance de la prise de terre :

La résistance de la prise de terre doit avoir une valeur appropriée à l'usage auquel la prise de terre
correspondante est destinée.

Quel que soit l'usage de la prise de terre, la sécurité obtenue est d'autant plus grande que sa résistance, et
dans certains cas son impédance, est plus faible et se maintient dans le temps.

§ 3 - Mise à la terre des parafoudres à résistance variable et des éclateurs :

Les bornes de terre des parafoudres et des éclateurs doivent être reliées à la terre des masses.

L'emploi d'éclateurs est interdit sur les réseaux HTA et il faut, lorsqu'il convient de se protéger contre les
surtensions d'origine atmosphérique, utiliser des parafoudres à résistance variable.

Les caractéristiques (forme, étendue, etc.) de la prise de terre des parafoudres doivent être prévues pour
écouler les surtensions d'origine atmosphérique telles qu'elles sont écrêtées par le parafoudre, ainsi que les
surtensions à 50 Hz.

Les cornes d'accrochage d'arc et autres dispositifs de garde des chaînes d'isolateurs ne sont à considérer
comme éclateurs au titre des présentes prescriptions que lorsqu'ils sont utilisés pour fixer le niveau
d'isolement du réseau.

Les dispositions autrefois réservées aux zones foudroyées ont été retenues pour l'ensemble des ouvrages
aériens HTA, (voir article 65 bis).

Dans les terrains résistifs, des formes de prises de terre "en patte d'oie" facilitent l'écoulement des
surtensions d'origine atmosphérique vers la terre.
UTE C 11-001 - 20 -

En particulier, dans le cas des postes HTA-BT, la valeur de la prise de terre des masses doit être
suffisamment faible pour limiter la surtension à 50 Hz à des valeurs compatibles avec la tenue de
l'appareillage BT du poste.

Lorsqu'il est fait usage de parafoudres entre conducteurs de phase et conducteur neutre sur un réseau BT,
ceux-ci doivent être placés en un point de mise à la terre du neutre.

§ 4 - Conducteurs de protection et de liaisons équipotentielles :

1° Les conducteurs de protection et de liaisons équipotentielles doivent être mis à l'abri des dégradations
mécaniques et chimiques; leurs connexions avec la prise de terre, avec les masses, avec le point neutre ou le
conducteur neutre et entre eux doivent être faites de manière à ne pas risquer de se desserrer ou de se
détacher.

Les conducteurs de terre des supports non métalliques de lignes électriques aériennes, s'il y en a, doivent être
protégés mécaniquement des atteintes du public sur une hauteur minimale de 2 mètres au-dessus et 0,50
mètre au-dessous du sol, sauf si le conducteur est en métal ferreux. Dans ce dernier cas, sa fixation au
support dans la partie visée ci-dessus doit être particulièrement soignée et doit pouvoir résister aux
dégradations mécaniques, chimiques et électrochimiques.

Au voisinage du sol et dans le sol, à défaut de protection spéciale, il est recommandé de ne pas descendre
au-dessous d'une section de 25 millimètres carrés si le conducteur de terre est en cuivre ou de 50
millimètres carrés s'il est en métal ferreux.

L'emploi de métaux différents pour la prise de terre et les conducteurs de terre est possible en prenant des
mesures de protection appropriées contre les effets électrochimiques, application d'un enduit protecteur,
par exemple.

Dans les équipements à enveloppe métallique, l'assemblage par boulonnage ou soudage des charpentes,
capots, cloisons d'une cellule peut être considéré comme assurant la continuité électrique à condition que
cette continuité ait été vérifiée avant la mise en service.

2° Les connexions des conducteurs de protection sur le conducteur principal doivent être réalisées
individuellement de manière que, si un conducteur de protection vient à être séparé du conducteur principal,
la liaison de tous les autres conducteurs de protection au conducteur principal reste assurée.

A l'intérieur de compartiments métalliques eux-même reliés à la terre, on admet que certains accessoires
(capteurs des détecteurs de défauts par exemple) soient raccordés au conducteur principal de protection
par l'intermédiaire d'un conducteur auxiliaire, pour autant que ce dernier assure une liaison directe entre
chaque masse et le conducteur principal de protection.

3° Aucun appareil électrique tel que fusible, interrupteur ou disjoncteur ne doit être intercalé dans les
conducteurs de protection; toutefois, cette interdiction ne s'oppose pas à ce que l'on insère sur certains
conducteurs de terre une connexion démontable seulement au moyen d'un outil, pour permettre d'interrompre
momentanément leur continuité aux fins de vérification.

Un appareil de sectionnement peut être intercalé sur le conducteur de mise à la terre du neutre, sauf s'il est
aussi conducteur de protection (mise des masses au neutre); la barrette est alors admise.

Conformément à la dernière phrase du 3°, les accessoires de type barrette d'essais permettant d'accéder
aux têtes de câbles des tableaux HTA raccordés par prises de courant sont admis.
- 21 - UTE C 11-001

4° Une borne accessible doit exister sur le conducteur de terre des postes HTA-BT afin de pouvoir mesurer la
résistance de terre.

Une borne de mesure peut être installée sur certaines descentes de mise à la terre du neutre BT; si le câble
correspondant est isolé, cette borne ne doit pas réduire l'isolement de la descente par rapport à la masse du
support.

5° La section des conducteurs de protection et de liaison équipotentielle doit être déterminée en fonction de
l'intensité et de la durée du courant susceptible de les parcourir en cas de défaut, de manière à prévenir leur
détérioration par échauffement et les risques d'incendie ou d'explosion provenant de cet échauffement.

6° Les conducteurs de terre connectés à une prise de terre autre que celle des masses doivent être isolés
électriquement des masses et des éléments conducteurs étrangers à l'installation électrique.

7° S'il existe des prises de terre électriquement distinctes, on doit maintenir, entre les conducteurs de terre qui
leur sont respectivement reliés, un isolement approprié aux tensions susceptibles d'apparaître entre ces
conducteurs en cas de défaut.

§ 5 - Vérification des mises à la terre et des conducteurs de protection :

La vérification de la résistance des prises de terre et de la continuité des conducteurs de protection, dont la
réalisation est prescrite par le présent arrêté, doit être faite selon les prescriptions suivantes.

Pour les mesures de continuité des conducteurs de protection, il y a intérêt à se reporter au guide pratique
UTE C 15-106 et pour les mesures de prises de terre à l'annexe 4.1 de la NF C 13-100.
UTE C 11-001 - 22 -

1° Résistance des prises de terre :

A la construction, sauf s'il s'agit de la prise de terre d'un poste HTB ou d'une ligne électrique aérienne HTB
équipée de câbles de garde ;

Tous les dix ans au moins, pour la prise de terre des masses d'un poste HTA-BT alimenté en aérien, pour la
prise de terre du neutre d'un réseau aérien BT et pour la prise de terre des masses d'un appareil placé sur un
support de ligne électrique aérienne HTA ou HTB.

2° Continuité des conducteurs de protection et des liaisons équipotentielles :

Ces dispositions ne visent pas les circuits auxiliaires des postes.

A la construction, dans tous les cas.

Par construction, on entend non seulement les constructions neuves, mais aussi les extensions ou
remaniements de postes.

Tous les dix ans, dans les postes; si le conducteur de protection est accessible, la continuité peut être vérifiée
visuellement, sinon elle doit l'être par une mesure électrique.

Dans les zones urbaines, les câbles HTA, reliés entre eux et au poste source par l'écran des anciens
câbles ou par la câblette de terre des câbles plus récents, constituent un maillage équipotentiel. Il n'est pas
possible de réaliser de mesure de prise de terre correcte, compte tenu du fort couplage existant alors entre
les piquets auxiliaires et la terre à mesurer. Par contre, il est important de vérifier que les circuits de terre
sont bien connectés dans chaque poste HTA-BT au maillage des câbles.

A chaque visite périodique des lignes aériennes HTB sans câbles de garde, examen visuel de la connexion du
conducteur de terre au support métallique.

Il doit être remédié aux défectuosités constatées dans les meilleurs délais.

Cette vérification n'est pas à faire si cette connexion n'est pas accessible (enrobée dans le béton
conformément au § 1er par exemple).

Les schémas des circuits de terre doivent être tenus à jour. Les résultats des mesures et vérifications doivent
être consignés sur un fichier.

Les résultats des contrôles et des mesures peuvent être consignés dans un fichier informatique, dont des
états doivent être tenus à la disposition des services du contrôle.

ARTICLE 10

Eclairage de remplacement

Les postes ou parties de postes dans lesquelles du personnel est appelé à séjourner de façon permanente
doivent demeurer suffisamment éclairés en cas de défaillance de l'éclairage normal.
- 23 - UTE C 11-001

CHAPITRE III

Protection contre les risques de contact avec des conducteurs actifs


ou des pièces conductrices habituellement sous tension
(contact direct)

ARTICLE 11

Mise hors de portée

§ 1er - Dans les lieux où peuvent se trouver des personnes, les parties actives doivent être hors de portée de
ces personnes. Cette prescription n'est pas applicable dans les locaux d'accès réservés aux électriciens. Elle
ne l'est pas non plus aux rails de roulement.

Des précautions contre les risques de contact direct sont à prendre aussi bien dans les postes que pour
les rails de roulement. Les prescriptions à respecter se trouvent aux articles 43 et 44 pour ce qui concerne
les postes, et au titre III pour ce qui concerne les rails de roulement.

§ 2 - Cette mise hors de portée peut être réalisée soit par le seul éloignement, soit par interposition d'obstacles
efficaces, soit par isolation.

§ 3 - A proximité des zones d'habitation, des établissements d'enseignement, des installations d'équipement
sportif ou des installations d'activité de plein air, les supports doivent être conçus pour limiter les risques
d'escalade par des tiers.

Des précautions sont à prendre pour éviter que les supports de lignes électriques aériennes ne soient
faciles à escalader, notamment par des enfants et les jeunes. Par exemple, en cas d'utilisation de poteaux
alvéolés, les alvéoles supérieures doivent être bouchées par du béton afin que la partie inférieure de
l'alvéole la plus haute soit à plus de 3,50 m de la tête du poteau. De même, sur les supports où c'est
pertinent, on pourra faire démarrer le chemin d'échelons à une hauteur comprise entre 2,5 m et 3m.

ARTICLE 11 BIS

Mise hors de portée par éloignement

§ 1er.- Lorsque la mise hors de portée est assurée par le seul éloignement, celui-ci doit être suffisant pour
prévenir le risque d'accident par contact ou rapprochement soit avec des personnes, soit avec des objets
qu'elles manipulent ou transportent habituellement.

Les prescriptions générales à respecter se trouvent à l'article 12 du présent arrêté.

§ 2.- La permanence de cet éloignement doit être garantie contre tout risque de relâchement ou de chute par
une résistance mécanique des pièces ou de leurs supports en rapport avec les contraintes auxquelles ils sont
normalement exposés.

Les prescriptions générales à respecter se trouvent aux articles 13 et 14 du présent arrêté.


UTE C 11-001 - 24 -

ARTICLE 12

Distance d'éloignement

La distance minimale D à respecter entre les conducteurs nus ou pièces nues sous tension d'un ouvrage de
tension nominale U et le sol ou une installation quelconque est égale à la somme :

D'une distance b dite "distance de base";

Et d'une distance t dite "distance de tension".

Les valeurs à prendre en compte pour b et t sont spécifiées, pour la plupart des voisinages, dans le présent
arrêté.

La distance de base b est déterminée par des considérations d'encombrement à partir de l'affectation du sol et
de la nature des installations qu'il comporte. Elle est fonction aussi du risque à prendre en compte, qui découle
du niveau de tension et de l'isolation éventuelle des conducteurs.

La distance de tension t est fonction de la tension nominale U des ouvrages et de la probabilité que, dans un
laps de temps donné, une personne ou un objet soit situé à la distance de base b du sol ou de l'installation
considérée. Il convient d'adopter pour la distance t l'une des trois évaluations t1, t2 ou t3 selon que la probabilité
de voisinage est faible, moyenne ou forte :

t1 = 0,0025 U

t2 = 0,005 U

t3 = 0,0075 U

t1, t2, t3 sont exprimés en mètres ; U est exprimé en kilovolts.

Les distances de tension ainsi calculées sont applicables aux lignes électriques aériennes de tension nominale
ne dépassant pas 750 kV, sous réserve toutefois que, pour les lignes de tension nominale supérieure à 700
kV, le facteur de surtension de manoeuvre ne dépasse pas 2,4.

La distance de tension est arrondie au décimètre le plus proche et n'est prise en compte que si cette valeur
arrondie dépasse 0,1 mètre.

Une distance minimale D doit aussi être respectée pour les conducteurs aériens isolés, dans certains cas
prévus par l'arrêté, notamment au-dessus du sol pour laisser la place à la circulation des personnes, des
véhicules ou des engins. La distance de tension t est nulle et la distance minimale D est égale à la distance de
base b. Lorsque cette distance est faible, il faut considérer les risques éventuels d'usure ou de détérioration
de l'isolement par frottement ou contact et s'en prémunir, s'il y a lieu, par exemple par une distance supérieure
suffisante ou par un revêtement mécanique approprié.

La distance minimale a pour objet d'assurer la sécurité au regard du risque électrique en tenant compte
d'une utilisation normale du sol et des installations qu'il comporte.

La distance de tension comporte, déjà pour le cas t1, un coefficient de sécurité important vis-à-vis des
tensions existant en service normal et des surtensions habituelles.

Si des distances de tension plus grandes t2, et t3 sont prévues, c'est en considération de la possibilité
d'apparition de surtensions de très courte durée, qui, en raison de leur probabilité d'autant plus faible
qu'elles sont plus élevées, ne sont à prendre en compte que dans la mesure où la probabilité de voisinage
d'une personne ou d'un objet n'est pas, elle-même, très faible.

Ce sont les différents ordres de grandeur de probabilité de voisinage qui ont amené à adopter trois
hypothèses de surtension conduisant à trois expressions pour les distances de tension.
- 25 - UTE C 11-001

Pour les tensions les plus usuelles, les distances de tension sont indiquées dans le tableau ci-après :

TENSION NOMINALE U t1 t2 t3
(kV) (m) (m) (m)
Basse tension 0 0 0
Haute tension A
Moins de 20 kV 0 0 0
20 kV 0 0 0,2
30 kV 0 0,2 0,2
45 kV 0 0,2 0,3
Haute tension B
63 kV 0,2 0,3 0,5
90 kV 0,2 0,5 0,7
150 kV 0,4 0,8 1,1
225 kV 0,6 1,1 1,7
400 kV 1,0 2,0 3,0

ARTICLE 12 BIS

Limitation de l'exposition des tiers aux champs électromagnétiques

Pour les distributions d'énergie électrique en courant alternatif, la position des ouvrages par rapport aux lieux
normalement accessibles aux tiers doit être telle que le champ électrique résultant en ces lieux n'excède pas 5
kV/m et que le champ magnétique associé n'excède pas 100 µT dans les conditions de fonctionnement en
régime de service permanent.

En pratique, compte tenu des distances d'isolement sont principalement concernées les lignes aériennes à
400 kV, pour le seul champ électrique.

ARTICLE 13

Résistance mécanique des ouvrages

Les règles du présent article ayant un caractère général, elles doivent être adaptées, en tant que de besoin,
pour les ouvrages spéciaux ou les implantations et sites singuliers.

§ 1er - Généralités :

La résistance mécanique d'un ouvrage, donc sa sécurité en service, est définie par le rapport entre les efforts
entraînant la ruine, ou un endommagement irréversible de cet ouvrage, et les efforts correspondant à
l'ensemble des charges permanentes associées à celles dues au vent, au givre, à la neige collante et à la pluie
verglaçante dans des conditions de température définies aux paragraphes 2 et 3 ci-après.

Le dimensionnement de la résistance mécanique des différents composants d'un ouvrage doit conduire à une
coordination assurant une fiabilité croissante des éléments suivants :
- armements, le cas échéant ;
- supports ;
- fondations ;
- conducteurs et câbles de garde.
Les valeurs indiquées des rapports du § 2 2°) du présent article permettent d'assurer cette coordination.

Les différentes valeurs indiquées des rapports caractérisant la résistance mécanique conduisent en fait à
une sécurité réelle, donc à un risque de ruine, homogène pour l'ensemble des éléments constitutifs de
l'ouvrage. L'objectif est que les conducteurs et câbles de garde soient plus résistants que les fondations,
qui-elles mêmes devraient être plus résistantes que les supports auxquels elles sont liées. De même pour
les supports comportant des armements fusibles, ceux-ci doivent céder avant les supports.
UTE C 11-001 - 26 -

§ 2 - Les charges dues au vent et à la température :

1° Les charges dues au vent et à la température à considérer sont celles qui résultent de la plus défavorable
des deux hypothèses climatiques définies ci-après.

A. Température moyenne des conducteurs, prise conventionnellement égale à 15 °C, avec un vent horizontal
créant, dans la zone à vent normal et sur les lignes aériennes HT , les pressions suivantes :

- Conducteurs, câbles de garde 570 Pa

- Surfaces planes des poteaux et cornières 1200 Pa

Eléments cylindriques des supports de diamètre d (cm) :

- Inférieur ou égal à 15 cm (855 - 19 d) Pa

- Supérieur à 15 cm 570 Pa

- Poteaux cylindriques 475 Pa

Dans la zone à vent fort, les pressions à considérer sont celles de la zone à vent normal, multipliées par 1,12.
Dans la zone à haute pression de vent, pour les ouvrages BT et HTA, les pressions à considérer sont les
mêmes que dans la zone de vent fort. Pour les ouvrages HTB, les pressions à considérer sont celles de la
zone de vent normal, multipliées par 1,26.

Dans le cas de l'hypothèse A, les pressions indiquées ne sont valables pour des pylônes que sur des
tronçons qui ne sont pas situés à plus de 60 mètres au-dessus du sol et pour des conducteurs jusqu'à une
hauteur moyenne au-dessus du sol de 30 mètres pour les lignes HTB et de 15 mètres pour les lignes HTA
et BT. Pour des hauteurs supérieures, une étude particulière est nécessaire afin de déterminer les
pressions de vent.

Le territoire français métropolitain a été découpé en trois zones de vent : celle à vent normal, celle à vent
fort et celle à haute pression de vent. La deuxième comprend la vallée du Rhône, en aval de Lyon, la région
de Perpignan , la Corse, les départements des Côtes d'Armor, du Finistère et du Morbihan ainsi que les
zones côtières sur environ 20 km de profondeur. La zone à haute pression de vent comprend le littoral sur
une bande de 2 km, les estuaires et le voisinage immédiat du Rhône jusqu'à Lyon.

B. Température minimale des conducteurs, prise conventionnellement égale à – 10°C, avec un vent horizontal
créant, sur les lignes aériennes HT, les pressions suivantes :

Surfaces planes 300 Pa

Surfaces cylindriques 180 Pa.

La température de - 10°C est suffisamment basse pour la plus grande partie du territoire métropolitain;
toutefois, une température inférieure pourra être retenue, par le service du contrôle, sur proposition du
gestionnaire des ouvrages d'énergie électrique, ou prescrite par ce service, dans certaines zones soumises
à des températures particulièrement basses. La température de - 20°C est alors généralement retenue.

Dans les hypothèses A et B :

Les surfaces sur lesquelles sont appliquées les pressions sont évaluées en projection sur un plan normal au
vent.

Les pressions à adopter pour les lignes aériennes BT sont celles des lignes HT, multipliées par 0,75.

Pour les pylônes en treillis, la pression du vent est prise entière sur la première face frappée et réduite
pour la face arrière dans le rapport de la surface des vides de la première face à la surface totale du
masque. Ces surfaces sont évaluées en projection sur un plan normal au vent.
- 27 - UTE C 11-001

Pour des conducteurs isolés torsadés, la surface sur laquelle sont appliquées les pressions de vent sur les
conducteurs, est celle correspondant à un conducteur cylindrique fictif circonscrit à la torsade.

Ces hypothèses de vent sont celles retenues pour le territoire métropolitain. Dans le cas des départements
d'outre-mer, il y a lieu de définir d'autres hypothèses, cycloniques par exemple. L'hypothèse B n'est pas
toujours à considérer.

Pression de vent à considérer


pour vérifier la résistance mécanique des ouvrages

LIGNES AERIENNES LIGNES AERIENNES


BT HT
ELEMENTS
Zone à vent Zone à vent Zone à vent Zone à vent *Haute pression
de la ligne électrique aérienne
normal fort normal fort de vent
(Pa) (Pa) (Pa) (Pa) (Pa)
Hypothèse A
Conducteurs et câbles de garde 427,5 480 570 640 720
Surface plane des poteaux et
cornières 900 1000 1200 1330 1515
Eléments cylindriques des supports
de diamètre d (cm) :
- inférieur ou égal à 15 cm 641-14d 720-16d 855-19d 960-21,3d 1080-24d

- supérieur à 15 cm 427,5 480 570 640 720


Poteaux cylindriques 356 400 475 530 600

Hypothèse B
Surfaces planes 225 225 300 300 300

Surfaces cylindriques 135 135 180 180 180

* pour la HTB uniquement.

2°) Les rapports entre les efforts entraînant la ruine de l'ouvrage et ceux correspondant aux charges dues au
vent et à la température sont les suivants :

a) Pour les conducteurs, les câbles de garde, les isolateurs suspendus, les chaînes d'isolateurs, les ferrures
d'isolateurs suspendus et, plus généralement, pour toutes les pièces travaillant principalement à la traction,
les essais ou les calculs justificatifs font ressortir un rapport au moins égal à 3 entre les efforts entraînant la
ruine par traction et les efforts correspondant aux charges, sauf indication contraire (art 84, § 8 et 85, § 2);

L'exception citée concerne certains ouvrages de contact de la traction pour lesquels il suffit que ce rapport
soit au moins égal à 2, cet abaissement étant rendu nécessaire pour diminuer la flèche du fil de contact.

b) Pour les supports métalliques réalisés en matériaux à limite d'élasticité minimale garantie, les essais ou les
calculs justificatifs font ressortir, pour chaque élément du support, un rapport au moins égal à 1,8 entre les
efforts correspondant à une contrainte égale à la limite d'élasticité du support, calculée à partir de la limite
d'élasticité minimale garantie des matériaux constitutifs, et les efforts correspondant aux charges ;

Le rapport 1,8 s'applique aux armements et consoles métalliques composés de matériaux à limite élastique
minimale garantie qui font partie intégrante du support.

c) Pour les poteaux en béton armé, en béton précontraint, pour les supports constitués d'assemblages de
poteaux en béton, pour les isolateurs rigides, pour les ferrures d'isolateurs rigides, pour les ferrures
d'armement fixées sur les supports et, plus généralement, pour toutes les pièces travaillant principalement en
flexion, les essais et calculs justificatifs font ressortir un rapport au moins égal à 2,1 entre les efforts
entraînant la ruine du support et les efforts correspondant aux charges.
UTE C 11-001 - 28 -

Dans le cas des isolateurs composites et dans l'attente d'une normalisation, la charge de rupture, si elle
n'est pas garantie par le fabricant, est prise égale à 1,6 fois la charge mécanique exceptionnelle, qui est
généralement garantie par le fabricant; celle-ci correspond à une charge pouvant apparaître pendant une
durée totale maximale de 168 heures pendant la vie de l'isolateur.

d) Pour les poteaux en bois et les supports constitués d'assemblages de tels poteaux, on vérifie par le calcul
que sous l'effet des charges, la contrainte maximale dans la fibre la plus chargée ne dépasse pas le tiers de
la contrainte de rupture moyenne, estimée par des essais ;

e) Les fondations des supports doivent être dimensionnées avec des méthodes de calcul géotechniques
prenant en compte le comportement du sol, pour assurer la stabilité des ouvrages. On s'assurera, par
ailleurs, que les matériaux constitutifs ne sont pas soumis à des contraintes dépassant les valeurs maximales
admissibles.

Le rapport entre les efforts entraînant la ruine de la fondation ou l’instabilité de l’ouvrage qu’elle supporte et
ceux correspondant aux charges dues au vent et à la température est au moins égal à 2.

Les paramètres intervenant dans la vérification à la stabilité d'une fondation sous l'effet d'une sollicitation
d'arrachement, de compression ou de renversement sont obtenus soit par des essais en laboratoire, soit
par des essais in situ. Pour les lignes HTB, les essais pressiométriques permettent, en particulier, la
détermination des paramètres utiles à la vérification de la stabilité des fondations sous l'effet d'une
sollicitation de compression dans le cas des fondations superficielles ou d'une sollicitation de compression
ou d'arrachement dans le cas des fondations profondes.

Les méthodes de calcul de fondations utilisées jusqu'à ce jour sont généralement conservatrices, ce qui
justifie la prise en compte de coefficients de sécurité sur les fondations plus faibles que sur les autres
composants de la ligne.

Pour les lignes BT et HTA, les dimensions des massifs sont celles prévues dans la norme NF C 11-201;
elles garantissent un rapport de 1,2 ou 1,75 selon l'emploi des supports.

§ 3 - Les charges dues au givre, à la neige collante et à la pluie verglaçante :

Givre : Le givre est un dépôt de glace mêlé d'air provenant de la congélation sur des objets de minuscules
gouttelettes d'eau surfondue (diamètre moyen 10 à 20 µm) en suspension dans les nuages ou le brouillard
lorsque la température est négative. Le processus du grossissement du dépôt de givre est un phénomène
lent.

Neige collante : Ce phénomène est caractéristique des chutes de neige qui se produisent dans une
atmosphère à température légèrement positive; on observe alors au moment de l'impact sur un obstacle
une transformation rapide des cristaux de neige en granulés de glace entourés d'eau qui adhèrent fortement
aux obstacles par capillarité.

Pluie verglaçante : La pluie verglaçante est constituée de gouttes d'eau (diamètre supérieur à 200 µm)
passées en surfusion (état d'équilibre instable d'une particule d'eau à température négative, mais toujours à
l'état liquide) en traversant une couche d'air suffisamment épaisse à température négative. Les particules
perdent leur état de surfusion au contact d'un objet et forment une couche de glace.

Aucune zone du territoire métropolitain n'est totalement à l'abri de ces phénomènes météorologiques; leur
fréquence et leur intensité sont cependant plus fortes dans certaines zones. Pour le givre, les zones de
montagne au-delà d'une altitude de 600 m; pour la neige collante, la façade méditerranéenne (et
particulièrement le Languedoc-Roussillon), l'Alsace et la basse vallée du Rhône.
- 29 - UTE C 11-001

1°) Sur tout le territoire métropolitain, il faut au moins prendre en compte les charges indiquées ci-après.

a) lignes HTA en conducteurs nus :

- une charge uniforme de 1 kilogramme par mètre de conducteur, associée à un vent dont la pression
équivalente, appliquée au conducteur supposé non givré, est de 480 Pa ;

Une charge dissymétrique, sur le canton, de 1 kg/m - 0 kg/m sur les conducteurs, sans vent..

b) lignes HTB en conducteurs nus :

- une charge uniforme correspondant à une épaisseur de 2 cm (à la densité 0,6) sur le conducteur, associée
à un vent dont la pression est de 180 Pa à appliquer sur le diamètre du conducteur augmenté de 2 fois
l'épaisseur du dépôt ;

- une charge dissymétrique, sur le canton, de 2 cm - 0 cm sur les conducteurs associée à un vent
correspondant à 180 Pa à appliquer sur le diamètre du conducteur augmenté de 2 fois l'épaisseur du dépôt.

Cette vérification vis-à-vis des charges de givre ne s'applique ni aux lignes en conducteurs isolés ni aux
ouvrages de contact de la traction.

Ces charges ne sont pas à considérer dans les D.O.M., sauf exception.

Ces charges peuvent être augmentées dans les régions où ces phénomènes sont plus fréquents. En HTA,
la norme NF C 11-201 prévoit des charges uniformes de 3, 5, 8 et exceptionnellement 12 kg/m
respectivement associées à des charges dissymétriques de 3-1,5, 5-3 et 8-5 kg/m. En HTB, on considère
aussi des charges uniformes de 4 ou 6 cm respectivement associées à des charges dissymétriques de 4-2
et 6-4 cm.

Charge dissymétrique: entre les deux arrêts d'un canton de pose, on suppose que l'ensemble des portées
de part et d'autre de chaque support soit soumis aux charges différentes indiquées.

2°) Le rapport entre la limite d'endommagement irréversible de l'ouvrage et les efforts correspondant aux
charges dues au givre, à la neige collante et à la pluie verglaçante doit être au moins égal à 1.

L'endommagement irréversible correspond à un état dans lequel l'ouvrage ne peut plus remplir sa fonction
ou bien dans lequel la sécurité n'est plus assurée.

A titre indicatif, cela revient à vérifier le respect d'un coefficient, défini par rapport à la limite de rupture
calculée ou garantie des composants de la ligne, d'au minimum :

- 1,3 sur les pièces travaillant principalement en flexion, supports en béton et pièces d'armement ;

- 1,9 sur les supports en bois ;

- 1,4 sur les conducteurs et les câbles de garde et isolateurs et toute pièce travaillant principalement en
traction.

Dans le cas particulier des isolateurs en matériaux composites, la limite d'endommagement est définie par
le fabricant comme la "charge mécanique exceptionnelle". Celle-ci correspond à une charge pouvant
apparaître pendant une durée totale maximale de 168 heures pendant toute la vie de l'isolateur.

La résistance des fondations doit être suffisante en regard des sollicitations appliquées. Pour les lignes BT
et HTA les dimensions prévues par la norme NF C 11-201 sont satisfaisantes.
UTE C 11-001 - 30 -
§ 4 – Coordination mécanique des ouvrages :

On définit différents types de supports associés à différents coefficients de sécurité. Ces coefficients sont à
considérer à l'état ultime résultant des pressions du § 2-1 et des rapports du § 2-2 du présent article pour
chacun des éléments du support considéré :

- pylônes de suspension : coefficient de sécurité =1 ;

- pylônes anti-cascade : coefficient de sécurité =1,1 ;

- pylônes d’arrêt : coefficient de sécurité =1.2 ;

Le maître d’ouvrage veillera, en liaison avec le service du contrôle, à une fréquence suffisante de pylônes
anti-cascade et d’arrêt, dans le but de limiter le risque de ruine d’une ligne par effet d’entraînement.

Ce paragraphe a pour objet de contenir le risque de ruine en cascade à un niveau permettant une réparation
provisoire dans un délai bref. Les pylônes anti-cascade doivent donc être plus résistants que ceux dits "de
suspension". Les pylônes d'arrêt doivent de plus supporter la rupture d'un ou plusieurs conducteurs, de
manière dissymétrique.

Pour les lignes HTB, les dispositions anti-cascade devraient conduire à la réduction des longueurs de
canton, à environ 10 portées, par l'implantation de pylônes anti-cascade.

Pour les lignes HTA et BT, les dispositions anti-cascade contenues dans la norme NF C 11-201 sont
suffisantes.

ARTICLE 14

Isolateurs

§ 1er - Les isolateurs doivent être appropriés aux plus fortes tensions électriques et aux plus fortes contraintes
mécaniques qu'ils ont à supporter en exploitation.

La résistance mécanique des isolateurs suspendus ou de leurs chaînes est traitées à l'article 13.

§ 2 - Les isolateurs des lignes électriques aériennes ne doivent pas présenter de risque de perforation
cachée.

Les isolateurs conformes aux normes en vigueur sont réputés satisfaire à cette prescription.

ARTICLE 15

Mise hors de portée au moyen d'obstacles

Lorsque la mise hors de portée est assurée au moyen d'obstacles, l'efficacité permanente de ceux-ci doit être
assurée par leur nature, leur étendue, leur disposition, leur stabilité, leur solidité et, le cas échéant, leur
isolation, compte tenu des contraintes auxquelles ils sont normalement exposés.

Les obstacles peuvent être constitués par des parois pleines ou percées de trous ou par des grillages; les
dimensions des trous ou des mailles ne doivent pas diminuer l'efficacité de la protection.

Les enveloppes des matériels présentant des degrés de protection minimaux suivants, selon la norme
NF C 20-010, satisfont à ces prescriptions :

- IP 2X ou IP XXB en basse tension,

- IP 3X ou IP XXC en haute tension,

sous réserve de tenir compte des conditions d'influence externes si elles sont plus sévères que celles qui
sont ordinaires.
- 31 - UTE C 11-001

ARTICLE 16

Mise hors de portée par isolation

Lorsque la mise hors de portée est assurée par isolation, le recouvrement des conducteurs et pièces sous
tension doit être adapté à la tension de l'installation et conserver ses propriétés à l'usage, eu égard aux risques
de détérioration auxquels il est exposé.

CHAPITRE IV

Protection contre les risques de contact avec des masses


mises accidentellement sous tension (contact indirect)

ARTICLE 17

Principes

§ 1er - Des mesures doivent être prises en vue de protéger les personnes contre les risques qui résulteraient
pour elles du contact simultané avec des masses et des éléments conducteurs entre lesquels pourrait
apparaître une différence de potentiel dangereuse.

Il est rappelé que ne sont pas considérées comme des masses les parties conductrices du matériel
électrique séparées des conducteurs actifs par une double isolation ou une isolation renforcée (classe II en
basse tension, suivant NF C 20-030). En haute tension, l'usage de chaînes d'isolateurs, dont le nombre
d'éléments est au moins double de ce qui serait strictement nécessaire, compte- tenu des caractéristiques
des essais diélectriques normalisés, pour réaliser l'isolation principale, est considéré comme assurant la
double isolation; un seul isolateur, rigide ou suspendu, ayant des caractéristiques diélectriques au moins
équivalentes à ce double isolement, est considéré comme assurant l'isolation renforcée.

§ 2 - Ne sont pas à prendre en considération ceux de ces masses ou éléments conducteurs qui sont hors de
portée des personnes par interposition d'obstacles efficaces ou par isolation.

Cette mise hors de portée doit, en principe, répondre aux mêmes prescriptions que celles relatives à la
mise hors de portée des pièces habituellement sous tension.

En basse tension, cette disposition correspond à l'utilisation de la classe II par construction ou par
installation.

ARTICLE 18

Masses

Les masses prises en considération à l'article 17 doivent être reliées :

- soit à une prise de terre de résistance appropriée ;

- soit, en basse tension, au conducteur neutre, lui-même mis à la terre dans les conditions prévues à
l'article 45.

Deux masses simultanément accessibles à une personne doivent être reliées à un même conducteur de
protection.

Dans chaque bâtiment ou emplacement de travail extérieur, une liaison équipotentielle, dite "principale", doit
réunir au conducteur principal de protection les éléments conducteurs étrangers à l'installation électrique,
pénétrant dans ce bâtiment ou emplacement ou en sortant.
UTE C 11-001 - 32 -

CHAPITRE V

Prévention des brûlures, incendies et explosions d'origine électrique

ARTICLE 19

Généralités

§ 1er - La température atteinte par le matériel électrique en service normal ne doit pas compromettre son
isolation.

Toutes dispositions doivent être prises pour éviter que le matériel électrique, du fait de son élévation normale
de température, ne nuise aux objets qui sont dans son voisinage, et notamment à ceux sur lesquels il prend
appui, ou encore risque de provoquer des brûlures aux personnes.

§ 2 - Les conducteurs actifs doivent être protégés contre les effets d'une augmentation anormale du courant
provoquée par un court-circuit.

Cette protection est en général assurée à l'aide de coupe-circuit à fusibles ou de disjoncteurs.

§ 3 - Les appareils destinés à interrompre ou à établir des courants électriques doivent être capables de le
faire sans qu'il en résulte d'effets nuisibles tels que projection de matières incandescentes ou formation d'arcs
durables.

Les appareils ou dispositifs employés à la protection des installations contre les courts-circuits doivent être
capables de couper, sans projection de matières en fusion ou formation d'arcs durables, un courant au moins
égal à celui qui serait mis en jeu par un court-circuit franc aux points mêmes où ces appareils sont installés.

§ 3 - La liaison de deux réseaux haute tension normalement séparés doit parfois être réalisée au cours de
manoeuvres d'exploitation. Celles-ci étant peu fréquentes et de courte durée (quelques minutes), il est
admis, pendant ces manoeuvres, que l'intensité de court-circuit aux bornes des appareils de protection
puisse être supérieure au pouvoir de coupure nominal de ces appareils.

§ 4. - Les mesures prescrites par la norme NF C 17-300 d'août 1988 et son amendement NF C 17-300/A1 de
septembre 1995 doivent être prises pour tous les appareils électriques situés à l'intérieur des bâtiments ou à
moins de 8 mètres de ceux-ci, lorsqu'ils contiennent plus de 25 litres de diélectrique liquide inflammable de
classe 01 ou K1 ou plus de 50 litres de diélectrique de classe K2 ou K3 par cuve, bac, réservoir ou par
groupe de tels récipients communicant entre eux.

La norme NF C 27-300 d'août 1988 définit les classes de diélectriques liquides.

ARTICLE 20

Etablissements pyrotechniques

Le présent article est relatif au voisinage des établissements ou parties d'établissements où l'on fabrique,
charge, encartouche, conserve, conditionne, travaille, étudie, essaie ou détruit des matières ou des objets
explosibles destinés à être utilisés pour les effets de leur explosion ou à des fins pyrotechniques.
- 33 - UTE C 11-001

Aucune ligne électrique, en dehors du branchement qui dessert éventuellement les établissements, ne peut
être établie à l'intérieur de ceux-ci ni à une distance inférieure à celle définie ci-après, suivant la nature et le
domaine de tension de la ligne :

Domaines Lignes électriques Lignes électriques


de tension souterraines et aériennes nues
aériennes isolées
BT et HTA ......................... 10 mètres 20 mètres
HTB .................................. 20 mètres 100 mètres

Les distances se comptent horizontalement :

- en ce qui concerne les établissements soumis au décret n° 79-844 du 28 septembre 1979, à partir de la
limite de l'enceinte pyrotechnique;

- en ce qui concerne les dépôts, à partir du bâtiment ou de l'aplomb extérieur de la clôture qui entoure le
magasin.

Dans tous les cas, les conducteurs aériens doivent être établis de telle sorte qu'en cas de rupture, dans les
conditions les plus défavorables, ils ne puissent atteindre les limites définies ci-dessus.

Cet article ne vise pas les chambres de dispositifs de mines établies dans certains ouvrages d'art, mais qui
ne sont pas chargées en temps de paix. Tant qu'elles demeurent vides, en effet, ces chambres ne
constituent pas des magasins à poudre proprement dits et ne doivent donner lieu à aucune mesure spéciale
au voisinage des lignes d'énergie. Toutefois on devra signaler aux services compétents l'établissement de
ces dernières lorsqu'elles s'en approcheront plus près qu'il n'est indiqué dans cet article.

Les dépôts de substances explosibles sont considérés comme établissements pyrotechniques.

Les distances prescrites par le présent article sont fixées de manière à éviter les effets des lignes sur les
établissements pyrotechniques mais ne mettent pas les lignes à l'abri d'un accident survenant dans un tel
établissement.

ARTICLE 21

Dépôts de produits inflammables liquides ou gazeux de première classe

Les classes considérées sont définies par la loi n° 76-663 du 19 juillet 1976 modifiée relative aux
établissements classés pour la protection de l'environnement et au décret d'application n° 77-1133 du
21 septembre 1977 modifié. La première classe correspond aux établissements soumis à autorisation et la
deuxième classe à ceux qui ne sont soumis qu'à déclaration.
UTE C 11-001 - 34 -

Les dispositions du présent arrêté ne sont pas applicables aux dépôts de deuxième classe qui
comprennent notamment :

- Les stations distributrices d'essence et de gazole pour les véhicules ;

- Les petits stockages fixes ou mobiles.

§ 1er - Le surplomb des zones classées des dépôts de produits inflammables liquides ou gazeux de 1ère classe,
ainsi que des raffineries de pétrole brut et de ses dérivés ou résidus, par des lignes électriques aériennes,
assimilées à des feux nus, est interdit. Il sera tenu compte du balancement maximal possible des conducteurs
sous l'effet du vent.

Il est recommandé de ne pas surplomber l'intérieur des enceintes des dépôts et raffineries, même en
dehors des zones classées, sauf s'il s'agit des branchements d'alimentation de l'installation.

§ 2 - Les mesures prescrites à l'article 61 en ce qui concerne les lignes HTA et à l'article 72 en ce qui
concerne les lignes HTB doivent être prises en cas de surplomb ou de voisinage immédiat d'un de ces dépôts
ou raffineries.

§ 3 - Pour les supports implantés à l'intérieur des enceintes de ces installations ou à leur voisinage immédiat,
on doit s'assurer qu'en cas de contournement d'isolateurs par un arc, les courants de défaut à la terre
s'écoulent dans des conditions telles qu'il ne puisse en résulter aucun risque d'incendie ou d'explosion pour les
installations du dépôt ou de la raffinerie.

Il convient d'étudier, dans chaque cas particulier, les conditions d'écoulement des courants de défaut
susceptibles d'être injectés dans le sol par les pieds de supports implantés à l'intérieur d'un dépôt ou à son
voisinage immédiat.

A cet effet, on prendra en considération, pour chaque support intéressé, la valeur du courant maximal de
défaut injecté dans le sol, la nature du sol, la résistance et la constitution de la prise de terre du support, la
proximité et la nature des éléments conducteurs voisins appartenant au dépôt d'hydrocarbures, les
conditions de leur interconnexion et de leur mise à la terre.

L'intérêt de disposer d'un câble de garde sur les portées voisines pourra être étudié, tant au point de vue de
la réduction du courant injecté dans le sol par chaque support en cas de défaut à la terre qu'à celui de la
protection contre la foudre.

Enfin on examinera si, pour la réalisation des terres, il vaut mieux :

- soit chercher à séparer les terres des supports de celles des structures du dépôt (ce qui réduira les
courants susceptibles d'être drainés par ces structures, mais entraînera un gradient de potentiel plus
élevé dans le sol au voisinage du pied du support);

- soit interconnecter ces terres pour diminuer le gradient de potentiel et éviter l'amorçage éventuel d'arcs
aux points de passage des courants de circulation.
- 35 - UTE C 11-001

Si nécessaire, des précautions analogues peuvent être prises dans le cas de voisinage de stations
distributrices de carburant avec un support de ligne électrique aérienne à haute tension.

TITRE II

OUVRAGES DES RESAUX ELECTRIQUES ET OUVRAGES


D'ALIMENTATION DE LA TRACTION

CHAPITRE PREMIER

Généralités

ARTICLE 22

Champ d'application

Les prescriptions du titre II doivent être appliquées aux ouvrages de réseaux électriques et aux ouvrages
d'alimentation de la traction, à l'exception des lignes électriques aériennes d'alimentation de la traction qui ont
les mêmes supports que les fils de contact.

Les prescriptions du chapitre II doivent être appliquées aux ouvrages de toutes tensions; celles des
chapitres III, IV et V doivent l'être respectivement aux ouvrages des domaines de tension BT, HTA , HTB.

Dans chaque chapitre, les prescriptions des différentes sections doivent être appliquées soit à tous les
ouvrages (dispositions générales), soit aux lignes électriques aériennes, soit aux lignes électriques
souterraines, soit aux lignes électriques dans les bâtiments, soit aux postes. Les prescriptions des sections
lignes ne sont pas applicables dans les locaux d'accès réservé aux électriciens.

CHAPITRE II

Dispositions applicables aux ouvrages de toutes tensions

SECTION I

Lignes électriques aériennes

ARTICLE 23

Température maximale des conducteurs

La température maximale des conducteurs à prendre en compte pour les prescriptions de l'arrêté relatives aux
distances correspond à celle atteinte en service normal ou, pour les lignes HTB, en régime temporaire de
secours.

La charge admissible dans les lignes BT et HTA est généralement limitée, non par la température, mais par
les chutes de tension. Sauf indication contraire du dossier de la ligne, cette température est de 40 °C.

Pour les lignes HTB les régimes temporaires de secours ne sont utilisés qu'occasionnellement, pendant de
courtes durées, en cas de déclenchement ou d'indisponibilités d'autres lignes. Pour ces régimes dont la
probabilité d'occurrence est faible, la température maximale correspond à celle atteinte par les conducteurs
dans les conditions météorologiques défavorables (température, vent, ensoleillement, ...) les plus
fréquemment rencontrées dans la région. Cette température maximale est précisée dans le dossier déposé
du projet de construction de la ligne HTB.
ARTICLE 24

Distances au-dessus du sol

Le présent article ne traite pas des distances énumérées ci-après :


- distances au-dessus du sol dans les locaux d'accès réservé aux électriciens (postes), prescrites par
l'article 4 ;
- distances au-dessus des cours d'eau, plans d'eau et canaux de navigation, prescrites par l'article 30 ;
- distances au-dessus des voies de chemins de fer ou autres voies rigides pour véhicules guidés,
prescrites par l'article 31 ;
- distances au-dessus des falaises et terrains en très forte pente, prescrites par l'article 26.

§ 1er - La distance de base au-dessus du sol est, sauf indications contraires (art. 47, 49, §2, 59 et §5 du
présent article) :

b = 5 mètres pour les conducteurs isolés, en dehors des traversées ou surplombs de voies ouvertes à la
circulation publique dans leurs parties normalement utilisées pour la circulation et l'arrêt d'urgence des
véhicules; cette distance de base peut être abaissée à 4 mètres au-dessus des passages non publics entre
façades, si ces passages ne sont pas empruntés par des véhicules de hauteur supérieure ;

b = 6 mètres pour les conducteurs nus, ainsi que pour les conducteurs isolés dans les traversées ou
surplombs visés ci-dessus.

Il est nécessaire de prescrire au-dessus de tous les terrains, et en particulier au-dessus des terrains
agricoles qui peuvent être fréquentés par des engins de grand gabarit ou dans lesquels peut être pratiquée
l'irrigation par aspersion, un dégagement suffisant sous les lignes, fixé à 5 mètres pour les conducteurs
isolés et à 6 mètres pour les conducteurs nus.

b=5 b=6

Ces dernières distances de base de 5 mètres et de 6 mètres peuvent être réduites respectivement à
4,5 mètres et 5,5 mètres pour les lignes électriques BT et HTA dans la mesure où cette réduction est la
conséquence d'une irrégularité du terrain naturel présentant au droit de la ligne un caractère localisé (quelques
mètres carrés) faisant obstacle à la circulation des engins agricoles.

Ce dégagement n'est toutefois pas suffisant pour permettre sans précaution, au voisinage de la ligne,
certaines opérations telles que manipulation de tuyaux d'irrigation métalliques, déplacement d'engins
d'arrosage, chargement ou déchargement de véhicules, par exemple de camions-bennes, et encore moins
la manoeuvre d'engins de levage.
- 37 - UTE C 11-001

La présence de lignes aériennes, quelle que soit leur tension, n'empêche pas l'arrosage des cultures à
l'aide de jets canons ou d'arroseurs-canons, même si le jet touche les conducteurs, les seules précautions
à prendre étant les mêmes que celles recommandées lors des manipulations de tuyaux. Toutefois, dans le
cas d'utilisation d'appareil à gros diamètre d'ajutage près de lignes HTB, il convient, pour éviter tout risque
pour les personnes, de les placer, par rapport à l'aplomb de la ligne, à :

- 20 m si le diamètre d'ajutage est compris entre 26 et 33 mm, limites comprises;

- 25 m si ce diamètre est supérieur à 33 mm.

Compte tenu de la grande portée de ces appareils, les terrains sous ces lignes peuvent tout de même être
arrosés.

Lorsque certains vignobles sont régulièrement traités par hélicoptères et que la pente du terrain dépasse
20 pour cent, la distance de base au-dessus du sol doit être augmentée. Une hauteur minimale de 8 mètres
est en général suffisante.

b=8m

Il convient que soient effectuées chaque année, en temps opportun et par les moyens jugés les plus
efficaces, des campagnes d'information rappelant aux agriculteurs les dangers présentés par les lignes
électriques et portant à leur connaissance les précautions à prendre à cet égard. Les informations données
au cours de ces campagnes doivent être soigneusement mises à jour pour tenir compte de l'évolution
technique des procédés employés et des matériels utilisés pour les travaux agricoles.

A la traversée ou au surplomb des itinéraires routiers désignés pour être adaptés aux transports de grande
hauteur, la distance de base b au-dessus du sol ne doit pas être inférieure à la hauteur maximale h (en
mètres) du chargement admise pour l'itinéraire, augmentée de 1 mètre soit: b = h + 1.

Toutefois, un dégagement plus important (b = h + 1) doit être ménagé dans les divers cas prévus aux
troisième et quatrième alinéas du paragraphe 1er.

b≥8m
UTE C 11-001 - 38 -

Il doit en être de même pour les accès aux bâtiments industriels ou agricoles où sont effectivement utilisés des
engins de manutention mobiles de grande hauteur h (en mètres) et, exceptionnellement, au-dessus des
terrains agricoles en certains points obligatoires de passage spécialement prévus pour le franchissement par
du matériel de grande hauteur qui ne peut être replié lors de ce franchissement.

En outre, à proximité des silos effectivement desservis en vrac par des engins de manutention non installés à
demeure, et notamment ceux affectés dans les exploitations agricoles au stockage des produits agricoles ou
de produits nécessaires à l'agriculture, la distance de base au-dessus du sol ne doit pas être inférieure
à h + 5 mètres, h étant la hauteur de la partie supérieure de l'ouverture de remplissage de ces silos.

Le silo est inclus partiellement ou entièrement dans un volume de protection représenté par un cylindre
dont l'axe est la verticale passant par le centre de l'orifice de remplissage du silo et dont la hauteur est h +
5 mètres et le rayon h + 5 mètres avec un maximum de 15 mètres. Aucun conducteur de réseau électrique
autres que ceux isolés sur façade ne doit se trouver dans ce volume.

Si une zone de manoeuvre de matériel ou d'engin de manutention aux abords du silo est matérialisée
durablement, aucun conducteur de réseau électrique autres que ceux isolés sur façade ne se trouvera en
projection horizontale à moins de h + 5 mètres, avec un maximum de 15 mètres, des limites de la
matérialisation.

Ces distances ne sont toutefois pas imposées dans les directions où se situent, par rapport aux orifices de
remplissage ou de vidange, des obstacles permanents rendant impossible tout contact accidentel des
matériels avec les lignes électriques (clôtures, bâtiments, murs...).

La voie d'accès à la zone de manoeuvre doit être traitée comme une voie ouverte à la circulation. La
hauteur minimale du surplomb des voies d'accès par tout conducteur BT et HTA doit être de b = h + 1
mètre, h représentant la hauteur maximale du chargement. Voir §1, troisième et quatrième alinéa.
- 39 - UTE C 11-001

Les exceptions au présent paragraphe concernent :

- le surplomb des voies par des lignes BT en conducteurs isolés et des lignes HTA pour le passage sous
des ouvrages qui franchissent ou surplombent ces voies (art. 47 et 59) ;

- certaines lignes BT en conducteurs isolés au voisinage de maisons et autres bâtiments (art. 49 § 2) ;

- certains conducteurs isolés spécialement protégés (voir § 5).

Dans les zones où la couche de neige atteint habituellement des hauteurs supérieures à 3 mètres sans, pour
autant, rendre impossible la circulation des personnes et, notamment, des skieurs, la distance de base ne doit
pas être inférieure à 3 mètres au-dessus de la couche de neige que l'on trouve dans les conditions climatiques
habituelles de la zone considérée.

§ 2 - La distance de tension t est :

t1 pour les terrains autres que ci-dessous ;

t2 pour les terrains agricoles normalement accessibles aux engins de hauteur avoisinant ou dépassant 4
mètres, pour les traversées ou surplombs des itinéraires routiers désignés pour être adaptés aux transports de
grande hauteur, pour les accès aux bâtiments industriels ou agricoles et les points de passage de matériel de
grande hauteur ainsi que pour les terrains occupés ou utilisés de façons diverses, tels que campings, parcs
de stationnement et embarcadères non utilisés par les véhicules poids lourds, terrains des établissements
d'enseignement et des installations d'équipements sportifs;

t3 pour les traversées ou surplombs de voies ouvertes à la circulation publique dans leurs parties normalement
utilisées pour la circulation des véhicules.

Les terrains des installations d'équipements sportifs comprennent, notamment, les terrains d'éducation
physique et sportive et les terrains pour les jeux d'équipe et l'athlétisme. Des distances minimales plus
importantes peuvent être imposées selon le mode d'utilisation et la fréquentation des installations, en
application de l'article 99 (§ 3). L'usage des cerfs-volants, ballons captifs, modèles réduits aériens
commandés par fils est très dangereux à proximité de lignes électriques aériennes. Il y a lieu de tenir
compte de la présente de ces lignes pour les lancers et les tirs à distance (disque, javelot, marteau,
pigeons d'argile, etc.).
UTE C 11-001 - 40 -

§ 3 - La distance minimale D au-dessus du sol des lignes électriques aériennes haute tension ne doit pas être
inférieure à 8 mètres à la traversée ou au surplomb de voies ouvertes à la circulation publique dans leurs
parties normalement utilisées pour la circulation et l'arrêt d'urgence des véhicules; il en est de même pour les
lignes basse tension à la traversée ou au surplomb des autoroutes.

§ 4 - Les distances minimales prescrites au-dessus du sol doivent être respectées pour la position des
conducteurs correspondant à leur température maximale et à l'absence de vent.

§ 5 - Les conducteurs isolés peuvent être placés à une hauteur inférieure à celle prescrite, pourvu qu'ils soient
situés le long d'un support ou d'un bâtiment et protégés mécaniquement contre les chocs d'outils métalliques à
main dans leurs parties situées entre 0,5 mètre au-dessous du sol et 2 mètres au-dessus.

Il s'agit, notamment, des passages des lignes électriques d'aérien en souterrain.

ARTICLE 25

Voisinage des bâtiments

§ 1er - Les prescriptions du présent article doivent être appliquées au voisinage de tous les bâtiments, à
l'exclusion de ceux qui constituent des locaux d'accès réservé aux électriciens.

Sont assimilées à des bâtiments toutes constructions au sol dépassant 3 mètres de hauteur normalement
accessibles à des personnes, ou toutes parties saillantes de bâtiments normalement accessibles à des
personnes.

Sont exclues également les parties de bâtiments constituant des locaux d'accès réservé aux électriciens:
les distances minimales doivent alors être respectées par rapport aux autres parties de ces bâtiments.

Sont assimilables à des bâtiments les passerelles, balcons, terrasses..., et, dans les installations
d'équipements sportifs, les portiques d'agrès, les installations de saut à la perche, les plongeoirs, etc.

Les distances aux autres constructions et parties saillantes des bâtiments sont fixées à l'article 26.

§ 2 - La distance de base est, sauf indication contraire (§ 4 du présent article, art. 49, § 1er et § 2) :

b = 0 pour les conducteurs isolés ;

b = 3 mètres pour les conducteurs nus.

La distance de tension est :

t3 pour la position des conducteurs correspondant à la température maximale et à l'absence de vent ;


- 41 - UTE C 11-001

t2 pour toutes les positions des conducteurs correspondant à des pressions de vent inférieures ou égales à
240 pascals, et à une température des conducteurs de 15 °C.

Les exceptions concernent :

- d'une part la basse tension :


- s'il s'agit de conducteurs nus, des distances minimales plus faibles sont à respecter (art. 49, § 1er) ;
- s'il s'agit de conducteurs isolés, des distances minimales sont à respecter par rapport aux fenêtres et
aux parties métalliques extérieures des bâtiments (art. 49, § 2) ;

- d'autre part, l'entrée dans les bâtiments (§ 3).

Pour des portées de lignes électriques supérieures à 400 mètres, une vérification supplémentaire est à faire
avec la distance de base :

b = 0 pour les conducteurs isolés ,

b = 1 mètre pour les conducteurs nus,

et la distance de tension t1 pour les positions de conducteurs correspondant à toutes les pressions de vent
inférieures ou égales aux valeurs indiquées dans le tableau ci-après et pour une température des conducteurs
de 15 °C.

ZONES Zone Zone


à vent normal à vent fort
Zones urbanisées 480 Pa 640 Pa
Zones non urbanisées 800 Pa 1 080 Pa

Les zones de vent sont celles définies à l'article 13.

La vérification supplémentaire correspond au cas de vents très forts. La présence de personnes sur la
façade des maisons est alors très improbable. Pour des portées inférieures à 400 mètres, la vérification
correspondant au vent de 240 pascals est plus sévère.

§ 3 - Dans les zones d'activité économique, les lignes HTA en conducteurs nus doivent être balisées.

Il est vivement recommandé d'éviter d'implanter des lignes électriques aériennes HTA en conducteurs nus
dans les zones d'activité économique; ces zones sont généralement désignées par les lettres UE ou UI
dans les plans d'occupation des sols. Si de telles lignes sont néanmoins construites, elles doivent être
balisées; ce balisage n'a pas besoin d'être lumineux. Il est recommandé de baliser aussi les lignes existant
déjà dans ces zones, notamment aux traversées de voies.

§ 4 - A l'entrée des lignes dans les bâtiments, les prescriptions de distance peuvent être impossibles à
respecter. La mise hors de portée prescrite par l'article 11 doit alors être réalisée par interposition d'obstacles
efficaces ou par isolation, en application des articles 15 ou 16.

Il en est de même pour les lignes électriques aériennes passant sous un ouvrage d'art accessible aux
personnes.

Une ligne électrique aérienne passant, par exemple, sous un pont dont le tablier est accessible aux piétons
peut être dangereuse pour des personnes se penchant au-dessus du parapet. Si cette ligne n'est pas
isolée, il convient de la mettre hors de portée par un obstacle efficace, grille ou écran. Un auvent grillagé
débordant de 1,50 mètre au-delà du garde-corps et de part et d'autre des parties sous tension peut, par
exemple, être placé devant le parapet. Sur cet auvent, il est recommandé de placer une pancarte
avertissant du danger électrique.
UTE C 11-001 - 42 -

ARTICLE 26

Distance aux arbres et obstacles divers

§ 1er - Les prescriptions du présent article sont applicables aux voisinages :

Des arbres, sauf s'il s'agit de conducteurs isolés BT ou de câbles aériens HTA ;

Des constructions au sol non normalement accessibles à des personnes et des parties saillantes des
bâtiments non normalement accessibles à des personnes lorsque ces diverses installations atteignent un
niveau de plus de 3 mètres au-dessus du sol ;

Des terrains en très forte pente ou des falaises non normalement accessibles à des personnes.

Comme constructions au sol non normalement accessibles à des personnes peuvent être cités les
candélabres d'éclairage public, les mâts, les portiques et feux de signalisation, les antennes, les
houblonnières, etc., et, dans les installations d'équipement sportif, les poteaux, mâts, etc.

Comme parties saillantes des bâtiments non normalement accessibles à des personnes peuvent être cités
les antennes, paratonnerres, mâts, appareils d'éclairage extérieurs, portiques, enseignes, etc.

En ce qui concerne les arbres, il y a lieu d'effectuer des élagages, voire des abattages, de manière
appropriée, de façon à respecter, pendant tout l'intervalle de temps entre deux élagages, les distances
minimales prescrites par le présent article. C'est ce qui conduit à prévoir, dans les normes de construction
de lignes, NF C 11-201 par exemple, des largeurs de couloirs plus importantes que celles prescrites par
l'arrêté.

Il est rappelé que le dernier alinéa de l'article 12 du titre 1er prescrit qu'il faut prendre en compte les risques
éventuels d'usure ou de détérioration de l'isolement des conducteurs par suite de frottement ou de contact
et s'en prémunir, s'il y a lieu, par exemple par une distance suffisante ou par un revêtement mécanique
approprié.

§ 2 - La distance de base est :

b = 1 mètre pour les conducteurs nus;

b = 0 mètre pour les conducteurs isolés.

La distance de tension est t3 pour le surplomb et t1 pour le voisinage latéral.

Pratiquement, ces distances minimales définissent, dans un plan vertical perpendiculaire à la ligne, une
zone de ce plan autour du conducteur, limitée en partie basse par une droite horizontale située à une
distance du conducteur égale à la distance minimale de surplomb et par deux droites verticales situées de
part et d'autre du conducteur et à une distance de celui-ci égale à la distance minimale latérale.

§ 3 - Les distances minimales prescrites par les paragraphes 1er et 2 du présent article doivent être
respectées pour les positions des conducteurs électriques correspondant :

En cas de surplomb, à leur température maximale et à l'absence de vent ;

En cas de voisinage latéral, à une température de ces conducteurs de 15 °C et à toutes les pressions de vent
inférieures ou égales à 240 Pa dans les zones à vent normal et à 360 Pa dans les zones à vent fort. Les zones
de vent sont celles définies à l'article 13.

Dans les zones forestières particulièrement exposées aux risques d'incendie (art. 36), les pressions de
vent à prendre en compte pour le voisinage des arbres sont portées à 360 Pa dans les zones à vent normal
et à 480 Pa dans les zones à vent fort.
- 43 - UTE C 11-001

§ 4 - La distance totale minimale D ne doit pas être inférieure à 2 mètres pour la position des conducteurs
correspondant à leur température maximale et à l'absence de vent, lorsqu'il s'agit de lignes en conducteurs nus
haute tension.

§ 5 - Des visites périodiques des lignes aériennes en conducteurs nus doivent être effectuées afin d'en
déceler les déficiences éventuelles et de déterminer les élagages et abattages nécessaires, notamment ceux
d'arbres morts ou en voie de dépérissement susceptibles de tomber sur les ouvrages.

Les dates et les résultats de ces visites doivent être mentionnés sur un registre ou regroupés dans un dossier
tenu à la disposition du service du contrôle.

Les travaux dont ces visites ont fait apparaître la nécessité doivent être effectués dans les meilleurs délais.

Pour éviter les élagages trop fréquents, il est nécessaire que les distances aux arbres soient supérieures
aux distances prescrites au présent article. Une visite doit être faite avant la date prévue pour l'élagage
suivant, afin de vérifier si les distances aux arbres ne risquent pas de devenir inférieures aux distances
minimales à respecter. La fréquence des visites prescrites au paragraphe 5 doit tenir compte des résultats
des visites précédentes.

ARTICLE 27

(supprimé)

ARTICLE 28

Haubanage des supports

En cas de haubanage de poteaux ou de potelets supportant des conducteurs nus, le hauban ne doit pas
surplomber les conducteurs. En outre, un dispositif d'isolement tenant la tension de service de la ligne doit être
interposé dans le hauban à une distance suffisante de l'attache pour empêcher la mise sous tension de la
partie inférieure du hauban, dans le cas où il oscillerait après s'être rompu.

Toutefois, si le potelet et le hauban ne sont pas accessibles au public, le hauban pourra surplomber un ou
plusieurs conducteurs nus, sous réserve qu'un ou plusieurs dispositifs isolants tenant la tension de service de
la ligne soient intercalés dans le hauban, afin d'empêcher, en cas de rupture de ce dernier :

D'une part, la mise sous tension du potelet ;

D'autre part, la mise sous tension de la partie inférieure du hauban.

L'obligation d'intercaler un isolateur ne concerne pas les tirants rigides et les haubans qui font partie intégrante
des supports (c'est-à-dire dont les deux extrémités sont fixées sur les supports eux-mêmes), ni les tirants
rigides et les haubans extérieurs (c'est-à-dire dont les ancrages sont éloignés du pied des supports) lorsque
ces tirants ou haubans sont reliés à la terre à leurs deux extrémités.
UTE C 11-001 - 44 -

ARTICLE 29

Voisinage des voies de communication, des téléphériques et des téléskis

§ 1er - L'expression "voies de communication" englobe, pour l'application du présent article, les autoroutes, les
routes nationales, les routes départementales, les voies communales de 6 mètres de largeur de chaussée au
moins, les voies navigables, les voies de circulation établies sur les dépendances d'un domaine public fluvial
ou maritime, les chemins de fer et autres voies rigides pour véhicules guidés. Sont toutefois exclues les voies
déclassées ou en instance de déclassement ainsi que les voies ferrées de quais, les embranchements
industriels ou autres voies analogues.

Les prescriptions du présent article ne sont pas applicables aux traversées de ces voies par des lignes
aériennes passant au-dessous d'un ouvrage d'art qui porte ces voies. Elles ne sont pas non plus applicables
aux traversées par des lignes aériennes implantées sur un passage qui franchit ces voies ou sur le sol
surmontant un souterrain, à condition que la distance, en projection horizontale, entre un conducteur
quelconque de la ligne et le tympan ou la tête de l'ouvrage le plus rapproché soit supérieure à la hauteur des
supports.

Pour la traversée des voies de communication par des lignes aériennes BT ou HTA , il est recommandé
d'utiliser les ouvrages d'art existants.

§ 2 - Le surplomb longitudinal des voies de communication dans une partie normalement utilisée pour la
circulation des véhicules et la traversée de ces voies sous un angle inférieur à 7° sont interdits, sauf dans les
cas suivants :

- traversées et surplombs de voies routières dans les sections où le tracé en plan présente des rayons de
moins de 100 mètres ou bien lorsque la présence de constructions ou d'accidents de terrain en bordure de
l'emprise rend difficile l'implantation des supports ;

- traversées par des lignes HTB, sous réserve que l'angle de traversée soit supérieur ou égal à 5° ;

- surplomb longitudinal de voies routières à l'intérieur des agglomérations par des lignes BT ;

- surplomb de chemins de fer.

Il y a traversée d'une voie de communication par une ligne électrique aérienne lorsque, en projection sur un
plan horizontal, tous les conducteurs de la ligne passent directement d'un bord de la bande de circulation de
la voie au bord opposé. La bande de circulation est la partie de la voie normalement utilisée pour la
circulation des véhicules.

L'angle de traversée est l'angle entre la projection de l'axe de la ligne électrique sur la voie et l'axe de la
bande de circulation.

Il y a surplomb longitudinal d'une voie de communication dans les autres cas de passage des conducteurs
au-dessus de la bande de circulation; un des conducteurs au moins de la ligne électrique coupe alors, en
projection sur un plan horizontal, une deuxième fois le même bord de la bande de circulation sans avoir
atteint le bord opposé.
- 45 - UTE C 11-001

Les voies de communication et les lignes électriques doivent parfois être regroupées sur de grandes
longueurs, par exemple dans les zones industrielles ou suburbaines et, exceptionnellement, dans la
traversée de sites à protéger (forêts, paysages, monuments historiques, etc.). La conciliation des divers
intérêts en cause peut alors conduire à placer la ligne en bordure immédiate ou même, exceptionnellement,
sur le terre-plein central d'une voie routière. Bien entendu, il faut alors demander les dérogations
indispensables au présent arrêté en application de l'article 99 (§ 2).

§ 3 - Aux traversées d'autoroutes, de voies ferrées établies sur plate-forme indépendante ou d'autres voies
rigides pour véhicules guidés et au croisement par-dessus des téléphériques à voyageurs et des téléskis, le
franchissement de la traversée doit se faire en une seule portée ;

Si cette condition oblige à une portée excessive, une dérogation peut être demandée en application de
l'article 99 (§ 2).

§ 4 - En dehors des agglomérations, le long des routes nationales et des routes départementales importantes,
les supports doivent être implantés au-delà des fossés, parapets ou glissières de sécurité, s'il en existe et, à
défaut, à la limite de l'emprise de la route ou au-delà.

La notion d'agglomération est celle définie par le code de la route.

Sont à considérer comme routes départementales importantes, celles classées en première catégorie par
le ministre de l'intérieur pour le recensement des besoins en matière de transport et les sections de routes
où le service de voirie a fait connaître que le trafic journalier moyen est supérieur à 2 000 véhicules par
jour.

Lorsqu'un élargissement a fait l'objet d'un projet approuvé par l'autorité responsable, les conditions ci-contre
doivent être remplies pour le profil en travers projeté.

Les implantations adoptées doivent, dans le cadre des possibilités offertes par les conditions locales,
satisfaire au mieux les différentes exigences et notamment celles de la voirie, de la sécurité routière et de
l'exploitation agricole des terrains riverains, étant souligné que, pour les routes nationales, il est très
vivement recommandé que, sauf contrainte particulière, les supports soient implantés hors de l'emprise de
la route. Il est enfin rappelé que le décret n° 56-1425 du 27 décembre 1956 du ministère chargé des routes
interdit d'implanter des supports de lignes électriques aériennes dans l'emprise des autoroutes.
UTE C 11-001 - 46 -

ARTICLE 30

Voisinage des cours d'eau, plans d'eau et canaux de navigation

§ 1er - A la traversée et au surplomb d'une voie ou plan d'eau navigable ou flottable ou d'une dépendance
navigable de cette voie ou plan d'eau, la distance de base b (art. 12) au-dessus des plus hautes eaux
navigables ou flottables est égale à :

1° La hauteur maximale des mâts au-dessus du plan de flottaison à vide autorisée par le règlement de police,
majorée de 1 mètre;

2° Neuf mètres pour les sections de ces voies ou pour ceux de ces plans d'eau où la navigation à voile est
prévue par le règlement de police sans qu'une hauteur maximale des mâts ne soit prescrite;

3° Huit mètres dans tous les autres cas, et notamment s'il n'y a pas de règlement de police.

Dans tous les cas, la distance de tension à prendre est t2.

Sur les embouchures des cours d'eau fréquentés par les bâtiments de mer, la même règle est applicable;
en outre des conditions particulières peuvent être imposées dans l'intérêt de la navigation et de la sécurité.
Le cas échéant, la présence de lignes électriques de hauteur insuffisante doit être signalée par des
panneaux de limitation de hauteur.

L'expérience ayant montré qu'un petit nombre d'accidents avait eu lieu par suite du contact de lignes
électriques avec des mâts de voiliers pratiquant la navigation de plaisance sur des voies ou plans d'eau
intérieurs, des mesures proportionnées à l'importance du risque à éviter, doivent être prises.
- 47 - UTE C 11-001

Les voies et plans d'eau ne présentant pas une surface navigable mesurant au moins 200 mètres sur
50 mètres seront généralement considérés comme trop exigus pour faire l'objet d'un règlement de police y
prévoyant cette navigation à voile. Les voies et plans d'eau présentant une surface navigable comprise
entre 200 x 50 mètres et 400 x 100 mètres pourront, souvent, faire l'objet d'un règlement de police y
prévoyant cette navigation à voile pour des bateaux de 8 mètres de tirant d'air maximal et la distance de
base b sera égale à ce tirant d'air majoré de 1 mètre, soit 9 mètres.

Les voies et plans d'eau présentant une surface navigable supérieure à 400 x 100 mètres pourront, souvent,
faire l'objet d'un règlement de police y prévoyant cette navigation à voile pour des bateaux dont le tirant d'air
pourra être limité à 8 mètres ou pourra, parfois, être supérieur à 8 mètres; la distance de base b sera égale
au tirant d'air maximal autorisé majoré de 1 mètre.

Toute voie d'eau ou tout plan ramifié à une voie d'eau ou à un plan d'eau faisant l'objet d'un règlement de
police y prévoyant la navigation à voile sera soumis aux même règles jusqu'au premier obstacle fixe à la
navigation à voile.

Certains canaux ou chenaux, bien que de largeur inférieure à 50 mètres, peuvent être utilisés par des
voiliers sans que leur mât doive être rabattu ; ils peuvent alors être considérés comme susceptibles d'être
réglementés pour la navigation à voile.

Lorsqu'il existe, sur des voies et plans d'eau, des lignes électriques à une hauteur inférieure à celle
prescrite, des panneaux de signalisation "Hauteur libre limitée" ou "Fin de navigation" doivent être implantés
de façon très visible sur chaque rive et, si nécessaire, de part et d'autre de ces lignes électriques.

§ 2 - Lorsque la navigation à voile est prévue dans un règlement de police, les prescriptions du paragraphe
précédent s'appliquent également :
1° Aux cours d'eau et plans d'eau domaniaux radiés de la nomenclature des voies navigables ou flottables ;

2° Aux cours d'eau et plans d'eau qui ne sont pas domaniaux.

Pour les cours d'eau et plans d'eau domaniaux radiés de la nomenclature des voies navigables ou flottables
et pour les cours d'eau et plans d'eau qui ne sont pas domaniaux, le plan de référence sera :

Celui des plus hautes eaux, dans le cas de plans d'eaux calmes tels qu'étangs et sablières ;

Celui des plus hautes eaux pour lesquelles la navigation à voile est encore praticable, dans le cas de cours
d'eau.

§ 3 - Les lignes électriques ne doivent pas être implantées dans les zones spécialement aménagées pour la
mise à l'eau des voiliers, ni dans les emplacements qui, par leurs dispositions naturelles, se prêtent
particulièrement bien à une telle opération.

S'il n'est pas possible d'éviter une telle implantation, la hauteur minimale des conducteurs au-dessus du sol de
ces zones devra être celle résultant du paragraphe 1er ci-dessus, majorée de 1 mètre.

§ 4 - A la traversée et au surplomb des cours d'eau et plans d'eau autres que ceux définis aux paragraphes
1er et 2 ci-dessus, deux cas sont à considérer pour la distance de base :
6 mètres au-dessus de l'étiage ;
3 mètres au-dessus des plus hautes eaux.
La distance de tension est t1.
UTE C 11-001 - 48 -

§ 5 - A la traversée et au surplomb d'un cours d'eau ou d'un plan d'eau domanial et à la traversée d'un cours
d'eau ou d'un plan d'eau qui n'est pas domanial mais dont les berges sont grevées d'une servitude de passage,
la hauteur des conducteurs au-dessus de ces berges ne peut être inférieure à celle prescrite pour les
traversées de voies ouvertes à la circulation publique dans leurs parties normalement utilisées pour la
circulation des véhicules.

Cette distance est définie à l'article 24.

En cas de servitude sur berges, l'implantation des supports et des conducteurs devra respecter, en outre,
les conditions imposées par le décret n° 59-96 du 7 janvier 1959.

§ 6 - Lorsque les conducteurs traversant un cours d'eau ou un plan d'eau sont situés à une distance
horizontale d inférieure à 10 mètres par rapport aux limites de l'ouvrage d'art formant passage par-dessus, la
distance de base pourra être réduite à celle résultant de la règle ci-après .

Distance de base au-dessus de l'intrados d de l'ouvrage :

b = d/2 avec minimum de 1 mètre.

Si les conducteurs prennent appui sur l'ouvrage d'art, la saillie des supports sur le parement des têtes doit être
déterminée dans chaque cas particulier en tenant compte des caractéristiques du matériel fluvial et des
nécessités de l'exploitation de la voie navigable.

§ 7 - Les distances minimales prescrites aux paragraphes 1, 2, 3, 4 et 6 du présent article doivent être
respectées pour la position des conducteurs correspondant à leur température maximale et à l'absence de
vent.
- 49 - UTE C 11-001

ARTICLE 31

Voisinage de chemins de fer et autres voies rigides pour véhicules guidés

Des prescriptions relatives aux voies de chemin de fer et autres voies rigides pour véhicules guidés figurent
à l'article 29 en tant qu'elles sont communes à d'autres voies de communication ou à d'autres installations
de transport.

§ 1er - La distance de base b par rapport au gabarit cinématique du matériel et, en outre, dans le cas de
véhicules suspendus, par rapport à la poutre supportant la voie est de 2,7 mètres.

La distance de tension est t2.

Le gabarit cinématique définit l'encombrement qu'un véhicule en mouvement ne doit pas dépasser, en
tenant compte des jeux, des déplacements latéraux sous l'effet du dévers et de la force centrifuge non
compensée, des inclinaisons autour de l'axe de suspension, etc.

Pour les chemins de fer à voies normales, le plan horizontal limitant le gabarit se trouve à 4,31 mètres au-
dessus du plan de roulement; la position des plans verticaux limitant le gabarit cinématique du matériel
dépend des caractéristiques de la voie (rayon de courbure, dévers, sur-écartement en courbe) et de la
vitesse maximale (inclinaison due à la force centrifuge non compensée). A titre indicatif, dans les cas les
plus courants, les plans verticaux extrêmes sont situés à une distance variant de 1,70 mètre à 2 mètres de
l'axe de la voie.

Pour toutes les voies surélevées sur lesquelles circulent des véhicules guidés, le plan horizontal inférieur
limitant le gabarit est le plan de la plate-forme.

Toutefois, certaines voies peuvent comporter une cabine de service circulant en dessous de la plate-forme;
dans ce cas, l'implantation des lignes électriques doit être établie en tenant compte de la circulation des
cabines.

§ 2 - Lorsque la voie est équipée d'une ligne de contact aérienne, la distance de base b par rapport aux
ouvrages de contact et à leurs supports est de 3 mètres.

La distance de tension est t2.

Les dispositions à prévoir pour le voisinage des lignes de contact aériennes doivent non seulement
permettre d'éviter tout risque de contact ou d'amorçage entre lignes, mais encore assurer la possibilité
d'exécuter dans des conditions de sécurité satisfaisantes les travaux d'entretien et de réparation, y compris
la pose des perches de mise au rail, sans qu'il soit nécessaire de mettre hors tension les lignes
électriques.
UTE C 11-001 - 50 -

En effet, les lignes de contact à suspension caténaire constituent des ensembles complexes soumis en
permanence aux effets des organes de prise de courant. Aussi, le maintien en bon état de ces lignes
demande-t-il des interventions régulières et fréquentes de personnel, non seulement au droit des supports,
mais encore en pleine portée.

De plus, il doit être remédié, dans le plus bref délai, aux déréglages et aux avaries qui peuvent se produire.

§ 3 - Les distances minimales prescrites aux paragraphes 1er et 2 du présent article doivent être respectées
pour les positions des conducteurs correspondant :

En cas de traversée ou de surplomb, à leur température maximale et à l'absence de vent ;

En cas de voisinage latéral, à une température de ces conducteurs de 15 °C et à toutes les pressions de vent
inférieures ou égales à 240 Pa dans les zones à vent normal, et à 360 Pa dans les zones à vent fort.

Les zones de vent sont celles définies à l'article 13.

Les ouvrages de contact sont considérés dans les deux cas comme fixes dans leur position à 15 °C, sans
vent.

§ 4 - Les ouvrages fixes annexes des chemins de fer ou des autres voies rigides pour véhicules guidés ainsi
que les portiques et ouvrages d'art supportant les voies surélevées sont à assimiler, pour l'application du
présent arrêté, à des bâtiments.

§ 5 - Toutes dispositions doivent être prises pour que les lignes électriques n'apportent pas de perturbations
aux installations de télécommunications ou de signalisation établies sur le domaine des chemins de fer ou des
autres voies rigides pour véhicules guidés.

Les lignes électriques à haute tension peuvent provoquer des perturbations dans le fonctionnement des
installations de signalisation des chemins de fer, lorsqu'il s'agit de circuits de voies anciens.

Quand une ligne électrique et une voie ferrée électrifiée en courant alternatif monophasé sont voisines, les
installations de signalisation sont convenablement protégées et il n'y a pas lieu de saisir les services
intéressés des chemins de fer.

Par contre, lorsqu'il y a proximité entre une voie ferrée électrifiée en courant continu, ou non électrifiée, et
une ligne électrique, il est nécessaire de consulter l'exploitant du chemin de fer dans les cas ci-après :

- lignes HTB: dans tous les cas ;

- lignes HTA, lorsqu'elles s'approchent à moins de 2 000 mètres de la voie ferrée et :

1° Si le courant de défaut monophasé n'est pas limité à 300 A ;


- 51 - UTE C 11-001

2° S'il l'est, lorsque les longueurs de parallélisme (en km) sont supérieures à celles indiquées, en fonction
de la distance de la ligne à la voie ferrée et de la résistivité du sol, dans le tableau ci-après :

Longueur de parallélisme (km)

Résistivité Distance de la ligne électrique


(Ω/m) à la voie ferrée (m)
50 250 500 1 000 2 000
Elevée
(supérieure à 250) 0,4 0,7 1,3 2 4
Moyenne
(de 50 à 250) 0,5 1,0 2,3 5 14
Faible
(inférieure à 50) 0,6 1,5 5,5 19 40
La longueur de parallélisme est mesurée par projection sur la voie ferrée.

ARTICLE 32

Voisinage des téléphériques et téléskis

Des prescriptions relatives aux téléphériques et téléskis figurent aux articles 29 (§ 3 et 5), 61 et 72 en tant
qu'elles s'appliquent aussi à certaines voies de communication.

§ 1er - La distance de base à la surface délimitant les installations fixes d'un téléphérique ou d'un téléski et à
celle définie par le gabarit cinématique de ces engins et de leurs accessoires est :

b = 3 mètres.

La distance de tension est t2.

En général, les distances minimales prescrites doivent être respectées pour les positions des conducteurs
électriques correspondant :

Dans le cas de croisement supérieur, à leur température maximale et à l'absence de vent ;

Dans le cas de voisinage latéral, à une température des conducteurs de 15 °C et à toutes les pressions de
vent inférieures ou égales à 300 Pa ;

Dans les cas de croisement inférieur, à une température des conducteurs de - 10 °C et à l'absence de vent.

Le gabarit cinématique d'un téléphérique à voyageurs ou d'un téléski se détermine dans les conditions
climatiques (action du vent, surcharge de givre), en exploitation et/ou hors exploitation compte tenu des
phénomènes dynamiques dans les câbles et les véhicules ou agrès de remorquage, définies dans les
instructions techniques applicables à ces installations (actuellement instruction du 17 mai 1989 modifiée
concernant la construction et l’exploitation des téléphériques à voyageurs et l’instruction du 28 juin 1979
modifiée concernant la construction et l’exploitation des téléskis).

Il est précisé que le gabarit cinématique doit tenir compte :

- dans le cas d'un téléski, du retournement possible des suspentes à moins qu'un dispositif mécanique
n'empêche tout contact de suspentes retournées avec la ligne électrique (s'il s'agit de suspentes
télescopiques, celles-ci seront supposées n'être pas étirées) ;
UTE C 11-001 - 52 -

- dans le cas d'un téléphérique à voyageurs à système monocâble, du déraillement possible du câble sur un
des supports (cette condition, à l'exception de quelques cas rares, amène pratiquement à exclure le
surplomb de la ligne électrique par le téléphérique).

Pour les téléphériques autres que ceux à voyageurs, le gabarit cinématique est défini par analogie avec ces
conditions, mais toutefois l'action du vent à prendre en compte est limitée à 300 pascals (conditions
maximales de vent à prendre en compte pour les téléphériques à voyageurs en exploitation).

Les hypothèses climatiques relatives à la position des conducteurs de la ligne électrique ont été précisées.
Il est certain que, théoriquement, il faudrait tenir compte de toutes les positions possibles correspondant à
tous les vents envisageables, à toutes les températures des conducteurs envisageables et à toutes les
surcharges de givre envisageables. Pratiquement, cette prise en compte conduirait à des calculs d'une très
grande complexité alors que dans la très grande majorité des cas, il est facile de prouver que des
rapprochements excessifs ne sont pas à redouter.

Aussi, des calculs précis ne sont pas exigés dans les cas usuels.

Dans quelques cas rares, par exemple dans le cas de portées très dénivelées pour le téléphérique, un
balancement des conducteurs de la ligne électrique peut entraîner des rapprochements dangereux. Un
calcul précis est alors nécessaire. Il appartient au projeteur ainsi qu'aux services du contrôle d'apprécier
les quelques cas où doit être réalisé ce calcul précis et de déterminer les hypothèses climatiques à
considérer.

§ 2 - Lorsqu'une ligne électrique croise, par-dessus ou par-dessous, un téléphérique à voyageurs ou un


téléski, l'une des conditions suivantes doit être remplie :

Les conducteurs de la ligne sont isolés et l'isolement doit être conservé en cas de contact accidentel d'un de
ces conducteurs avec un ouvrage du téléphérique ou du téléski ;

Les protections de la ligne doivent être en mesure d'entraîner sa mise hors tension en un temps inférieur à
une seconde, en cas de contact entre la ligne électrique et un ouvrage quelconque du téléphérique ou du
téléski (contact pouvant provenir soit de la rupture d'un conducteur de ligne, soit de la rupture du câble du
téléphérique).

Pour les lignes BT, l'isolement des conducteurs est la seule solution admise.

Les mises à la terre prescrites par arrêté du ministère des transports pour la protection contre le feu et
l'électricité atmosphérique des téléphériques, téléskis ou tous autres engins utilisant les câbles porteurs ou
tracteurs et transportant des voyageurs doivent être réalisées de manière à pouvoir écouler les courants de
court-circuit dus à la ligne électrique, et de manière que le courant de défaut éventuel ne puisse entraîner des
gradients de potentiel au sol trop élevés. En particulier, l'équipotentialité des structures conductrices des
stations d'extrémité doit être réalisée.
- 53 - UTE C 11-001

Le câble de téléphérique ou de téléski, s'il est utilisé comme câble téléphonique, ne peut être mis à la terre. En
cas de croisement avec une ligne HT, il doit alors être protégé par un limiteur de surtension assurant sa mise
à la terre en cas d'amorçage ou de contact avec cette ligne. Ce dispositif doit être capable d'écouler le
courant de défaut éventuel et sa mise à la terre doit être telle qu'il ne puisse y avoir de gradients de potentiel
au sol trop élevés.

Pour des raisons électriques, il faut éviter le contact entre un conducteur électrique et toute partie d'un
téléphérique ou téléski. Bien que les ruptures de câbles de téléphériques ou de conducteurs de lignes
soient exceptionnelles, il faut limiter les conséquences électriques du contact pouvant être entraîné par ces
ruptures.

Dans le cas de croisement d'une ligne électrique avec un téléphérique à voyageurs, la réglementation
propre aux téléphériques suffit pratiquement à écarter tout danger d'ordre électrique, si le déclenchement
rapide de la ligne est assuré en cas d'amorçage. Cette réglementation propre est précisée dans l'arrêté du
17 mai 1989 cité au commentaire du paragraphe 1er.

La rapidité du déclenchement a essentiellement pour but d'éviter une détérioration importante d'un câble du
téléphérique et, par suite, sa rupture. Le temps indiqué concerne chacun des déclenchements pouvant
intervenir lors des cycles habituels de réenclenchements automatiques.

L'isolement des conducteurs de la ligne permet d'éviter les conséquences électriques d'un contact, à la
condition que l'isolement corresponde à la tension de service de la ligne, et à condition surtout que l'isolant
ne soit pas détérioré par frottement sur le câble du téléphérique ou du téléski. Cette condition imposera
pratiquement :

- soit que la ligne en conducteurs isolés croise le téléphérique en dessous de ce dernier (ce qui peut poser
un problème dans le cas de téléphérique à système monocâble, pour lequel il faut prendre en compte le
risque de déraillement du câble) ;

- soit qu'un ouvrage de protection au-dessus du téléphérique ou téléski empêche tout contact mécanique
avec une partie mobile et, par suite, empêche l'usure de l'isolant des conducteurs de la ligne.

Dans le cas où un câble du téléphérique est utilisé comme câble téléphonique et doit être maintenu isolé, il
faut qu'en cas d'amorçage avec une ligne électrique, des limiteurs de surtension assurent sa mise à la
terre. Pour un amorçage ou contact avec une ligne BT, la mise à la terre ne pourrait être réalisée qu'avec
des parafoudres basse tension; ces parafoudres basse tension ont parfois entraîné un mauvais
fonctionnement de la liaison téléphonique. Aussi, il a été jugé préférable d'interdire le croisement avec des
lignes BT en conducteurs nus, et d'exiger, lors de croisement avec des lignes de domaines de tension
supérieurs, l'installation de limiteurs de surtension amorçant pour des tensions de quelques milliers de
volts.

§ 3 - Lorsqu'une ligne électrique croise par-dessus un téléphérique à voyageurs ou un téléski, l'une des deux
conditions suivantes doit en outre être remplie :

1° Les conducteurs actifs de la ligne électrique ont une section supérieure ou égale à :

228 millimètres carrés, s'il s'agit de conducteurs homogènes en alliage d'aluminium ;

147 millimètres carrés, s'il s'agit de conducteurs aluminium-acier ou alliage d'aluminium-acier ;

75 millimètres carrés, s'il s'agit de conducteurs cuivre ou bronze.

Si la ligne électrique est HTA, la valeur susvisée de 228 millimètres carrés, relative aux conducteurs
homogènes en alliage d'aluminium, est remplacée par 147 millimètres carrés.
UTE C 11-001 - 54 -

2° Un ouvrage de protection permet d'éviter tout contact entre la ligne électrique, même en cas de rupture d'un
conducteur, et les ouvrages mobiles du téléphérique ou du téléski.

Pour éviter des avaries d'ordre mécanique, il faut empêcher le contact entre un conducteur électrique
rompu et les parties mobiles d'un téléphérique ou d'un téléski. Pour cela, on peut soit jouer sur les
dispositions constructives de la ligne, en particulier sur la section des conducteurs, pour la rendre
suffisamment solide, soit prévoir un ouvrage de protection du téléphérique ou du téléski.

Cet ouvrage de protection peut consister en un ouvrage totalement indépendant des ouvrages du
téléphérique ou du téléski, ou bien en un conducteur de garde situé à la partie supérieure de ces ouvrages.

§ 4 - Lorsqu'une ligne électrique HT en conducteurs nus croise par-dessus un téléski:

1° Les suspentes du téléski doivent comporter une partie isolante susceptible de tenir une tension de 6 kV ;

2° Les mises à la terre des différents ouvrages du téléski doivent être interconnectées.

§ 4 - Lorsqu'une ligne électrique surplombe un téléski, un amorçage provoquerait une montée du potentiel
des pièces métalliques du téléski, montée qui risque d'être dangereuse pour les skieurs remorqués.

La solidité accrue de la ligne ou la mise en place d'un ouvrage de protection (prescription du paragraphe 3)
réduit considérablement ce risque, mais ne l'annule pas.

Dans le cas d'un ouvrage de protection tel qu'un conducteur de garde au-dessus du téléski, il sera difficile
et coûteux de mettre ce conducteur à la terre par des terres à la fois de très faible résistance et isolées
des prises de terre des autres ouvrages du téléski. Il a été jugé préférable d'avoir de bonnes terres
interconnectées plutôt que de mauvaises terres indépendantes. Même si l'ouvrage de protection est séparé
des ouvrages du téléski, les distances entre supports du téléski ne sont jamais très grandes et
l'interconnexion des terres ne pose pas de très grands problèmes. L'amélioration de la qualité des terres
facilitera le fonctionnement des protections de la ligne électrique et réduira les montées en potentiel
éventuelles.

Néanmoins, même si ces montées en potentiel sont très rares, de courte durée et de faible valeur, il a été
jugé utile de donner un complément de protection aux skieurs remorqués, en prévoyant d'intercaler dans
les suspentes un élément isolant susceptible de tenir la tension que l'on pourrait rencontrer dans la très
grande majorité des cas les plus défavorables. Cette tension a été estimée à 6 kV. Cette valeur de tension
de 6 kV doit être conservée dans le temps, en tenant compte des conditions de fonctionnement du téléski.

§ 5 - Dans les cas où une ligne électrique HT croise un téléphérique autre qu'un téléphérique à voyageurs, les
parties métalliques des installations du téléphérique doivent être mises directement et en permanence à la
terre. Ces mises à la terre concernent en particulier chacun des supports du téléphérique encadrant la
traversée et chacune des stations d'extrémité.

Cependant, si un câble utilisé comme câble téléphonique doit être maintenu isolé, ce câble doit être protégé
par un limiteur de surtension assurant sa mise à la terre en cas de contact avec une ligne HT.

Ces prescriptions ont pour but d'éviter qu'un amorçage éventuel n'entraîne des élévations de potentiel
dangereuses pour le personnel faisant fonctionner le téléphérique. La mise à la terre permet également le
déclenchement rapide de la ligne électrique en cas d'amorçage éventuel.

ARTICLE 33

Voisinage de lignes aériennes de télécommunications

§ 1er - les prescriptions du présent article ne doivent être appliquées qu'aux voisinages de lignes électriques
aériennes et de lignes aériennes de télécommunications placées sur des supports indépendants.

L'emploi de supports communs aux lignes électriques BT et aux lignes de télécommunications est vivement
conseillé. La diminution du nombre de poteaux qui en résulte contribue à l'amélioration de la sécurité de la
circulation routière et à la protection des paysages.

Les prescriptions à respecter se trouvent à l'article 52.


- 55 - UTE C 11-001
§ 2 - Aux croisements, les lignes électriques aériennes BT en conducteurs nus et HT doivent être placées au-
dessus des lignes de télécommunications (sauf dans le cas prévu à l'article 51 § 2).

D'autres prescriptions relatives à ces croisements, qui concernent aussi d'autres installations, se trouvent
aux articles 61 et 72.

L'exception de l'article 51 § 2 vise le cas des branchements BT.

§ 3 - La distance de base par rapport aux lignes aériennes de télécommunications est, sauf indication
contraire (art. 51, § 1er et 2, et art. 63) :

b = 1 mètre pour les conducteurs, qu'ils soient nus ou isolés.

La distance de tension est t3 en cas de croisement et t2 en cas de voisinage latéral.

La distance minimale D ainsi définie ne doit pas être inférieure à 2 mètres pour les lignes HT en conducteurs
nus.

Une ligne aérienne de télécommunications isolée n'a pas une tenue diélectrique suffisante pour être
considérée comme telle vis-à-vis d'une ligne électrique en conducteurs nus, même BT.

Les exceptions à la règle générale donnée dans ce paragraphe concernent :

- certaines lignes électriques aériennes BT en conducteurs isolés posées sur les façades des bâtiments
(art. 51, § 1er) ;

- certaines autres lignes électriques aériennes BT raccordant des clients (art. 51, § 2) ;

- les lignes électriques aériennes HTA en conducteurs nus dans les agglomérations (art. 63).

§ 4 - Les distances minimales prescrites au paragraphe précédent doivent être respectées pour les positions
des conducteurs électriques correspondant :

En cas de croisement supérieur, à leur température maximale et à l'absence de vent ;

En cas de voisinage latéral, à une température de ces conducteurs de 15 °C et à toutes les pressions de vent
inférieures ou égale à 240 Pa dans les zones à vent normal et à 360 Pa dans les zones à vent fort.

Les zones de vent sont celles définies à l'article 13;

En cas exceptionnel de croisement inférieur, à une température de -10 °C de ces conducteurs et à l'absence
de vent.
UTE C 11-001 - 56 -
En cas de croisement, la ligne aérienne de télécommunications est considérée comme fixe, dans sa position à
15 °C sans vent. En cas de voisinage latéral, cette ligne est considérée dans les mêmes conditions de
température et de pression de vent que la ligne électrique.

En cas de voisinage latéral et par vent transversal, les lignes de télécommunications légères, comme le
sont les lignes individuelles d'abonnés, peuvent subir, dans le cas le plus défavorable, un déplacement
horizontal réduisant notablement la distance qui les sépare des lignes électriques en l'absence de vent.

Par croisement supérieur (ou inférieur), on entend, dans tout l'arrêté, que c'est la ligne électrique qui passe
au-dessus (ou au-dessous) de l'ouvrage qu'elle croise.

§ 5 - Les supports de la ligne électrique doivent être situés de façon à éviter le contact entre ceux-ci et les fils
ou câbles de la ligne de télécommunications.

Il s'agit d'empêcher l'usure ou la dégradation de l'isolation des conducteurs de la ligne de


télécommunications par frottement sur les supports de la ligne électrique. La distance nécessaire, fonction
de la longueur de la portée de la ligne de télécommunications, peut être obtenue par un choix judicieux de
l'implantation des supports; en cas d'impossibilité, on peut utiliser des écarteurs entre le support et la ligne
de télécommunications.

ARTICLE 33 BIS

Voisinage de câbles souterrains de télécommunications

Lorsqu'une ligne électrique aérienne est voisine d'un câble souterrain de télécommunications, les supports
doivent être situés à une distance permettant d'éviter le risque d'endommager le câble, soit lors de l'installation
ou de la dépose des supports, soit lors de l'écoulement des courants de défaut à la terre.

Les services concernés déterminent, d'un commun accord, la distance à respecter. Si l'encombrement du
sous-sol le permet, cette distance ne doit pas être inférieure à 0,50 mètre entre l'axe du support et
l'ouvrage de télécommunications et à 0,10 mètre entre le bord du massif de soutien éventuel du support et
l'ouvrage précité. Pour les ouvrages électriques HT, afin d'éviter d'endommager ou de perturber les câbles
de télécommunications lors de l'écoulement de courants de défaut, ces distances doivent être plus élevées
et déterminées selon les prescriptions des articles 56 ou 68.

L'établissement d'un câble souterrain de télécommunications au voisinage de supports électriques existant


doit respecter les mêmes règles.
ARTICLE 34

Voisinage de lignes électriques aériennes placées sur supports indépendants

§ 1er - Les prescriptions du présent article s'appliquent aux voisinages de lignes électriques aériennes en
conducteurs nus placés sur des supports indépendants, à l'exception des lignes aériennes parallèles du même
domaine de tension.

Il est admis, dans le cas de lignes aériennes parallèles du même domaine de tension, entre autres dans les
couloirs, que les prescriptions à appliquer dérivent essentiellement du souci d'assurer la sécurité au
moment de la construction et en exploitation et, bien entendu, en respectant les règles de l'art (art. 4).

Les prescriptions relatives aux conducteurs isolés résultent de l'application de l'article 4 (règles de l'art) et
de l'article 12 (dernier alinéa) (Risques d'usure ou de détérioration).

Il est rappelé que des conducteurs isolés voisinant des conducteurs nus de domaine de tension supérieur
ne peuvent pas être considérés comme isolés vis-à-vis de ces derniers. Les prescriptions relatives aux
conducteurs nus sont alors applicables.

§ 2 - La distance de base par rapport à une ligne électrique aérienne voisine est :

b = 1 + 2 d/a (0,5 √f-1) avec minimum de 1 mètre et, en mètres :

d, distance au support le plus proche ;

a, longueur de la portée ;

f, flèche de la portée pour la température maximale des conducteurs.

La distance de tension est t3 en cas de croisement et t2 en cas de voisinage latéral, la tension nominale à
retenir pour déterminer ces distances étant la plus grande des tensions nominales des deux lignes.

La distance totale D = b + t ne peut être inférieure à 2 mètres si l'une des lignes est en haute tension.

Il est tenu compte forfaitairement de la fluctuation possible des conducteurs de la ligne autour de leurs
positions théoriques par le terme 2 d/a (0,5 √f-1). Ce terme ne joue que si la flèche est supérieure à 4
mètres.

Compte tenu, en outre, de la prescription relative à la distance totale, les distances minimales D sont, sauf
de rares exceptions, de 1 mètre en BT et de 2 mètres en HTA.
UTE C 11-001 - 58 -

§ 3 - Les distances minimales prescrites au paragraphe précédent doivent être respectées, pour chacune des
lignes par rapport à l'autre, pour les positions des conducteurs électriques de la ligne considérée
correspondant :

En cas de croisement supérieur, à leur température maximale et à l'absence de vent ;

En cas de voisinage latéral, à une température de ces conducteurs de 15 °C et à toutes les pressions de vent
inférieures ou égales à 240 Pa dans les zones à vent normal et à 360 Pa dans les zones à vent fort. Les zones
de vent sont celles définies à l'article 13 ;

En cas de croisement inférieur, à une température de ces conducteurs de – 10 °C et à l'absence de vent.

Dans tous les cas, l'autre ligne est considérée comme fixe, dans sa position à 15 °C, sans vent.

La vérification pour chacune des deux lignes par rapport à l'autre n'est à faire que si cela est utile. Il est en
général nécessaire de faire cette double vérification lorsque les deux lignes sont du même domaine de
tension ou, en cas de croisement, si la ligne surplombante est de tension inférieure à l'autre.

§ 4 - Les conducteurs d'une ligne aérienne BT ne doivent pas surplomber les conducteurs nus d'une ligne
électrique aérienne HT, sauf si la ligne surplombante est construite en suivant les règles fixées pour le
domaine de tension de la ligne surplombée.

Ce surclassement correspond à l'application de l'article 99 (§ 1er).

ARTICLE 35

Lignes électriques aériennes de domaines de tension différents placées sur les mêmes supports

§ 1er - Lorsqu'une ligne HTA, en conducteurs nus ou isolés, est établie sur les mêmes supports qu'une ligne
HTB, ou bien si ces deux lignes ont un support commun, les distances à respecter entre les conducteurs de
ces deux lignes sont les mêmes que celles prévues à l'article 34 pour le cas de croisement.

§ 2 - Une ligne BT ne doit pas être établie sur les mêmes supports qu'une ligne HTB ou avoir un support
commun avec une telle ligne, à moins que des précautions spéciales ne soient prises pour éviter un amorçage
entre ces deux lignes.

Les distances à respecter entre les conducteurs de ces deux lignes sont alors les mêmes que celles prévues à
l'article 34 pour le cas de croisement.

Dans le cas exceptionnel où les lignes BT et HTB ont un support commun, ou bien sont établies sur les
mêmes supports, l'isolement des conducteurs BT par rapport au support doit être tel qu'il évite un
amorçage entre celui-ci et cette ligne lors d'un défaut à la masse du support se produisant sur la ligne HTB.

§ 3 - Dans le cas d'installation d'appareils de balisage lumineux sur des supports HTB, alimentés par une
source extérieure BT ou HTA, des dispositions doivent être prises pour se prémunir contre les risques
résultant d'un défaut à la terre sur la ligne HTB.

Ces précautions doivent assurer :

- la non-propagation de surtension sur le réseau BT ou HTA ;

- la protection du personnel affecté à l'entretien des équipements des dispositifs de balisage, par une
équipotentialité de la zone de travail.

§ 4 - Lorsqu'une ligne BT, en conducteurs nus ou isolés, et une ligne HTA, en conducteurs nus, sont installées
sur les mêmes supports ou bien ont un support commun, les conditions suivantes doivent être respectées :

Afin d'éviter une multiplication des supports, notamment dans les agglomérations et le long des routes, il
est souhaitable de placer sur les mêmes supports les lignes BT et HTA.
- 59 - UTE C 11-001

1° Les conducteurs BT sont placés à un niveau inférieur à celui des conducteurs HTA, la différence de niveau
devant être d'au moins 1 mètre sur les supports ;

2° Entre les deux lignes électriques est placé, sur chaque support, un dispositif avertisseur de nature à
rappeler le danger créé par l'a présence de la ligne HTA pour le personnel appelé à effectuer un travail sur la
ligne BT ;

Le dispositif avertisseur peut consister en un collier peint en rouge et placé autour du support à proximité
de la nappe des conducteurs BT, sans gêner l'ascension du support.

3° Les isolateurs de la ligne BT, si elle est en conducteurs nus, son isolation par rapport au support, si elle est
en conducteurs isolés, ont une tenue diélectrique d'au moins 6 000 V.

Le présent paragraphe n'est pas applicable aux postes sur poteau HTA-BT.

Les prescriptions applicables aux postes sur poteau HTA-BT se trouvent à l'article 62.
UTE C 11-001 - 60 -

§ 5 - Lorsqu'une ligne BT, en conducteurs nus ou isolés, et une ligne HTA, en conducteurs isolés, sont
établies sur les mêmes supports, ou bien ont un support commun, une au moins des trois conditions suivantes
doit être remplie :

1° Les isolateurs de la ligne BT, si elle est en conducteurs nus, son isolation par rapport au support, si elle est
en conducteurs isolés, ont une tenue diélectrique d'au moins 6 000 V ;

2° Le porteur des câbles aériens de la ligne HTA est isolé du support par un élément ayant une tenue
diélectrique d'au moins 6 000 V ;

3° Le support n'est pas considéré comme conducteur (bois, par exemple).

ARTICLE 36

Zones forestières particulièrement exposées aux risques d'incendie

§ 1er - Les prescriptions du présent article sont applicables aux traversées, par les lignes électriques
aériennes, des forêts situées dans des zones définies par les services du contrôle, après avis du comité
technique de l'électricité et adoption de cet avis par le ministre chargé de l'électricité, avec l'accord des autres
ministres intéressés.

Il s'agit de zones où un très fort vent sec accompagné d'une température élevée peut souffler à la suite
d'une longue période de sécheresse. Cette occurrence favorise la naissance et la propagation des
incendies de forêts. Les conséquences peuvent en être considérables. Les risques d'incendie d'origine
électrique sont cependant relativement très faibles. En vue de permettre de les supprimer pratiquement, les
mesures prescrites dans le présent article résultent des dispositions mises au point , au sein du comité,
depuis 1972.

Sont réputées forêts, pour l'application du présent article, toutes les zones vulnérables telles que massifs
forestiers proprement dits, peuplements jeunes, zones brûlées, maquis ou garrigues, en excluant notamment,
les zones urbanisées, cultivées ou pastorales, ainsi que les plantations d'arbres fruitiers (oliviers, cerisiers,
etc.).

Les zones d'application ont été définies dans les circulaires des 20 avril 1972 et 15 octobre 1973 du
ministre chargé de l'électricité. Elles n'intéressent actuellement que le pourtour méditerranéen.

§ 2 - Les lignes électriques aériennes basse tension sont établies en conducteurs isolés.

§ 3 - Pour l'application des prescriptions de l'article 26 relatives aux distances aux arbres, les pressions de
vent à considérer sont remplacées par les valeurs suivantes :

- Zones à vent normal: 360 Pa ;


- 61 - UTE C 11-001

- Zones à vent fort: 480 Pa.

Il est à noter que ces zones vulnérables se trouvent très souvent aussi dans des zones à vent fort.

§ 4 - Des visites périodiques des lignes aériennes en conducteurs nus doivent être effectuées afin d'en
déceler les déficiences éventuelles et de déterminer les élagages et abattages nécessaires, notamment ceux
d'arbres morts ou en voie de dépérissement susceptibles de tomber sur les ouvrages.

Pour éviter les élagages trop fréquents, il est nécessaire que les distances aux arbres soient supérieures
aux distances prescrites au paragraphe 3. Une visite doit être faite avant la date prévue pour l'élagage
suivant, afin de vérifier si les distances aux arbres ne risquent pas de devenir inférieures aux distances
minimales à respecter. La fréquence des visites prescrites au paragraphe 4 doit tenir compte des résultats
des visites précédentes.

Les dates et les résultats de ces visites doivent être mentionnés sur un registre ou regroupés dans un dossier
tenu à la disposition du service du contrôle.

Les travaux dont ces visites ont fait apparaître la nécessité doivent être effectués dans les meilleurs délais.

Il faut noter, au point de vue des risques d'incendie, l'importance des mesures relatives à la destruction ou
à l'évacuation des produits d'élagages et d'abattages d'arbres, précisées par la circulaire du 13 février 1973
du ministre chargé de l'électricité. Cette circulaire recommande, dans les départements où des arrêtés
préfectoraux ont été pris en application des articles 178 et suivants du code forestier, d'adopter une des
solutions suivantes :

- ou détruire immédiatement, sur place, les bois coupés (par exemple en les brûlant dans les périodes où
cela est autorisé) avec l'accord du propriétaire ;

- ou les déposer en dehors de la tranchée mais au voisinage de celle-ci, lorsque les bois coupés doivent
être laissés à leur propriétaire ;

- ou encore les enlever hors de la forêt, puis les mettre en dépôt, les vendre ou les détruire, après accord
du propriétaire.

SECTION II

Canalisations électriques souterraines

ARTICLE 37

Canalisations électriques enterrées

§ 1er - Les canalisations électriques enterrées doivent être protégées contre les avaries que pourraient leur
occasionner le tassement des terres, le contact des corps durs et le choc des outils métalliques à main.

La protection mécanique peut être constituée par une armure en acier solidaire du câble ou par toute autre
enveloppe ou recouvrement indépendant du câble.

La résistance des câbles armés, ou des protections mécaniques, à l'action des engins de terrassement ne
peut être exigée.

Lorsque les câbles n'ont pas d'armure mais peuvent par eux-mêmes supporter le tassement des terres et
le contact des corps durs, une protection mécanique complémentaire contre le choc des outils n'est
requise que s'ils ne comportent pas une gaine ou un écran métallique mis à la terre.
UTE C 11-001 - 62 -

En l'absence de règlement local, ou de contrainte imposée par d'autres ouvrages ou par la nature du sol, les
câbles doivent être placés :

- 0,65 m au minimum sous trottoir ou accotement ;

- 0,85 m au minimum sous chaussée et dans les autres cas.

Pour la HTB :

- 1,00 m au minimum.

Ces valeurs s'appliquent à compter de la partie supérieure du câble après pose.

En cas de contraintes particulières, la profondeur de pose des câbles électriques peut être diminuée sous
réserve d'une protection mécanique suffisante mettant le câble à l'abri :

- des compressions dues aux efforts de surface ;

- des chocs provoqués par les outils manuels les plus fréquents, pioches, fiches, etc.

Cette protection peut être réalisée notamment à l'aide de fourreaux en matière synthétique noyés dans le
béton, de fourreaux en ciment, de fourreaux d'acier, etc.

Pour les câbles électriques basse tension, une protection mécanique n'est pas requise si la couverture est
d'au moins 0,50 m.

Les câbles peuvent être immergés dans des marais, étangs, canaux de navigation, cours d'eau, chenaux ou
autres plans d'eau sous réserve qu'ils soient, en cas de besoin, protégés mécaniquement des risques
d'agression (cf. NF C 11-201, § 4.3.6.4 pour la BT et la HTA). Il n'est pas nécessaire de les ensouiller s'ils
ne risquent pas d'être endommagés mécaniquement.

§ 2 - Tout câble ou ensemble de câbles enterré doit être signalé par un dispositif avertisseur conforme aux
normes et placé, autant que possible, au moins à 0,20 mètre au-dessus de lui. Lorsque des câbles ou des
ensembles de câbles appartenant à des domaines de tension différents sont superposés, un dispositif
avertisseur doit être placé au-dessus de chacun d'eux.
- 63 - UTE C 11-001

Le dispositif avertisseur est destiné à signaler, en cas d'ouverture de fouilles, la proximité d'un câble, d'un
ensemble de câbles ou d'une canalisation et à indiquer son orientation et sa destination. Conformément à la
norme NF T 54-080, le dispositif avertisseur se présente sous la forme d'une bande ajourée ou façonnée ou
d'un grillage. Il est fabriqué en polyéthylène, en polypropylène ou tout autre matériau insensible aux micro-
organismes. Il doit satisfaire aux essais de la norme. La marque de qualité NF certifie la conformité aux
exigences de la norme.

Le dispositif avertisseur n'est pas exigé si le câble est placé dans un fourreau posé en sous-œuvre.

Pour les canalisations électriques, il doit être de couleur rouge. Les couleurs indiquées ci-après sont
réservées aux dispositifs avertisseurs des ouvrages enterrés ayant les destinations suivantes :
- bleu : eau sous pression ;
- jaune : gaz ;
- marron : eaux usées ;
- vert : télécommunications.

§ 3 - Pour éviter d'endommager les câbles ou canalisations voisins lors d'interventions, une distance minimale
de 0,20 mètre doit être respectée au croisement de deux canalisations électriques enterrées et au croisement
d'une canalisation électrique enterrée et d'un câble de télécommunications.

Ces dispositions visent à protéger mécaniquement les câbles ou canalisations lors d'intervention sur un
ouvrage voisin. Selon les indications des articles 56 et 68, des distances supérieures peuvent être
nécessaires pour protéger les câbles de télécommunications voisins des effets des couplages par induction
ou par conduction dans le sol.

Au voisinage, sans croisement, d'une canalisation électrique enterrée, doit être respectée une distance de :

- 0,50 mètre par rapport à un câble de télécommunications enterré directement dans le sol ;

- 0,20 mètre par rapport à un câble de télécommunications sous fourreau.

Ces dispositions n'interdisent pas d'utiliser des câbles comportant par construction à la fois des circuits
d'énergie électrique et des circuits de télécommunications.

Au voisinage, avec ou sans croisement, d'une canalisation électrique enterrée et d'une conduite d'eau,
d'hydrocarbure, de gaz, d'air comprimé ou de vapeur, une distance minimale de 0,20 mètre doit être
respectée.

Des précautions supplémentaires sont à prendre au voisinage de canalisations de vapeur d'eau ou d'eau
chaude afin d'éviter un échauffement préjudiciable à l'isolation des câbles électriques (cf NF C 11-201
§ 4.4.2.2).
UTE C 11-001 - 64 -

Ces distances peuvent être réduites à condition que les installations soient séparées par un dispositif donnant
une protection suffisante contre le choc des outils métalliques à main.

ARTICLE 38

Canalisations électriques souterraines placées dans un ouvrage

§ 1er - Les canalisations électriques souterraines ne peuvent être placées dans des bordures de trottoirs ou
des caniveaux de surface que si elles sont du domaine BT.

Les prescriptions correspondantes se trouvent à l'article 54 (canalisations électriques BT placées dans les
bordures de trottoirs ou des caniveaux).

§ 2 - Les canalisations électriques souterraines placées dans des caniveaux ou conduites non visitables
doivent être protégées par ces ouvrages contre les avaries que pourraient leur occasionner le tassement des
terres, le contact des corps durs et le choc des outils métalliques à main.

§ 3 - Lorsque des canalisations électriques souterraines sont placées dans des galeries techniques visitables
où se trouvent également des canalisations de gaz, les mesures nécessaires doivent être prises pour assurer
une ventilation régulière de ces ouvrages afin d'éviter une accumulation de gaz.

§ 4 - Lorsque des canalisations électriques sont placées dans des galeries techniques visitables, mais non
accessibles au public, les dispositions suivantes sont à respecter :
1° Les câbles électriques et ceux de télécommunications doivent être placés sur des supports distincts ;

Les câbles électriques et de télécommunications ne peuvent donc être placés sur les mêmes consoles,
dans le même chemin de câbles, dans un même faisceau, dans un même fourreau ou dans le même
compartiment d'un caniveau.

2° Les câbles électriques de domaines de tension différents doivent être soit placés sur des supports distincts,
soit séparés par une cloison de résistance mécanique appropriée ;

3° Les câbles ou ensembles de câbles électriques doivent être munis d'un repérage permettant de les identifier
sans ambiguïté ;

4° Une distance minimale de 0,40 mètre en parcours parallèle et de 0,20 mètre en croisement doit être
maintenue entre les câbles électriques et ceux de télécommunications, à moins qu'ils ne soient placés sous
fourreaux ou séparés par des tablettes ou cloisons résistant au choc des outils métalliques à main ;

5° Les accessoires des câbles électriques ne doivent pas engendrer d'effets mécaniques nuisibles à l'extérieur
en cas de défaut interne ;

Ceci peut être obtenu par la conception même de l'accessoire ou par l'adjonction d'une protection
mécanique adaptée à la nature de l'accessoire et à la puissance de court-circuit.

6° Les chemins de câbles métalliques, les conduites métalliques nues et les autres masses doivent être reliés à
un même conducteur de terre.

La mise à la terre peut être réalisée à partir d'un conducteur de cuivre nu, de section minimale 25
millimètres carrés, parcourant toute la galerie et convenablement mis à la terre aux deux extrémités et, le
cas échéant, aux prises de terre des immeubles traversés ou desservis. Les chemins de câbles
métalliques peuvent jouer le rôle de conducteur de terre à condition de présenter une continuité électrique
et une conductance équivalentes et que des éléments ne puissent être démontés que si des mesures
compensatrices sont prévues.

ARTICLE 39

Voisinage de prises de terre de paratonnerres

Lorsque les prises de terre de paratonnerres d'immeubles importants se trouvent, sous trottoir, voisines de
câbles électriques dont les gaines ne sont pas connectées, à l'intérieur des bâtiments, avec la descente du
paratonnerre, il convient de prendre, suivant les cas, l'une ou l'autre des précautions suivantes :

1° Interconnexion solide et durable entre la descente de paratonnerre et les gaines métalliques des câbles ;
UTE C 11-001 - 66 -

2° Distance minimale de 0,50 mètre entre le conducteur de prise de terre du paratonnerre et les câbles.

ARTICLE 40

Voisinage de chemins de fer et d'autres voies rigides pour véhicules guidés ou d'autoroutes

§ 1er - Les canalisations électriques souterraines traversant des chemins de fer et autres voies rigides pour
véhicules guidés dans le terrain qui supporte les voies doivent rester noyées dans le sol de part et d'autre et
jusqu'à 1,50 mètre au moins au-delà des canalisations électriques existant le long de ces voies ou du rail le
plus extérieur. Tout élément entrant dans la constitution de la canalisation électrique souterraine doit être à
1,20 mètre au moins en dessous de la surface de roulement du rail le plus bas. La canalisation doit être dans
un conduit ayant une résistance suffisante pour supporter la circulation. Il doit en être de même à la traversée
d'autoroutes, jusqu'à 1,50 mètre au moins au-delà des bandes de roulement et d'arrêts, la profondeur de 1,20
mètre étant comptée depuis la surface du revêtement.

Si le chemin de fer ou la voie rigide pour véhicules guidés est supporté par un ouvrage d'art, ces
dispositions ne s'appliquent pas au terrain supportant ce dernier.

§ 2 - Toutes dispositions doivent être prises pour que les câbles visés au paragraphe 1er puissent être
remplacés sans ouverture de tranchées sous les voies, ballasts et chaussées.
ARTICLE 41

Voisinage des artères du réseau interurbain de télécommunication

Il s’agit notamment des artères de transmission du réseau interurbain de France Télécom.

Lorsqu'une ligne électrique enterrée est établie au voisinage d'une artère du réseau interurbain de
télécommunication, des dispositions particulières doivent être prises afin que son fonctionnement ne risque
pratiquement pas d'être interrompu lors de travaux effectués sur la ligne électrique.

Les mesures suivantes paraissent propres à satisfaire à cette prescription :

1° Maintenir en parcours parallèle une distance minimale de 0,50 mètre en projection horizontale entre le
câble de télécommunications et les câbles électriques: cette distance peut être réduite à 0,40 mètre entre
l'un des câbles et les accessoires de l'autre, et de même entre leurs accessoires respectifs ;

2° Maintenir, aux points de croisement, une distance minimale de 0,40 mètre entre les câbles de
télécommunications et les câbles électriques ;

3° Si le croisement s'effectue au-dessous du câble de télécommunications, placer un treillage, ou tout autre


dispositif avertisseur, au-dessus du câble de télécommunications, afin de le garantir de toute avarie lors
des fouilles qui viendraient à être effectuées ultérieurement pour les travaux d'entretien de la ligne
électrique ;

4° Si le croisement s'effectue au-dessus du câble de télécommunications, placer les conducteurs d'énergie


à l'intérieur d'un tuyau en fonte ou de tout autre dispositif équivalent.

Toutefois, il risque de se présenter des cas où les mesures ci-dessus sont impraticables, notamment dans
les villes, en raison de l'encombrement sous les trottoirs. Les mesures de protection doivent alors faire
l'objet d'un examen attentif, adapté à chaque cas d'espèce, en accord avec la direction opérationnelle du
réseau national de France Télécom concernée.
UTE C 11-001 - 68 -

SECTION III

Canalisations électriques dans les bâtiments

ARTICLE 42

Généralités

Les canalisations électriques situées dans les bâtiments autres que ceux d'accès réservé aux électriciens
doivent être mises hors de portée par interposition d'obstacles efficaces ou par isolation, conformément aux
articles 15 ou 16. Elles doivent être protégées contre les risques mécaniques qu'elles peuvent encourir. Elles
doivent, notamment, être protégées contre le choc des outils métalliques à main dans toutes leurs parties à
moins de 2 mètres de hauteur au-dessus du sol.

Lorsqu'elles sont placées dans des gaines, celles-ci doivent être conçues, ou des dispositions doivent être
prises, de façon que les incendies ne puissent se propager par ces gaines.

En outre, les prescriptions de l'article 38, § 4, relatives aux câbles en galeries techniques, doivent être
appliquées dans chacun des bâtiments traversés ou desservis.

Le conducteur de terre, s'il y en a un, doit être relié à la liaison équipotentielle principale du bâtiment.

Cette protection mécanique peut être constituée par l'armure en acier du câble.

Lorsqu'il y a risque de percement intempestif des murs ou cloisons derrière lesquels se trouvent les
câbles, il est recommandé de signaler leur présence.

SECTION IV

Postes

ARTICLE 43

Mise hors de portée

§ 1er - La mise des conducteurs et pièces nus sous tension hors de portée du personnel doit être réalisée par
éloignement ou par interposition d'obstacles efficaces, dans les conditions prévues aux paragraphes suivants.

Il est rappelé que les postes sont des locaux ou emplacements réservés aux électriciens et que leur accès
doit donc être contrôlé.

§ 2 - La mise hors de portée par éloignement des conducteurs et pièces nus sous tension est réalisée par
application de l'article 12, en prenant une distance de base, au-dessus du sol ou du plancher, égale à
b = 2,30 mètres, et une distance de tension égale à t3.

Cette distance au-dessus du sol est également à respecter lorsque ces conducteurs ou pièces nus sous
tension surplombent une cellule et sont susceptibles de rester sous tension lorsque l'écran ou le grillage de
protection sont ouverts.

Les conducteurs ou pièces nus sous tension BT sont considérés comme hors de portée par éloignement s'ils
ne surplombent pas de passages de service, sous réserve, lorsqu'ils bordent un tel passage, de l'application
du paragraphe 4 du présent article.

Lorsque les conducteurs ou pièces nus sous tension BT surplombent un passage de service, leur mise
hors de portée par éloignement implique le respect du 1er alinéa de ce paragraphe.
- 69 - UTE C 11-001

§ 3 - La mise hors de portée par interposition d'obstacles efficaces doit être réalisée par application de l'article
15 et en respectant les conditions suivantes :

1° L'écran ou le grillage doit être fixé à demeure, c'est-à-dire ne pas être démontable sans l'aide d'un outil, ou
pouvoir être fermé à clef ;

2° Les écrans ou grillages verticaux doivent s'élever du niveau du sol ou du plancher jusqu'à 2 mètres au-
dessus de ce niveau, à moins qu'ils ne se raccordent à d'autres écrans ou grillages horizontaux ou à un
plafond ;

3° La distance entre les conducteurs ou pièces nus sous tension et les grillages ou écrans ne doit pas être
inférieure, en appliquant les règles de l'article 12, à une distance égale (en mètres) à 0,1 + t3 ;

4° Les écrans ou grillages horizontaux, s'ils ne se raccordent pas à un écran ou grillage vertical ou à un
plafond, doivent déborder d'une distance au moins égale (en mètres), en appliquant les règles de l'article 12 à
0,1 + t3 l'aplomb des conducteurs nus surplombant un passage ;

5° En outre, si l'écran ou le grillage est prévu pour être fermé à clef, l'une au moins des trois conditions
suivantes doit être remplie :

a) Un système de verrouillage interdit l'ouverture de la cellule tant que les conducteurs HT sont sous tension :

b) Le schéma d'ensemble du poste est affiché de façon très visible ;

c) Une inscription est apposée sur le grillage ou l'écran indiquant, sans ambiguïté, les appareils à
manœuvrer, dans le poste ou dans les postes voisins, pour obtenir la mise hors tension des conducteurs
HT et précisant, s'il y a lieu, les pièces situées dans la cellule et restant sous tension après la manœuvre
desdits appareils.

Les appareils dits "protégés", conformes aux normes de sécurité en vigueur (fermés en exploitation
normale, ouverture verrouillée tant qu'ils sont sous tension, etc.) sont réputés répondre aux prescriptions
de ce paragraphe. Les règles d'exploitation prévoient que le chef d'établissement établisse une consigne
afin de prévenir les risques, pour le personnel, résultant d'un possible retour de tension depuis un poste
voisin.

Les enveloppes métalliques de protection des extrémités de câbles isolés s'embrochant directement sur
les bornes creuses d'un transformateur et qui sont ensuite solidement reliées à la cuve de celui-ci sont
considérées comme des écrans fixés à demeure.

Il convient que les appareils à manœuvrer soient convenablement disposés et éclairés pour qu'on puisse
vérifier le résultat des manœuvre.

§ 4 - A l'exclusion des vides de toute dimension pouvant entourer les appareils, les passages de service
ménagés entre les grillages, écrans, enveloppes, cuves eux-mêmes ou pièces nues sous tension BT aussi
bien qu'entre ceux-ci et les parois de la construction doivent présenter une largeur minimale de 0,80 mètre.

Cette largeur minimale doit être portée à 1,2 mètre lorsqu'ils sont bordés de deux côtés opposés par des
conducteurs ou pièces nus sous tension BT.
UTE C 11-001 - 70 -

Les issues ou dégagements nécessaires doivent être établis afin de permettre une évacuation rapide en cas
de nécessité.

ARTICLE 44

Fermeture ou clôture des postes

Il est rappelé que, en application de l'article 18, les masses doivent être mises à la terre et interconnectées
conformément aux prescriptions de l'article 9.

Il n'y a pas lieu de mettre à la terre des pièces conductrices qui ne risqueraient d'être mises sous tension
que par l'intermédiaire d'une liaison fortuite avec d'autres pièces déjà mises à la terre. Les portes
métalliques extérieures des postes rentrent la plupart du temps dans cette catégorie et il est généralement
préférable de ne pas les relier intentionnellement à la terre.

§ 1er - Les bâtiments ou parties de bâtiments non gardés dans lesquels sont installés des transformateurs ou
des disjoncteurs doivent pouvoir être fermés à clef; lorsque les portes de fermeture sont à rabattement, elles
doivent pouvoir s'ouvrir vers l'extérieur; si elles s'ouvrent sur une voie publique ou sur les dépendances du
domaine public fluvial ou maritime, elles doivent pouvoir se rabattre et être fixées sur le mur de façade de
façon à réduire la saillie au minimum.

Des écriteaux très apparents doivent être apposés partout où il est nécessaire pour prévenir le public du
danger d'y pénétrer.

Pour garantir la sécurité du personnel appelé à travailler dans les locaux non gardés où sont installés des
transformateurs ou des disjoncteurs, en cas d'incendie ou d'explosion, il est nécessaire que les portes,
lorsqu'elles sont à rabattement, ne s'ouvrent pas sur l'intérieur. Or, ces locaux sont fréquemment installés
sur une voie publique ou en bordure d'une pareille voie et les règlements de voirie interdisent généralement
l'ouverture des postes vers l'extérieur. Il est évident que les motifs qui ont déterminé cette disposition
doivent céder devant la question primordiale de sécurité du personnel. Il y aura donc lieu, en pareil cas,
d'autoriser l'ouverture des portes vers l'extérieur, en veillant toutefois à ce que la saillie qui résultera du
rabattement de la porte vers le mur de façade soit réduite au minimum et à ce que ces portes soient
immobilisées par un dispositif approprié dans leur position d'ouverture maximale.

Lorsque du personnel peut travailler dans un poste HT avec la porte fermée, il est recommandé que cette
porte puisse être ouverte de l'intérieur par simple poussée du corps, même lorsqu'elle est fermée à clef.

§ 2 - Les postes extérieurs doivent être entourés d'une clôture d'une hauteur de 2 mètres au minimum, munie
d'une porte pouvant être fermée à clef ou dont l'accès est surveillé. Des écriteaux très apparents doivent être
apposés partout où il est nécessaire pour avertir le public du danger.
- 71 - UTE C 11-001

Dans les agglomérations ou dans les zones voisines de celles-ci et lorsque la couche de neige une fois tassée
atteint ou dépasse habituellement 1 mètre de hauteur, la clôture doit être surélevée pour que sa hauteur par
rapport au niveau de la neige tassée ne soit pas inférieure à 2 mètres dans les conditions climatiques
habituelles de la zone considérée.

Il est préférable que les clôtures extérieures ne soient pas constituées d'éléments métalliques continus.

CHAPITRE III

Dispositions particulières aux ouvrages basse tension

SECTION I

Dispositions générales (basse tension)

ARTICLE 45

Réseaux BT - Protection contre les contacts indirects et les surtensions

§ 1er - Les mesures ci-après doivent être prises pour appliquer l'article 17 (sauf dans le cas prévu au
paragraphe 2) :

1° Les distributions triphasées doivent comporter un conducteur neutre relié à un point neutre et mis
directement à la terre; les distributions monophasées doivent posséder un point neutre mis directement à la
terre ;

Le "point neutre", au sens du présent arrêté, n'est pas nécessairement le point au potentiel moyen des
phases, bien que ce soit le cas le plus fréquent.

Ce peut être , notamment dans des distributions monophasées, l'une des bornes extrêmes de l'enroulement
du transformateur alimentant le réseau. Le conducteur de ligne connecté à cette borne est alors considéré
comme un "conducteur neutre".

2° Si les ouvrages comportent des masses, elles doivent être mises au neutre :

a) La mise au neutre des masses consiste à les relier au conducteur neutre du réseau. Cette disposition ne
peut être prise que si les conditions suivantes sont toutes respectées :

Elimination rapide et automatique de tout défaut franc entre phase et neutre par les dispositifs de protection
contre les surintensités ;

Résistance globale de terre du conducteur neutre permettant la limitation à 1 500 volts, par rapport aux terres
des installations des clients, des surtensions consécutives à l'écoulement à la masse d'un défaut monophasé
HTA ;

Absence de dispositif de coupure sur le conducteur neutre lorsqu'il est confondu avec le conducteur de
protection ;

Les conditions imposées pour la mise au neutre des masses supposent que la continuité du conducteur
neutre est assurée en toute circonstance et qu'il n'existe pas de risque notable de montée en tension de ce
conducteur par rapport à la terre locale. Si ces conditions peuvent être considérées comme généralement
réalisées sur les réseaux souterrains BT, il n'en est habituellement pas de même pour les réseaux aériens
(conducteur neutre plus vulnérable, terres moins bonnes, risque de surtension, etc.).

Dans le cas de mise au neutre des masses du réseau, on relie la liaison équipotentielle principale du client
au neutre, ce qui limite les surtensions éventuelles sur son installation et reste compatible avec l'utilisation
UTE C 11-001 - 72 -

d'un disjoncteur différentiel si le point de séparation entre le neutre et le conducteur de protection de son
installation est situé en amont de cet appareil.

b) Pour que le matériel ne comporte pas de masse, il doit être à isolation double ou renforcée par construction
ou par installation.

Les ferrures supports d'isolateurs et les supports métalliques de lignes en conducteurs nus ne sont pas
considérés comme des masses si la tension de tenue des isolateurs est au moins égale à 4 000 volts.

Les ferrures et les supports métalliques portant des conducteurs isolés ne sont pas considérés comme des
masses si la tenue diélectrique entre ces éléments et les conducteurs qu'ils supportent est au moins égale
à 4 000 volts pendant une minute et si les parties des accessoires en contact direct avec l'isolant des
conducteurs sont en matière isolante.

Les matériels électriques entièrement contenus dans une enveloppe en matière isolante, dont la tenue
diélectrique est au moins de 4 000 volts, et dont l'ouverture nécessite l'utilisation d'un outil, n'exigent
aucune mesure de protection contre les contacts indirects; il en est de même des accessoires des réseaux
aériens, souterrains ou situés à l'intérieur des bâtiments dont l'enveloppe est conductrice mais dont la
tenue diélectrique entre parties actives et enveloppe est d'au moins 4 000 volts (cf. NF C 15-100, art.
413.2) et Annexe au chapitre 41 (Protection par isolation supplémentaire lors de l'installation).

§ 2 - Les prescriptions des paragraphes 1er, 3 et 4 du présent article, ainsi que celles de l'article 46, peuvent
ne pas être appliquées aux parties d'installations électriques intérieures visées au 2e de l'article 1er et qui font
partie d'un établissement industriel ou commercial.

Si les prescriptions du paragraphe 1er ne sont pas appliquées, les parties de ces installations soumises au
présent arrêté ne doivent être que des canalisations souterraines ou des lignes aériennes en conducteurs
isolés.

Il s'agit des parties de ces installations qui surplombent ou traversent, en aérien ou en souterrain, des voies
publiques.

Il est rappelé qu'il faut respecter :

- pour les parties d'installations visées, les prescriptions du présent arrêté, notamment celles relatives aux
traversées ou aux surplombs de voies publiques ;

- pour l'installation elle-même, les prescriptions des textes réglementaires visant la protection des
travailleurs de l'établissement (décret du 14 novembre 1988).

§ 3 - Le conducteur neutre des lignes aériennes doit être mis à la terre en plus d'un point dès que la longueur
des lignes dépasse 100 mètres, et le nombre moyen des mises à la terre sur les lignes desservies par un
poste de transformation ne doit pas descendre au-dessous de une par 200 mètres de longueur de ligne.

Hormis le cas cité au § 4, la mise à la terre du conducteur neutre doit être réalisée à l'extérieur du poste de
transformation, de façon à ce que les montées en potentiel temporaires résultant d'un défaut d'isolement des
parties HTA ne se traduisent pas par une montée en potentiel des conducteurs BT excédant 1 500 volts.

Lorsqu'un interrupteur coupant à la fois le conducteur neutre et les conducteurs de phase est installé à la
sortie du transformateur avant la première mise à la terre du conducteur neutre et que la partie de l'installation
comprise entre le transformateur et cet interrupteur est accessible le transformateur étant sous tension, le
point neutre du transformateur doit se trouver automatiquement réuni à la terre des masses du poste de
transformation lorsque l'interrupteur est en position d'ouverture.

Afin d'obtenir une meilleure séparation entre les terres du conducteur neutre et la terre des masses du
poste, il est nécessaire d'effectuer la première mise à la terre du conducteur neutre, non pas au
transformateur lui-même, mais sur le réseau, par exemple au premier support de la ligne BT issue du poste
de transformation, s'il en est suffisamment éloigné pour que le couplage entre les prises de terre soit faible.
Les autres prises de terre seront réalisées de préférence au niveau de chaque dérivation ou accessoire de
raccordement de client.

Dans le cas de tronçons de réseaux sur supports mixtes (supports comportant des lignes BT et HTA), on
évitera d'effectuer les mises à la terre du conducteur neutre sur les supports conducteurs (béton, métal,
etc.) afin d'exclure le risque de communication entre les deux lignes par l'intermédiaire du conducteur
neutre en cas de défaut d'isolement sur un des isolateurs de la ligne à la tension la plus élevée; dans ce
cas, les mises à la terre seront réalisées de préférence sur les tronçons qui ne sont pas sur supports
communs. S'il s'agit de réseaux mixtes sur de grandes longueurs, il conviendra de réaliser des prises de
terre du conducteur neutre déportées par l'usage de câbles isolés.

§ 4 - Dans les postes et aux supports sur lesquels sont placés des appareils, le point neutre du réseau BT peut
être relié au conducteur principal de terre ou à la prise de terre des masses si l'une au moins des conditions
suivantes est remplie :

a) le réseau BT ne s'étend pas en dehors de l'emprise du poste ou d'une zone rendue équipotentielle ;

b) la résistance du circuit de terre est telle que la deuxième condition énoncée au § 1 (2° a) est respectée.

Le point neutre des réseaux BT peut être relié à la terre commune dans les postes HTA-BT reliés au poste
source par des réseaux souterrains HTA. Les prises de terre des postes HTA-BT, les gaines métalliques
des anciens câbles et les câblettes de terre des câbles à isolation synthétique constituent en effet un
système étendu de mise à la terre permettant d'obtenir une assez faible résistance. De plus,
l'établissement d'une prise de terre indépendante est le plus souvent irréalisable.

Dans le cas d'alimentation des postes par des réseaux aériens HTA, la terre à laquelle est relié le neutre
des réseaux BT doit en général être électriquement distincte de celle des masses sauf si les réseaux BT
ne desservent que des installations situées dans les mêmes locaux que le poste (ateliers, éclairage, locaux
d'habitation du personnel, etc.) ou dans son emprise, (cas des lotissements, pour autant que tous les
éléments conducteurs et les conducteurs de protection soient reliés à cette même terre pour constituer un
maillage équipotentiel). La liaison de la masse du poste HTA-BT au neutre des réseaux BT peut aussi être
envisagée si la résistivité du sol permet d'obtenir une résistance de terre globale permettant le respect de la
limitation des surtensions à 1 500 volts (voir § 1-2° a).

§ 5 - Ces mesures règlent, en principe, les problèmes rencontrés dans les zones foudroyées. Le cas échéant,
des mesures complémentaires doivent être mises en œuvre: usage de parafoudres BT, interconnexion de
l'ensemble des prises de terre de la zone, etc.
UTE C 11-001 - 74 -

Pour limiter les surtensions ou pour améliorer la compatibilité électromagnétique, on peut, dans certaines
situations, être amené à relier le neutre du réseau BT à la borne principale de terre de l'installation, cette
liaison se faisant en amont du disjoncteur de branchement. Elle doit s'accompagner, si nécessaire, de
dispositions permettant de limiter la montée en potentiel des masses de l'installation par rapport aux
éléments conducteurs accessibles, en cas de défaut sur le réseau de distribution.

SECTION II

Lignes électriques aériennes basse tension

ARTICLE 45 BIS

Isolation des conducteurs

Les lignes électriques aériennes BT doivent être, sauf exception justifiée, établies en conducteurs isolés.

Une telle exception peut être justifiée par la longueur d'une portée, des considérations d'esthétique, etc.

Les règles indiquées dans le présent arrêté pour les conducteurs nus BT visent également les cas
éventuels de voisinage d'installations, bâtiments ou ouvrages nouveaux par des lignes existantes.

Si besoin, pour la réalisation de lignes BT en conducteurs nus, on se référera à la NF C 11-201.

ARTICLE 46

(Article supprimé)

ARTICLE 47

Surplomb des voies ouvertes à la circulation publique

Les lignes électriques aériennes BT en conducteurs isolés peuvent être établies à une distance au-dessus des
voies ouvertes à la circulation publique, dans leurs parties normalement utilisées pour la circulation et l'arrêt
d'urgence des véhicules, inférieure à celle prescrite aux paragraphes 1er ou 3 de l'article 24 (6 ou 8 mètres),
pour passer sous des ouvrages d'art qui franchissent ou surplombent ces voies, à condition qu'elles ne
diminuent pas le gabarit disponible pour les véhicules.

ARTICLE 48

Surplomb d'un établissement d'enseignement, d'une installation d'équipement sportif ou d'une


installation d'activité de plein air

Les lignes électriques aériennes BT surplombant un établissement d'enseignement, une installation


d'équipement sportif ou une installation d'activité de plein air doivent être établies en conducteurs isolés.

Sont visés dans les installations d'activité de plein air : les campings, les bases de loisirs ouvertes au
public et les piscines publiques ou privées fixes.

ARTICLE 49

Voisinage des bâtiments

§ 1er - La distance de base des conducteurs nus de lignes aériennes BT vis-à-vis des bâtiments définis au
paragraphe 1er de l'article 25 est :

1° b = 1 m :
- 75 - UTE C 11-001

Par rapport aux plans verticaux parallèles aux façades et tangents aux parties les plus saillantes de ces
façades; il ne sera pas tenu compte toutefois, des avancées de toit à un niveau supérieur d'au moins 1 mètre
à celui des conducteurs ;

Par rapport aux pans de toiture de pente supérieure ou égale à 1/1 et aux cheminées et autres saillies de la
construction situées sur ces pans de toiture.

2° b = 2 m :

Par rapport aux toitures de pente inférieure à 1/1 et supérieure ou égale à 1/5 ;

Par rapport aux cheminées et autres saillies de construction situées sur des toitures de pente inférieure à 1/1.

3° b = 3 m :

Dans tous les autres cas, conformément à l'article 25 (§ 2).

Ces distances devront être respectées pour la position des conducteurs correspondant à une température de
15 °C de ceux-ci et à l'absence de vent.

C'est en raison des faibles portées normalement utilisées que l'arrêté prescrit que les distances sont à
respecter en l'absence de vent.

Il est rappelé que la distance de tension t est nulle en basse tension.

Fig. Zone interdite aux conducteurs isolés non protégés

§ 2 - Les conducteurs isolés réunis en faisceaux et posés sur les façades des bâtiments définis au
paragraphe 1er de l'article 25, accrochés à celles-ci ou tendus le long de celles-ci avec, éventuellement,
usage d'un ou deux poteaux intermédiaires doivent être placés conformément aux dispositions suivantes :

1° A 2 mètres au moins au-dessus du sol, sous réserve que cela ne gêne pas l'accès aux propriétés,
notamment pour les véhicules, ou bien à moins de 2 mètres, sous la même réserve et si une protection est
prévue contre les chocs d'outils métalliques à main sur toute la partie située en dessous de ce niveau ;

2° A 2 mètres au moins au-dessus des terrasses ou toitures de pente inférieure à 1/5, à moins que ne soit
prévue une protection contre les chocs d'outils métalliques à main sur toute la partie située au-dessous du
niveau de 2 mètres ;
UTE C 11-001 - 76 -

3° A 0,2 mètre au moins au-dessus des ouvertures pour portes et fenêtres ou bien à 0,5 mètre au moins au-
dessous, au droit de celles-ci et à 0,5 mètre de part et d'autre s'il n'y a pas de balcon, à 1 mètre de part et
d'autre de ce dernier s'il y en a un, à moins que ne soit prévue une protection supplémentaire contre les
chocs d'outils métalliques à main, ou bien que les conducteurs soient protégés par une saillie d'au moins 0,10
mètre du bâtiment ou par un balcon ;
4° A 0,05 mètre au moins des parties métalliques extérieures des bâtiments (ossature, tuyaux de descente,
canalisation apparente d'eau, de gaz, etc.), à moins que ne soit prévue autour des conducteurs une protection
mécanique supplémentaire.
S'il s'agit d'un faisceau tendu sur la façade ou le long d'elle, il y a lieu de tenir compte des déplacements
possibles des conducteurs.

§ 2 - Il est recommandé, dans les agglomérations, lorsque l'alimentation électrique ne peut être réalisée en
souterrain, d'utiliser les diverses techniques de pose des réseaux BT en conducteurs isolés sur façades,
en raison de leur intérêt pour la protection du paysage urbain.
Les présentes dispositions ne visent pas les réseaux isolés tendus sur poteaux, mais prévoient le cas où,
par suite d'une discontinuité des façades (retrait important ou espace libre entre bâtiments) ou bien d'une
impossibilité de se fixer sur celles-ci, un ou deux poteaux intermédiaires seraient utilisés.
Elles s'appliquent également au raccordement des bâtiments aux réseaux tendus sur poteaux, dans la
partie ne surplombant pas la voie publique.
ARTICLE 50
(Article supprimé)
ARTICLE 51
Voisinage d'une ligne électrique aérienne basse tension et d'une ligne aérienne
de télécommunications sur supports indépendants
§ 1er - La distance minimale définie à l'article 33 (§ 3) peut être réduite à 0,05 mètre lorsque la ligne aérienne
BT, en conducteurs isolés, est posée de la manière définie au paragraphe 2 de l'article 49 et lorsque la rigidité
des conducteurs et le rapprochement de leurs points de fixation limitent ses déplacements à des valeurs
nettement plus faibles que la distance la séparant, au repos, des fils de télécommunications.
§ 2 - Dans les deux dernières portées d'une ligne électrique aérienne BT raccordant au réseau un client ou
une installation d'éclairage public, la distance entre les deux lignes, définie à l'article 33 (§ 3), peut être déduite
à 0,30 mètre si la ligne électrique est en conducteurs isolés.
Cette distance peut également être réduite lorsque cette ligne électrique est en conducteurs nus, sous réserve,
dans la partie où les conducteurs se trouvent à une distance de moins de 1 mètre, que les conducteurs de la
ligne électrique se trouvent à un niveau supérieur à celui de la ligne de télécommunications et que la projection
de cette distance sur un plan horizontal ne soit pas inférieure à 0,50 mètre.

0,5 m

Ligne PTT
1m

Fig. Zone interdite aux conducteurs électriques nus


- 77 - UTE C 11-001

ARTICLE 52

Ligne électrique aérienne basse tension et ligne de télécommunications sur supports communs

Il est rappelé que l'utilisation de tels supports communs est vivement conseillée, en raison de sa
contribution à l'amélioration de la sécurité routière et à la protection des paysages (voir art. 33, § 1er,
commentaires).

Il y a intérêt, pour les mêmes motifs, lorsque cela est techniquement possible, de placer l'éclairage public
sur ces mêmes supports.

§ 1er - La distance de base entre une ligne électrique aérienne BT en conducteurs nus et une ligne de
télécommunications sur supports communs est de 0,75 mètre; sur les supports, la différence de niveau entre
les conducteurs des deux lignes doit être d'au moins 1 mètre.

§ 2 - Si les conducteurs de la ligne électrique sont isolés, la distance de base est de 0,25 mètre; sur les
supports, la différence de niveau doit être d'au moins 0,50 mètre.

Des différences de niveau de 1 mètre et 0,5 mètre sur les supports sont très généralement suffisantes pour
obtenir des distances supérieures à 0,75 mètre et 0,25 mètre en portée, même si les lignes se dilatent
inégalement, soit en raison de l'emploi de métaux différents, soit à la suite d'un échauffement supérieur de
la ligne électrique, dû à la charge.

§ 3 - Les conducteurs électriques sont placés à un niveau supérieur à celui des fils de télécommunications.

ARTICLE 53

Appareils d'éclairage placés sur des supports de lignes électriques aériennes

Les appareils d'éclairage et leurs accessoires, lorsqu'ils sont placés sur des supports de lignes électriques
aériennes BT en conducteurs nus doivent être à au moins 1 mètre de ces conducteurs.

SECTION III

Canalisations électriques souterraines basse tension

ARTICLE 54

Canalisations électriques basse tension placées dans des bordures de trottoirs ou des caniveaux

§ 1er - Les câbles électriques placés dans des bordures de trottoirs ou des caniveaux doivent être protégés
contre les avaries que pourraient leur occasionner l'humidité et le contact des objets durs.

Sont visés les risques mécaniques encourus, notamment au cours de la pose des câbles, ainsi que les
risques dus à l'humidité provenant des eaux pluviales ou de la condensation.

La protection contre ces risques peut être assurée par l'emploi de câbles ayant des gaines ou des
revêtements appropriés.

§ 2 - Les câbles électriques placés dans une bordure de trottoir ou un caniveau avec d'autres câbles doivent
porter une marque distinctive indélébile permettant de les différencier visuellement.

Ce marquage peut consister en une coloration de la partie visible des câbles.

§ 3 - Les câbles électriques doivent être séparés des câbles de télécommunications par une cloison ou tout
autre dispositif équivalent.

Cette condition conduit à réserver à l'usage exclusif des câbles BT (distribution et éclairage public) un des
alvéoles de la bordure de trottoir ou du caniveau. S'il s'agit d'une bordure de trottoir, il est recommandé
d'utiliser l'alvéole le plus proche de la chaussée.
UTE C 11-001 - 78 -

§ 4 - Les bordures de trottoirs et les caniveaux doivent être conçus et posés de telle sorte que les câbles qu'ils
contiennent ne subissent aucun effort sous l'effet des charges auxquelles peuvent être soumis ces ouvrages

En ce qui concerne les bordures de trottoirs, les dispositions suivantes (1)


par exemple, sont réputées
satisfaire aux prescriptions de l'arrêté :
- bordure en béton vibré de qualité de résistance A, définie par la norme NF P 98-302 relative aux bordures
et caniveaux préfabriqués en béton de type courant ;

- partie pleine de la bordure résistant aux essais de flexion de classe A définis pour le profil de type T2
dans la norme précitée ;
- dalle résistant à une charge statique de 60 kN uniformément répartie sur une surface carrée de 0,25 m de
côté ;
- paroi de fond d'une épaisseur minimale de 7 cm ;
- paroi côté trottoir montant au moins jusqu'au niveau supérieur de la dalle ;
- dalle de portée inférieure ou égale à 0,40 m, ce qui est compatible avec deux alvéoles de 0,10 m et de
0,15 m chacune ;
- dalle d'un poids suffisant et recouverte d'un revêtement d'au moins 3 cm d'épaisseur, afin d'éviter tout
enlèvement intempestif, notamment par des enfants ;
- pose sur un radier en béton maigre dosé au moins à 150 kg de ciment par mètre cube et d'une épaisseur
appropriée à la résistance du sol ;
- ouvrages spéciaux établis aux points singuliers, comme branchements, dérivations, extrémités de
traversée de chaussées, d'une résistance aux charges verticales au moins égale à celle de la section
courante.

L'utilisation de sable dans l'alvéole réservé aux câbles électriques n'est pas interdite sous réserve que les
dalles de couverture portent bien sur leurs appuis. En outre, des précautions doivent être prises pour qu'il
ne s'accumule pas dans les points bas du profil en long. Il convient, par ailleurs, d'éviter sa diffusion dans
l'alvéole réservé aux télécommunications.

§ 5 - Lorsqu'un câble électrique croise, à l'intérieur d'une bordure de trottoir ou d'un caniveau, un câble de
télécommunications, une protection mécanique supplémentaire doit être réalisée entre ces deux câbles.

La cloison séparant les alvéoles peut être interrompue au droit des branchements, lorsque des croisements
de câbles d'alvéoles différents sont nécessaires. Au droit de ces croisements, les câbles concernés se
trouvent en contact les uns avec les autres.

Une protection mécanique supplémentaire, constituée par exemple par des fourreaux, fendus ou non, en
matière plastique, est nécessaire à ce contact.

§ 6 - Les branchements sur les alvéoles contigus doivent être disposés de manière à assurer une distance
d'au moins 0,20 mètre entre les accessoires de branchements électriques et les accessoires de branchements
de télécommunications.

Les branchements peuvent être réalisés eux-mêmes en caniveau ou être enterrés. Dans ce dernier cas, ils
doivent être considérés comme des lignes enterrées et les prescriptions applicables à ces lignes doivent
être respectées.

(1) Ces dispositions sont celles qui ont été recommandées par la circulaire du 28 mai 1979 de la Direction du gaz, de l’électricité et du
charbon, adoptant l’avis émis par le comité technique de l’électricité sur les réseaux en bordures de trottoirs (appelés bordures-caniveaux
dans ce texte).
- 79 - UTE C 11-001

CHAPITRE IV

Dispositions particulières aux ouvrages HTA

SECTION I

Dispositions générales (HTA)

ARTICLE 55

Protection contre les contacts indirects sur les réseaux HTA

§ 1er - Les mesures qui doivent être prises pour appliquer l'article 17 sont les suivantes :

Il n'est pas nécessaire de relier à la terre les armatures des supports en béton et les ferrures d'isolateurs
sauf, pour ces dernières, s'il s'agit d'un support métallique (cf art.57), ou dans le cas prévu à l'article 61
(2°).

Mise à la terre, par l'intermédiaire d'une impédance de faible valeur, du point neutre des transformateurs
d'alimentation des réseaux HTA ;

La résistance ou la réactance insérée dans le conducteur de mise à terre du point neutre doit avoir une
impédance assez faible pour permettre le fonctionnement correct des protections, mais assez élevée pour
limiter l'intensité du courant de court-circuit entre un conducteur actif et la terre.

Protection du réseau avec des systèmes automatiques détectant les défauts sur les masses ou directement à
la terre et les éliminant dans des conditions compatibles avec la sécurité des personnes.

La deuxième mesure autorise le maintien du service lors de la recherche du défaut à condition que son
intensité soit limitée à une valeur n'engendrant pas de tensions dangereuses. Si des tensions dangereuses
risquent d'apparaître, les essais de réenclenchement sont autorisés, mais ils doivent conduire soit à
l'élimination du défaut, soit au déclenchement de la ligne.

§ 2 - En application de l'article 18, les écrans conducteurs des câbles utilisés sur les lignes aériennes HTA en
conducteurs isolés doivent être mis à la terre. En particulier, cette mise à la terre doit être réalisée aux
extrémités de la ligne.

Il n'est pas nécessaire de relier à la terre le porteur de ces câbles aériens, ni les ferrures qui les
supportent, sauf s'il s'agit de supports métalliques (art. 75) et dans le cas prévu à l'article 61 (2°). Il n'est
pas non plus nécessaire de relier à la terre les armatures des supports en béton.

§ 3 - En zone urbaine, lorsque les différentes mises à la terre sont de fait interconnectées, la continuité des
écrans des câbles HTA et des conducteurs reliés aux prises de terre et directement au contact du sol doit être
assurée.

Dans le cas de zones urbaines, les alimentations HTA sont entièrement souterraines et le réseau HTA, du
fait de la présence de l'armure des anciens câbles ou de la câblette de terre des câbles plus récents,
constitue un maillage qui évite des écarts importants de potentiel. La vérification de la continuité des écrans
des câbles HTA ou de la câblette de terre entre les postes doit être faite périodiquement, conformément au
§ 5 de l'article 9.

ARTICLE 55 BIS

Télécommunications de sécurité

Les télécommunications nécessaires à la sécurité doivent être établies entre les usines de production ou les
postes et les services d'exploitation techniques dont l'intervention rapide peut être nécessaire.
UTE C 11-001 - 80 -

Ces télécommunications relèvent, pour leur établissement et leur exploitation, du ministère chargé des
télécommunications. Il y a donc lieu d'appliquer le code des télécommunications et les arrêtés pris en
application de celui-ci.

Les appareils de coupure ou de surveillance placés en ligne sont, pour l'application de cet article,
considérés comme des postes.

ARTICLE 56

Voisinage de lignes de télécommunications.


Induction électromagnétique, influence électrique
et élévation de potentiel du sol

Pour l'application de cette prescription, il convient de se reporter aux commentaires de l'article 68.

Les conditions de voisinage d'une ligne électrique et d'une ligne de télécommunications doivent être
déterminées de manière que les phénomènes d'induction électromagnétique, d'influence électrique et
d'élévation de potentiel du sol accidentels ou permanents, causés par la ligne électrique, n'entraînent, sur
l'ouvrage de télécommunications voisin, aucun danger pour les personnes ni aucune dégradation de l'ouvrage
lui-même. Les signaux qu'il véhicule ne doivent pas être perturbés en régime normal de fonctionnement de la
ligne électrique.

L'importance de ces phénomènes doit faire l'objet d'une évaluation.

Lorsque cela est jugé nécessaire, les résultats obtenus par cette évaluation doivent être vérifiés au moyen de
mesures effectuées avant la mise en service de la ligne électrique.

Les prescriptions du présent article ne sont pas applicables aux lignes de télécommunications établies sur des
supports de lignes électriques aériennes HTA et visées par les articles 64 et 64 bis.

En matière de danger dû aux effets de l'induction électromagnétique sur les lignes de télécommunications, il
y a lieu de suivre les directives du C.C.I.T.T., (comité consultatif international télégraphique et
téléphonique), qui fixent actuellement les limites admissibles de la valeur efficace de la force
électromotrice induite :

- 430 volts (650 volts pour les lignes "à grande sécurité de service", au sens du C.C.I.T.T.; les lignes HTA
ne sont pas, en général, considérées comme telles) en cas de défaut ;

- 60 volts en régime normal.

En matière de protection des signaux, il y a lieu de suivre les directives du C.C.I.T.T. ou les
recommandations de la C.E.I., (commission électrotechnique internationale). Il faut également éviter, autant
que possible, les perturbations des signaux en cas de défaut affectant la ligne électrique.

Bien que les lignes HTA doivent en principe donner lieu aux calculs imposés par l'article 68 pour les lignes
HTB, on admet, sauf cas particulier :

- de négliger les effets de l'influence électrique sur les lignes aériennes de télécommunications voisines ;

- de négliger les effets de l'induction à 50 herz dues aux lignes électriques souterraines.

Concernant les effets des élévations de potentiel du sol, il y a lieu d'appliquer les accords éventuels entre
les services concernés ou, à défaut, les textes du C.C.I.T.T. s'ils existent ou, à défaut encore, la limite de
1 500 volts, sauf pour certains ouvrages de France Télécom.
- 81 - UTE C 11-001

L'arrêté n'impose pas, pour les lignes HTA, de transpositions, c'est-à-dire l'obligation d'effectuer des
permutations circulaires des conducteurs de phase, de manière que chaque phase occupe
successivement, sur environ un tiers de cette longueur, chacune des positions possibles. Cependant, il est
connu que, dans certains cas, cette solution peut être examinée parmi celles susceptibles d'être adoptées
pour régler les problèmes que poserait l'existence de courants induits dans la ligne de télécommunications,
surtout s'il est possible de coordonner ces transpositions avec des transpositions effectuées sur la ligne de
télécommunications.

SECTION II

Lignes électriques aériennes HTA

ARTICLE 57

Mise à la terre des supports

Les supports métalliques doivent être mis à la terre.

Si la réalisation de bonnes prises de terre se révèle trop difficile, on peut relier les supports par un
conducteur (non nécessairement placé au-dessus des conducteurs de phases) de manière que chaque
support bénéficie de la mise à la terre de l'ensemble, ce qui peut dispenser de munir de mises à la terre
particulières certains des supports et notamment ceux pour lesquels la réalisation d'une bonne terre est
difficile.

ARTICLE 58

Avertissement sur les supports

Chaque support de ligne électrique aérienne HTA doit porter l'indication "Défense absolue de toucher aux fils,
même tombés à terre", suivie, en gros caractères, des mots "DANGER DE MORT"; cette inscription doit
figurer sur une plaque dont les caractéristiques sont déterminées par arrêté ministériel.

Il s'agit de l'arrêté du 14 mai 1963 du ministère de l'industrie.

ARTICLE 59

Surplomb des voies ouvertes à la circulation publique

Les lignes électriques aériennes HTA peuvent être établies à une hauteur inférieure à celle prescrite par
l'article 24 le long des voies ouvertes à la circulation publique, pour passer sous les ouvrages d'art qui les
franchissent ou les surplombent, si la partie de la voie normalement utilisée pour la circulation et l'arrêt
d'urgence des véhicules n'est pas surplombée et si la ligne est mise hors de portée, en application de l'article
15 ou de l'article 16, par interposition d'obstacles efficaces ou par isolation.

S'il y a lieu, il faut également appliquer les prescriptions de l'article 25 (§ 3, 2e alinéa).

ARTICLE 59 BIS

Traversées des zones boisées

Pour prévenir les risques résultant des chutes d'arbres, l'établissement de lignes HTA est interdit dans les bois
et forêts et à leur proximité immédiate, sauf sous la forme de canalisations électriques enterrées ou de lignes
aériennes utilisant exclusivement des câbles et des supports spécialement adaptés.

Pour l'application du présent article sont considérés comme bois et forêts tous les massifs boisés de plus de
quatre hectares, quels qu'en soient le ou les propriétaires et la nature des peuplements.
UTE C 11-001 - 82 -

Ces dispositions ont pour objet de protéger les lignes HTA vis à vis des chutes d'arbres, la notion de
proximité immédiate devra être appréciée au regard de cet objet.

Les supports spéciaux doivent permettre en cas de chute d'arbres sur le câble de laisser ce dernier chuter
au sol dans le but de maintenir la fonction électrique.

Pour lever les incertitudes qui pourraient dans certains cas peser sur l'appréciation de ce qu'est un massif
boisé de plus de quatre hectares, il pourra être fait référence aux articles L 311-1 et suivants du code
forestier et de la jurisprudence qui les accompagne (réglementation mise en œuvre par les directions
départementales de l'agriculture et de la forêt).

ARTICLE 60

Voisinage d'un établissement d'enseignement, d'une installation d'équipement sportif


ou d'une installation d'activité de plein air

§ 1er - Les supports ne doivent pas être implantés à l'intérieur des établissements d'enseignement, d'une
installation d'équipement sportif. Si, exceptionnellement, cette condition ne peut être remplie, toute disposition
doit être prise pour que les abords des supports implantés à l'intérieur soient rendus inaccessibles.

Aucun support conducteur (métal, béton, bois avec descente de terre...) ne doit être implanté à moins de
10 mètres d'une piscine en plein air.

Sont visés dans les installations d'activité de plein air : les campings, les bases de loisirs ouvertes au
public et les piscines publiques ou privées fixes.

§ 2 - En cas de surplomb d'un établissement d'enseignement ou d'une installation d'équipement sportif, les
lignes électriques aériennes doivent satisfaire non seulement aux dispositions à fixer selon l'utilisation des
installations surplombées, mais à celles qui sont imposées à l'article 61 aux traversées de voies de
communication.

Il est recommandé d'éviter le surplomb d'établissement d'enseignement ou d'installation d'équipement


sportif; les conditions ci-contre sont les conditions minimales à respecter dans le cas où le surplomb aurait
été autorisé.

ARTICLE 61

Mesures spéciales aux angles du tracé à certaines traversées et à certains croisements

Sur les supports de lignes électriques aériennes HTA en conducteurs nus placés aux angles du tracé, ou bien
encadrant les traversées des voies de communication définies à l'article 29 (§ 1er) et les croisements, par-
dessus, de téléphériques et de téléskis, de lignes électriques aériennes basse tension ou de lignes aériennes
de télécommunications, l'une des deux prescriptions suivantes doit être respectée :
1° Les isolateurs et le conducteur sont efficacement protégés par un dispositif assurant, d'une part,
l'éloignement de l'arc par rapport aux isolateurs et, d'autre part, l'accrochage convenable de cet arc; les
ferrures supportant les isolateurs des supports de traversée ou d'angle, ainsi que celles des supports
adjacents, sont mises à la terre lorsque ces supports ne sont pas conducteurs.

Ces dispositifs peuvent être remplacés par des parafoudres non munis de déconnecteurs ; la mise à la terre
des ferrures des supports adjacents n'est pas alors nécessaire.

2° Les isolateurs présentent des tensions de tenue de choc et sous pluie supérieures d'au moins 20 p. 100 à
celles des isolateurs équipant les supports adjacents. Si les supports de traversées ou d'angles sont
conducteurs, les supports qui les encadrent doivent être également conducteurs ou rendus conducteurs par
mise en place d'une descente de terre.

Le risque de rupture des systèmes d'attache, isolateurs compris, ou des conducteurs eux-mêmes à
proximité immédiate de l'attache sous l'effet d'arcs électriques contournant l'isolation peut être réduit à une
valeur négligeable, soit en rendant inoffensifs les effets éventuels de ces arcs, soit en rendant négligeable
le risque d'amorçage. Tel est le but de ces mesures spéciales.

Les supports sur lesquels les angles du tracé sont inférieurs à 10 degrés ne sont pas considérés comme
des supports d'angle.

Les supports métalliques et en béton sont considérés comme conducteurs; ceux en bois ne sont pas
considérés comme tels.

La première prescription constitue dans tous les cas une mesure efficace; la deuxième prescription est
mieux adaptée aux lignes pour lesquelles les défauts sont principalement provoqués par la pollution
atmosphérique.

Les dispositifs répondant à la première prescription sont constitués, selon les techniques actuelles, de
cornes simples ou doubles dans le cas de chaînes d'isolateurs, de cônes d'accrochage de l'arc fixés sur le
conducteur dans le cas d'isolateurs rigides.

Lorsque l'application de la deuxième prescription conduit à surisoler plus de quatre supports consécutifs,
un ou plusieurs de ces surisolements sont supprimés et remplacés par les dispositifs prévus à la première
prescription.
UTE C 11-001 - 84 -

ARTICLE 61 BIS

Distances verticales à respecter dans le cas de circonstances climatiques exceptionnelles

Sous l'effet de la charge uniforme prise en compte dans le calcul de la résistance mécanique prévu à l'article
13 § 3 et, éventuellement, après fonctionnement des dispositifs destinés à détendre les conducteurs, la
hauteur des conducteurs, à –5 °C sans vent, ne doit pas être inférieure à :

3 mètres au-dessus du sol et des emplacements normalement accessibles aux personnes ;


4,5 mètres au-dessus des aires affectées au stationnement des véhicules ;
6 mètres au-dessus des voies ouvertes à la circulation publique dans leurs parties normalement utilisées
pour la circulation et l'arrêt d'urgence des véhicules, à l'exception des autoroutes, pour
lesquelles la hauteur minimale à respecter reste de 8 mètres ;
4 mètres au-dessus des terrains des établissements d'enseignement et des installations d'équipement
sportif visés à l'article 60;
0,5 mètre au-dessus des lignes de télécommunications et des lignes électriques aériennes BT et HTA; les
lignes surplombées sont supposées à –5 °C sans vent et sans surcharge verticale ;
0,5 mètre au-dessus des arbres et obstacles divers visés à l'article 26 ;
2 mètres au-dessus des bâtiments.

Les distances verticales prescrites par l'article 31 pour les chemins de fer et autres voies rigides pour
véhicules guidés et par l'article 32 pour les téléphériques et téléskis doivent être respectées.

Les présentes prescriptions sont notamment à respecter dans le cas d'application des dispositions
temporaires en situation d'urgence prévues à l'article 99 bis.

ARTICLE 62

(Article supprimé et repris à l'article 65 bis)

ARTICLE 63

Voisinage de lignes aériennes de télécommunications dans les agglomérations

Dans les agglomérations, si les portées de la ligne électrique ne dépassent pas 40 mètres, la distance entre
les conducteurs de cette ligne et les fils de la ligne de télécommunications peut être inférieure à la valeur
prescrite à l'article 33, à condition, dans ce cas, que sa projection sur un plan horizontal ne soit pas inférieure
à un mètre.

2m

Ligne PTT

1m

Fig - Zone interdite aux conducteurs électriques nus


- 85 - UTE C 11-001

ARTICLE 64

Lignes de télécommunications affectées à l'exploitation des distributions et établies sur des supports
de lignes électriques aériennes HTA

Les lignes de télécommunications affectées à l'exploitation des distributions qui sont établies, en tout ou partie
de leur longueur, sur les mêmes supports qu'une ligne électrique HTA sont soumises aux prescriptions
applicables aux lignes de ce domaine de tension, sauf dans les sections où, établies sur des supports
particuliers, elles sont séparées du reste du circuit par un appareil (transformateur ou traversée isolante)
évitant dans une mesure suffisante la propagation des effets d'induction électromagnétique, d'influence
électrique ou de surtensions résultant de défauts sur la ligne HTA .

Lorsque ces lignes de télécommunications sont constituées de paires torsadées ou d'un câble coaxial,
elles doivent être soit placées au-dessous des conducteurs, soit à l'intérieur d'un câble de garde. Leur
tenue diélectrique par rapport aux masses de la ligne HTA doit être d'au moins 6 000 volts.

Lorsque ces lignes sont entièrement composées de matériaux non métalliques, elles peuvent aussi être
placées dans une enveloppe de protection non métallique elle-même accrochée ou enroulée à un
conducteur de la ligne HTA.

Les dispositifs d'ancrage ou d'accrochage doivent être conçus pour éviter toute dégradation des éléments
de la ligne électrique ainsi que de ceux de la ligne de télécommunications, sous l'influence des vibrations.

Les lignes de télécommunications affectées à l'exploitation des distributions qui sont établies, en tout ou
partie de leur longueur, sur les mêmes supports qu'une ligne électrique HTA sont soumises aux
prescriptions applicables aux lignes de ce domaine de tension, sauf dans les sections où, établies sur des
supports particuliers, elles sont séparées du reste du circuit par un appareil (transformateur ou traversée
isolante) évitant dans une mesure suffisante la propagation des effets d'induction électromagnétique,
d'influence électrique ou de surtensions résultant de défauts sur la ligne HTA.

Les appareils de transmission connectés à la ligne de télécommunications sont disposés de telle manière qu'il
ne soit possible d'y avoir accès ou de les utiliser qu'en se trouvant dans les meilleures conditions d'isolement
par rapport au sol, à moins que ces appareils ne soient disposés de manière à assurer l'isolement de
l'utilisateur par rapport à la ligne.

ARTICLE 64 BIS

Ligne électrique aérienne HTA et ligne de télécommunications établies sur supports communs

Des lignes de télécommunications, non affectées à l'exploitation des distributions, peuvent être établies, en tout
ou partie de leur longueur, sur les mêmes supports qu'une ligne électrique aérienne HTA.

Elles sont soumises aux prescriptions applicables aux lignes de ce domaine de tension, sauf dans les sections
où, établies sur des supports particuliers, elles sont séparées du reste du circuit par un appareil
(transformateur ou traversée isolante) évitant dans une mesure suffisante la propagation des effets d'induction
électromagnétique, d'influence électrique ou de surtensions résultant de défauts sur la ligne HTA.

Sur la partie commune, les appareils de transmission connectés à la ligne de télécommunications sont
disposés de telle manière qu'il ne soit possible d'y avoir accès ou de les utiliser qu'en se trouvant dans les
meilleures conditions d'isolement par rapport au sol, à moins que ces appareils ne soient disposés de manière
à assurer l'isolement de l'utilisateur par rapport à la ligne HTA.

Lorsque ces lignes de télécommunications sont constituées de paires torsadées ou d'un câble coaxial,
elles doivent être soit placées au-dessous des conducteurs, soit à l'intérieur d'un câble de garde. Leur
tenue diélectrique par rapport aux masses de la ligne HTA doit être d'au moins 6 000 volts.
UTE C 11-001 - 86 -

Lorsque ces lignes sont entièrement composées de matériaux non métalliques, elles peuvent aussi être
placées dans une enveloppe de protection non métallique elle-même accrochée ou enroulée à un
conducteur de la ligne HTA.

Les dispositifs d'ancrage ou d'accrochage doivent être conçus pour éviter toute dégradation des éléments
de la ligne électrique ainsi que de ceux de la ligne de télécommunications, sous l'influence des vibrations.

Les travaux sur les parties de lignes de télécommunications établies sur des supports de ligne aérienne
HTA doivent être effectués en respectant les conditions applicables aux lignes aériennes HTA prescrites
par le décret n° 82-167 du 16 février 1982 et précisées dans la publication UTE C 18-510.

SECTION III

Postes HTA-BT

ARTICLE 65

Dispositifs de manœuvre

Les interrupteurs ou sectionneurs doivent être munis de dispositifs de manœuvre pouvant être actionnés de
l'extérieur des cellules, de telle sorte qu'il ne soit pas nécessaire d'ouvrir le grillage ou l'écran protecteur pour
manœuvrer lesdits interrupteurs ou sectionneurs.

Tous les organes auxiliaires auxquels il peut être nécessaire d'accéder, tout en laissant sous tension
l'équipement des cellules, doivent être installés à l'extérieur des cellules.

Cette dernière disposition vise notamment les fusibles, barrettes, boîtes à bornes de circuits de mesure de
protection ou de signalisation ainsi qu'un point du circuit de mise à la terre des masses.

ARTICLE 65 BIS

Protection des postes HTA-BT contre les surtensions

Les postes alimentés par un réseau HTA en conducteurs nus doivent être protégés contre les surtensions par
des parafoudres conformes aux normes en vigueur.

L'usage de parafoudres HTA étant généralisé pour des raisons de qualité de service et de maîtrise des
surtensions sur le réseau BT, il n'y a plus lieu de faire état de dispositions particulières dans les zones
foudroyées.

ARTICLE 65 TER

Postes sur poteaux, postes bas de poteaux, interrupteurs sur poteaux

Les dispositions suivantes sont applicables aux postes simplifiés des réseaux aériens HTA et aux interrupteurs
placés sur des supports de ces réseaux.

Dans cet article, les interrupteurs sur poteaux et leur appareillage associé sont assimilés à des postes.

§ 1er - Séparation des sources d'énergie électrique :

Chaque poste ou groupe de postes doit pouvoir être séparé du réseau par un interrupteur de sectionnement
placé du côté de son alimentation sur un support distinct. Cet appareil doit être manœuvrable du sol.

Si l'interrupteur ne se trouve pas au voisinage du transformateur, celui-ci doit porter une inscription très visible
du sol, désignant sans ambiguïté le ou les appareils dont l'ouverture est nécessaire pour le mettre hors
tension.
- 87 - UTE C 11-001

S'il ne se trouve pas au pied du support qui l'alimente, le transformateur doit porter une inscription permettant
d'identifier ce support.

Le dispositif de manœuvre des interrupteurs placés sur des supports doit pouvoir être condamné en position
d'ouverture et de fermeture.

Ces installations comportent un transformateur directement relié à la ligne électrique aérienne HTA. Au-
dessus d'une certaine puissance, le transformateur est trop lourd pour être placé sur le support de la ligne
aérienne et doit être placé au sol, dans une enveloppe (poste "bas de poteau"), ou dans un enclos s'il s'agit
d'un autotransformateur HTA-HTA. Ce poste simplifié est alimenté par un câble descendant le long d'un
support jusque dans le sol et pénétrant en souterrain dans l'enveloppe ou l'enclos.

Les postes sur poteau ou "bas de poteau" s'intègrent beaucoup mieux dans le paysage rural ou suburbain
que les postes de dimensions supérieures non incorporés dans des bâtiments. Il y a donc lieu d'en recom-
mander le choix afin de protéger les paysages.

§ 2 - Mise hors de portée des parties actives :

Les parties actives de tout l'appareillage doivent être mises hors de portée par éloignement si les appareils
sont en haut d'un support, et par isolation si les appareils sont au sol.

Les appareils au sol sont placés dans une enveloppe ou un enclos qui doit porter une plaque d'avertissement
"DANGER DE MORT".

L'enveloppe du poste doit avoir une résistance mécanique suffisante; l'accès aux appareillages doit pouvoir
être fermé à clef.

L'enclos doit avoir une hauteur d'au moins 1,70 mètre, hors sol.

Les enveloppes ne doivent pas pouvoir être sérieusement endommagées par une personne non munie
d'outils.

§ 3 - Protection contre les contacts indirects :

Les masses doivent être individuellement reliées à un même circuit de mise à la terre.

L'enclos, s'il est métallique, ne doit pas être relié intentionnellement au circuit de mise à la terre des masses.
Le câble HTA ne doit pas être accroché ou s'appuyer sur l'enclos.

Si le neutre du réseau basse tension n'est pas relié à la terre des masses, les parties actives basse tension
doivent présenter, par rapport à l'enveloppe, si elle est conductrice, une tenue diélectrique au moins égale à
celle qu'elles ont par rapport aux masses, avec un minimum de 4 000 volts; si le neutre du réseau basse
tension est relié à la terre des masses, l'enveloppe, si elle est métallique, doit être reliée à cette même terre.

Une plate-forme destinée à recevoir le tabouret ou le tapis isolant du personnel doit être aménagée au droit du
dispositif de manœuvre des interrupteurs aériens HTA.

La partie de leur mécanisme accessible à l'opérateur doit être :

- soit séparée des parties normalement sous tension par une double isolation, dont l'une est constituée par les
isolateurs normaux de l'appareil. Les isolateurs employés pour réaliser l'isolation supplémentaire doivent avoir
une tenue diélectrique d'au moins 6 000 volts ;
UTE C 11-001 - 88 -

- soit reliée au conducteur principal de terre du support, la plate-forme de manœuvre étant munie d'un
ceinturage équipotentiel raccordé à ce même conducteur.

Il faut veiller à la proximité des autres structures métalliques étendues (conduite, ossature d'un bâtiment,
clôture, etc.) et qui pourrait apporter le potentiel d'une terre lointaine.

CHAPITRE V

Dispositions particulières aux ouvrages HTB

SECTION I

Dispositions générales HTB

ARTICLE 66

Protection contre les contacts indirects sur les réseaux HTB

§ 1er. - Les mesures qui doivent être prises pour appliquer l'article 17 sont les suivantes :

- mise à la terre, directement ou par l'intermédiaire d'une impédance de faible valeur, du point neutre des
ouvrages ;

- protection du réseau avec des systèmes automatiques empêchant que ne subsistent des défauts sur les
masses ou directement à la terre.

L'article 14 prescrivant que les isolateurs des lignes HTB ne doivent pas présenter de risque de perforation
caché, il n'est pas nécessaire de relier à la terre les armatures des supports en béton et les ferrures
d'isolateurs sauf, pour ces dernières, s'il s'agit d'un support métallique (cf. art. 69).

La deuxième mesure prescrite n'interdit pas les essais de réenclenchement après défaut.

§ 2. - Si dans un poste ou sur un support construits avant la mise en vigueur du présent arrêté, les mesures
prescrites au paragraphe 1er n'ont pas été prises, le point neutre ne doit pas être relié à la terre des masses,
à moins qu'une des deux conditions suivantes ne soit remplie :

a) La superficie du polygone circonscrit au maillage est au moins égale à 2 500 mètres carrés;

b) La résistance de terre est au plus égale à un ohm dans des conditions saisonnières moyennes.

Dans la pratique, l'une au moins des conditions imposées est très souvent remplie, et on peut relier le
neutre à la terre des masses.

ARTICLE 67

Télécommunications de sécurité

Les télécommunications nécessaires à la sécurité doivent être établies entre les usines de production ou les
postes et les services d'exploitation techniques dont l'intervention rapide peut être nécessaire.

Ces télécommunications relèvent, pour leur établissement et leur exploitation, du ministère chargé des
télécommunications. Il y a donc lieu d'appliquer le code des télécommunications et les arrêtés pris en
application de celui-ci.

L'arrêté du 29 décembre 1976, notamment, définit les conditions techniques à respecter pour que les
télécommunications à haute fréquence par courant porteur sur les conducteurs de lignes électriques ne
perturbent pas la réception des signaux des balises radioélectriques d'aide à la navigation aérienne et
maritime.
- 89 - UTE C 11-001

ARTICLE 68

Voisinage de lignes de télécommunications


Induction électromagnétique, influence électrique
et élévation de potentiel du sol

Les conditions de voisinage d'une ligne électrique et d'une ligne de télécommunications doivent être
déterminées de manière que les phénomènes d'induction électromagnétique, d'influence électrique et
d'élévation de potentiel accidentels ou permanents, causés par la ligne électrique, n'entraînent sur l'ouvrage de
télécommunications voisin aucun danger pour les personnes ni aucune dégradation de l'ouvrage lui-même.
Les signaux qu'il véhicule ne doivent pas être perturbés en régime de fonctionnement normal de la ligne
électrique.

Les perturbations qui peuvent être causées à distance sur les lignes de télécommunications par les lignes
électriques voisines résultent essentiellement des phénomènes d'induction électromagnétique, d'influence
électrique et d'élévation de potentiel du sol. En l'absence de précautions, ces perturbations présentent,
suivant les circonstances, une gravité très variable. Le plus souvent n'apparaissent que des troubles
d'exploitation: dysfonctionnements d'équipements, bruits parasites, dégradation des signaux transmis.
Parfois apparaissent des effets dangereux pour le personnel et les abonnés; les lignes et les installations
de télécommunications peuvent subir des dégradations plus ou moins importantes.

L'importance de ces phénomènes doit faire l'objet d'une évaluation.

En matière de danger dû aux effets de l'induction électromagnétique et de l'influence électrique, il y a lieu de


suivre les directives du C.C.I.T.T. qui fixent actuellement les limites admissibles de la valeur efficace de la
force électromotrice induite à :

- 430 volts (650 volts pour les lignes électriques "à grande sécurité de service", au sens du C.C.I.T.T.; les
lignes HTB sont en général considérées comme telles) en cas de défaut ;

- 60 volts en régime normal.

En matière de protection des signaux, il y a lieu de suivre les directives du C.C.I.T.T. ou les
recommandations de la C.E.I.. Il faut également éviter, autant que possible, les perturbations des signaux
en cas de défaut affectant la ligne électrique.

Concernant les effets des élévations de potentiel du sol, il y a lieu d'appliquer les accords éventuels entre
les services concernés ou, à défaut, les textes du C.C.I.T.T. s'ils existent ou, à défaut encore, la limite de
1 500 volts, sauf pour certains ouvrages de France Télécom.

Les calculs doivent être effectués pour les cas les plus défavorables et en tenant compte des conditions
dans lesquelles il peut être prévu que la ligne électrique sera exploitée dans l'avenir. Une étude
complémentaire peut être nécessaire afin de déterminer les conditions particulières à observer en vue
d'éliminer les perturbations nuisibles aux transmissions.

Tout projet de ligne électrique HTB doit être accompagné d'une évaluation des phénomènes qu'elle est
susceptible de causer dans les lignes de télécommunications voisines.
Lorsque les limites définies pour les manifestations dangereuses sont dépassées et si, à la suite d'un
examen approfondi de la situation, il est reconnu que le tracé projeté pour la ligne électrique ne peut être
modifié, dans des conditions satisfaisantes aux points de vue technique et économique, pour permettre
l'observation de ces limites, des limites supérieures peuvent parfois être admises, si des dispositions
particulières sont prises en ce qui concerne la construction et les équipements terminaux de la ligne de
télécommunications.
UTE C 11-001 - 90 -
Lorsque cela est jugé nécessaire, les résultats obtenus par cette évaluation doivent être vérifiés au moyen de
mesures effectuées avant la mise en service de la ligne électrique.

Lorsqu'il parait utile de vérifier les résultats obtenus par le calcul, par exemple lorsque ces résultats sont
voisins des limites fixées ou qu'on a des doutes sur la valeur de certains paramètres intervenant dans le
calcul, il est recommandé de procéder, avant la mise en service de la ligne électrique, à la mesure de
certaines des grandeurs en cause.

Les prescriptions du présent article ne sont pas applicables aux lignes de télécommunications établies sur les
supports de lignes aériennes HTB et visées à l'article 74.

SECTION II

Lignes électriques aériennes HTB

Article 69

Mise à la terre des supports

Les supports métalliques doivent être mis à la terre.

Article 70

Avertissement sur les supports

§ 1er. - Chaque support doit porter l'indication " Défense absolue de toucher aux fils même tombés à terre"
suivie, en gros caractères, des mots " DANGER DE MORT"; cette inscription doit figurer sur une plaque dont
les caractéristiques générales sont déterminées par arrêté ministériel.

Il s'agit de l'arrêté du 14 mai 1963 du ministre de l'industrie.

§ 2. - Une plaque portant de façon apparente et durable le texte suivant :

"EN CAS D'ACCIDENT PREVENIR ELECTRICITE DE FRANCE, LES POMPIERS, LA GENDARMERIE OU


LA POLICE" doit être apposée :

- sur les supports de lignes avoisinant les agglomérations ;

- sur les supports de traversée des routes nationales, des chemins départementaux et des voies de circulation
installées dans les dépendances du domaine fluvial ou maritime ou situées dans une partie de gare ouverte
au public ;

- sur les supports sur lesquels sont placés des interrupteurs ou des sectionneurs.

Dans les quelques cas de lignes qui ne sont pas exploitées par Electricité de France, il faut, bien entendu,
indiquer l'exploitant effectif.

ARTICLE 71

Voisinage d'un établissement d'enseignement ou d'une installation d'équipement sportif

§ 1er. - Les supports ne doivent pas être implantés à l'intérieur des établissements d'enseignement et des
installations d'équipement sportif. Si, exceptionnellement, cette condition ne peut être remplie, toute disposition
doit être prise pour que les abords des supports implantés à l'intérieur soient rendus inaccessibles.

Aucun support ne doit être implanté près d'une piscine en plein air.
- 91 - UTE C 11-001

Les distances généralement à respecter pour les supports par rapport à une piscine et aux zones
d'évolution des baigneurs sont, sauf dispositions spéciales prises dans ces zones, de 20 m pour les lignes
à 400 kV avec câbles de garde (80 m sans), 15 m pour les lignes à 225 kV avec câbles de garde (50 m
sans), 10 m pour les lignes 90 ou 63 kV avec câbles de garde (30 m sans).

§ 2. - En cas de surplomb d'un établissement d'enseignement ou d'une installation d'équipement sportif, les
lignes électriques aériennes doivent satisfaire non seulement aux dispositions à fixer selon l'utilisation des
installations surplombées, mais aussi à celles qui sont imposées à l'article 72 aux traversées de voies de
communication.

ARTICLE 72

Mesures spéciales à certaines traversées et à certains croisements

A la traversée des voies de communication définies à l'article 29 (§ 1er), aux croisements, par-dessus, de
téléphériques et de téléskis, de lignes électriques aériennes BT ou de lignes aériennes de télécommunications,
des mesures spéciales doivent être prises à moins que les dispositions adoptées en ligne courante ne soient
suffisantes.

Les dispositions adoptées en ligne courante sont considérées comme suffisantes lorsque toutes les conditions
suivantes sont remplies :

Section des conducteurs supérieure ou égale à :

228 millimètres carrés s'il s'agit de conducteurs homogènes en alliage d'aluminium ;

147 millimètres carrés s'il s'agit de conducteurs en aluminium-acier ou alliage aluminium-acier ;

75 millimètres carrés s'il s'agit de conducteurs en cuivre ou en bronze.

Emploi d'isolateurs conformes aux normes ou d'un type éprouvé ;

Actuellement, sont considérés comme éprouvés les isolateurs en matériau composite des lignes 90 kV à
encombrement réduit, (lignes "LIERE").

Ligne protégée par des systèmes automatiques assurant l'extinction rapide de l'arc en cas de défaut ;

Emploi de cornes d'accrochage d'arc ou d'anneaux pare-effluves à l'extrémité de la chaîne d'isolateurs, côté
conducteur.

Les mesures spéciales consistent, sur les supports encadrant la traversée ou le croisement :

- si la section des conducteurs est inférieure à la valeur ci-dessus, à munir les conducteurs de dispositifs
visant soit à les retenir en cas de fusion au voisinage de la prise, soit à rendre négligeable ce risque de
fusion. Le dispositif doit s'étendre à 0,60 mètre au moins de part et d'autre de leur point de suspension;

- si l'une ou l'autre des trois autres conditions n'est pas remplie, à utiliser des chaînes doubles.

Les dispositifs visant à retenir le conducteur en cas de fusion peuvent être des bretelles de retenue. Ceux
visant à rendre négligeable le risque de fusion peuvent consister en une bretelle placée au-dessous du
conducteur ou par une garniture entourant celui-ci.

Si un support de traversée ou de croisement est également support d'angle, il n'est pas nécessaire de
doubler les chaînes, le conducteur, non interrompu, étant retenu par une chaîne de chaque côté du support.
UTE C 11-001 - 92 -

ARTICLE 73

Interrupteurs et sectionneurs placés sur des supports de lignes électriques aériennes HTB

Les masses des interrupteurs et sectionneurs placés sur des supports doivent être mises à la terre.

Pour la manœuvre de ces interrupteurs et sectionneurs, il faut prévoir un caillebotis métallique destiné à
supporter l'opérateur. Ce caillebotis métallique doit être relié, d'une part, aux parties métalliques de la
commande de l'interrupteur ou sectionneur, d'autre part, à la mise à la terre des masses.

ARTICLE 74

Lignes de télécommunications affectées ou non à l'exploitation des distributions et établies sur les
supports des lignes électriques aériennes HTB

Les lignes de télécommunications affectées ou non à l'exploitation des distributions qui sont établies, en tout ou
en partie de leur longueur, sur les mêmes supports qu'une ligne électrique HTB sont soumises aux
prescriptions applicables aux lignes électriques de ce domaine de tension, sauf dans les sections où, établies
sur des supports particuliers, elles sont séparées du reste du circuit afin d'éviter la propagation des effets
d'induction électromagnétiques, d'influence électrique ou de surtension résultant de défauts sur la ligne HTB.

Lorsque ces lignes de télécommunications sont métalliques (paires torsadées ou coaxiales), elles sont
obligatoirement placées à l'intérieur du câble de garde de la ligne électrique.

Lorsque ces lignes de télécommunications sont entièrement composées de matériaux non métalliques,
elles peuvent être soit placées à l'intérieur du câble de garde, soit placées dans une enveloppe de
protection non métallique elle-même accrochée ou enroulée au câble de garde ou à un conducteur de
phase, soit placées dans une structure non métallique auto-porteuse. Dans ces deux derniers cas, les
dispositifs d'ancrage ou d'accrochage doivent être conçus pour éviter toute détérioration du conducteur
électrique ou du câble de garde ainsi que de la ligne de télécommunications, sous l'effet des vibrations.

Les appareils de transmission connectés à la ligne de télécommunications sont disposés de telle manière qu'il
ne soit possible d'y avoir accès ou de les utiliser qu'en se trouvant dans les meilleures conditions d'isolement
par rapport au sol, à moins que ces appareils ne soient disposés de manière à assurer l'isolement de
l'utilisateur par rapport à la ligne.

ARTICLE 74 BIS

Lignes électriques aériennes HTB et équipements radioélectriques sur supports communs

§ 1 - Les équipements radioélectriques, affectés ou non à l'exploitation des distributions, peuvent être établis
sur les supports d'une ligne électrique aérienne HTB. Leurs conditions d'installations doivent être telles que
l'ouvrage équipé respecte les prescriptions de sécurité mécanique et électrique du présent arrêté.

Les dispositifs de fixation de ces équipements doivent notamment être conçus pour éviter toute dégradation
des éléments de la ligne électrique ainsi que de ceux des équipements radioélectriques.

Le calcul de la résistance mécanique du pylône équipé s'effectue conformément à l'article 13.

§ 2 - Les équipements radioélectriques doivent être disposés sur le support de telle manière que l'accès et les
interventions puissent être réalisés dans les conditions réglementaires de sécurité.

Les travaux sur les parties des équipements radioélectriques établis sur les supports de ligne aérienne
HTB doivent être effectués en respectant les conditions de sécurité relatives aux travaux en hauteur
(accès, poste de travail...) applicables aux supports de lignes aériennes et les instructions générales de
sécurité électrique de la publication UTE C 18-510.
- 93 - UTE C 11-001

Le respect des niveaux d'exposition de référence aux champs électromagnétiques (C 18-600 et C 18-610,
reprenant les pré-normes européennes ENV 50166/1/2) des intervenants (sur ligne HTB et sur équipements
radioélectriques) doit faire l'objet d'une consigne établie par les exploitants des deux ouvrages.

§ 3 - Des dispositions particulières doivent être prises pour se prémunir contre les risques résultant des trois
phénomènes suivants : couplage inductif, couplage capacitif et élévation de potentiel en cas de circulation de
courant de défaut 50 Hz et de courant foudre.

Ces dispositions doivent assurer :

1/ - La sécurité des tiers et du personnel affecté à l'exploitation des lignes électriques HTB, à l'entretien des
équipements radioélectriques au pied ou à proximité du support, à l'entretien des installations du réseau de
télécommunication desservant les équipements radioélectriques.

Les risques dus aux tensions de toucher et de pas peuvent être éliminés par la réalisation d'une
équipotentialité de la zone de travail ;

Les élévations du potentiel du sol susceptibles de concerner les installations du réseau de


télécommunication raccordé doivent respecter les limites indiquées à l'article 68 "Commentaires". Pour les
réseaux de télécommunication dont le support physique comporte des parties métalliques, le point de
branchement doit donc être situé au-delà de la limite de tension 650 V.

2/- La protection des équipements radioélectriques ;

Les enveloppes des équipements radioélectriques doivent être mises à la terre du pylône pour se prémunir
des tensions induites par les couplages inductifs et capacitifs ;

3/ - La protection des réseaux HTA ou BT alimentant les armoires électriques des équipements
radioélectriques lors des défauts à la terre survenant au niveau du pylône ;

Les réseaux HTA ou BT du gestionnaire des ouvrages ne doivent pas être sollicités par des surtensions 50
Hz supérieures à leur niveau d'isolement.

4° - La protection des installations du réseau de télécommunication desservant les équipements


radioélectriques.

L'élévation de potentiel du sol au niveau d'un pylône est susceptible d'être significativement plus élevée que
celle des postes (article 76). Les dispositions constructives à prendre pour la partie terminale du
raccordement doivent faire appel soit à une technique hertzienne soit à une technique par fibre optique
entièrement diélectrique.

ARTICLE 75

Voisinage de canalisations de transport de fluide

Les canalisations de transport de gaz combustible visées dans le présent article sont celles relevant du
règlement de sécurité des ouvrages de transport de gaz combustible par canalisations (arrêté du 11 mai
1970 du ministère de l'industrie).

Les canalisations de transport d'hydrocarbures liquides ou liquéfiés visés dans le présent article sont celles
relevant du règlement de sécurité élaboré par la commission interministérielle des dépôts d'hydrocarbures
(arrêtés du 1er octobre 1959 modifié et du 12 avril 1989 du ministère de l'industrie).

Des canalisations autres que celles visées ci-dessus transportent des produits pouvant présenter des
dangers (inflammation, explosion, pollution, brûlures) en cas de fuite. Il peut en être ainsi notamment des
canalisations industrielles transportant certains produits chimiques ou des gaz sidérurgiques, de celles
transportant de la vapeur ou de l'air à haute pression, etc.
UTE C 11-001 - 94 -

Les dispositions à prendre sont, en principe, les mêmes que celles prévues au présent article ainsi qu'aux
commentaires propres aux gaz combustibles si le produit transporté est gazeux et aux commentaires
propres aux hydrocarbures liquides ou liquéfiés, si le produit transporté est liquide. Ces dispositions
peuvent toutefois avoir à être adaptées aux caractéristiques des produits transportés et aux risques
encourus.

Chaque paragraphe des commentaires comprend :

A. - Des clauses communes aux différentes canalisations ;

B. - Des clauses propres aux canalisations de gaz combustibles ;

C. - Des clauses propres aux canalisations d'hydrocarbures liquides ou liquéfiés.

§ 1er. - En cas de voisinage d'un support de ligne électrique aérienne HTB et d'une canalisation métallique de
transport de gaz combustible, d'hydrocarbures liquides ou liquéfiés ou d'autres fluides dont la dissémination
présente des risques particuliers, des dispositions sont à prendre pour que l'écoulement d'un courant de
défaut éventuel par le pied du support ne puisse entraîner le percement de la canalisation.

Ces dispositions s'appliquent également dans le cas de voisinage d'un poste HTB.

A - Clauses communes

Pour satisfaire à cette prescription, il convient :

1° Tout d'abord, de s'assurer que la distance entre, d'une part, la zone de servitude où est placée la
canalisation ou, en l'absence de servitudes, la canalisation elle-même, et, d'autre part, la prise de terre et
les conducteurs de terre du support, est supérieure à deux mètres ;

2° Et, ensuite, de vérifier par le calcul que, lors d'un défaut, le cumul de la contrainte électrique appliquée à
la canalisation par suite du passage du courant de court-circuit et de celle due au phénomène d'induction
(voir § 2) est inférieur à 5 000 volts.

Toutefois, dans le cas où, malgré les mesures qui pourraient être prises sur la ligne électrique (pose de
câble de garde, prise de terre dissymétrique), la place disponible ne permettrait pas de limiter l'élévation de
potentiel à 5 000 volts, d'autres dispositions peuvent être prises, telles que, par exemple, une isolation
renforcée de la canalisation au voisinage du support.

B. - Clauses propres aux canalisations de gaz combustibles


Néant
C. - Clauses propres aux canalisations d'hydrocarbures liquides ou liquéfiés

Une autre disposition pouvant être prise est la mise volontaire à la terre de la canalisation au voisinage du
support, par exemple en la dénudant totalement ou partiellement, ou en la reliant électriquement, par un
conducteur de section et de fixations suffisantes, à une anode réactive ou à tout autre type de prise de
terre permettant d'assurer, ou de ne pas compromettre, la protection électrique de la canalisation.

§ 2. - En cas de voisinage entre une ligne électrique HTB et une canalisation métallique de transport de gaz
combustible, d'hydrocarbures liquides ou liquéfiés ou d'autres fluides, des dispositions sont à prendre pour
éviter, lors de défauts dissymétriques à la terre :

a) De détériorer les raccords isolants assurant l'isolement de la canalisation à l'entrée des installations
présentant des risques tels qu'explosion ou incendie ;

b) De laisser se propager dans les installations, au-delà des raccords isolants, des tensions présentant des
dangers pour les personnes ou risquant de provoquer des explosions ou incendies.
- 95 - UTE C 11-001

A - Clauses communes

On considère qu'il y a voisinage lorsque l'écart entre la ligne et la canalisation est inférieur à 1 000 mètres
s'il s'agit de lignes à 150 kV ou plus et à 500 mètres s'il s'agit de lignes à 63 ou 90 kV. Lors de défauts
dissymétriques à la terre affectant la ligne, les forces électromotrices induites dans la canalisation peuvent
provoquer une élévation de potentiel de celle-ci par rapport au sol.

B. – Clauses propres aux canalisations de gaz combustible

Il importe de prendre les dispositions nécessaires pour réduire les élévations de potentiel résultant des
phénomènes d'induction et pour éviter qu'elles endommagent les raccords isolants habituellement utilisés
sur les canalisations et qu'elles se propagent au-delà de la canalisation dans les installations où elles
pourraient constituer des causes d'incendie ou d'explosion. Des raccords isolants spéciaux pouvant tenir la
tension maximale susceptible d'apparaître en cas de défaut sont donc généralement nécessaires.

La limitation de l'élévation du potentiel de la canalisation peut être obtenue par l'un des moyens suivants:

a) Utilisation d'un revêtement dont la conductance augmente avec la tension;

b) Mise à la terre de la canalisation par l'intermédiaire d'anodes réactives ou de tout autre dispositif ne
compromettant pas la protection électrique.

C. - Clauses propres aux canalisations d'hydrocarbures liquides ou liquéfiés

On calcule l'élévation de potentiel pouvant apparaître à l'entrée des dépôts et raffineries voisins. Si la valeur
ainsi obtenue dépasse celle fixée pour le domaine BT (1 000 V), il est nécessaire soit de prendre des
mesures pour réduire la tension appliquée aux bornes du raccord isolant, soit, à défaut, de placer des
raccords ou dispositifs isolants spécialement conçus pour tenir une tension de service de 5 kV.

Les moyens éventuellement utilisables, séparément ou simultanément, pour réduire l'élévation du potentiel
de la canalisation et la tension aux bornes du raccord isolant sont notamment les suivants :

a) Utilisation d'un revêtement de la canalisation n'ayant pas des qualités d'isolement trop élevées;

b) Mise à la terre de la canalisation par l'intermédiaire d'anodes réactives ou de tout autre dispositif
permettant d'assurer, ou de ne pas compromettre, la protection électrique;

c) Mise en place d'un limiteur de tension (résistance linéaire ou non, pont de diodes) en dérivation des
raccords isolants existant.
Clause commune

Dans les deux cas de voisinage précédents, la sécurité du personnel intervenant sur la canalisation ou sur
les raccords isolants implique des mesures de protection qui relèvent du code du travail.

SECTION III

Postes HTB

ARTICLE 76

Installations de télécommunications

Les installations de télécommunications desservant les postes doivent être protégées contre les risques
résultant de l'élévation du potentiel de la terre de ces postes lors des défauts. La sécurité du personnel utilisant
ces installations doit être assurée.
UTE C 11-001 - 96 -

Les lignes de télécommunications sont parfois le siège de surtensions susceptibles de détériorer les
installations situées aux extrémités et même d'incommoder le personnel qui les manipule. Des dispositifs
de protection sont prévus à cet effet.

Dans le cas d'une installation située dans l'enceinte d'un poste, l'élévation accidentelle du potentiel des
masses de ce poste place l'installation de télécommunications dans les mêmes conditions, le phénomène
se trouvant inversé.

Pour assurer la sécurité du personnel et la protection des installations de télécommunications, on ajoute au


dispositif de protection habituel l'un des deux montages suivants :

- insertion sur les fils de ligne d'un transformateur présentant une tension de tenue diélectrique entre
primaire et secondaire adaptée aux conditions du site, (en général, 6 kV suffisent). Un répétiteur à relais
est nécessaire, dans ce cas, à la retransmission des signaux émis par le cadran ;

- insertion d'une inductance homopolaire qui oppose une impédance élevée aux courants présentant la
même phase sur chaque fil de ligne et très faible en revanche aux courants de phase opposée.

ARTICLE 76 BIS

Voisinage avec les installations de télécommunications

Des dispositions doivent être prises pour que les installations de télécommunications voisines ne soient pas
affectées par les défauts à la terre survenant dans les postes.

Pour protéger les ouvrages de télécommunications voisins des effets des élévations de potentiel du sol, il y
a lieu d'appliquer les accords éventuels entre les services concernés ou, à défaut, les textes du C.C.I.T.T.,
s'ils existent, ou, à défaut encore, la limite de 1 500 volts, sauf pour certains ouvrages de France Télécom.

TITRE III

TRACTION ELECTRIQUE
(Ouvrages de contact et rails de roulement)

Préambule

La différence principale entre les réseaux de distribution et les réseaux de traction électrique provient des
"circuits de retour". Ces circuits, qu'ils soient parcourus par des courants continus ou alternatifs, sont
essentiellement constitués par les rails de roulement; ils sont donc sur le sol et la résistance kilométrique
rail-terre est assez faible. Elle est de l'ordre de quelques ohms pour les voies ferrées posées sur ballast ou
sur dalle en béton. Il est indispensable qu'il en soit ainsi puisque les rails et le matériel roulant métallique,
qui est au même potentiel, sont accessibles aux voyageurs.

Afin d'assurer la sécurité des personnes (réduction des tensions rail-sol) et une bonne fiabilité des
installations, les dispositions suivantes ont été retenues :

- dans le cas de la traction à courant continu, des précautions particulières sont à prendre pour limiter les
courants vagabonds afin d'éviter la corrosion électrolytique des structures métalliques enterrées,
spécialement au voisinage des sous-stations, là où le courant quitte ces structures. Cette condition
s'obtient grâce à un circuit de retour, de très faible résistance, et à une voie posée sur un ballast ou une
dalle en béton propres et bien drainés.

Afin d'éviter des élévations excessives de potentiel en cas d'incident (court-circuit sur un engin moteur,
défaut de la ligne de contact, etc.), il est placé des dispositifs appropriés entre le circuit de retour et la terre
(intervalle de décharge, par exemple) :
- 97 - UTE C 11-001

- dans le cas de la traction à courant alternatif et compte tenu de la puissance importante des engins
moteurs, la SNCF a été conduite à prendre des dispositions consistant essentiellement à :

- créer un réseau de terre maillé tout le long de la voie relié au circuit de retour ;

- installer des conducteurs de protection aériens dits "CdPA", réalisant l'équipotentialité de toutes les
masses présentes tout le long du domaine ferroviaire.

Si ces voies sont encastrées dans un support non isolant (cas d'un tramway en voie publique), il est
essentiel de limiter les courants vagabonds en leur offrant un circuit de retour le moins résistant possible
et, dans ce cas, l'arrêté impose un maximum pour les chutes de tension.

Il est bon de remarquer que les courants appelés par les engins de traction sur la voie publique sont
beaucoup plus faibles que ceux des locomotives ou automotrices puissantes circulant sur des voies bien
ballastées, ce qui limite la valeur des courants vagabonds, malgré la plus grande proximité des structures
métalliques enterrées "corrodables".

La rédaction de l'arrêté concernant la corrosion électrolytique s'inspire du document intitulé


"Recommandations concernant la protection des câbles souterrains contre la corrosion" du C.C.I.T.T., ce
document ayant été rédigé en collaboration avec des représentants de l'U.I.C., (union internationale des
chemins de fer) et de certaines compagnies de tramways. Les recommandations ne visent que les câbles
de télécommunications, mais sont en fait applicables à toutes les structures métalliques souterraines.

Il faut noter enfin qu'en dehors des phénomènes de corrosion certains troubles peuvent être causés aux
installations diverses voisines des voies ferrées électrifiées lors de courts-circuits, de chutes de caténaires
ou de feeders, indépendamment des élévations de potentiel des circuits de retour.

Il est donc essentiel, comme dans tout réseau de transport d'énergie, que la partie de l'installation en défaut
soit mise hors service très rapidement; cette condition, assez facile à réaliser en courant alternatif, pose
des problèmes difficiles en traction à courant continu, où la différence entre courants de service et
courants de court-circuit est parfois difficile à établir.

L'exploitant doit donc réaliser plusieurs systèmes de protection permettant d'obtenir la plus grande sécurité
possible de la protection contre les défauts, d'autant plus qu'en traction électrique les incidents sur la ligne
de contact, très sollicitée mécaniquement par les pantographes et les perches, sont beaucoup plus
fréquents que sur les lignes de transport d'énergie.

CHAPITRE PREMIER

Généralités

ARTICLE 77

Champ d'application

Les prescriptions du titre III doivent être appliquées :

Aux ouvrages de contact de la traction;

Aux rails de roulement et conducteurs de retour;

Aux ouvrages d'alimentation de la traction accrochés aux supports des fils de contact.
UTE C 11-001 - 98 -

Les prescriptions du chapitre II doivent être appliquées à tous les types de traction électrique; celles des
chapitres III et IV doivent l'être respectivement à la traction électrique par courant continu et à celle par
courant alternatif.

Dans chaque chapitre, les prescriptions des différentes sections doivent être appliquées soit à tous les
ouvrages (dispositions générales), soit aux ouvrages de contact aériens (fils de contact, conducteurs
transversaux et de suspension, conducteurs d'alimentation accrochés aux supports des fils de contact,
supports eux-mêmes), soit aux barres et rails de contact, soit aux rails de roulement et conducteurs de retour,
soit aux installations d'alimentation des trolleybus.

Certains articles imposent des prescriptions complémentaires, d'une part, aux installations de traction
empruntant la voie publique (art. 84, 94 et 97), d'autre part, aux installations de traction établies sur plate-forme
indépendante (art. 85 et 95).

La consistance de ces ouvrages est définie au titre Ier (art. 1er)

Le terme "poste" recouvre, notamment, les sous-stations S.N.C.F., les postes de redressement R.A.T.P.,
les postes de traction électrique.

CHAPITRE II

Dispositions applicables à tous les types


de traction électrique

SECTION I

Dispositions générales

ARTICLE 78

Registre

Les résultats des vérifications prescrites par le présent titre doivent être consignés sur un registre ou
regroupés dans un dossier tenu à la disposition du service du contrôle et de l'administration des
télécommunications.

Il s'agit des vérifications prescrites aux articles 82 (§ 2), 88, 91 (§ 1er et 5) et 92 (§ 1er).

SECTION II

Fils de contact et ouvrages d'alimentation accrochés


aux supports de ces fils

ARTICLE 79

Température maximale des conducteurs

La température maximale des fils de contact, des conducteurs de suspension, des conducteurs transversaux
et des conducteurs des ouvrages d'alimentation accrochés aux supports des fils de contact ne doit pas
dépasser une valeur compatible avec les propriétés physiques et mécaniques du conducteur.
- 99 - UTE C 11-001

ARTICLE 80

Mise hors de portée

§ 1er - Le fil de contact et les autres conducteurs accrochés aux supports de ce fil de contact doivent être à
au moins 6 mètres du sol aux traversées ou au surplomb des voies ouvertes à la circulation publique dans
leurs parties normalement utilisées pour la circulation des véhicules, sauf indication contraire (art. 80 § 2, art.
84 §3, art. 85 §1er).

Au-dessus des itinéraires routiers désignés pour être adaptés aux transports de grande hauteur ou à la
traversée de ces itinéraires, on établit le fils de contact à une hauteur supérieure à 6 mètres lorsque cela
est techniquement possible, afin de permettre le passage de convois de grande hauteur sans qu'il soit
nécessaire de mettre hors tension, ou de relever ou démonter le fil de contact.

§ 2 - Les conducteurs isolés faisant partie des ouvrages d'alimentation peuvent être placés à une hauteur
inférieure à 6 mètres, pourvu qu'ils soient situés le long d'un support ou d'un bâtiment et protégés contre les
chocs des outils métalliques à main dans leurs parties situées entre 0,5 mètre au-dessous du sol et 2 mètres
au-dessus.

Cette protection peut être constituée par l'armure en acier du câble.

§ 3 - Les ouvrages de contact aériens passant sous un ouvrage d'art accessible aux piétons ne peuvent être
toujours mis hors de portée de ceux-ci par éloignement, comme il est par exemple prescrit à l'article 84 (§ 7).
La mise hors de portée prescrite par l'article 11 doit alors être réalisée par interposition d'obstacles efficaces
ou par isolation, en application des articles 15 ou 16.

Des ouvrages de contact passant, par exemple, sous un pont dont le tablier est accessible aux piétons,
peuvent être dangereux pour ceux-ci s'ils se penchent au-dessus du parapet. Si ces ouvrages ne peuvent
être isolés, comme c'est par exemple le cas pour le fil de contact, il convient de les mettre hors de portée
par un obstacle efficace, grille ou écran. Un auvent grillagé débordant de 1,50 mètre au-delà du garde-corps
et de part et d'autres des parties sous tension peut, par exemple, être placé devant le parapet. Sur cet
auvent, il est recommandé de placer une pancarte avertissant du danger électrique.

ARTICLE 81

Transformateurs, sectionneurs et interrupteurs placés sur des supports de fils de contact

Les transformateurs HTA-BT alimentant des installations annexes de la traction peuvent être accrochés aux
supports des fils de contact en plaçant un sectionneur omnipolaire du côté de leur alimentation. Ce
sectionneur peut être placé sur le même support.

Ces transformateurs, alimentés à partir des installations de traction HTA relevant du présent titre, sont
utilisés pour assurer, par exemple, l'alimentation des réchauffeurs d'aiguilles et des auxiliaires de poste.

ARTICLE 82

Voisinage des lignes de télécommunications

§ 1er - Dans les parties en courbe, lorsque la ligne de télécommunications est établie dans la concavité de la
courbe, les points d'attache du fil de contact doivent être assez rapprochés, ou d'autres dispositions doivent
être prises pour que, si l'une des attaches vient à manquer, le fil de contact ne vienne pas toucher les fils de
télécommunications.

§ 2 - Les fils transversaux doivent être munis de dispositifs destinés à retenir les fils de télécommunications qui
viendraient à tomber et qui, par suite, pourraient glisser jusqu'aux fils de contact ou jusqu'aux câbles porteurs.
UTE C 11-001 - 100 -

La partie des fils transversaux placés sous les fils de télécommunications est isolée des conducteurs de prise
de courant par deux isolateurs en série. Le bon état de ces isolateurs doit être vérifié visuellement par
l'exploitant au moins deux fois par an.

§ 3 - Afin d'éviter tout risque de contact avec les conducteurs aériens nus sous tension, les lignes de
télécommunications qui les croisent doivent passer sous les voies.

§ 4 - Des dispositions doivent être prises pour que les phénomènes d'induction électromagnétique ou
d'influence électrique accidentels ou permanents causés dans les lignes de télécommunications préexistantes
par suite du voisinage d'installations de traction électrique n'entraînent aucun danger pour les personnes ni
aucune perturbation nuisible aux transmissions des lignes de télécommunications.

Les installations de traction électrique peuvent provoquer, comme les lignes des réseaux électriques, des
perturbations à distance dans les lignes de télécommunications voisines. Les indications données à ce
sujet aux articles 56 et 68 ci-dessus restent valables dans leur principe. L'évaluation des phénomènes
s'opère selon les directives du comité consultatif international télégraphique et téléphonique. Les
dispositions visées peuvent consister, en particulier, à écarter les artères de télécommunications ou à les
remplacer par des câbles de caractéristiques convenables.

De même, des dispositions doivent être prises dans l'établissement des prises de terre pour que celles-ci
n'aient pas d'influence nuisible sur les installations de télécommunications voisines.

Les lignes de télécommunications peuvent être unifilaires, c'est-à-dire être exploitées avec retour par la
terre. Il peut arriver que la protection de telles lignes unifilaires soulève de réelles difficultés, alors que la
protection de circuits bifilaires n'utilisant pas la terre ne présente pas de difficulté sérieuse.

En pareil cas, c'est à l'auteur des troubles produits dans ces circuits à les faire disparaître, mais s'il est re-
connu que le procédé efficace le plus économique est d'adopter des circuits bifilaires, l'exploitant des
circuits unifilaires ne pourra pas s'opposer à l'application de ce procédé.

ARTICLE 83

Voies de débord, de garage ou de dépôt

Lorsque les voies de débord, de garage ou de dépôt sont équipées d'installations de traction électrique HTA,
ces installations doivent être équipées de sectionneurs placés à l'origine de ces voies.

Cette prescription n'est pas applicable aux embranchements dont la longueur électrifiée ne dépasse pas
50 mètres sous réserve qu'aucune opération de chargement ou de déchargement ne soit prévue le long de la
partie électrifiée.

ARTICLE 84

Installations de traction empruntant la voie publique

§ 1er - Définition des zones denses et clairsemées :

Les réseaux de traction sont divisés en zones dont la délimitation doit être définie par le service du contrôle,
en accord avec l'exploitant et avec l'administration des P et T.

Cette délimitation est révisable chaque année si le service du contrôle le demande. Ces zones sont :

1° Les zones dites denses dans lesquelles les réseaux de traction se superposent à des réseaux métalliques
souterrains (eau, gaz, électricité, télécommunications, etc.), ramifiés et relativement denses;
- 101 - UTE C 11-001

2° Les autres zones, dites clairsemées.

S'il y a désaccord sur la délimitation entre les zones denses (les plus étendues) et les zones clairsemées
(assez rares), le dossier est soumis à l'administration centrale qui statuera après avis du comité technique
de l'électricité.

§ 2 - Définition de la différence de potentiel moyenne :

On désigne par différences de potentiel moyennes les valeurs fournies par le calcul effectué pour les diverses
sections de voies en prenant pour la puissance, dans chaque section de voie, la moyenne relative à
l'ensemble d'un grand nombre de jours ouvrables, chacun de ces jours comptant pour vingt quatre heures,
quelle que soit la durée effective du service dans la journée.

§ 3 - Distance au-dessus du sol :

Les fils de contact et autres conducteurs accrochés aux supports peuvent être établis à moins de 6 mètres du
sol pour passer sous les ouvrages d'art qui franchissent ou surplombent la voie.

Lorsque les installations sont du domaine de tension HTA, la partie à moins de 6 mètres doit comporter un
dispositif de protection spécial.

La prescription relative à la hauteur de 6 mètres est parfois difficile à respecter. Les passages inférieurs
sous lesquels doit passer la ligne ont en effet fréquemment des hauteurs beaucoup moindres, de sorte que
l'appareil de prise de courant doit fonctionner convenablement à des hauteurs très différentes; l'écart
devient si grand entre les positions extrêmes qu'il amène parfois à des constructions presque irréalisables.
Il n'a pas semblé, toutefois, qu'il y eût lieu de prévoir la réduction de la hauteur de 6 mètres par une
disposition générale, mais les dérogations pourront être demandées chaque fois que la hauteur habituelle
de chargement des véhicules permettra d'envisager un abaissement de la hauteur réglementaire, et il est
bien entendu que la demande de dérogation pourra s'appliquer à l'ensemble d'un réseau. Ces dérogations
ne pourront être accordées, en ce qui concerne les routes nationales, qu'après avis favorable du ministère
chargé de la circulation routière.

§ 4 - Section minimale :

La section des fils de contact ne doit pas être inférieure à 30 millimètres carrés.

§ 5 - Isolation :

L'isolation des fils de contact par rapport à la terre doit être double.

Cette prescription n'a pas pour but d'imposer la mise en place de deux isolateurs juxtaposés; elle a pour
but de renforcer la sécurité en ce qui concerne la mise sous tension accidentelle des immeubles ou des
supports auxquels sont accrochés les fils transversaux de suspension des fils de contact.

A cette fin, outre l'isolateur qui relie le fil de contact aux fils transversaux de suspension, un deuxième
isolateur doit être installé sur ces fils transversaux en un point convenablement choisi, compte tenu
notamment des dispositions du deuxième alinéa du paragraphe 2 de l'article 82.

§ 6 - Supports d'angles des installations HTA :

Dans les installations HTA, sur les supports d'angles, les mesures nécessaires sont prises aux points d'attache
des fils de contact pour que, au cas où ces fils viendraient à abandonner les organes de suspension, ils soient
encore retenus et ne risquent pas de traîner sur le sol.
UTE C 11-001 - 102 -

§ 7 - Voisinage des bâtiments :

Dans les traversées des agglomérations et au droit des immeubles isolés, les fils de contact et autres
conducteurs nus doivent passer à un mètre au moins des façades et être, en tout cas, hors de la portée des
habitants.

Lorsqu'ils sont accrochés aux bâtiments, les parties d'ouvrages à moins d'un mètre de ceux-ci, ou celles à la
portée des habitants, doivent être séparées du fil de contact par une double isolation.

§ 8 - Résistance mécanique :

Le rapport défini à l'article 13 § 1er, doit être d'au moins 2 pour le fil de contact et pour le porteur auxiliaire :

1° Hors agglomération, mais en dehors des parties de gare ou stations ouvertes au public, s'il s'agit d'un fil de
contact simple ;

2° En tout lieu, s'il s'agit d'ouvrages de contact à suspension caténaire.

Le rapport 3 prescrit à l'article 13 (§1er, 1°), doit être respecté lorsque les conditions du paragraphe 8 ne
sont pas remplies. L'abaissement du rapport de 3 à 2 est destiné à diminuer les flèches afin de les rendre
compatibles avec le bon fonctionnement de l'appareil de prise de courant. Cet abaissement ne s'applique
qu'au fil de contact et, s'il y en a un, au porteur auxiliaire.

§ 9 - Voisinage des lignes électriques aériennes du réseau électrique et des lignes aériennes de
télécommunications :

Des dispositions doivent être prises pour éviter le risque de contact ou d'amorçage entre les conducteurs de la
ligne du réseau électrique, ou les fils de la ligne de télécommunications, et l'appareil de prise de courant des
véhicules à traction électrique, si cet appareil vient à quitter la ligne de contact.

Ces dispositions peuvent consister en un appareil bloquant la corde qui tient la perche lorsque la prise de
courant quitte la ligne.

ARTICLE 85

Installations de traction établies sur plate-forme indépendante

§ 1er - Distance au-dessus du sol :

Les fils de contact et autres conducteurs accrochés aux mêmes supports peuvent être établis à moins de
6 mètres de hauteur à une traversée à niveau d'une voie publique lorsque cette traversée se trouve à proximité
d'un ouvrage d'art surplombant la voie ferrée ou près de la sortie d'un tunnel et si les conditions de la
circulation routière permettent cette réduction de hauteur. Un dispositif de protection spécial doit alors limiter
le gabarit routier à 0,75 mètre au-dessous du niveau du fil de contact, si sa tension est BT, à un mètre si sa
tension est HTA.

Lorsque le niveau du fil de contact a été abaissé à la traversée d'un ouvrage d'art, le relèvement de ce
niveau de part et d'autre de l'ouvrage doit s'effectuer suivant une pente faible. C'est pourquoi il reste admis,
sous réserve de l'accord des services responsables de la circulation routière, de réduire la hauteur des
caténaires au-dessus d'une traversée à niveau d'une voie ouverte à la circulation située à proximité d'un
ouvrage d'art.
- 103 - UTE C 11-001

§ 2 - Résistance mécanique :

Le rapport défini à l'article 13, § 1er, doit être d'au moins 2 pour le fil de contact et, s'il existe, le porteur
auxiliaire.

Le rapport 3 prescrit à l'article 13 (§ 1er, 1°) doit être respecté pour les autres conducteurs portés par les
mêmes supports, pour les isolateurs et pour leurs ferrures.

SECTION III

Barres et rails de contact

ARTICLE 86

Mise hors de portée

§ 1er - Sur les installations haute tension, les barres et rails de contact ne sont autorisés que s'ils peuvent être
mis hors de portée des personnes.

Il n'est pas, en général, possible de mettre les barres et rails de contact hors de portée des travailleurs; de
ce fait, les barres et rails de contact ne peuvent être utilisés qu'en basse tension .

§ 2 - Sur les installations basse tension, les barres et rails de contact doivent, dans les zones où l'accès du
public est autorisé, être mis hors de portée de ce dernier. Dans les zones où le personnel a fréquemment à
traverser les voies, des passages où les barres et rails de contact sont hors de portée du personnel doivent
être aménagés.

ARTICLE 87

Isolation

Les barres et rails de contact doivent être isolés des éléments conducteurs et du sol par une double isolation
ou une isolation renforcée.

La norme NF C 20-030 définit pour la basse tension une isolation de classe II qui permet de respecter cette
prescription.

SECTION IV

Rails de roulement et autres conducteurs de retour

ARTICLE 88

(reporté à l'article 90 § 1er )

ARTICLE 88 BIS

Conductance des rails de roulement

§ 1er - Lorsque la voie comporte des joints non soudés, leur conductance doit être assurée dans les
meilleures conditions possibles en prévision de l'intensité du courant devant y circuler.

A cet effet, on doit utiliser, en principe, des connexions de rail à rail soudées. Ces connexions sont vérifiées
tous les ans.
UTE C 11-001 - 104 -

§ 2 - Aux endroits où se trouvent des branchements, aiguillages et croisements et à moins que des
précautions particulières prises dans la construction n'assurent en permanence la bonne conductance de la
voie, il y a lieu d'assurer cette conductance par des connexions réalisées au moyen de conducteurs
transversaux et longitudinaux de section convenable.

En tous les endroits où la continuité des rails de roulement peut être interrompue (ponts mobiles,
éventuellement traversées de voies ferrées d'un autre réseau, etc.) la bonne conductance de la voie doit être
assurée par des conducteurs spéciaux, reliés aux rails de part et d'autre de la section interrompue.

§ 3 – On doit réaliser, autant que possible, l'égalité de répartition du courant entre toutes les files de rails d'une
voie ou de voies parallèles au moyen de connexions transversales convenablement réparties et
dimensionnées. Les dispositions réalisées doivent être compatibles avec la signalisation.

ARTICLE 88 TER

Tension rail-sol

Les installations situées dans l'emprise du domaine ferroviaire doivent être conçues de façon que les
personnes ne soient pas exposées à des tensions de pas ou de contact dangereuses, aussi bien en régime
normal qu'en cas de défaut.

SECTION V

Installations d'alimentation des trolleybus

ARTICLE 89

Isolation

En dehors des endroits où sont aménagées des mises à la terre locales et intentionnelles, toutes les parties de
l'installation (fils de contact, conducteurs d'alimentation et de retour) doivent être isolées du sol par une
isolation double ou renforcée. Le bon état de cette isolation doit être maintenu avec soin.

Dans le cas des installations dont les fils de contact sont complètement isolés du sol ou bien comportent
seulement une mise à la terre unique pour l'ensemble du réseau de traction, la recommandation générale
relative au maintien de l'isolement peut être considérée comme suffisante. Il en est de même dans le cas
d'un réseau dont les fils de contact sont complètement isolés du sol et qui est sectionné en diverses
parties, indépendantes l'une de l'autre, alimentées chacune par un poste ou un groupe de postes, chaque
partie ne comportant qu'une mise à la terre unique.

Dans les autres cas, pour éviter les surélévations accidentelles de potentiel des véhicules et des circuits
de retour, il est recommandé d'installer un intervalle de décharge entre ces circuits et la terre en un ou
plusieurs points du réseau.

Les prises de terre établies dans les postes seulement pour des raisons de sécurité du personnel ou des
installations ne doivent pas être connectées au fils de contact sauf dans le ou les postes où il y a une mise à la
terre intentionnelle des fils de contact.

Lorsque le réseau est entièrement isolé du sol, c'est-à-dire lorsqu'aucun point de mise à la terre n'est relié
en permanence à un fil de contact, la connexion temporaire entre un fil de contact et une prise de terre
dans un poste peut être permise dans le but de faire une mesure d'isolement, mais une telle connexion ne
doit être faite que pendant un temps aussi court que possible, afin de réduire les risques de passage du
courant dans le sol lors d'accidents tels que la rupture d'un conducteur ou le claquage d'un isolateur.
- 105 - UTE C 11-001

CHAPITRE III

Dispositions applicables à la traction électrique


par courant continu.
rails de roulement et conducteurs de retour

ARTICLE 90

Voisinage des structures métalliques

§ 1er - Quand les rails de roulement sont employés comme conducteur de retour, toutes les mesures
nécessaires doivent être prises pour protéger contre l'action nuisible des courants dérivés les structures
métalliques préexistantes, telles que conduites d'eau ou de gaz, voies ferrées, lignes de télécommunications,
gaines de câbles, etc.

Dans ce but, il importe d'éviter tout contact ou toute connexion métallique entre les rails et les conducteurs de
retour, d'une part, et les structures métalliques enterrées voisines, d'autre part. Une exception est prévue dans
l'article 93, mais elle a pour unique but de permettre une protection efficace.

Il est également nécessaire que les conducteurs de retour soient isolés électriquement des ouvrages d'art
métalliques tels que ponts, et, notamment, de ceux sur lesquels passe la voie ferrée. Dans le même esprit, la
liaison entre rails de roulement et postes doit être assurée par des conducteurs de courant isolés du sol, dont
le bon état sera vérifié une fois par an.

Les mesures nécessaires doivent être prises dans chaque cas pour protéger contre l'action nuisible des
courants dérivés les structures métalliques voisines de la ligne de traction, et notamment les lignes de
télécommunications ainsi que les autres lignes électriques. Le service du contrôle doit veiller à l'exécution
de ces mesures.

A cet effet, il est essentiel que les rails de roulement soient placés sur une infrastructure de faible
conductibilité; celle-ci doit être disposée de manière à éviter la stagnation d'eau et doit être, s'il est utile,
bien asséchée par drainage hydraulique.

Lorsqu'il s'agit de voies ferrées établies sur plate-forme indépendante, cette condition est, en principe,
remplie quand la voie est établie et entretenue suivant les règles de l'art.

En particulier, quand ces voies ferrées sont établies sur traverses en bois, celles-ci doivent être saines et,
si elles sont imprégnées, elles ne doivent pas l'être d'un produit leur donnant une conductibilité électrique
sensible. Le ballast doit être propre et bien aéré. On doit éviter tout contact entre le0 rail et le ballast; celui-
ci ne doit pas recouvrir les traverses, il doit être arasé au-dessous du patin du rail sans prendre contact
avec lui.

§ 2 - Les rails de roulement employés comme conducteurs ne peuvent être reliés à la structure métallique d'un
pont ou aux parties métalliques d'une gare ou d'un ouvrage quelconque avoisinant ou croisant les voies,
qu'après accord du service du contrôle et il peut y être fait obstacle si cette liaison conduit à un échange de
courant nuisible pour les installations ou canalisations métalliques voisines.

Les canalisations métalliques enterrées se trouvant dans le voisinage de cet ouvrage, à moins de 0,70 mètre,
doivent être protégées par une enveloppe isolante aussi efficace que possible.

Il est nuisible que les ouvrages métalliques tels que ponts, gares, soient reliés en permanence aux rails de
roulement.

Lorsque l'ouvrage métallique est accessible au public, des considérations de sécurité rendent cependant
désirable qu'une telle connexion soit réalisée au moment où un contact serait établi entre la ligne de contact
et l'ouvrage métallique, afin qu'un court-circuit franc se produise et provoque une disjonction. On peut, par
exemple, établir la connexion au moment voulu au moyen d'un relais ou d'un dispositif approprié.
UTE C 11-001 - 106 -

ARTICLE 91

Conductance des rails de roulement

(Les § 1 à 3 ont été reportés à l'article 88 bis)

§ 1er - Tous les conducteurs de courant reliés aux rails doivent être isolés du sol par une enveloppe isolante
lorsqu'ils risquent de se trouver en contact avec le sol.

Toutefois, cette disposition ne s'applique pas aux connexions prévues au paragraphe 3 de l'article 88 bis,
lorsque les rails sont établis sur la voie publique.

Il est essentiel, pour réduire les risques de corrosion par électrolyse des structures métalliques enterrées
voisines, de faciliter le retour par les rails du courant de traction électrique.

La première condition pour obtenir ce résultat est évidemment d'utiliser des rails de section appropriée.

D'autre part, pour réduire la résistance électrique de la voie, il faut limiter le nombre des joints et maintenir
à une valeur suffisamment faible la résistance électrique de chacun d'eux.

A cet égard, la pratique de la soudure des rails entre eux et aux appareils de voie est une solution
recommandable plus particulièrement pour les réseaux de tramways.

Lorsqu'on utilise des connexions de rail à rail soudées, celles-ci sont établies de sorte que la résistance du
joint ne dépasse pas celle de 2 mètres de rail; toutefois, dans le cas de rails de longueur supérieur à 20
mètres, on peut admettre une résistance du joint ne dépassant pas celle d'une longueur de rail égale au
dixième du plus petit des rails adjacents, mais en tout cas inférieure à celle de 5 mètres de rail. Cette
dernière recommandation ne s'applique pas aux joints isolants pontés par des connexions inductives, mais
il importe qu'en moyenne la résistance des joints reste inférieure aux limites prescrites.

L'emploi de connexions de rail à rail non soudées ne peut être admis qu'à titre exceptionnel; elles doivent
alors être particulièrement surveillées afin que leur résistance n'excède pas celle de 5 mètres de rail.

§ 2 - La résistance de tous les joints de rail non soudés ou non pourvus de connexions soudées doit être
vérifiée périodiquement et les joints doivent être remis en état dès que possible si les résistances mesurées
sont trop grandes; cette vérification doit être faite au moins tous les deux ans.

Toutefois, cette vérification périodique n'est pas nécessaire si la signalisation par circuits de voie est utilisée.

On doit signaler la nécessité pour le service du contrôle d'exiger de la part des entreprises qui utilisent les
rails comme conducteurs de courant la vérification périodique de la qualité des joints de rails.

Il convient de vérifier plus fréquemment les joints de branchements et de croisements parcourus


habituellement par du courant, ainsi que les joints des sections de voie à fort trafic et ceux des voies
proches des points de connexion des conducteurs de retour aux rails.

Dans le cas où les joints des rails de roulement seraient soudés, la vérification de la conductance des joints
pourra être remplacée par la mesure de la conductance de longueurs de voies comprenant chacune au
moins un joint, compte tenu de ce qui est dit ci-dessus au sujet du paragraphe 1er.

ARTICLE 92

Conducteurs de retour

§ 1er - Les conducteurs de retour ainsi que les barres collectrices doivent être isolés de la terre sur toute leur
longueur; cette isolation doit être maintenue en bon état et vérifiée une fois par an.
- 107 - UTE C 11-001

Cette disposition a pour but d'éviter la corrosion électrolytique.

Il peut être dérogé à la prescription de l'isolement des barres collectrices si cela est nécessaire pour la
réalisation d'une protection électrique générale contre la corrosion de l'ensemble des canalisations et
câbles enterrés dans la zone intéressée.

§ 2 - Lorsque les conducteurs de retour sont sous enveloppe métallique, celle-ci ne doit comporter aucune
connexion directe avec les rails, les barres collectrices ou la terre des masses du poste.

ARTICLE 93

Voisinage de canalisations souterraines et d'autres structures métalliques

§ 1er - Toutes dispositions doivent être prises, lors de l'établissement des voies, pour augmenter le plus
possible la résistance entre les rails servant de conducteur de courant et les canalisations ou structures
métalliques souterraines avoisinantes.

Ces dispositions ne doivent pas être prises seulement dans les zones où le potentiel des rails est
susceptible de devenir négatif par rapport à celui des canalisations ou structures métalliques souterraines,
mais sur toute la longueur des voies.

§ 2 - Par exception aux dispositions de l'article 90 § 1er, des connexions peuvent être réalisées dans des cas
particuliers et dans des conditions bien définies, après accord du service de contrôle, entre les rails de
roulement d'une part, et les canalisations, câbles ou structures métalliques en contact avec le sol d'autre part,
lorsqu'on désire effectuer la protection de ces structures contre la corrosion électrolytique due aux courants
vagabonds issus de l'installation de traction électrique.

La technique de la protection électrique contre la corrosion est bien connue, mais sa mise en œuvre exige
une étude approfondie des conditions locales et, en particulier, de la répercussion de la protection sur les
autres structures métalliques. Il faut donc s'assurer de toutes les garanties lorsqu'on met en service une
protection électrique; c'est pourquoi celle-ci ne peut intervenir qu'après accord du service de contrôle. Par
ailleurs, afin de faciliter la mise en place de ces dispositions, il est souhaitable de réserver, notamment
dans les zones urbaines, dès la conception d'un poste d'alimentation de traction en courant continu, un lieu
de raccordement (armoire ou local) pour les propriétaires ou concessionnaires des autres structures
métalliques à protéger contre la corrosion électrolytique. Cette mesure ne dispense pas de suivre la
procédure décrite ci-dessus avant l'entrée en service des protections.

La procédure à adopter pour l'étude des projets de protection électrique comporte une première phase
d'essais organisée en commun par le propriétaire ou le concessionnaire de la structure métallique à
protéger et par l'exploitant de la voie électrifiée, le service du contrôle étant préalablement avisé. Ces
essais ont pour but, d'une part, de fixer les dispositions de détail à adopter pour réaliser la protection,
d'autre part, de déterminer les répercussions de la protection envisagée sur les structures métalliques
enterrées voisines. La deuxième phase de la procédure, qui commence après l'envoi au service du contrôle
d'un dossier complet établi par l'organisme responsable de la structure à protéger, comporte la consultation
de tous les propriétaires ou concessionnaires de conduites, canalisations, câbles ou structures métalliques
enterrés voisins.

Toutefois, le déroulement de la procédure complète pouvant demander un délai assez long, il convient de
prendre les mesures conservatoires nécessaires pour éviter la détérioration de la structure à protéger
pendant cette période.

En conséquence, si, à la suite des essais préliminaires, il a été reconnu nécessaire de réaliser une liaison
électrique entre le rail de roulement et la structure métallique à protéger, et si le service du contrôle,
dûment convoqué au préalable, n'a pas fait connaître d'objections, la protection réalisée au cours des
essais peut être maintenue en service provisoirement, jusqu'à ce que le service du contrôle ait notifié sa
décision définitive après le déroulement complet de la procédure.
UTE C 11-001 - 108 -

§ 3 - Les canalisations métalliques, en tous les points où elles croisent les voies, doivent passer à une
profondeur telle que la distance comprise entre les points les plus proches des rails et canalisations
métalliques soit au moins de 0,70 mètre.

Si les canalisations n'ont pas une résistance mécanique suffisante pour supporter la circulation des trains elles
doivent être placées dans un conduit ou un ouvrage possédant cette résistance.

Si les canalisations métalliques souterraines qui croisent les voies ne peuvent être placées à une telle
profondeur et si elles ne peuvent être déviées, elles doivent être protégées par une enveloppe isolante aussi
efficace que possible. Cette enveloppe est prolongée de part et d'autre des rails extérieurs par une longueur
telle que la distance entre les rails et la partie métallique des conduites ou canalisations soit au moins de 0,70
mètre aux points de l'enveloppe les plus éloignés des rails.

§ 4 - Les conduites ou canalisations métalliques qui sont parallèles aux voies doivent être éloignées des rails
de telle sorte que la distance entre les points les plus proches des rails et des conduites ou canalisations
métalliques soit au moins de 0,70 mètre.

Des dispositions plus contraignantes, distance de 1,50 mètre des rails et profondeur de 1 mètre sous les
rails par exemple, peuvent être demandées pour les voies ferrées à fort trafic.

ARTICLE 94

Installations de traction par courant continu empruntant la voie publique

§ 1er - Connexions transversales :

Les rails d'une voie doivent être reliés entre eux par des connexions transversales situées au moins tous les dix
joints. Dans les parties à deux voies juxtaposées, les rails intérieurs des deux voies doivent être reliés entre eux
par des connexions transversales situées au moins tous les vingt joints. Ces connexions doivent avoir une
section d'au moins 50 millimètres carrés, si elles sont en cuivre, ou une section électriquement équivalente.

Les voies placées sur accotement, de part et d'autre d'une voie publique, ne sont pas considérées comme
juxtaposées.

§ 2 - Section des conducteurs transversaux et longitudinaux :

La section des conducteurs prévus à l'article 88 bis (§ 2) doit être calculée de telle sorte que la différence de
potentiel mesurée entre les deux extrémités des rails situés de part et d'autre de la solution de continuité ne
dépasse pas, en moyenne, 10 millivolts par mètre de distance entre les extrémités de rails.

§ 3 - Différence de potentiel moyenne :

Les dispositions du présent article s'appliquent aux installations de traction qui ne sont pas établies sur
plate-forme indépendante et dont les rails sont enterrés à fleur de sol: il s'agit essentiellement de
tramways.

Le concessionnaire doit justifier que les dispositions prises pour le retour du courant (section des rails,
dispositifs de connexions, conducteurs de retour, etc.) permettent de satisfaire aux prescriptions suivantes :

Dans un réseau de traction maillé, la différence de potentiel moyenne entre un point quelconque du réseau se
trouvant dans la zone dense et le plus proche point d'attache au rail d'un conducteur de retour ne doit pas
dépasser 2,5 volts ;
- 109 - UTE C 11-001

On distingue, d'autre part, les réseaux de traction à configuration maillée, c'est-à-dire plus spécialement les
tramways urbains, et les réseaux à configuration linéaire, c'est-à-dire plus spécialement les tramways
suburbains. Le nombre de voies dont dispose le courant pour rentrer aux postes étant, dans le cas des
réseaux ou parties de réseaux à configuration linéaire, plus limité que dans le cas de réseaux maillés, il
n'est pas possible d'adopter, pour les premiers, une limitation aussi rigoureuse que pour les seconds,
même dans les zones denses.

Dans un réseau de traction à configuration linéaire, la différence de potentiel moyenne entre un point
quelconque du réseau se trouvant dans la zone dense et le point d'attache au rail du conducteur de retour le
plus proche ne doit pas dépasser 2,5 volts, si la distance en ligne droite entre ces deux points est inférieure à
1,66 kilomètre. Pour deux points dont la distance en ligne droite est supérieure, la valeur exprimée en volts de
cette différence de potentiel ne doit pas dépasser 1,5 fois la valeur de la distance exprimée en kilomètres ;

Dans un réseau de traction à configuration linéaire, la différence de potentiel moyenne entre un point
quelconque du réseau se trouvant dans la zone clairsemée et le point d'attache au rail du conducteur de retour
le plus proche ne doit pas dépasser 2,5 volts si la distance en ligne droite entre ces deux points est inférieure
à 1,25 kilomètre. Pour deux points dont la distance en ligne droite est supérieure, la valeur exprimée en volts
de cette différence de potentiel ne doit pas dépasser deux fois la valeur de la distance exprimée en kilomètres.

Il convient de signaler que la limitation des différences de potentiel moyennes calculées entre les divers
points du réseau de rails ne suffit pas, dans tous les cas, à assurer que les courants vagabonds provenant
de ce réseau seront assez faibles pour ne pas causer de risques de corrosion électrolytique ; en sens
inverse, elle peut, dans certaines circonstances, être trop rigoureuse. Cependant, les limites indiquées se
sont, le plus souvent, révélées raisonnables.

Les calculs prescrits doivent être présentés à nouveau en cas de modification importante apportée au
réseau de traction, en particulier en cas de suppression du service sur une ligne ou tronçon de ligne, avec
ou sans dépose de rail.

Un nouveau calcul peut aussi être demandé par le service du contrôle pour les lignes existantes qui
donnent lieu à des accidents répétés d'électrolyse.

Lorsque plusieurs conducteurs de retour sont issus d'un même poste, la différence de potentiel moyenne entre
deux quelconques des points de connexion de ces conducteurs de retour avec les rails ne doit pas dépasser 1
volt dans les zones denses et 2 volts dans les zones clairsemées, par kilomètre de distance mesurée à vol
d'oiseau entre ces points.

Il ne paraît ni nécessaire, ni même toujours avantageux de réaliser une équipotentialité parfaite des points
de connexion des conducteurs de retour avec le rail. Il faut par contre fixer une limite à leur différence de
potentiel moyenne. Cette équipotentialité ne devrait être réalisée que si elle conduisait à une amélioration
de la situation au point de vue de l'importance et de la répartition des courants vagabonds.

ARTICLE 95

Installations de traction par courant continu établies sur plate-forme indépendante

Le concessionnaire doit faire connaître, dans le projet qu'il doit présenter, les dispositions prises pour le retour
du courant (section des rails, dispositifs de connexions, conducteurs de retour, etc.) en vue d'éviter les
troubles dans les canalisations voisines.

Lorsque plusieurs conducteurs de retour sont issus d'un même poste, la différence de potentiel moyenne entre
deux quelconques des points de connexion de ces conducteurs de retour avec les rails ne doit pas atteindre
une valeur telle qu'il en résulte des troubles dans les ouvrages avoisinants tels que canalisations d'eau, de gaz,
d'électricité, de télécommunications, etc.
UTE C 11-001 - 110 -

Lorsque des installations de traction établies normalement sur plate-forme indépendante empruntent
exceptionnellement la voie publique, soit sur des longueurs relativement faibles, soit en des points distants
les uns des autres, comme c'est le cas des passages à niveau, il appartient au service du contrôle
d'examiner dans chaque cas, avec les autres services intéressés et avec le concessionnaire, les
dispositions que la sécurité pourrait exiger. Dans le cas où les emprunts présenteraient une importance
particulière, soit par suite de leur longueur, soit par suite de la présence de canalisations ou structures
métalliques souterraines, les prescriptions de l'article 93 seraient applicables aux parties d'installations qui
sont établies sur la voie publique.

CHAPITRE IV

Dispositions applicables à la traction électrique par courant alternatif

ARTICLE 96

Voisinage de lignes de télécommunications

Des dispositions doivent être prises afin d'éviter de perturber, par induction électromagnétique ou influence
électrique, les lignes de télécommunications voisines.

L'article 82 a donné les dispositions générales sur ce sujet. Il est nécessaire, dans le cas de la traction
électrique par courant alternatif, notamment à 25 000 volts, de prendre des dispositions de protection
contre l'influence électrique et l'induction électromagnétique qui affectent avant tout les lignes de
télécommunications riveraines du chemin de fer. Pour éviter les troubles, il faut parfois procéder à
quelques mises en câbles qui sont décidées en liaison avec les services intéressés (P.T.T., E.D.F.,
Régies, etc.) après calculs ou mesures.

Il arrive que la pose de connexions de joints de rails ou de connexions transversales ne soit nécessaire, ni
pour assurer le retour correct du courant de traction, ni pour garantir la sécurité des personnes circulant
sur la voie ou à proximité de celle-ci. Toutefois, même s'il en est ainsi, on doit examiner s'il n'existe pas au
voisinage de la voie ferrée des conducteurs de télécommunications pour lesquels il conviendrait, afin de
réduire notablement la force électromotrice longitudinale induite dans ces conducteurs, de réaliser cette
pose.

ARTICLE 97

Installations de traction par courant alternatif empruntant la voie publique


Conductance des rails de roulement

§ 1er - La conductance des rails doit être assurée de façon qu'il n'existe aucune solution de continuité
électrique; en particulier les aiguilles, croisements, appareils de voie, etc., sont pourvus de connexions
spéciales dont la section doit être calculée de telle sorte que la différence de potentiel, mesurée entre les deux
extrémités des rails situés de part et d'autre de la solution de continuité, ne dépasse pas en moyenne 20
millivolts par mètre de distance entre les extrémités des rails.

§ 2 - Dans les zones dites denses, les rails doivent être reliés entre eux électriquement par des connexions
transversales. Il doit y avoir au moins une connexion tous les vingt joints et au minimum une connexion par
kilomètre. Dans les parties à deux voies juxtaposées, les rails intérieurs des deux voies doivent être reliés entre
eux par au moins une connexion par kilomètre.

Ces connexions doivent avoir une section d'au moins 50 millimètres carrés, si elles sont en cuivre, ou une
section électrique équivalente.

Dans les zones dites clairsemées, ces connexions ne sont pas exigées en voie courante, sauf aux aiguilles,
croisements et points spéciaux.
- 111 - UTE C 11-001

TITRE IV

Modalités d'application de l'arrêté

ARTICLE 98

Hypothèses climatiques dans les départements d'outre-mer

Les hypothèses climatiques à prendre en compte définies dans le présent arrêté correspondent au climat de la
France métropolitaine.

Dans les départements d'outre-mer, il appartient au service du contrôle, sur proposition du gestionnaire des
ouvrages d'énergie électrique ou directement, de définir les hypothèses climatiques à prendre en compte pour
l'application du présent arrêté.

Il s'agit :
- des températures moyennes et minimales des conducteurs (art. 13 § 2) ;
- des températures des conducteurs (art. 25 § 2, 26 § 3, 31 § 3, 32 § 1er, 33 § 4, 34 § 3 et 49 § 1er) ;
- des températures maximales des conducteurs (art. 23) ;
- de la pression du vent sur les ouvrages et les conducteurs (art. 13 § 2, 25 § 2, 26 § 3, 31 § 3, 32 § 1er, 33
§ 4, et 34 § 3).

ARTICLE 99

Modalités d'application de l'arrêté

§ 1er - Un ouvrage établi en suivant toutes les règles fixées pour une tension donnée peut être exploité à une
tension inférieure.

§ 2 - Des dérogations aux prescriptions du présent arrêté peuvent être accordées par le ministre chargé de
l'électricité après avis du comité technique de l'électricité.

§ 3 - Le présent règlement ne fait pas obstacle à ce que le service du contrôle, lorsque la sécurité l'exige,
impose des conditions spéciales pour l'établissement des installations, sauf recours des intéressés au ministre
chargé de l'électricité.

Le recours à cette faculté demeure exceptionnel car elle n'a pas pour but de permettre d'ajouter au présent
arrêté des prescriptions d'ordre général, l'adoption de celles-ci ne devant intervenir qu'après avis du comité
technique de l'électricité.

Il est possible que se posent des questions auxquelles l'arrêté n'apporte pas de réponse; l'article 99 (§ 3)
donne le moyen de les traiter.

§ 4 - Les réglementations, normes ou autres spécifications techniques auxquelles renvoie le présent arrêté,
peuvent être remplacées par celles en vigueur dans les autres pays membres de la Communauté européenne
ou des Etats parties à l'accord sur l'Espace économique européen, sous réserve qu'elles soient reconnues
équivalentes par le ministre chargé de l'électricité, notamment au regard de la sécurité des personnes, la
fiabilité des matériels et la qualité de l'électricité distribuée.
UTE C 11-001 - 112 -

ARTICLE 99 BIS

Dispositions temporaires en situation d'urgence

Les dispositions prescrites par le présent arrêté pour la construction des ouvrages ont un caractère
permanent.

Toutefois, si, à la suite de dégâts aux ouvrages interrompant ou rendant anormalement précaire le service
public de la distribution, la longueur du délai nécessaire pour rétablir ce service en réparant les ouvrages
conformément à ces dispositions implique des risques graves pour la sécurité publique, le gestionnaire des
ouvrages peut recourir temporairement à des dispositions de circonstance, afin d'agir avec le maximum de
rapidité désirable.

Sur l'étendue du réseau électrique français, il apparaît parfois des événements, ou des concordances
d'événements, dont l'éventualité est très faible, et d'où peuvent résulter des interruptions du service public
de l'électricité, par exemple: givre, neige collante, ouragan, incendie de forêt,... En pareil cas, l'arrêt de la
distribution peut entraîner des risques graves pour la sécurité publique, tels que, par exemple, interruption
des soins urgents aux malades, défaillance de services de sécurité, accidents de circulation routière,... Le
souci de la sécurité globale peut obliger à rétablir le plus rapidement possible le service public de
l'électricité en ayant recours, à titre temporaire, à des dispositions de circonstance.

Le gestionnaire des ouvrages informe dans les plus brefs délais l'ingénieur en chef du contrôle de la
survenance d'une situation d'urgence impliquant l'application du présent article, puis, successivement :

- des dispositions temporaires qu'il a dû prendre;

- des délais qu'il prévoit pour rétablir à titre définitif les ouvrages; ces délais doivent être aussi réduits que
possible.

C'est ce qui a été toujours fait sans que cela apparaisse dans les règlements. L'article ci-contre introduit
des prescriptions en conséquence.

Les situations visées peuvent être d'ampleur différente. Certains cas motivent le déclenchement du plan
ORSEC mais il peut y avoir, sans déclenchement de ce plan, des cas où la nécessité de rétablir
rapidement le service impose le recours à des dispositions temporaires.

Ces dispositions sont indépendantes des mesures à prendre par le gestionnaire des ouvrages en
application des divers plans d'urgence ou de secours.

Si cela s'avère nécessaire pour assurer la sécurité en certains points de lignes ou des postes, le gestionnaire
des ouvrages installe des panneaux pour prévenir le public ou des dispositifs pour empêcher matériellement
l'accès à ces points particuliers. Il en informe les autorités concernées.

Il n'est pas possible, et il n'y a pas lieu d'ailleurs, de définir dans le détail les dispositions susceptibles
d'être appliquées. On peut accepter, par exemple, une durabilité moindre des ouvrages, une résistance
moindre, compte tenu de la durée limitée des dispositions à prendre et du degré de fréquentation des zones
où sont situés les ouvrages (2) .

La distance minimale au-dessus d'une voie de communication ne peut être réduite qu'exceptionnellement,
après consultation des autorités responsables et sauf objection de leur part

(2) par exemple :


- traverse provisoire en bois ou en métal sur un portique en poteaux béton, cassé en tête,
- câble isolé basse tension posé sur le sol, sur une haie ou des arbustes,
- emprunt d’ouvrages tels qu’appuis PTT, ouvrages d’art, etc…, les contacts nécessaires étant pris par le gestionnaire des ouvrages
avec les services concernés,
- surplomb de terrains à hauteur réduite (5 m) par une ligne haute tension dans une zone d’altitude, en hiver, le maire de la commune
étant informé.
- 113 - UTE C 11-001

ARTICLE 99 TER

Alimentation provisoire lors de travaux

Pour réaliser une réalimentation provisoire lors de travaux ou suite à un accident sur les réseaux, en assurant
néanmoins le service public de la distribution, le gestionnaire des ouvrages peut alimenter la clientèle en
recourant temporairement à des dispositions de circonstances sous réserve d'avoir préalablement obtenu
l'accord du chef de service du contrôle et, s'il y a lieu, celui des autorités responsables des ouvrages
empruntés.

Afin d’obtenir l’accord du chef de service du contrôle, le gestionnaire des ouvrages devra transmettre
auparavant à celui-ci une attestation garantissant le respect de la sécurité des biens et des personnes
relativement aux moyens déployés. Ces accords peuvent être donnés au cas par cas ou pour des types
répétitifs d'opérations. Dans ce dernier cas une seule attestation sera transmise en explicitant les opérations
de type répétitif.

Ces dispositions de circonstance peuvent consister en l'utilisation de groupes électrogènes et de câbles


électriques posés sur le sol ou sur la chaussée avec une protection mécanique appropriée.

En cas d'utilisation de groupes électrogènes pour réalimenter le réseau HTA et si on ne bénéficie pas du
régime de neutre du poste source, cette partie de réseau pourra fonctionner en neutre isolé, à la condition
qu'une détection des défauts à la terre soit assurée par un relais de tension homopolaire permettant la
même sensibilité de détection de défaut que les dispositifs installés au poste source.

ARTICLE 100

Application aux installations existantes

§ 1er - Les installations existantes devront être rendues conformes aux dispositions du présent arrêté au fur et
à mesure des travaux de renouvellement ou des modifications importantes ainsi qu'en cas de nécessité de
caractère urgent ou de modifications intervenues dans le voisinage des ouvrages ou installations et qui
aggravent significativement les risques pour la sécurité des services publics et des personnes.

Dans le domaine de la traction électrique, les modifications importantes peuvent résulter, notamment de la
construction de nouvelles voies ou d'ouvrages électriques les alimentant, ou bien de la suppression des
voies.

Il conviendra aussi de considérer comme telles des changements importants dans le service des trains.
UTE C 11-001 - 114 -

Dans le domaine de la distribution électrique, les modifications importantes peuvent résulter, notamment
d'un accroissement de la tension nominale HTB d'exploitation de l'ouvrage (cf. article 12), de la modification
du nombre de circuits ou du nombre de câbles par phase ou de la reconstruction d'une proportion
importante de supports, de l'ordre de 30% du canton considéré.

En dehors des cas de modifications importantes, les nouveaux composants des ouvrages doivent être
établis conformément aux dispositions du présent arrêté les concernant individuellement.

§ 2 - Les dérogations accordées en application des arrêtés précédents aux dispositions desdits arrêtés
conservent leur validité dans les conditions et avec les délais éventuels qui avaient été fixés lorsqu'elles avaient
été accordées.

Certaines dérogations peuvent être devenues sans objet compte tenu de la mise en vigueur du présent
arrêté.

ARTICLE 101

Date d'entrée en vigueur - Texte abrogé

Le présent arrêté entrera en vigueur dix-huit mois après sa publication au Journal Officiel. Il abrogera et
remplacera à cette même date l'arrêté du 2 avril 1991.

Il s'appliquera aux ouvrages :

1° Construits dans le cadre d'un marché d'entreprise dont le marché aura été conclu postérieurement à la date
d'entrée en vigueur;
2° Non construits dans le cadre d'un tel marché et dont le début des travaux sera postérieur à la date précitée.

Dans les autres circonstances, l'arrêté du 2 avril 1991 s'appliquera.

Le délai de dix-huit mois permettra :

1° Une information convenable des gestionnaires des ouvrages, des entrepreneurs et des services du
contrôle ;

2° L'élaboration des nouveaux documents et abaques de calcul.

Il tient compte aussi du fait que les projets doivent être établis plusieurs mois avant la date de conclusion
du marché ou de début des travaux.

Fait à Paris, le 17 mai 2001

Le ministre de l'équipement, des transports et du logement, Jean-Claude GAYSSOT.


Le ministre de l’aménagement du territoire et de l’environnement, Dominique VOYNET.
Le secrétaire d’Etat à l’industrie, Christian PIERRET. SOMMAIRE

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