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Université Aboubekr Belkaïd Tlemcen

Faculté SNV/STU
Département de Biologie
Master1 : Microbiologie et contrôle de qualité
Bactériologie infectieuse
2021-2022
Pr. Sari L
Les méningites à méningocoques

Neisseria meningitidis est l’agent régulièrement identifié lors de cas de méningite


cérébrospinale.
Les bactéries du genre Neisseria se caractérisent par un aspect morphologique particulier :
- diplocoques à Gram négatif se présentant sous la forme de grains de café ou
diplocoques à face aplatie.
- aérobies stricts (mais nécessité d’un enrichissement en CO2).
- Les conditions d’incubation sont strictes : 35-37°C, humidité et incubées en CO 2 (5-
10%).
Ce sont des bactéries exigeantes, qui nécessitent des milieux enrichis.
Les milieux sélectifs sont :
- Gélose chocolat + VCN (Vancomycine, Colimycine et Nystatine).
- Gélose chocolat + VCAT (Vancomycine, Colimycine, Amphotérycine B et
Trimétoprime).
On recherche Neisseria meningitidis systématiquement dans le LCR.
Après coloration, on observe des diplocoques à Gram –
Au cours d’une méningite cérébro-spinale, on retrouve le méningocoque 2 cas sur 3.
Il possède une capsule polysaccharidique, antigénique ce qui permet de définir des
sérogroupes.
1. Caractères biochimiques :
Le méningocoque est un aérobie strict, oxydase positive, capable d'utiliser le glucose et le
maltose (à la différence du gonocoque). Le méningocoque possède une alpha-glutamyl-
transférase, à la différence de N. gonorrhoeae qui n'en possède pas.
2. Habitats et pouvoir pathogène :
Elle est spécifique de l’homme et se situe dans le rhinopharynx.
La transmission est interhumaine par voie aérienne. Il peut y avoir des porteurs
asymptomatiques. Les épidémies se développent quand les conditions sont favorables.
Le méningocoque ne survie pas dans le milieu extérieur.
C’est une infection à déclaration obligatoire.

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Le sérogroupe B représente 60% des cas, mais n’est pas immunogène.
La porte d’entrée est le rhinopharynx. Lorsqu’il y a une diminution des défenses de
l’organisme, il y a multiplication puis, dissémination par voie sanguine et franchissement de
la barrière méningée ce qui entraine l’apparition des symptômes dont les plus fréquents sont
la raideur de la nuque, fièvre élevée, photophobie, état confusionnel, céphalées et
vomissements.
Il peut y avoir des manifestations cutanées, ce qui révèle une action anormale du LPS sur les
leucocytes, activant les médiateurs et la coagulation.
Il est responsable de septicémies ou d’arthrites. Les séquelles de la méningite sont la surdité.
La méningite à méningocoque peut entraîner des lésions cérébrales, une perte auditive ou des
troubles de l’apprentissage chez 10 à 20% des survivants.
La septicémie méningococcique est une forme plus rare mais plus grave (souvent mortelle) de
méningococcie qui se caractérise par une éruption hémorragique et un collapsus circulatoire
rapide.
Même lorsque la maladie est diagnostiquée très tôt et qu’un traitement approprié est institué,
entre 5 et 10% des malades décèdent, en général dans les 24 à 48 heures qui suivent
l’apparition des symptômes.
3. Diagnostic
Le diagnostic initial de la méningite à méningocoques peut être posé par un examen clinique
suivi d'une ponction lombaire montrant un liquide céphalorachidien purulent.
Le diagnostic repose sur l’examen direct du liquide céphalorachidien (LCR) après coloration
de gram pour confirmer les diplocoques gram négatif ainsi qu’après une coloration à l’encre
de chine pour mettre en évidence la capsule du méningocoque.
Le diagnostic est conforté ou confirmé par la mise en culture de prélèvements de liquide
céphalorachidien ou de sang, par des tests d'agglutination ou par amplification génétique
(PCR).
Il est important d'identifier les sérogroupes et de déterminer la susceptibilité aux antibiotiques
pour établir les mesures à prendre.

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