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PCSI 1 - Stanislas Devoir Surveillé N◦ 11 - 11/06/18 - durée 2H A.

MARTIN

THERMODYNAMIQUE ET INDUCTION

CALCULATRICES AUTORISÉES

I. Étude d’une pince ampère-métrique à induction


Une pince ampèremétrique est un instrument de mesure de l’intensité électrique dans un conducteur.
La pince est disposée autour du conducteur parcouru par le courant dont on souhaite mesurer l’intensité.
La pince ainsi positionnée permet d’accéder à l’intensité étudiée.
On considère une pince constituée d’un tore de section carrée de côté a d’axe Oz et de rayon moyen
5a
2 (figures ci-dessous) sur lequel sont bobinées régulièrement un grand nombre N de spires carrées de
côté a disposées en série. Ce circuit de résistance totale R est fermé sur un ampèremètre de résistance
interne négligeable.

Vue transversale.
Vue de dessus.

Le conducteur enserré par la pince ampèremétrique


est considéré comme un fil infini confondu avec
l’axe Oz. Il est parcouru par un courant d’inten-
sité I(t) = Im cos(ωt) de pulsation ω et créée un
champ magnétique noté B ~ e (M ) au point M

1. Justifier qualitativement l’existence d’un courant i(t) dans le bobinage torique de la pince ampè-
remétrique.
Dans la suite on suppose que ce courant est de la forme i(t) = im cos(ωt + ϕ) en régime sinusoïdal
forcé. On note B ~ =B ~e + B ~ p le champ magnétique total qui résulte du champ créé par le courant I(t)
dans le fil rectiligne (B~ e ) et par le courant i(t) dans la pince (B
~ p ).
~ est
2. En utilisant les propriétés de symétrie de la distribution de courant, montrer que le champ B
nécessairement orthoradial.
Dans la suite on admet les expressions suivantes valables au sein du tore :

~ e = µ0 I ~eθ
B ~ p = µ0 N i ~eθ .
et B
2πr 2πr

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3. Établir l’expression du flux Φ du champ magnétique total à travers une spire du tore en fonction
de µ0 , I(t), i(t), N et a.
En déduire le flux total Φtot à travers l’ensemble des N spires du tore.
4. Rappeler les définitions respectives du coefficient d’auto-inductance L du tore et du coefficient
d’inductance mutuelle M entre les deux circuits.
Déduire des calculs précédent les expressions respectives de L et de M
5. Écrire la force électromotrice induite dans le tore en fonction de i et I.
i
6. On définit la fonction de transfert complexe de la pince par H = I. En utilisant la notation
complexe, déterminer l’expression de la fonction de transfert.
7. Quel est son comportement fréquentiel en module ?
Quel domaine fréquentiel est à privilégier pour les mesures ? Peut-on mesurer des intensités en
courant continu ?
8. Quel est l’intérêt de la pince ampèremétrique par rapport à un ampèremètre classique ?

II. Etude d’une plaque à induction

Une plaque à induction rayonne un champ magné-


tique. Nous allons supposer, pour simplifier, que
ce champ magnétique est analogue à celui créé
par une bobine (P) circulaire comportant N spires
d’axe Oz, filiformes, jointives et de rayon a. L’épais-
seur des spires est négligeable, de sorte que les
centres des spires peuvent être considérés comme
superposés au même point O. Cette bobine (P)
est parcourue par un courant sinusoïdal d’intensité
ω
I(t) = I0 sin(ωt) et de fréquence f = 2π .
La casserole métallique, de masse m, posée sur la
plaque à induction, est le siège de courants de Fou-
cault dans son fond. Elle sera modélisée par une
spire (S) circulaire de rayon b < a et d’axe Oz, et
repérée par sa cote constante z = z0 > 0. Elle est
parcourue par un courant induit d’intensité i(t).
Les sens des courants électriques sur le schéma ci-dessus donnent les sens d’orientation des spires.
Pour simplifier les calculs, nous admettrons les hypothèses simplificatrices suivantes :
• (P) rayonne un champ magnétique uniforme suivant l’axe Oz de la forme B ~ = B0 sin(ωt) ~uz où
B0 est une constante,
• la spire (S), dont on néglige l’inductance propre, possède une résistance électrique notée R.
1. Donner l’expression du flux du champ magnétique rayonné par (P) à travers (S).
2. En déduire l’expression de la tension induite e apparaissant dans (S).
3. En déduire l’expression du courant induit i(t).
4. En déduire l’expression de la puissance instantanée PJ (t) dissipée par effet Joule par (S), puis de
sa valeur moyenne PJm (t).
5. Expliquer pourquoi certaines casseroles ne peuvent pas être utilisées avec ce mode de chauffage par
induction.

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III. Étude d’un réfrigérateur à compresseur


Le réfrigérateur est supposé être une machine cyclique et ditherme, au contact avec deux thermostats
que sont l’air intérieur d’une part, et l’air extérieur d’autre part (cf figure ci-dessous).
L’écoulement du fluide réfrigérant est stationnaire, de
débit massique Dm . Les variations d’énergies cinétique et
potentielle du fluide seront négligées. Nous supposerons
également que le fluide réfrigérant décrit le cycle suivant
(on note (Ti , Pi ) le couple température-pression relatif à
l’état i du fluide) :
• Avant d’entrer dans le compresseur, le fluide est
un gaz surchauffé (état A(TA , PA )). Le compres-
seur impose une compression adiabatique et ir-
réversible. Le fluide reste à l’état gazeux (état
B(TB , PB )).
• Le fluide circule ensuite dans le condenseur où il
opère un refroidissement isobare puis une liquéfac-
tion complète isobare à la pression PB . On obtient
un liquide saturant (état C(TC , PC )).
• Le liquide subit une détente isenthalpique (détente
de type Joule-Thomson sans travail utile et sans
transfert thermique) faisant apparaître un mélange
diphasé après avoir traversé le détendeur (état
D(TD , PD )).
• Le fluide pénètre dans l’évaporateur et évolue de
manière isobare jusqu’à l’état A.
On prendra les valeurs suivantes : PA = 2, 0 bar, PB = 7, 0 bar, TA = 5◦ C, TB = 55◦ C et Dm =
1, 0 × 10−2 kg.s−1 . Une tolérance de ±2 kJ.kg−1 sur la lecture de l’enthalpie massique sera acceptée. Une
tolérance de ±1◦ C sur la lecture des températures sera acceptée.
1. On considère un fluide en écoulement dans une conduite avec un débit massique Dm , recevant
une puissance thermique Pth et une puissance mécanique utile Pm (mise en jeu par les éventuelles
parties mobiles d’une machine présente dans la conduite). On note he et hs les enthalpies massiques
du fluide à l’entrée et à la sortie de la conduite.
Donner sans démonstration la relation du premier principe industriel entre ces grandeurs.
2. Sur le diagramme entropique fourni en document réponse en annexe (à rendre avec la copie),
repérer les domaines liquide (L), diphasique (L+G) et gazeux (G). Justifier.
3. Reporter la position des points A, B, C, et D sur le document réponse fourni en annexe. Indiquer
les coordonnées (Ti , pi ) de chaque point en justifiant.
4. Donner, par lecture sur le diagramme entropique, la température T` de liquéfaction du fluide
réfrigérant observée pour le cycle étudié.
5. Donner, par lecture sur le diagramme entropique, la température Tv de vaporisation du fluide
réfrigérant observée pour le cycle étudié.
6. Exprimer puis calculer la puissance Pth,2 , reçue par le fluide pendant la transformation menant
de l’état D à l’état A.
7. Exprimer puis calculer la puissance Pm reçue par le fluide pendant la transformation menant de
l’état A à l’état B.
8. Exprimer puis calculer la puissance Pth,1 , reçue par le fluide pendant la transformation menant de
l’état B à l’état C.
9. Les résultats précédents, aux incertitudes de lecture près, permettent d’écrire Pm ≈ −(Pth,1 +Pth,2 ).
Commenter cette relation.

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10. En déduire l’expression puis une estimation de la valeur de l’efficacité η.


11. Déterminer par ailleurs l’expression et la valeur numérique de l’efficacité théorique maximale du
réfrigérateur, notée ηmax , en fonction de Text = 25◦ C et Tint = 5◦ C.
Commenter la différence avec η.
12. Lors d’un processus adiabatique entre un état A et un état B, on peut déterminer, à l’aide du
diagramme entropique, le travail massique wf des forces de viscosité du fluide car
ˆ B
wf = − T ds .
A

Estimer la puissance Pf associée à ces forces de viscosité lors de la compression (pour ce calcul la
représentation de la transformation menant de l’état A à B sera linéarisée et donc assimilée à un
simple segment reliant les points A et B). Commenter ce dernier résultat.

* * * Fin de l’épreuve * * *
(pensez à détacher et rendre votre annexe avec votre NOM et Prénom)

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