Sommaire
PRINCIPES GENERAUX APPLICABLES A L’AUDIT....................................................3
Principes fondamentaux de comportement.................................................................................................3
(a) Intégrité :......................................................................................................................................3
(b) Objectivité,...................................................................................................................................3
(c) Compétence et diligence professionnelles...................................................................................3
(d) Indépendance,..............................................................................................................................3
(e) Secret professionnel, Confidentialité –.............................................................................................4
(f) Respect des règles professionnelles.................................................................................................4
(g) Comportement professionnel.......................................................................................................4
MENACES ET SAUVEGARDES..................................................................................4
MENACES......................................................................................................................................................4
(1) L’intérêt personnel ;......................................................................................................................5
(2) L’auto-évaluation ;........................................................................................................................5
(3) La représentation ;........................................................................................................................5
(4) La familiarité ;...............................................................................................................................5
(5) L’intimidation................................................................................................................................6
SAUVEGARDES..............................................................................................................................................6
(a) Les sauvegardes mises en place par la profession, la législation ou la réglementation................6
(b) Les sauvegardes prévues dans l'environnement de travail...........................................................6
NORMES DE COMPORTEMENT PROFESSIONNEL....................................................8
111 - INDEPENDANCE...................................................................................................................................8
112 - COMPETENCE......................................................................................................................................9
113 – QUALITE DU TRAVAIL........................................................................................................................10
114 - SECRET PROFESSIONNEL ET DEVOIR DE DISCRETION........................................................................11
115 – ACCEPTATION ET MAINTIEN DES MISSIONS.....................................................................................14
116 : DECLARATION AU TRACFIN (ou l’ANIF) DANS LE CADRE DE LA LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT DE
CAPITAUX ET LE FINANCEMENT DU TERRORISME......................................................................................14
NORMES DE TRAVAIL............................................................................................15
121 – PROGRAMMATION DES TRAVAUX....................................................................................................15
L’expert-comptable se doit de respecter le Code de déontologie professionnelle établi par l’Ordre National des
Experts-Comptables du Cameroun (ONECCA) dans les conditions prévues par la loi n° 2011/009 du 06 mai 2011
et le Règlement Intérieur n° 000120/MINFI du 16 juillet 2012.
Les principes fondamentaux de comportement et les règles générales de l’exercice de la mission édictés par le
Code sont les suivants :
(a) Intégrité :
Être droit et honnête dans l'ensemble de ses relations professionnelles et liens commerciaux.
Le professionnel comptable doit faire preuve d’honnêteté intellectuelle et de droiture dans la conduite de ses
missions
(b) Objectivité,
Ne laisser ni parti pris, ni conflit d’intérêts, ni l'influence excessive de tiers compromettre son jugement
professionnel.
Le professionnel comptable Auditeur veille tout au long de sa mission à conserver une attitude impartiale
caractérisée par l’absence de tous préjugés, partis pris, influences extérieures ou conflits d’intérêts, et par la
conduite d’une démarche professionnelle permettant d’aboutir à des conclusions objectives
Maintenir ses connaissances et sa compétence professionnelles au niveau requis pour faire en sorte que son
client ou son employeur bénéficient de services professionnels compétents basés sur les derniers
développements de la pratique professionnelle, de la législation et des techniques et agir avec diligence et en
conformité avec les normes techniques et professionnelles applicables
Le professionnel comptable doit exécuter sa mission avec compétence et diligence. Devoir permanent de se
maintenir à un haut niveau de connaissances
(d) Indépendance,
1) La loi impose à l’expert-comptable d’être indépendant. L’indépendance est autant d’ordre matériel qu’une
disposition d’esprit, et permet d’assurer l’objectivité et l’intégrité du professionnel.
2) L’expert-comptable exerçant une profession libérale doit en vertu de ce statut légal veiller à sa propre
indépendance, autant qu’à celle de ses collaborateurs.
3) L’indépendance matérielle et intellectuelle de l’expert-comptable doit permettre d’assurer que les conseils et
travaux fournis sont libres de toute sujétion.
4) Lorsque l’expert-comptable est confronté à un risque susceptible d’affecter son indépendance, il doit soit
refuser la mission soit prendre les mesures nécessaires pour éliminer le risque.
Respecter le caractère confidentiel des informations recueillies dans le cadre de ses relations professionnelles et liens
commerciaux et en conséquence, ne divulguer aucune de ces informations à des tiers sans autorisation spécifique
appropriée, à moins d’avoir un droit ou une obligation légale ou professionnelle de le faire, ni utiliser ces informations
pour l'avantage personnel du professionnel comptable ou de tiers.
Le professionnel comptable doit exécuter sa mission en accord avec les normes techniques et professionnelles
appropriées et doit se conformer aux normes promulguées par : IFAC, IASB, Les membres du corps
professionnel, La législation nationale.
Se conformer aux lois et réglementations applicables et éviter tout acte susceptible de jeter le discrédit sur la
profession
Le professionnel comptable doit agir de sorte à maintenir la bonne réputation de la profession et s’interdire tout
comportement qui pourrait jeter le discrédit sur la profession
MENACES ET SAUVEGARDES
MENACES
La conformité aux principes de base peut potentiellement être menacée par une large gamme de circonstances
et de relations. La nature et l'importance de ces menaces peuvent varier, suivant qu'elles surviennent dans le
cadre de la prestation de services à un client d'audit, et selon que ce client d’audit est une entité d’intérêt public, à
un client destinataire d’une mission d'assurance d’assurance.
un membre de l’équipe chargée de la mission d’assurance entretient un lien financier direct avec le
client de la mission d’assurance.
un cabinet atteste d’une dépendance excessive à l'égard des honoraires totaux perçus auprès d'un
client.
un membre de l’équipe chargée de la mission d’assurance entretient des liens commerciaux étroits
importants avec un client destinataire d’une mission d’assurance.
un cabinet est inquiet de l'éventualité de perdre un client important.
un membre de l’équipe chargée de la mission d’audit entre dans des négociations d'embauche avec
le client de la mission d’audit.
un cabinet passe un accord d’honoraires liés à un résultat dans le cadre d’une mission d'assurance.
un professionnel comptable découvre une erreur significative lors de l’évaluation des résultats d’un
service professionnel précédemment effectué par un membre du cabinet de ce professionnel
comptable
(2) L’auto-évaluation ;
(3) La représentation ;
(4) La familiarité ;
un parent proche ou immédiat d’un membre de l'équipe chargée de la mission est un administrateur
ou un cadre du client.
un parent proche ou immédiat d’un membre de l'équipe chargée de la mission est un salarié du client
qui est en mesure d'exercer une influence significative sur le sujet de la mission.
un administrateur ou un cadre du client, ou un salarié en mesure d'exercer une influence significative
sur le sujet de la mission, a récemment occupé les fonctions d’associé chargé de la mission.
(5) L’intimidation.
SAUVEGARDES
Les sauvegardes susceptibles d'éliminer les menaces ou de les ramener à un niveau acceptable se répartissent
en deux grandes catégories :
Le professionnel comptable exerçant en cabinet doit exercer son jugement pour déterminer comment gérer au
mieux les menaces qui ne sont pas à un niveau acceptable, soit en appliquant des sauvegardes pour éliminer la
menace ou la réduire à un niveau acceptable, soit en mettant un terme ou en refusant la mission concernée. En
exerçant ce jugement, le professionnel comptable exerçant en cabinet devra se demander si un tiers raisonnable
et informé, jaugeant tous les faits et circonstances spécifiques à la disposition du professionnel comptable à la
date de son évaluation, serait enclin à conclure que les menaces seraient éliminées ou ramenées à un niveau
acceptable du fait de la mise en œuvre de ces sauvegardes, le respect des principes de base n’étant de la sorte
pas compromis. Cette réflexion sera influencée par les points tels que l'importance de la menace, la nature de la
mission et la structure du cabinet.
Parmi les exemples de sauvegardes établies au niveau du cabinet dans l'environnement de travail figurent :
l’existence d’une équipe dirigeante du cabinet insistant sur l'importance de la conformité aux
principes de base.
l’existence d’une équipe dirigeante du cabinet instituant l'attente que les membres d'une équipe
chargée d'une mission d'assurance agissent dans l'intérêt général.
des méthodes et procédures pour la mise en œuvre et la supervision du contrôle qualité des
missions.
des méthodes documentées concernant la nécessité d’identifier les menaces pesant sur la
conformité aux principes de base, d’évaluer l'importance de ces menaces et d’appliquer des
sauvegardes destinées à éliminer ou à ramener ces menaces à un niveau acceptable ou, lorsque
des sauvegardes appropriées ne sont pas disponibles ou ne peuvent pas être appliquées, mettre un
terme à la mission concernée ou la refuser.
des politiques et procédures internes documentées exigeant la conformité aux principes de base.
des politiques et procédures qui permettront l'identification des intérêts ou des liens existant entre le
cabinet, ou les membres des équipes chargées des missions, et les clients.
des politiques et procédures destinées à superviser et, le cas échéant, à gérer la dépendance à
l'égard des revenus provenant d'un seul client.
le recours à des associés et des équipes de mission différentes, relevant de supérieurs hiérarchiques
différents, pour la prestation des missions autres que d'assurance auprès d'un client destinataire
d’une mission d'assurance.
des politiques et procédures destinées à interdire aux personnes qui ne sont pas membres d'une
équipe chargée d'une mission d'influencer de façon inappropriée l'issue de cette mission.
la communication en temps opportun des politiques et procédures du cabinet, y compris des
modifications qui leur sont apportées, à l'ensemble des associés et des collaborateurs
professionnels, et une formation théorique et pratique appropriée sur ces politiques et procédures.
la désignation d'un membre de la haute direction chargé de superviser le bon fonctionnement du
système de contrôle qualité du cabinet.
la notification aux associés et aux collaborateurs professionnels de l'identité des clients destinataires
d’une mission d'assurance et des entités connexes dont ils doivent être indépendants.
un mécanisme disciplinaire pour promouvoir la conformité aux politiques et procédures.
des politiques et procédures publiées destinées à encourager et à habiliter les collaborateurs à
communiquer aux niveaux hiérarchiques supérieurs au sein du cabinet toute question en rapport
avec la conformité aux principes de base qui les préoccupe.
Parmi les exemples de sauvegardes spécifiques à la mission dans l'environnement de travail figurent :
l'intervention d'un professionnel comptable, qui n’est pas intervenu dans le service autre que
d’assurance, en vue de passer en revue les travaux autres que les travaux d’assurance ayant été
effectués, ou de conseiller d'autre manière si les circonstances l’exigent.
l'intervention d'un professionnel comptable, qui n’était pas membre de l’équipe chargée de la mission
d’assurance, pour effectuer la revue des travaux d’assurance effectués ou conseiller d'autre manière
si les circonstances l’exigent.
la consultation d'un tiers indépendant, tel qu'un comité d'administrateurs indépendants, une instance
de réglementation professionnelle ou un autre professionnel comptable.
111 - INDEPENDANCE
LA NORME
1) La loi impose à l’expert-comptable d’être indépendant. L’indépendance est autant d’ordre matériel qu’une
disposition d’esprit, et permet d’assurer l’objectivité et l’intégrité du professionnel.
2) L’expert-comptable exerçant une profession libérale doit en vertu de ce statut légal veiller à sa propre
indépendance, autant qu’à celle de ses collaborateurs.
3) L’indépendance matérielle et intellectuelle de l’expert-comptable doit permettre d’assurer que les conseils et
travaux fournis sont libres de toute sujétion.
4) Lorsque l’expert-comptable est confronté à un risque susceptible d’affecter son indépendance, il doit soit
refuser la mission soit prendre les mesures nécessaires pour éliminer le risque.
1. Commentaires Indicatifs
Les dispositions législatives interdisent à l’expert-comptable ce qui est contraire à un exercice professionnel
indépendant. Les situations particulières doivent être examinées pour prévenir tout risque de suspicion d’un
intérêt personnel.
Il en va de l’objectivité et de la crédibilité des travaux exécutés ainsi que de la possibilité de les défendre.
Confronté à des difficultés, l’expert-comptable se doit d’envisager de mettre fin à sa mission si son activité vient à
ne plus être distincte de celle de son client (gestion de fait, confusion) ou à être en conflit d’intérêt avec celui-ci.
2. Fonctions interdites
Professionnel libéral, l’expert-comptable ne peut être subordonné à quiquonque, même de façon indirecte.
L’interdiction de l’emploi salarié concerne donc tous les cas sauf ceux limitativement prévus par la loi (art. 22 de
l’ordonnance du 19/9/1945 modifiée : salarié par une autre personne autorisée à exercer la profession
d’expertcomptable ou de commissaire aux comptes, ou enseignant).
L’expert-comptable ne doit en aucun cas se substituer aux organes de direction et de gestion des entreprises qu’il
assiste.
3. Activités interdites
Les interdictions édictées par la réglementation sont destinées à protéger l’expert-comptable de tout risque de
confusion et de conflit d’intérêt.
Toute forme de maniement de fonds est totalement prohibée ; il est en conséquence impossible à l’expert-
comptable de détenir une délégation de signature sur les comptes bancaires de son client. En cas d’utilisation par
le client des procédures de télépaiement, l’information préalable de chaque opération au client est nécessaire.
La fonction d’administrateur judiciaire est également interdite. Dans le cadre d’un mandat ad hoc il convient que
le tribunal précise la mission (contrôle de gestion).
Au plan matériel, l’expert-comptable, son conjoint ou la personne qui lui est liée par un pacte civil de solidarité,
son concubin, ainsi que toute personne fiscalement à sa charge, ses associés et collaborateurs doivent se garder
de toutes relations financières (prêt, emprunt, crédit-bail, contrat d’assurance) avec les clients en dehors des
opérations courantes faites à des conditions usuelles.
L’expert-comptable s’abstient de prendre une participation dans les affaires de ses clients car même non
conséquente, elle serait susceptible d’induire une suspicion.
Au-delà des relations financières, les relations personnelles doivent être constamment considérées avec
prudence.
Les mandats de vente ou d’achat ainsi que les missions de séquestre ne font pas partie des missions autorisées.
La représentation devant les juridictions est interdite. Toutefois, l’expert-comptable peut assister son client devant
les administrations et organismes publics. Dans ce cas, il doit s’en tenir strictement au cadre des instructions qu’il
en a reçu.
Les honoraires ne peuvent être fixés en fonction des bénéfices attendus ou obtenus par le client : ils doivent être
fixés en tenant compte des difficultés des cas à traiter et des compétences particulières de l’expert-comptable.
112 - COMPETENCE
NORME
Les qualités requises pour exercer la profession d'expert-comptable sont définies par les textes. L'expert-
comptable complète régulièrement et met à jour ses connaissances. Il s'assure également que les collaborateurs
auxquels il confie des travaux ont une compétence appropriée à la nature et à la complexité de ceux-ci. Il veille à
leur formation continue.
COMMENTAIRES DE LA NORME
Qualification professionnelle
Nul ne peut porter le titre d'expert-comptable, ni en exercer la profession s'il n'est inscrit au tableau de l'Ordre.
Formation continue
La formation continue constitue une condition du maintien de la compétence professionnelle des membres de
l'Ordre. Ainsi, l'article 1er du Code des devoirs professionnels précise que le membre de l'Ordre s'attache "à
développer sans cesse sa culture, non seulement sa culture professionnelle mais aussi ses connaissances
générales pour affermir son jugement".
Afin de maintenir le haut degré de compétences qu'appellent ses interventions et aussi pour s'adapter à
l'émergence de nouvelles missions, chaque membre de l'Ordre consacre 40 heures au moins par an à sa
formation permanente, hors les heures consacrées à l'indispensable suivi de la documentation professionnelle.
Pour des raisons pratiques, cet objectif peut s'apprécier sur une période pluriannuelle de trois ans, au cours de
laquelle 120 heures doivent être consacrées à la formation continue. Ce quota d'heures couvre l'ensemble des
activités du membre de l'Ordre. Chaque membre de l'Ordre détermine librement son programme de formation.
Le Conseil de l’Ordre publie chaque année une note d'orientation de caractère informatif à l'intention des
membres de l'Ordre et contribue à la promotion d'actions de formation sur les normes et la doctrine
professionnelles.
Avant d'accepter une mission, l'expert-comptable s'assure qu'il possède les compétences nécessaires pour la
mener à bien. Il refuse les missions où il estime que sa compétence est insuffisante, à moins qu'il ait la possibilité
de se faire assister par un expert qualifié.
NORME
L'expert-comptable exerce ses missions avec conscience professionnelle et avec la diligence permettant à ses
travaux d'atteindre un niveau de qualité suffisant, compatible avec son éthique et ses responsabilités. L'expert-
comptable s'assure que ses collaborateurs respectent les mêmes critères de qualité dans l'exécution des travaux
qui leur sont délégués.
COMMENTAIRES DE LA NORME
Conscience professionnelle
La qualité des travaux résulte non seulement de la compétence de l'expert-comptable et de ses collaborateurs
mais aussi d'une mise en oeuvre adéquate, avec conscience et probité.
Diligence
L'expert-comptable applique :
- les normes de l'Ordre relatives à l'exercice des missions,
- les obligations comptables énoncées par les textes légaux et précisées par la doctrine.
La qualité du travail est en outre liée à la correcte application des normes de compétence, de délégation et de
supervision, de programmation et de documentation des travaux.
Les collaborateurs reçoivent une formation adéquate de façon à assurer une qualité suffisante de leurs travaux.
Supervision
La programmation des travaux de l'expert-comptable permet d'assurer une affectation adéquate des
collaborateurs aux missions de manière à pouvoir effectuer la mission dans les délais légaux ou contractuels et
avec un maximum d'efficacité.
Documentation
L'expert-comptable justifie de l'application des normes relatives à l'exercice des missions par des documents
appropriés.
NORME
Le secret professionnel s'impose à tout expert-comptable, sauf dérogations prévues par la loi.
L'objet du secret recouvre les confidences reçues et les informations déduites à l'occasion ou en raison de
l'exercice de la profession.
L'expert-comptable est aussi tenu à un devoir de discrétion, fondé sur les obligations contractuelles d'un
professionnel libéral et sur les règles déontologiques de l'Ordre des experts-comptables.
Secret professionnel et devoir de discrétion sont des notions distinctes quant à la nature de ce qui ne doit pas
être divulgué et quant aux conséquences de la divulgation, pénale pour le secret, civile et disciplinaire pour la
discrétion.
1. Secret professionnel :
Le secret professionnel est général et absolu ; par conséquent l'expert-comptable ne peut en être relevé par
quiconque.
Le secret professionnel a été instauré dans l'intérêt général pour fonder la confiance des clients et du public en
les professionnels auxquels ils sont amenés à se confier.
A cette fin, pour que le client n'ait pas de réticence à fournir les informations nécessaires, l'expert-comptable a
l'obligation absolue de ne dévoiler à quiconque ce qui ressort de la confidence clairement exprimée ou
découverte par lui lors de ses travaux. Pour autant, l'expert-comptable doit s'assurer que la confidence faite ou
l'information déduite, si elle concerne une irrégularité commise, ne va pas le conduire à en endosser la
responsabilité. Il doit donc donner, le cas échéant, les conseils adéquats pour régulariser la situation.
Seules les confidences et informations reçues à l’occasion de l’exercice de la profession sont couvertes par le
secret professionnel. Sont aussi couvertes par le secret, les confidences et informations confiées sous le sceau
du secret en raison de l’exercice de la profession par celui qui les reçoit.
La connaissance des faits par d’autres personnes n’est pas de nature à leur enlever leur caractère confidentiel et
secret.
Le partage du travail au sein du cabinet dont les membres et employés sont tenus au secret professionnel,
autorise seulement la révélation de ce qui est strictement nécessaire à l'accomplissement de la mission.
Le principe du secret partagé s'applique aussi, dans les mêmes conditions, dans les rapports de l’expert-
comptable avec d'autres professionnels intervenant dans la mission, astreints eux-mêmes au secret
professionnel.
L’expert-comptable, décidant de partager un secret, devra s’assurer que les conditions de cette transmission
(lieu, modalités) présentent toutes les garanties de discrétion.
L'expert-comptable, tenu à l'obligation absolue du secret professionnel, ne peut en être libéré que lorsque la loi lui
impose de révéler ou l'autorise à le faire. Tel peut être le cas des déclarations de soupçon de blanchiment.
En dehors de la sphère de la confidence, l'expert-comptable peut répondre à des questions purement techniques.
L'expert comptable est délié du secret professionnel pour les stricts besoins de sa défense lorsque des poursuites
civiles, pénales ou disciplinaires sont engagées à son encontre.
Le secret professionnel n'est pas opposable aux contrôleurs agissant au nom de l'Ordre pour opérer le contrôle
de qualité prévu par la loi.
S'il n'est pas possible de s'opposer physiquement à une saisie opérée avec toutes les garanties de droit par les
autorités judiciaires, rien n'autorise l'expert-comptable et pas même le client lui-même, à répondre aux demandes
de communication de documents ou d'explications formulées par quelque autorité que ce soit.
L'expert-comptable peut demander le retrait de toute décision judiciaire rendue entre autres parties et qui lui
aurait enjoint de communiquer les documents.
L'obligation de comparaître ne conduit pas à l'obligation de déposer en infraction avec l'obligation du secret
professionnel.
L'expert comptable appelé à témoigner devant une juridiction répressive ou la police judiciaire agissant sur
commission rogatoire ou d'office, ne peut révéler les confidences que lui a faites son client ou les informations
entrant dans la sphère du secret dont il a eu connaissance dans l'exercice de sa profession.
A l'occasion de ce témoignage, les révélations des professionnels doivent être strictement limitées à ce qui est
indispensable à la sincérité de leur déposition. Si le professionnel peut répondre à toute question portant sur les
problèmes de technique comptable, financière ou fiscale, il reste lié par le secret professionnel vis-à-vis des
officiers de police judiciaire ou des juridictions répressives pour toutes les confidences qui lui ont été faites par
son client dans l'exercice de sa profession.
Par principe l’expert-comptable ne saurait révéler spontanément aux juridictions répressives (hors les cas prévus
par la loi, notamment d'information ouverte à son encontre et dans les strictes limites nécessaires à sa défense)
ce qu'il a appris ou compris au cours de l’exercice de ses missions.
2. Devoir de discrétion
Le devoir de discrétion s'impose à l'expert comptable en vertu de la déontologie ordinale. Le client qui contracte
avec un expert-comptable doit avoir l'assurance que les informations fournies à celui-ci :
- ne seront pas divulguées sans son accord
- et ne seront pas utilisées à des fins étrangères à la mission, notamment dans l'intérêt de l’expert-comptable ou
d'un tiers.
La discrétion vise toutes les informations générales, recueillies au cours de la mission, hors celles couvertes par
le secret, et que l'expert-comptable ne doit pas divulguer sans l’accord exprès de son client.
L'expert-comptable veillera tout particulièrement à ce que les résultats de ses travaux ne soient connus que de
ceux à qui ils sont légitimement destinés.
Si l'expert-comptable, à la demande de son client, informe des tiers, clients, fournisseurs, banquiers ou
acquéreurs, il prendra soin de limiter les informations à fournir à ce qui est nécessaire à sa mission et il veille à se
ménager la preuve formelle de l’autorisation qui lui a été donnée.
L’expert-comptable insère dans les contrats de travail du personnel du cabinet le rappel du devoir de discrétion.
NORME
Avant d'accepter une mission, l'expert-comptable apprécie la possibilité d'effectuer ladite mission. Il examine en
outre périodiquement, pour ses missions récurrentes, si des événements remettent en cause leur maintien.
COMMENTAIRES DE LA NORME
Acceptation de la mission
En raison des risques liés inévitablement à toute relation d'affaires, mais aussi et surtout en raison des
responsabilités professionnelles attachées aux travaux de l'expert-comptable, il est indispensable d'être attentif
aux critères d'acceptation d'une nouvelle mission. Pour tout nouveau client ainsi que pour les missions nouvelles
chez un client du cabinet, l'expert-comptable apprécie la possibilité d'effectuer la mission considérée : prise de
connaissance globale de l'entreprise, évaluation des risques, respect du principe d'indépendance, faisabilité de la
mission au regard notamment des compétences disponibles et du plan de charge du cabinet.
La décision finale appartient exclusivement à l'expert-comptable et ne peut être déléguée.
Dans le cas où l'expert-comptable est appelé à remplacer un confrère, il conviendra, en outre, de respecter la
procédure édictée par le Code des devoirs professionnels :
« Le membre de l'Ordre appelé par un client à remplacer un confrère ne peut accepter sa mission qu'après en
avoir informé ce dernier. Il doit s'assurer que l'offre n'est pas motivée par le désir du client d'éluder l'application
des lois et règlements ainsi que l'observation par le membre de l'Ordre de ses devoirs professionnels ; le membre
de l'Ordre s'abstient de toute critique à l'égard de son prédécesseur.
Lorsque les honoraires dus à son prédécesseur résultent d'une convention nettement précisée, il doit avoir
obtenu la justification du paiement des dits honoraires avant de commencer sa mission. A défaut, il doit en référer
au Président de l’Ordre et faire toutes réserves nécessaires auprès de son client avant d'entrer en fonction.
Lorsque ces honoraires sont contestés par le client, le membre de l'Ordre appelé à remplacer un confrère
suggère par écrit à son client de recourir à la procédure de conciliation ou d'arbitrage de l'Ordre. »
Toutes les missions acceptées entrent dans le champ d’application de l’obligation de déclaration, mais
uniquement dans la mesure où elles conduisent l’expert-comptable à prendre connaissance des opérations
passées ayant eu des conséquences financières.
Toutes les opérations passées ayant eu des conséquences financières, et donc « qui portent sur des sommes »,
venues à la connaissance de l’expert-comptable dans l’accomplissement des missions acceptées entrent dans le
champ de sa déclaration ; il s’agit donc non seulement de ce qui lui a été confié, mais aussi de ce qu’il a vu,
entendu et compris.
Si l’expert-comptable a un soupçon sur le caractère illicite, de l’origine ou de la destination des sommes sur
lesquelles porte l’opération dont il a eu connaissance dans l’exercice de sa profession, il procède à la déclaration
de cette opération à TRACFIN (ou ANIF).
Lorsque, postérieurement à sa déclaration, l’expert-comptable a connaissance d’éléments nouveaux de nature à
renforcer ou à lever ses soupçons sur l’opération déclarée, il en informe TRACFIN.
NORMES DE TRAVAIL
NORME
L'expert-comptable programme l'exécution de ses missions. Cette démarche lui permet d'assurer une affectation
adéquate des collaborateurs aux missions.
COMMENTAIRES DE LA NORME
Si l'on considère le nombre d'informations à recueillir et à apprécier, le nombre de contacts à prendre, les divers
délais à respecter, il n'est pas possible que l'expert-comptable puisse mener sa mission à bonne fin sans qu'il en
ait préalablement planifié l'exécution.
Il est également nécessaire de prévoir l'affectation des collaborateurs en fonction de leur compétence et de leur
disponibilité eu égard aux travaux à accomplir.
L’efficacité de la programmation suppose l'existence d'un processus permanent.
Les modalités de la programmation (fréquence, précision, moyens) seront fonction de la dimension et de la
nature des missions du cabinet. Il sera généralement nécessaire d'organiser les missions en les faisant reposer
sur un programme de travail et un budget.
Ces données peuvent permettre l'élaboration du planning annuel du cabinet et le suivi des temps.
Il est souhaitable qu'une trace d'une programmation effective figure dans les dossiers de travail de l'expert-
comptable.
NORME
L'expert-comptable établit, en accord avec son client, un contrat définissant sa mission et précisant les droits et
obligations de chacune des parties. Il fait référence, le cas échéant, aux normes professionnelles.
COMMENTAIRES DE LA NORME
Modalités d'application
Le contrat passé avec le client donne lieu généralement à une lettre de mission qui fixe les obligations
réciproques et servira de preuve en cas de litige pour rechercher les responsabilités respectives.
La mission proposée doit être adaptée aux particularités du client ainsi qu'à ses besoins. Cela implique que le
professionnel ait pris connaissance de l'entreprise, et notamment de son organisation, afin de définir le type de
mission approprié et de proposer un budget d'honoraires.
Toute lettre de mission comprend généralement les éléments suivants :
- la qualification de la mission ainsi que sa description,
- la référence, le cas échéant, aux normes professionnelles de l'Ordre,
NORME
COMMENTAIRES DE LA NORME
Organisation de l'équipe
Conditions de la délégation
Limites de la délégation
L’article 12 de l'Ordonnance de 1945 modifiée précise que "les experts-comptables assument dans tous les cas
la responsabilité de leurs travaux et activités... Les travaux et activités doivent être assortis de la signature
personnelle de l'expert-comptable ainsi que du visa ou de la signature sociale" (dans le cas des sociétés
d'expertise comptable).
Sont de la seule responsabilité de l'expert-comptable les interventions suivantes : acceptation ou refus des
missions, signature de la lettre de mission (ou de la lettre de rupture), examen et signature des rapports et de
toute autre attestation d'information établie à la demande d'un client. La délégation ne constitue en aucun cas un
transfert de la responsabilité de l'expert-comptable.
Modalités de la supervision
Matérialisation de la supervision
NORME
L'expert-comptable qui est conduit à utiliser les travaux d'autres conseils extérieurs à l'entreprise apprécie dans
quelle mesure ces travaux peuvent servir les objectifs de sa mission et être pris en considération. Il a recours à
un technicien dès lors que l'exécution d'une mission nécessite des compétences particulières.
COMMENTAIRES DE LA NORME
Lorsqu'il fait référence à des travaux réalisés par d'autres professionnels, l'expert-comptable, procède à une
étude critique de ces travaux et documente ce travail.
Modes de relations
L'expert-comptable peut se faire communiquer par l'entreprise les rapports établis par les autres conseils de celle-
ci ou ses services internes. Il peut, avec l'accord du client, entrer en contact direct avec ces professionnels. La
courtoisie mais aussi l'absence de complaisance guide ses relations avec ces conseils.
Un expert-comptable peut faire appel, à condition d'en informer son client, à l'un de ses confrères spécialiste
dans tel ou tel domaine (ex. informatique). Dans ce cas le membre de l'Ordre conserve,
vis-à-vis de son client, la responsabilité de la mission que celui-ci lui a confiée.
NORME
Une bonne organisation des missions implique la tenue de dossiers de travail. Ils facilitent la compréhension et le
contrôle des travaux. Ils permettent à l'expert-comptable de matérialiser la mise en oeuvre de ses diligences, pour
toute mission qu'il a accomplie.
L'expert-comptable conserve ses dossiers de travail durant la période de prescription légale et en préserve la
confidentialité.
COMMENTAIRES DE LA NORME
Objectifs
Le dossier de travail constitue un outil guidant l'expert-comptable et ses collaborateurs dans l'organisation et
l'exécution de la mission.
Il permet de s'assurer que chaque point important de la mission a été couvert et facilite ainsi le contrôle par
l'expert-comptable des travaux des collaborateurs.
Il facilite la recherche des informations que l'expert-comptable est amené fréquemment à donner à son client.
Par ailleurs, le dossier de travail constitue un moyen efficace de prise de connaissance de l'entreprise cliente.
Il permet ainsi d'assurer une bonne transmission de la mission, lorsque de nouveaux collaborateurs sont amenés
à intervenir.
Il contribue à améliorer la qualité des interventions ultérieures, dans la mesure où les éléments qu'il contient
(description de l'entreprise, difficultés rencontrées…) permettront de compléter ou de préciser le programme de
travail.
Enfin, le dossier de travail constitue un élément de preuve de l'accomplissement des diligences professionnelles.
Il met en évidence la nature et l'étendue des travaux de l'expert-comptable. Il permet de matérialiser les
constatations que celui-ci a faites et de justifier les conclusions auxquelles il est parvenu.
Il n'est pas envisageable, en raison de la variété des missions et de leurs modalités d'exécution, de préciser un
contenu obligatoire du dossier de travail ; toutefois, certains documents fondamentaux précédemment :
- la lettre de mission,
- les pièces justifiant les interventions auprès du client pour obtenir les informations et documents nécessaires à
l'exercice de la mission,
- les informations reçues du client et des tiers,
- les documents établis par l'expert-comptable.
Le dossier peut comprendre les éléments nécessaires au suivi administratif de la mission (budget, suivi des
temps passés, facturation…).
Le dossier de travail ne comporte que les éléments significatifs de la mission exécutée et ne doit pas être
considéré comme une fin en soi.
Le dossier de travail est l'un des éléments de l'organisation interne du cabinet. Une structure ou une forme
particulière des dossiers de travail ne peut donc être préconisée. Toutefois, il importe, afin de faciliter l'accès aux
dossiers, que l'expert-comptable opte pour une structure et une forme définies.
Lorsque la mission est répétitive et porte sur plusieurs périodes, le dossier peut être divisé en deux parties :
- une partie permanente est constituée de l'ensemble des documents susceptibles d'être utiles à l'exécution des
missions successives et qui présentent donc un intérêt durable ;
- une seconde partie comporte les documents relatifs aux travaux concernant la période.
Pour ces missions, il est également efficace d'utiliser des documents de travail normalisés.
NORME DE RAPPORT
NORME
COMMENTAIRES DE LA NORME
Le document établi peut prendre des formes variables : lettre, attestation, note de commentaires.
Il est fait référence aux normes professionnelles régissant la mission, lorsqu'elles existent.
Le document est daté et signé par le membre de l'Ordre et éventuellement par le collaborateur l'ayant assisté
dans la conduite de la mission.
Dans les sociétés d'expertise comptable, les travaux sont assortis de la signature personnelle de l'expert-
comptable ayant conduit la mission, ainsi que de la signature sociale. Cette signature sociale est délivrée par un
représentant légal ou un autre expert-comptable inscrit ayant reçu délégation à cet effet.
Il est adressé au seul client, qui en gère la diffusion.