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REPUBLIC OF CAMEROON
PAIX-TRAVAIL-PATRIE
PEACE-WORK-FATHERLAND
****
****
MINISTERE DE
MINISTRY OF HIGHER
L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
EDUCATION
****
*****
UNIVERSITE DE MAROUA
THEY UNIVERSITY OF MAROUA
**** ****
FACULTE DES MINES ET DES FACULTY OF MINES AND
INDUSTRIES PETROLIERES PETROLEUM INDUSTRIES
**** ****
DEPARTEMENT DU GENIE DEPARTEMENT OF
MECANIQUE PETROLIER ET MECHANICAL PETROLEUM AND
GAZIER GAS ENGENEERING
**** B.P. 08 Kaélé ****
Tél : +237 665417855
Email : fmip.uma@gmail.com
Site web :https://www.fmip.univ-maroua.cm
BAHANE Aimée
MATRICULE : 16A409IM
ENCADREUR ACADEMIQUE
ENCADREUR PROFESSIONNEL
Dr SOULEYMANOU ABBAGARI
Monsieur EPIEPANG MBU Charles
Chargé de Cours à la Faculté des Mines et des
Chef de dépôt de la SCDP Bonabéri
Industries Pétrolières à l’Université de Maroua
1
ANNEE ACADEMIQUE
2020/2021
REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON
PAIX-TRAVAIL-PATRIE PEACE-WORK-FATHERLAND
**** ****
MINISTERE DE MINISTRY OF HIGHER
L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR EDUCATION
**** *****
UNIVERSITE DE MAROUA THEY UNIVERSITY OF MAROUA
**** ****
FACULTE DES MINES ET DES FACULTY OF MINES AND
INDUSTRIES PETROLIERES PETROLEUM INDUSTRIES
**** ****
DEPARTEMENT DU GENIE DEPARTEMENT OF
MECHANICAL PETROLEUM AND
MECANIQUE PETROLIER ET
GAS ENGENEERING
GAZIER ****
**** B.P. 08 Kaélé
Tél : +237 665417855
Email : fmip.uma@gmail.com
Site web :https://www.fmip.univ-maroua.cm
BAHANE Aimée
MATRICULE : 16A409IM
ANNEE ACADEMIQUE
1
2020/2021
REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON
PAIX-TRAVAIL-PATRIE PEACE-WORK-FATHERLAND
**** ****
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT MINISTRY OF HIGHER
SUPERIEUR EDUCATION
**** ****
UNIVERSITE DE MAROUA THEY UNIVERSITY OF MAROUA
********** ****
FACULTE DES MINES ET DES FACULTY OF MINES AND
INDUSTRIES PETROLIERES PETROLEUM INDUSTRIES
**** ****
Téléphone 00237 665417855 Téléphone 00237 665417855
B.P. 08 Kaélé
Tél : +237 665417855
Email : fmip.uma@gmail.com
Site web :https://www.fmip.univ-maroua.cm
En foi de quoi, la présente attestation lui est délivrée pour servir et valoir ce que de droit.
i
DEDICACE
Avant toute chose, je remercie Dieu le Tout Puissant pour le courage, la patience et force qu’il
m’a accordé durant toutes ces années d'études.
J’adresse ma profonde gratitude à l’égard de tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce
travail :
- Professeur LOURA Benoit, Doyen de la Faculté des Mines et des Industries Pétrolières ;
- Professeur KOL Guy Richard, chef Département du Génie Mécanique Pétrolier et Gazier ;
-Docteur SOULEYMANOU ABBAGARI, mon encadreur pour sa totale disponibilité, ses multiples
conseils et pour l’accomplissement de la rédaction de ce mémoire ;
- Docteur NDEMANOU Buris Peggy, pour son aide précieuse et pour son orientation pour la
rédaction de ce mémoire ;
- Aux membres du jury, pour l’intérêt porté en acceptant d’examiner mon travail et de l’enrichir
par des critiques et des propositions ;
- A tous les enseignants de la Faculté des Mines et des Industries Pétrolières, qui n’ont ménagé
aucun effort pour nous accompagner et nous encourager tant au long de notre parcours ;
- Monsieur EPIEPANG, Chef du dépôt de Bonabéri pour la convivialité qu’il a manifesté à notre
égard au sein du dépôt ;
- A tout le personnel SCDP du dépôt de Bonabéri pour aide dans les différents postes lors de notre
imprégnation dans le dépôt ;
-Mon père LAOKISSAM Charles, ma mère ADINNI Clarice et mes frères et sœurs pour tous les
sacrifices consentis, le soutien et les encouragements en vue de la réalisation de ce travail ;
- Et enfin à tous ceux qui m’ont soutenu de près ou de loin, à travers leurs conseils qu’ils ont su
me prodiguer au cours de ma formation.
Notre travail porte sur l’évaluation des besoins du Cameroun en capacité de stockage de
GPL à l’horizon 2030. Cette étude a pour objectif, l’évaluation des besoins en capacité de stockage
de GPL et l’estimation des investissements afin de satisfaire la demande du pays. Pour atteindre
les objectifs, nous avons dans un premier temps présenter le marché national du GPL. Pour y
parvenir, il a été question de présenter l’offre et la demande du pays. Nous avons constaté que la
demande croit rapidement par rapport à l’offre. Il a été également question de connaître la structure
des prix et le mécanisme de subvention, les différentes infrastructures de stockage et de présenter
les problèmes de la filière. Dans un deuxième temps, notre travail a consisté à faire une évaluation
des consommations de GPL à l’horizon 2030, il s’agit ici d’évaluer le déficit et les besoins
nationaux tout en faisant des estimations. Nous avons mis sur pied à cet effet, deux méthodes de
prévisions à savoir la mise en place de trois scénarios qui présentent trois différentes situations et
la modélisation selon BON JENKIS (les suites temporelles) via le logiciel R studio. Dans un
troisième temps pour terminer, il a été question dans ce travail, d’estimer les besoins en capacité
de stockage et en investissement. Ainsi, on est arrivé à des estimations de 15 746 TM en capacité
de stockage à l’horizon 2030 pour un investissement de 79,5 milliards de FCFA.
Our work relates to the assessment of Cameroon's needs in LPG storage capacity by 2030.
The objective of this study is to assess the needs in LPG storage capacity and estimate the
investments in order to meet the demand. country request. To achieve the objectives, we first have
to present the national LPG market. To achieve this, it was a question of presenting the country's
supply and demand. We have found that demand is growing rapidly relative to supply. It was also
a question of knowing the price structure and the subsidy mechanism, the different storage
infrastructures, of presenting the problems of the sector. Secondly, our work consisted of making
an assessment of LPG consumption by 2030, this is to assess the deficit and national needs while
making estimates. For this, we have set up two forecasting methods, namely the establishment of
three scenarios which present three different situations and modeling according to BON JENKIS
(the temporal sequences) by the R studio software. Thirdly, this work dealt with estimating storage
capacity and investment needs. Thus, we arrived at estimates of 15,746 MT in storage capacity
by 2030 for an investment of CFAF 79.5 billion.
Tableau i : Capacité de stockage du GPL par la SCDP par zone de desserte en 2015 (TM)…….8
Tableau ii : Mise à la consommation et production national du GPL ......................................................... 12
Tableau vi : Evolution de la population camerounaise par région de 2005 à 2015 (en milliers d’habitants)
.................................................................................................................................................................... 37
Tableau viii : Consommation de GPL de quelques pays ayant un PIB sensiblement égale à celui du
Cameroun .................................................................................................................................................... 40
Tableau x : Offre de charbon et consommation de charbon de bois dans les sites de production de la
province de l’Est au Cameroun ................................................................................................................... 43
Tableau xi : Dépense en pétrole (en FCFA) des ménages selon le milieu de résidence de 2014 ............... 43
Tableau xiv : Consommation et importation mensuelle du GPL au Cameroun de 2007 à juin 2019 ......... 49
Tableau xvii : Estimation de la consommation de GPL par région, scénario bas ...................................... 62
Tableau xviii : Estimation de la consommation de GPL par région, scénario médian ............................... 62
Tableau xix : Estimation de la consommation de GPL par région, scénario haut ...................................... 63
Tableau xx : Prévision des capacités nationales de GPL à l’horizon 2030 à partir de la consommation .. 64
TM : Tonne Métrique
DG : Directeur Général
DEDICACE ............................................................................................................................................. 1
REMERCIEMENTS ................................................................................................................................ 2
RESUME ................................................................................................................................................. 4
ABSTRACT ............................................................................................................................................ 5
LISTE DES FIGURES ............................................................................................................................ 6
LISTES DES TABLEAUX ..................................................................................................................... 8
LISTES DES ABREVIATIONS SIGLES ET ACCRONYMES .......................................................... 10
TABLE DES MATIERES ..................................................................................................................... 12
AVANT-PROPOS ................................................................................................................................. 15
INTRODUCTION GENERALE ............................................................................................................. 1
CHAPITRE I: REVUE DE LA LITERATURE ...................................................................................... 3
INTRODUCTION .................................................................................................................................... 3
I. GENERALITES SUR LE GAZ DE PETROLE LIQUEFIE (GPL) :............................................... 3
I.1. Définition .................................................................................................................................. 3
I.2. Histoire sur le GPL [2] .............................................................................................................. 3
I.3. Production des GPL .................................................................................................................. 4
I.4. Caractéristiques du GPL ........................................................................................................... 5
I.5. Utilisation du GPL .................................................................................................................... 6
I.6. Transports du GPL .................................................................................................................... 6
I.7. Stockage de GPL....................................................................................................................... 7
I.8. Sécurité sur le GPL ................................................................................................................... 9
II. PRESENTATION DU MARCHE DU GPL ................................................................................... 10
II.1. Situation internationale du GPL .............................................................................................. 10
a) Consommation mondiale en GPL ........................................................................................... 10
b) Production mondiale de GPL .................................................................................................. 11
II.2. Situation camerounaise du GPL .................................................................................................. 11
a) Offres et demande du GPL au Cameroun ............................................................................... 11
b) Chaine de valeur/schéma logistique ........................................................................................ 12
c) Différents acteurs dans le marché du GPL au Cameroun ....................................................... 13
d) Structure des prix et mécanisme de subvention .......................................................................... 15
Dans le cadre de notre étude de fin de formation, nous avons effectué 2 mois au sein de la
Société Camerounaise des Dépôts Pétroliers (SCDP).
Créée le 1er juillet 1979 par l’Etat du Cameroun dans le souci d’assurer la disponibilité des produits
pétrolier à travers le pays et de favoriser le développement de son économie, la Société Camerounaise
des Dépôts Pétroliers (SCDP) est une entreprise qui occupe une place déterminante dans le secteur des
produits pétroliers au Cameroun. Elle assure dans ses prérogatives, le stockage et la distribution des
produits pétroliers sur l’ensemble du territoire national. Elle dispose d’un réseau de 14 dépôts
(modernes) répartis dans 7 régions du pays à savoir : la région du Littoral (les dépôts de Douala, le
centre gaz de bonabéri), du Centre (les dépôts de Yaoundé), de l’Ouest (le dépôt de Bafoussam), du
Nord (le dépôt de Garoua), de l’Adamaoua (le dépôt de Ngaoundéré), de l’Extrême nord (le centre
emplisseur gaz de Maroua) et de l’Est (le dépôt de Bertoua, le dépôt de Belabo). Elle a une capacité
cumulée de stockage de 238.487m3 en produits liquide et 3970TM en gaz domestique.
Par ailleurs, nous avons été affectés au dépôt gaz (ou centre emplisseur gaz) de Bonabéri. Le centre
emplisseur gaz de Bonabéri approvisionne l’ensemble du pays en GPL et est essentiellement ravitaillé
par navire. Ce navire dispose de deux cigares d’une capacité de 3000TM chacun. Le dépôt a à son sein
cinq sphères d’une capacité de 500TM dont une de sphère est présentement en visite décennale.
2-Organisation de l’administration
La SCDP emploie en son sein des Ingénieurs, Techniciens qui sont au service du bon
fonctionnement à l’activité de l’entreprise.
Dans la suite, nous détaillerons l’organisme puis ses différentes composantes tout en précisant le rôle
de chacune d’elles. Son organigramme se présente comme suit :
-Conseil d’Administration qui se tient deux fois par an en session ordinaire et a pour mission
de définir la politique de l’entreprise et convoquer les assemblées générales ;
-Direction Générale : La Direction Générale coiffe toutes les autres fonctions de l’entreprise sauf
le conseil d’administration ; le Directeur Général coordonne et dirige l’ensemble des activités de
l’entreprise. Ses principales fonctions sont les suivantes :
-Direction des Opérations Financières et de la Comptabilité : sa mission se décline ainsi qu’il suit :
❖ Décliner la stratégie de l'entreprise aux niveaux des opérations (de production et de services) ;
❖ Gérer la productivité et la rentabilité des structures dont il a la charge ;
❖ Satisfaire les clients en respectant les engagements contractuels (qualité, coût, délai) ;
❖ Manager et animer ses équipes ;
❖ Mettre en place et faire appliquer les procédures opérationnelles, prendre en compte les facteurs
QSE (Qualité-Sécurité-Environnement) dans les opérations.
3-MISSION DE L’ENTREPRISE
Outre le stockage et la distribution des produits pétroliers, la SCDP est garante de la qualité et de
la disponibilité de ces produits. Elle conserve les stocks de sécurité (propriété de l’Etat du Cameroun),
les stocks stratégiques, sécurise les approvisionnements et collecte, pour le compte de l’Etat, la taxe
spéciale sur les produits pétroliers (TSPP).
L’appellation « Gaz de Pétrole Liquéfié » ou « GPL » peut qualifier deux gaz à l’état
liquide : le propane(C3H8) et le butane(C4H10). Ce sont tous les deux des hydrocarbures saturés qui
sont composés de liaisons simples d’atomes de carbone et d’hydrogène. Ils présentent l’intérêt de
se liquéfier sous une pression moins forte que les autres gaz (notamment le méthane) : entre 1,5 et
7 bars. Plus de 60% des volumes de GPL proviennent de champs de gaz, le reste étant issu du
raffinage du pétrole brut. L’usage des GPL est aujourd’hui largement répandu en raison de leur
facilité de stockage et de transport. Il est utilisé pour les applications itinérantes (bouteille pour
restauration, briquet), les application domestiques (cuisson), les applications industrielles
(métallurgie, pétrochimie), etc.
Au Cameroun, le marché du GPL a atteint 113 816 TM en 2018 [1]. Le GPL est le produit
pétrolier dont le taux de croissance est le plus élevé (7,32%). La production nationale s’élève à
20085 TM en 2018. Malheureusement, le marché est confronté à quelques problèmes à savoir
l’incapacité de la production locale à approvisionner l’ensemble du marché national, l’insuffisance
des capacités de stockage, etc…
Face à une demande qui n’arrête pas de croître (la consommation a doublé entre 2009 et
2018) et dans l’optique de vulgariser la consommation de GPL, le Cameroun se doit d’entreprendre
plusieurs actions si le pays souhaite continuer à satisfaire la demande en GPL. Parmi ces actions,
nous avons identifié l’augmentation des capacités de stockages de GPL, comme l’un des facteurs
clés pour la poursuite du développement du marché national. Le présent travail vise à estimer les
besoins en capacité de stockage pour satisfaire la demande à l’horizon 2030 et les investissements
y afférents.
➢ Elaborer des scénarios plausibles d’évolution du marché national des GPL à l’horizon 2030
;
➢ Faire des prévisions de la consommation du GPL à l’horizon 2030 ;
➢ Evaluer les besoins en capacité de stockage qui en découle et phaser leur développement ;
➢ Estimer les besoins en financement qui en découle.
INTRODUCTION
À travers le monde, des centaines de millions de personnes utilisent aujourd’hui les gaz de
pétrole liquéfié, plus communément appelés GPL, et en dépendent pour de nombreux usages : dans
l’industrie, les transports, l’agriculture, la production d’électricité, la cuisine, le chauffage et les
loisirs. Mais peu savent en revanche comment les GPL sont produits, d’où ils viennent et qui sont les
pays qui en consomment le plus.
I.1. Définition
Le GPL (gaz de pétrole liquéfié) est un mélange d’hydrocarbures légers stocké à l’état liquide
et issu du raffinage du pétrole brut (40% des ressources mondiales) et plus généralement du gaz
naturel (60% des ressources mondiales). Il est composé d’environ 80% de butane (C4H10) et 20% de
propane (C3H10).
Les industries gazières et pétrolières ne se sont intéressées que tardivement à l’industrie des
GPL, les gaz butane (C4H10) et propane (C3H10). Si l’aventure du gaz naturel a commencé à l’orée du
XIXe siècle avec Philippe Lebon, l’histoire des gaz butane (C4H10) et propane (C3H10) débute avec
celle du XXe siècle. En 1911, un chimiste américain, Walter Snelling, démontre que la présence de
propane et de butane dans l’essence est à l’origine de l’évaporation. Il développe rapidement une
méthode pour séparer ces gaz de l’essence. La première production de GPL pour leur utilisation
remonte aux années 20 et il faudra attendre les années 50 pour que commencent des échanges
commerciaux d’envergure. Si, en France, l’entreprise Liotard invente et commercialise (en 1934) la
première bouteille de gaz butane via sa filiale Primagaz, il faudra attendre le milieu des années 40
pour que l’utilisation des GPL débute véritablement. Limitée pendant une trentaine d’année à une
commercialisation régionale, la crise pétrolière de 1973 marque un tournant pour l’industrie des GPL
• Les champs de gaz (pour plus de 60%) : En moyenne, un champ de gaz fournit près de 90 % de
méthane (CH4) mais aussi 5 % de propane et 5 % d'autres gaz dont le butane. Schématiquement, on
refroidit le gaz naturel extrait pour en séparer les différents constituants. On obtient alors des GPL
(butane et propane à l’état liquide) alors que le méthane se trouve encore à l’état gazeux, ces gaz
ayant des points de liquéfaction différents. Du butane et du propane sont également récupérés lors
de l’extraction de pétrole, sous forme de gaz associés dissous (d’où l’appellation de gaz « de
pétrole » liquéfiés). Les pourcentages de butane et de propane contenus dans le gaz naturel et le
pétrole brut sont très variables d'un gisement à un autre [3] ;
• Les raffineries de pétrole (pour moins de 40%) : Lors du raffinage du pétrole brut, le butane et le
propane constituent entre 2 et 3 % de l'ensemble des produits obtenus. Ils constituent les coupes les
plus légères issues de la distillation du pétrole brut. Ces gaz sont également récupérés à l’issue
d’opérations de traitement « secondaires », après la phase de distillation. Selon sa provenance, une
tonne de pétrole brut traitée produit 20 à 30 kg de GPL [3].
• Apparence et odeur : le GPL est incolore, soit en phase vapeur ou en phase liquide, inodore à
l’état naturel, mais on doit ajouter un odorant (composés sulfures tel que le diéthylmercaptane ou le
diméthyl-sulfide), afin de faciliter sa détection comme le cas du gaz naturel pour usage domestique
ou industriel.
• Tension de vapeur (tvr) : la tvr du GPL est de 8 et 2 bars pour le propane et le butane
respectivement à 20°c.
• Dilatation : à l ‘état liquide, le GPL a un haut coefficient de dilatation dont il faut tenir compte
lors de stockage (les sphères ne doivent jamais être complètement remplies).
• Densité : à l’état gazeux, il est plus lourd que l’air. Cette densité se calcule à partir du degré d’api :
141,5
𝐝𝐞𝐠𝐫é 𝐀𝐏𝐈 =densité − 131,5
• Impuretés : le plus important est le soufre, la teneur en soufre est inférieure ou égale à 0,005 % en
masse.
• Explosibilité et inflammabilité : le GPL est un gaz explosif lorsqu’il est mélangé avec l’air ou
l’oxygène, la limite d’inflammabilité inférieure du GPL est très basse, par exemple les limites
d’inflammabilité du propane sont de 2.4 à 93.5 % du volume de gaz dans l'air et celle du n-butane de
1.9 à 8.4 % du volume de gaz dans l'air.
44 % du GPL, soit presque la moitié de la production mondiale, a été destinée en 2015 à un usage
domestique [4]. Le secteur pétrochimique représente quant à lui 26 % des consommations. Le secteur
de l’industrie (12 %), des transports (9 %) et de la raffinerie (8 %) se partagent le restant du gâteau mis
à part les 1 % de GPL consommé dans le secteur agricole. Dans le rapport d’activité 2016 de
l’Association mondiale du GPL (WLPGA), on apprend qu’en Amérique du Sud et en Amérique
centrale, 68 % de l’énergie GPL consommée l’est au sein des foyers et sur ce nombre 85 % est
consacrée principalement à la cuisson. En Asie, la moitié de la consommation de GPL est consacrée à
des applications domestiques. A contrario, aux États-Unis et au Canada 60 % du GPL est utilisé dans
le secteur agricole. Dans le secteur de la mobilité, on recense 25 millions de véhicules roulant au GPL :
c’est l’énergie alternative la plus utilisée dans le monde. Au Cameroun, le GPL est utilisé à 85% pour
la cuisson.
Comme nous l’avons vu plus haut, les GPL sont obtenus à l’issue du traitement du gaz naturel. Une
fois prêt, le GPL est transporté vers des terminaux de stockage par des transporteurs agréés, des
pipelines ou des wagons citernes. Le GPL est ensuite livré par train, route, navire-citerne côtier ou
pipeline à des usines de remplissage de cylindre et des zones de stockage intermédiaires. Les cylindres
sont remplis de butane et de propane dans les usines d’embouteillage. Le GPL peut être transporté
Par ailleurs, le transport du GPL obéit à une réglementation internationale. En fonction de la nature
du transport ou des quantités, cette réglementation prévoit des exemptions et des précautions à prendre.
Par exemple au Cameroun, le GPL est transporté par pipeline, par wagon citerne et par camion-citerne
uniquement et à l’état liquide.
• Les stockages sous pression où les gaz sont stockés à température ambiante. Le propane est stocké
par exemple sous 7 bars à une température de 150c.
• Les stockages réfrigérés sous pression, où les gaz sont stockés à une température voisine ou
inférieur à 00c. Ce mode est employé pour les produits présentant des températures critiques (avec des
risques d’inflammation élevés) basses. Par exemple le propylène est stocké sous 5 bars à 00c.
• Les stockages cryogéniques pour les gaz incondensables à température ambiante. On amène la
température du stockage à une valeur voisine de la température d’ébullition du produit. L’éthylène par
exemple, est stocké à -6300c sous pression voisine de la pression atmosphérique.
Par ailleurs, on peut stocker le GPL dans différents réservoirs notamment les sphères, les cigares,
les sphéroïdes, les ballons etc.
Le GPL est stocké dans des sphères, dans des cigares et conditionné dans des bouteilles.
Par ailleurs, le stockage du GPL qui se fait dans des sphères et des cigares est appelé à la
SCDP stockage en vrac.
Tableau i : Capacité de stockage du GPL par la SCDP par zone de desserte en 2015 (TM)
Capacité de
stockage (en 2500 -1000 -171 95 105 100
tonne métrique)
Source : SCDP
Pour pouvoir brûler, les GPL doivent être mélangés à l’air dans des proportions bien précises. La
combustion des GPL n'est possible que si la teneur en GPL dans l’air se situe entre 2 et 10 %, une
fourchette plus restreinte que les autres gaz. A titre de comparaison, la plage d’inflammabilité dans
l’air intervient entre :
Toutes les installations subissent des contrôles réguliers, notamment réalisés par les DREAL
(Directions Régionales de l'Environnement, l’Aménagement et du Logement). L’installation des
réservoirs de GPL doit respecter des règles de distances de sécurité vis-à-vis des habitations et de la
voie publique, d’entretien de l’environnement autour du réservoir.
Des mesures de sûreté doivent être également prises par les usagers afin d’éviter tout risque. Les
bouteilles de GPL doivent en particulier être placées bien droites verticalement et de façon stable à
plus d’un mètre des ouvertures d’un bâtiment et sur un sol incombustible, c’est-à-dire exempt de
papiers, chiffons, essences, herbes sèches et de tout autre produit facilitant un départ de feu.
Les principaux producteurs de GPL dans le monde sont les États-Unis, l’Arabie saoudite et la
Chine. A eux trois, ils délivrent près de 37% des GPL produits dans le monde. Ce sont également les
trois principaux consommateurs de GPL dans le monde (la Chine se trouvant en 2e position devant
l’Arabie saoudite).
L’offre mondiale du GPL représentait 205MT en 2002 selon Purvin & Gertz, elle croîtra à un rythme de 5 %
par an et elle est atteindre 270 MT en l’an 2012 [5].
Les seules données permettant un suivi continu et fiable sont de manière macro celles de la
production et de l’importation et de manière micro celles de la commercialisation par les marketeurs.
La vente de GPL se fait d’un stockage étanche vers un récipient étanche notamment les bouteilles et
les citernes fixes. Pour pouvoir mesurer les consommations, il est alors nécessaire de disposer des
détails de vente en distinguant les ventes en bouteilles du secteur vrac, et pour les bouteilles, par format
de bouteille. Du fait de la complexité des canaux de distribution, le marketer n’aura pas les données
sur le client final utilisant une bouteille, et seule une étude quantitative ponctuelle pourra en donner
une estimation. On considèrera que les vents du GPL en bouteilles de moins de 30kg représente
principalement le secteur résidentiel, et en général, il s’agira de bouteilles de 11 à 14kg dans presque
tous les pays. Les bouteilles de 5 et 6kg ont été développées principalement en Afrique subsaharienne
pour le débours à l’achat de gaz pour les ménages ne pouvant acheter une charge de 11 à 14kg.
Années 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Libellés
Production du GPL 14947 19636 24487 8856 13811 18566 20939 22183 12997 20085
(en TM)
°
Mise à la 56146 62120 65828 72032 80126 87471 93477 93981 103359 113816
consommation
(en TM)
Comme acteurs intervenant dans le marché du GPL, nous avons les acteurs institutionnels et les
acteurs opérationnels.
➢ Acteurs opérationnels : il s’agit ici de l’ensemble de personnes qui interviennent de façon active.
Ils entrent en activité en établissant des stratégies.
• La SONARA : créée en décembre 1976 par l’Etat camerounais et les sociétés pétrolières exerçant
sur le territoire national, elle a pour mission principale la satisfaction des besoins du marché national
en produits finis. Elle se charge principalement de raffiner le pétrole brut venu de la SNH ou d’ailleurs
en produits finis prêts à la consommation. Mais l’accident survenu en son sein a entrainé l’arrêt de ses
activités ;
• La SNH : Créée en mars 1980, la Société Nationale des Hydrocarbures est une société d'Etat
spécialisée dans les projets d'exploration et de production des hydrocarbures au Cameroun. Elle devient
acteur opérationnel grâce à la production de BIPAGA débuté depuis le 1er semestre 2018 à travers le
traitement du gaz naturel produit par le champ Sanaga Sud pour l’exportation ;
Le régime des prix est de type « régulé » ou « administré », dans lequel les prix de vente au public
sont fixés par l’Etat. La structure des prix cherche à rendre uniforme le prix du gaz en bouteille dans
tout le pays en établissant une péréquation du transport pour chaque centre emplisseur opéré par la
SCDP, à partir du prix homologué.
Par ailleurs, la structure de prix définit également les prix pour 129 localités, prix supérieurs à 6500
FCFA pour tenir compte du surcoût de transport final des bouteilles. Le prix pour les localités rurales
ou simplement éloignées des grandes villes sont donc plus élevés.
Importation
Les prix du GPL à l’importation sont calculés sur la base des moyennes mensuelles des cotations
FOB Seagoing et de la parité du dollar US par rapport au F CFA, tout en intégrant les frais d’approche
évalués à 100 dollars US par tonne métrique suivant la formule ci-dessous :
L’ensemble des primes (prime d’achat, prime de qualité, marge trader) n’a pas été pris en compte
afin de simplifier la formule
Production locale
Pour la production locale, le prix du GPL est calculé sur la base des coûts supportés par le
producteur pour fournir son produit. A titre d’illustration, le prix ex-Bipaga est calculé sur la base du
prix de cession, auquel sont rajoutés l’amortissement de l’investissement pour la construction du dépôt
GPL de Bipaga, les charges d’exploitation et la marge de la SNH pour une production annuelle de
30 000 TM.
La subvention représentera donc la différence entre ce prix (prix ex- SONARA ou ex-
BIPAGA) et le prix homologué.
Années 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Libellés
Production 14 947 19 636 24 487 8 856 13 811 18 566 20 939 22 183 12 997 20 085
du GPL (en
tonnes)
Importation 41 734 45 414 44 430 62 470 66 444 71 783 73 926 72 698 92 702 94 306
du GPL (en
TM)
Il faut noter que la bouteille de 12,5kg que les ménages camerounais achètent à 6500
FCFA coûte en réalité entre 10 000 et 11 000 FCFA. Il se dégage un gap de 3500 à 4500 FCFA par
bouteille pris en charge par l’Etat à travers la CSPH pour le compte des consommateurs. D’où une
subvention, qui coûte à l’Etat en moyenne 30 milliards de FCFA par an.
e) Problèmes de la filière
Bien que le marché national soit en croissance quasi-continue, plusieurs facteurs empêchent une
progression plus importante de la consommation. Ces facteurs peuvent être regroupés en deux
catégories : les problèmes conjecturels et les problèmes structurels.
Problèmes conjecturels
• Les difficultés d’acquisition des premiers équipements de consommation de GPL par la majorité
des ménages (problèmes de niveau de revenu) ;
• La mise sur le marché des bouteilles délestées d’une partie de leur contenu, ce qui crée de véritables
désagréments auprès des consommateurs.
• Le faible tirant d’eau du port de Douala qui limite la capacité des navires d’importation du GPL ;
• Le GPL est subventionné alors qu’il est essentiellement consommé par des ménages classés comme
pas pauvres.
CONCLUSION
Dans ce chapitre, nous avons présenté dans un premier temps les généralités sur le GPL,
ensuite nous avons parlé du marché international et national du GPL et enfin nous avons mis en
exergue les difficultés que rencontre la filière GPL. Toutefois, il contient de relever que le GPL
est un produit indispensable à l’homme de nos jours. Mais l’accès à ce produit est encore difficile
à cause des nombreux problèmes qu’il rencontre.
INTRODUCTION
Dans ce chapitre, il sera question de présenter le matériel que nous avons utilisé pour parvenir aux
prévisions sur les capacités de stockage du GPL au Cameroun à l’horizon 2030 ainsi que les méthodes
utilisées pour cela. Ainsi, nous allons d’une part faire des prévisions sur consommations de GPL à
l’horizon 2030 via la modélisation des suites temporelle et d’autre part faire des prévisions via la mise
en place de trois scénarios en lien direct au taux annuel moyen de la consommation du GPL.
I. PRESENTATION DU MATERIEL
Pour mener à bien notre travail, nous avons eu besoin d’un ensemble d’outil qui nous a été donné
en entreprise. On peut citer :
Par ailleurs, c’est ce document qui nous a permis d’avoir une idée sur la consommation de chaque
marketeur.
Les EPI nous ont aidé à nous rendre sur le site afin de manipuler de près les différentes sphères
dans le dépôt de Bonabéri en toute sécurité.
I.6. Excel
R est un système d’analyse statistique et graphique développé par Ross Ihaka et Robert Gentleman
[7]. Ce logiciel constitue une alternative au logiciel S-PLUS, même si de nombreuses différences dans
la conception existent. Cependant, de nombreux programmes écrits pour SPLUS sont directement
utilisables sous R. Un point fort de R réside dans le fait que ce logiciel est distribué librement. Son
installation peut être mise en œuvre à partir du site internet du Compréhensive R Archive Network
(CRAN) qui d’une part met à disposition les exécutables et d’autres part donne des informations
relatives à la procédure d’installation.
b) Utilisations de R
Malgré quelques critiques généralement portées, ce langage est très utilisé pour diverses raisons :
c) Editeurs
- reconnaît le langage R
- utilise des couleurs pour distinguer différents éléments entre les parenthèses
• Fenêtre d’édition (en haut à gauche) : fichiers contenant les scripts R que l’utilisateur est en train de
développer. Icônes permettent la sauvegarde, l’exécution d’une partie de code sélectionnée (run) ou
de l’intégralité du code (source) ;
• Fenêtre de commande (en bas à gauche) : cette fenêtre contient une console dans laquelle les codes
R sont saisis pour être exécutés ;
• Fenêtre espace de travail / historique (en haut à droite) : contient les objets en mémoire, que l’on
peut consulter en cliquant sur leur nom, ainsi que l’historique des commandes exécutées ;
• Fenêtre explorateur / graphique / package / aide (en bas à droite) : l’explorateur permet de se
déplacer dans l’arb, la fenêtre package montre les packages installés et actuellement chargés et la
fenêtre d’aide contient la documentation.
Une série temporelle (ou encore une série chronologique) est une suite finie (x1, · · · , xn) de données
indexées par le temps [8]. C’est également une suite de valeurs numériques représentant l’évolution
d’une quantité spécifique au cours du temps. De telles suites de variables aléatoires peuvent être
exprimées mathématiquement afin d’en analyser le comportement, généralement pour comprendre son
évolution passée et pour en prévoir le comportement futur. L'indice temps peut être selon les cas la
minute, l'heure, le jour, l'année etc. Le nombre n’est appelé la longueur de la série.
❖ Objectifs
L’un des objectifs principaux de l’étude d’une série temporelle est la prévision des réalisations
futures, très souvent pour des raisons économiques (prévoir l’évolution de la vente d’un produit pour
ajuster au mieux les moyens de production, prévoir l’évolution d’un marché financier). Comme autre
objectif nous avons la détermination de tendances au sein de ces séries ainsi que la stabilité au cours du
temps.
❖ Domaines
On trouve des exemples de séries temporelles dans de très nombreux domaines. La liste suivante
n’est qu’un échantillon :
• La tendance générale T (t) : Cela représente un mouvement régulier qui reflète l'évolution de la
croissance, la stagnation ou le déclin sur de longues périodes
• Changements saisonniers S (t) : Cela montre le changement systématique relatif à des périodes
spécifiques (mensuel. Hebdomadaire. Trimestrielle. Chaque année, ...).
• Randomisation : Lesquels sont décrits par tous les facteurs et variables qui n’ont pas été pris en
compte et l’événement soudain tel que les fluctuations climatiques qui affectent la demande de biens,
les erreurs et même les accidents survenus dans les sites.
❖ Méthodes de prévision
Il existe une multitude de méthode de prévision. Nous allons présenter quelques-unes d’entre elles :
• La régression linéaire : cette méthode consiste à faire une régression et à se baser sur elle pour
prévoir. Par exemple on ajuste sur la série x1, · · · , xn un modèle de type
On estime les coefficients par une méthode de régression. On valide le résultat, puis on prévoit x n+1 par :
- Lissage d'incliner ou la tendance générale (a1t) est avec le coefficient du coefficient β également piégé
entre zéro et un.
Remarque : Dans le cas de β = α, le modèle de Holt est identique au modèle de lissage exponentielle
binaire (le modèle BROWN). La formule de ce modèle est la suivante :
(2,3)
(2,4)
(2,5)
(2,6)
• La méthode de Box- Jenkins : Box et Jenkins (1976) ont proposé une technique de
prévisions pour une série univariée, fondée sur la notion de processus ARIMA. On recourt à cette
méthode pour obtenir un modèle expliquant les fluctuations d’une série, uniquement en fonction de son
passé et réaliser ensuite des extrapolations des valeurs de la variable.
- La deuxième consiste à estimer le modèle ARIMA en utilisant une méthode non linéaire (moindres
carrés non-linéaires ou maximum de vraisemblance) ;
- La troisième consiste à vérifier si le modèle estimé reproduit le modèle qui a engendré les données.
Pour cela, les résidus obtenus à partir du modèle estimé sont utilisés pour vérifier s’ils se comportent
comme des erreurs bruit blanc (test de Ljung-Box). Tout processus stationnaire peut être approché par
des modèles AR(p), MA(q) ou ARMA (p, q).
• Les méthodes de prévision les plus populaires depuis une trentaine d'années sont celles
liées à la modélisation ARMA. Elles consistent en gros à dégager les tendances évidentes dans le
phénomène qu'on observe (croissance, périodicités etc.…) et à se concentrer sur ce qui reste lorsqu'on
les a supprimées. On procède à une modélisation fine du résidu obtenu et on s'appuie sur cette
modélisation.
Le but de l’analyse descriptive est de décrire, c’est-à-dire de résumer ou représenter, par des
statistiques, les données disponibles quand elles sont nombreuses. Il s’agit de représenter les données
sous forme de tableaux, de graphiques et d’indicateurs statistiques (on définira ainsi l’ensemble des
paramètres d’une statistique à savoir la mesure de tendance et la mesure de dispersion).
Les paramètres de tendance centrale ou « mesures de tendance centrale » sont des grandeurs
susceptibles de représenter au mieux un ensemble de données. L'appellation « tendance centrale »
vient du fait que ces paramètres donnent une idée de ce qui se passe au centre d'une distribution, d'un
ensemble de données. On distingue trois mesures de tendance centrale :
• La moyenne :
Moyenne harmonique 𝐻 ou 𝑥H 𝑛
𝐻=
1
∑𝑛𝑖=1
𝑥𝑖
Moyenne quadratique 𝑄 ou 𝑥Q 𝑛
1
𝑄 = √ ∑(𝑥𝑖)
𝑛
𝑖=1
• La médiane
Dans le calcul de la médiane, on distingue deux cas :
1er cas : Si la variable est discrète
On désigne par n le nombre d’observations.
- Si n est pair : la médiane est alors égale à la moyenne des valeurs encadrant le milieu de la série.
- Si n est impair alors il est possible d'identifier simplement la valeur qui partage la population en
deux effectifs égaux. Le rang central étant égal à [(n+1)/2].
2eme cas : Si la variable est continue et qu’elle est groupée en classe.
𝑛
On cherche la classe contenant le individu de l’échantillon. Cette classe est appelée la classe
2
médiane. En supposant que tous les individus de cette classe sont uniformément répartis à l’intérieur,
la médiane se calcule de la façon suivante par interpolation linéaire :
𝑛
+𝑁𝑖
𝑀𝑒 = 𝑥𝑚 + 𝑎 [ 2
] (2,7)
𝑛𝑖
Cependant, il peut y arriver que l’on s’intéresse à avoir la valeur approchée ou exacte de ce mode.
Par conséquent, il est recommandé d’appliquer la démarche suivante :
- Pour avoir une valeur approximative du mode, on calcule la moyenne de la classe qui a la fréquence
la plus élevée ;
- Pour avoir une valeur exacte, le mode se calcule de la manière suivante
𝑖∆𝑖
MO=xm+∆𝑠+∆𝑖 (2,8)
Avec
Xm : limite inférieure de la classe modale ;
i : amplitude de la classe modale ;
Δi : écart d’effectif entre la classe modale et la classe inférieure la plus proche ;
Δs : écart d’effectif entre la classe modale et la classe supérieure la plus proche.
❖ La mesure de dispersion
Les indices de tendance centrale définissent le comportement général des données. Mais, les données
peuvent varier beaucoup autour de cette tendance. On doit donc définir un indice qui caractérise la
variabilité des données dans l’échantillon. Cet indice est appelé indice de dispersion parce qu’il renseigne
sur la dispersion ou l’éparpillement des données autour notamment des paramètres de tendance centrale.
Rédigé par BAHANE Aimée
29
Nous étudierons quatre paramètres de dispersion parmi les principaux, en mettant plus
particulièrement l’accent sur la variance et l’écart-type :
𝐈𝐐 = 𝐐𝟑 − 𝐐𝟏 (2,9)
- La variance et l’écart-type : Considérons une distribution pour laquelle on a calculé les paramètres
de tendance centrale comme la médiane ou la moyenne. Comme leurs noms l’indiquent, et comme
mentionné plus haut, ces mesures caractérisent le centre de la distribution. Parmi celles-ci,
considérons la moyenne comme une référence.
- Le coefficient de variation : L’écart-type, malgré sa pertinence dans la mesure de la dispersion
d’une distribution, possède un inconvénient majeur : il est exprimé dans l’unité de la variable à
laquelle il se rapporte. Il est alors impossible de comparer les dispersions de deux distributions ayant
un lien entre elles (lien de causalité ou autre) et dont les valeurs s’expriment dans des unités
différentes. Pour comparer la dispersion de deux séries qui ne sont pas exprimées dans les mêmes
unités, on utilise le coefficient de variation. Cette statistique est une mesure neutre qui s’exprime la
plupart du temps en pourcentage. Il se calcule en divisant l’écart-type par la moyenne et s’écrit donc
:
𝐂𝐕 = 𝛔/ 𝐱̅ (2,10)
Cette étape consiste à s'informer sur le domaine d'application, les théories existantes, les
objectifs poursuivis, la qualité des données (précision, exactitude), la périodicité inhérente au
phénomène, l'homogénéité dans le temps, les événements qui ont pu influencer la série. Elle comporte
un examen graphique des données visant à repérer les changements de structure dans la série, les erreurs
grossières, les conséquences d'interventions (changements législatifs ou économiques, accidents
majeurs comme par exemple la défaillance d’un équipement de production des hydrocarbures, la
défaillance d’un équipement de stockage des hydrocarbures, grèves,). Il existe plusieurs méthodes
permettant cette détection :
❖ Boxplot
Il permet de représenter de manière synthétique les caractéristiques centrales et de dispersion des
différentes réalisations dans le temps d’un processus : médiane, quartiles, maximum ou déciles.
❖ Méthodes de correction
Il s’agit de l’imputation par la médiane, l’imputation par la moyenne et l’imputation par le ratio.
c) Transformation de la série
La transformation de la série est effectuée dans le but d’augmenter la normalité des données.
Nous avons par exemple la transformation log et la transformation racine carré qui centrent et
réduisent les données.
Par ailleurs plusieurs tests nous permettent de conclure si effectivement une série temporelle
possède ou non une saison, une tendance ou si elle est stationnaire ou non. Comme test nous avons
le test de : Dickey Fuller simple (Le test de Dickey Fuller simple (1979) est un test de racine unitaire
(ou de non stationnarité) dont l’hypothèse nulle est la non stationnarité d’un processus autorégressif
d’ordre un [9], Dickey Fuller augmenté, le test de Phillips Péron, le Kpss.
(2,11)
- Méthode de différenciation
Notons ∇ l’opérateur de différenciation, c’est à dire l’opérateur défini par
(2,12)
Pour tout t ≥ 2.
(2,13)
Propriétés
(2,14)
1. Soient ut et vt deux séries temporelles, ∇(ut + vt) = ∇ut + ∇vt
(2,15)
2. Soit xt une série temporelle et λ ∈ R, ∇(λxt) = λ∇xt
(2,16)
3. Soit yt = a0 + a1t + · · · + akt k , alors ∇(k)yt = k!ak et ∇(k+1)yt = 0
f) Spécification du model
ARMA : Autoregressive Moving Average ou méthode de Box-Jenkins est un processus qui permet de
modéliser les séries temporelles stationnaires. Il est caractérisé par 2 paramètres :
p : ordre de la partie autorégressive (AR), l’observation courante est la combinaison linéaire de ses
instants passés (1 à p).
ARIMA : Autegressive Integrated Moving Average est une extension de ARMA. Il est désigné par 3
paramètres :
d : ordre de la différence ou dérivation du processus. Cela permet de rendre stationnaire la série au cas
où elle ne l’était pas. Ainsi, d=0 si la série est au préalable stationnaire sinon d>=1
SARIMA : Seasonal ARIMA ou ARIMA saisonnier est une extension du modèle ARIMA. Il permet
de modéliser les séries temporelles comportant une composante saisonnière et désigné par 7 paramètres
:
Remarques :
• P=1 : indique l’utilisation de l’observation décalée d’une période (t-m) ; P=2, on utilise les 2
dernières observations décalées de t-m et t-2*m
Par ailleurs, les paramètres P, Q, p, q sont déterminés à partir des fonctions ACF et PACF. Ces
fonctions sont définies ainsi qu’il suit :
L'autocorrélation et l'autocorrélation partielle sont des mesures de l'association entre des valeurs
de séries actuelles et passées ; elles indiquent les valeurs de séries passées les plus utiles à la prévision
de valeurs futures. Avec ces données, nous pouvons déterminer l'ordre des processus d'un modèle
ARIMA, d’un modèle SARIMA ou d’un modèle ARMA.
g) Choix du model(critère)
Par ailleurs, l’étape de la spécification du modèle ainsi effectué, nous passons à l’étape du choix
du model. Pour ce faire, on doit faire une observation entre plusieurs modèles en regardant :
h) Prédiction
A cette étape, nous devons absolument aboutir à notre seul et unique modèle prédit sinon il faudra
revoir le programme.
• Situation du cameroun
Evaluée respectivement à 19 165 000 habitants et à 22 180 000 habitants lors des
recensements démographiques de 2009 et 2015, la population camerounaise a franchi le
cap de 25 000 000 d’habitants en 2018 soit une hausse de 3,04% [10].
Tableau v : Evolution de la population camerounaise par région de 2005 à 2015 (en milliers d’habitants)
Villes
Pour ce qui est de la distribution spatiale de la population, il existe une répartition très
inéquitable entre les régions administratives. En effet, une ventilation par région fait ressortir que
les trois régions les plus peuplées sont respectivement les régions du Centre 19%, de l’Extrême Nord
18% et du Littoral 15%. Par contre celles qui sont faiblement peuplées sont : la région de l’Est 4%
et celle du Sud 3%. Parmi les trois Régions les plus peuplées, deux doivent leur position à
l’implantation d’une métropole nationale. Il s’agit du Centre qui abrite la ville de Yaoundé dont la
population représente 70% de la population totale de la Région en 2015, et du Littoral qui abrite la
ville de Douala dont la population représente 85% de la population totale de la Région en 2014.
Au cours des 5 dernières années, la croissance a été fortement influencée par l’activité des
secteurs pétroliers et agricole dont les revenus représentent respectivement près de 50% et 25% des
exportations [10]. Du côté de la demande, la consommation a représenté 80% du PIB et
l’investissement 17%. Au niveau de l’offre, le secteur primaire, dont la valeur ajoutée est en hausse
occupe 60% de la population active et handicapée par la faible qualité et l’insuffisance des
infrastructures rurales, les contraintes liées au financement de la production mais également par
l’enclavement des zones de production par rapport aux centres de consommation.
Par ailleurs, au cours de la première décennie du 21e siècle, on a observé un ralentissement
de la croissance du PIB du Cameroun, restée inférieure aux moyennes de pays comparables tels que
la Côte-d’Ivoire, le Ghana, le Kenya, la Namibie, le soudan, le Nigéria, l’Ouganda, le Sénégal, la
Tanzanie, le Togo, l’Angola [11].
Par ailleurs, bien que ces pays aient un produit intérieur brut sensiblement égale, ils ne traversent pas
la même situation en ce qui concerne le marché du GPL.
Tableau vii : Consommation de GPL de quelques pays ayant un PIB sensiblement égale à celui du Cameroun
L’analyse du tableau ci-dessus fait ressortir que le Cameroun présente une consommation
de GPL par habitant d’environ 4KG. Cette consommation en ligne avec celle du Kenya est
supérieure à celle du Nigéria (3kg) et reste toutefois inférieure à celle des pays leaders comme la
Côte d’ivoire (12kg), le Sénégal ou le Ghana (10kg). Ce constat nous permet de conclure que la
demande en GPL du Cameroun peut présenter un fort potentiel de croissance si les conditions étaient
réunies.
Il existe plusieurs autres formes d’énergie ayant le même débouché que le GPL à savoir la
cuisson (utilité principale). Il s’agit de la biomasse (le bois et le charbon de bois) et du pétrole
lampant.
Tableau viii : Prix du fagot de bois de feu dans les principales villes
Douala 95 5,3
Garoua 89 5,3
Maroua 71 3,9
Source : ESMAP/MINEE
Le charbon de bois
Le pétrole lampant est généralement utilisé dans les réchauds à pétrole principalement dans
les zones pauvres par manque de moyen de s’acheter une bouteille de gaz. Toutefois, le secteur
résidentiel consomme ce produit généralement comme alternative au GPL. Il enregistre une
consommation de 96,9 KTep en 2015 [14] au-dessus du charbon de bois.
Tableau x : Dépense en pétrole (en FCFA) des ménages selon le milieu de résidence de 2014
Dépense totale Dépense totale Dépense totale Dépense totale Dépense totale
annuelle en annuelle en annuelle en annuelle en annuelle en pétrole
pétrole (FCFA) pétrole (FCFA) pétrole (FCFA) pétrole (FCFA) (FCFA)
2001
URBAIN 147 375 653 1 225 964 800 3 307 901 061 5 705 687 461 8 412 535 171 18 799 464
146
RURAL 3 333 771 633 6 732 960 850 7 455 702 929 7 603 110 537 6 087 521 467 31 213 073
416
TOTAL 3 481 147 286 7 958 931 650 10 763 603 990 13 308 797 999 14 500 056 638 50 012 537
563
Si l’on suppose la situation idéale où tous les consommateurs des sources d’énergies concurrentes
basculent pour consommer du GPL qui est la source d’énergie moins chère et moins polluante, cette
dernière pourrait s’élever à 5 200 000TM par an.
Toutefois, une telle consommation nous semble peu réaliste, au regard du fait que la majorité des
consommateurs de bois de feu (notamment en zone rurale) ne paye pas pour avoir cette matière première,
mais la prélève dans la nature. Il sera donc plus difficile de la faire migrer du bois de feu au GPL. On
peut supposer que les autres consommateurs qui payent déjà pour avoir de l’énergie pour la cuisson,
seront plus faciles à convertir.
Avec comme hypothèse que 20% des utilisateurs de bois de feu sont réellement convertibles au
GPL, le déficit de la demande et la consommation peuvent être estimés à environ 1 100 000TM de GPL.
Dans ce scénario, les problèmes de la filière cités plus haut limitent l’offre en GPL.
Ainsi nous avons :
• L’insuffisance des capacités de stockage qui entraîne l’absence de stock règlementaire de GPL et
favorise des pénuries récurrentes de gaz dans le pays ; ce qui crée un recours au feu de bois dans les
ménages et l’utilisation des réchauds à pétrole ;
• L’insuffisance de centre emplisseur dans toutes les Régions du pays ;
La consommation de GPL est passée de 56 146 TM en 2009 à 113 816 en 2018, soit une
augmentation de 100% en 10 ans. Malgré cet important accroissement, il importe de relever que la
Tableau xii : Evolution de la production, des importations et de la mise en consommation du GPL de 2009 en
2018
Années 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Libellés
Production du 14947 19636 24487 8856 13811 18566 20939 22183 12997 20085
GPL (en TM)
Importation du 41734 45414 44430 62470 66444 71783 73926 72698 92702 94306
GPL (en TM)
Mise à la 56146 62120 65828 72032 80126 87471 93477 93981 103359 113816
consommation
(en TM)
Source : SCDP
Après avoir présenté la méthode à utiliser pour faire nos prévisions, il ne nous reste plus qu’à
implémenter nos données dans nos différents logiciels, notamment R Studio et Excel. Dans un premier
temps, nous allons présenter les résultats obtenus par la modélisation selon BOX JENKINS (les suites
temporelles), et dans un second temps nous allons présenter les résultats obtenus par la mise en place des
scénarios. Enfin, nous allons phaser notre investissement.
Nous avons à la base les données de la consommation de GPL de 2007 en 2018. Ces données sont
regroupées dans un tableur Excel et nous devons l’importer dans notre programme
Tableau xiii : Consommation et importation mensuelle du GPL au Cameroun de 2007 à juin 2019
Cette figure nous présente la statistique descriptive de notre série temporelle. Nous pouvons noter
que la consommation moyenne de GPL est de 6465,9 TM. La tendance de consommation est de 6394,5
TM. De plus, l’écart type qui représente la dispersion au tour de la moyenne est de 1791,4 TM.
Figure 20 :
Nous pouvons voir sur le graphe de la série chronologique de la consommation de GPL qu'il
y a de grandes oscillations et qu’elles peuvent résulter de changements saisonniers ou de variation
aléatoires. Nous allons de ce fait chercher une éventuelle présence d’une saisonnalité ou d’une
tendance.
❖ Boxplot
Figure 21 : Boxplot
D’après le Boxplot nous constatons que 25% de la population ont consommé moins de 4000 TM de
GPL, 50% de la population ont consommé 6000TM et 75% ont consommé plus 8000TM ces dernières
années. Cela voudrait dire qu’il existe un facteur ou des évènements qui influencent la consommation
du GPL.
Shapiro.test
Sachant que l'hypothèse nulle est que la série suit une distribution normale,
• Si la p-value est inférieure à 0.05, alors l'hypothèse nulle est rejetée (i.e. il est improbable d'obtenir
de telles données en supposant qu'elles soient normalement distribuées).
• Si la p-value est supérieure à 0.05, alors on ne doit pas rejeter l'hypothèse nulle. La valeur de la
p-value alors obtenue ne présuppose en rien de la nature de la distribution des données.
Les transformations sont souvent utiles pour stabiliser une série avant d’estimer des modèles.
Nous avons dans cas appliqué la fonction log naturel dans R studio et nous avons obtenu la figure ci-
dessus :
La figure ci-dessus nous présente un ensemble de trois graphes qui met en exergue les
composantes d’une série temporelle.
D’après le graphe ci-dessus nous constatons que notre série admet bien évidement une tendance,
une saison et des erreurs. Mais cela ne suffit pas pour affirmer cela. Ainsi de nombreux test sont
effectué pour vérifier si une série admet ou pas de composantes d’une série temporelle.
Sachant que l'hypothèse nulle est que la série n’admet pas une tendance et/ou une saisonnalité,
Nous avons p-value=2.22e-16. On peut donc conclure que notre série admet belle et bien une
tendance et une saisonnalité.
Par ailleurs, vérifier l’existence d’une tendance et d’une saisonnalité ne suffit pas pour
déterminer le modèle d’une série temporelle. Nous devons en plus savoir si la série suit un processus
stationnaire ou non. L’hypothèse nulle est que la série suit un processus stationnaire. Dans notre cas
p-value=0.01, donc l’hypothèse nulle est rejetée.
Après avoir supprimé la tendance et la saisonnalité nous avons vu immédiatement qu’en effectuant
le test KPSS, la série a désormais suivie un processus stationnaire.
Nous pouvons dire jusqu’à ce niveau que notre série est un modèle SARIMA car elle admet une
tendance, c’est à dire une partie déterministe AR, une saison c’est-à-dire une partie stochastique MA.
D’après le ACF et le PACF que nous avons obtenu, il en ressort le résultat suivant :
Nous avons identifié les 72 modèles obtenus, puis nous avons effectué une multitude de tests pour
faire le choix d’un seul.
Cependant, après avoir effectué tous ces tests, nous avons retenu le modèle 2 ci-dessous :
Identification du modèle
60
CONSOMMATION GPL
ANNEES
Quel que soit le scénario, la consommation de GPL atteindra entre 150 000 et 350 000 TM
à l’horizon 2030. Dans le cas médian, le marché a pratiquement triplé sa taille entre 2018 et 2030 ;
ce qui implique un besoin en capacité de stockage de GPL.
61
II.2. Estimation des besoins
a) Scénario bas
b) Scénario médian
62
c) Scénario haut
Le scenario haut nous montre qu’en 2030 la consommation en GPL sera d’environ 350.000TM.
Pour parvenir à des prévisions sur les capacités de stockage nous nous sommes basés sur
les hypothèses suivantes bien que la règlementation fixe une autonomie de 30 jours pour les stocks
de sécurité et 15 jours pour les stocks outils :
➢ Pour fixer nos autonomies, nous prenons la distance la plus longue en termes
d’approvisionnement :
➢ 10 jours de stocks commerciaux destinés aux marketeurs pour leurs propres approvisionnements.
Il s’agit du nombre de jours qu’un marketeur peut épuiser son stock. Ils ont un stock maximum
d’environ 1700TM (SCTM qui détient la plus grosse part avait 1586 TM en décembre 2018).
63
Tableau xix : Prévision des capacités nationales de GPL à l’horizon 2030 à partir de la consommation
Capacités (en
Années Consommations (en TM) TM)
2019 108041,864 5920,10214
2020 114707,611 6285,34855
2021 121784,61 6673,12932
2022 129298,228 7084,83441
2023 137275,406 7521,94005
2024 145744,746 7986,01348
2025 154736,607 8478,71819
2026 164283,234 9001,82104
2027 174418,845 9557,19699
2028 185179,786 10146,8376
2029 196604,631 10772,8565
2030 208734,342 11437,4982
64
Tableau xxi : Capacités projetées en 2030
Ce tableau met en exergue le besoin en capacité de stockage à l’horizon 2030. Il est basé sur le
scénario médian qui porte sur la stabilisation du secteur du marché du GPL. En effet, l’Etat résout ses
problèmes à travers, la mise sur pied d’un stockage réglementaire, l’augmentation des centres
emplisseurs…nous constatons de ce fait que le besoin en capacité de stockage va tripler d’ici 2030 vu la
1Pour ce qui est des besoins en capacités de stockage il s’agit de ce dont a besoin la population à la
différence des capacités à augmenter qui renvoie à ce dont on a besoin la population moins les
capacités actuelles.
Rédigé par BAHANE Aimée
65
capacité actuelle qui s’élève à 4971TM et celle de 2030 à 15746 TM pour une autonomie de 20 jours
Pour la mise sur pied des infrastructures de stockage, nous avons fait les hypothèses (sur le
ravitaillement) suivantes :
66
Tableau xxii : Capacités de GPL à ajouter
III.2. Investissements
Afin de ne pas faire peser une charge trop lourde sur les investisseurs, il est nécessaire de phaser
l’investissement sur les infrastructures à construire à l’horizon 2030. A cet effet, nous avons adopté la
méthode suivante :
• Tout dépôt dont l’autonomie est inférieure à 10 jours est dans une situation critique et nécessite
une augmentation d’infrastructure et des travaux immédiats.
67
source: calculs de l’auteur
Ici, il est question d’augmenter une capacité à chaque fois que l’autonomie est en deçà de 15 jours.
De même, en regardant aux plus petites autonomies, nous pouvons placer l’Adamaoua comme étant la
première région nécessitant une nouvelle capacité de stockage, ensuite l’Ouest et après le Centre.
L’Extrême Nord, l’Est et le Littoral sont les dernières.
68
2028 -4 sphères de 500TM chacune 20 milliards
dans le Littorale
Cependant, pour l’adoption de notre stratégie, le travail sera reparti ainsi qu’il suit :
Au regard de nos résultats, nous constatons l’urgence de la mise sur pieds de nos nouvelles
capacités de stockage car nous avons remarqué que nous sommes en retard de 2 ans pour la
construction de nos différentes capacités. En effet après un entretien avec le chef de dépôt et le
chef de dépôt adjoint du dépôt gaz de Bonabéri, une résolution a été prise pour rattraper le retard
accusé. Etant donné que le dépôt gaz de Bonabéri est le dépôt mère pour ce qui est du gaz
domestique, les dirigeants ont pris comme résolution à court terme, la construction d’une nouvelle
capacité de 500TM. Ainsi, nous en tant qu’ingénieur de conception en génie mécanique, nous
avons fait un dimensionnement d’une sphère de 500TM. Nous avons obtenu après calculs basés
sur plusieurs normes (le CODAP div 1 et 2, ASME VIII Div 1 et 2, EN 13445, NF EN 1990 Mars
2003, Eurocode 1…) les données de constructions suivantes :
69
Longueur des soudures de l’enveloppe 259mm
sphérique
Epaisseur des colonnes de support (partie 9mm
supérieur)
Epaisseur des colonnes de support (partie 9,52mm
inférieur)
CONCLUSION
Arrivé au terme de ce chapitre où il était question de présenter les différents résultats de notre
étude et d’en faire un commentaire, nous pouvons dire que la mise sur pied des nouvelles capacités
de stockage de GPL accuse un retard de deux ans. Par conséquent, il serait évident que le pays
rencontre encore de nombreuses pénuries à cause de cette insuffisance de capacités de stockage.
Par ailleurs, il est impératif pour l’Etat de prendre des mesures pertinentes (par exemple la
construction d’une nouvelle capacité dans le littorale) afin de satisfaire sa population.
70
CONCLUSION GÉNÉRALE
En définitif, notre travail consistait à estimer les besoins en capacité de stockage pour satisfaire la
demande en GPL à l’horizon 2030. Il a été également question d’élaborer des scénarios plausibles
d’évolution du marché national des GPL à l’horizon 2030, de faire des prévisions de la consommation
du GPL à l’horizon 2030, d’évaluer les besoins en capacité de stockage qui en découle et phaser leur
développement, d’estimer les besoins en financement. Pour cela nous avons scindé notre travail en
trois parties :
-Le chapitre 1, intitulé revue de la littérature, présentait, tout d’abord les généralités sur le GPL,
ensuite nous avons présenté le marché nationale et internationale du GPL et enfin nous avons présenté
les problèmes de filière GPL.
-Le chapitre 2 présentait le matériel et la méthode utilisés pour mener à bien notre étude. Nous
avons par exemple utilisé les séries temporelles à partie du logiciel R Studio pour faire des prévisions
sur la consommation de GPL à l’horizon 2030.
-Le chapitre 3 quant à lui nous présentait l’ensemble des résultats de notre travail.
Il en ressort que, pour que le pays puisse satisfaire sa demande qui pourrait atteindre 287 000 TM,
tout en fiabilisant l’offre, il faudrait qu’il fasse passer ses capacités de 4971 TM à 15 746 TM. A cet
effet, il lui faut investir 79,5 milliards de FCFA avant la fin d’année 2030.
Comme perspectives nous pouvons signaler que ce travail peut être amélioré en rajoutant le
dimensionnement de tous les réservoirs de stockage à ajouter à la SCDP. Aussi, pour des travaux futurs,
il serait indispensable pour cette étude de :
-faire une étude économique et financière pour étudier la rentabilité et voir si on peut réaménager
la structure des prix ;
-L’on pourrait aussi évaluer dans un sens plus large, la possibilité d’augmenter les points de vente
de GPL sur tout l’étendu du pays ;
-étudier la mise à niveau que cela va impliquer dans les capacités de transport, les capacités
d’enfûtage et les capacités des parcs des bouteilles.
71
REFERENCE BIBIOGRAPHIQUE
[2] « Qu’est-ce que les GPL ?» 2020. [En ligne]. Available : http://www.gpl.com. [Accès le 27
Octobre 2020]
[8] Brockwell P. J. Davis R. A. (1991) Time Series: Theory and Methods. Springer
[9] Séries temporelles _ SARIMA pour initiation aux prédictions temporelles - Ivoire Talents Labs
72
ANNEXES
ANNEXE 1
73
ANNEXE 2
Appro
SONARA Bipaga Importations total Consommation
janv-07 83 1 219 3 712 4 931 4 370
févr-07 14 1 496 1 031 2 527 3 517
mars-07 42 2 475 2 149 4 624 4 040
avr-07 73 1 915 2 409 4 324 3 504
mai-07 03 694 1 192 1 886 3 576
juin-07 34 1 296 2 700 3 996 3 625
juil-07 64 1 430 2 387 3 817 3 993
août-07 95 1 625 2 375 4 000 4 238
sept-07 26 1 419 3 611 5 030 4 656
oct-07 56 2 332 2 375 4 707 4 472
nov-07 87 1 361 2 859 4 220 4 438
déc-07 17 1 755 2 663 4 418 4 682
janv-08 48 821 3 274 4 095 4 208
févr-08 79 872 2 873 3 745 3 037
mars-08 08 477 2 372 2 849 3 453
avr-08 39 660 4 932 5 592 4 392
mai-08 69 704 3 620 4 324 4 806
juin-08 00 1 656 3 642 5 298 4 359
juil-08 30 1 944 2 875 4 819 4 674
août-08 61 1 671 2 888 4 559 4 179
sept-08 92 1 893 2 095 3 988 4 666
oct-08 22 2 990 2 034 5 024 5 055
nov-08 53 2 990 2 034 5 024 4 894
déc-08 83 1 777 3 420 5 197 4 778
janv-09 14 334 4 344 4 678 4 727
févr-09 45 1 154 3 137 4 291 4 275
mars-09 73 1 236 2 922 4 158 4 384
avr-09 04 917 4 639 5 556 4 799
mai-09 34 1 533 2 620 4 153 4 451
74
juin-09 65 1 825 3 665 5 490 4 841
juil-09 95 2 488 1 182 3 670 4 939
août-09 26 2 267 3 450 5 717 4 788
sept-09 57 2 496 2 421 4 917 5 485
oct-09 87 1 095 2 774 3 869 4 455
nov-09 18 0 5 566 5 566 4 522
déc-09 48 0 5 014 5 014 4 500
janv-10 79 0 6 064 6 064 5 255
févr-10 10 540 2 864 3 404 4 424
mars-10 38 1 578 4 378 5 956 5 325
avr-10 69 2 236 2 582 4 818 4 868
mai-10 99 2 681 1 981 4 662 4 497
juin-10 30 2 176 3 688 5 864 4 960
juil-10 60 2 024 2 447 4 471 5 142
août-10 91 1 539 3 642 5 181 5 072
sept-10 22 1 927 4 753 6 680 5 913
oct-10 52 1 095 3 840 4 935 5 109
nov-10 83 947 3 512 4 459 5 474
déc-10 13 1 908 5 671 7 579 6 081
janv-11 44 1 949 3 249 5 198 5 373
févr-11 75 1 748 2 179 3 927 4 722
mars-11 03 2 641 2 708 5 349 5 468
avr-11 34 1 675 3 315 4 990 4 751
mai-11 64 1 963 3 062 5 025 5 188
juin-11 95 2 456 2 885 5 341 5 628
juil-11 25 2 485 3 956 6 441 5 457
août-11 56 1 938 3 669 5 607 5 529
sept-11 87 2 449 3 567 6 016 6 396
oct-11 17 1 405 3 990 5 395 6 113
nov-11 48 1 795 5 346 7 141 6 041
déc-11 78 833 5 754 6 587 6 264
janv-12 09 0 6 133 6 133 5 873
févr-12 40 0 3 848 3 848 5 087
mars-12 69 58 6 490 6 548 5 946
avr-12 00 1 334 4 948 6 282 5 638
mai-12 30 1 291 4 584 5 875 6 264
75
juin-12 61 304 3 939 4 243 5 398
juil-12 91 1 268 4 721 5 989 5 404
août-12 22 2 020 4 779 6 799 6 464
sept-12 53 842 5 277 6 119 5 844
oct-12 83 572 6 635 7 207 7 025
nov-12 14 836 5 883 6 719 6 472
déc-12 44 1 024 5 232 6 256 6 617
janv-13 75 1 314 5 148 6 462 6 393
févr-13 06 0 3 984 3 984 4 846
mars-13 34 1 190 6 576 7 766 6 560
avr-13 65 890 5 331 6 221 6 536
mai-13 95 2 139 5 347 7 486 6 870
juin-13 26 1 429 3 473 4 902 6 074
juil-13 56 1 104 6 554 7 658 7 150
août-13 87 909 5 771 6 680 6 913
sept-13 18 1 909 4 193 6 102 6 645
oct-13 48 1 158 6 916 8 074 7 487
nov-13 79 156 6 901 7 057 6 852
déc-13 09 1 215 6 251 7 466 7 800
janv-14 40 1 932 5 784 7 716 7 345
févr-14 71 1 170 3 728 4 898 5 911
mars-14 99 1 398 6 121 7 519 6 780
avr-14 30 1 223 5 696 6 919 6 864
mai-14 60 768 6 489 7 257 6 962
juin-14 91 417 6 019 6 436 7 061
juil-14 21 806 7 487 8 293 7 651
août-14 52 1 074 1 923 2 997 7 039
sept-14 83 1 923 5 841 7 764 7 966
oct-14 13 1 767 6 506 8 273 8 555
nov-14 44 1 955 5 300 7 255 7 378
déc-14 74 1 482 6 970 8 452 7 959
janv-15 05 1 533 6 268 7 801 7 856
févr-15 36 2 571 4 614 7 185 6 702
mars-15 64 2 027 4 503 6 530 7 122
avr-15 95 1 512 5 873 7 385 7 540
mai-15 25 2 427 5 572 7 999 7 064
76
juin-15 56 326 5 244 5 570 7 545
juil-15 86 1 359 8 768 10 127 8 428
août-15 17 1 727 4 386 6 113 7 384
sept-15 48 1 481 7 157 8 638 8 228
oct-15 78 1 769 8 555 10 324 9 044
nov-15 09 2 774 5 904 8 678 7 907
déc-15 39 1 433 7 082 8 515 8 657
janv-16 70 3 270 4 741 8 011 7 728
févr-16 01 1 858 4 725 6 583 6 923
mars-16 30 1 397 4 449 5 846 6 383
avr-16 61 1 722 6 418 8 140 8 017
mai-16 91 1 485 5 058 6 543 6 911
juin-16 22 1 874 6 929 8 803 8 411
juil-16 52 2 202 5 508 7 710 7 551
août-16 83 1 382 6 349 7 731 7 869
sept-16 14 1 331 5 237 6 568 8 112
oct-16 44 3 314 8 662 11 976 8 728
nov-16 75 658 10 192 10 850 8 626
déc-16 05 1 690 4 430 6 120 8 722
janv-17 36 332 10 432 10 764 8 212
févr-17 67 0 8 015 8 015 7 463
mars-17 95 0 7 324 7 324 7 984
avr-17 26 0 5 396 5 396 7 518
mai-17 56 0 8 887 8 887 8 607
juin-17 87 503 9 362 9 865 8 606
juil-17 17 1 717 7 312 9 029 8 574
août-17 48 1 797 6 649 8 446 9 476
sept-17 79 2 631 7 692 10 323 9 681
oct-17 09 1 873 7 665 9 538 9 471
nov-17 40 2 882 6 289 9 171 9 162
déc-17 70 1 262 7 679 8 941 8 605
janv-18 01 1 837 7 911 9 748 9 700
févr-18 32 1 365 6 710 8 075 8 103
mars-18 60 1 327 8 346 9 673 9 181
avr-18 91 207 1 283 7 145 6 396 8 885
mai-18 21 0 1 432 6 396 7 828 9 605
77
juin-18 52 0 1 378 8 143 9 521 8 633
juil-18 82 0 1 523 7 998 9 521 9 957
août-18 13 0 2 040 8 651 10 691 9 804
sept-18 44 0 1 552 9 886 11 438 10 293
oct-18 74 0 2 196 7 877 10 073 10 656
nov-18 05 0 2 000 6 990 8 990 9 777
déc-18 35 0 1 945 8 253 10 198 9 222
janv-19 66 0 0 10 856
févr-19 97 0 0 8 421
mars-19 25 0 0 9 624
avr-19 56 0 0 9 597
mai-19 86 0 0 10 275
juin-19 17 0 0 9 985
juil-19 47 0 0
août-19 78 0 0
sept-19 09 0 0
oct-19 39 0 0
nov-19 70 0 0
déc-19 00 0 0
78
ANNEXE 3
79
Rédigé par BAHANE Aimée
80
Rédigé par BAHANE Aimée
81