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TRANSPORT D’ÉNERGIE EN COURANT CONTINU À HAUTE TENSION ______________________________________________________________________________
continu
Aperçu historique
■ Liaisons longues souterraines ou sous-marines
Le transport à très haute tension par câbles sous-marins ou sou- Les premières liaisons de transport en courant continu (ex :
terrains constitue une solution toujours très onéreuse à laquelle on Moutiers-Lyon en 1906) ont été réalisées en utilisant des généra-
n’a recours que lorsque le transport par lignes aériennes s’avère trices et moteurs à courant continu connectés en série pour la
impossible. C’est le cas des liaisons sous-marines (alimentation transformation énergie mécanique – énergie électrique.
d’île, raccordement d’une centrale éolienne off-shore, inter- Le courant alternatif a très vite pris l’avantage dans le déve-
connexion de deux réseaux séparés par la mer) et des liaisons sou- loppement des liaisons de transport grâce à l’invention du trans-
terraines dans les zones fortement urbanisées, protégées ou dans formateur, tandis que les recherches se poursuivaient sur des
lesquelles l’opinion publique s’oppose à la construction de nou- moyens statiques de transformation courant alternatif – courant
veaux ouvrages de transport aériens. continu : thyratrons et valves à vapeur de mercure.
Le transport en courant continu permet de réduire notablement le En 1939, une liaison continue de 1 MW est réalisée en Suisse
coût des câbles (il y a un ou deux conducteurs au lieu de trois, la par Brown Bovery utilisant des valves à vapeur de mercure. Vers
tenue de tension est entièrement exploitée, la capacité de transit est 1940, AEG et Siemens réalisent une liaison de 30 MW avec la
exploitée à 100 % grâce à la maîtrise du flux de puissance…). même technologie. Ces réalisations ne convainquent pas en rai-
son de la tension directe supportée par ces valves qui reste trop
Le courant continu permet de s’affranchir des problèmes de faible pour une utilisation pour une liaison de transport.
puissance réactive générée par les câbles en courant alternatif qui En 1954, la technologie des valves à vapeur de mercure a
conduisent à un surdimensionnement, voire à une impossibilité suffisamment mûri pour être utilisée dans la première liaison
technique ; en effet, pour les grandes longueurs, il est nécessaire continue commerciale reliant l’île de Gotland à la Suède. À par-
d’absorber cette puissance parasite dans des postes intermédiaires tir de ce moment, de nombreuses liaisons continues sont réali-
le long du câble, ce qui est fréquemment impossible, en particulier sées, en particulier la première liaison entre France et Grande-
dans les liaisons sous-marines. Bretagne de 160 MW en 1961.
Ainsi, à partir d’une certaine valeur du couple longueur – puissance En 1965, General Electric réalise en laboratoire un thyristor
(ex : 1 000 MW sur 40 km, 200 MW sur 200 km), le transport à cou- (interrupteur statique à fermeture commandable). Cette techno-
rant continu devient compétitif avec le transport en courant alternatif. logie évolue et en 1970, un convertisseur à thyristors est installé
en série avec les convertisseurs de Gotland, en faisant la pre-
■ Lignes aériennes de grande longueur mière installation commerciale utilisant cette technologie. Les
valves à thyristors remplacent alors les valves à vapeur de mer-
L’exploitation de certaines ressources énergétiques naturelles cure dans les nouvelles liaisons ou les rénovations de liaisons
(typiquement l’hydraulique) nécessite un transport d’énergie sur de existantes.
grandes distances vers les centres de consommation. Lorsque la En 1997, la technologie des sources de tension, issue de celle
distance est importante (au-delà d’environ 600 km), le transport à des variateurs de vitesse pour moteurs, évolue vers des ten-
courant continu est souvent la solution la plus économique car le sions plus élevées, la rendant utilisable pour des liaisons de
gain réalisé sur le coût des lignes et des installations de compensa- transport. En 1999, la première liaison commerciale (50 MW) de
tion de puissance réactive dépasse le coût des stations de ce type est réalisée par ABB à Gotland.
conversion aux extrémités. Actuellement, les nouvelles liaisons sont réalisées tant avec la
■ Interconnexions transfrontalières technologie des thyristors qu’avec celle des sources de tension,
souvent en fonction du niveau de puissance.
Lorsque cela est possible (proximité géographique, règles Un tableau du fascicule Doc. D 4 763 donne la liste et les
d’exploitation communes), les réseaux de transports sont inter- caractéristiques principales des liaisons à courant continu dans
connectés en courant alternatif. Ces interconnexions permettent le le Monde.
secours mutuel en cas de perte d’un ouvrage, la mutualisation de la
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Réalisée en courant alternatif, une interconnexion rend les deux défaillante du poste ou du réseau pouvant ainsi être isolée au
réseaux qu’elle relie intimement dépendants, notamment en terme moyen de disjoncteurs (élimination très rapide et automatique
de maintien du synchronisme entre les différentes machines. Le d’une portion en défaut) et de sectionneurs (reconfiguration d’un
transit de puissance sur l’interconnexion est par nature aléatoire et nouveau schéma d’exploitation). Le poste peut aussi comporter
varie autour d’une valeur objectif. Une trop faible capacité d’inter- d’autres transformateurs, s’il assure une fonction annexe de
connexion est techniquement irréaliste, car elle ne peut constituer changement de tension, par exemple, pour alimenter une zone de
un lien synchronisant suffisant, ni supporter des variations aléatoires consommation.
trop importantes. La puissance électrique s’écoule naturellement et
n’est pas contrôlable. Les filtres d’harmonique, les bancs de compensation de
En revanche, le recours au courant continu règle les questions de puissance réactive et les unités de conversion sont raccordés au
stabilité et apporte une dimension de contrôlabilité qui donne beau- même jeu de barres.
coup plus de souplesse à l’exploitation d’une interconnexion inter-
nationale. Le transit de puissance peut, par exemple, être asservi à Des réducteurs de mesure (transformateurs de courant et trans-
un programme d’échange prédéterminé, voire être adapté instanta- formateurs ou réducteurs de tension) délivrent des signaux
nément et automatiquement pour secourir un réseau connaissant nécessaires au comptage de l’énergie, aux protections et aux dispo-
de graves difficultés, sachant que ce secours est limité à la puis- sitifs de contrôle-commande.
sance maximale de la liaison et n’entraînera pas le réseau sain vers
l’instabilité. Un poste à courant continu complète le schéma. Il comporte un
système de lissage du courant continu et de filtrage de la tension
■ Interconnexions entre réseaux asynchrones redressée, et tout l’appareillage nécessaire aux mesures de la ten-
L’interconnexion de deux réseaux asynchrones (fréquences ou sion et du courant ainsi qu’aux connexions des unités de conversion
règles d’exploitation différentes) est impossible en courant alterna- à la ligne à courant continu.
tif. On utilise pour cela des convertisseurs ac/dc/ac dits « dos-à-dos »
(ou back-to-back) qui sont des liaisons continues de longueur négli-
geable (quelques mètres). Ces convertisseurs n’ont pas les mêmes
contraintes que les liaisons, en particulier sur le niveau de tension 2.2 Unités de conversion
continue. Cependant, certaines liaisons continues reliant des
réseaux asynchrones (ex : Itaipu, Troll A) assurent, en plus du trans-
port de puissance, la fonction d’adaptation de fréquence. Le constituant élémentaire d’une station de conversion est l’unité
de conversion, hexaphasée ou dodécaphasée, constituée d’un
■ Augmentation de la capacité de transit
transformateur et d’un ou deux ponts de Graëtz, ainsi que de son
La conversion de lignes de transport existantes en liaisons à cou- équipement de commande et de protection.
rant continu permet d’en augmenter fortement la capacité de transit.
Cela pourrait constituer dans l’avenir, face aux pressions visant à Le transformateur d’une unité de conversion, dont le secondaire
préserver l’environnement, une solution d’ultime recours quand il est raccordé aux bras de convertisseur du pont, assure l’isolement
faut nécessairement augmenter la capacité d’un couloir de lignes galvanique entre le réseau alternatif et la ligne à courant continu. Il
dans une région donnée. réalise également un changement de tension pour fournir au pont
En 2004, environ 70 000 MW sont transportés dans le monde en des tensions alternatives dont l’amplitude permet d’atteindre la ten-
courant continu par une centaine de liaisons. sion continue désirée.
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BL LC
V DT
SSh
LA
UCD
PH
LA
SSh
DT
Filtrage et compensation
de puissance réactive
BL LC
Transformateurs T Valves en bâtiment
Poste à courant alternatif Poste à courant continu
BL bobines de lissage LC ligne à courant continu SSh sectionneur de shuntage des ponts
DT diviseur de tension continu PH pont hexaphasé UCD unité de conversion dodécaphasée
LA ligne à courant alternatif Q quadrivalve à thyristors V valve à thyristor (bras de convertisseur)
sectionneur disjoncteur
2.3 Association d’unités de conversion — une conception en plusieurs unités permet de faire fonctionner
la liaison (à puissance réduite) malgré la défaillance d’un élément,
même si elle n’évite pas certaines défaillances communes à toutes
On adopte souvent un schéma de station associant plusieurs uni- les unités ;
tés de conversion pour les raisons suivantes : — une conception en plusieurs unités permet une construction de
la liaison par étapes successives et ainsi d’étaler dans le temps
— deux unités de part et d’autres d’un point mis à la terre permet- l’investissement en fonction de besoins croissants.
tent de transporter l’énergie sous deux tensions continues symétri-
ques par rapport au potentiel nul et un même courant ; cette Deux solutions répondent à un tel besoin de modularité des unités
association est appelée un bipôle ; de conversion : la mise en série d’unités ou leur mise en parallèle.
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2.4.1 Technologie
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C
LC
BL BL BL BL
A
B B
B A C C A
A A
A A
A A
A A
A C C A
B B
BL BL BL BL
L’amorçage des différents thyristors doit être aussi simultané que — un distributeur d’impulsions lumineuses synchronisées, situé
possible afin que les derniers thyristors à s’amorcer ne soient pas dans une salle de commande bien protégée des perturbations
soumis à des tensions excessives. électromagnétiques ;
De plus, l’amorçage ne doit pas être provoqué intempestivement — des fibres optiques, en nombre au moins égal à celui des thy-
par un parasite et les dispositifs d’amorçage au potentiel HT doivent ristors (elles sont parfois doublées pour augmenter la sûreté
être alimentés en énergie. Pour satisfaire ces impératifs de préci- d’amorçage), acheminant les impulsions entre la salle de
sion, d’immunité aux perturbations électromagnétiques, d’isole- commande et les valves (quelquefois distantes de plusieurs
ment galvanique et d’alimentation, les solutions techniques des centaines de mètres) ;
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2.4.4 Caractéristiques thermiques
Figure 5 – Vue d’un module à thyristors refroidi par eau
Sur ce plan, les valves à thyristors ont été le champ de progrès
très sensibles depuis 1972. Ces progrès ont visé :
— à réduire la part des pertes de conversion ; elles sont passées 2.5 Contrôle-commande des unités
d’une valeur de l’ordre de 1,3 % à une valeur de presque moitié de conversion
aujourd’hui (0,7 % soit tout de même 7 MW de pertes à évacuer
pour un convertisseur de 1 000 MW) ;
— à simplifier la conception du système de refroidissement et
La fonction essentielle du contrôle-commande est d’élaborer et de
donc le coût d’investissement des convertisseurs.
distribuer aux valves de l’unité de conversion une séquence
Ces progrès ont été rendus possibles par la maîtrise de la techno- d’impulsions, synchrones avec le réseau, mettant successivement
logie des thyristors de puissance : il a ainsi été possible de réduire le ces valves en conduction. La séquence doit présenter la plus grande
nombre de thyristors en série dans un rapport de 3 à 1, pour une régularité possible afin de réduire au minimum un déséquilibre de
même tension redressée, et de réduire la chute de tension à l’état fonctionnement, qui conduit forcément à engendrer des
passant, la chute de tension de chaque composant individuel n’aug- harmoniques non caractéristiques. Un décalage rapide de cette
mentant que légèrement en comparaison de l’augmentation de la séquence doit être possible afin d’augmenter ou de diminuer très
tension de tenue maximale. vite la tension redressée. C’est cette dernière fonctionnalité qui
donne aux unités de conversion la propriété d’une très grande
Plusieurs fluides ont été utilisés pour assurer la dissipation ther- contrôlabilité.
mique des thyristors.
Pour élaborer la séquence d’impulsions, des asservissements
— L’air présente les avantages d’une très grande simplicité de
sont nécessaires et permettent de régler la tension redressée pour
mise en œuvre (moyennant cependant des débits considérables de
maintenir une grandeur réglée égale, en régime permanent, à une
plusieurs m3/s) ainsi que d’excellentes propriétés isolantes. Dans
valeur de consigne ou voisine de celle-ci en régime transitoire.
cette technologie de refroidissement, plusieurs circuits d’évacuation
des pertes sont utilisés en cascade : radiateur thyristor-air, air Par exemple, le courant continu est mesuré et comparé à une
circulant dans un échangeur air-eau, eau circulant dans un échan- consigne de courant ; la différence alimente l’entrée d’un amplificateur
geur eau-air extérieur. à gain élevé et muni de correcteurs et l’amplificateur agit sur le généra-
— Le Fréon a été envisagé du fait de ses excellentes caractéris- teur d’impulsions.
tiques calorifiques et isolantes mais les contraintes environnementales
en empêchent l’utilisation. La bande passante du « très puissant amplificateur » que consti-
— L’eau désionisée, additionnée éventuellement de glycol, pré- tue une unité de conversion est de l’ordre de la vingtaine de hertz, ce
sente parmi tous les fluides utilisés couramment dans l’industrie le qui donne une idée des performances dynamiques que permettent
meilleur compromis de performances, coût, facilité d’utilisation et d’obtenir les liaisons à courant continu.
sécurité environnementale. Le refroidissement par eau a permis de
diminuer notablement la taille des valves à thyristors (figure 5).
Sur ce plan, les progrès semblent liés à la compacité, donc à la Pour être exploitable, une unité de conversion exige bien entendu
légèreté inhérente, des valves mais aussi à la volonté de concevoir un environnement de bien d’autres matériels qui remplissent les
des valves de façon extrêmement modulaire et d’appliquer des tech- fonctions de transformation, de sectionnement, de coupure, de
niques de fabrication hautement rationalisées. De façon assez géné- mesure de protection que l’on rencontre dans un poste de transfor-
rale aujourd’hui, une valve est constituée d’un empilement mation ordinaire, ainsi que toutes les fonctions entraînées par le
mécanique de modules aisément déplaçables par un seul opérateur, processus de conversion de l’énergie : lissage du courant redressé,
ce qui facilite la maintenance. filtrage des harmoniques, compensation de la puissance réactive
absorbée.
Par ailleurs, les quadrivalves sont souvent suspendues depuis le
plafond du bâtiment, ce qui les rend plus compactes, plus simples à Certains de ces matériels présentent des particularités spécifiques
concevoir et plus résistantes aux contraintes sismiques. dont quelques notions sont abordées dans la suite de ce paragraphe.
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2.6.1 Transformateurs
Barrière Ligne de champ
Ils assurent essentiellement deux fonctions : le découplage galva- isolante électrique
nique entre les réseaux à courant alternatif et à courant continu et le
changement de tension.
Leur particularité est que leurs enroulements secondaires sont
soumis à une composante moyenne non nulle de la tension par rap-
Circuit magnétique
magn tique
port à la terre du fait du branchement au circuit continu. Cette com-
posante continue impose aux isolations une contrainte de
répartition interne très différente de celle due à une tension alterna-
tive. La tension alternative se répartit selon les permittivités des dif-
férentes couches isolantes, d’huile, de papier et de carton. La
tension continue, en revanche, se répartit selon la résistivité de ces
mêmes matériaux (figure 6). Les répartitions sont complètement
différentes et imposent en pratique de concevoir des couches d’iso-
lant beaucoup plus épaisses que dans un transformateur de réseau
alternatif. Il en résulte que le volume des appareils est nettement
plus important que celui d’appareils conventionnels, ainsi que leur
masse. a répartition en tension alternative avec ε papier/ε huile = 1,5
L’alimentation d’une unité de conversion dodécaphasée [UCD,
voir figure 1] peut être assurée soit par deux transformateurs tripha- Barrière Ligne de champ
sés distincts, de couplage étoile-étoile et étoile-triangle [T, voir isolante électrique
figure 1], soit par trois transformateurs monophasés comportant
deux secondaires, connectés en étoile pour l’un et en triangle pour
l’autre. Le choix entre ces deux solutions résulte de considérations
sur le coût total des transformateurs, incluant les unités de rechange
le cas échéant, et sur les possibilités de transport sur le site des très
Circuit magnétique
magn tique
lourds colis que représentent les transformateurs (jusqu’à 400 t).
L’extrême sensibilité de ces transformateurs à la pollution de
l’huile exige en outre des opérations de filtrage de l’huile très minu-
tieuses.
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Réseau ac 1 Réseau ac 2
UC UC
RP réactance de phase
UC unité de conversion
CC capacité continue
LC ligne ou câble continu Figure 7 – Schéma général d’une liaison à base
de convertisseurs source de tension
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DJC LC
CC FH
DP TI
IC
FHFR FHFC
UC
MALT PN
FHR FHC
DP disjoncteur principal
FHR filtre harmonique côté réseau
FHFR filtre HF côté réseau
TI transformateur d´interface (formant la réactance de phase)
FHC filtre harmonique côté convertisseur
FHFC filtre HF côté convertisseur
UC université de conversion
CC capacité continue
MALT PN mise à la terre du point neutre
DJC disjoncteur continu rapide
IC inductance continue
FH filtre de la composante homopolaire
LC ligne ou câble continu
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Cette inductance est nécessaire pour pouvoir connecter l’unité de Une autre fonction de cette inductance est de modifier la fré-
conversion et le réseau alternatif qui sont deux sources de tension. quence de résonance du circuit continu, au cas où celle-ci soit trop
Elle transforme ainsi une différence de tension entre le réseau et le proche d’une fréquence générée par le convertisseur.
convertisseur en courant circulant entre ces derniers.
Un transformateur permet des fonctions supplémentaires comme Il faut noter qu’une inductance série modifie la dynamique du sys-
l’adaptation de la tension, l’association d’unités de conversion ou tème en s’opposant aux variations brutales du courant continu,
l’isolement vis-à-vis de la composante homopolaire. Si le filtrage donc de la puissance active transmise.
des harmoniques générés par l’unité de conversion est suffisant, et
c’est le cas en général, on peut utiliser un transformateur standard.
3.6.3 Filtres côté continu De par sa sensibilité aux défauts continus, ce type de liaisons est
effectuée majoritairement par câbles souterrains ou sous-marins.
Des filtres peuvent être installés sur le bus continu pour limiter
l’ondulation de tension continue sans pour autant augmenter la De plus, étant donné que la polarité de la tension continue ne
valeur de la capacité continue, dans les cas où cette dernière est s’inverse jamais, on utilise des câbles à isolation synthétique qui
limitée par d’autres contraintes. sont plus économiques que les câbles traditionnels.
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