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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE


UNIVERSITE MOHAMED EL-BACHIR EL-IBRAHIMI - BORDJ BOU ARRERIDJ

Faculté des Sciences et de la Technologie


Département d’Électronique

Cours : Communications Numériques

Chapitre I : Transmission numérique en bande de base

L3– Télécommunications
Par: Pr. ROUABAH Khaled.

2020/2021
Transmission Numérique en bande de base
■ Message Numérique = Une suite
d’éléments pouvant prendre 1 valeur
parmi un ensemble de Q valeurs
possibles.
■ Alphabet= C’est l’ensemble de ces
valeurs.
■ Si l’alphabet est constitué de 2 valeurs
{0,1}, les éléments sont dits binaires.
■ Si non, les éléments sont dits M-aires.
Exemple:
- Le contenu d’une page dactylographiée,
- Le code morse qui utilise une suite de
tirets et de points.
- Il est possible de transformer un élément
M-aire en éléments binaires.
Eléments d’une chaîne de transmission numérique
■ La communication correspond à l'échange d'information (sous forme de signal) entre un émetteur et un récepteur à l'aide
d'un canal de transmission.
■ Une chaîne de transmission d'information est l'ensemble des dispositifs permettant le transport d'une information d'un lieu à
un autre.
■ Une chaîne de transmission comporte plusieurs éléments : une source ; des codeurs, des filtres, des amplificateurs, un
canal de transmission qui est un procédé physique ; un récepteur avec les opérations inverses.

Codage source Codage Canal

Décodage canal Décodage source


Eléments d’une chaîne de transmission numérique
Transducteur à l’émission
■ Le transducteur à l’émission permet de convertir le signal original (voix, image,…) en un
signal électrique utile pour l’émetteur.

Transducteur Signal original


Microphone Voix humaine
Clavier Touche pressée
Capteur CCD Mouvement objet
Thermocouple Mesure de température
Eléments d’une chaîne de transmission numérique
L’émetteur
L’émetteur a pour fonction d’adapter le signal issu du transducteur en vue de le transmettre au
canal de transmission. Il peut simultanément remplir plusieurs fonctions :
• Coder le signal issu du transducteur (tension) en nombres, dans le cas d’une conversion
analogique numérique ou/et de chiffrage ;
• Moduler ;
• Amplifier.
Cet émetteur peut être un émetteur analogique (exemple : émetteur radio FM) ou encore un
modem ADSL utilisé pour Internet dans le cadre d’une information numérique.
Source de message
Le message à transmettre doit être numérique.
Si la source délivre un signal analogique, il faut faire la numérisation:
- Echantillonnage,
- Quantification,
- Codage.
Eléments d’une chaîne de transmission numérique
Eléments d’une chaîne de transmission numérique
Codage de source
■ Il est basé sur la théorie de l’information.
■ Le codage de source, ou compression des données, sert à fournir une représentation efficace
des données (un taux de compression important) tout en préservant l’information essentielle
qu’elles portent.
■ Après le codage, certains éléments binaires peu significatifs du message seront supprimées.
Le message est sous une forme concise. Il est constitué par une suite d’éléments binaires
mutuellement indépendants et identiquement distribués sur {0,1}.
Eléments d’une chaîne de transmission numérique
Débit binaire
■ C’est le nombre d’éléments binaires transmis par unité de temps.
■ Si l’intervalle de temps séparant l’émission de deux éléments binaires consécutifs est constant et égal à
1 𝑏𝑖𝑡𝑠
𝑇𝑏 , alors le débit est donné par: 𝐷 = .
𝑇𝑏 𝑠
Transmission Synchrone
La transmission est dite synchrone, si l’émission d’éléments binaires s’effectue à cadence (Rythme)
constante dans le temps.
Transmission Asynchrone
La transmission est dite asynchrone, lorsque la cadence d’émission est variable dans le temps.

Synchrone Asynchrone
L'émetteur et le récepteur se mettent d'accord, Pas de relations préétablies entre l'émetteur et
Intervalle constant qui se répète sans arrêt, le récepteur,
Les bits d'un caractère sont envoyés les uns Les bits d'un même caractère sont entourés de
derrières les autres. deux signaux : bit START et bit STOP.

- À l’instant 𝑡 = 0 ou 𝑡 = 𝑡0 , l’élément binaire transmis est 𝛼0 .


- À l’instant 𝑡 = 𝑘𝑇𝑏 ou 𝑡 = 𝑡0 + 𝑘𝑇𝑏 , l’élément binaire transmis est 𝛼𝑘
Eléments d’une chaîne de transmission numérique
Codage Canal
■ Appelé aussi codage correcteur et/ou détecteur d’erreurs;
■ Cette opération n’a pas d’équivalent en transmission analogique;
■ Elle permet d’améliorer la qualité de transmission;
■ Contrairement au codage source, le codage canal consiste à insérer des éléments binaires dits
de redondance et ce suivant une certaine loi;
■ Codage canal = augmentation du débit binaire de transmission.
Eléments d’une chaîne de transmission numérique
Modulateur
■ Pour transmettre un message numérique, il est donc nécessaire de lui associer une
représentation physique, sous forme d’un signal électrique.
■ Associer à chaque mot de « n » bits issu du message, un signal 𝑠𝑖 (𝑡), 𝑖 = 1,2,3, … , 𝑀 de durée 𝑇 =
𝑛𝑇𝑏 .
■ 𝑠𝑖 (𝑡) est choisi parmi 𝑀 = 2𝑛 signaux, en fonction de la réalisation n-uplet (n éléments binaires).
■ Le message binaire est représenté par un signal dont on définit la rapidité de modulation
1
𝑅(𝑏𝑎𝑢𝑑𝑠) donnée par: 𝑅 = 𝑏𝑎𝑢𝑑𝑠 .
𝑇
■ Elle représente le nombre de signaux émis par le modulateur par unité de temps.
■ C’est la transmission M-aires.
𝐷
■ 𝑅 peut s’exprimer en fonction du débit 𝐷, par : 𝑅 = .
𝑙𝑜𝑔2 𝑀
■ Le choix du type des signaux dépend des propriétés physiques du milieu de transmission.
■ L’émetteur assure l’adaptation du signal à ce milieu.
Eléments d’une chaîne de transmission numérique

Moduler ou pas ?
La question de la modulation se pose lorsque :
• l’on veut faire passer plusieurs informations simultanément dans le même canal de
transmission ;
• l’on veut transmettre l’information à des distances importantes ;
• l’on veut diminuer le bruit dont est victime l’information lors de sa transmission.
La modulation consiste alors à adapter l’information à transmettre à un canal de
communication mais ce n’est pas une obligation.
Moduler, c’est le moyen de séparer des informations provenant de différentes sources et
ayant le même spectre qui utilisent le même support de transmission de façon à permettre
à différents émetteurs de retrouver l’information qui les concerne.
Eléments d’une chaîne de transmission numérique
Autres fonctions de l’émetteur
L’émetteur peut aussi effectuer d’autres traitement tels que:
- Le filtrage pour limiter la bande du signal. Permettre à d’autres utilisateurs d’utiliser le même canal de
transmission sans risque d’interférence.
- L’opération de changement de fréquence pour centrer le signal autour d’une fréquence 𝑓𝑝 .
Un canal radio est caractérisé par une bande de fréquences précise, et afin de ne pas perturber les
communications sur les autres canaux radio, il faut s'assurer que la transmission n'utilise que cette bande de
fréquence. La largeur de cette bande est souvent faible devant sa fréquence centrale, et ainsi le signal qui y est
propagé est dit à bande étroite.
- Le changement de fréquence est un décalage de la fréquence centrale du signal pour respecter les
caractéristiques du canal.
Eléments d’une chaîne de transmission numérique
Le canal de transmission
Le canal de transmission permet au récepteur de recevoir l’information émise par l’émetteur. De
nombreux supports sont utilisés :
• les supports avec guide physique (câbles, fibres, ...) ;
• les supports sans guide physique (ondes radio, ondes lumineuses).
Ces différents supports sont choisis en prenant en compte :
• le débit d’information à transmettre ;
• les caractéristiques du signal (bande passante, codage…) ;
• la distance entre l’émetteur et le récepteur ;
• les possibilités de mise en œuvre.
Pour donner une idée de la qualité des supports, disons que :
➢ les câbles électriques à paires torsadées sont les moins fiables, suivis par les câbles coaxiaux ;
➢ les fibres optiques offrent actuellement le meilleur compromis fiabilité/performance.
Eléments d’une chaîne de transmission numérique
Récepteur
Il a pour fonction la reconstruction du
message émis par la source à partir
du signal reçu. Il contient :
➢ Des amplificateurs;
➢ Des filtres;
➢ Des circuits de changement de
fréquence;
➢ Des démodulateurs;
➢ Un échantillonneur;
➢ Des décodeurs canal et source qui
assurent les opérations inverses de
celles de l’émetteur;
➢ Un circuit de décision.
Eléments d’une chaîne de transmission numérique
■ Démodulateur : Le démodulateur traite la forme d’onde reçue, qui est une version déformée
et bruitée de l’onde émise. La synchronisation est l’une des tâches principales du
démodulateur. Ce dernier, doit prendre en compte que le canal de transmission peut
produire de décalage de la phase, de la fréquence et du temps de l’onde émise et que les
horloges et les oscillateurs de l’émetteur et le récepteur ne sont pas au préalable
synchronisés. Le but fondamental du démodulateur est de produire des décisions sur les
symboles transmis.
■ Décodeur de canal : Le décodeur de canal exploite alors la redondance pour améliorer les
estimations du démodulateur, avec son objectif final étant pour produire une estimation de
la séquence de symboles d'information.
■ Décodeur de source : Le décodeur de source convertit les symboles de bits estimée
produits par le décodeur de canal, dans un format qui peut être utilisé.
Eléments d’une chaîne de transmission numérique
Transducteur à la réception

Son rôle est de fournir une information exploitable par le destinataire sous la forme d’un
signal.
Il ne faut pas confondre le terme transducteur avec celui de décodeur qui a pour but de
déchiffrer un signal crypté en une information « claire ».

Transducteur Information
Haut-parleur Son
Ecran Image
Signal de Commande actionneur (vanne,
commande pompe)
Codage en ligne
cas binaire
■ En Télécommunications, un code en ligne est une assignation d'un symbole ou d'une impulsion à
chaque zéro « 0 » ou un « 1 » à transmettre.
■ Les données numériques sont représentées par des formats de données en bande de base appelés codes
de ligne.
■ Utilisation des impulsions électriques ou formes d'onde à des fins de transmission sur le canal
(transmission en bande de base)
■ Le codage en ligne consiste à associer à chaque élément binaire 𝛼𝑘 d’un message, un signal 𝑠𝑖 (𝑡) de
durée 𝑇𝑏 choisi parmi un ensemble de deux signaux.
𝑠𝑖 𝑡 = 0, ∀ 𝑡 ∉ 0, 𝑇𝑏 . 𝑖 = 0,1.
L’opération réalisée par le codeur en ligne est la suivante:
Si 𝛼𝑘 = 0, dans ce cas nous avons une émission du signal 𝑠0 𝑡 − 𝑘𝑇𝑏 ,
Si 𝛼𝑘 = 1, dans ce cas nous avons une émission du signal 𝑠1 𝑡 − 𝑘𝑇𝑏 .
Ainsi, à la suite des éléments binaires 𝛼𝑘 , le codeur associe le signal 𝑒(𝑡) donné par:
𝑒 𝑡 = σ+∞
𝑘=−∞ 𝑠𝑘 𝑡 − 𝑘𝑇𝑏 .
𝑠𝑖 𝑡 peut être une fonction rectangulaire ou autre forme d’onde.
Codage en ligne
Filtre Gaussien
cas binaire suite
■ Si on utilise un filtre de mise en
forme de réponse impulsionnelle
ℎ 𝑡 , 𝑠1 𝑡 et 𝑠2 𝑡 sont donnés
par:
𝑠𝑖 𝑡 = 𝐴𝑖 ℎ(𝑡), 𝑖 = 0,1.
Donc le signal à la sortie du codeur est
donné par:
𝑒 𝑡 = σ+∞𝑘=−∞ 𝐴𝑖 ℎ 𝑡 − 𝑘𝑇𝑏 .
Filtre Idéal

Ou plus simplement :
𝑒 𝑡 = σ+∞𝑘=−∞ 𝑎𝑘 ℎ 𝑡 − 𝑘𝑇𝑏 .
Avec:
𝑎𝑘 = 𝐴0 , si : 𝛼𝑘 = 0
𝑎𝑘 = 𝐴1 , si : 𝛼𝑘 = 1
Codage en ligne
cas M-aire
■ L’opération précédente peut être généralisée en associant à chaque mot de « n » bits un signal 𝑠𝑖 𝑡 de durée
𝑇 = 𝑛𝑇𝑏 choisit parmi 𝑀 = 2𝑛 signaux.
■ Ces signaux sont fonction de la valeur de la suite de bits.
■ Dans ce cas, 𝑒(𝑡) est donné par: 𝑒 𝑡 = σ+∞
𝑘=−∞ 𝑎𝑘 ℎ 𝑡 − 𝑘𝑇𝑏
■ 𝑎𝑘 sont les symboles M-aires qui prennent leurs valeurs dans l’alphabet à M éléments donné par:
𝐴0 , 𝐴1 , 𝐴2 , … , 𝐴𝑀−2 , 𝐴𝑀−1
T est l’intervalle de transmission des « n » bits. Il est donné par : 𝑇 = 𝑛𝑇𝑏 .
Nous rappelons que la rapidité de modulation ou taux de modulation est donnée par:
1
𝑅= 𝑒𝑛 𝑏𝑎𝑢𝑑𝑠 .
𝑇
𝐷 = 𝑛𝑅 = 𝑅𝑙𝑜𝑔2 (𝑀).
L’augmentation du débit dépend de la capacité du canal donnée par:
𝑆 𝑆
𝐶 = 𝐵𝑙𝑜𝑔2 1 + 𝑁 , B: la bande passante en Hz et : le rapport signal sur bruit.
𝑁
Pour augmenter le débit, on peut soit:
𝑆
1- Augmenter 𝐵 ou 2- Augmenter 𝑁.
C caractérise le nombre max de bits/s qu’il est possible de transmettre avec une erreur aussi faible que possible.
Codage en ligne
Caractéristiques énergétiques
L’énergie émise par symbole peut être exprimée par :
𝑘+1 𝑇
𝐸𝑘 = ‫𝑇𝑘׬‬ 𝐴2 𝑎𝑘2 ℎ2 𝑡 − 𝑘𝑇𝑠 𝑑𝑡 = 𝐴2 𝑎𝑘2 𝐸𝑝
Où Ep est l’énergie de la forme d’onde ℎ(𝑡).
L’énergie moyenne s’exprime :
𝐸𝑚 = 𝐸 𝐸𝑘 = σ𝑀−1 𝑘=0 𝑝𝑘 𝐸𝑘
Ou pk indique la probabilité du kième symbole (probabilité du message).
Dans le cas des symboles équiprobables, pk = 1/M, et par conséquent,
1 1 𝑀−1
𝐸𝑚 = σ𝑀−1 𝐸𝑘 = σ 𝐸
𝑘=0 𝑀 𝑀 𝑘=0 𝑘
L'énergie moyenne par bit, lorsque les symboles sont équiprobables est donnée par :
𝐸𝑚 𝐸𝑚
𝐸𝑚𝑏 = =
𝑛 𝑙𝑜𝑔2 (𝑀)
Si un système de communication transmet une énergie moyenne par bit Emb pendant l’intervalle Tb, alors
la puissance moyenne envoyée par l’émetteur est :
𝐸𝑚𝑏
𝑃𝑚 = = 𝐷𝐸𝑚𝑏 = 𝑅𝐸𝑚
𝑇𝑏
Codes en ligne
Formats des codes La suite de la séquence binaire: [1 0 1 1 1 1 1 0 1 0 1 0 0 0 0 1 1 0 1 0]

■ Un message doit être codé pour 1

l’adapter aux caractéristiques du 0.8


canal (Réduire au minimum les

Niveau logique
distorsions). 0.6

■ Plusieurs formats sont utilisés. 0.4

0.2
Format RZ (Retour à zéro) Unipolaire
0
■ Le niveau « 1 » correspond à une
tension +E volts durant la 1ère demi 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20

période de 𝑻𝒃 et +𝟎 volt durant la Indice du bit

seconde demi période. RZ Unipolaire: [1 0 1 1 1 1 1 0 1 0 1 0 0 0 0 1 1 0 1 0]

■ Le niveau « 0 » correspond à une 1


tension nulle. 0.8

Niveau physique
0.6
Valeur logique Tension
0.4
0 0
𝑇𝑏 0.2
0≤𝑡≤ +E
2
1 𝑇𝑏
0
≤ 𝑡 ≤ 𝑇𝑏 0 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
2
Temps normalisé
Codes en ligne
Format RZ (Retour à zéro) Bipolaire La suite de la séquence binaire: [1 0 1 1 1 1 1 0 1 0 1 0 0 0 0 1 1 0 1 0]

■ Le « 1 » logique est représenté 1

par une tension +𝐄 volts 0.8

Niveau logique
durant la 1ère demi période de 0.6
𝑻𝒃 et +𝟎 volt durant la 0.4
seconde période de 𝑻𝒃 .
0.2
■ Le « 0 » logique est représenté 0
par une tension −𝐄 volts
durant la 1ère demi période de
2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Indice du bit
𝑻𝒃 et +𝟎 volt durant la RZ Bipolaire: [1 0 1 1 1 1 1 0 1 0 1 0 0 0 0 1 1 0 1 0]
seconde période de 𝑻𝒃 . 1

0.5

Niveau physique
Valeur logique Tension
0 - E et 0 0

1 +E et 0 -0.5

-1
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Temps normalisé
Codes en ligne
La suite de la séquence binaire: [1 0 1 1 1 1 1 0 1 0 1 0 0 0 0 1 1 0 1 0]

1
Format NRZ (Non Retour à zéro)
Unipolaire 0.8

Niveau logique
0.6
■ Le niveau « 1 » correspond à une
tension +E volts. 0.4

0.2
■ Le niveau « 0 » correspond à une
tension nulle. 0

2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Indice du bit
Valeur logique Tension NRZ Unipolaire: [1 0 1 1 1 1 1 0 1 0 1 0 0 0 0 1 1 0 1 0]

0 0 1

1 +E 0.8

Niveau physique
0.6

0.4

0.2

0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Temps normalisé
Codes en ligne
La suite de la séquence binaire: [1 0 1 1 1 1 1 0 1 0 1 0 0 0 0 1 1 0 1 0]

Format NRZ (Non Retour à 0.8

Niveau logique
zéro) Bipolaire 0.6

0.4
■ Le « 1 » logique est 0.2
représenté par une tension
+ 𝐄 volts. 0

2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
■ Le niveau « 0 » correspond à Indice du bit

une tension −𝐄 volts. NRZ Bipolaire: [1 0 1 1 1 1 1 0 1 0 1 0 0 0 0 1 1 0 1 0]


1

Valeur logique Tension 0.5

Niveau physique
0 -E 0

1 +E -0.5

-1
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Temps normalisé
Codes en ligne
Format Manchester La suite de la séquence binaire: [0 0 1 1 0 0 0 1 1 1 0 1 1 0 0 0 1 0 1 0]

1
■ Le code Manchester ou
biphase remplace le « 0 » par le 0.8

Niveau logique
code « 10 » (Front descendant) 0.6
et le bit « 1 » par le code « 01 »
(front montant). 0.4

■ On associe ensuite un format 0.2

au signal numérique résultant 0


(exemple: NRZ). 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Indice du bit

Manchester: [0 0 1 1 0 0 0 1 1 1 0 1 1 0 0 0 1 0 1 0]
1

0.5

Niveau physique
0
Valeur logique Code
-0.5
0 10
1 01 -1
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Temps normalisé
Codes en ligne
Code AMI
Le code AMI (Alternate
Mark Inversion) est
similaire au code NRZ
ou RZ unipolaire sauf
que, le niveau de
l’impulsion pour les
bits ‘’1’’ devient
alternatif (positive
pour le 1er bit et
négative pour le bit
suivant). On trouve
généralement, deux
types de code AMI : RZ-
AMI et NRZ-AMI.
Codes en ligne
La suite de la séquence binaire: [1 1 0 1 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0]
Code HDB3
1
❑ Si la séquence de bits de message ne
présente pas une suite de quatre bits 0.8

Niveau logique
consécutives de niveau logique ‘’0’’, le code 0.6

HDB3 (High-Density Bipolar 3) est un 0.4

code AMI RZ ou NRZ. 0.2


❑ Dans le cas contraire, la suite de 4 bits ‘’0’’ 0
est remplacée par une autre suite : ‘’ 2 4 6 8 10 12 14
B00D’’. Indice du bit

D est un bit ‘’1’’ en dérogation de la règle de HDB3: [1 1 0 1 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0]

l’alternance de polarité (même polarité que 1

la précédente). 0.5

Niveau physique
B est un bit de bourrage qui prend soit ‘’0’’
ou ‘’1’’ (suivant la règle de l’alternance de 0

polarité). L’état logique ‘’1’’ est affecté au bit -0.5


de bourrage uniquement pour éviter que
deux bits de dérogation consécutifs soient de -1
0 2 4 6 8 10 12 14
même polarité. Temps normalisé
Codes en ligne
Code HDB3 – Algorithme
La règle du code HDB3 peut être résumée en 3 étapes :
Etape 1 : Remplacer toutes les suites de 4 bits à ‘’0’’ par la suite ‘’ B00D’’ à l’exception de la première suite où
B prend la valeur ‘’0’’.
Exemple :
10010000101110000 110000 010000 00000
1001000D10111B00D11B00D 01B00DB00D0
Etape 2 : Marquer la polarité des bits ‘’1’’ et des bits de dérogation ‘’D’’ en examinant chaque fois la polarité
(P) des deux bits de dérogation PDi et PDi+1 :
- Si P_Di = P_Di+1 alors P_Di+1=P_Bi+1≠ P_Di .
- Si non B prend la valeur ‘’0’’.
1001000D10111B00D11B00D01B00DB00D0
+00- 000 -+0 - +- B00-
+00- 000 -+0 - +- +00+-+B00+
+00- 000 -+0 - +- +00+-+- 00 - 0+B00+
+00- 000 -+0 - +- +00+-+- 00 - 0+000+B00+
+00- 000 -+0 - +- +00+-+- 00 - 0+000+ -00 -0
Etape 3 : Tracer la séquence résultante en RZ ou NRZ.
Codes en ligne
Code en ligne NRZ M-aires
• Le code en ligne NRZ M-aires est un
code multi-niveaux.
• M = 2n , n ≠ 1 étant le nombre de bits.
• La transmission se fait sur chaque mot
de n bits codé généralement, en code
Gray.
• Les symboles {ak} ont des niveaux {2k-
M-1}, K=1,2,3,…;M.
• Ces niveaux sont utilisés pour
représenter les mots de bits ck codés en
Gary.
• Le code Gray a la particularité de ne
changer qu’un seul bit lors du passage
d’une valeur à l’autre.

Exemple « Code NRZ 4-aires »: M=4, message « 111000011100 »


{bk}={« 00 », « 01 », « 10 », « 11 »}. En Gray, {bk}={« 00 », « 01 », « 11 », « 10 »}
Soit 4 symboles {ak}={-3, -1, 1, 3}
Densité spectrale de puissance des codes en ligne
Les codes sont généralement, de nature aléatoire. Leur spectre est défini comme étant la densité
spectrale de puissance (DSP).
La DSP d’un signal aléatoire stationnaire au sens large correspond à la transformée de Fourier
de sa fonction d’autocorrélation (Théorème de Wiener-Kintchine).
La DSP est définie par la formule générale de Bennett donnée par :
2
𝑃 𝑓
𝐺𝑠 𝑓 = ෍ 𝑅𝑎 (𝑘)𝑒 −2𝜋𝑓𝑘𝑇𝑠
𝑇𝑠
𝑘
Où 𝑃 𝑓 est la transformée de Fourier de la fonction du filtre de mise en forme et 𝑅𝑎 (𝑙) est la
fonction d’autocorrélation des symboles 𝑎𝑘 donnée par :
𝑅𝑎 𝑘 = 𝐸 𝑎𝑛 𝑎𝑛−𝑘 , où E(x) désigne la moyenne statique de x.
Lorsque des symboles de données sont non-corrélés, on a :

𝐸 𝑎𝑛2 = 𝜎𝑎2 + 𝜇𝑎2 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑘 = 0


𝑅𝑎 𝑘 = ൝ ∗
𝐸 𝑎𝑛 𝑎𝑛−𝑘 = 𝐸 𝑎𝑛 𝐸 𝑎𝑛−𝑘 = 𝜇𝑎2 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑘 ≠ 0
Densité spectrale de puissance des codes en ligne
Où 𝜇𝑎 et 𝜎𝑎2 sont respectivement, la moyenne et la variance des symbole 𝑎𝑛 .
Après tout calcul fait, on obtient le résultat suivant :

𝜎𝑎2 𝜇𝑎2 𝑘 2 𝑘
2 σ𝑘 𝛿 𝑓 −
𝐺𝑠 𝑓 = 𝑃 𝑓 + 𝑃
𝑇𝑠 𝑇𝑠2 𝑇𝑠 𝑇𝑠
D’après la formule de Bennett, on remarque que la forme du spectre du signal émis dépend
totalement de celle du filtre d’émission p(t). De plus, quand le signal n’est pas à moyenne
nulle, des raies apparaissent dans le spectre.

D’après la formule de Bennett, le calcul de la DSP d’un code en ligne revient à calculer la
moyenne 𝜇𝑎 , la variance 𝜎𝑎2 et la transformée de Fourier du filtre de mise en forme P(f).
Densité spectrale de puissance des codes en ligne
La DSP du code NRZ bipolaire s’exprime :
𝟏 𝟐
𝑮𝒔 𝒇 = 𝑷 𝒇 = 𝒔𝒊𝒏𝒄𝟐 (𝒇𝑻𝒃 )
𝑻𝒃
La DSP du code biphasé s’exprime :
𝟏 𝟐 𝑻𝒃 𝑻𝒃
𝑮𝒔 𝒇 = 𝑷 𝒇 = 𝒔𝒊𝒏𝒄𝟐 𝒇 𝒔𝒊𝒏𝟐 𝝅𝒇
𝑻𝒃 𝟐 𝟐
La DSP du code RZ bipolaire s’exprime :
𝟏 𝟐 𝟏 𝑻𝒃
𝑮𝒔 𝒇 = 𝑷 𝒇 = 𝒔𝒊𝒏𝒄𝟐 𝒇
𝟐𝑻𝒃 𝟖 𝟐
La DSP du code RZ bipolaire s’exprime :
𝟏 𝟐 𝑻𝒃 𝟏 𝟏 𝟏 𝟐𝒌+𝟏
𝑮𝒔 𝒇 = 𝒔𝒊𝒏𝒄 𝒇 + 𝜹(𝒇) + σ𝒌≥𝟏 𝜹 𝒇−
𝟏𝟔 𝟐 𝟏𝟔𝑻𝒃 𝟒𝑻𝒃 𝟐𝒌𝝅+𝟏 𝟐 𝑻𝒃
La DSP du code NRZ M-aires s’exprime :
𝑴𝟐 −𝟏 𝟐
𝑮𝒔 𝒇 = 𝑽 𝑻𝒔𝒊𝒏𝒄𝟐 𝝅𝒇𝑻
𝟑
Densité spectrale de puissance des codes en ligne
Le spectre (DSP) d’un code NRZ binaire
s’annule  les multiples de 1/T où T est le temps
symbole

La raie à 1/Ts est utile pour la


récupération d’horloge en réception.

La DSP est nulle en f=0

Un code quaternaire permet, pour un même temps symbole T, de transmettre dans une même
bande passante n=log2(M) fois plus de bits qu’un code binaire. Mais il est + sensible au bruit.0
Critères de choix d’un code en ligne
Ce choix dépend en grande partie du type de l’application. De manière générale, le code
en ligne doit avoir les propriétés souhaitables suivantes :
1. Composante continue DC nulle : En général, pour des transmissions grandes
distance, les lignes de transmissions peuvent contenir une tension d’alimentation
continue qui peut être utilisée pour alimenter des répéteurs par exemple. Dans ce cas,
les codes en lignes les plus mal adaptés sont ceux dont la DSP est non nulle au
voisinage de la fréquence zéro (Interférence entre le signal associé au code ligne et le
courant continu)
2. Auto-synchronisation : La synchronisation ou l’auto-synchronisation des
symboles/bits est nécessaire pour la communication numérique. En effet, pour réaliser
le décodage, le récepteur doit connaitre le rythme de la transmission, c-à-d la
fréquence 1/T, à laquelle les symboles 𝑎𝑛 ont été émis. La présence d’une raie à cette
fréquence dans le spectre du code en ligne facilite la récupération de ce rythme au
niveau du récepteur.
Critères de choix d’un code en ligne
3. Détection d’erreur : Certains codes en ligne ont la possibilité de détecter les
erreurs de données sans introduire des bits supplémentaires nécessaires pour
cette opération. Par exemple pour le code bipolaire, une infraction à la règle de
code est considérée dans la détection comme erreur.
4. Compression de la bande passante : Certains codes en ligne augmentent
l’efficacité de la bande passante disponible en permettant davantage
d’informations à transmettre, par rapport à d’autres codes utilisant le même
support de transmission.
5. Immunité (Résistance) au bruit : Certains codes en ligne présentent un taux
d’erreur plus faible que d’autres codes utilisant le même support de transmission
et ce pour un rapport signal sur bruit fixe.
5. Transparence : Un code en ligne est dit transparent si les données peuvent
être restituées pour chaque suite possible des séquences de bits.

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