SAINT-ESPRIT
OUI!
mais...
______________
DEREK PRINCE
ISBN 978-2-911537-03-3
Aucun extrait de cette publication ne peut être reproduit ou transmis sous une forme
quelconque, que ce soit par des moyens électroniques ou mécaniques, y compris la
photocopie, l'enregistrement ou tout stockage ou report de données sans la permission
écrite de l'éditeur.
Sauf autre indication, les citations bibliques de cette publication sont tirées de la
traduction Louis Segond "Nouvelle Edition".
Le texte, élaboré par le groupe “Gi det videre” d’Aalestrup (Danemark) sur la base du
chapitre “Purposes of Pentecost” (Le but de la Pentecôte) du livre “The Foundation
Series 1,2,3 (La Série des fondements de la foi 1,2,3) de Derek Prince, a été adapté du
norvégien par Jacques Dépraz.
Publié par Derek Prince Ministries France, année 1996.
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1
Les horizons
nouveaux
“Et vous n'avez pas reçu un esprit de servitude, pour être encore dans
la crainte; mais vous avez reçu un esprit d'adoption, par lequel nous
crions: Abba! Père!” (Romains 8:15)
“Celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, parce que Dieu ne lui
donne pas l'Esprit avec mesure.”
(Jean 3:34)
5
La question n'est pas de savoir combien Dieu donne, puisqu’il donne sans
mesure! La question est plutôt de savoir si nous sommes prêts à accepter ce
qu'il nous offre. Nous ne recevons que ce que nous désirons recevoir.
Beaucoup de chrétiens ont une attitude bizarre quand ils recherchent le baptême
dans le Saint-Esprit: ils s'imaginent que l'Esprit doit leur tomber sur la tête et les
forcer à parler en d'autres langues, sans qu'eux-mêmes aient quoi que ce soit à
accepter ou à refuser.
Mais Dieu propose, et l'homme dispose. Le libre arbitre entre aussi en ligne de
compte pour le baptême dans le Saint-Esprit.
Ici encore, beaucoup de gens font fausse route: ils croient, parce qu'ils ont
manifesté les signes de la plénitude du Saint-Esprit, que Dieu va continuer
automatiquement à diriger leur vie sans qu'ils aient à prendre de décisions.
Voilà une idée assez répandue, mais archi-fausse.
Pour que le Saint-Esprit puisse véritablement régner dans la vie du chrétien, il
faut que ce dernier soumette volontairement chaque parcelle de son être au
Seigneur.
Le baptême dans le Saint-Esprit n'est pas un but, une fin en soi: c'est une porte
qui nous permet d'accéder à de nouveaux aspects de la vie chrétienne. Celui qui
franchit cette porte s'engage à prendre la peine de découvrir toutes les richesses
et les bénédictions que lui offrent ces "nouvelles régions".
Dieu s'occupe de nous d'une manière parfaite. Il sait de quoi nous avons besoin
dans chaque situation.
6
“Et Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que,
possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos
besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne œuvre.”
(2 Corinthiens 9:8)
Oui, Dieu prend soin de ceux qui lui appartiennent. Il pourvoit de toutes sortes
de manières; et il n'y a aucune partie de l'équipement qu'il donne, qui puisse être
négligeable ou inutile. C'est sur ce point que certains se trompent en croyant
pouvoir se passer de quelques éléments sous prétexte qu'ils en possèdent
d'autres.
7
types de chrétiens sont souvent tentés de se critiquer ou de se mépriser
mutuellement. Ni les uns ni les autres n'ont entièrement raison.
Il y a des chrétiens qui accordent une grande importance aux dons spirituels
sans jamais se préoccuper du fruit de l'Esprit. D'autres ne pensent qu'au fruit de
l'Esprit et ne voient pas l'importance des dons spirituels.
Dieu désire trouver en nous, et les dons spirituels et le fruit de l'Esprit. Les dons
ne nous dispensent pas de porter du fruit, tout comme le fruit ne nous dispense
pas de manifester les dons. Le baptême dans le Saint-Esprit est la porte par
laquelle passent les chrétiens qui désirent pénétrer dans une vie de victoire.
Mais ce baptême ne nous dispense pas d'observer les principes de la vie
chrétienne, les "droits et devoirs" du racheté! il ne saurait nous dispenser
d'étudier la Bible à titre personnel, de nous sanctifier en renonçant
quotidiennement à nous-mêmes, de prier, de participer fidèlement et
régulièrement aux activités de notre église.
Le chrétien qui, sans avoir été baptisé dans le Saint-Esprit, est fidèle dans toutes
ces choses, est souvent plus efficace que celui qui, ayant reçu l'Esprit, néglige
ces aspects de la marche avec le Seigneur.
Et si celui qui est déjà fidèle dans toutes ces choses reçoit le baptême dans le
Saint-Esprit, il découvrira bien vite l'enrichissement et le regain d'efficacité que
procure cette expérience.
Le baptême dans le Saint-Esprit ne prend toute sa valeur que lorsqu'on lui offre,
en complément, toutes les autres parties de l'équipement que Dieu met à notre
disposition. Sans la vie et le ministère chrétiens, il perd sa signification.
Le baptême dans le Saint-Esprit ne fait pas que nous conduire vers de nouvelles
bénédictions spirituelles: il nous conduit aussi vers un nouveau foyer de
conflits spirituels. Plus Dieu nous communique de puissance, plus on rencontre
de résistance de la part de l'ennemi.
Le chrétien rempli de l'Esprit vainc les résistances de Satan. Mais attention! Le
chrétien qui néglige la lecture de la Bible et la prière quotidienne se trouve dans
une situation dangereuse! En se privant des moyens que Dieu lui donne de
repérer les ruses de Satan, il se trouve impuissant contre elles.
Après son baptême dans le Jourdain, Jésus reçut le Saint-Esprit, qui descendit
sur lui sous la forme d'une colombe. Ce n'est qu'après, qu'il rencontra Satan face
à face: l'Esprit Le conduisit dans le désert, où il fut tenté.
8
“Jésus, rempli du Saint-Esprit, revint du Jourdain et il fut conduit par
l'Esprit dans le désert, où il fut tenté par le diable pendant quarante
jours.” (Luc 4:1-2)
Luc souligne que Jésus était rempli du Saint-Esprit. C'est la raison pour laquelle
Satan est entré en conflit direct avec lui.
Jésus a utilisé une arme contre le diable: la parole écrite de Dieu. A chaque
tentation, Jésus répliqua par ces mots: "Il est écrit." Pour toute réponse, il cita
littéralement la parole de Dieu. Le diable n'eut rien à répliquer.
Le désir de Dieu, c'est que nous conjuguions la lecture et l'étude de la Bible au
baptême dans le Saint-Esprit. Ce n'est que de cette façon que le chrétien sortira
victorieux des conflits spirituels dans lesquels la vie abondante ne manquera
pas de le conduire.
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9
2
les résultats
du baptême
dans le Saint-Esprit
“Et voici j'enverrai sur vous ce que mon Père a promis; mais vous,
restez dans la ville jusqu'à ce que vous soyez revêtus de la puissance
d'en haut.”
(Luc 24:49)
“A tous ceux qui l'ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle (la
parole, Jésus) a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu.” (Jean
1:12)
Ce verset décrit la nouvelle naissance; plus loin, le texte dit que ceux qui ont
accepté Jésus sont "nés de Dieu". C'est le fait de recevoir la vie de Dieu, la
"nouvelle nature", qui fait de nous des êtres régénérés, "nés de nouveau". Elle
(la parole de Dieu) nous a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu. "Le
terme exousia est souvent traduit par "pouvoir". C'est le signe caractéristique de
l'enfant de Dieu: il n'est plus esclave du péché et de Satan, mais il détient une
nouvelle autorité, un nouveau pouvoir.
Mais pouvoir n'a pas la même signification que puissance. Les premiers
disciples possédaient déjà cette autorité après la résurrection de Jésus. Ils
avaient reçu le pouvoir de devenir enfants de Dieu, et pouvaient donc mener
une vie chrétienne victorieuse. Toutefois, pendant la période qui sépara la
résurrection de la Pentecôte, les disciples n'eurent que peu d'influence sur les
habitants de Jérusalem.
Nous trouvons des preuves de œuvre de cette puissance surnaturelle dans les
Actes, notamment dans les versets suivants:
“Quand ils eurent prié, le lieu où ils étaient assemblés trembla; ils
furent tous remplis du Saint-Esprit, et ils annonçaient la parole de
Dieu avec assurance.”
(Actes 4:31)
12
“Les apôtres rendaient avec beaucoup de force témoignage de la
résurrection du Seigneur Jésus. Et une grande grâce reposait sur eux
tous.” (Actes 4:33)
"Ils les traînèrent devant les magistrats de la ville en criant: Ces gens,
qui ont bouleversé le monde, sont aussi venus ici.” (Actes 17:6)
“Toute la ville fut dans la confusion.” (Actes 19:29)
Paul utilise ici le mot dynamis - "puissance explosive"! C'est cette puissance
qui rend le témoignage efficace. Et la clé de cette puissance spirituelle, c'est le
baptême dans le Saint-Esprit. Il est irremplaçable.
13
“Après avoir dit cela, il fut élevé pendant qu'ils le regardaient, et une
nuée le déroba à leurs yeux.”
(Actes 1:9)
C'est le dernier contact que les disciples eurent avec Jésus de par leurs sens
physiques. Pendant les dix jours suivants, ils marchèrent par la foi - et non par
la vue! Mais le jour de la Pentecôte, ils bénéficièrent, par le Saint-Esprit, d'un
nouveau contact avec Jésus. C'était pour eux une confirmation de sa
résurrection et de sa glorification.
Et Jésus n'est pas seulement ressuscité: il a été élevé, il s'est assis à la droite de
Dieu.
“L'Esprit n'était pas encore donné, parce que Jésus n'avait pas encore
été glorifié.” (Jean 7:39)
L'Esprit n'a pas été donné à l'Eglise avant que Christ ait été élevé, glorifié. Ce
n'est que le Christ glorifié qui pouvait - et peut - baptiser dans le Saint-Esprit.
C'est un privilège Qu'il a reçu du Père.
Le fait que les disciples aient reçu le Saint-Esprit le jour de la Pentecôte,
constituait une preuve que Jésus avait été glorifié.
L'harmonie la plus parfaite règne entre les trois Personnes de la divinité. Jésus
vint sur la terre pour manifester l'autorité du Père. Il ne rechercha jamais la
puissance ou la gloire pour lui-même. Ses paroles et ses actes étaient inspirés
du Père.
Le Saint-Esprit vient comme un représentant de Jésus. Il ne cherche pas sa
propre gloire. Son ministère sur terre, dans l'Eglise, est d'exalter, de louer et de
glorifier Celui Qu'il représente, à savoir Jésus-Christ.
La vie surnaturelle
Hébreux 6:4-5 parle de "ceux qui ont eu part au Saint-Esprit", "qui ont goûté les
puissances du siècle à venir". Ephésiens 1:13-14 parle du "gage de notre
14
héritage": c'est l'assurance, la confirmation que nous sommes élus. Un gage, un
acompte, est une avance sur une somme non encore payée, qui garantit qu'elle
sera totalement versée. Le Saint-Esprit garantit aux chrétiens qu'ils seront
participants à la gloire éternelle.
En goûtant au Saint-Esprit, nous "dégustons" un échantillon de la gloire qui
nous attend.
En étudiant le nouveau testament, on est frappé de ce que les premiers chrétiens
menaient une vie imprégnée de surnaturel.
La prière, la prédication, étaient surnaturelles. Les premiers chrétiens étaient
dirigés et fortifiés de façon surnaturelle; ils étaient déplacés, protégés par le
Saint-Esprit. Essayez donc de trouver un chapitre des Actes sans intervention
surnaturelle!
“Et Dieu faisait des miracles extraordinaires par les mains de Paul.”
(Actes 19:11)
Il n'y a que le Saint-Esprit qui puisse vivifier pour nous les enseignements du
nouveau testament, et faire en sorte qu'ils deviennent notre expérience
personnelle.
“De même aussi l'Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne
savons pas ce qu'il nous convient de demander dans nos prières. Mais
15
l'Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables; et celui qui
sonde les cœurs connaît quelle est la pensée de l'Esprit, parce que c'est
selon Dieu qu'il intercède en faveur des saints.” (Romans 8:26-27)
Paul met le doigt sur une faiblesse commune à tous: il ne s'agit pas d'une
maladie, ou d'une faiblesse physique; tout simplement, "nous ne savons pas ce
qu'il nous convient de demander dans nos prières".
Nous ne savons pas que demander, parce que nous ne connaissons pas
parfaitement la volonté de Dieu. Seul, le Saint-Esprit peut nous diriger dans
notre prière.
Si le chrétien le veut, le Saint-Esprit lui-même priera et intercédera au travers
de lui. La prière du Saint-Esprit se situe bien au-delà de nos capacités de
compréhension. En priant ainsi, le chrétien n'est plus retenu par ses pensées, sa
compréhension ou ses sentiments: il est entièrement soumis au Saint-Esprit.
Le chrétien est le temple du Saint-Esprit, à qui il soumet jusqu'au plus petit de
ses membres, en l'occurrence la langue.
“Priez sans cesse. Rendez grâces en toutes choses, car c'est à votre
égard la volonté de Dieu en Jésus-Christ. N'éteignez pas l'Esprit.” (1
Thessaloniciens 5:17-19)
Humainement, personne ne peut faire ce que Paul ordonne ici. Personne ne peut
prier sans cesse. Mais ce qui est impossible naturellement est possible par le
Saint-Esprit qui habite en nous. C'est pourquoi Paul, dans ces deux passages,
met l'accent sur la dépendance du chrétien à l'égard du Saint-Esprit.
On peut comparer le Saint-Esprit, qui vit dans le chrétien, au feu qui, comme
nous le raconte l'ancien testament, brûlait sans interruption sur l'autel.
Ces paroles trouvent un écho dans le nouveau testament: "priez sans cesse",
"n'éteignez pas l'Esprit". Le chrétien qui se soumet au Saint-Esprit, le laisse
prier jour et nuit au travers de lui.
16
ma parfaite! Car ma tête est couverte de rosée, mes boucles sont
pleines des gouttes de la nuit.” (Cantique des cantiques 5:2)
C'est une image de la fiancée du Christ. Elle dort - elle est fatiguée
physiquement et mentalement; mais il y a une partie d'elle qui ne dort pas: le
Saint-Esprit. Même dans les heures les plus sombres, elle entretient sur l'autel
de son cœur un feu qui ne s'éteint pas: la vie du Saint-Esprit, qui la conduit dans
la prière et l'adoration.
Jésus dit que Dieu se révèle dans et par sa parole; il promet aux disciples que le
Saint-Esprit les fera pénétrer dans une compréhension correcte de toute la
révélation donnée par Dieu au travers de sa parole. Le Saint-Esprit est donné à
l'Eglise comme révélateur, comme interprète, comme enseignant de la
révélation divine contenue dans la Bible.
Il est naturel et logique que le Saint-Esprit soit l'interprète de la Bible, puisque
c'est lui qui l'a inspirée!
“Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre,
pour corriger, pour instruire dans la justice.” (2 Timothée 3:16)
17
Le mot traduit par "inspiré" est de la même famille que le mot "esprit".
L'Ecriture a été inspirée par l'Esprit de Dieu. Plus clairement: le Saint-Esprit est
l'Auteur de la Bible.
“Tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu.”
(Romains 8:14)
Il y a trop de chrétiens qui n'attachent pas grande importance à cette vérité. Une
tendance règne dans les églises: mettre l'accent sur certaines expériences
passagères, telles la nouvelle naissance ou la réception de la plénitude du
Saint-Esprit (ou baptême dans le Saint-Esprit).
Ce sont, bien sûr, des expériences importantes. Toutefois, elles ne doivent pas
prendre des proportions exagérées par rapport au reste, au point qu'on demande
quotidiennement de sentir intensément la présence du Saint-Esprit.
Pour être chrétien, il faut être né de nouveau par l'action du Saint-Esprit. Pour
devenir véritablement efficace, il est utile - même nécessaire - de recevoir le
baptême dans le Saint-Esprit. Mais cela ne s'arrête jamais là!
Pour pouvoir vivre chaque jour d'une manière digne du Seigneur, il faut être
conduit par l'Esprit. "Ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils de
Dieu." il faut que le chrétien rempli de l'Esprit apprenne à être dans une attitude
humble et dépendante, qui permette au Saint-Esprit de l'aider et de l'inspirer
pour chaque domaine de sa vie.
“Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour
de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous les
pratiquions.“ (Ephésiens 2:10)
18
“Or, si quelqu'un bâtit sur ce fondement (Jésus-Christ) avec de l'or, de
l'argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, œuvre de
chacun sera manifestée.” (1 Corinthiens 3:12)
“Cela dura deux ans, de sorte que tous ceux qui habitaient l'Asie, Juifs
et Grecs, entendirent la parole du Seigneur.“ (Actes 19:10)
D'autre part, si Paul avait visité l'Asie avant le temps de Dieu et avant que le
Saint-Esprit l'y pousse, il aurait peut-être empêché l'éclosion de ce réveil qui se
produisit quelque temps après.
19
Nous tous, qui voulons travailler pour Jésus, pouvons prendre de la graine de
cet enseignement. Il y a deux facteurs dont il nous faut toujours tenir compte: le
temps et le lieu.
"Il y a un temps pour tout, un temps pour toutes choses sous les cieux.”
(Ecclésiaste 3:1)
Il n'est pas suffisant de faire ce qu'on croit (ou ce qu'on sait) être juste. Il faut le
faire au bon moment si nous voulons que cela réussisse et que cela soit
pleinement béni de Dieu. Quand Dieu dit "maintenant!", ne nous asseyons pas.
S'il nous dit d'agir, agissons sans attendre. Laissons le Saint-Esprit nous
conduire!
La guérison du corps
“Et si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en
vous, celui qui a ressuscité Christ d'entre les morts rendra aussi la vie
à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous.”
(Romains 8:11)
"Rendra la vie" - c'est-à-dire "vivifiera", par son Esprit qui habite en nous.
L'accomplissement parfait de ce verset n'aura lieu qu'à la résurrection.
C'est le Saint-Esprit qui a ressuscité Jésus d'entre les morts; il prouvait ainsi que
Jésus était le Fils de Dieu. En Romains 8:11, Paul nous dit que c'est ce même
Esprit qui nous rendra la vie. Mais cette promesse trouve déjà un
accomplissement partiel dans la vie du chrétien: le Saint-Esprit, qui habite en
nous, désire nous renouveler physiquement et nous soustraire aux maladies et
aux faiblesses.
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“Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; moi, je suis
venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles soient dans
l'abondance.” (Jean 10:10)
C'est à la nouvelle naissance que nous recevons notre première "portion" de vie
divine; et quand cette vie nous submerge, on parle de "baptême dans le
Saint-Esprit".
Dieu désire que sa vie et sa puissance ne touchent pas seulement notre être
intérieur, mais aussi notre corps.
“Nous portons toujours avec nous dans notre corps la mort de Jésus,
afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre corps. Car
nous qui vivons, nous sommes sans cesse livrés à la mort à cause de
Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre chair
mortelle.” (2 Corinthiens 4:10-11)
“Après les trois jours et demi, un esprit de vie, venant de Dieu, entra en
eux, et ils se tinrent sur leurs pieds; et une grande crainte s'empara de
ceux qui les voyaient.” (Apocalypse 11:11)
21
“Or, l'espérance ne trompe point, parce que l'amour de Dieu est
répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné.”
(Romains 5:5)
“Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres; car l'amour est de Dieu,
et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. Celui qui n'aime pas
n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour.” (1 Jean 4:7-8)
Jean utilise ici le mot agapé (tant à la forme verbale qu'à la forme substantive).
Nul ne peut manifester de l'agapé s'il n'est né de Dieu qui, seul, peut
communiquer cet amour.
Pierre aussi fait usage du terme agapé. Si nous sommes nés de nouveau
(régénérés), la semence divine de la parole a suscité en nous l'amour divin.
C'est à la nouvelle naissance que nous faisons pour la première fois l'expérience
de l'amour de Dieu. Lors du baptême dans le Saint-Esprit, Dieu déverse son
amour en nous, sans mesure. C'est un moment où Dieu, dans sa grâce, offre une
plénitude illimitée d'amour à tous ceux qui l'acceptent.
“Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein.”
(Jean 7:38)
Le chrétien baptisé d'Esprit est le canal de fleuves d'eau vive (et non pas d'un
petit ruisseau!). Ce sont des fleuves de grâce et d'amour aux sources
inépuisables.
22
“Car, lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué,
est mort pour des impies. A peine mourrait-on pour un juste; quelqu'un
peut-être mourrait-il pour un homme de bien. Mais Dieu prouve son
amour envers nous en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs,
Christ est mort pour nous.” (Romains 5:6-8)
Celui qui fait preuve d'agapé n'exige pas que l'objet de son amour l'aime en
retour. Il ne dépend pas de cela. Il donne tout sans rien attendre; il se donne à
ceux qui en sont indignes, à ceux qui le haïssent.
“Jésus dit: Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font.”
(Luc 23:24)
“Puis, s'étant mis à genoux, Etienne s'écria d'une voix forte: Seigneur,
ne leur impute pas ce péché! Et, après ces paroles, il s'endormit.”
(Actes 7:60)
Voilà comment Jésus et Etienne ont manifesté l'amour divin!
Paul aimait ses compatriotes au point d'être prêt à renoncer à toutes les
bénédictions du salut si cela avait pu les conduire à Jésus. Mais il reconnaît
qu'un tel amour ne peut être suscité que par le Saint-Esprit, car il dit, au verset
1: "Ma conscience m'en rend témoignage par le Saint-Esprit."
“Si je parlais les langues des hommes et des anges et que je n'aie pas
l'amour, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. Si
j'avais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la
23
connaissance, si j'avais même toute la foi jusqu'à transporter des
montagnes et que je n'aie pas l'amour, je ne suis rien.”
(1 Corinthiens 13:1-2)
Il en va de même pour les autres dons que cite Paul, que ce soit le don de
prophétie, la parole de sagesse, la parole de connaissance ou la foi. Sans amour,
ils perdent leur raison d'être.
Si nous voulons bien comprendre l'enseignement de ce chapitre de 1
Corinthiens 13, il faut que nous considérions de plus près quels sont les termes
qu'il utilise. Il dit: "Si je parlais les langues des hommes et des anges et que je
n'aie pas l'amour (agapé), je suis (dans le texte grec: "je suis devenu") un airain
qui résonne ou une cymbale qui retentit."
Dans le texte original, nous trouvons je suis devenu; c'est très important. Il y a
eu transformation: le chrétien dont il est question n'est plus dans la situation où
il se trouvait lors de son baptême dans le Saint-Esprit.
24
“Dieu ne se repent pas de ses dons et de son appel.”
(Romains 11:29)
“Et nous, nous avons connu l'amour que Dieu a pour nous, et nous y
avons cru. Dieu est amour; et celui qui demeure dans l'amour demeure
en Dieu, et Dieu demeure en lui. Tel il est, tels nous sommes aussi dans
ce monde: c'est en cela que l'amour est parfait en nous, afin que nous
ayons de l'assurance au jour du jugement.” (1 Jean 4:16-17)
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25
3
Le Saint-Esprit
et l'Eglise
Q uels sont (ou doivent être!) les signes caractéristiques d'une église dont la
plupart des membres - sinon tous - ont reçu le baptême dans le
Saint-Esprit et peuvent utiliser librement les dons qui ont été confiés?
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“Les esprits des prophètes sont soumis aux prophètes; car Dieu n'est
pas un Dieu de désordre, mais de paix.”
(1 Corinthiens 14:32-33)
“Et vous n'avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore
dans la crainte; mais vous avez reçu un esprit d'adoption, par lequel
nous crions: Abba! Père! L'Esprit lui-même rend témoignage à notre
esprit que nous sommes enfants de Dieu.” (Romains 8:15-16)
Ce texte nous place devant un principe important, valable pour tous les aspects
de la vie, que ce soit l'aspect politique ou l'aspect spirituel: il n'y a pas de vraie
liberté sans vraie autorité. Le genre de "liberté" qui consiste à refuser toute
autorité, ne conduit qu'à l'anarchie et à l'esclavage. La vraie liberté spirituelle
n'est possible qu'en corrélation avec une véritable autorité spirituelle. Dieu a
donné un leader divin à l'Eglise: le Saint-Esprit. Si nous voulons la liberté de
l'Esprit, commençons par reconnaître qu'il est Seigneur. On n'a pas l'un sans
l'autre!
“Aussi vrai que Dieu est fidèle, la parole que nous vous avons
annoncée n'est pas oui et non. Car le Fils de Dieu, Jésus-Christ, qui a
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été prêché par nous au milieu de vous, par moi, et par Sylvain, et par
Timothée, n'a pas été oui et non, mais c'est oui qui a été en lui.” (2
Corinthiens 1:18-19)
Quand Dieu dit "oui" sur un point déterminé de la doctrine, il ne fait pas de
dérogation pour arranger telle ou telle église. Là où la Bible dit "non", le
Saint-Esprit aussi dit "non". Tout ce qui est inspiré et contrôlé par le
Saint-Esprit, concorde avec l'enseignement biblique.
29
amène malheureusement certains chrétiens à mépriser ceux de leurs frères qui
ne les suivent pas dans cette voie, qui ne font pas chorus lors de certaines
manifestations; "ce pauvre frère n'est pas libéré", "il n'est pas très spirituel"...
Précisons qu'il est tout à fait biblique de crier, de danser ou de frapper dans les
mains. La Bible parle de ces formes d'expression en relation avec l'adoration.
Mais il est injustifié de prétendre que ces manifestations sont une preuve de
liberté spirituelle.
"Il y a un temps pour chaque chose", disait l'Ecclésiaste. Abstenons-nous de
prôner une façon de faire au détriment de toutes les autres. Chaque chose en son
temps! Si l'Esprit de Dieu vous pousse à danser aujourd'hui, il vous poussera
peut-être à vous prosterner demain.
Mais comment savoir ce qu'il convient de faire? C'est justement le ministère du
Saint-Esprit dans l'Eglise! il nous montre ce qu'il faut faire ou dire, où et quand.
Une église conduite par le Saint-Esprit agira de la manière appropriée au bon
moment. Voilà la vraie liberté, la véritable harmonie, la saine communion.
Quand on n'est pas dirigé par le Saint-Esprit, on est forcément conduit dans
l'inharmonie et la dispersion.
Dans la plupart des églises, l'initiative et les activités ont été confiées à une
petite minorité. Les membres n'ont pas grand-chose à faire, sinon chanter le
cantique numéro 115. Bien sûr, on a parfois une chorale ou un petit groupe
musical. Toutefois, la plupart des activités et des initiatives sont abandonnées à
une ou deux personnes, tandis que tous les autres membres de l'assemblée
demeurent à l'état de "membres passifs".
Une personne dirige les chants, une autre prie, une troisième prêche. On ne
demande rien aux "participants", sinon de dire "amen" de temps à autre.
Si vous considérez la vie et les activités cultuelles de l'église primitive, vous
verrez qu'elle n'était pas composée de "membres passifs". Pourquoi? Parce que
le Saint-Esprit dirigeait les activités de l'église et de chaque chrétien.
C'est à lui qu'on laissait l'initiative!
Les dons, les manifestations spirituelles, sont donnés à l'Eglise par
l'intermédiaire du chrétien. Les dons spirituels n'ont généralement pas de
raison d'être hors de l'Eglise.
30
La Bible dit donc clairement que les dons spirituels sont confiés à des
individus. Mais elle ne s'arrête pas là:
“Vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour
sa part.” (1 Corinthiens 12:27)
Tous les dons qui peuvent être confiés au chrétien, le sont pour qu'il les
communique à l'ensemble du Corps.
Ils ne sont pas destinés à un usage privé, mais public - dans le Corps de Christ.
“On n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on
la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la
maison.”
(Matthieu 5:15)
La Bible parle souvent par symboles. Il est question ici d'une lampe et d'un
chandelier. On peut expliquer facilement le symbole du chandelier en se
référant à Apocalypse 1:20: "Les sept chandeliers sont les sept églises." Dans la
Bible, le chandelier est un symbole de l'Eglise.
Quant au symbole de la lampe qu'on allume, voici un verset qui peut éclairer
notre lanterne:
31
“Comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu, que
chacun de vous mette au service des autres le don qu'il a reçu. Si
quelqu'un parle, que ce soit comme annonçant les oracles de Dieu; si
quelqu'un remplit son ministère, qu'il le remplisse selon la force que
Dieu communique, afin qu'en toutes choses Dieu soit glorifié par
Jésus-Christ.” (1 Pierre 4:10-11)
Les diverses grâces de Dieu: Dieu est riche! il est si riche que sa grâce a
suffisamment d'aspects différents pour que chaque membre du corps de Christ
puisse en manifester un.
Tous les membres sont concernés: "Que chacun de vous mette au service des
autres le don qu'il a reçu"; il n'y a pas d'exception: chaque chrétien peut
manifester un ministère ou un don. Il n'est pas question de spécialistes, de
professionnels.
“Par la grâce qui m'a été donnée, je dis à chacun de vous de n'avoir
pas de lui-même une trop haute opinion, mais de revêtir des sentiments
modestes, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun. Car,
comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous
les membres n'ont pas la même fonction, ainsi, nous qui sommes
plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous
membres les uns des autres. Puisque nous avons des dons différents,
selon la grâce qui nous a été accordée, que celui qui a le don de
prophétie l'exerce selon l'analogie de la foi; que celui qui est appelé au
ministère s'attache à son ministère; que celui qui enseigne s'attache à
son enseignement, et celui qui exhorte à l'exhortation. Que celui qui
donne le fasse avec libéralité; que celui qui préside le fasse avec zèle;
que celui qui pratique la miséricorde le fasse avec joie.” (Romains
12:3-8)
Admettons que tous les dons ne fonctionnent pas dans l'église; cela ne signifie
pas que Dieu les ait retirés, mais plutôt que les chrétiens n'ont pas été enseignés
à ce sujet! ou qu'ils sont indifférents ou incrédules.
Il y a trois dons que Paul cite plus particulièrement: le parler en langues (ou
glossolalie), l'interprétation des langues et la prophétie.
32
“Je désire que vous parliez tous en langues, mais encore plus que vous
prophétisiez. Celui qui prophétise est plus grand que celui qui parle en
langues, à moins que ce dernier n'interprète, pour que l'église en
reçoive de l'édification.” (1 Corinthiens 14:5)
C'est sous l'inspiration du Saint-Esprit que Paul a écrit ces lignes; il révèle la
volonté de Dieu pour son peuple. Le chrétien qui n'exerce pas ces dons est mal
enseigné, ou il n'a pas su s'approprier la plénitude de son héritage en Jésus.
“Josué était vieux, avancé en âge. L'Eternel lui dit alors: Tu es devenu
vieux, avancé en âge, et le pays qui te reste à soumettre est très grand.”
(Josué 13:1)
“C'est pourquoi, que celui qui parle en langues prie pour avoir le don
d'interpréter.” (1 Corinthiens 14:13)
Il est inutile de prier pour demander des choses qui ne sont pas dans la volonté
de Dieu. Par contre, sa volonté est que si nous parlons en langues, nous priions
pour demander le don d'interpréter.
Plus loin dans la lettre aux Corinthiens, Paul donne quelques directives quant à
l'utilisation du don de prophétie.
“Pour ce qui est des prophètes, que deux ou trois parlent, et que les
autres jugent.” (1 Corinthiens 14:29)
Paul limite le nombre de ceux qui prophétisent lors d'une réunion: "deux ou
trois". il n'y a pas qu'une seule forme de révélation qui doit prévaloir, et il serait
dangereux que l'exercice du don de prophétie prenne toute la place dans le
culte. En outre, la prophétie doit être jugée, éprouvée, évaluée.
"Que les autres jugent", dit Paul. Les autres, c'est le reste de l'assemblée. Il ne
dit pas "que le pasteur juge"! mais il précise que tous les membres ont une
responsabilité bien définie dans ce domaine, même si la responsabilité première
repose sur celui qui préside la réunion.
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“N'éteignez pas l'Esprit. Ne méprisez pas les prophéties. Mais
examinez toutes choses; retenez ce qui est bon.” (1 Thessaloniciens
5:19-21)
Ces exhortations s'adressent à tous les chrétiens; il faut les replacer dans leur
juste contexte. Eteindre l'Esprit, c'est rejeter les œuvres et les manifestations du
Saint-Esprit. Evitons de mépriser la prophétie, ne soyons ni négatifs ni
incrédules. Mais n'avalons pas tout les yeux fermés! Eprouvons le contenu de
ce qui nous est communiqué par les frères ou les sœurs. Eprouvons-le en
relation avec la Parole de Dieu, et conservons ce qui est bon.
Que se passera-t-il dans une église où tous les membres se sentent l'entière
liberté d'exercer les dons spirituels?
“Que faire donc frères? Lorsque vous vous assemblez, chacun d'entre
vous a un cantique, une instruction, une révélation, une langue, une
interprétation. Que tout se fasse pour l'édification.” (1 Corinthiens
14:26)
Paul revient sur cette affirmation essentielle: chacun d'entre vous (et non "les
uns ou les autres ont-ils...?", comme traduit Segond)... Aujourd'hui, bien
souvent, les chrétiens se réunissent pour recevoir plutôt que pour donner. Ils
viennent pour être bénis, guéris, pour écouter un prédicateur réputé. Il n'en était
pas ainsi dans la première église! Les membres ne venaient pas pour recevoir,
mais pour donner.
Notre capacité de se mettre au service des autres dépend avant tout de notre
apport en dons spirituels. On se demande pourquoi certains pasteurs souffrent
de tension nerveuse... c'est parce que, bien souvent, ils portent des fardeaux que
Dieu ne leur a jamais demandé de porter. Il faut que l'Eglise redécouvre la
présidence du Saint-Esprit pour pouvoir sortir de ses retranchements. C'est lui
qui distribue les dons à chacun selon sa volonté. Les limites naturelles tombent,
et L'Eglise pénètre dans un domaine spirituel où chaque membre peut
s'exprimer et travailler à l'édification des autres.
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34
4
Le Saint-Esprit
et le prédicateur
"Il leur fut révélé (aux prophètes) que ce n'était pas pour eux-mêmes,
mais pour vous, qu'ils étaient les dispensateurs de ces choses, que vous
ont annoncées maintenant ceux qui vous ont prêché l'Evangile par le
Saint-Esprit envoyé du ciel, et dans lesquelles les anges désirent
plonger leurs regards.” (1 Pierre 1:12)
Nul ne peut échapper au jugement divin: Dieu ne reviendra pas sur ce qu'il a
décidé.
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Dieu ne jugera pas l'homme selon la richesse, la classe sociale, le niveau
intellectuel ou la religiosité, mais selon la justice.
"Toute iniquité est un péché". Toute attitude non conforme à la justice relève du
péché. Dieu nous a donné des normes quant à la justice; tout ce qui n'entre pas
dans ces normes, est péché. Dieu manifeste des exigences quant à la justice; il
n'est pas question de code moral ou de règles d'or; il n'est pas même question
d'observer les dix commandements: il est question de normes qui conviennent
parfaitement à toute l'humanité. Ces normes ont été manifestées par une
Personne, Jésus-Christ.
Jésus-Christ est le modèle parfait, l'archétype du juste.
Tous ont péché; nul besoin de préciser quelles sortes de péchés ont pu être
commis. Par contre, la conclusion s'impose: tous sont privés de la gloire de
Dieu. Aucun homme n'a réussi à vivre pour la gloire de Dieu en respectant les
normes de justice.
Ce n'est qu'en Jésus que nous trouvons le respect parfait des normes divines; il
est le reflet de la gloire et l'empreinte de la personne de Dieu (Hébreux 1:3).
La destinée éternelle de chaque homme dépend du péché, de la justice et du
jugement. Malgré cela, l'homme naturel (non régénéré) ne manifeste aucun
intérêt pour cette question; il est esclave de ses sens charnels.
Pourquoi l'homme naturel est-il incapable de comprendre cette question de
péché, de justice et de jugement, voire même de s'y intéresser? Parce qu'elle ne
concerne pas ses sens charnels. L'homme est prisonnier de ses sens et de son
mode de pensée et de compréhension; pour lui, le péché, la justice et le
jugement, ne représentent rien.
Il n'y a que le Saint-Esprit qui puisse éveiller l'intérêt et la compréhension de
l'homme naturel. Il est seul à pouvoir convaincre le monde de ces réalités
invisibles et éternelles. C'est dans la mesure où il se laisse influencer par le
Saint-Esprit que l'homme naturel peut être convaincu de péché, de justice et de
jugement.
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“L'Eternel, du haut des cieux, regarde les fils de l'homme, pour voir s'il
y a quelqu'un qui soit intelligent, qui cherche Dieu. Tous sont égarés,
tous sont pervertis; il n'en est aucun qui fasse le bien, pas même un
seul.” (Psaume 14:2-3)
Non seulement l'homme vit dans le péché, mais encore il est absolument
indifférent à Dieu. Il ne cherchera jamais Dieu si le Saint-Esprit ne l'y pousse.
Tant que l'homme n'est pas rendu à la vie par le Saint-Esprit, il est
spirituellement mort; mort pour Dieu, mort aux réalités spirituelles.
Cela ne veut pas dire qu'il est irréligieux, au contraire! La religion joue un
grand rôle dans la vie et la culture humaines. Mais une religion privée de
l'action du Saint-Esprit peut être la plus néfaste des influences, en ce qu'elle
donne à l'homme une fausse sensation de sécurité et le conduit dans l'ignorance
des questions spirituelles vitales dont dépend son salut.
“Sache que dans les derniers jours il y aura des temps difficiles. Car
les hommes seront égoïstes, amis de l'argent, fanfarons, hautains,
blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux,
insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis
des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d'orgueil, aimant le plaisir
plus que Dieu, ayant l'apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait
la force. Eloigne-toi de ces hommes-là.” 2 Timothée 3:1-5)
Paul ne cite pas moins de dix-huit péchés qui caractérisent la conduite des
hommes à la fin des temps. Une chose ne manque pas de nous étonner: au
milieu de toute cette déchéance morale, il n'est pas même question de recul de
la religion. En plus de tous ces péchés, ils ont "l'apparence de la piété"!
En d'autres termes, il est question de gens que leurs "sens religieux" n'empêche
pas de vivre dans le péché. Ils ont "l'apparence de la piété", c'est-à-dire une
forme de religion privée de la présence et de la puissance du Saint-Esprit. Ils
n'ont aucune compréhension des réalités spirituelles, aucune conviction de
péché, de justice et de jugement.
Il est absolument inutile et vain de vouloir prêcher l'Evangile sans l'onction du
Saint-Esprit: cela reviendrait à vouloir faire boire un âne qui n'a pas soif ou à
offrir de l'aide à des gens qui ne sont pas conscients de leurs besoins, et que
notre message laisserait indifférents. Le plus grand ennemi de l'évangélisation
n'est pas le communisme ou une fausse doctrine: c'est l'indifférence, dont seul
le bélier du Saint-Esprit peut défoncer les portes.
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Considérons brièvement quelques exemples de prédication qui, dans les Actes
des apôtres, ont convaincu les auditeurs de péché, de justice et de jugement.
A Jérusalem, avant la Pentecôte, on ne trouvait que 120 chrétiens dans la
chambre haute. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils n'exerçaient pas une très
grande influence sur le reste de la population. Mais quand ils eurent été visités
par le Saint-Esprit, Pierre put prêcher avec vigueur à plusieurs milliers de
personnes.
“Car puisque le monde, avec sa sagesse, n'a point connu Dieu dans la
sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la
prédication.”
(1 Corinthiens 1:21)
Dieu n'a jamais désiré que les gens se convertissent parce qu'ils voient des
miracles ou qu'ils entendent un message prophétique: le miracle et la prophétie
ont pour fonction première d'attirer l'attention des indifférents, d'ouvrir leur
cœur au message qui suivra. Mais ce n'est que la prédication de la parole de
Dieu qui crée véritablement la foi et qui peut amener au salut.
Si Pierre n'avait pas prêché, le jour de la Pentecôte, cela n'aurait diminué en rien
la présence réelle du Saint-Esprit. Les gens auraient été saisis par cette
manifestation inhabituelle, mais il est presque certain qu'aucun d'entre eux ne
se serait converti.
C'est l'épée tranchante de la parole de Dieu, maniée par le Saint-Esprit, qui
toucha leur cœur et créa en eux un violent besoin de se convertir.
Presque la moitié de la prédication de Pierre était composée de citations de
l'ancien testament. Il y a une puissance formidable dans la parole écrite de Dieu.
Citons-la sous l'onction du Saint-Esprit!
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“En entendant ces paroles, ils étaient furieux dans leur cœur, et ils
grinçaient des dents contre lui.”
(Actes 7:54)
Cette épée, lorsqu'elle est bien maniée, touche - et blesse. L'un de ceux qui
réagirent si fort aux paroles d'Etienne était un jeune homme: Saul de Tarse. Il
participa à l'assassinat d'Etienne. Ce qu'il entendit ce jour-là, il ne parvint pas à
l'oublier.
“Nous tombâmes tous par terre, et j'entendis une voix qui me disait en
langue hébraïque: Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu? il te serait
dur de regimber contre les aiguillons.” (Actes 26:14)
“Celui qui n'est pas avec moi est contre moi, et celui qui n'assemble
pas disperse.” (Matthieu 12:30)
“Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis
pas venu apporter la paix, mais l'épée. Car je suis venu mettre la
division entre l'homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la
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belle-fille et sa belle-mère; et l'homme aura pour ennemis les gens de
sa maison.” (Matthieu 10:34-36)
L'épée dont Jésus parle ici, c'est l'épée de l'Esprit: la parole de Dieu.
“Puis il leur dit: Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle
à toute la création. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais
celui qui ne croira pas sera condamné. Voici les miracles qui
accompagneront ceux qui auront cru: En mon nom, ils chasseront les
démons; ils parleront de nouvelles langues; ils saisiront des serpents;
s'ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal; ils
imposeront les mains aux malades, et les malades seront guéris.”
(Marc 16:15-18)
Jésus énumère cinq signes surnaturels que Dieu donne pour confirmer le
bien-fondé de la prédiction de sa parole.
Précisons que ces cinq signes ne se limitent pas à une certaine catégorie de
chrétiens. Jésus n'a pas dit: "Ces signes accompagneront les apôtres" ou "ils
accompagneront les prédicateurs particulièrement connus". il dit: "Voici les
miracles qui accompagneront ceux qui auront cru".
“Le Seigneur, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel, et il s'assit à la
droite de Dieu. Et ils s'en allèrent prêcher partout. Le Seigneur
travaillait avec eux, et confirmait la parole par les miracles qui
l'accompagnaient.” (Marc 16:19-20)
Selon les paroles même de Jésus, c'est le Saint-Esprit qui donne la puissance de
chasser les démons.
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“Hommes Israélites, écoutez ces paroles! Jésus de Nazareth, cet
homme à qui Dieu a rendu témoignage devant vous par les miracles,
les prodiges et les signes qu'il a opérés par lui au milieu de vous,
comme vous le savez vous-mêmes, vous l'avez crucifié.” (Actes 2:22)
Des cinq signes cités par Jésus, nous en retrouvons quatre dans les Actes. Le
parler en langues s'est manifesté à la Pentecôte et à d'autres occasions. Philippe
guérissait les malades et chassait les démons. Paul, sur l'île de Malte, saisit un
serpent.
“En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les
œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais
au Père.” (Jean 14:12)
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"Celui qui croit en moi", c'est chaque chrétien à la foi vivante. Cela ne dépend
ni de l'âge, ni de la race, ni de la confession religieuse, mais de la foi en Jésus.
“En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi a la vie
éternelle.” (Jean 6:47)
“Au bout de quelque temps, Caïn fit à l'Eternel une offrande des fruits
de la terre; et Abel, de son côté, en fit une des premiers-nés de son
troupeau et de leur graisse. L'Eternel porta un regard favorable sur
Abel et son offrande: mais il ne porta pas un regard favorable sur Caïn
et sur son offrande. Caïn fut très irrité, et son visage fut abattu. Et
l'Eternel dit à Caïn: Pourquoi es-tu irrité, et pourquoi ton visage est-il
abattu? Certainement, si tu agis bien, tu relèveras ton visage, et si tu
agis mal, le péché se couche à ta porte, et ses désirs se portent vers toi;
mais toi, domine sur lui. Cependant, Caïn adressa la parole à son frère
Abel; mais, comme ils étaient dans les champs, Caïn se jeta sur son
frère Abel, et le tua.” (Genèse 4:3-8)
Ces deux sacrifices sont les prototypes de ceux de toutes les religions qui ont
existé au long des siècles. Caïn offre des fruits de la terre, alors que Dieu avait
déjà maudit la terre (Genèse 3:17) Le sacrifice de Caïn était un produit de sa
propre compréhension des choses et du travail de ses mains. Il n'y avait pas de
révélation divine, aucune confession de péché, pas d'attention à l'égard du fait
que la terre était maudite, pas de compréhension du sacrifice expiatoire.
Abel, lui, offrit des premiers-nés de son troupeau: il avait compris la nécessité
de l'expiation du péché par le sang. Ce n'est pas de lui-même qu'il l'avait
compris, mais par une révélation divine. Son attitude n'était pas fondée sur ses
œuvres, mais sur sa foi en Dieu.
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“C'est par la foi qu'Abel offrit à Dieu un sacrifice plus excellent que
celui de Caïn; c'est par elle qu'il fut déclaré juste, Dieu approuvant ses
offrandes; et c'est par elle qu'il parle encore, quoique mort.”
(Hébreux 11:4)
Abel obéit à la révélation divine, il mit sa foi en action. Dieu confirma qu'il
avait agi justement. Par contre, il n'agréa pas le sacrifice de Caïn.
Dans l'Exode, nous voyons Dieu ordonner à Moïse de transmettre un message
de libération aux Hébreux esclaves en Egypte. Il envoya trois signes surnaturels
pour confirmer sa révélation.
“Pour moi, frères, lorsque je suis allé chez vous, ce n'est pas avec une
supériorité de langage ou de sagesse que je suis allé vous annoncer le
témoignage de Dieu. Car je n'ai pas eu la pensée de savoir parmi vous
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autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. Ma parole et ma
prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse,
mais sur une démonstration d'Esprit et de puissance, afin que votre foi
fût fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de
Dieu.” (2 Corinthiens 2:1-2, 4-5)
Paul prenait ses distances à l'égard de tout ce qui pouvait convaincre par la
sagesse et le raisonnement. Pourtant, il lui aurait été facile d'argumenter de
cette façon.
Il prêcha par une démonstration d'Esprit et de puissance: c'est le Saint-Esprit
qui se manifesta... manifestement, pourrait-on dire.
“Car je n'oserais mentionner aucune chose que Christ n'ait pas faite
par moi pour amener les païens à l'obéissance, par la parole et par les
actes, par la puissance des miracles et des prodiges, par la puissance
de l'Esprit de Dieu, en sorte que, depuis Jérusalem et les pays voisins
jusqu'en Illyrie, j'ai abondamment répandu l'Evangile de Christ.”
(Romains 15:18-19)
Paul est un exemple pour nous: il n'a pas prêché l'Evangile par sa propre force
ou sa propre sagesse: c'est le Saint-Esprit qui, au travers de son ministère, a
opéré des signes et des miracles.
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TABLE DE MATIERES
PREFACE 7