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2021-2022

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D EVOIR LIBRE 4
A rendre le samedi 12 mars 2022

Questions de cours
1) Soit f : R −→ R une fonction dérivable.
(a) Rappeler la définition d’une fonction convexe;
(b) Montrer que f est convexe si et seulement si f 0 est croissante;
(c) Montrer que si f est majorée et convexe alors elle est constante.
  
 3 1
x cos , si x 6= 0 1
2) Montrer que la fonction g : x ∈ R 7−→ x , est de classe C .
0,

sinon
3) Soit h : R −→ R une fonction telle que :
2 α
∃k > 0, ∃α > 1, ∀(x, y) ∈ R , |h(y) − h(x)| 6 k|y − x|

(a) Montrer que h est dérivable en tout point x ∈ R.


(b) En déduire que h est constante.
4) Donner un équivalent simple puis calculer la limite de f au point a :
 
1 2 1
(a) f (x) = 5 x − sin x − tan x ; a = 0.
sin (x) 3 3
sin(x − 1)
(b) f (x) = ; a = 1.
ln x
5) Calculer le développement limité de la fonction f au point a à l’ordre n :
ln x
(a) f (x) = ; a = 1; n = 4.
x
1
(b) f (x) = (cos x) sin x
; a = 0; n = 4.

Problème : Construction du logarithme


Il s’agit de présenter la fonction logarithme de deux façons différentes puis utiliser sa concavité pour établir les inégalités de la partie III.
On suppose connu :
ln α ∗
• l’écriture α = e pour α ∈ R+ .
x 0
• la fonction exp : x ∈ R 7−→ e est strictement croissante, convexe, continue et dérivable en 0 avec exp (0) = 1.

I) Soit f une fonction définie sur ]0, +∞[ telle que :



 ∀x, y > 0, f (xy) = f (x) + f (y);
f (e) = 1;
∃M > 0, ∃a, b ∈ R ( avec 0 < a < 1 < b), ∀x ∈ [a, b], |f (x)| 6 M.

1) Calculer :
a) f (1) et f (xn ) en fonction de n et f (x) pour x > 0 et n ∈ N.
b) f (xr ) en fonction de r et f (x) pour x > 0 et r ∈ Q.

h 1 1i M
2) Montrer que ∀n ∈ N , ∀x ∈ a n , b n , |f (x)| 6 . En déduire que f est continue en 1.
n
 
y
3) Montrer que ∀x, y > 0, f (y) − f (x) = f . En déduire que f est continue sur ]0, +∞[.
x
rn cv
4) Soit x > 0. Justifier l’existence d’une suite (rn )n de rationnels telle que e −→ x. En déduire que f (x) = ln x.
x
Établir que ∀x ∈ R, f (e ) = x.
5) Soit x > 1.
a) Montrer que la suite un = 10−n (E(10n x) + 1)

n∈N
converge vers x et que ∀n ∈ N, un > x.
vn
b) En écrivant un = e avec vn > 0, montrer que ln x > 0.
Indication: on pourra montrer que la suite (vn )n∈N est décroissante convergente et sa limite l > 0.
6) En déduire que f est strictement croissante sur ]0, +∞[.
7) Soient x, y > 0 et λ ∈ [0, 1]. En utilisant la fonction exp, comparer λx + (1 − λ)y et xλ y 1−λ et en déduire que la fonction ln est concave.
II) 1) Soit r > 1. En étudiant la fonction ϕ1 : t ∈ R∗+ 7−→ tr−1 (t + r(1 − t)), montrer que :

sup{tr−1 (t + r(1 − t))/ t ∈ R∗+ } = 1

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Problème : Construction du logarithme

II) 2) Soient r > 1, t > 0 et ft la fonction définie sur R∗+ par ft (x) = tr−1 (t + r(x − t)). Montrer que :
∗ r
sup{ft (x)/ t ∈ R+ } =x

∗ r−1 r
Indication: on pourra faire de même en étudiant la fonction ϕ2 : t ∈ R+ 7−→ t (t + r(x − t)) ou en remarquant que ft (x) = x ϕ1 (t/x).

III) 1) En déduire que, pour r > 1, la fonction ψr : x 7−→ xr est convexe et croissante sur R∗+ .
Indication: on pourra commencer par justifier que la fonction ft , de la variable x ∈ R∗+ , est convexe et croissante pour tout t > 0 et puis passer
au sup sur t.
2) Que dire de ψr pour r < 1?
Indication: on pourra distinguer les cas r < 0 et 0 6 r < 1 et exploiter les résultats précédents.
3) Montrer que ∀x > 0, lim n(ψ1/n (x) − 1) = ln x et en déduire que la fonction ln est concave et qu’elle est continue et croissante sur
n→+∞
]0, +∞[.
Indication: on pourra commencer par justifier que la fonction ψ1/n , de la variable x ∈ R∗+ , est concave et croissante pour tout n ∈ N∗ et puis
passer à la limite.

IV) En utilisant la concavité du ln, montrer que :


 3 3 3
 a + b + c > 3abc
 (a + b + c)3 > 27abc

∀a, b, c > 0,  a+b+c
 a b c a+b+c
 a .b .c >

3

Espaces vectoriels
Soit E un C−espace vectoriel ; E peut aussi être muni d’une structure de R−espace vectoriel, en restreignant l’opération externe C × E → E à R×E → E.

1) Montrer qu’une famille finie liée sur R (ou R−liée) est C−liée, mais que la réciproque est fausse. Qu’en déduit-on pour les familles libres ?
2) Une famille finie R−génératrice est-elle C−génératrice ?
3) Une famille finie C−génératrice est elle R−génératrice ?

→ −
→  −
→ −
→ −
→ −
→ 
4) Montrer que si e1 , ..., en est une C−base de E, alors e1 , ..., en , i e1 , ..., ien est une R−base de E. En déduire une relation entre la R−dimension
de E et sa C−dimension.
5) Si F est une famille finie de E, démontrer que rgC (F ) 6 rgR (F ) 6 2 × rgC (F ) .

Polynômes
1
Pour n ∈ N, on considère le polynôme Pn = (X − 1)n (X + 1)n , et on pose Ln = Pn(n) .
2n n!
1) Déterminer le degré et le coefficient dominant du polynôme Ln .

2) Pour k ∈ J0, nK, on pose Bn,k = (X + 1)k (X − 1)n−k .


n n 2
X
k
(a) Démontrer que Ln = n
Bn,k .
k=0
2
n  2  
X n 2n
(b) En déduire que Ln (1) = 1, Ln (−1) = (−1)n et = .
k=0
k n
(c) Déterminer la parité de Ln .
3) On propose de montrer que Ln possède n racines distinctes dans l’intervalle ] − 1, 1[.
(a) Montrer par récurrence sur k ∈ J0, nK que Pn(k) admet 1, −1 comme racines de multiplicité n − k et k autres racines simples x1k , · · · , xkk ∈
] − 1, 1[.
Indication : pour 0 6 k + 1 6 n, on pourra utiliser la formule de Leibniz de pour montrer que 1 et −1 sont des racines de Pn(k+1) de multiplicité
n − (k + 1) et le théorème de Rôlle pour montrer que Pn(k+1) admet k + 1 racines simples autres que −1 et 1.
(b) Conclure.

Fractions rationnelles
1
1) Décomposer en éléments simples la fractions rationnelles F =
X 4 + 6X 3 + 11X 2 + 6X
n
X 1 ∗
2) En déduire le calcul de la somme en fonction de n ∈ N .
k=1
k(k + 1)(k + 2)(k + 3)

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