2020-2021
Sommaire
Introduction....................................................................................................................................................... 2
I. Contexte et principe de la méthode des coûts cibles : .............................................................. 3
1. La réduction de la durée de vie de produit : ............................................................................ 3
2. Origine de la méthode : .................................................................................................................... 4
3. Principe de la méthode : .................................................................................................................. 5
II. L’analyse de la valeur : .......................................................................................................................... 6
1. Cadre historique : ............................................................................................................................... 6
2. Définitions et cadre conceptuel .................................................................................................... 7
3. Les finalités de l’analyse de la valeur....................................................................................... 10
4. La démarche fonctionnelle de l’analyse de la valeur ......................................................... 10
III. Démarche et mise en œuvre de la méthode des coûts cibles : ....................................... 11
1. La détermination du coût cible : ................................................................................................ 13
A. Prix de vente cible : .................................................................................................................... 14
B. Fixation du profit cible : ........................................................................................................... 14
C. Détermination du coût cible ................................................................................................... 14
2. La détermination du coût estimé : ............................................................................................ 15
3. L’ajustement entre le coût estimé et le coût cible : ............................................................ 16
IV. Application : Cas de l’entreprise MERCIER ........................................................................... 17
V. Les limites de la méthode ................................................................................................................. 19
Conclusion ....................................................................................................................................................... 20
Bibliographies :.............................................................................................................................................. 21
1
Introduction
La comptabilité de gestion, n'est plus déconnectée des préoccupations liées au pilotage
de l'organisation et à sa stratégie de développement, elle est devenue outil d'analyse et
de maîtrise des coûts pour le contrôle de gestion.
ABC, Target costing, UVA... outils de calcul sont apparus intégrant la valeur perçue, les
notions de risque et d'incertitude, la réactivité ou la complexité des organisations
comme de leurs environnements.
La méthode des coûts cibles est apparue au Japon au début des années soixante-dix en
réponse à la nécessité de réduire les coûts dès les premières phases du cycle de vie du
produit. La méthode était née dans les industries d'assemblage et plus particulièrement
dans l'industrie automobile. La littérature sur le sujet désigne Toyota comme inventeur
de la méthode.
Le Target Costing (coût cible) est une pratique maintenant courante dans beaucoup
d'entreprises mais dont la visibilité est curieusement faible, Les articles de recherche qui
lui sont consacrés sont relativement peu nombreux.
Le Target Costing est une réponse au constat suivant : 80 % des coûts de cycle de vie
d'un produit sont engagés et fixés avant la mise en fabrication. Les coûts sont engagés
par les choix de conception.
C'est pourquoi il est important de fixer aux concepteurs une cible de coût à ne pas
dépasser. Ce constat implique donc que la majorité des coûts engagés dans les phases de
production et de distribution dépend des décisions prises lors des phases de
conceptions et de développements. Souvent les phases de productions sont lancées sans
savoir précisément les coûts que cela engage.
Par conséquence, les coûts souvent supérieurs aux prévisions et c'est à ce moment-là
que l'on tente de rattraper l'écart par une recherche de gains de productivité lors de la
fabrication.
Pour pallier à cette éventualité, la méthode du Target Costing conseille de concentrer ses
efforts non pas sur la fabrication du produit mais plutôt plus en amont, au moment de la
conception du produit.
2
I. Contexte et principe de la méthode des coûts cibles :
Dans le cycle de vie classique d’un produit, une phase de maturité longue permet
d’assurer la rentabilité. Cette situation est de moins en moins fréquente. Aujourd’hui, la
profitabilité des produits est essentiellement conditionnée par les phases de conception
et de planification. Par exemple, l’industrie aéronautique cherche sans cesse à concevoir
de nouveaux avions, plus performants et plus économes en kérosène. Pour décrocher
des commandes importantes auprès des compagnies aériennes, les industriels
aéronautiques tels qu’Airbus doivent investir des montants importants en phase de
conception, tout en cherchant à maîtriser le coût d’utilisation d’un avion par une
compagnie aérienne. On parle alors de « design to cost ».
La phase de conception est donc cruciale car elle détermine la capacité de l’entreprise à
transformer son offre en valeur pour le client. Dans le même temps, cette phase est très
consommatrice en ressources et nécessite donc une attention particulière, notamment
de la part du contrôle de gestion.
3
L’objectif de la méthode des coûts cibles est d’améliorer les performances futures du
produit tout en maîtrisant les coûts. Cela passe par une optimisation des phases initiales
de conception du produit. En effet, la majorité des coûts sont engagés en phase de
conception, avant le démarrage de la production, même s’ils ne sont dépensés
qu’ultérieurement.
2. Origine de la méthode :
La méthode du coût cible repose sur le constat que la profitabilité des produits est
réalisée essentiellement dans les phases amont du cycle de vie des produits et non dans
les phases aval.
Compte tenu que le cycle de vie des produits est très court, leur profitabilité est de plus
en plus dépendante des phases de planification et de conception, 80% des coûts de
revient et 95% des coûts de production du cycle de vie des produits sont connus lors de
la phase de conception.
R. Cooper : « L’objet du coût cible consiste à identifier le coût de production d’un produit
de manière à ce que, une fois vendu, ce dernier génère la marge bénéficiaire souhaitée. »
M. Tanaka : « Le coût cible est l’effort réalisé dans les étapes deplanification et de
développement pour atteindre une cible de coût Fixé par le management. Il est utilisé
pour résorber la différence entre le coût cible et le coût estimé par une meilleure
4
conception et de meilleures spécifications du produit. Le but ultime est de permettre à
un produit d’atteindre des cibles de profit sur toute sa vie marchande. »
Y. Kato : « La méthode du coût cible est un système de gestion stratégique des profits
intégrant un programme complet de réduction des coûts par les techniques d’ingénierie
de la valeur et la réduction de la diversité en conception et le kaizen cost en production
».
3. Principe de la méthode :
Elles sont toutes les trois parfaitement exactes mais seule l'une d'entre elles correspond
à la réalité économique à laquelle sont confrontées la plupart des entreprises
actuellement en activité.
Cette première équation suppose que l'entreprise concernée fixe son prix de vente en
ajoutant à son coût de revient la marge qu'elle souhaite réaliser sur la vente de son
produit. Cela revient à dire que l'entreprise est libre du prix qu'elle fixe et qu'elle n'est
en rien contrainte par le marché. Ce cas de figure était monnaie courante pendant les
Trente Glorieuses, période caractérisée par une demande supérieure à l'offre et donc
faisant naître un rapport de force favorable aux fournisseurs. Or, la situation concrète
des entreprises, à l'exception de certaines d'entre elles jouissant de situations
monopolistiques, les oblige à s'adapter aux conditions du marché et en particulier à celle
concernant les prix qu'elles sont obligées de respecter au risque sinon de perdre leur
compétitivité et, in fine, leur place sur ce même marché.
5
envisageable que sur une longue période l'entreprise ne réalise pas les marges
nécessaires à sa pérennité. Au même titre que le prix de vente, la marge est une
contrainte pour l'entreprise. Si son niveau peut varier d'une entreprise à l'autre, son
existence est tout à fait indispensable quelle que soit la taille de cette entreprise.
Si le prix de vente et la marge sont des contraintes auxquelles est soumise l'entreprise, la
seule manière de les supporter est d'atteindre le coût de revient idoine, c'est-à-dire celui
qui permet l'obtention de cette troisième équation.
1. Cadre historique :
Le défi majeur des sociétés est donc d’assurer la satisfaction des besoins du marché tout
en satisfaisant leurs propres besoins en termes de profit.
Plusieurs méthodes ont apparu dans ce contexte, l’une des plus connu c’est « l’analyse de
la valeur », apparue aux Etats Unis en 1947 sur l’initiative de Lawrence D. MILES.
De 1947 à 1988, les applications de l’AV se multiplient avec succès dans tous les secteurs
industriels : Airbus, Minitel, fusée ARIANE, du bâtiment à l'industrie textile, des
constructeurs automobiles à la vente par correspondance
En En 1978, une Association Française pour l’AV (AFAV) est constituée en France
6
Des normes (X 50.150 à X 50.153) sont établies et éditées en 1985, la norme la plus
importante porte sur le Cahier des Charges Fonctionnel
Depuis 1999, une nouvelle norme européenne (NF EN 12973) propose un élargissement
de la perspective des approches “Valeur” avec notamment la promotion du
MANAGEMENT PAR LA VALEUR.
Dans le même temps des certifications européennes ont été mises en place pour les
animateurs et formateurs dans ces disciplines.
L’analyse de la valeur peut se définir comme une démarche qui permet d’abaisser le coût
de revient d’un produit en recherchant les économies réalisables sur chacun des postes
de dépenses, sans réduire ni la qualité ni la performance du produit
D’après les définitions précitées, nous pouvons constater que l’objectif principal de cette
méthode c’est de permettre aux sociétés de réaliser des économies en termes des
composantes des produits afin d’augmenter leur marge de profit.
A. La fonction
B. La valeur
C. Le coût
7
A. La fonction d’un produit
La fonction d’un produit ou de l’une de ses composantes fait référence à ce qui est
attendu dans le but d’un usage déterminé, elle précise la nature de l’action nécessaire à
la satisfaction du besoin.
La fonction technique :
Elle corresponde aux composantes techniques du produit, les éléments qui garantisse la
construction effective et définitive.
La fonction contrainte :
Les fonctions qui permettent le respect des normes (ex : les normes de la qualité) ainsi
que les contraintes physiques exprimés par les utilisateurs destinataires du produit
La valeur, selon la norme NF X 50-150, se définit comme suite, « Jugement porté sur le
produit sur la base des attentes et des motivations de l'utilisateur, exprimé par une
grandeur qui croît lorsque, toute chose égale par ailleurs, la satisfaction du besoin de
l'utilisateur augmente et/ou que la dépense afférente au produit diminue »
L’approche additive voit que la valeur d’une manière simple, ce n’est que la différence
entre le bénéfice et les dépenses consacrées pour la construction ou l’acquisition d’un
produit.
L’approche par les rations déclare qu’il existe plusieurs manières de mesure de la valeur
par le calcul des rations selon la nécessité et la vision de l’intéressé
8
L’approche multicritère déclare que la mesure de la valeur peut être vu en relation avec
plusieurs critères qui diffèrent d’une personne à l’autre
Le coût d’un produit fait référence au coût de revient calculé, soi-disant le coût de la
mise en place du produit – Service sur le marché
L’analyse de la valeur se focalise sur l’étude des relations entre le coût d’un produit dans
un contexte stabilisé et le coût des fonctions qu’il devrait proposer (et non celles qu’il
propose), la qualité et les performances du produit restant constantes. Elle cherche donc
à concilier réponse aux attentes des consommateurs et coût du produit. Le produit est
conçu comme le résultat d’une confrontation entre fonctions et besoins. Par exemple, un
ordinateur portable doit permettre un transport aisé, assurer une autonomie suffisante,
etc.
Dans cette optique, un cahier des charges fonctionnel est rédigé afin de synthétiser le
produit sous forme de fonctions. Ces fonctions attendues permettent d’anticiper les
coûts, notamment les coûts de conception qui représentent souvent une part importante
des coûts engagés.
La préoccupation des sociétés est d’assurer un niveau d’équilibre entre le coût engagé et
la performance garantie par le produit afin de mieux satisfaire les besoins des
consommateurs, donc les sociétés sont face à plusieurs stratégies possibles qui font la
relation entre le coût de revient et la performance d’un produit ou service :
La première stratégie consiste à maintenir le niveau des coûts, tout en enrichissant les
fonctions du produit
La deuxième stratégie implique la société à réduire le niveau des coûts et garder les
mêmes fonctions existantes du produit
La troisième stratégie propose de réduire les coûts et enrichir les fonctions, le cas qui est
difficile à mettre en œuvre
9
La quatrième stratégie consiste à augmenter le coût du produit mais à la fois enrichir de
plus les fonctions du produit
L’analyse fonctionnelle de la valeur est une approche scientifique qui raisonne en termes
de fonctions, qui devant être assurées par un produit.
Il décrit le point de vue de l'utilisateur et ne s'intéresse au produit qu'en tant que "boite
noire" capable de fournir des services dans son environnement durant son cycle
d'utilisation.
Dans le cadre de cette phase, l’entreprise se trouve dans l’obligation d’apporter des
réponses à trois questions principales :
Sur quoi l’entreprise doit agir pour répondre au besoin ? : spécification des matières
d’œuvres
10
Dans quel but le produit est conçu ? : La définition de la fonction d’usage
Le cahier des charges est un document formalisé qui permet de définir avec précision le
besoin du demandeur, généralement, il prend le format d’un tableau qui regroupe les
détails des conditions dans lequel le produit doit être construit ainsi que l’ensemble des
caractéristiques attendues d’un produit selon les besoins exprimés par les utilisateurs,
donc nous pouvons bien constater que le but des tous ces outils est dans l’orientation de
la méthode de l’analyse des valeurs qui est la mise en place du « juste – nécessaire » et la
proposition des produits sur mesures.
La Target costing suppose de calculer le coût plafond (sur la base de la différence entre
le prix cible et le profit cible). Si nous devons fabriquer le produit dans les conditions de
production actuelles, nous estimons également le coût estimé. Dans la plupart des cas, ce
coût estimé est beaucoup plus élevé que le coût maximum cible.
Par conséquent, l'écart doit être comblé en deux étapes : grâce à l'ingénierie de la valeur
ou analyse de la valeur, en phase de conception du produit, et par une amélioration
continue et planifiée des coûts tout au long du cycle de vie du produit (kaizen costing,
signifie littéralement amélioration continue)
La méthode du coût cible repose sur le constat que la rentabilité d'un produit joue
généralement un rôle en amont de son cycle de vie. On dit que dans certaines industries,
11
80% du coût est supporté à l'avance dès la conception. Il s'agit de satisfaire les clients en
leur fournissant des produits qui répondent à leurs exigences fonctionnelles et tarifaires,
et de répondre aux exigences des actionnaires en générant desmarges suffisantes.
La procédure classique de Target costing peut être synthétisée comme indiqué dans le
tableau joint ci-dessous.
2) Proposition d’un coût cible pour le produit complet en fonction d’un niveau
d’exigence (projet)
C’est toute la phase de travail transversal avec discussion des différentes alternatives
en termes de processus, sous-ensembles et prestations. Il s’agit de discuter et
d’améliorer les propositions des acteurs internes et des partenaires externes de
l’entreprise pour satisfaire les fonctions principales et secondaires attendues par le
client potentiel. La connaissance des processus et de leurs coûts est essentielle.
Il s’agit de l’étape cruciale de mise en œuvre des actions dans le détail. On mesure ce
que chaque composant apporte dans le processus de création de valeur et à partir de
là on lui assigne un niveau de coût à ne pas dépasser. On passe d’une vision
principalement orientée vers le marché à une analyse tournée vers l’élaboration de
12
solutions techniques.
Il s’agit de prendre en compte l’ensemble des coûts directs et indirects, présents et sur
tout le cycle de vie du produit afin de programmer la mise en œuvre des actions de
diminution des coûts. On utilise des « tables de coûts » (cf. YOSHIKAWA T., INNES J. et
MITCHELL F., 1989, a) qui permettent d’anticiper ce que le kaizen costing va
permettre de réaliser pendant la durée de vie du produit. Et ensuite on met en œuvre
cette diminution régulière des coûts pendant toute la phase de fabrication.
François Meyssonnier. LE TARGET COSTING UN ETAT DE L’ART. 22ÈME CONGRES DE L’AFC, May 2001,
France. pp. CD-Rom.
Alors le coût cible apparaît comme une contrainte et constitue un coût maximal, plafond,
à atteindre pour satisfaire des objectifs, compte tenu d’une double contrainte :
13
• Contrainte de marché : Le prix cible de vente du produit à lancer sera en
généralement imposé par le marché ;
• Contrainte de l’entreprise : la marge souhaitée est induite par la politique de
marge de l’entreprise et reflète les choix stratégiques de l’entreprise.
Exemple :
Cette marge cible n'est pas fixe et peut varier en fonction des quantités produites et
vendues et être étendue tout au long du cycle de vie du produit. Elle dépend à la fois du
prix de vente et du coût du produit Ainsi, une augmentation de marge est due : soit à une
augmentation du prix de vente, soit à une baisse des coûts.
14
Le coût cible pour être opérationnel est ensuite décomposé en un ensemble de coûts
cibles intermédiaires en fonction des composants et des sous-ensembles du produit.
Cette décomposition peut s’effectuer selon deux méthodes :
Le coût estimé doit couvrir tout le cycle de vie. Il doit inclure tous les coûts qui peuvent
être déterminés par la conception ou la planification, c'est-à-dire les coûts directs des
matériaux et des composants, ainsi que toutes les charges liées à la durée de l'opération
à la fréquence du lancement des séries, taille des lots, qualité ... N'inclut pas les coûts
indépendants ou incontrôlables, tels que les frais administratifs.
La méthode paramétrique est simple et rapide à mettre en œuvre, elle sert à établir une
corrélation statistique entre le coût du produit et certains paramètres physiques simples
(poids, volume, puissance…)., elles fournissent des informations très grossières qui
constituent une première estimation lors des phases de pré-étude.
La méthode analytique est basée sur une analyse technique détaillée du nouveau
produit. Cette étude technique permet d'évaluer le coût des différents éléments
composant le nouveau produit à partir des informations issues de la comptabilité
analytique. La méthode du coût complet «ABC» est pertinente pour évaluer le coût
estimé.
15
3. L’ajustement entre le coût estimé et le coût cible :
Généralement Le coût estimé est supérieur au coût cible. Toutes les économies de coûts
possibles doivent être recherchées pour combler la différence en modifiant les
caractéristiques du produit. Ces caractéristiques ne modifieront pas la valeur perçue par
les clients selon la démarche de l’analyse de la valeur, soit en améliorant les méthodes
d’approvisionnement, de production et de distribution par une démarche de kaizen
costing.
Par ailleurs, il est considéré que lorsque le coût estimé est supérieur d'environ 20% au
coût cible, le coût estimé peut tendre vers le coût cible par les améliorations évoquées ci-
dessus
Source : Augé, Bernard, Naro, Gérald, Vernhet, Alexandre. Mini Manuel de Comptabilité de gestion : Cours +
Exos. Editeur : Dunod 2013
16
IV. Application : Cas de l’entreprise MERCIER
Etape 1 : Fixation du prix de vente
Le taux de marge moyen d’un produit particulier peut être différent du taux global de
l’entreprise.
17
Etape 3 : Détermination du coût cible
18
Etape 5 : l’écart entre le coût estimé et le coût cible
À trop vouloir pratiquer des prix bas, le risque est d'affaiblir l'attractivité des nouveaux
produits.
Par la priorité donnée à la baisse des coûts, l'entreprise risque de négliger les objectifs
de qualité et de tenue des délais
19
La mise sous pression des personnels est forte car tous sont impliqués dans la réduction
des coûts. Cela constitue une source de stress pour les agents concernés par l'atteinte
des objectifs de réduction des coûts trop ambitieux.
➢ L'élaboration de données détaillées sur les coûts, requise par sa mise en œuvre
effective et son utilisation.
➢ La nécessité d'une volonté de coopérer pour sa mise en œuvre.
➢ La nécessité de nombreuses réunions de coordination.
➢ Affaiblissement de l'attractivité du produit au nom du prix bas
Conclusion
Le target costing se révèle être pour les entreprises industrielles un " fil d'ARIANE "
d'une grande efficacité pour guider l'entreprise dans la construction de son système
d'apprentissage organisationnel. Le target costing est avant tout un outil de
management, et d'innovation.
L'objectif principal de l'emploi du target costing est la réduction des coûts. D'autres
objectifs tels que la satisfaction des besoins du consommateur, la qualité et le délai de
mise sur le marché prennent de l'importance quand celui-ci est utilisé depuis un certain
temps déjà.
La méthode des coûts cibles est donc une étude de marché industrielle approfondie. Elle
permet de prolonger la vie d'un nouveau produit tout en contrôlant mieux ses coûts
puisque les modifications pouvant être apportées pendant les phases de fabrication et
de commercialisation reviennent à beaucoup plus chères.
20
Bibliographies :
• AFAV. -Exprimer le besoin. Applications de la démarche fonctionnelle. Paris :
AFNOR, 1989 [bibliogr. 169 réf.]
• Analyse de la valeur. Création, coût, compétitivité. Dossier paru dans Enjeux,
ndeg.45, mars 1984, p 25 à 55
• ANVAR. L ‘analyse de la valeur, méthode d'innovation. Paris : ANVAR, 1986. 102 p
(Coll. Gestion de l'innovation)
• Augé, Bernard,Naro, Gérald,Vernhet, Alexandre. « Mini Manuel de Comptabilité
de gestion : Cours + Exos ». Edition Dunod2013.
• BRUN (Guy). -Analyse de la valeur. Le cahier des charges fonctionnel et la norme.
In Enjeux, ndeg. 25, mai 1982, p 33-37
• Djerbi, Zouhair, Durand, Xavier,Kuszla, Catherine. « Contrôle de gestion ».
Edition Dunod2014
• François Meyssonnier. « LE TARGET COSTING UN ETAT DE L’ART ». 22ÈME
CONGRES DE L’AFC, May 2001, France. pp. CD-Rom.
• Margotteau, Eric, Burlaud, Alain. « DCG11-Contrôle de gestion-Manuel et
applications ». Edition Foucher2019.
• MILES (L.D.). -L'analyse de la valeur, réduction scientifique du prix de revient.
Paris: Dunod, 1966. (Trad. de Technique of value analysis and engineering, 1961).
• Wegmann, Gregory. « Pilotage des coûts et des performances : Une lecture
critique des innovations en contrôle de gestion ». EMS Editions2006.
21