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Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique

Université Blida 1
Institut d’aéronautique et études spatiales

module :RDM

L2 propulsion

Préparé par : le professeur :


 Ouled Jaafri A.Kader MR. RANANE

Année scolaire : 2021/2022


Définition :
Les équations de transformation des contraintes planes peuvent être représenté
sous forme graphique par un tracé connu comme cercle de Mohr. Cette
représentation graphique est extrêmement utile parce qu'il vous permet de visualiser
relations entre la normale et le cisaillement contraintes agissant sur divers plans
inclinés à un point dans un corps stressé. En utilisant le cercle de Mohr, vous pouvez
également calculer le principal contraintes, contraintes de cisaillement maximales et
contraintes sur plans inclinés
Le cercle de Mohr est une représentation graphique bidimensionnelle de la loi de
transformation du tenseur des contraintes de Cauchy.
Le cercle de Mohr est souvent utilisé dans les calculs liés à l'ingénierie mécanique
pour la résistance des matériaux, l'ingénierie géotechnique pour la résistance des
sols et l'ingénierie structurelle pour la résistance des structures construites. Il est
également utilisé pour calculer les contraintes dans de nombreux plans en les
réduisant à des composants verticaux et horizontaux.
Après avoir effectué une analyse des contraintes sur un corps matériel considéré
comme un continuum, . Le cercle de Mohr est ensuite utilisé pour déterminer
graphiquement les composantes de contrainte agissant sur un système de
coordonnées tourné, c'est-à-dire agissant sur un plan orienté différemment passant
par ce point.
Les étapes de dessin le cercle :

Définir le système de coordonnées de contrainte de cisaillement :


Définir le système de coordonnées pour les axes
normal et de cisaillement - Les composantes de
contrainte normale de traction sont tracées sur
l'axe horizontal et sont considérées comme
positives. Les composantes de contrainte normale
de compression sont également tracées sur l'axe
horizontal et sont négatives.
Définir le système de coordonnées de torsion :
Pour la construction d'un cercle de Mohr, les
contraintes de cisaillement sont tracées AU-
DESSUS de l'axe des contraintes normales lorsque
la paire de contraintes de cisaillement, agissant sur
des faces opposées et parallèles d'un élément,
forme un couple DANS LE SENS HORAIRE (cw).
Tracez les valeurs de contrainte de
cisaillement :
Tracez les valeurs de contrainte de cisaillement
indiquées dans l'énoncé du problème ou tracez des
points génériques sur l'axe σx et σy comme indiqué
ci-dessous.
Tracé de l'ampleur du couple :
Tracez l'amplitude du couple indiqué dans
l'énoncé du problème avec un couple dans le
sens horaire (cw) tracé au-dessus de l'axe σx et
un couple dans le sens antihoraire (ccw) tracé
sous l'axe σx. Si ce n'est pas le cas, des valeurs
sont fournies pour le tracez les points
génériques des moments au-dessus et au-
dessous de l'axe σ pour τxy, comme indiqué ci-
dessous.
Obtenir le centre du cercle de Mohr :
Le centre du cercle de Mohr est obtenu
graphiquement en traçant les deux points
représentant les deux états de contrainte connus
et en traçant une ligne droite entre les deux
points. L'intersection de cette droite et de l'axe -
est l'emplacement du centre du cercle.
Dessinez le cercle de Mohr :
Dessinez le cercle de Mohr en supposant que la
ligne de connexion est le diamètre du cercle, en
utilisant l'intersection de la ligne droite diagonale
et de l'axe σ comme centre du cercle.

Cas général
Cercle de Mohr en état de contraintes planes. Considérons un point P d'un solide
ayant un état de contrainte plane. Il s'agit typiquement d'un point de la surface d'une
pièce où aucune force extérieure ne s'applique : pas de pression hydrostatique, pas
de contact avec une autre pièce (surface libre). Nous supposons ici que l'on est dans
un état de contraintes planes dans le plan (x,y). Le tenseur des contraintes est donc
symétrique et de la forme
 σx : contrainte normale sur la face normale à l'axe x ;
 σy : contrainte normale sur la face normale à l'axe y ;
 τxy : contrainte de cisaillement sur la face normale à l'axe z.
 Le rayon du cercle vaut : ce rayon est égal à la cission
maximale τmax.
 Les abscisses des intersections du cercle avec l'axe valent et sont égales
aux contraintes principales et .
 Si l'on veut connaître les contraintes relatives à un vecteur faisant un angle θ
avec l'axe des x dans le plan (x, y ), il faut prendre les coordonnées du point C
situé à un angle -2θ du point A sur le cercle (i.e. l'angle vaut -2θ).
 Si l'on appelle -2θp l'angle que fait l'horizontale avec le point A (i.e. ), la direction
première principale est donné par le vecteur , qui fait un angle θp avec l'axe
des x, la seconde direction principale lui est perpendiculaire. L'axe σn correspond
à ces directions principales et l'axe τn représente les directions de cission
maximale ; les axes géométriques x et y sont représentés par le diamètre [AB].

Cas simplifié
L'état de contrainte au point P est dit triaxial lorsque le tenseur de contraintes est
diagonal, avec des termes diagonaux non nuls. C'est typiquement un point d'un solide
soumis à une pression hydrostatique ou lithosatique, et à une traction ou
compression. L'essai triaxial est un essai pratiqué sur des sols (géotechnique).
Le tenseur des contraintes est de la forme

et l'on suppose que σx ≥ σy ≥ σz. Si l'on considère une surface de normale , alors le
vecteur contraintes vaut

ayant pour composantes :

la contrainte normale est la composante de selon le


vecteur :
la composante tangentielle est obtenue par le théorème de Pythagore :

soit
Si l'on ajoute le fait que le vecteur est un vecteur unitaire, on a un système de trois
équations dont on considèrera que les trois inconnues sont nx2, ny2 et nz2 :

dont le déterminant vaut


(Matrice de Vandermonde):
La résolution de ce système (règle de Cramer)
donne :

Posons :
 Cx = (σy + σz )/2, Rx = (σy - σz )/2 ;
 Cy = (σx + σz )/2, Ry = (σx - σz )/2 ;
 Cz = (σx + σy )/2, Rz = (σx - σy )/2.

Le système est alors équivalent à :

Compte tenu des signes des dénominateurs (celui de


la deuxième équation est négatif alors que les deux
autres sont positifs), et du fait que les membres des
équations sont des carrés positifs ou nuls, on en
déduit les trois inéquations :

Recherche de la cission maximale :


La rupture d'un matériau ductile — c'est le cas de
la plupart des métaux à température ambiante pour
des vitesses de déformation modérées — se fait
toujours en cisaillement : l'effort nécessaire pour
« arracher » les atomes est beaucoup plus
important que celui nécessaire pour faire glisser les
atomes les uns sur les autres (voir Déformation
plastique). Pour une sollicitation donnée d'une
pièce, il faut donc savoir dans quelle section
la cission τ (tau) est maximale. Prenons le cas de la
traction simple, ou traction uniaxiale, sur une
éprouvette de forme cylindrique. On sait que lors de
cet essai, le faciès de rupture va s'amorcer lorsqu'il
est orienté à 45° par rapport à l'axe de l'éprouvette.
Si l'on considère une section droite de l'éprouvette,
celle-ci a une aire S0 ; la force F que l'on applique est normale à cette section, on a donc
une contrainte normale σ0 qui vaut: et un cisaillement nul.
Considérons une section inclinée d'un angle par rapport à la section initiale ; elle a

une aire . Si l'on projette la force sur la normale à cette section, on obtient
une force normale de module . La contrainte normale σ1 vaut alors:

Si l'on projette sur la section, on obtient une force de module . La cission


τ1 vaut alors:

Plus la section est inclinée, plus T est grand, mais plus S est grand. Le rapport τ = T/S
présente un maximum pour une section située à 45°, ce qui explique le faciès de
rupture. Si maintenant on trace la courbe paramétrée (σ, τ) lorsque varie, on voit que
l'on obtient un cercle de diamètre passant par l'origine, le cercle de Mohr. Les faciès
de rupture sur les essais uniaxiaux (traction ou compression) mettent en évidence
cette direction de cission maximale à 45°.

Rupture en traction d'une éprouvette en aluminium de 8 mm de diamètre,


avec plan de rupture à 45°

Rupture en traction d'une éprouvette en acier de section rectangulaire


10 mm×3 mm, avec plan de rupture à 45°

Rupture en compression d'une éprouvette en béton ; le plan


de rupture n'est pas à 45°, en raison du frottement intergranulaire

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