• ATTENTION :
•
• En poésie, on doit prononcer des sons qu'on ne prononce pas dans
la prononciation courante. Il faut dire «jeter» (deux syllabes) et non «
j'ter ›› ; « dangereux ›› (3 syllabes] et non « dang'reux ».
• (Cependant, on ne tiendra pas compte des « e ›› présents dans
l’orthographe du mot qui sont sans effet sur la prononciation).
• —— nag(e)oire, dénou(e)ment
•
2- Les liaisons
• Pour scander un vers, il faut tenir compte des liaisons. La consonne finale
d'un mot qui sert de liaison avec le mot suivant, fait partie de la syllabe du
mot suivant.
• Dou/ce/s é/treint(e)s.
• 1 2 3 4
• Le s final de l’adjectif « douces››, servant de liaison entre l’adjectif et le nom
qui suit, fait partie de la troisième syllabe.
•
• Fran/ce,/ mè/re /de/s arts/, de/s ar/me/s et/ des /lois
• 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
•
• Flottes prises d’assaut, frontières effacées
•
•
•
3. Le problème du e muet
•
• • Cas particuliers :
• Ex. : Soient les mots suivants placés en fin de vers :
• fable - fables - tirage - mures - navette - (ils) vantent - (tu) manges.
•
• Le e muet final n’est jamais pris en compte et ne constitue pas une
syllabe :
•
• /falbl (e) /fabl (es) ti/rag (e) /mur (es) /na/vett (e) /(ils)/vant (ent)
• 1 1 1 2 1 1 2 1 1
• (tu)/mang(es)
• 1
•
• Mau/di/te /soit /la/ nuit/ aux /plai/sir/s é/phé/mèr(es).
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
•
4-Le problèmes des diphtongues (diérèse et synérèse)
• Les flamboyantes Pierreries (piè-re-rie) s. f. pl. (flan-bo-ian, ian-t' ;/ flan-boi-ian, ian-t') adj.
diérèse
• Qui parent les glaives des rois
• Et les mors de leurs palefrois,
• Brillent dans les rouges tu(e)ries. (tû-rie) s. f. (synérèse)
• La foule, amante des fé(e)ries, (fé-rie) s. f. (synérèse)
• Admire, en ses humbles effrois, (un-bl') adj.
• Les flamboyantes Pierreries
• Qui parent les glaives des rois.
•
• Et dans les louanges nourries, (lou-an-j') s. f. (diérèse)
• Les princesses aux regards froids
• Sèment sur leurs corsages droits
• Et sur leurs jupes d’or fleuries
• Les flamboyantes Pierreries
Découpage syllabique Mètre
Les /flam/bo/yan/tes /Pier/re/ries 8
Qui /pa/rent /les /glai/ves /des /rois 8
Et /les /mors /de /leurs /pa/le/frois 8
Bril/lent /dans /les /rou/ges /tu/e/ries 9
• -Cette coup (e) est suspect (e) ; elle vient de la rein(e). (Corneille)
• 1. La pourpre et l'or semblaient revêtir la campagne… (Hugo)
• 2. Au moment que je parle, ah ! mortelle pensée !
• Ils bravent la fureur d'une amante insensée. (Racine)
• 3. Car nous voulons la Nuance encor,
• Pas la couleur, rien que la nuance !
• Oh ! La nuance seule fiance
• Le rêve au rêve et la flûte au cor ! (Verlaine)
• Manger l'herbe d'autrui ! Quel crime abominable ! (La Fontaine)
• Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes? (Racine)
• l- Mon cœur, lassé de tout, même de l'espérance,
• N'ira plus de ses vœux importuner le sort, (Lamartine)
• Et près de vous ce sont des sots que tous les hommes. (Molière)
• Elle tombe, elle crie, elle est au sein des flots, (Chénier)
• Exercice 3-corrigé
• -Cette coup (e) est suspect (e) ; elle vient de la rein(e). (Corneille)
• 1. La pourpr(e) et l'or semblaient revêtir la campagn (e)… (Hugo)
• 2. Au moment que je parl(e), ah ! mortelle pensé(e) !
• Ils bravent la fureur d'un(e) amant(e) insensé(e). (Racine)
• 3. Car nous voulons la Nuanc(e) encor,
• Pas la couleur, rien que la nuanc(e) !
• Oh ! La nuance seule fianc(e)
• Le rêv(e) au rêv(e) et la flût(e) au cor !
(Verlaine)
• Manger l'herbe d'autrui ! Quel crim(e) abominabl(e) ! (La
Fontaine)
• Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têt(e) s? (Racine)
• l- Mon cœur, lassé de tout, même de l'espéranc(e),
• N'ira plus de ses vœux importuner le sort, (Lamartine)
• Et près de vous ce sont des sots que tous les homm(e)s. (Molière)
• Elle tomb(e), elle cri(e), ell(e) est au sein des flots,
(Chénier)
• Exercice 4-Repérez les « h ›› aspirés ou non aspirés. Soulignez les « e ›› muets qui
doivent être prononcés et mettez entre parenthèses les « e ›› non prononcés..
• - Faire hont(e) à ces rois que le travail étonn(e). (Boileau)
• 1. L'une disait : Nature ! Et l’autre : Humanité ! (Hugo)
• 2. Quelques titres honteux que partout on lui donne
• Son misérable honneur ne voit pour lui personne. (Molière)
• 3. Le monde est sombre, ô Dieu ! L'immuable harmonie
• Se compose des peurs aussi bien que des chants. (Hugo)
• 4. Ö fantôme muet, ô notre ombre, ô notre hôte. (Musset)
• 5. Il me semble, bercé par ce choc monotone.
• Qu'on cloue en grande hâte un cercueil quelque part, (Baudelaire)
• 6. Un avorton de mouche en cent lieux le harcelle… (La Fontaine)
• 7. Pourriez-vous n'être plus ce superbe Hippolyte... (Racine)
• Exercice 4-corrigé
•
• - Paraissez Navarrais, Maures et Castillans ! (Corneille)
• 1. On pouvait dire... Oh ! Dieu !... bien des choses en somme. (Rostand)
• 2. Et je sens les baisers qui me viennent aux lèvres. (Rimbaud)
• 3. France, mère des arts, des armes et des lois. (Du Bellay)
• 4. Enfin, grâces aux dieux, j'ai moins d’un ennemi. (Corneille)
• 5. Qui l'observent avec des regards familiers. (Baudelaire)
• 6. Votre âme est un paysage choisi
• Que vont charmant masques et bergamasques. (Verlaine)
•
• Exercice 6-Repérez les voyelles en contact. Soulignez les mots avec diérèses et encadrez les
mots avec synérèses. Aidez-vous des vers voisins pour le comptage des syllabes.