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I-LE DECOMPTE DES SYLLABES

1- Savoir compter les syllabes dans un vers

• Qu’est-ce qu’un vers ?


 Dans un poème, une ligne s'appelle un vers. A la
fin de chaque vers, on va à la ligne et on met une
majuscule.
•  Un vers comporte un nombre précis de syllabes.
Une syllabe est un groupe de consonnes et de
voyelles qui se prononcent d’une seule émission de
voix. Ex. :
• — « chapeau » compte 2 syllabes : cha + peau,
• — « parasol » compte 3 syllabes : pa+ra+sol
 Pour compter les syllabes, on les sépare à l’aide d'un tiret oblique : / ;
cette opération se nomme : « scander un vers ››.

• L’é/pi /nai/ssant/, mu/rit /de / la/faux / res/pec/té ;
• 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
•  Ce vers compte 12 syllabes

• ATTENTION :

•  En poésie, on doit prononcer des sons qu'on ne prononce pas dans
la prononciation courante. Il faut dire «jeter» (deux syllabes) et non «
j'ter ›› ; « dangereux ›› (3 syllabes] et non « dang'reux ».
• (Cependant, on ne tiendra pas compte des « e ›› présents dans
l’orthographe du mot qui sont sans effet sur la prononciation).
• —— nag(e)oire, dénou(e)ment

2- Les liaisons

• Pour scander un vers, il faut tenir compte des liaisons. La consonne finale
d'un mot qui sert de liaison avec le mot suivant, fait partie de la syllabe du
mot suivant.

• Dou/ce/s é/treint(e)s.
• 1 2 3 4
• Le s final de l’adjectif « douces››, servant de liaison entre l’adjectif et le nom
qui suit, fait partie de la troisième syllabe.

• Fran/ce,/ mè/re /de/s arts/, de/s ar/me/s et/ des /lois
• 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

• Flottes prises d’assaut, frontières effacées



3. Le problème du e muet

• La première difficulté dans le décompte syllabique réside dans le statut du e dit


muet, qui parfois est prononcé, donc compté comme une syllabe, et parfois ne l’est
pas ; é, è, ou ê, ne constituent pas des e muets et comptent donc comme une
syllabe.

• On doit prononcer un e dit muet lorsqu’il est placé entre deux consonnes, en fin de
mot, lorsque le mot suivant commence par une consonne ou par un h aspiré.

• - Homme libre penseur ! Te crois-tu seul pensant
• -Vous êtes un brave homme : entrez, on vous attend

• N.B. : Pour savoir si un h, en début de mot, est muet ou aspiré, il faut placer devant
le mot un article défini singulier ou pluriel. Dans le cas d'un h muet, il y a élision de
l’article défini singulier (l’) ou liaison avec le mot suivant dans le cas de l’article défini
pluriel.

• Ex. : l’hôtel, le/s hô/tels. Ex : l’heureux, les heureux
• L’harmonie, le/s har/mo/nies.

• Dans le cas d'un h aspiré, il n'y a ni élision de l’article défini singulier, ni liaison avec le
mot suivant dans le cas de l’article défini pluriel.
• Ex. : le héros, les / hé/ros
• la haine, les / haines.

•  On doit également prononcer un e dit muet lorsqu’il est placé
entre deux consonnes à l’intérieur d'un mot.

• Bé/ré/ni/ce/ d’un/ mot/ flat/te/rait/ mes/ dou/leurs ?

•  En revanche, on ne prononce pas le e muet dans les autres cas :

• • en fin de mot, lorsque le mot suivant débute par une voyelle ou
un h muet.

• Et / cet/te hon/nê/te / flam/me au / peu/ple / non / com/mune.
• 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
• • à l'intérieur d’un mot, lorsqu'il est placé :
• - entre voyelle et consonne :

• Trois amis l'entouraient. C'était à l'Élysée,
• On voyait du dehors luire cette croisée.

• • ou entre consonne et voyelle :

• Je /vais / m'as/seoir / par/mi / les / Dieux / dans /le / so/leil.


• • Cas particuliers :
• Ex. : Soient les mots suivants placés en fin de vers :
• fable - fables - tirage - mures - navette - (ils) vantent - (tu) manges.

• Le e muet final n’est jamais pris en compte et ne constitue pas une
syllabe :

• /falbl (e) /fabl (es) ti/rag (e) /mur (es) /na/vett (e) /(ils)/vant (ent)
• 1 1 1 2 1 1 2 1 1
• (tu)/mang(es)
• 1

• Mau/di/te /soit /la/ nuit/ aux /plai/sir/s é/phé/mèr(es).
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

4-Le problèmes des diphtongues (diérèse et synérèse)

•  On appelle diphtongue la succession de deux voyelles (i + e ; i + o


; u + a, etc.) . Ces deux voyelles peuvent être prononcées :

• - d'une seule émission de voix et constituer ainsi 1 seule syllabe.


• Ex. : /pied/ = 1 syllabe

• - d'une double émission de voix et constituer ainsi 2 syllabes.
• Ex. : li/on = 2 syllabes

• La prononciation de ces 2 voyelles en une 1 syllabe se nomme
synérèse.
• La prononciation de ces 2 voyelles en 2 syllabes se nomme diérèse.
• Mais comment savoir si l'on doit prononcer deux voyelles
successives en synérèse (en 1 seule syllabe) ou en diérèse (en 2
syllabes) ?
•  Pour distinguer une synérèse d'une diérèse, il est
conseillé de comparer le nombre des syllabes du vers à
celui des vers environnants.
• — Le pur enthousiasme est craint des faibles âmes
• Qui ne sauraient porter son ardeur et son poids.

 Puisque le 2è vers compte 12 syllabes, le 1er en a
normalement 12 aussi ; il faut donc compter « si/asme
›› pour 2 syllabes. Il y a diérèse.
•  Les mots courants (ex. : Oui), les désinences en - ions
et - iez, et le suffixe «ien » comptent en général pour
une seule syllabe,

•  La diérèse a pour fonction d'attirer l'attention sur le
mot.
5 - La question du hiatus

• L’hiatus est la rencontre heurtée de 2 voyelles autres


que le e muet.
• Soit à l intérieur d’un mot, tel dans « vi/ o/ lent›› :
• La nature répugne à la réalité
Où, dans des océans de beauté, de lumière,
(Lamartine)

• Soit entre deux mots, dans « j’ai / é/ té ››, par ex. :


• 1 2
• Souvent et j'ai dormi au sol des sapinières,
• Enfin Ô soir pâmé Au bout de mes chemins.
• 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

• On prononce les 2 voyelles constituant l'hiatus et chaque voyelle
compte pour 1 syllabe.
• Alors que la poésie médiévale était tolérante, Malherbe et le
classicisme proscrivent absolument l'hiatus, ne l’acceptant qu'à
l'intérieur d'un mot ou lorsqu'il est comme estompé par un e muet
intervocalique.
• — Troie expira sous vous.
• (Jean Racine).
• Briser le tabou de l'hiatus fut une des grandes audaces de la poésie
romantique. La poésie moderne a peu à peu recouvré le droit à
l’hiatus.
• — Il y a aussi un vieux buffet.
• (Francis Jammes).

Méthode
• Décompte syllabique ( comment établir le mètre du vers
?)
• -Faire le repérage :
• 1-le statut du « e » : muet/prononcé ?
• 2-le statut du « h » : muet/aspiré ?
• 3-hiatus : rencontre des voyelles (intérieur du mot? Entre
2 mots ?
• 4-les diphtongues : diérèse/synérèse ?
• 5-liaisons ?
• 6-prépositions ?

LES PIERRERIES
Th. De Banville

• Les flamboyantes Pierreries


• Qui parent les glaives des rois
• Et les mors de leurs palefrois,
• Brillent dans les rouges tueries.

• La foule, amante des féeries,
• Admire, en ses humbles effrois,
• Les flamboyantes Pierreries
• Qui parent les glaives des rois.

• Et dans les louanges nourries,
• Les princesses aux regards froids
• Sèment sur leurs corsages droits
• Et sur leurs jupes d’or fleuries
• Les flamboyantes Pierreries
Repérage des « e »

• Les flamboyantes Pierreries


• Qui parent les glaives des rois
• Et les mors de leurs palefrois,
• Brillent dans les rouges tueries.

• La foule, amante des féeries,
• Admire, en ses humbles effrois,
• Les flamboyantes Pierreries
• Qui parent les glaives des rois.

• Et dans les louanges nourries,
• Les princesses aux regards froids
• Sèment sur leurs corsages droits
• Et sur leurs jupes d’or fleuries
• Les flamboyantes Pierreries

• Repérage des « e » muets qui comptent

Les flamboyantes Pierreries


Qui parent les glaives des rois
Et les mors de leurs palefrois,
Brillent dans les rouges tueries.

La foule, amante des féeries,


Admire, en ses humbles effrois,
Les flamboyantes Pierreries
Qui parent les glaives des rois.

Et dans les louanges nourries,


Les princesses aux regards froids
Sèment sur leurs corsages droits
Et sur leurs jupes d’or fleuries
Les flamboyantes Pierreries
Repérage des « e » muets qui ne comptent pas (élidés/féminins)
et des « h » (muets/aspirés) +liaisons

• Les flamboyantes Pierreri(e)s


• Qui parent les glaives des rois
• Et les mors de leurs palefrois,
• Brillent dans les rouges tueri(e)s.

• La foul(e), amante des féeri(e)s,
• Admir(e), en ses humbles effrois,
• Les flamboyantes Pierreri(e)s
• Qui parent les glaives des rois.

• Et dans les louanges nourri(e)s,
• Les princesses aux regards froids
• Sèment sur leurs corsages droits
• Et sur leurs jupes d’or fleuri(e)s
• Les flamboyantes Pierreri(e)s
Repérage des « h » (muets/aspirés) et des liaisons

• Les flamboyantes Pierreri(e)s


• Qui parent les glaives des rois
• Et les mors de leurs palefrois,
• Brillent dans les rouges tueri(e)s.

• La foul(e), amante des féeri(e)s,
• Admir(e), en ses humbles effrois,
• Les flamboyantes Pierreri(e)s
• Qui parent les glaives des rois.

• Et dans les louanges nourri(e)s,
• Les princesses aux regards froids
• Sèment sur leurs corsages droits
• Et sur leurs jupes d’or fleuri(e)s
• Les flamboyantes Pierreri(e)s
Repérage des hiatus et des diphtongues (diérèse/synérèse)

• Les flamboyantes Pierreries (piè-re-rie) s. f. pl. (flan-bo-ian, ian-t' ;/ flan-boi-ian, ian-t') adj.
diérèse
• Qui parent les glaives des rois
• Et les mors de leurs palefrois,
• Brillent dans les rouges tu(e)ries. (tû-rie) s. f. (synérèse)
• La foule, amante des fé(e)ries, (fé-rie) s. f. (synérèse)
• Admire, en ses humbles effrois, (un-bl') adj.
• Les flamboyantes Pierreries
• Qui parent les glaives des rois.

• Et dans les louanges nourries, (lou-an-j') s. f. (diérèse)
• Les princesses aux regards froids
• Sèment sur leurs corsages droits
• Et sur leurs jupes d’or fleuries
• Les flamboyantes Pierreries
Découpage syllabique Mètre
Les /flam/bo/yan/tes /Pier/re/ries 8
Qui /pa/rent /les /glai/ves /des /rois 8
Et /les /mors /de /leurs /pa/le/frois 8
Bril/lent /dans /les /rou/ges /tu/e/ries 9

La /fou/le a/man/te /des /fé/e/ries 9


Ad/mi/re en /ses /hum/bles /ef/frois 8
Les /flam/bo/yan/tes /Pier/re/ries 8
Qui /pa/rent /les /glai/ves /des /rois 8

Et /dans /les /lou/an/ges /nour/ries 8


Les /prin/ces/ses /aux /re/gards /froids 8
Sè/ment /sur /leurs /cor/sa/ges /droits 8
Et /sur /leurs /ju/pes /d'or /fleu/ries 8
Les /flam/bo/yan/tes /Pier/re/ries 8
Découpage syllabique Mètre
Les /flam/bo/yan/tes /Pier/re/ri(e)s 8
Qui /pa/rent /les /glai/ves /des /rois 8
Et /les /mors /de /leurs /pa/le/frois 8
Bril/lent /dans /les /rou/ges /tu(e)/ri(e)s 8

La /fou/le a/man/te /des /fé(e)/ri(e)s 8


Ad/mi/re en /se/s hum/ble/s ef/frois 8
Les /flam/bo/yan/tes /Pier/re/ri(e)s 8
Qui /pa/rent /les /glai/ves /des /rois 8

Et /dans /les /lou/an/ges /nour/ri(e)s 8


Les /prin/ces/ses /aux /re/gards /froids 8
Sè/ment /sur /leurs /cor/sa/ges /droits 8
Et /sur /leurs /ju/pes /d'or /fleu/rie(e)s 8
Les /flam/bo/yan/tes /Pier/re/ri(e)s 8
Voici un autre exemple de découpage
syllabique fait par Jean-Michel Gouvard, in
La Versification française (PUF, 1999)
• Avant que mes chansons aimées,
Si jeunes et si parfumées,
Du monde eussent subi l'affront,
Loin du peuple ingrat qui les foule,
Comme elles fleurissaient en foule,
Vertes et fraîches sur mon front !

De l'arbre à présente détachées,


Fleurs par l'aquilon desséchées,
Vains débris qu'on traîne en rêvant,
Elles errent éparpillées,
De fange ou de poudre souillées,
Au gré du lot, au gré du vent.

• V. Hugo, Les Feuilles d’automne (1831)


Bibliographie
• -Gouvard, J-M, La Versification française, Paris, PUF, 1999.
• - Dufief, Anne-Simone, La Versification, Paris, Hatier, 1997.
• - Michèle Aquien, La versification appliquée aux textes, Paris, Nathan,
1993.
• - Grammont, Maurice, Petit traité de versification française, Paris, A.
Colin , 1908
• - Larousse, Pierre, Nouveau traité de la versification, Paris, Larousse,
1862.
• - Lyris, Joël, Traité de versification française, Paris, A. Colin, rééd. 2015.
• - Becq, Antoine, Traité général de versification française, Paris, 1879.
• -Elwert (W. T.), Traité de versification française, des origines à nos
jours, Paris, Klincksieck, 1965.
• - Pellissier (G.), Traité théorique et historique de versification française,
Garnier, 1882.
EXERCICES
• Exercice1 : Séparez les syllabes à l’aide d’un trait oblique, puis écrivez le
nombre de syllabes qui composent le vers.
• Tout /re/po/sait/ dans/ Ur /et/ dans/ Jé/ri/ma/deth ;
• 12 syllabes
• 1-Mais, ô mon coeur, entends le chant des matelots !
• 2-Je sentis tout mon corps, et transir et brûler
• 3- Il était trois petits enfants
• Qui s'en allaient glaner aux champs.
• 4-Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux
• 5- Vous ne recevrez pas un cri d'amour de moi
• 6- Les chats puissants et doux, orgueil de la maison...
• Exercice 1 –corrigé

• Tout /re/po/sait/ dans/ Ur /et/ dans/ Jé/ri/ma/deth ;


• 12 syllabes
• 1-Mais, /ô / mon / coeur, / en / tends / le / chant / des / ma / te / lots ! =12
• 2-Je /sen/tis /tout /mon /corps, /et /tran/sir /et /brû/ler = 12 syllabes
• 3- Il /é/tait /trois /pe/tits /en/fants 8 syllabes
• Qui/ s'en /al/laient /gla/ner /aux /champs. 8 syllabes
• 4-Plus/ me /plaît /le /sé/jour /qu’ont /bâ/ti /mes /a/ïeux 12 syllabes
• 5- Vous/ ne /re/ce/vrez /pas /un /cri /d'a/mour /de /moi 12 syllabes
• 6- Les/ chats /puis/sants /et /doux, /or/gueil /de /la /mai/son... 12 syllabes
• Exercice2 : Dans les vers suivants soulignez les « e ›› muets qui doivent être
prononcés.

• Je ne l'accepterais que pour vous en punir. (Racine)


• 1. Laissez-moi carpe devenir :
• Je serais par vous repêchée. (La Fontaine)
• 2. J'aime, l'âne si doux
• Marchant le long des houx. (Jammes)
• 3. La perte d'un époux ne va pas sans soupirs. (La Fontaine)
• 4. Je dis que le tombeau qui sur les morts se ferme,
• Ouvre le firmament,
• Et que ce qu'ici bas nous prenons pour le terme
• Est le commencement. (Hugo)
• 5-Une grenouille vit un bœuf
• Qui lui sembla de belle taille. (La Fontaine)
• Exercice2 -corrigé
• Je ne l'accepterais que pour vous en punir. (Racine)
• 1. Laissez-moi carpe devenir :
• Je serais par vous repêchée. (La Fontaine)
• 2. J'aime, l'âne si doux
• Marchant le long des houx. (Jammes)
• 3. La perte d'un époux ne va pas sans soupirs. (La Fontaine)
• 4. Je dis que le tombeau qui sur les morts se ferme,
• Ouvre le firmament,
• Et que ce qu'ici-bas nous prenons pour le terme
• Est le commencement. (Hugo)
• 5-Une grenouille vit un bœuf
• Qui lui sembla de belle taille. (La Fontaine)
• Exercice3 - Mettez entre parenthèses les « e ›› muets non prononcés et
soulignez les « e ›› muets prononcés.

• -Cette coup (e) est suspect (e) ; elle vient de la rein(e). (Corneille)
• 1. La pourpre et l'or semblaient revêtir la campagne… (Hugo)
• 2. Au moment que je parle, ah ! mortelle pensée !
• Ils bravent la fureur d'une amante insensée. (Racine)
• 3. Car nous voulons la Nuance encor,
• Pas la couleur, rien que la nuance !
• Oh ! La nuance seule fiance
• Le rêve au rêve et la flûte au cor ! (Verlaine)
• Manger l'herbe d'autrui ! Quel crime abominable ! (La Fontaine)
• Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes? (Racine)
• l- Mon cœur, lassé de tout, même de l'espérance,
• N'ira plus de ses vœux importuner le sort, (Lamartine)
• Et près de vous ce sont des sots que tous les hommes. (Molière)
• Elle tombe, elle crie, elle est au sein des flots, (Chénier)
• Exercice 3-corrigé

• -Cette coup (e) est suspect (e) ; elle vient de la rein(e). (Corneille)
• 1. La pourpr(e) et l'or semblaient revêtir la campagn (e)… (Hugo)
• 2. Au moment que je parl(e), ah ! mortelle pensé(e) !
• Ils bravent la fureur d'un(e) amant(e) insensé(e). (Racine)
• 3. Car nous voulons la Nuanc(e) encor,
• Pas la couleur, rien que la nuanc(e) !
• Oh ! La nuance seule fianc(e)
• Le rêv(e) au rêv(e) et la flût(e) au cor !
(Verlaine)
• Manger l'herbe d'autrui ! Quel crim(e) abominabl(e) ! (La
Fontaine)
• Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têt(e) s? (Racine)
• l- Mon cœur, lassé de tout, même de l'espéranc(e),
• N'ira plus de ses vœux importuner le sort, (Lamartine)
• Et près de vous ce sont des sots que tous les homm(e)s. (Molière)
• Elle tomb(e), elle cri(e), ell(e) est au sein des flots,
(Chénier)
• Exercice 4-Repérez les « h ›› aspirés ou non aspirés. Soulignez les « e ›› muets qui
doivent être prononcés et mettez entre parenthèses les « e ›› non prononcés..
• - Faire hont(e) à ces rois que le travail étonn(e). (Boileau)
• 1. L'une disait : Nature ! Et l’autre : Humanité ! (Hugo)
• 2. Quelques titres honteux que partout on lui donne
• Son misérable honneur ne voit pour lui personne. (Molière)
• 3. Le monde est sombre, ô Dieu ! L'immuable harmonie
• Se compose des peurs aussi bien que des chants. (Hugo)
• 4. Ö fantôme muet, ô notre ombre, ô notre hôte. (Musset)
• 5. Il me semble, bercé par ce choc monotone.
• Qu'on cloue en grande hâte un cercueil quelque part, (Baudelaire)
• 6. Un avorton de mouche en cent lieux le harcelle… (La Fontaine)
• 7. Pourriez-vous n'être plus ce superbe Hippolyte... (Racine)
• Exercice 4-corrigé

• - Faire hont(e) à ces rois que le travail étonn(e). (Boileau)


• 1. L'une disait : Natur(e) ! Et l’autr(e) : Humanité ! (Hugo)
• 2. Quelques titres honteux que partout on lui donn(e)
• Son misérabl(e) honneur ne voit pour lui personn(e). (Molière)
• 3. Le mond(e) est sombr(e), ô Dieu ! L'immuabl(e) harmonie
• Se compose des peurs aussi bien que des chants. (Hugo)
• 4. Ö fantôme muet, ô notr(e) ombr(e), ô notre hôt(e). (Musset)
• 5. Il me semble, bercé par ce choc monoton(e).
• Qu'on clou(e) en grande hât(e) un cercueil quelque part, (Baudelaire)
• 6. Un avorton de mouch(e) en cent lieux le harcell(e)… (La Fontaine)
• 7. Pourriez-vous n'être plus ce superb(e) Hippolyt(e)... (Racine)
• Exercice 5- En étant attentif aux liaisons, souligniez les « e » muets qui comptent
pour une syllabe.

• - Paraissez Navarrais, Maures et Castillans ! (Corneille)


• 1. On pouvait dire... Oh ! Dieu !... bien des choses en somme. (Rostand)
• 2. Et je sens les baisers qui me viennent aux lèvres. (Rimbaud)
• 3. France, mère des arts, des armes et des lois. (Du Bellay)
• 4. Enfin, grâces aux dieux, j'ai moins d’un ennemi. (Corneille)
• 5. Oui l'observent avec des regards familiers. (Baudelaire)
• 6. Votre âme est un paysage choisi
• Que vont charmant masques et bergamasques. (Verlaine)

• Exercice 5-corrigé


• - Paraissez Navarrais, Maures et Castillans ! (Corneille)
• 1. On pouvait dire... Oh ! Dieu !... bien des choses en somme. (Rostand)
• 2. Et je sens les baisers qui me viennent aux lèvres. (Rimbaud)
• 3. France, mère des arts, des armes et des lois. (Du Bellay)
• 4. Enfin, grâces aux dieux, j'ai moins d’un ennemi. (Corneille)
• 5. Qui l'observent avec des regards familiers. (Baudelaire)
• 6. Votre âme est un paysage choisi
• Que vont charmant masques et bergamasques. (Verlaine)

• Exercice 6-Repérez les voyelles en contact. Soulignez les mots avec diérèses et encadrez les
mots avec synérèses. Aidez-vous des vers voisins pour le comptage des syllabes.

• 1. J'ai presque peur en vérité


• Tant je sens ma vie enlacée
• À la radieuse pensée
• Qui m’a pris l’âme l’autre été. (Verlaine)
• 2. Ange plein de bonheur, de joies et de lumière,
• David mourant aurait demandé la santé
• Aux émanations de ton corps enchanté. (Baudelaire)
• 3. Nous n'irons plus au bois
• Les lauriers sont coupés.
• La belle que voilà
• Ira les ramasser.
• 4. Venise pour le bal s'habille.
• De paillettes tout étoilé,
• Scintille, fourmille et babille
• Le carnaval bariolé (Musset)
• 5. Vous serez au foyer une vielle accroupie,
• Regrettant mon amour et votre fier dédain. (Ronsard)

• Exercice 6-corrigé
• 1. J'ai presque peur en vérité
• Tant je sens ma vie enlacée
• À la radieuse pensée (ra/di/eu/se = 4 syllabes = diérèses)
• Qui m’a pris l’âme l’autre été. (Verlaine)
• 2. Ange plein de bonheur, de joies et de lu/mièr(e), (lumière = 2 syllabes = synérèse)
• David mourant aurait demandé la santé
• Aux émanations de ton corps enchanté. (Baudelaire) (é/ma/na/ti/ons = 5 syllabes = diérèses)
• 3. Nous n'irons plus au bois
• Les lauriers sont coupés. (lau/riers = 2 syllabes = synérèse)
• La belle que voilà
• Ira les ramasser.
• 4. Venise pour le bal s'habille.
• De paillettes tout étoilé, (ét/oi/lé = 3 syllabe = synérèse)
• Scintille, fourmille et babille
• Le carnaval bariolé (Musset) (ba/ri/o/lé = 4 syllabes = diérèses)
• 5. Vous serez au foyer une vieille accroupie, (vieill(e) = 1 syllabe = synérèse)
• Regrettant mon amour et votre fier dédain. (Ronsard) (fier = 1 syllabe = synérèse)

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