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Recherche opérationnelle
Filière Economie et Gestion
Semestre 6
1. Introduction à la RO
3. Résolution graphique
4. La méthode du simplexe
Définition : La programmation linéaire (PL) est un ensemble des techniques rationnelles d’analyse et de
résolution de programmes linéaires.
Définition : Un modèle est une construction mathématique utilisée pour représenter certains aspects
significatifs de problèmes du monde réel.
• Variables de décision : elles représentent les composantes du modèle qui peuvent être modifiées pour
créer des configurations différentes.
• Fonction objection / économique : cette fonction assigne une valeur à chaque configuration
différente. Le terme “objectif” vient du fait que l’objectif est d’optimiser cette fonction.
Généralement il y a trois étapes à suivre pour pouvoir construire le modèle d'un programme linéaire :
1. Identifier les variables du problème à valeur non connues (variable de décision) et les représenter sous
forme symbolique (ex. 𝑥1 , 𝑦1 ).
2. Identifier les restrictions (les contraintes) du problème et les exprimer par un système d’équations linéaires.
3. Identifier l’objectif ou le critère de sélection et le représenter sous une forme linéaire en fonction des
variables de décision. Spécifier si le critère de sélection est à maximiser ou à minimiser.
Une entreprise fabrique deux produits 𝐴 et 𝐵, en utilisant une machine 𝑚 et deux matières premières 𝑝 et 𝑞.
On suppose que :
• 8 heures de 𝑚, de 10 kg de 𝑝 et de 36 kg de 𝑞.
L’objectif que poursuit l’entreprise est de maximiser le profit qu’elle pourra tirer, par jour, de ces 2 produits en
utilisant au mieux ses ressources.
Autrement dit :
Q. Quelles sont les informations dont doit disposer le directeur de l’entreprise pour considérer que son problème
est résolu ?
R. Il s’agit, tout simplement, d’additionner les bénéfices à tirer de chacun des 2 produits.
• pour 𝐴, elle retire 50 dh par unité et en fabrique 𝑥1 unités ; cette production lui rapporte donc un profit de
(50 𝑥1 ) dh ;
On cherche évidemment à rendre 𝑧 aussi grand que possible en donnant à 𝑥1 et 𝑥2 des valeurs appropriées.
La grandeur 𝑧 est une fonction qui, à chaque plan de production (𝑥1 , 𝑥2 ), associe le nombre de dirhams que
l’entreprise retirerait comme profit si elle adoptait ce plan.
• S’il ne s’agissait pour l’entreprise que de maximizer 𝑧, il suffirait de laisser augmenter 𝑥1 ou 𝑥2 pour que 𝑧
prenne une valeur aussi grande qu’elle le souhaite.
• Mais s’attendre à de tels profits s’apparente plus au rêve qu’à la situation de notre entreprise.
• Il y a bien sûr des empêchements naturels, appelés contraintes, qui freinent le rêve d’un profit infini.
• Le temps d’utilisation de la machine m pour fabriquer les produits 𝐴 et 𝐵 ne peut excéder les 8 heures
disponibles :
𝑇𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑑’𝑢𝑡𝑖𝑙𝑖𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑚 ≤ 8
Ce temps utilisé est la somme des heures consacrées à chacun des types de produits.
Contraintes de positivité
Elles assurent que la solution ne comporte pas des valeurs négatives (inacceptables).
𝑥1 , 𝑥2 ≥ 0
Un agriculteur souhaite que son troupeau consomme la plus faible ration quotidienne de trois éléments nutritifs
𝐴,𝐵 et 𝐶.
L’agriculteur cherche la combinaison la moins coûteuse des quantités de P et Q qui respectera l’exigence de
consommation minimale d’éléments nutritifs.
L’objectif de l’agriculteur est évidemment de minimiser le coût total des aliments qu’il faut acheter.
Mathématiquement cela s’écrit :
𝑀𝑖𝑛𝑖𝑚𝑖𝑠𝑒𝑟 𝑧 = 20𝑥1 + 40𝑥2
Chacun des 3 éléments nutritifs à considérer donne lieu à une contrainte, qui vise à exiger que les aliments, dans
leur ensemble, satisfassent les besoins quotidiens du troupeau. On obtient :
2𝑥1 + 𝑥2 ≥ 16 (A)
𝑥1 + 𝑥2 ≥ 12 B
𝑥1 + 3𝑥2 ≥ 18 (C)
Les contraintes ci-dessus emploie le signe « ≥ » parce qu’il faut respecter les exigences de consommation
minimales, mais que celles-ci peuvent être dépassées.
Enfin, il faut pas oublier qu’on peut pas acheter des quantités négatives de P ou Q :
𝑥1 , 𝑥2 ≥ 0
Si les variables 𝑥𝑗 (𝑗 = 1, . . . , 𝑛) représentent les quantités des divers aliments du régime, on obtient le problème :
La programmation linéaire comme étant un modèle admet des hypothèses (des conditions) que le décideur doit
valider avant de pouvoir les utiliser pour modéliser son problème. Ces hypothèses sont :
2. Le critère de sélection de la meilleure décision est décrit par une fonction linéaire de ces variables, c’est à
dire, que la fonction ne peut pas contenir par exemple un produit croisé de deux de ces variables. La
fonction qui représente le critère de sélection est dite fonction objectif (ou fonction économique).
3. Les restrictions relatives aux variables de décision (exemple: limitations des ressources) peuvent être
exprimées par un ensemble d’équations linéaires. Ces équations forment l’ensemble des contraintes.
4. Les paramètres du problème en dehors des variables de décisions ont une valeur connue avec certitude.
𝑜𝑝𝑡𝑖𝑚𝑖𝑠𝑒𝑟 𝑧 = 𝑐1 𝑥1 + 𝑐2 𝑥2 + ⋯ + 𝑐𝑛 𝑥𝑛
≤
𝑎𝑖1 𝑥1 + 𝑎𝑖2 𝑥2 + ⋯ + 𝑎𝑖𝑛 𝑥𝑛 = 𝑏𝑖 , 𝑖 = 1, 2, … , 𝑚
≥
𝑥𝑗 ≥ 0, 𝑗 = 1, … , 𝑛
𝑜𝑝𝑡𝑖𝑚𝑖𝑠𝑒𝑟 𝑧 = 𝑐𝑗 𝑥𝑗
𝑗=1
𝑛 ≤
𝑎𝑖𝑗 𝑥𝑗 = 𝑏𝑖 , 𝑖 = 1, … , 𝑚
𝑗=1 ≥
𝑥𝑗 ≥ 0 , 𝑗 = 1, … , 𝑛
𝑂𝑝𝑡𝑖𝑚𝑖𝑠𝑒𝑟 𝑐 𝑇 𝑥
≤
Avec
𝐴𝑥 = 𝑏
≥
𝑥≥0
Exemple
𝑛 𝑛
• toute inégalité de type supérieur ou égal (≥) à une inégalité de type inférieur ou égal (≤) et inversement :
𝑛 𝑛
𝑛 𝑎𝑖𝑗 𝑥𝑗 ≥ 𝑏
𝑗=1
𝑎𝑖𝑗 𝑥𝑗 = 0 ≡ 𝑛
𝑗=1
𝑎𝑖𝑗 𝑥𝑗 ≤ 𝑏
𝑗=1
• Toute contrainte d’inégalité peut s’écrire comme égalité, en introduisant une variable d’écart 𝑒𝑖 , 𝑖 = 1, … , 𝑚 :
𝑛 𝑛
𝑎𝑖𝑗 𝑥𝑗 ≤ 𝑏𝑖 ⇔ 𝑎𝑖𝑗 𝑥𝑗 + 𝑒𝑖 = 𝑏𝑖 , 𝑒𝑖 ≥ 0
𝑗=1 𝑗=1
𝑛 𝑛
𝑎𝑖𝑗 𝑥𝑗 ≥ 𝑏𝑖 ⇔ 𝑎𝑖𝑗 𝑥𝑗 − 𝑒𝑖 = 𝑏𝑖 , 𝑒𝑖 ≥ 0
𝑗=1 𝑗=1
Pr. Anass TAHA – 2020/2021 36
Passage entre les formes (2/2)
Propriétés :
• Une variable 𝑥 de signe quelconque, peut toujours être remplacée par deux variables non négatives x + et
𝑥−
𝑥 ≶ 0 ⇔ 𝑥 = x + − 𝑥 − 𝑜ù x + ≥ 0 et 𝑥 − ≥ 0
• Certaines variables peuvent ne pas être forcés à être supérieures à 0. Par exemple, considérons la contrainte
𝑥 ≥ −4 ⟺ 𝑥 + 4 ≥ 0
• Solution réalisable tout vecteur 𝑥 satisfaisant toutes les contraintes (y compris celles de non-négativité)