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Ecole des Hautes Etudes Commerciales

2 ème année Classes Préparatoires Module: Macroéconomie

Année académique: 2020-2021 Mr MOKRANI

II-agrégats macroéconomiques :
1-Produit intérieur brut (PIB):
Définition:
Valeur totale des biens et services finaux produits dans un pays donné sur un intervalle de temps
donné (en général 1 an). Il mesure le niveau d’activité économique.
Le PIB selon les trois optiques (Production, Revenus, Dépenses)
Le PIB peut être mesuré par la production, les revenus ou les dépenses. Trois grandes approches.

b-1. Optique production : PIB = Somme des valeurs ajoutées + Taxes sur Valeurs Ajoutée + Droits de
douanes – Subventions aux produits importés.

b-2 Optique dépense : PIB = Consommation finale des ménages + Consommations finale des
administrations + Formation brute de capital fixe + Variation des stocks + Exportations – Importations.

b-3 Optique revenu : PIB = Rémunérations des salariés + Impôts liés à la production + Excédent bruts
d’exploitation – Subventions d’exploitation.

Composantes PIB : Mesuré par la méthode des dépenses, le PIB est décomposé en grandes catégories
La consommation (C) : Achats de biens et services par les ménages.
Les investissements (I) : Achats de biens d’équipement et de structures par les entreprises
(ex. :machines, usines, etc.) et Achats de maisons neuves par les ménages.
Les dépenses publiques (G) : Dépenses de tous les pouvoirs publics (Ministeres, wilayas, région
communes, etc.)
Les exportations nettes (X-M) : Exportations moins importations.

PIB= C+I+G+(X-M)
2-PIB réel et PIB nominal :

a-PIB nominal: le PIB nominale est mesuré à prix courants


b-PIB réel: le PIB réel est mesuré à prix constants

PIB réel = [PIB nominal / Déflateur du PIB] *100


Déflateur du PIB : Indice de prix pour l’ensemble des biens et services finaux de l’économie, c’est
niveau actuel des prix par rapport à l’année de base.
EXEMPLE : (PIB Nominal et PIB réel)
Soit les données suivantes :

Année Prix des pommes Quantité des pommes Prix oranges Quantité oranges
2001 10 100 20 50
2002 20 150 30 100
Calculer pour les deux années :
1/ le PIB nominal;
2/ le PIB réel (en utilisant 2001 comme années de base);
3/ le déflateur du PIB.
Corrigé exercice 2 (PIB Nominal et PIB réel)

Calcul du PIB nominal :


PIB Nominal 2001 = (10 * 100) + (20 * 50) = 1000+1000=2000.
PIB Nominal 2002 = (20 * 150) + (30 * 100) = 3000+3000=6000.
Calcul du PIB réel, base 2001 :
Année de base = 2001... on utilise les prix de 2001
PIB réel2001 = (10 * 100) + (20 * 50) = 200 =1000+1000=2000.
PIB réel2002 = (10 * 150) + (20 * 100) = 1500+2000=3500.
Déflateur du PIB :
Nous avons PIB réel= [PIB nominal / Déflateur du PIB] *100
Déflateur du PIB = [PIB nominal / PIB réel] * 100
Déf 2001 = [PIB nominal2001 / PIB réel2001] * 100 = [2000 / 2000] * 100 = 100.
Déf 2002 = [PIB nominal2002 / PIB réel2002] * 100 = [6000 / 3500] * 100 =171.
→ Prix des B&S finaux ont augmenté de 71 % entre 2001 et 2002
L'indice de Paasche des prix 
:

L’indice simple des prix

I.S= ( ∑ Pt / ∑P0 ) *100


L'inflation est un phénomène quantifiable dont le taux est évalué comme la variation du niveau
général des prix d'une période t-1 à une période t. Le plus souvent, on la mesure à l'aide de la
variation de deux instruments suivants : le déflateur du PIB et l'indice des prix à la consommation
(IPC).

L’IPC mesure ce que coute durant la période courante un panier type de biens et de service que
consomme habituellement une famille qui vit en milieu urbain par rapport à la valeur du même panier
durant la période de référence1.

valeur du panier durant la période courante


IPC= x 100
valeur du panier durant la période de référence

La différence entre l'IPC et le déflateur du PIB réside dans le fait que :

 le déflateur du PIB prend en compte les prix de tous les biens et services produits par les agents
économiques résidents, alors que l'IPC mesure uniquement les prix des biens et services
achetés par les consommateurs ;
 le déflateur du PIB tient en compte exclusivement les prix des biens et services produits sur le
territoire national tandis que l'IPC ne fait aucune exception quant à la provenance (l’origine) des
produits entrant dans son calcul ;
 l'IPC attribue des poids fixes aux prix des différents biens et services (indice de Laspeyres) alors
que le déflateur du PIB utilise des pondérations évolutives.

1
Harvey B.King, Avi J.Cohen, Dimitri Sanga, introduction à la macroéconomie moderne, 2 ème édition, renouveau
pédagogique INC QUEBEC 2000,p64.
Chapitre III : macroéconomie keynésienne :
I-LA FONCTION DE LA CONSOMMATION KEYNESIENNE 2:
La consommation nationale est liée au revenu courant (que nous noterons Y)
C=f(Y)
La relation macroéconomique entre le revenu courant (Y) et la consommation nationale ( C ) peut être
interprétée sous la forme de trois fonction de consommation différentes :
C Figure1 : C Figure2 : C Figure3 :

C = f(Y)+C0
C=çY C = ç Y +C0 Ç2
ç Ç1
ç
C0 C0
45° 45° 45°

A-Fonction linéaire Y B- fonction affine Y C- fonction concave

a-La propension moyenne à consommer  (PMC) : c’est le rapport de la consommation totale au revenu
disponible PMC= C/Yd
Graphiquement (PMC) correspond à la pente de la droite reliant l’origine au point considéré
Nous renseigne sur la répartition du revenu aussi les pays riches ont des PMC plus faible
b-La propension marginale a consommer (Pmc) : mesure la variation de la consommation suit à une
variation du revenu disponible Pmc (ç) = ∆C/∆Yd , il s’agit donc de la pente de la droite qui représente la
fonction de la consommation.
C- PMC et Pmc dans les trois figures :
Dans la figure 1 (fonction linéaire): les deux propensions sont identiques et constantes, quel que soit le
niveau de revenu
C1/Y1 = C2/Y2 = ∆C1 / ∆Y1 = ∆C2 / ∆Y2
C= ç Y donc : C/Y = ç Y/Y PMC = ç = Pmc
Dans la figure 2 (fonction affine): la propension marginale est constante, alors que la propension
moyenne est décroissante, mais converge progressivement vers Pmc , donc on est ici dans le cas
considérer généralement comme keynésien de la fonction affine.
*la loi psychologique fondamentale de keynes « en moyenne et la plupart du temps les hommes
tendent à accroître leur consommation à mesure que leur revenu croit, mais non d’une quantité
aussi grande que l’accroissement du revenu ».3

Mathématiquement : 0 < ∆C < ∆Y


0< ç <1.
∆C1 / ∆Y1 = ∆C2 / ∆Y2 et C2/Y2< C1/Y1 , nous avons C = ç Y +C0
2
J.-L. Bailly, G. Caire, C. Lavialle, J.- J. Quilèse, Macroéconomie, Bréal Rome, 2 ème éditions 2006, p62.
3
Sophie brana, marie claude, TD macroéconomie, dunod Paris, 5 ème édition, 2015, p39.
tel que : ç : la propension marginale à consommer (Pmc = ∆C/∆Y)
C0 : la consommation autonome de revenu (consommation incompressible)
C = ç Y +C0 C/Y = ç Y/Y + C 0/Y PMC = Pmc + C0/Y

Donc si Y ∞ , C0/Y 0 donc PMC Pmc

Dans la figure 3 :Les deux propension sont décroissantes car d2C/dY2 < 0
∆C2 / ∆Y2 < ∆C1 / ∆Y1 (ç2<ç1) & C2/Y2< C1/Y1
Exercice3 (PMC ET Pmc)
On dispose des deux séries de consommation suivantes :

Période Y C1 C2

1 100 100 80

2 110 107,5 88

3 115 111,25 92

4 140 130 112

5 120 115 96

6 80 85 64

-Calculer les propensions moyennes et marginales à consommer pour les deux séries, commenter.
Solution :
PMCt = Ct/Yt
Pmc= ∆C/∆Y = ç Pmct = Ct – Ct-1 / Yt – Yt-1

PMC1=C1/ PMC2=C2/
Période Y C1 C2 Y Pmc1 Y Pmc2

1 100 100 80 1,000 * 0,80 *

2 110 107,5 88 0,977 0,75 0,80 0,80

3 115 111,25 92 0,967 0,75 0,80 0,80

4 140 130 112 0,929 0,75 0,80 0,80

5 120 115 96 0,958 0,75 0,80 0,80

6 80 85 64 1,063 0,75 0,80 0,80

Pour la première série (C1) :


*Nous constatons que la propension moyenne à consommer (PMC) diminue quand le revenu
augmente (Période 1-4), augmente quand le revenu diminue (période 5-6).
* la propension marginale à consommer (Pmc) est constante.
Donc on est ici dans le cas considérer généralement comme keynésien de la fonction affine.
Pour la deuxième série (C2) :
Nous avons les propensions moyennes et marginales sont constantes et identiques, il s’agit d’une
fonction linéaire passant par l’origine. (PMC=Pmc=0.8)
II-la fonction d’épargne (saving « S ») :
L’épargne est la part non consommée du revenu disponible Yd,
Donc S = Yd – C S = Yd – ( ç Y +C0 )
S= Y d – ç Y - C0 S = (1- ç ) Y - C0
On met: s = 1- ç  et - C0 =S0 donc S = s Yd + S0
La Représentation graphique de la fonction d’épargne (en cas de l’absence de l’Etat : Y = Yd)
S C= çY + C0

S= sY – C0
C0
Y
S0 = - C0

Propension marginale à épargner Pms : mesure la variation d’épargne par rapport à la variation du
revenu disponible, graphiquement c’est la pente de la droite qui représente la fonction d’épargne.
Pms = s = ∆S / ∆Yd
S0 : renvoi à l’épargne qui dépend de tous les autres facteurs que le revenu 4
Propension moyenne à épargner PMS : c’est la part du revenu disponible épargnée
PMS = S / Yd .
3-relations PMC/ PMS  et Pmc/ Pms  :
Relation entre PMC et PMS :
Nous avons Yd = C+S donc Yd / Yd = C/ Yd + S/ Yd C-A-D 1= PMC + PMS
Relation entre Pmc et Pms :
Nous avons Yd = C+S donc
∆ Yd = ∆C + ∆S on divise sur ∆ Yd : ∆ Yd / ∆ Yd = ∆C / ∆ Yd + ∆S/ ∆ Yd C-A-D 1= Pmc + Pms

4
Frédéric fillrathe, exercices corrigés de la macroéconomie2, édition esprit des lois, paris 2013, p…

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