Les éléments probants collectés par l’auditeur pour appuyer ses conclusions, à travers
l'accomplissement des procédés adéquats, peuvent être de différentes natures et de différentes
sources comme suit :
Eléments d’origine externes (confirmation directe).
Eléments d’origine internes.
Eléments obtenus directement par l’auditeur.
Eléments fournis par l’entreprise.
Eléments sous forme de document et déclarations écrites ou sous forme électronique.
Déclarations verbales.
La classification des éléments probants obtenus suit d’une manière générale les règles
suivantes:
Les éléments probants sont plus fiables lorsqu'ils sont obtenus de sources
indépendantes extérieures à l’entreprise;
Les éléments probants générés en interne sont plus fiables lorsque les contrôles
correspondants imposés par l’entreprise sont efficaces;
Les éléments probants recueillis directement par l’auditeur (par exemple par
l'observation de l'application d'un contrôle) sont plus fiables que ceux obtenus
indirectement ou par déduction (par exemple par la prise de renseignements sur
l'application d'un contrôle);
Les éléments probants sont plus fiables lorsqu'ils existent sous forme de document, que
ce soit sur papier ou sur support électronique ou autre (par exemple, Les notes prises
lors d'une réunion sont plus fiables qu'un compte rendu oral de la discussion);
Les documents originaux constituent des éléments probants plus fiables que les copies.
2. Nature des procédés d'obtention des éléments probants
L’auditeur recueille les éléments probants en combinant les techniques d’audit à savoir
l’inspection, l’observation, la prise de renseignements, la demande de confirmation, le calcul
et l’analyse.
les documents probants produits et détenus par des tiers non apparentés. Les
documents probants produits et détenus par des tiers non apparentés (par exemple les
avis publics de dividendes) échappent totalement au contrôle de l’entreprise et, de ce
fait, constituent normalement des éléments probants très fiables.
les documents probants produits par des tiers mais détenus par l’entreprise. La majorité
des documents de source externe que l’auditeur est appelé à examiner se trouve entre
les mains de l’entreprise et comprend des pièces comme les relevés de banque, les
factures des fournisseurs et les commandes des clients. La fiabilité de ces documents
en tant qu’éléments probants dépend principalement des politiques et procédures de
contrôle mises en œuvre pour prévenir leur falsification ou destruction ou la production
de faux par des personnes de l’entreprise.
les documents probants produits et détenus par l’entreprise. Ils constituent
habituellement des éléments probants moins fiables à cause des risques de falsification,
de destruction et de production de faux. Certains de ces documents, par exemple les
chèques, passent par les mains des tiers tandis que d’autres, comme les doubles des
factures de vente, ne sortent jamais de l’entreprise. La fiabilité de ces documents
entant qu’éléments probants dépend des politiques et procédures mises en œuvre pour
prévenir leur falsification ou leur destruction et la production de faux.
2.3. L'observation
L’observation consiste à constater visuellement l’application d’une politique ou d’une
procédure par une autre personne. L’observation de l’application des politiques et procédures
fournit des éléments probants très fiables quant à la façon dont elles sont appliquées à un
moment donné, mais pas nécessairement quant à la façon dont elles sont appliquées à d’autres
moments.
Elle est aussi limitée parce que le fait qu'une personne se sait observer peut influencer la façon
dont elle exécute la procédure ou le processus. Lorsque l'inventaire est réparti sur plusieurs
sites, l'auditeur déterminera les lieux où sa présence à l'inventaire est nécessaire, en tenant
compte du caractère significatif du stock et de l'évaluation des risques inhérents et des risques
liés au contrôle sur les différents sites.
Lors de sa présence, l'auditeur peut examiner les stocks, s'assurer du respect des procédures
d'enregistrement et de contrôle des résultats du comptage définies par la direction et vérifier la
fiabilité des procédures établies par la direction. Afin de s'assurer que les procédures de la
direction sont correctement mises en œuvre, l'auditeur observera les procédures suivies par les
employés et effectuera des comptages par sondages
La question posée à un employé du client à propos d’une politique ou d’une procédure est un
exemple de prise de renseignements. Les réponses faites à l’auditeur peuvent lui fournir des
renseignements nouveaux ou corroborent des renseignements qu’il possédait déjà.
Une réponse venant d’une personne travaillant dans l’entreprise ne constitue habituellement
pas en elle-même un élément probant suffisant et adéquat et elle nécessite une corroboration.
Cette corroboration peut consister à prendre des renseignements supplémentaires auprès
d’autres sources appropriées à l’intérieur de l’entreprise. Si des réponses obtenues auprès de
différentes sources concordent, cela fournit un degré d’assurance accru, notamment lorsque les
sources sont indépendantes l’une de l’autre.
Le degré de fiabilité que l’auditeur attache aux réponses à ses demandes de renseignements
dépend de son appréciation de l’objectivité et des connaissances de la personne qui lui répond.
Lorsque les réponses aux demandes de renseignements ne sont pas faites par écrit, il est
obligatoire qu’elles soient consignées en dossier.
Confirmations positives
Elle est positive lorsqu’on fournit le solde du compte ou on demande de confirmer ou de faire
part de son désaccord.
Il y a un risque, cependant, qu'un répondant peut répondre à la demande de confirmation sans
vérifier que l'information est correcte. L'auditeur ne peut pas d'habitude détecter si ceci s'est
produit. L'auditeur peut, cependant, réduire ce risque en employant les demandes positives de
confirmation qui n'énoncent pas montant (ou toute autre information) sur la demande de
confirmation, mais demander au répondant de compléter le montant ou de fournir d'autres
informations. D’un autre côté, l’inconvénient majeur de l'utilisation de ce type de demande
"blanche" de confirmation peut avoir comme conséquence des taux de réponse inférieurs parce
que l'effort additionnel est exigé des répondants.
Confirmations négatives
Elle est négative lorsqu’on fournit le solde mais on ne demande de réponses qu'on cas de
désaccord. Les demandes négatives de confirmation peuvent être employées pour ramener le
risque d'audit à un niveau acceptable lorsque :
(a) le niveau évalué du risque combiné est faible ;
(b) un grand nombre de petits comptes est impliqué ;
(c) un nombre substantiel d'erreurs n'est pas prévu ; et
(d) l'auditeur n'a aucune raison de croire que les répondants négligeront ces demandes.
Cette limitation dans l’utilisation des demandes négatives de confirmation est due au fait que
lorsque aucune réponse n'a été reçue à une demande négative, l'auditeur n’a aucune évidence
explicite que les tiers prévus ont reçu les demandes de confirmation et vérifié que
l'information qui est contenue est correcte. En conséquence, l'utilisation des demandes
négatives de confirmation fournit d'habitude moins d'évidence fiable que l'utilisation des
demandes positives, et l'auditeur doit considérer l’exécution d'autres procédures substantives
pour compléter l'utilisation des confirmations négatives.