Modèle fonctionnel :
1.1. Principe de base
Les objectifs de la méthode ABC sont en nombre de quatre et seront présentés selon leur
importance :
a) Obtenir des coûts plus précis : La répartition approximative des importantes charges
indirectes par des clefs très souvent volumiques conduit à sous-évaluer les coûts des
produits en petites séries par rapport à ceux d’une grande série. L’imprécision des
coûts peut même conduire l’entreprise à prendre des décisions dangereuses en matière
de tarification et de développement de produits.
b) Rendre visible des activités cachées : Un découpage plus fin du fonctionnement
permet de faire apparaître le coût des activités « accessoires » (par rapport au
processus principal de production, et restées pour cette raison cachée pour la
comptabilité analytique) parfois coûteuses alors qu’elles peuvent n’apporter que peu
de valeur.
c) Rendre variable des charges fixes : Les charges fixes ne le sont souvent que par
rapport au niveau d’activité général, ainsi les frais d’un bureau d’études sont fixes,
mais le coût du bureau d’études dépend du nombre de modèles qu’il conçoit ou
améliore. Il faut donc déterminer un ou plusieurs inducteurs de coûts pour chaque
activité afin d’obtenir une relation causale pertinente.
A1
A2
A3
A4
A5
An
Balance générale :
La balance générale est un tableau présentant tous les comptes de l'entreprise avec le total
des débits enregistrés, le total des crédits enregistrés, les soldes créditeurs et les soldes
débiteurs.
Elle permet de vérifier l'exactitude des comptes étant donné que le total des débits
doit être égal au total des crédits ; de même, le total des soldes débiteurs doit être
égal au total des soldes créditeurs.
Elle fournit la situation de l'entreprise à une date déterminée et pour une période
donnée.
Elle permet, après avoir effectué certains regroupements, d'élaborer les deux
comptes principaux de l'entreprise : le bilan et le compte de résultat.
Dans notre cas, l’intérêt qu’on porte à la balance est le fait qu’elle regroupe tous les comptes
de l’entreprise mené de leur solde. Du coup, la balance nous facilitera la tâche afin de
récupérer les comptes et leur valeur, chose primordiale pour l’élaboration de la méthode
ABC au sein de l’entreprise.
Débiteur Créditeur
Total
Balance analytique :
La balance analytique est une liaison entre la comptabilité analytique et la comptabilité
générale. Elle fournit, pour une période définie, les soldes des comptes analytiques répartis
par comptes généraux.la différence qui se voit entre la balance analytique et générale est
l’analytique comprend le centre analytique de consommation. D’autre part, la balance
générale comprend un centre déclencheur.
Plan comptable :
Le plan comptable est un document crucial afin d’identifier et de trier des charges entre
celles qui sont incorporables, non incorporables et supplétives.
Les charges incorporables : ils s’agissent des opérations enregistrées dans la section
de fonctionnement c’est-à-dire des charges qui ont vocation à être consommées
durant l’exercice. Ces charges entre dans la classe 6 du plan comptable. (Ex : achat de
carburant).
Les charges non incorporables : ces charges ne font pas partie de la comptabilité
analytique parce qu’ils présentent des charges qui ne font pas partie de l’exploitation
normale et doivent être exclue du calcul analytique. En d’autres termes, ces charges
sont exclues car elles ne traduisent pas une consommation de ressources par un
centre d’analyse.
61223 Achat de *
combustible
C2
C3
C4
C5
Cn
Identification des ressources :
La méthode ABC repose sur le fait que les produits ne consomment pas directement des
coûts mais des activités qui utilisent des ressources qui, elles-mêmes, ont un coût. Il en
découle que toute ressource est liée directement à une activité, toute ressource est acquise
pour un certain usage bien déterminé.
En effet, il arrive que plusieurs ressources soient utilisées pour la même activité dans des
proportions différentes ou non. Pour éviter ce risque, il s’agit de rechercher les facteurs
expliquant le mieux possible les consommations de ressources afin de mettre en œuvre les
inducteurs de coûts.
En outre dans l’approche de l’ABC, le terme « ressource » est utilisé plutôt que charge ;
celle-ci est subie, alors qu’on agit sur une ressource en choisissant son niveau d’utilisation et
l’activité où elle sera employée.
Les ressources sont l’ensemble des dépenses SI de l’entreprise, ce niveau représente la vue
comptable des coûts. On y retrouve les frais de personnel, frais de structures, le personnel
externe, les amortissements, les achats externes, etc. ;
La vision ressource correspond à un pilotage budgétaire : on identifie et on contrôle les
dépenses.
Dans le cas où l’entreprise tient une comptabilité structurée càd une comptabilité par
compte, budget et lié à une entité de consommation tout en mentionnant le solde de la
période, le point de départ est la balance analytique à travers laquelle on peut définir et
d’identifier les ressources consommées. Pour qu’elle se fasse de la manière la moins
arbitraire, il convient de rechercher les inducteurs de ressources, c’est à dire les facteurs
expliquant le mieux possible les consommations des ressources. Cette démarche sera
ensuite utile pour gérer les activités et pour mettre en évidence les indicateurs de
performance les plus pertinents avec la recherche des inducteurs de coût.
Il faut ensuite lier le solde des comptes de charges aux ressources à travers un inducteur et
préciser les quantités des inducteurs.
Pour cela, il est nécessaire de créer une table « Bibliothèque des quantités
/Inducteurs/ressource ».
Cette table représente une base de données à traves laquelle on impute le solde d’un
compte de charges liées à l’activité aux ressources qui l’ont consommé par le biais d’un
inducteur/Driver.
Compte Ressource Inducteur Volume de l'inducteur Pondération
C1 R1
R2
R3
C2 …
…
…
…
C3 …
…
…
Cn Rn
Dans cette section, nous identifions de la façon la plus exhaustive possible les activités les
plus représentatives au sein de l’entreprise. Pour ce, nous nous sommes basés
principalement sur l’organigramme, ainsi qu’une visite en place, et des entretiens directifs
et semi-directifs, avec le directeur du développement stratégique et les responsables des
services de contrôle de gestion, sans oublier l’observation afin d’avoir une vue générale du
processus de l’organisation. Notons que ce repérage ne doit pas être trop détaillé (pour ne
pas se retrouver devant des tâches) ni trop succinct (pour respecter le principe de
l’homogénéité). Ce qui intéresse les managers en général est l’identification de la cause
des coûts (l’inducteur) plutôt que la multiplication excessive des activités rendant les
calculs plus complexes. Nous distinguons alors entre deux catégories d’activités. Les
activités faisant partie du processus opérationnel (principal) du Terminal à Conteneurs 3 et
qui sont directement liées au projet, depuis la prospection du marché et jusqu’à sa
réalisation définitive. Les terminaux se répartissent entre les départements opérationnels
relevant de la direction technique, la direction des ventes ainsi que le service des marchés.
Il s’agit à cette étape de repérer les ressources consommées, et d’affecter par la suite ces
ressources aux activités identifiées. Autrement dit, nous valorisons les activités en
cherchant les coûts constitutifs de ces dernières. Nous nous sommes basés sur le compte
des produits et charges détaillé de la société TC3PC est la filiale dédiée au projet du
terminal à conteneurs pour avoir les données nécessaires pour ladite affectation. Par
ailleurs, les ressources ne sont pas toutes consommées par l’ensemble des activités.
Certaines ressources consomment la même ressource. En revanche, d’autres activités sont
consommées par une seule activité, ou ont été réparties à parts égales entre les activités
qui les consomment.
Cette deuxième étape consiste à répartir entre elles les charges (directes ou indirectes)
représentant le coût des ressources mobilisées. Dans les entreprises, la comptabilité
analytique permet déjà une affectation des charges directes entre les objets de coût. Pour
les charges indirectes, la répartition est souvent faite par service avant le calcul des unités
d’œuvre traditionnelles. Il reste à ventiler d’une autre façon les charges indirectes entre
les activités selon les objectifs recherchés et le degré d’arbitraire inévitable dans le choix
des conventions. La répartition peut se faire d’après les données passées de la
comptabilité analytique ou selon les prévisions (budgets). Pour qu’elle se fasse de la
manière la moins arbitraire, il convient de rechercher les inducteurs de ressources, c’est à
dire les facteurs expliquant le mieux possible les consommations des ressources.
Cette démarche sera ensuite utile pour gérer les activités et pour mettre en évidence les
indicateurs de performance les plus pertinents avec la recherche des inducteurs de coût.
2.1.4. L’analyse des informations obtenues :
Le découpage en activités d’une entreprise en fonction des objectifs recherchés détermine
l’organisation de la saisie des informations et, les possibilités d’analyses ultérieures pour
améliorer le management des coûts. Le regroupement des activités se fait principalement
selon :
- Les processus : Toutes les activités concernées par un même processus seront regroupées
en centres d’activité. L’intérêt de ce regroupement est de donner une vision transversale
de l’entreprise.
- Les hiérarchies : Il existe des activités qui interviennent à différents niveaux dans les
processus de production. D’autres hiérarchies peuvent être retenues pour regrouper les
activités. Il est possible de regrouper les activités spécifiques à une même ligne de trafic, à
un équipement, à une zone géographique. L’intérêt est de mieux choisir les inducteurs
d’activité et d’analyser la composition du coût des différentes productions.
- La chaîne de valeur : Dans l’optique d’un management des coûts est opérée une
classification selon la valeur apportée par l’activité. Ces divers regroupements ou
classifications peuvent se combiner ou être adaptés selon les besoins des entreprises ; ceci
démontre la richesse des concepts de la méthode ABC.
Après avoir déterminé et valorisé les activités, nous identifions cette fois-ci les inducteurs
correspondants les plus pertinents. Il s’agit de rechercher le facteur explicatif essentiel de
sa variation de consommation de ressources. Ces inducteurs servent principalement à
répartir les ressources (les charges indirectes et semi directes) de l’entreprise, qui sont
enregistrées au niveau des centres de travail, entre les différentes activités de chaque
centre. Nous utilisons alors comme inducteur des activités liées directement aux projets, le
temps passé par projet (jour-homme) pour la « main-d’œuvre directe », soit le nombre
total d’heures du projet. Concernant les autres activités, nous utilisons l’inducteur «
nombre de projets » pour les activités « Superviser la situation financière », « Gérer les
comptes », « Gérer les comptes », « Suivre les projets » et « Gérer les actions marketing »,
l’inducteur « Nombre de collaborateurs » pour l’activité « Gérer les ressources humaines »
et finalement l’inducteur « Nombre de litiges » pour « Défendre les intérêts juridiques du
MARSA MAROC ». Nous synthétisons ces éléments dans le tableau ci-dessous.
Les activités/ressources et les inducteurs correspondants de MARSA MAROC
R1..Rn Magasinage
R1..Rn Pesage
R1..Rn Empotage/dépotage
R1..Rn Débardage
R1..Rn Gerbage
R1..Rn Chargement et
déchargement des
camions
R1..Rn Pilotage
R1..Rn Remorquage
R1..Rn Lamanage
R1..Rn Avitaillement
R1..Rn Magasinage
R1..Rn Pesage
R1..Rn Empotage/dépotage
R1..Rn Débardage
R1..Rn Gerbage
R1..Rn Chargement et
déchargement des
camions
R1..Rn Pilotage
R1..Rn Remorquage
R1..Rn Lamanage
R1..Rn Avitaillement