Modèle fonctionnel :
1.1.Principe de base
Les objectifs de la méthode ABC sont en nombre de quatre et seront présentés selon leur
importance :
a) Obtenir des coûts plus précis : La répartition approximative des importantes charges
indirectes par des clefs très souvent volumiques conduit à sous-évaluer les coûts des
produits en petites séries par rapport à ceux d’une grande série. L’imprécision des coûts
peut même conduire l’entreprise à prendre des décisions dangereuses en matière de
tarification et de développement de produits.
b) Rendre visible des activités cachées : Un découpage plus fin du fonctionnement permet
de faire apparaître le coût des activités « accessoires » (par rapport au processus
principal de production, et restées pour cette raison cachée pour la comptabilité
analytique) parfois coûteuses alors qu’elles peuvent n’apporter que peu de valeur.
c) Rendre variable des charges fixes : Les charges fixes ne le sont souvent que par rapport
au niveau d’activité général, ainsi les frais d’un bureau d’études sont fixes, mais le coût
du bureau d’études dépend du nombre de modèles qu’il conçoit ou améliore. Il faut
donc déterminer un ou plusieurs inducteurs de coûts pour chaque activité afin d’obtenir
une relation causale pertinente.
→ CHARGES INDIRECTES : Charges qu'il n'est pas possible d'affecter « immédiatement » ; elles
nécessitent un calcul intermédiaire pour être imputées au coût d'un produit déterminé.
→ LES RESSOURCES : Les ressources sont les moyens en hommes et matériels disponibles.
Comme un montant de plus en plus important du coût des ressources est représenté par des
charges indirectes, il est indispensable de rechercher la manière la plus pertinente d'affecter ce
type de charge. La méthode ABC cherche à mettre en évidence les relations entre ressources,
activités et produits. On cherche donc à connaître les activités de l’entreprise à l'origine de la
consommation des ressources et la consommation d'activités par les produits. En effet Lorsque
l'on cherche à réaliser des économies budgétaires, le premier réflexe est de raisonner en
termes de nature des dépenses, et de se fixer des objectifs comme la réduction des effectifs,
ou celle des investissements. Or, pour réduire le coût des activités, il est moins important de
savoir quels types de ressources on consomme, que de savoir pourquoi on les consomme. La
compréhension des causes de dépenses est en effet la base des actions de réduction des coûts.
Sinon, on ne fait qu'opérer des coupes budgétaires, sans repenser les activités et les modes
opératoires. Ce n'est pas tant la productivité des ressources qu'il faut rechercher directement
que la productivité de l'organisation dans ses activités. L'enjeu consiste donc d'abord à
identifier les ressources à comptabiliser par chaque activité une fois celle-ci relevée. Trois
aspects sont en effet liés à toute réflexion sur les coûts : Que dépense-t-on ? Qui est à l'origine
de cette dépense ? Et dans quel but ? Répondre à ces questions permet d'affecter à chaque
dépense la nature des ressources utilisées, et l'activité pour laquelle ces dépenses ont été
mises en œuvre. Chaque ressource va être ensuite valorisée grâce aux informations de la
comptabilité générale.
Les coûts indirects peuvent être analysés et compris comme l'étaient traditionnellement les
coûts directs. Ils peuvent être gérés selon leur comportement réel, avec leur propre unité
d'œuvre et leur propre coût unitaire, et non noyés dans un taux horaire global. La comptabilité
d’activités préconise l’affectation directe des coûts des activités aux produits sans les faire
transiter par d’autres activités, comme c’était le cas lorsque l’on passait des sections auxiliaires
aux sections principales. Ainsi, environ 80% des coûts des activités peuvent être reliés
directement aux produits par les inducteurs de coûts. Par ailleurs, le CIM (Computer Integrated
Manufacturing System) pourrait répondre aux mêmes objectifs que l’ABC pour allouer les
coûts indirects, mais il ne peut être utilisé que dans la production. On a donc besoin de
méthodes telles que l’ABC dans le domaine des services. Rappelons qu’un système CIM permet
de rattacher des frais généraux directement au produit. Le CIM coordonne et contrôle les
divers flux de matière, travail, et frais généraux à travers les machines et processus
automatisés dans l’usine.